Introduction :
Les nations du monde sont, comme nous le rappelle notre collègue Kaspar Rothenstein, très mouvementées, sur un navire en pleine tempête et qui ne voit toujours pas le jour à travers les nuages. Nous pensons que partir dans une organisation aussi lourde que le projet proposé par notre collègue serait une utopie irréalisable dans notre temporalité actuelle. Nous ne nous fermons pas à cette idée mais exprimons un vœu de patience et d’étapes avant ne serait-ce que d’imaginer cette organisation.
Concrètement quel est le projet ?
Nous pensons donc que la mise en place d’abord d’un droit international reconnu par le plus grand nombre serait une première étape vers la fin de la tempête actuelle. Il est donc essentiel que plusieurs choses soient prises en compte pour parvenir à cette finalité de droit international reconnu. Tout d’abord, créer une organisation vide en pensant que ses membres seraient aptes à créer et voter les premières règles internationales est illusoire. Nous pensons donc que la première étape serait le développement de conférences, sur des sujets principaux comme le droit de la mer ou encore les crimes contre l’humanité. Cela serait une priorité. Des conférences mondiales qui auront individuellement pour objectif d’être ratifiées par le plus grand nombre d’États du monde et en priorité par les plus grandes puissances géopolitiques de la planète afin de fonder les bases de ce droit international.
Une fois un certain nombre de traités ratifiés par un grand nombre d’États, après que les sujets les plus importants des bases du futur droit international soient votés et ratifiés, il sera bon de passer à la deuxième étape de ce voyage vers un monde paisible. La création d’une organisation internationale, reconnaissant un grand nombre de traités internationaux et qui, avec l’appui des membres signataires de ces dits traités, proclamerait un droit international, reconnaissant les traités signés et ratifiés qu’elle rendra publics dans l’organisation. S’en suivront alors de nombreuses instabilités qu’il faudra surmonter, notamment en essayant de propager au plus grand nombre ce droit international. Ainsi, un grand travail de normalisation du droit nouvellement créé sera alors entrepris pour qu’au fil du temps, celui-ci soit reconnu par tous ou le plus grand nombre, rendant visibles aux yeux de tous les nations ne le respectant pas.
Mais que faire des nations ne respectant pas le droit international ?
Cette question ne saurait être répondue en l’état actuel de cette vision. En effet, nous ne savons pas à l’avance la réaction de la communauté internationale, car il s’agit d’un projet nouveau aux doctrines novatrices. Nous supposons cependant qu’il sera possible d’organiser des sanctions communes envers les nations ne respectant pas ce droit. Voire, dans les cas les plus extrêmes, des casus belli créés par certaines nations impérialistes qui utiliseraient le droit international comme prétexte à leur ingérence. Il faudra être prudent à l’avenir sur l’orientation de l’organisation qui pourrait in fine être une simple organisation militaire mondiale. Les dérives sont nombreuses mais le chemin vers la lumière est clair.
Nous espérons ainsi collaborer à la construction d’un tel projet, car la plume remplacera à l’avenir l’épée qui, aujourd’hui, est bien vite brandie.

