09/07/2016
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L’Observateur
Journal politique, c’est l’un des plus anciens de la principauté, né en 1810. C’est un journal généraliste qui traite de toutes les actualités liées à la principauté et à ses États voisins. Aux côtés de L’Écho Principautaire, il constitue l’un des journaux les plus lus et les plus vendus, avec plusieurs millions d’éditions par an.

L’Écho Principautaire
Journal économique et sociétal. Aux côtés de L’Observateur, il forme l’un des journaux les plus lus et les plus vendus. Alliée historique du Parti libéral en raison de son positionnement économique plutôt libéral et sociétal plutôt conservateur, L’Écho Principautaire reste toutefois à distance du parti afin d’éviter d’être accusé de faire la propagande du pouvoir depuis l’arrivée du parti au pouvoir en 2010.

L’Économie
Journal essentiellement centré sur les actualités économiques et financières concernant la principauté et ses territoires, mais également sur l’international. Il adopte une posture neutre et sans véritable parti pris, bien qu’il affiche un penchant pour la droite libérale en raison de son idéologie capitaliste libérale, prônant une plus grande ouverture du pays et une économie de libre-échange, avec un État peu interventionniste.

La Plume Verte
Un journal récent, fondé en 1980, porté sur l’écologie et la protection de la faune et de la flore. Socialement progressiste, il se positionne aux côtés des partis de diverses gauches et du Labor, en raison de leurs idées communes depuis 2004. Il critique particulièrement la politique du gouvernement libéral depuis son ascension au pouvoir, le considérant comme trop dangereux et insuffisamment porté sur les questions de protection de l’environnement.

En avant les Sportifs
Journal sportif par excellence, il fournit des analyses et des études relatives au sport et aux championnats liés à la principauté et à la région proche.

L’Information en Bref
Le journal le plus jeune de la principauté et le plus populaire auprès de la jeunesse. Il est extrêmement apprécié en raison de ses informations rapides et précises sur des sujets divers et variés. C’est l’un des journaux en progression la plus rapide au sein de la principauté, et l’un des plus populaires.
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L’Observateur

 drapeau Gaspard le Maître, Camerlingue.

L’accord signé par le gouvernement de la principauté avec l’empire du Drovolskie est accueilli par le Parti libéral et les sociaux-démocrates avec une immense joie, a annoncé le camerlingue Gaspard Le Maître lors de son allocution télévisée hier. Selon lui, la négociation menée avec l’empire du Drovolski va offrir de nombreuses perspectives économiques à notre pays, sujet à une inflation galopante et à un taux de chômage en augmentation dans la région de Laas. L’accord signé par l’honorable camerlingue et discuté par le secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires étrangères, Josselin Bourbeau, devrait permettre à notre pays de retrouver une certaine relance économique après des nombreuses années de stagnation.

Mais en quoi consiste cet accord ?

Tout d’abord, dans le secteur énergétique, la principauté devrait se doter d’un nouveau réacteur Misol-1900, produit par le Drovolski. Bien que la principauté soit en mesure de produire la quasi-totalité de ses besoins énergétiques par ses propres moyens, notamment grâce à l’immense barrage sur le fleuve dans la région de Laas, situé non loin de la capitale régionale, il est nécessaire, selon le camerlingue, « de diversifier nos sources d’énergie. Une trop forte dépendance à notre centrale hydroélectrique pourrait être une grave erreur à long terme, d’autant que la question de la préservation de ces milieux se posera, notamment en ce qui concerne les espèces endémiques du fleuve. »

De plus, l’importation d’hydrocarbures en grande quantité auprès de l’empire présente deux aspects. Le premier est considéré comme étant positif : selon le ministre de l’Économie et des Finances, l’honorable Victor Morel, cet accord permettrait de garantir un approvisionnement constant en pétrole et en gaz, essentiels pour nos industries et, surtout, pour la région de Laas, en pleine reconversion industrielle depuis les années 2000. Il bénéficierait également directement aux citoyens, qui pourraient profiter d’une baisse des prix du carburant et du chauffage. « C’est une pierre, deux coups », selon le ministre. Pourtant, pour l’opposition, notamment les diverses gauches, ces arguments ne suffisent pas à dissiper les inquiétudes notamment écologique lié au transport de ces hydrocarbures et leurs impacts sur l’environnement.

Dans le secteur agricole, il faut bien le reconnaître, malgré ses détracteurs, l’accord signé représente également une réussite pour le camerlingue, qui a trouvé en la Drovolski un débouché important pour les produits agricoles Saint-Albois, très recherchés sur ce marché. Cependant, l’opposition des agriculteurs s’est rapidement fait ressentir, notamment à travers la ministre de l’agriculture et du développement agricole, la très honorable Clara Braun, qui accuse le gouvernement dont elle fait pourtant partie, de part cet accord, « être à la solde du Drovolski ». Elle s’oppose comme nombre de syndicat d’agriculteurs fermement à l’installation de l’entreprise agroalimentaire TomaTo, qui utilise des OGM et divers produits chimiques pour augmenter sa production, alors que les agriculteurs Saint-Albois sont soumis à de nombreuses restrictions.

Face à la pression, le gouvernement fédéral a interdit dans l’accord à TomaTo d’utiliser ces produits dans la principauté, tout en lui permettant de s’y installer. Un compromis mitigé pour le syndicat des agriculteurs, représenté par Georgine Lou, qui dénonce une concurrence déloyale dans un secteur déjà affaibli par de faibles salaires et des conditions de travail difficiles. Selon elle, « l’installation de cette entreprise va creuser les inégalités entre les régions : Laas, qui repose principalement sur l’agriculture, risque de pâtir de cette concurrence déloyale, tandis que Kussaberg, tournée vers le secteur des services, en bénéficiera davantage en plus d’être au cœur du projet de chemins de fer également discuté avec la Drovolski. »

Si l’accord a été adopté à l’Assemblée générale grâce à la majorité relative détenue par le gouvernement de coalition libéral et social-démocrate (60 sièges sur 110), il ne fait pourtant pas l’unanimité. L’opposition coalisée, réunissant les divers gauches, Labor et les catholiques conservateurs, ainsi qu’une partie des voix nationales germanophones (VNG) de Bernard Theun, redoute une dépendance économique accrue à l’empire du Drovolski, une crainte que le camerlingue qualifie de « superstition sans fondement ».

En outre, l’ouverture du marché agricole à la concurrence internationale, notamment à une puissante multinationale agroalimentaire, alimente les tensions et les divisions entre monde rurale et urbaine qui caractérise la principauté. Les syndicats agricoles ont d’ores et déjà annoncé leur intention de manifester contre cet accord, bien qu’aucune date n’ait encore été communiquée.
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L’Économie

L’Économie : La principauté à bout de souffle ?
Écrit par Léon Brun pour le journal l’économie, le 20 septembre 2015.

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l’ancienne raffinerie de pétrole situé à Binburg dans la région de Kassaburg, aujourd’hui abandonné.

« La désindustrialisation progressive de la région de Laas et à cause de nos industries les plus énergivores : mettent à mal notre approvisionnement énergétique, déjà durement frappée par des années d’instabilité politique », affirme l’honorable Klaus Reinhardt, député du parti Labor lors de la commission budgétaire.

Depuis le dernier rapport, datant de l’année dernière, de la commission économique et budgétaire de l’Assemblée générale de la principauté sur l’état de santé de l’économie, on peut dire que la situation économique de la principauté n’est pas des plus roses, particulièrement en ce qui concerne notre approvisionnement énergétique et minier, aujourd’hui considéré comme stratégique pour le développement national. Celui-ci risque de souffrir encore longtemps et est soumis à de profondes pressions et problèmes structurels qui, s’ils ne sont pas réglés à temps, ne permettront pas à la principauté de retrouver une santé économique.

En effet, Gaspard Le Maître, actuel camerlingue, avait affirmé vouloir régler ce problème qui affecte la productivité et la compétitivité de la principauté. C'était l'une de ses promesses de campagne lors des élections générales de 2010 puis de 2014, aux côtés de sa coalition réunissant les libéraux et les sociaux-démocrates. Cette alliance lui a permis de rafler 80 des 110 sièges de l’Assemblée générale en 2010, lui assurant une large majorité au sein du parlement et lui laissant largement la capacité de réaliser sa politique et de la mettre en place.

Quatre ans après, qu’en est-il de ses promesses ? Ont-elles été respectées ? Assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique et minier de la principauté dans un contexte crucial de besoins énergétiques alors que la demande en ces ressources ne fait qu’augmenter, diversifier les partenaires économiques de la principauté dans l’optique de ce besoin énergétique et faire de la principauté un acteur de premier plan sur la scène internationale, du moins en Eurysie, tout en faisant face à une ouverture trop brusque sur le monde : tels étaient les défis à relever pour le camerlingue et son gouvernement.

Quatre ans plus tard, il est possible d’établir un bilan plutôt objectif de sa politique, d’autant plus que la commission économique et budgétaire vient de publier son rapport sur l’état de santé économique de la principauté. Celui-ci est au plus mal depuis les années 1980, notamment à cause de la désindustrialisation de la région de Laas, qui assurait jusqu’alors l’approvisionnement énergétique et minier de la principauté. Cette région est aujourd’hui en pleine reconversion et passe d’une économie basée sur l’industrie, notamment minière, à une économie de transition vers le secteur des services, est incapable de soutenir une demande industrielle toujours croissante pour elle-même comme pour le reste de la principauté.

Pire encore, la principauté est désormais dépendante en grande partie de l’approvisionnement étranger, sans disposer de partenaires économiques particulièrement fiables dans ces secteurs stratégiques, en dehors du royaume de Teyla, allié historique et voisin de premier plan et de l’empire de Drovolski, ainsi que des négociations en cours avec le califat constitutionnel d’Azur.

L’approvisionnement énergétique en gaz et en pétrole est le point faible de la principauté, son talon d’Achille. Le territoire ne dispose que de peu de ressources en hydrocarbures : rien en métropole ni dans le grand-duché, mais d’importants gisements en mer, dans les eaux territoriales et la ZEE de Mareau. Le problème ? Ces gisements sont encore en phase de prospection et ne seront pas exploités avant longtemps, d’autant plus qu’ils font face à l’opposition farouche des Naajaat, peuple autochtone de qui refuse toute négociation et refuse toute exploitation de ces hydrocarbures qui dérangerait les esprits et les dieux Naajaat ainsi que l’environnement et les espèces endémique de ces eaux.

« Il faut une solution rapide, adaptée et durable », affirme l’honorable député du parti Labor : Klaus Reinhardt, qui critique un gouvernement trop éloigné, selon lui, de la volonté populaire et poursuit un programme économique ambitieux sans en avoir les moyens et loin d’être réaliste. Selon lui, la politique menée jusqu’à présent n’a pas produit de résultats clairs et satisfaisants pour assurer un avenir économique fiable à la principauté et conforté les acteurs économiques ainsi que les investisseurs étrangers.

L’absence d’un approvisionnement énergétique stable en gaz et en pétrole handicape non seulement l’industrie (automobile, pétrochimie, aéronautique, etc.), mais pourrait aussi paralyser des secteurs clés. Malgré l’optimisme du ministre de l’Économie et des Finances, l’honorable Victor Morel, après la signature des accords avec la Drovolski, les effets tardent à se faire sentir. « L’accord avec la Drovolski est certes une bonne chose et montre que le gouvernement essaie d’arranger les choses, mais les effets sont beaucoup trop lents. Nos industries souffrent et notre économie perd en compétitivité sur le marché mondial, alors que la principauté s’ouvre de plus en plus à celui-ci », critique Jacques Delaunay, représentant du syndicat des entreprises du secteur pétrochimique de la principauté de Saint-Alban. Cette vision est partagée par de nombreux acteurs économiques, y compris les ménages, également touchés par cette crise : « Le prix de l’essence est trop cher ! Il est passé de 1,70 couronne d’or à presque 2 couronnes d’or dans certaines stations. Je n’ai pas voté pour ça moi », s’indigne un automobiliste interrogé par notre journal.

Mais comment en est-on arrivé là ?
Cette crise trouve ses origines dans deux principales raisons politiques :

L’instabilité parlementaire : Avant 2010, la fragmentation des groupes politiques empêchait la formation d’un gouvernement stable. Cette situation a duré jusqu’à l’arrivée de la coalition libérale et sociale-démocrate et la réforme constitutionnelle menée par Gaspard Le Maître, alors récemment devenu président du parti libéral. Avant cette date, les gouvernements étaient trop instables pour mettre en place une politique économique cohérente et durable. Pendant deux années (2004-2006), la principauté n’avait même pas de budget annuel réaliste et viable, car les gouvernements successifs étaient censurés les uns après les autres.

Ensuite une politique trop conservatrice et isolationniste : avant l’arrivée du gouvernement Le Maître, la volonté de protéger les industries minières locales de la région de Laas face à la concurrence internationale, alors en déclin depuis longtemps, a aveuglé les gouvernements successifs. Ceux-ci, trop soucieux de séduire un électorat conservateur majoritaire à l’époque, ont négligé les signaux d’alerte sur la vulnérabilité énergétique de la principauté. En conséquence, une stratégie de long terme pour sécuriser l’approvisionnement énergétique n’a pas pu être mise en place pour contre ces effets. Ce retard et cette manque de réaction de la part des gouvernement successifs a fait exploser la popularité de Gaspard Le Maître, qui a su tirer profit de cette crise pour proposer un changement de système et réformer un régime parlementaire jugé alors obsolète et révolu.

La question de l’approvisionnement énergétique est un problème toujours pas résolu. Cependant , la situation reste encore très complexe. Les élections législatives de 2014 ont reconduit la coalition gouvernementale avec 60 sièges sur 110 au sein de l’assemblée générale, perdant 20 sièges par rapport à 2010, ce qui montre une défiance de l’électorat envers la coalition. Mais celle-ci est en plus désormais fracturée en interne. Des divisions émergent, notamment sur la question énergétique.
Le camerlingue Gaspard Le Maître qui défend une approche progressive : d’abord diversifier d’abord les partenaires économiques internationaux, puis établir des relations diplomatiques solides, et pour finir par signer des accords commerciaux avec ce nouveau partenaire. Cette politique plutôt simpliste au premier abord et qu’il met en place depuis quatre ans en tant que ministre des Affaires étrangères, porte pourtant des résultats encore mitigés, même si elle tend à s’améliorer avec les nouveaux accords stratégiques signé avec des puissances étrangères particulièrement importante sur la scène internationale.

À l’inverse, Émile Perrin, vice-camerlingue et président du parti social-démocrate, prône une approche plus rapide et régionaliste : renforcer les échanges avec les pays d’Eurysie et du Nazum, plutôt que de s’éparpiller à l’international. Ce désaccord illustre bien les tensions croissantes naissantes au sein du gouvernement.

En attendant, la principauté reste suspendue à des décisions qui tardent à venir, et son avenir énergétique demeure incertain.

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L’Écho Principautaire

La Co-Prince séculier a prononcé le discours sur l’État de la nation


Comme le veut la tradition saint-albois, et en raison de sa fonction, Sa majesté la co-prince séculier Élisabeth Courvoisier, également reine de Teyla, a prononcé devant l’assemblée générale de la principauté de Saint-Alban un discours sur l’état de la nation. L’occasion de revenir sur ce discours historique, qui a autant divisé le débat politique que suscité des réactions diverses tant dans le monde politique que dans l’opinion publique. On peut le dire : ce discours est véritablement historique.

Lors de son discours, sa majesté la co-prince séculier est revenue sur l’actualité la plus brûlante du moment en Eurysie, concernant la Loduarie communiste et les tensions, enfin, tensions… c’est du moins plus une crise majeure, entre cette dernière et le Royaume de Teyla, qui a failli consumer toute l’Eurysie du Nord, et a mobilisé d’autres grandes puissances régionales et mondiales comme la Grande République de Velsna, ou internationales comme la première puissance mondiale : la République fédérale d’Alguarenna, première puissance économique mondiale, pourtant plongée en pleine période électorale mais qui n’a pas manqué de montrer son soutien au Royaume de Teyla.

Si, de son côté, le gouvernement de la Principauté catholique de Saint-Alban n’a pas réagi à cet incident diplomatique, qui la concerne directement pourtant, elle et comme son allié, avec sa sécurité nationale menacée par le régime communiste, le gouvernement Le Maître s’est refusé à faire toute déclaration politique. Un choix expliqué par le camerlingue Gaspard Le Maître lui-même :
« La Principauté catholique de Saint-Alban est un État neutre, sans prise de parti ni armée quelconque. Elle cherche à maintenir des relations cordiales, voire excellentes, avec les autres États du monde. Si la Loduarie communiste du général Lorenzo a représenté une grave menace pour la sécurité nationale de notre patrie, de nos concitoyens et de notre allié teylais, il nous était impossible de réagir en raison de la neutralité tacite imposée par la constitution même de notre patrie. Cependant, nous affirmons notre plus grand soutien à notre allié teylais et condamnons fermement les actions de la Loduarie, tout en espérant que cette crise saura être réglée par le dialogue et non par les armes. »

Au-delà de tout cela, comme l’a rappelé la co-prince, c’est la question de la défense qui se pose maintenant : le Royaume de Teyla est certes une grande puissance militaire, avec un budget militaire parmi les plus élevés au monde et l’une des armées les plus puissantes, capable d’assurer sa défense et celle de la Principauté de Saint-Alban, mais il apparaît maintenant nécessaire que la Principauté se dote de sa propre armée. «La menace représentée par les régimes hostiles à la liberté, à la démocratie et aux droits fondamentaux des hommes menace directement notre nation. Soutenu par leurs alliés dans ce combat contre l’oppression et la violence, le Royaume de Teyla ne peut être le seul à faire face à ces menaces. Il a besoin d’alliés puissants, capables de le soutenir et de l’accompagner, chose à laquelle la Principauté catholique de Saint-Alban est incapable de répondre, au vu de son état actuel.» Affirme Jean-François Chastain, Docteur et professeur en géopolitique à l’université centrale de Lymock.

Si la position actuelle de la principauté ne fait pas l’unanimité, ni dans la classe politique ni dans l’opinion publique, elle reste pourtant difficile à modifier : la neutralité est inscrite dans la Constitution, de même que l’impossibilité de posséder une armée, chose qu’il faudrait modifier et réadapter. Pour la coalition au pouvoir : libéraux et sociaux-démocrates, c’est chose impossible : l’idée même d’un tel changement diviserait complètement le gouvernement, menant à sa perte car minoritaire à l’assemblée générale, chose que veut à tout prix évité le camerlingue. De même que pour leur électorat et une grande partie de l’opinion publique, qui refuse de voir un réarmement de la principauté. Actuellement, la Principauté ne possède aucun soldat et 0 % de son PIB est dédié à l’armée. Une chose absolument incompréhensible pour la Voix Nationale Germanophone (VNG), parti qui appelle, du moins pour la région germanophone de Kussaberg, à la remilitarisation, et utilise la question loduarienne pour expliquer que si Kussaberg était devenue indépendante, elle aurait non seulement les moyens d’assurer sa propre défense ou d’aider son allié teylais, mais également de négocier, voire de faire face directement à la Loduarie et de ne pas se faire marcher dessus.

Le discours de la co-prince séculier a réveillé une question endormie dans la société saint-albois : la question de la défense, trop longtemps délaissée à son protecteur, revient au-devant de la scène politique et ne fait pas l’unanimité, loin de là, et divise même l’opinion.
Faut-il amender la Constitution, ou faut-il la garder comme elle est ? Telle est la question qui fait débat.

Pour le Secrétaire délégué à la défense et à la coordination avec le Royaume teylais, le constat actuel de la situation de la Principauté est terrible :
« La Principauté ne possède aucune usine ou industrie militaire. Nos concitoyens sont attachés depuis trop longtemps à la neutralité si chère à notre pays, et de toute façon, la Constitution même de notre pays interdit toute militarisation. Dans cette perspective, il est nécessaire de corriger les structures fondamentaux mêmes de la principauté . Par la suite un projet de remilitarisation clair et précis doit être mis en place en coordination avec le Royaume de Teyla, et doit être sur le long terme, sauf si la Seigneurie de Briarres, État constitutif de Saint-Alban, accepte de se voir utilisée comme base de stockage militaire, et qu’on parvient à convaincre non seulement le seigneur Aballes, mais également l’extrême droite nationaliste qui vient d’arriver au pouvoir d’accepter une telle chose. »

La question de la défense abordée par sa majesté semble donc être le clou qui occupe l’espace médiatique et l’opinion publique saint-alboise. La division pro-remilitarisation et anti-militarisation cause de nombreux débats et agitations au sein de la société, et aucun des deux groupes ne semble vouloir abandonner sa position. Stratégie réussie et coup de poker : le discours de sa majesté pourrait bien marquer un tournant dans la conception saint-alboise de la défense et de l’armée.

Par ailleurs, la question de l’unité nationale, représentée par la question de la Nouvelle-Kintan, a également été abordée par la co-prince séculier, chose au cœur du mouvement nationaliste Naajaat (MNN). La réunification nationale manque toujours pour ce peuple qui revendique depuis toujours ce bout de territoire contrôlé par l’ironique empire anticolonial, et dont sa majesté semble avoir compris avec finesse les enjeux. Pour le Royaume de Teyla comme pour la Principauté de Saint-Alban, la Nouvelle-Kintan est le vestige d’un colonialisme toujours présent, symbole même de l’oppression et de la privation. La Nouvelle-Kintan n’est pas libre, elle est sous la domination d’une entité qui la dépasse et qu’elle ne comprend pas. Comme l’illustre sa majesté, il est nécessaire de réunifier la principauté de Saint-Alban et le territoire Naajaat de Mareau, de réunifier un peuple et un territoire divisés, de les libérer de l’oppression et de la domination impérialiste, par la paix et le dialogue et non par la violence. Le mouvement nationaliste Naajaat (MNN) est certainement plus fort que jamais, et le discours de la Co-Prince séculier connaît un écho important dans ce peuple qui ne se sent plus représenté par son gouvernement du territoire. Teyla, Saint-Alban et la Nouvelle-Kintan : ce n’est qu’une question qui débute.

Les grandes questions qui touchent la Principauté : difficultés économiques structurelles, désindustrialisation, mais également des problèmes sociaux plus complexes et importants, sont également des enjeux qui ont été abordés sa majesté, mais qui divisent fortement : la droite comme la gauche, ou encore l’opinion publique toute entière. Il faut se dire qu’après de si longues années d’instabilité politique avant le gouvernement Le Maître, une grande partie de la population est sceptique quant à la situation actuelle de la principauté. Le discours de la Co-prince n’a fait que, pour la droite, « réveiller des blessures profondes dont les Saint-Albois cherchent à guérir. La remilitarisation ou encore de grands projets économiques ne peuvent être lancés d’un claquement de doigt ».

Pour le député Mik Joseph, du Parti libéral :
« La co-prince ne semble pas être au courant des grands enjeux économiques et sociaux que rencontre la principauté. Elle aborde des questions de défense, de stock militaire à usage défensif ou encore de remilitarisation de la principauté, mais c’est sans oublier que la principauté n’a ni les moyens ni les capacités actuelles de le faire. Et si un tel projet devait être mis en place, il ne causerait que plus de dommages à nos concitoyens, qui verront des milliards partir dans La défense au lieu de venir soutenir les populations précaires. Sa majesté Catherine Courvoisier semble plus s’illustrer par sa fonction de reine de Teyla que de co-prince de Saint-Alban. Il serait utile qu’elle arrive à séparer ces deux couronnes… ou peut-être même laisser une des deux. »

Avis partagé en grande partie par la gauche au sein de l’assemblée générale. Certes, ils ne sont pas anti-union comme la droite : du moins comme le député Mik Joseph, mais ils partagent le constat d’une vision centrée sur Teyla de la reine et co-prince. La gauche comme pour la droite, dénonce une instrumentalisation de la menace sécuritaire. Certes importante, cette menace occupe une grande partie du discours de sa majesté. Pour la gauche cependant, les grands projets, notamment éducatifs, sociaux et économiques, évoqués par la Co-Prince sont des questions majeures qui nécessiteraient une plus grande coopération avec le Royaume de Teyla. Ceci, dans un contexte d’inégalités économiques et sociales toujours plus importantes, avec un nord qui s’enrichit et un sud qui s’appauvrit et peine à se rendre compétitif dans une perspective de développement de ce territoire.
« L’aide et la coopération avec le Royaume de Teyla seraient certainement nécessaires », ajoute Rose Schober, présidente du groupe Labor à l’Assemblée générale.

Discours sur l’état de l’Union le plus explosif depuis longtemps : sa majesté, la co-prince séculier, a divisé une société fracturée par des années d’instabilité politique et sociale. Si le discours a d’un côté été très bien accueilli : comme par exemple à gauche, une première d’ailleurs, il a tout de même rencontré des récalcitrants qui n’ont pas semblé être d’accord avec sa majesté.
Pour les Naajaat, la co-prince Catherine Courvoisier incarne un nouveau symbole dans le mouvement contre l’occupation illégal de sont territoire et dans le nationalisme Naajaat pour la réunification.

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