Quant à moi, j’ai eu la chance de suivre un parcours académique assez prestigieux. En effet, après avoir obtenu mon baccalauréat général dans une grande école de Kolca, j’ai pu intégré l’Université Privée Républicaine de Kolca, qui est reconnue pour former l’élite de notre grande nation. C’est dans cet établissement que j’ai rencontré Lilian Christophe, un jeune sénateur originaire d’Utovie, la capitale actuel, dans le Koltaire. À l’époque, il occupait également un poste de ministre de la Diplomatie, mais il est désormais Président du Sénat. Lilian, est un membre actif et est le chef du PSD (Parti Social-Démocrate), il incarne des idées qui diffèrent profondément des miennes, notamment sa conviction que tous les citoyens, y compris les "primitifs", devraient jouir d’une égalité de traitement, et qu'il n'est pas forcément nécessaire de les civiliser. Bien que je peine à adhérer à une telle vision, cela ne m’a pas empêché de devenir un proche ami de cet homme remarquable. Et j'en suis particulièrement fière !
La carrière de Lilian est tout simplement dès plus impressionnante. Sans avoir fréquenté aucune d’université après son baccalauréat, il est entré en politique à une vitesse fulgurante. Élu député à seulement 17 ans en 2005, il est devenu chef de son parti 2 ans plus tard, en 2007. À 20 ans, il a été nommé sénateur, puis ministre en 2010, à l'âge de 22 ans. Il détient le record du plus jeune député, du plus jeune sénateur et du plus jeune ministre de la République des 3 Nations. En 2012, malgré l’élection d’un Roi-Président issu du PRC, Lilian est parvenu à faire pression pour être nommé Président du Sénat à 24 ans, devenant encore une fois le plus jeune à accéder à cette fonction.
C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai répondu à son invitation en 2015. Lorsqu’il m’a contacté par mail, Lilian m’a fait part de son souhait de discuter de ma formation et de mon avenir. J’ai immédiatement pris l'avion pour Utovie, où siège le Sénat, et j’ai assisté à une séance Sénatorial aux côtés de mon père, chef du PRC, avant de me rendre dans le bureau de Lilian.
À mon arrivée, je frappai à la porte.
— Entrez ! répondit-il.
Je pénétrai dans la pièce.
— Bonjour Lilian, comment vas-tu, mon ami ? Tu voulais me voir d’urgence à ce que j’ai compris dans ton mail. Tu mentionnais ma formation et mon avenir. Maintenant que je suis là, je suis tout à toi.
— Salut Nicolas, installe-toi, commença-t-il. Comme je te l’ai expliqué, je voulais te parler de ton orientation. Je sais que tu envisages une carrière en politique. Un jour, tu deviendras sûrement un grand sénateur, voir un grand Président, mais avant que cela n’arrive, je tiens à compléter ta formation.
— Je vois… mais comment veux-tu que je m’y prenne ? demandai-je.
— C’est simple, répondit-il avec un sourire. Je vais te confier une mission : entreprendre un voyage dans chaque nation de la République. Je t’invite à découvir ces nations, à comprendre leurs particularités, à saisir les différences qui les définissent. Cette expérience te donnera une perspective unique et une force inestimable lorsque tu accéderas à de hautes magistratures.
— Je comprends, répondis-je en plaisantant. Tu veux que je fasse du tourisme dans le pays, c’est bien ça ? Plus sérieusement, tu as raison. Il est essentiel pour moi de diversifier certain de mes opinions concernant les besoins et les aspirations de mes concitoyens. Est-ce tout ?
— Pas tout à fait. Prends ton temps pour ce voyage, mais sache qu’à ton retour, je te nommerai Roi-Diplomate. Cela signifie que tu seras chargé de négociation sur le plan de la politique étrangère dans les autres pays, et j’assumerai les conséquences de toutes tes décisions. J’aurai besoin de toi pour négocier des accords qui auront leurs importances avec la Confédération, Fortuna, Travie ou encore la Clovaquie. J’espère que tu comprends l’importance de cette mission.
— Très bien, répondis-je avec enthousiasme. C’est avec grand plaisir que je me lance dans ce permier voyage, après tout les grands explorateurs fond plusieurs voyages avant de valider leur cartographie. Et Promis, je te rapporterai des souvenirs de chacune des nations de la République. À bientôt, Lilian !
— Bon voyage, Nicolas, conclut-il. Et surtout, n’hésite pas à revenir vers moi si tu as besoin de quoi que ce soit.
Je quittai son bureau, refermai la porte derrière moi et sortis du Palais. Mon voyage à travers les nations commençait enfin…
