11/05/2017
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[Teyla - Zijian] Le temps des tempêtes au Nazum

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Ministre des Affaires Étrangère du Royaume de Teyla
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Les minutes furent longues, terriblement longues, pour la diplomatie teylaise, qui se trouvait face à un choix cornélien. Dans la minuscule salle du ministère des Affaires Étrangères, Pierre Lore scrutait le visage d'Angel Rojas projeté par l'écran accroché sur le mur. Pierre Lore plissa les yeux, cherchant un indice quant à la future réponse d'Angel Rojas. Mais il ne trouva qu'une neutralité, une neutralité non calculée parce qu'elle était sincère. La rencontre avec le Reinaume du Zijian devait-elle être officielle ou non ? Les deux personnages devaient répondre à cette question durant cette réunion décidée à la dernière minute face à la missive du Zijang, acceptant la rencontre diplomatique. Alors, Pierre Lore tenta de prédire la réponse d'Angel Rojas mais en vain.

- Ce n'est pas parce qu'ils veulent combattre des Eurycommunistes que nous devons nous cacher aux yeux du monde et de la Loduarie Communiste, répondit Pierre Lore de manière assurée, appuyé par des mouvements de tête de ses conseillers à ses côtés. Je peux comprendre votre réticence à une rencontre officielle, mais le Royaume de Teyla a toujours été transparent quitte à maquiller la réalité. J'entends par là que nous ne sommes pas obligés de mettre tous les sujets à l'ordre du jour sur l'agenda.

- Je sais, répondit sur un ton désagréable Angel Rojas, qui lui n'était pas entouré de conseillers. Tout un symbole, montrant le Premier ministre seul face à son ministre et ici son ami. Angel Rojas croisa les bras, laissant un silence pesant s’installer après sa remarque. Transparent quitte à maquiller la réalité ? Reprit-il avec une voix beaucoup plus neutre. Je ne sais pas si c'est bien pertinent. Effectivement, tu as raison, la Loduarie Communiste entre en jeu, mais pas que. La missive de Sa Majesté Eza Masagaesa parle d'une demande officieuse. Certes, je te l'accorde, la missive n'est pas claire de base, mais s'ils veulent que tout ça soit officieux, il y a une raison très certainement, ne crois-tu pas ?

- Sûrement, dit Pierre Lore en faisant la moue. Mais je crois que si nous actons la rencontre publiquement, cela renforce notre position vis-à-vis du monde communiste et de la Loduarie Communiste. Le Royaume de Teyla n'a aucune raison de s'intéresser au Zijian sauf s'il s'intéresse à la guerre civile qui est à côté du Zijian. Enfin, nous trouverons bien des raisons à dire publiquement, mais je crains que personne, parmi les puissances mondiales, ne soit dupe. Alors, cela réaffirmera notre volonté contre l'Eurycommunisme aux yeux du monde, ce qui est toujours bon à prendre. Outre cela, je peux comprendre que les mots du Zijian poussent à la prudence, mais nous aurons plus de facilité à juger nos interlocuteurs si ceux-ci sont à l'aise. Pour moi, un interlocuteur est à l'aise s'il n'a pas à se préoccuper d'être découvert par les médias du pays à tout instant.

Angel Rojas réfléchit plusieurs secondes aux propos de son ministre. Il tapota ses mains sur les bords de son bureau, de la Résidence Faure. Après avoir réfléchi, il releva la tête et regarda la webcam et dit :

- Tu as peut-être raison. Mais si nous rendons la rencontre officielle, alors je veux que les sujets à l'ordre du jour qui seront publics soient en béton armé pour qu'on pense le moins possible à cette guerre civile. Nous ne devons pas laisser une impression de double jeu aux représentants du Zijian, sinon ils seront dubitatifs quant à un investissement économique massif, même pour contrer les communistes. Nos demandes de contreparties seront assez importantes, alors si nous voulons les faire accepter le projet, nous ne devons pas passer pour des connards prétentieux, qui disons comment faire, sous peine de passer pour des colonisateurs. Et nous ne devons pas faire un double jeu. On martèle que nous combattons l'Eurycommunisme, pas les communistes, je veux être précis, Pierre. On martèle que si une entente est trouvée, alors dans ce cas, le Royaume de Teyla mettra les moyens pour protéger le Zijian et l'aider dans sa lutte contre l'Eurycommunisme.

- Alors, on fait comme ça. Je te tiens au courant, Angel, et je vais voir avec Yasmine pour le dispositif de sécurité. Il ne devrait pas être important, je pense, continua-t-il en se levant, mais je ne suis pas spécialiste de ces questions.


Tout comme la rencontre avec la Clovanie, Pierre Lore attendait sur le tarmac de l'aéroport de Manticore, la capitale du Royaume de Teyla. Le vent chaud de l'été faisait danser son long manteau noir. Mais cette fois-ci, il n'était pas accompagné de son supérieur hiérarchique, Angel Rojas. Ce dernier était occupé à répondre aux questions des députés sur la loi élargissant l'allocation logement pour les personnes handicapées aux personnes précaires. Cette loi fait suite au second discours de politique générale du Premier ministre qui amorce un virage très à gauche, selon le champ politique teylais, dans lequel il a déroulé plusieurs mesures sociales. Il jeta un coup d'œil rapide à sa montre qu'il portait toujours sur son bras droit. Il passait en revue, intérieurement, les mots qu'ils allaient dire à la délégation étrangère dès le début de la rencontre, les arguments qu'ils avanceraient au nom du Royaume de Teyla, tout en tentant de prédire les réactions de ses interlocuteurs, mais c'était impossible de prédire une telle chose et il le savait.

Un bruit lointain et haut attira le regard du ministre. Le point noir grossissait dans le ciel de minute en minute, de seconde en seconde. Pierre Lore avait toujours peur de l'avion et voir des avions se poser le dérangeait toujours autant. Alors que sous le son assourdissant des moteurs, l'avion se plaça, le ministre sourit en voyant les drapeaux des deux nations alignés vis-à-vis de la sortie de l'avion étranger. Pierre jeta un dernier coup d'œil à Rosalie Chabas, maire de Manticore, et aux députés présents pour accueillir la délégation étrangère, puis son regard fixa la porte de l'avion.

L'escalier se relie à l'avion d'une manière mécanique. Pierre Lore, le fameux qui avait fait plier le Saint Empire de Karty et d'autres, releva les épaules et inspira profondément. Devant lui, deux lignes de gardes royaux, habillés d'uniformes de cérémonie, tenant dans leurs mains gantées un sabre dressé vers le ciel et devant leur visage. Les gardes ne bougeaient pas, le regard fixe devant eux. Le soleil brillait par son reflet sur le métal chauffé des sabres, donnant une impression de grandeur à ce couloir formé par uniquement des hommes. Pierre Lore sourit lorsqu'il vit la scène, une scène sublime, représentant le prestige du Royaume de Teyla. C'est alors qu'un garde fit un pas en avant et se mit à hurler :

- Votre Excellence, Pierre Lore, honorable ministre de Sa Majesté, sur l'étendue glorieuse de notre Royaume, permettez-moi de vous présenter Son Excellence Aasmi Tawon et Ilyana Rose Noire, éminents représentants du Reinaume du Zijian. Votre présence marque votre place au champ de l'honneur du Royaume de Teyla, sur lequel les grands héros du monde ont foulé le sol et les alliances éternelles ont été scellées, comme le démontre l'alliance avec la Confédération de Zélandia.
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L'avion se posa avec quelques cahots sur la piste de l'aéroport international de Manticore. Aasmi "Tawon" était fébrile ; presque debout sur son siège, luttant contre la ceinture de sécurité qui cherchait à la maintenir en sécurité, elle cherchait à admirer au maximum le paysage du Royaume de Teyla au travers du hublot. Ilyana "Rose Noire", pour sa part, était bien plus tranquille ; enfoncée dans son siège, elle maintenait une pose altière, et un visage impassible. Pour la première, il s'agissait d'une rencontre de la plus haute importance, avec la cinquième puissance mondiale, déterminante pour l'avenir du Zijian. Pour la seconde... seul le diable devait bien savoir ce qui se passait derrière les yeux d'ébène de cette femme. Même les dieux avaient déserté les sombres profondeurs de son regard, et les abysses insondables de ses pensées.

Lorsque l'appareil s'arrêta totalement, une jeune femme, arborant un uniforme impeccable de soldate de l'armée de l'air zijiannaise et le blason des sections de parapentistes d'assaut sur l'épaule gauche, les invita à la suivre à l'extérieur, leur ouvrant la porte et déployant le petit escalier qui allait leur permettre de descendre. Cette jeune femme portait le nom d'Elena Alienov, quoiqu'au Zijian elle porte celui d'Elena Masagaesa, fille d'Eza Masagaesa. Aujourd'hui, cependant, elle ne serait pas l'héritière du trône zijiannais, mais une "simple" soldate et "aide de camp" d'Ilyana "Rose Noire" invitée à participer à la réunion pour servir les deux représentantes du Reinaume. Eza Ière entendait par-là glaner un maximum d'informations sur la possibilité d'une aide teylaise, à l'aide d'une personne qui serait bien moins surveillée que ses deux envoyées officielles, tout en en profitant pour former sa fille. Comme lors de la Conférence pour la paix en Ramchourie ou Conférence de Wettersêge, Elena porterait aujourd'hui le nom de Shi Feng.

Elles descendirent les marches, chacune à sa façon ; Aasmi toujours fébrile, souriante quoique l'air pas tout à fait rassurée - quelle idée, aussi, de confier le Secrétariat aux Affaires Etrangères et au Commerce à une femme qui ne connaissait rien à la diplomatie ? -, Ilyana de façon altière, le menton haut et le regard fier et insondable, et Shi... personne ne remarqua vraiment Shi. Derrière les trois femmes, deux gardes en uniformes traditionnels fermaient la marche, garde officielle des représentantes.

La petite procession avança sous la haie d'honneur formée par les soldats teylais. Ilyana portait un uniforme militaire noir, plus proche des tenues de son Pharois originel que des coutumes du Zijian, mais avait fait l'effort d'arborer au côté un jian de cérémonie. Aasmi, pour sa part, avait fait le choix d'incarner totalement sa nouvelle patrie, en portant une tenue traditionnelle, ainsi qu'un jian identique à celui d'Ilyana. Shi arborait une paire de couteaux papillons, plus décoratifs qu'autre chose, et les deux gardes tenaient des qiang à fils rouges et noirs. Tout cet attirail de cérémonie était pittoresque, presque amusant car, faisant écho aux sabres désuets des soldats teylais, il témoignait d'une grandeur et d'une gloire passée au travers d'un étalage de force ridicule de la part de deux potentiels alliés. Pour autant, personne ne riait ; la cérémonie était sublime, et nul doute que les médias trouveraient le moyen d'immortaliser par un superbe cliché le grandiose de la scène, mais cela ne révélait pas moins implicitement le contenu de la rencontre, qui serait essentiellement de nature militaire, et tourné vers la Ramchourie.

Le Zijian avait, d'une certaine façon, peur. Pas de Teyla, quoique ses pratiques peu scrupuleuses aient de quoi en faire frémir plus d'un. Non, pas de Teyla... Des eurycommunistes de la République Populaire de Ramchourie, déjà, comme Eza Masagaesa l'avait évoqué dans sa missive. Mais pas que ; la petite dictature héritée du Zhonghai n'avait que peu de moyens, le Zijian la déferait rapidement en combat singulier. Plus que tout, le Zijian avait peur d'une Ramchourie affaiblie par la guerre civile, qui serait avalée par l'ogre de l'Empire des Ushongs, avant que leur tour n'arrive. Les Zijiannais ne portaient pas la Ramchourie dans leur cœur - personne n'oubliait les six décennies d'exploitation de leur peuple par les Ramchoures - mais la perspective du retour de la domination Xin les terrifiait plus encore.

Et puis, le Zijian était ambitieux. Après tout, la Ramchourie et le Zijian n'étaient autrefois qu'un seul pays, alors... pourquoi se limiter à défaire la république populaire ? Pourquoi ne pas, tout simplement, s'emparer de la Ramchourie dans son ensemble ? Autant de perspectives qui nécessitaient néanmoins l'appui d'une grande puissance. Autre que les Communes Unies du Grand Kah qui, si elles soutenaient l'Union sacrée (union entre le Royaume constitutionnel, le Gualintang et le Tahorintang en Ramchourie), préféreraient voir le Tahorintang triompher. Cette puissance, donc, c'était Teyla, qui semblait être la nation la plus à même de se montrer favorable au petit reinaume. Mais il allait falloir jouer serré : présenter de but en blanc des objectifs tels que ceux-ci ne passerait jamais, il allait falloir se montrer plus subtil. Arguer que l'Eurycommunisme sanglant était une menace (car il l'était, à n'en point douter), quitte à exagérer les faits pour gonfler la menace de la république populaire. Et puis, faire miroiter un retour sur investissement à Teyla. Des prix avantageux sur le (futur) or ramchoure exploité par le Zijian suffiraient peut-être... ou pas. Rien n'était joué, tout restait à faire, mais les pions étaient en place ; la partie allait pouvoir commencer.

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Ministre des Affaires Étrangère du Royaume de Teyla
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Pierre Lore, ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla, avait vécu bon nombre d'aventures et de périples depuis sa nomination en tant que ministre des Affaires Étrangères. Il avait discuté avec un pays gangrené par les cartels, les groupes criminels. Il ne savait pas si le Gouvernement de la Costa Sueñoleja était lui-même infiltré par les cartels, mais pour la réponse était oui. Il avait dû faire attention à chaque mot qu'il employait, comme lors de chaque rencontre diplomatique, mais plus encore là. Il ne fallait pas donner des informations confidentielles à des cartels, des groupes criminels même étrangers. Il avait rencontré des nations nationalistes, conservatrices comme le Saint-Empire de Karty et le Saint-Empire de Menkelt, deux rencontres qui se sont bien passées, assez surprenamment. Il avait failli trouver la mort au-dessus de l'océan dans une tempête aussi intense que terrifiante, faisant hurler la carlingue de l'avion. Heureusement, le Grand-Kah avait accepté que l'appareil se pose en urgence sur les Iles Kah-tanaises en plein milieu de l'Océan.

Mais jusqu'ici et malgré son poste et l'histoire récente du Royaume de Teyla avec l'Eurycommuniste, jamais une nation n'avait appelé au secours le Royaume de Teyla concernant cette menace. Alors que le vent se levait, balayant le long manteau noir de Pierre Lore, ce dernier se remémorait les conséquences qu'avait eues l'Eurycommuniste sur le Royaume de Teyla et les Hommes. Le Mouvement Royaliste et d'Union était arrivé au pouvoir avec un homme, Angel Rojas, combattant et heureux. Pierre Lore, son ami, avait vu l'homme s'affaiblir petit à petit au fur et à mesure que la Loduarie Communiste comprenait qu'elle n'était qu'une nation du passé. L'élément déclencheur ? Ce n'était ni plus ni moins l'assassinat de deux Teylais quelques semaines après l'arrivée au pouvoir d'Angel Rojas et de son gouvernement. Cela avait fait l'objet d'une bombe, tant le Mouvement Royaliste et d'Union espérait pouvoir dialoguer avec la Loduarie Communiste. Chaque crise entre le Royaume de Teyla et la Loduarie Communiste terminait en des crises d'angoisses et des remises en question profondes pour Angel Rojas.

Pierre Lore, regardant la délégation étrangère marcher vers lui, la tête haute dans des uniformes inhabituels pour le Royaume de Teyla, repensait à tout cela. La demande d'une aide pour faire face à l'Eurycommuniste démontrait que le Royaume de Teyla avait pris peut-être le leadership de la lutte contre ce mouvement "internationaliste" sans que cela soit une volonté propre du Royaume de Teyla, sauf à partir de cette journée cruciale. Angel Rojas, depuis la disparition de la Loduarie Communiste, revivait, redevenait petit à petit l'homme qui avait amené le Mouvement Royaliste et d'Union au pouvoir. Cela arrivait à point nommé parce que dans moins d'une année, les élections générales allaient prendre place au Royaume de Teyla. Pierre Lore n'était pas un politique de carrière, loin de là, mais il aimait sa fonction et il se voyait bien encore ministre des Affaires Étrangères pour les cinq prochaines années.

Pierre Lore, figé un instant sur le tarmac balayé par le vent, était bien plus qu’un simple ministre en fonction. Il était devenu, presque malgré lui, l’un des visages les plus constants et les plus solides du Royaume de Teyla, sur la scène nationale et sur la scène extérieure. Les uniformes militaires inspiraient une réalité brute, une force non pas dans la diplomatie, mais dans la brutalité, tout ce que n'aimait pas le Royaume de Teyla. Le Royaume de Teyla avait l'outrecuidance de mettre des uniformes de cérémonies à ses gardes royaux, comme à chaque fois, dans les rencontres diplomatiques. Mais il avait compris que cette rencontre diplomatique allait aborder des sujets presque que militaires. Il redressa légèrement les épaules à l'arrivée de la délégation étrangère à sa hauteur et la salua, sans tendre une main, mais en disant :

- Vos Excellences, c'est un honneur de vous recevoir sur le sol du Royaume de Teyla. Le chemin parcouru par vous-même en dit long sur la volonté de nos deux nations de s'unir dans une lutte commune contre l'Eurycommuniste.

Pierre Lore n'attendit pas d'être au ministère des Affaires Étrangères pour parler du sujet qui allait occuper la rencontre diplomatique, bien au contraire. Pourquoi faire semblant ? Les deux nations savaient pourquoi elles se rencontraient en ce jour. La conversation était discrète, éloignée des caméras. Toutefois, cela ne durera pas longtemps, les journalistes purent prendre les photos qui servaient à illustrer les UNE teylaises le lendemain lorsque les deux délégations marchèrent vers le convoi. Les objectifs des photographes, embusqués derrière un cortège de policiers royaux et de bandeaux rougeâtres, illuminaient les deux délégations, ce qui força Pierre Lore à plisser les yeux pour résister à la lumière des appareils. Les photos étaient des plus sublimes. Les deux chefs des délégations devant côte à côte alors qu'en arrière-plan, on pouvait apercevoir les gardes royaux avec leur sabre devant leur visage.

Les délégations entrèrent dans la même voiture du convoi. Le convoi partait pour le Ministère des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla. Manticore, la capitale du Royaume de Teyla, semblait fidèle à elle-même et aux descriptions qu'on pouvait entendre à l'étranger. L'une des capitales Eurysiennes les moins eurysiennes dans son style et sa manière de fonctionner. Les immeubles du quartier d'affaires, et les rares immeubles disséminés partout dans la capitale, regardaient de haut, de très haut, les passants s'affolaient lorsqu'ils rataient leurs bus. La densité de population était l'une des plus élevées pour une capitale, une ville Eurysienne, la faute à ces monstres d'acier s'élevant dans le ciel. Les rires des étudiants et des hommes d'affaires se mêlaient aux bruits des transports en commun, des grincements des freins des voitures s'arrêtant aux feux rouges.

Manticore est une ville vivante, jeune et étudiante, dans laquelle le pouvoir monarchiste et politique fait preuve de présence. Les universités ont de nombreux accords étudiants, notamment avec les pays de l'Organisation des Nations Démocratiques ou encore la Grande République de Velsna. Nombreux drapeaux flottent dans la capitale teylaise, y compris les drapeaux de tous les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques qui est plus que légitimée au sein de la société teylaise. Le multiculturalisme et le multilatéralisme semblent ancrés à la capitale. La capitale Manticore était une ville vivante et dont le surnom était la ville de l'amour. Un surnom pas tant pour ses paysages romantiques que peut offrir par endroit la capitale, mais pour son engagement historique pour les droits LGBTQ+. Manticore est une ville refuge pour les communautés LGBTQ+ étrangères qui sont maltraitées. Ici, qu'importe le type d'amour, il est protégé et est autorisé. Cette protection est visible, de l'intérieur de la voiture, la délégation étrangère put apercevoir bon nombre de drapeaux LGBTQ+, trans sur certaines façades publiques.

Le pouvoir monarchique se retrouvait dans l'ancien Palais Royal, à savoir le Palais Raymond VI qui accueillait énormément de sommets diplomatiques et d'évènements internes au Royaume de Teyla. Les trois finales des duels sportifs, anciennement duels judiciaires qui sont toujours présents dans la loi, mais dans la pratique sont inexistants, sont réalisés au Palais Raymond VI en présence de Sa Majesté, après tous les vainqueurs deviennent les champions officiels de Sa Majesté. Le Palais Royal, appelé Palais Grayson, est moins immense, prestigieux que l'ancien Palais Royal, mais correspond à la vision moderne de la monarchie par les Teylais et les Teylaises. Quant au pouvoir politique, bon nombre de bâtiments le représentaient, l'accueillaient dans la capitale Manticore. Il y a bien évidemment les ministères, la Résidence Faure, lieu de travail et de résidence du Premier ministre de Sa Majesté, l'Assemblée nationale. Sans oublier, le siège du Traité de Manticore de l'Organisation des Nations Démocratiques, un lieu symbolique de l'influence de la diplomatie teylaise à l'internationale.

- Le monde change vite de nos jours, dit-il à voix haute en regardant les immeubles de la capitale qui, quelques mois plus tôt, étaient en rénovation. Comment votre nation compose-t-elle avec la modernité du monde ? Demanda Pierre Lore dans une question toute sauf innocente.
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