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Grande Encyclopédie de Moritonie | Geokratos
22/12/2016
21:18:51
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Grande Encyclopédie de Moritonie

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CoA
Armoiries du Tsarat et de la famille impériale.
Grande Encyclopédie de Moritonie.


Drapeau de la Double-Monarchie de Moritonie
Drapeau de la Double-Monarchie de Moritonie.

Étendard de la Couronne de Moritonie
Étendard de la Couronne de Moritonie.


Généralités :
Nom officiel : Tsar' Moritonii || Moritondyn khaant uls.
Nom courant : Moritonie.carte
(Vert foncé) territoire national du Tsarat||Khanat de Moritoni.
(Vert clair) Reste de l'Empire Ushong de la dynastie Xin dont fait partie la Moritonie en tant que vassale/marche militaire.

Forme de l'État : Monarchie autocratique de droit divin et semi-parlementaire.

Tsar||Khan :

Christy Altomare
Anastasyia II Rhemianov.

Grand Chambellan Premier Ministre :

Alexandre Kerenski
Iossif Vavilov.

Parlement(s) :
  • Douma d'Empire.
  • Grand Khoural d'Empire.

Capitale : Tsaryngrad et Bilandelgol.

Gentilé :
  • Moriton (masculin et féminin) en général et pour parler de l'ethnie turco-mongole.
  • Moryak (masculin et féminin) pour l'ethnie slave.

Population : 1 365 884 habitants.

Langue officielle : Le Moryak (Bulgare IRL). Langue minoritaire parlée par l'ethnie du même nom.
Langue(s) reconnue(s) : Le Moriton (Mongol IRL). Langue majoritaire parlée par l'ethnie du même nom.
L'hébreu est aussi reconnu dans l'Okroug Hébraïque, ainsi que diverses langues et dialectes des peuples indigènes de la terre Sankta-Feodora comme le Nénètse, entre-autre.

Devise officielle :
Pust' Svyatyye blagoslovyat Tsarya i zashchityat Narod (Que les Saints bénissent le Tsar et protègent le peuple).

Hymne officiel :
Proshchaniye s Moryakiyey (Adieu de Moryakie)
Lève-toi, terre Moryak, défends ta foi !
Nous avons composé bien des poèmes dans nos cœurs

Glorifiant la terre ancestrale.

Nous t'avons aimée quoi qu'il arrivât,

Toi, notre Sainte terre Moryak.

Tu as levé haut ta tête

Ton visage a rayonné comme le soleil.

Mais tu es devenue fantôme

Par ceux qui sont partis, fuyant l'Envahisseur !

Une nouvelle fois le clairon nous appelle !
Nous grossirons les rangs
Et marcherons vers la sainte bataille.

Lève-toi, terre Moryak, contre-attaque et défends ta foi !
Les Saints attendent la victoire de la Grande Moryakie.

Répondez, défenseurs de la Foi Orthodoxe !

Où est ton Igor,

Où est ton Duscha ?

La mère appelle ses fils.

Nous allons, en priant

Pour la juste cause Moryak

Verser honnêtement le sang Moryak.

Une nouvelle fois le clairon nous appelle !
Nous grossirons les rangs
Et marcherons vers la sainte bataille.

Lève-toi, terre Moryak, contre-attaque et défends ta foi !
Nous sommes tous les enfants d'une Grande Puissance,

Nous nous souvenons tous des commandements de nos ancêtres :

Pour le Drapeau, l'Honneur, la Gloire et la Sainte Mère Patrie,

N'ayez de pitié ni pour vous ni pour les Ennemis de la Grande Moryakie.

Lève-toi, Moryakie, de ta prison d'esclave,

L'esprit de la Victoire t'appelle : il est temps de partir à la bataille !

Levez vos étendards

Pour les Saints et le Tsar.

Une nouvelle fois le clairon nous appelle !
Nous grossirons les rangs
Et marcherons vers la sainte bataille.

Monnaie nationale : Le Yon Moryak.


Sommaire :
Géographie.
Des hiérarchies nobiliaire et militaire en Moritonie.
De la division administrative de la Double-Monarchie.
De l'art équestre en Moritonie.

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De la géographie en Moritonie continentale.


Carte topographique de la Moritonie continentale
Carte topographique de la Moritonie continentale || clique gauche pour agrandir.

Introduction.

Surnommé le plat-pays du Nazum ; la Moritonie est une terre de steppes coincée entre le golfe homonyme de la mer Indigo à l’Est et la forêt de Pădure à l’Ouest.

Peu densément peuplée, seulement la moitié de la population se concentre dans les centres urbains et cette partie est principalement issue de la minorité Slave des Moryaks. L’autre moitié de la population est nomade et est constituée de la majorité Mongole : les Moritons, bien qu’une minorité de ces derniers se sédentarise depuis le début du XXIe siècle.

I. Hydrographie.


La Moritonie possède un grand fleuve : le Zolotaya Reka, lui-même divisé en un Zolotaya Reka Supérieur ; se jetant dans la mer intérieur ou grand lac Zarya Khol, et le Zolotaya Reka Inférieur se jetant lui dans la mer Indigo par le golfe de Moritonie.

Le Zolotaya Reka est alimenté par trois grandes rivières :
    — Le Volnar sur la rive gauche et proche de la côte.
    — L’Ulan Muren sur la rive gauche et à l’Est du lac Khamarin Noor.
    — Le Sarim Darya sur la rive droit et principal cours d’eau de la steppe.

Le Zolotaya Reka et le lac Zarya Khol par leurs bassins versants respectifs, forment une limite hydrographique entre la steppe dans l’intérieur des terres (rive droite), des plaines agricoles — et fertiles — de la rive gauche.

II. Géologie.

En majorité plate ; la Moritonie n’est cependant pas exempte de reliefs. À l’Ouest dans la région de Pădurie — ou Petite-Pădure, le terrain s’élève au-dessus de la steppe. À l’Est, la bande de terre séparant les lacs Zarya Khol et Khamarin Noor est composée par les collines du Gorvyna. Au Nord, les Monts Sikurzoï sont considérés comme les remparts Nord-Orientaux de l’Empire Ushong. Le mont Vysokryn en est le plus haut sommet et ses crêtes et arêtes les plus élevées sont recouvertes par des neiges éternelles. La cité de Balakyiryiev, à la frontière entre la forêt de Pădure et les Monts Sikurzoï, en est le verrou le plus septentrional.

La frontière Sud est quant à elle délimitée par le désert de Khongor. Un espace aride certes dont les vagues de sables n’ont rien à envier au Sahra’ Afaréen mais où les températures, malgré un Soleil tapant et se réfléchissent violemment, ne dépassent rarement les dix degrés Celsius. Malgré la cité de Tsengas littéralement à sa porte — et seulement habité par la moitié de sa population en été ; cette région reste inhabitée et même les cavaliers Moritons les plus aguerris l’évitent. Sa province est par ailleurs sous l'autorité de celle de Bilandelgol ; seconde capitale de la Moritonie.

Steppe Mongole
Image d'Épinal de la Moritonie : la steppe, le camp nomade et les Sikurzoï au loin. Bien évidemment, sans oublier LES CHEVAUX !!

III. Économie du territoire continental.

L’économie Moriton est encore très majoritairement primaire et repose sur deux grands secteurs : l’élevage et l’agriculture.

L’agriculture est principalement pratiquée par les Moryaks sur le bassin versant du Zolotaya Reka et ceux de ses affluents. La rive gauche de ce dernier est la plus cultivée. Le fleuve servit et sert d'ailleurs encore de frontière ethnique entre les Moritons et les Moryaks à l’arrivée de ces derniers au XVIIe siècle.

Les Moryaks y cultivent du blé dur, mais surtout de l’orge et du millet pour les céréales afin d’en faire du pain qui est encore la base de l’alimentation. Les lentilles sont aussi beaucoup cultivées, mais pour la consommation et non pour la vente comme pour beaucoup des produits alimentaires en Moritonie. A contrario, le coton et le riz sont, eux aussi, cultivés près du fleuves et de ses affluents, mais pour être revendus ; en particulier aux Ushongs. C’est aussi le cas des cultures de luzerne et de trèfle, mais ces derniers sont essentiellement destinés au marché intérieur et par extension aux éleveurs Moritons pour nourrir leurs troupeaux, particulièrement en hiver.

La rive droite est quant à elle peu cultivée et cette dernière sert principalement aux tribus Moritons pour y faire de l’élevage et, tout simplement, y vivre ; étant donné que ces derniers y naissent, dorment et meurs pour la plupart. Les plantes fourragères (luzerne, trèfle) y sont aussi cultivées, mais en moindre quantité et c’est la culture pastorale qui est la principale activité économique de la steppe ; les animaux étant les plus élevés sont les moutons pour leur laine et leur viande, les chevaux pour la mobilité, le transport et maintenant le sport et enfin les chameaux pour le transport et les caravanes traditionnelles.

Précis sur l'élevage des chevaux Moritons.

Les chevaux sont, pour les Moritons comme pour les Moryaks, des animaux sacrés. Particulièrement chez les Moritons ; le cavalier, peu importe son sexe, se voit offrir traditionnellement son cheval à la naissance et il s’agit souvent d’un poulain né à la même période afin de permettre aux deux à apprendre à se respecter et à s'écouter mutuellement. Les deux se doivent respect et le cheval est considéré comme un membre à part entière du clan, sans droit de vote néanmoins lors d’une prise de décision collégiale.
Ce respect mutuel vaut pour n’importe quelle utilisation du cheval ; que cela soit la mobilité, le domaine militaire ou le sport, les sports équestres étant extrêmement populaires en Moritonie, et ce, pour n’importe quelle classe de la société.

Les Haras Moritons comme les élevages nomades sont d’ailleurs très réputés dans tout le Nazum.

Cheval Mongol&jeune cavalier
Jeune cavalier apprenant à monter à cheval.
Cheval Mongol&cavalier+uurga
Moriton tenant un uurga (perche-lasso) et son cheval dans la steppe.

Enfin, les trois derniers secteurs économiques de la Moritonie continentale sont :
— La pêche sur la côte et à Tsaryngrad ; capitale du pays.
— L’extraction minière dans les Monts Sikurzoï et la Vallée du Rek’ ; cette dernière se fait très souvent par des bagnards.
— La sylviculture en Pădurie. Cette dernière est cependant limitée en raison de deux facteurs : la sacralisation du bois par les Khagan au Moyen Âge après leurs tentative infructueuses de pénétrer la forêt et le fait que même au XXIe siècle ; cette dernière reste impénétrable.

Il est à noter que la Moritonie a des productions responsables. En effet, l’agriculture étant encore vivrière n’est pas intensive ; les élevages se font dans le respect des animaux et toujours selon les traditions d’antan.

Seules l’extraction minière et la sylviculture — dans une moindre mesure — polluent davantage ; bien que le niveau industriel soit resté celui de la mi-dix-neuvième siècle ; début vingtième.

>>>>>> Sommaire.
4398

Des hiérarchies nobiliaire et militaires en Moritonie.


𝙸ntroduction.

Ancienne marche devenue une province excentrée du Céleste Empire des Ushongs; l'État Moriton a développé des hiérarchies à deux vitesses, une à l'échelle de tout l'Empire et l'autre à l'échelle provinciale. Cet état de fait est dû au fait que les Moryaks, la minorité Slave gouvernant la Moritonie, possédait déjà une royauté avant son exil. Ainsi, avant de devenir une province des Xin, la Petite-Moryakie — nom donné au territoire que contrôlaient les exilés Moryaks(Bulgares) avant leur conquête de l'ensemble de la Moritonie — était un État vassal mais indépendant dont les souverains pouvaient se permettent de garder leur titre de Tsar. Depuis son intégration comme province; une fonction, civile ou militaire, a plusieurs noms bien qu'il ne s'agisse que de sémantique en fonction de qui utilise quel nom ou traduction.

Il est aussi important de notifier que les titres et fonctions sont invariables dans leur genre. De ce fait, on dira le Tsar//Khan même s'il s'agit d'une femme. La succession se faisant par primogéniture cognatique.

Définissant dans une première partie la hiérarchie nobiliaire appliquée en Moritonie puis militaire; nous procéderons par ordre de préséance.


𝙸. De la hiérarchie nobiliaire.

1. L'Empereur.
Ou bien encore Tenant du Mandat Céleste et toute une ribambelle de titres de courtoisie.

Quoi qu'il en soit il est le chef d'État et le souverain absolu du Céleste Empire des Ushongs de la Dynastie Xin comme entité politique, dorénavant, de jure. Dans les monarchies Eurysiennes et Occidentales, il aurait la qualification de Majesté Impériale.


2. Le Tsar//Khan.
Roi en français. Localement le chef d'État et souverain absolu de la Double-Monarchie de Moritonie(Tsarat ou Khanat selon la langue et ses prises de position). À l'échelle de tout l'Empire le Roi, en-dessous de l'Empereur, n'est qu'un équivalent des Gouverneurs des provinces Ushongs ethniques. Ainsi, alors que le qualificatif du souverain est Sa Majesté à la cour des Rhêmianov(Dynastie régnante en Moritonie), il devient Son Excellence à la cour des Xin.

Si le souverain est un homme, son épouse aura le titre de courtoisie de tsaritsa, en Moryak ou Khatan(féminin de Khan en Moriton(= Mongol).
Si le souverain est une femme, son époux aura lui le titre de Kniaz(Prince) ou Noyan en Moriton.

3. Le Tsesarevitch//Khaan Gereen et Tsesarevna//Khatan Gereen.

Ou premier•ère fils•lle du Roi. Il ou elle est l'héritier au trône de Moritonie en tant qu'aîné du souverain régnant.

Le Tsarévitch//Khaan Khün et Tsarevna//Khaan Okhin.

Ou fils•lle du Roi. Il s'agit des autres enfants du souverains.

4. Les Kniaz.

Ou Grands-Ducs. Titre de courtoisie accordé aux membres de la famille royale étendue.

5. Les Comtes.

Représentant le Tsar à la tête d'un Comté, généralement nommé en fonction de la capitale comtale. Il est le pouvoir exécutif et judiciaire du souverain en ses terre.


𝙸𝙸. De la hiérarchie militaire.

1. L'Empereur.
Ou bien encore Tenant du Mandat Céleste et toute une ribambelle de titres de courtoisie.

Quoi qu'il en soit il est le chef d'État et le souverain absolu du Céleste Empire des Ushongs de la Dynastie Xin comme entité politique, dorénavant, de jure. Par conséquent il est le Commandant suprême de toutes les bannières Ushongs.


2. Le Tsar//Khan.
Roi en français. De jure Commandant militaire des garnisons du Nord-Est; son titre de Khan lui confère le commandement sur les Hordes de Moritonie, indépendantes du pouvoir impérial de Beiyfon: Idem pour son titre d'Hetman qui lui confère le commandement sur les cosaques du Rek'; de la vallée éponyme, et eux aussi indépendants de Beiyfon.

3. Le Maréchal Royal.

Sa fonction de Maréchal ne s'applique qu'en Moritonie puisqu'il n'est qu'un Général de Bannière (ici la XXXIVe) au sein de l'armée Xin.
La Double-Monarchie possédant des territoires ultramarins dans l'archipel arctique, le Maréchal a aussi la fonction, dans l'armée Xin, d'Amiral de la flotte de Beiyang(du Nord).

Il doit une double allégeance et au Tsar et au Tenant du Mandat Céleste.

4. Les Gouverneurs militaires.

Les Gouverneurs militaires sont les Commandants des Gouvernorats ― militaires ― ou autrement dit les subdivisions territoriales liées à la défense de la Double-Monarchie. Ils sont l'exécutif devant appliquer les décrets militaires venant du Tsar|Khan ou du Maréchal.

Les Khan sont un type de Gouverneur et héréditaire. La fonction est aussi considérée comme un titre de noblesse et son porteur, exclusivement Moriton, est considéré comme un vassal du Tsar|Khan et non un fonctionnaire.
Ils dirigent leur Horde comme ils l'entendent, dans tous les domaines à condition cependant de ne pas rentrer en contradiction avec leur suzerain.

Les Ducs. Au nombre de deux. Ces derniers sont les vassaux des Tsar depuis que la couronne Moryak existe et ce avant son exil d'Eurysie au Nazum. Il sont à la tête des villes d'Os Kervo et d'Os Alta et leur Oblast éponyme.
Ne devant de compte qu'à leur suzerain comme pour les Khan; leurs chefs de maison actuels sont respectivement Grand Chambellan et Chancelier ― aux Affaires Etrangères ― au sein du gouvernement du Tsar.


>>>>>> Sommaire.
12357

De la division administrative de la Double-Monarchie.


𝙸ntroduction.

Bien qu'étant en elle-même une maille parmi tant d'autres au sein du filet Xin, la Moritonie possède, grâce à sa relative autonomie due à la distance, ses propres subdivisions dont nous décrirons le fonctionnement par ordre d'importance, qui les commandes, quelles sont leurs prérogatives, à qui doivent-elles rendre des comptes.

Dans un premier temps nous verrons les différentes provinces existantes et les différences existantes entre elles puis dans un second temps nous verrons chacune des provinces individuellement.

Carte administrative de la Moritonie
Opus factum a Aestana.

Carte des provinces ultramarines de la Double-Monarchie
Carte des provinces ultramarines de la Double-Monarchie.


𝙸. Des unités territoriales Moritons existantes.

La Double-Monarchie est divisée en cinq grandes unités territoriales ayant chacune un certain niveau d'autonomie vis-à-vis de la Couronne(= l'État). À l'exception des Hordes, des Okrougs et de l'Hetmanat ; les Oblasts et les Kraï sont eux-mêmes divisés en Comtés, dirigés héréditairement par un Comte exécutant les décrets et les lois de la Couronne.
Aussi ces unités sont :

1. Les Oblasts.
Au nombre de trois : l'Oblast Impérial de Tsaryngrad et les Oblasts Ducaux d'Os Kervo et d'Os Alta ; ces derniers ont été nommés en fonction de leur capitale provinciale respective au même titre que leurs Comtés. Ils ont pour point commun d'être les plus peuplés : regroupant la majorité de la population sédentaire de la Double-Monarchie dont les Moryaks principalement, les plus riches, développés et urbanisés ; en quelque sorte la vitrine de la Moritonie au monde. Il s'agit aussi des provinces les plus surveillées par les Opritchniki(= police secrète NDLR) et les plus patrouillé par l'armée royale.

2. Les Kraï.
Les Kraï se différencient des Oblast pour trois raisons. Ils sont moins peuplés que les Oblast et sont ethniquement plus hétérogènes, portent le même nom que la région “naturelle” ou géographique sur laquelle ils s'étendent et non selon leur capitale provinciale et enfin leur fonction de Gouverneur n'est pas héréditaire et que ces derniers sont nommés parmi les militaires par le Tsar en personne sur les conseils avisés de son Général de Bannière. Le point commun avec les Oblast est la subdivision en Comtés eux héréditaires cependant. Les Kraï sont donc des marches militaires dans la marche créées pour administrer localement les territoires en voie de colonisation. Au nombre de cinq, les Kraï sont divisés en 1867 par le compromis Moryako-Moriton instaurant la Double-Monarchie actuelle ; ce afin de créer les Hordes et les Okroug modernes et permettre aux peuples autochtones majoritaires dans ces régions d'avoir une plus grande autonomie.

3. Les Okroug.
Les Okroug sont des territoires ruraux de petite taille, faiblement peuplés en majorité par un peuple autochtone. Au nombre de deux dont un spécial, ces territoires moindrement voir très moindrement développés pour ne pas dire délaissés restent cependant sous l'autorité des Gouverneurs militaires des Kraï malgré leur relative autonomie.

4. Les Hordes.
Au nombre de trois ; issues du compromis Moryako-Moritons de 1867. Les Hordes ne sont que ni plus ni moins celles d'avant l'arrivée des colons Moryaks au XVIIe siècle issues du partage du Khaganat de Bugidai Khan par ses trois fils ; quoique quelque peu réduit depuis. Les Hordes sont équivalentes aux États féodaux d'Eurysie de l'Ouest en cela que leur Khan est seul maître à bord, peut proclamer ses propres lois par exemple, à condition qu'il accomplisse ses devoirs à l'égard de son suzerain à savoir le Khan de Moritonie ou Tsar chez les Moryaks.


𝙸𝙸. De leurs particularités individuelles.

1. L'Oblast Impérial de Tsaryngrad.
L'Oblast de Tsaryngrad est le domaine personnel du Tsar aussi appelé Domaine Royal. Si ce dernier est aussi divisé en Comtés, ses Comtes n'ont aucune prérogative et ne sont que de simples exécutants de la volonté du Tsar pour ses terres : des fonctionnaires héréditaires avec quelques avantages nobiliaires en somme. La Douma d'Empire n'a aucun pouvoir consultatif sur l'Oblast, ce dernier étant une possession personnelle du souverain. L'Oblast de Tsaryngrad n'est d'ailleurs non plus mis sous la surveillance des Opritchniki ni de l'armée mais directement sous la garde royale dont fait partie le Ier régiment de Uhlans ; prenant ses ordres directement du Tsar en personne et sans intermédiaire aucun.

2. Les Oblast Ducaux d'Os Kervo et d'Os Alta.
Les Oblasts Ducaux d'Os Kervo et d'Os Alta, eux, contrairement aux Kraï, ne sont pas commandés par un Gouverneur militaire mais par un Duc, vassal du Tsar ; ou plutôt par deux familles Ducales qui étaient déjà au service du souverain avant l'exil de la monarchie de l'Eurysie au Nazum au XVII siècle. Ainsi, l'Oblast d'Os Kervo est le domaine de la Maison Vavilov, dont l'actuel patriarche est le Grand Chambellan(= Premier Ministre) Iossif Vavilov tandis que l'Oblast d'Os Alta est lui le domaine de la Maison Galimov dont l'actuel patriarche est le Chancelier Aleksandr Galimov. La sécurité et la surveillance de ces Oblast sont assurées par les Opritchniki et l'armée pour s'assurer de la loyauté des Ducs même si cette surveillance varie selon le niveau de confiance accordé par le souverain. Bien que possédant une certaine autonomie, là encore selon la confiance accordée par le Tsar aux Ducs, les Oblast restent malgré tout des provinces à part entière de la Double-Monarchie et sont donc, en ce sens, soumis au pouvoir consultatif de la Douma d'Empire.

3. Le Kraï de Transzaryakholie — capitale provinciale : Sikursk.
Le premier des Kraï et le plus étendu, nommé ainsi car se situant au-delà du lac Zarya Khol. Peu peuplé par rapport à sa superficie, sa taille permet d'accueillir les grandes manœuvres militaires de la saison estivale ; cette province possède d'ailleurs la plus longue tradition militaire de la Double-Monarchie et c'est à l'intérieur des enceintes de Sikursk qu'ont été ouvertes toutes les académies militaires de la Couronne. Le Kraï est aussi connu pour être le verrou Nord-Oriental de l'Empire Xin puisque son autorité s'étend jusqu'aux confins des Monts Sikurzoï avec le Comté de Balakyiryiev et sa cité-forteresse. Pour l'instant, l'ensemble des Gouverneurs militaires s'étant succédé à sa tête proviennent tous de la famille Elianov dont l'actuel patriarche — et Gouverneur — est Krzesimir Vladimirovitch Elianov. Si le Kraï est sous le contrôle de l'armée en tant que province militaire, il reste soumis au pouvoir consultatif de la Douma et sous l'autorité de la Couronne sans autonomie aucune tandis que ses Comtes sont les représentants de l'Exécutif à l'échelle locale.

4. Le Kraï de Padurie — capitane provinciale : Adena.
Troisième province militaire créée et anciennement le second plus grand en termes de superficie ; il a été nommé ainsi en raison de sa proximité avec la grande forêt de Pādure avec laquelle il n'a quasiment plus aucun contact territorial de nos jours. En effet, le Kraï de Pādurie est divisé en 1867 avec le compromis Moryako-Moriton et donne naissance aux Hordes de Khara et de Khuchit Barlag ainsi qu'à l'Okroug Salomonique. Si le Kraï est le moins peuplé de la Moritonie dite continentale, il est cependant l'un des plus surveillés par les Opritchniki ; cela est dû au fait que peu peuplé, le Kraï est devenu le lieu de regroupement des mouvances indépendantistes et républicaines.

5. Le Kraï d'Orkhon — capitale provinciale : Tsengas.
Si avant 1867 cette province s'étendait aussi la Horde du même nom ; le Kraï est de nos jours plus que l'ombre de lui-même. Son territoire actuel s'étend en effet sur l'entièreté du désert Khongor ce qui en fait la seule province non peuplée en retirant de l'équation sa capitale provinciale qui n'est habitée que de la moitié de sa population en été ; l'autre moitié se déplaçant dans les steppes et ne revenant que pour l'hiver. Il s'agit par ailleurs du seul Kraï à ne pas posséder de Gouverneur ainsi qu'à être sous l'autorité de la Horde éponyme à sa frontière Nord. Certains militent par ailleurs pour fusionner les deux provinces une bonne fois pour toute afin d'harmoniser les cartes de la Double-Monarchie même si, de facto, le Kraï est déjà sous l'autorité complère de sa Horde.

6. La Province Maritime ou Kraï du Primorski — capitale provinciale : Poliznaya.
Premier territoire colonisé de la terre [arctique] Sankta-Feodora en 1871 ; ce Kraï est, comme son nom l'indique, le principal centre maritime de la Double-Monarchie et de l'Empire Xin dans le Grand Nord. La cité de Poliznaya, protégée par sa forteresse, abrite la seule base navale de la Couronne ainsi que ses seuls chantiers navals. La capitale provinciale possède aussi l’un des trois aérodromes militaires de la Double-Monarchie depuis que les avancées de l’aéronautiques ont fait leur apparition en Moritonie dans les années 1940. Le Primorié ne possède par ailleurs pas de Comté au même titre que le Kraï d’Orkhon mais pour des raisons différentes : Orkhon car la province est inhabitée ; le Primorié parce qu’il est trop petit en superficie pour être divisé d’avantage. Ce faisant, en plus d’être soumis au pouvoir consultatif de la Douma d’Empire, c’est le Gouverneur lui-même et son administration qui forment l’Exécutif au nom du Tsar.

7. Le Kraï de Tsibeya — capitale provinciale : Chernast.
Second territoire colonisé par la, à l’époque, jeune Double-Monarchie en 1870 ; la Tsibeya correspond au Sud de la Terre Sankta-Feodora. Si le biome principal est une taïga au climat rude, cette dernière laisse peu à peu la place à de la toundra en direction du Nord avec un climat encore plus dure. Très peu peuplée, sa principale agglomération est sa capitale provinciale : la cité-forteresse de Chernast qui possède par ailleurs le troisième aérodrome [militaire] de toute la Moritonie derrière Tsaryngrad et Poliznaya. Le Kraï reste encore à l’état de colonie de peuplement clairsemé de quelques villages qui ne sont que des regroupements d’isba unies en hameau. La province est soumise au pouvoir consultatif de la Douma d’Empire mais possède cependant les Comtés les plus pauvres de la Moritonie et, par extension, les Comtes les plus pauvres ; souvent les puînés de familles Comtales métropolitaines ayant accepté de partir coloniser ces terres en échange de terres et de charges pour les gouverner au nom du Tsar. Le Kraï est aussi peuplé par des tribus Nénètses migrant vers le Sud pour l’hiver.

8. L'Okroug du Permafrost :
L’Okroug le plus récent puisqu’il a été créé en 1991. Partie Nord de la Tsibeya, la province est considérée dans le biome toundra bien que son Nord soit en climat polaire arctique. Peu peuplé sauf par les tribus Nénètses de Moritonie, l’Okroug ne possède pas de capitale et dépend du Kraï de Tsibeya pour assurer sa sécurité et le maintien de son lien avec le reste de la Double-Monarchie. En bref il ne s’agit surtout que d’une réserve dans laquelle les tribus Nénètses peuvent appliquer leur Droit coutumier.

9. L'Okroug Salomonique — capitale provinciale : Tel-Ilan.
Issu de la division du Kraï de Padurie en 1867 ; l’Okroug est une tentative du Tsar Catherine Iᵉ̀ʳᵉ de créer un sanctuaire Juif, tout du moins pour les Juifs de Moritonie, afin de mettre fin aux pogroms que subissaient une partie de ses sujets. À la frontière avec Pādure, la province est située dans un biome de type taïga ; extrêmement boisée, elle est connue pour sa grande concentration de constructions en bois. Administrativement, l’Okroug reste dépendant du Kraï de Padurie pour sa défense et son lien avec la Couronne mais observe une certaine autonomie pour la gestion des affaires courantes tout comme l’Okroug du Permafrost des tribus Nénètses. Il est donc composé de sa capitale provinciale : Tel-Ilan, abritant la majorité de la population de la province ainsi que de quelques Kibboutz peuplant les steppes.

10. La Horde d'Orkhon — capitale provinciale : Bilandelgol, seconde capitale de la Double-Monarchie.
La plus prestigieuse des Hordes puisqu’il s’agit de l’héritière du Khaganat Moriton ayant régné sur le Nazum du Nord, l’Eurysie de l’Est et la corne d'Afarée. Proclamée pour la seconde fois en 1867 de la division du Kraï éponyme sur lequel elle exerce son autorité ; la Horde a pour capitale la seconde capitale de la Moritonie : véritable oasis au milieu de la steppe et siège du Grand Khoural d’Empire : le second Parlement consultatif qui voit sa juridiction sur les hordes. La Horde, comme les deux autres, est une possession personnelle de leur Khan respectif tant que ceux-ci restent les vassaux loyaux du Tsar qui est aussi Khan de la Moritonie.

11. La Horde de Khara — capitale provinciale : Khagaa.
Issue de la division du Kraï de Padurie toujours en 1867 ; cette dernière est la seconde Horde à avoir succédé au Khaganat Moriton. Frontalière de Pādure, les tribus Moritons de Padurie se sont adaptées à leur environnement en revenant à la chasse et à la cueillette plutôt que l’élevage tout en ayant conservé l’utilisation du cheval permettant de les considérer comme Moritons. Si la province est sous la juridiction consultative du Grand Khoural, elle reste utilisée par la Couronne comme bagne et antichambre de la mort ; les condamnés étant lâchés dans l’impénétrable Pādure avec quelques rations et l’interdiction de faire demi-tour et revenir en Moritonie sous peine d’une exécution sommaire.

12. La Horde de Khuchit Barlag — capitale provinciale : Bagajinst.
Troisième et dernière Horde ; il s’agit de la moins connue Toujours dans l’ombre de la Horde d’Orkhon ; ses Khan étaient et sont encore les vassaux des Khan d’Orkhon en plus d’être les vassaux des souverains de la Double-Monarchie. Cependant, ses cavaliers excellent dans l’art du tir à l’arc monté alors que se sont spécialisées les Hordes d’Orkhon et de Khara, respectivement dans la cavalerie lourde et la lance. Les tribus du Kuchit Barlag font, aussi, parties des plus courageuses et fidèles à leur•s suzerain•s au sein de la XXXIVᵉ̀ᵐᵉ Bannière Ushong ou Horde de Moritonie.

13. L'Hetmanat du Rek' — capitale provinciale : Dniprodriia.
L’Hetmanat a été instauré sur la vallée du Rek’ par décret du Tsar Pierre III pour remercier pour leur fidélité et leurs bons et loyaux services la troupe de Cosaques ayant accompagné la Couronne dans son exil d’Eurysie vers le Nazum. Comme son nom l’indique, l’Hetmanat est dirigé par un Hetman élu et secondé par la Rada : une assemblée rassemblant tous les Cosaques majeurs, hommes comme femmes. La vallée du Rek’ est la province la plus démocratique de la Moritonie et est entièrement indépendante de la Couronne du moment qu’elle reste loyale au Tsar.


Ce poste pourra être augmenter de futures informations selon les inspirations qui me viendront, ou non.
>>>>>> Sommaire.
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De l’art équestre en Moritonie.


Par Serap Gülay Pekkan (♀), journaliste et Doctoresse
Sur la relation entre l’Homme et les équidés à travers l’Histoire,
Le vingt-sept septembre 2016.



La Moritonie est une terre située au Nazum du Nord-Est ; une terre de steppe séparant celles du Nazum du Nord et le reste du continent en verrouillant les terres situées entre la grande forêt ou Padūre en Blême et la mer du Tahoku. Un État particulier s’il en est puisqu’il n’en est pas vraiment un en cela que la Moritonie est encore officiellement une marche de l’Empire du Milieu de la Dynastie Xin même si ces éléments Moritons, nos frères et sœurs des steppes Orientales, lui sont indirectement soumis car d’abord vassaux des Princes d’une peuplade Slave originaire d’Eurysie Orientale appelée Moryak : nos frères et sœurs des steppes Occidentales en Eurysie aussi appelées steppe Blême.

La Moritonie est un pays multinational en ce sens que plusieurs nationalités y cohabitent. Moritons, Moryaks, Nénètses, Juifs Mizrahim et Ushongs. À l’exception des Juifs Mizrahim et des quelques Ushongs, tous ces peuples ont en commun d’être ou d’avoir été nomades à un moment de leur Histoire ; les Moryaks ne sont-ils pas appelés les Slaves Nazuméens ? Si les Nénètses du Grand-Nord pratiquent l’élevage de rennes car cet animal est adapté au rude climat et aux pauvres sols Arctiques ; les Moritons et les Moryaks, eux, leur ont préféré le cheval à un point tel de le considérer comme un membre à part entière du clan. Ce faisant, la Moritonie à une forte tradition équestre ; l’équitation y est un sport national élevé même au rang d’art pour certaines de ses disciplines sur lesquelles nous reviendront.

La question maintenant qui peut se poser est la suivante : pourquoi ? Pourquoi ce petit pays composé à quatre-vingt-dix pourcents de steppe voit-il les sociétés résidant en son sein être autant attachées à cet animal et à cette activité ?

Pour répondre à notre interrogation, il convient de connaître l’Histoire du cheval et de l’équitation en Moritonie puis son évolution par son adaptation au monde moderne pourtant prompt à l’industrie mais surtout à la vitesse propre aux sociétés Occidentales de l’Eurysie de l’Ouest et du Nord ainsi que de l’Aleucie.


L’apparition des Moritons remonte au Vᵉ siècle de notre ère avec la domestication du cheval par ces derniers ; c’est par ailleurs à ce même moment que ce peuple des steppes prend le nom de Moriton signifiant cavalier dans leur langue. Les Moritons ne domestiquent cependant pas le cheval pour du sport ou du loisir, ni même de la chasse. Par ailleurs, la domestication des équidés n’est pas limitée à une minorité de la société. Chaque clan(= famille plus ou moins étendue) possède son élevage et chaque Moriton obtient son cheval à la naissance parmi les poulains nés à la même période, pour célébrer la venue d’un nouveau membre dans le clan puis la tribu. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’un clan offre un cheval, ou un poulain, à un autre soit pour sceller un accord soit pour aider ou féliciter une naissance. Les chevaux sont donc utilisés par tous les Moritons, tous les individus d’un clan et d’une tribu, d’abord pour suivre, surveiller et faire paître les troupeaux domestiqués, puis progressivement pour tirer les iourtes démontées : la traction des Ger tereg(= une iourte posée sur un grand chariot) se fait, elle, par des bœufs. Enfin, dans les débuts du Moyen Âge Eurysien, les équidés seront usités par les Moritons pour la guerre au point de devenir de véritables frères d’armes. On pourrait même se risquer à dire que ce sont les chevaux qui ont formé le Khaganat Moriton.

Mais pour comprendre comment s’est créé ce lien entre les Moritons et les chevaux Moritons, il faut connaître leur évolution respective. Le cheval Moriton est petit mais robuste à l’encolure large et à la tête rectangulaire ; non rasé ou tondu, il est recouvert d’une épaisse couche de poils lui permettant de se protéger des — très — basses températures en hiver. Concernant les robes, toutes celles possibles sont observables chez le cheval Moriton grâce à une préservation de ce dernier aux influences extérieures ; les robes que nous retrouverons le plus sont cependant les robes bai, alezane, isabelle et grise, souvent pie pour les robes bai et alezane.
Le cheval Moriton a évolué ainsi afin de survivre au rude climat des steppes, chaud en été et froid en hiver mais sec dans ces deux cas et le peuple Moriton a suivi cette même trajectoire, soit petits et trapus, faisant que les Moritons humains et équidés se complètent et s’entraident très bien pour vivre dans la steppe.


Maintenant que nous avons vu comment cette complicité s’est développée entre l’Homme et l’Équidé, nous pouvons nous diriger vers le cœur de notre sujet sur l’art équestre en Moritonie.

Par art équestre j’entends les disciplines équestres originaires de, ou importées en Moritonie et élevées au rang de sport national et même, c’est là notre sujet, d’art. Aussi ces disciplines au nombre de cinq sont : le Show Jumping, le dressage, le Baigaliin mor, la course et enfin le tir à l’arc monté.

Le Show Jumping et le dressage importée d’Eurysie Occidentale au XIXe siècle, respectivement de l’île de Caratrad et du Royaume de Teyla. Peu populaires chez les Moritons ethniques et les Moryaks issus de la classe moyenne a contrario de la noblesse ; principalement Moryak mais aussi Moriton dans une moindre mesure. Ces disciplines ont été, et sont encore, appliqué tel qu’elles ont été encadrées par leur fédération nationale respective. Ainsi le Show Jumping, comme en Caratrad, consiste en un parcours d’obstacles mobiles de trois types (Vertical, oxer, combinaison) que le couple cavalier-cheval doit franchir dans un ordre déterminé et en un temps impartis tout en évitant les fautes soit, faire chuter les obstacles sous couvert de quatre points de pénalité pour chaque obstacle tombé ou un point de pénalité par seconde entamée une fois le temps imparti dépassé. Cette discipline voit le jour dans la campagne Caratradaise et consistait originellement à permettre aux Caratradais pratiquant la chasse à court de développer leur technique afin de sauter les murets et murs de pierres divisant les propriétés dans le bocage Caratradais. L’importation de cette discipline au XIXe siècle est principalement due à un effet de mode et une volonté des Tsar de Moritonie de s’occidentaliser ce qui explique pourquoi, toujours de nos jours, le saut d’obstacle est encore très élitiste ; les Moritons n’y ayant vu que peu d’intérêt à cette pratique Occidentale étant donné que leurs terrains de chasse, soit les steppes, sont plates et les rares établissements humains en leur sein n’installant pas de murs ou de murets pour les diviser.

Le dressage, lui, est donc originaire du Royaume de Teyla. Si le dressage existe, de facto, depuis la domestication du cheval, en particulier dans le domaine militaire, la discipline moderne n’apparaît qu’au XVIIIe siècle avec sa codification et son institutionnalisation par l’École Teylaise de Villedor. Idem que pour le Show Jumping, le dressage est un art équestre importé en Moritonie au XIXe siècle pour les Tsar dans une volonté d’occidentalisation. Il s’agit d’une discipline encore très élitiste mais aussi très féminisée par le fait que, les femmes, au XIXe, ne prenait pas une part active à la chasse : discipline d’origine du Show Jumping Caratradais ; ce malgré les origines martiales du dressage et de ses mouvements.
Le dressage comme art équestre consiste, dans sa philosophie, à « révéler la beauté naturelle [du cheval] » selon les mots de l’écuyer Teylor Pierre Levett : fondateur et théoricien de l’École Teylaise de Villedor ainsi que l’inventeur de l’épaule-en-dedans : mouvement à l’époque révolutionnaire permettant l’assouplissement des chevaux. Par « révéler la beauté naturelle », P. Levett indique que les mouvements “du” dressage comme les passages, les piaffes ou les changements de pied, sont naturels aux chevaux. Aussi P. Levett théorise l’École Teylaise, et le dressage par extension, comme une amélioration, non une contrainte, du cheval et de ses mouvements afin de le rendre plus beau, élégant et majestueux qu’il ne l’est déjà. Cette amélioration voulue n’est cependant pas naturelle et le but recherché est alors de rendre invisible le plus possible les mouvements et demandes du cavalier au cheval. La discipline note les mouvements “améliorés” du cheval sur une échelle de zéro à dix en se basant sur des critères précis dont la technique mais aussi la précision, l’amplitude et enfin l’expression artistique. Les mouvements du dressage sont toujours accompagnés par la musique, la Moritonie ayant par ailleurs encore des compositeurs qui se spécialisent dans la composition musicale des épreuves de dressage.

Le troisième art équestre dont je vais parler est quant à lui purement Moriton. Le Baigaliin mor(= Hunter IRL) se détache du Show Jumping Caratradais et du dressage de l’École Teylaise de Villedor car plutôt que de se concentrer sur la performance chronométrée et la précision technique ou encore de purifier les mouvements naturel du cheval, le Baigaliin mor se concentre, lui, et évalue la méthode que le cheval et son cavalier utilisent pour accomplir leur tâche. En fait, cette discipline met en avant une harmonie, élégante et sans effort afin de dégager une impression de facilité toute naturelle dans l’exécution de la tâche pour le couple cavalier-cheval, dans la plus pure tradition Moriton.
La discipline en elle-même consiste en pas un parcours de saut d’obstacle classique du Show Jumping Caratradais mais diffère dans son évaluation. Alors qu’en Show Jumping on évaluera la vitesse et les fautes techniques par le système de barres mobiles vu plus haut, le Baigaliin mor, évalue lui le rythme du couple cavalier-cheval. Ce dernier se doit d’être constant de l’entrée à la sortie du parcours, car c’est cette régularité qui témoigne de l'équilibre du cheval et de la justesse des interventions du cavalier. Une allure qui s'accélère ou se ralentit, révèle un manque d'harmonie ou une gestion imparfaite de l'effort. La trajectoire des sauts constitue un autre critère fondamental. Dans le Baigaliin mor, les paraboles régulières et économiques sont privilégiées. Un cheval qui saute systématiquement beaucoup plus haut que nécessaire gaspille son énergie, surtout que les chevaux Moritons restent bas au garrot, et révèle un manque de jugement ou d'expérience de la part du cavalier qui doit être son plus proche compagnon. A contrario, un cheval qui rase les barres montre une évaluation précise de l'effort nécessaire et une technique efficace.

La quatrième discipline équestre, internationale cette fois-ci mais ne rentrant pas spécialement dans l’art équestre ; tout au plus dans les traditions nationales : est la course. Même si je ne reviens pas sur ses règles, simple d’un bout à l’autre du globe, il est cependant intéressant de noter que les Moritons sont friands de cette discipline qu’ils pratiquent depuis le Moyen Âge dit Occidental et pratiquent une version d’endurance ou de longue distance étant donné que le cheval Moriton, grâce à sa morphologie, est un piètre galopeur, particulièrement sur la vitesse a contrario du [pur-sang] Banairaih.

Enfin, le dernier art équestre est le tir à l’arc monté. Discipline pas spécialement Moriton puisque l’on peut la retrouver chez les peuples Yösids et Mhyr-Münyul ; elle n’en reste cependant pas moins utilisée par les Moritons depuis leurs débuts autant pour la chasse mais surtout pour la guerre. En effet, il s’agit avant toute chose d’un art-martial ayant permis aux Moritons de dominer l’ensemble du Nazum du Nord ainsi que de l’Eurysie Orientale et la corne de l’Afarée dont l’Empire Constitutionnel du Drovolski et le Califat d’Azur sont les lointains héritiers du Khaganat Moriton.

La discipline moderne consiste, elle, en une course balisée dans la steppe de quatre kilomètres en un temps allant de quatre à six minutes pour les couples les plus rapides. Si la vitesse n’est pas jugée, ce sont les tirs réussis des coureurs qui sont comptés comme au tir à l’arc classique soit un point de un à dix par cercle du plus excentré au centre absolu de la cible ; les archers ont eux des flèches dont les plumes de direction sont à leurs couleurs pour les différencier.
Ces courses sont réputées pour la maîtrise équestre et la témérité dont font preuve les archers montés Moritons.


Je conclurais ainsi mon propos sur le fait que la popularité des sports et des arts équestres dans la société Moriton permet une sublimation des traditions martiales Moritons, développées dans le cadre d’une terre pauvre en ressources et sujette aux aléas climatiques extrêmes de la steppe, dans des activités bien plus réglementées et non belliciste pour les nations extérieures et en particulier non Turciques.


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