31/03/2018
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🛡️ SEP - Sécurité d'État de Poëtoscovie (services sercets) - Page 2

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Opération Kupala
[EXT] Corruption du commissaire de Saipalbon-Tèmpho

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

Tandis qu'à l'international, les situations relatives à l'Empire Décolonial Akaltien commencent à lasser les puissances diplomatiques, se détournant des enjeux liés au Nazum, la Poëtoscovie, elle, souhaite poursuivre ses efforts pour une stabilisation régionale.

L'une des puissances rivales de la Poëtoscovie, le Jashuria, semble également préoccupé par la situation, mais l'aborde toutefois d'une façon radicalement différente. En effet, tandis que la nation littéraire use principalement de méthodes clandestines afin d'accroître son influence sur le continent de Nazumi, le Jashuria semble davantage enclin à l'usage de la force. Il est donc à supposer qu'une intervention armée puisse advenir dans des temps proches. Afin d'envisager toutes les possibilités, la Poëtoscovie compte bien bâtir une stratégie fondée avant toute autre chose sur l'anticipation des mouvements adverses. Point cela passe par un renseignement total au sein même des institutions de l'ennemi. Le fait d'acquérir ce renseignement passe également par une surveillance continue et conséquente du territoire le plus instable de la région : le Chandekolza.

Depuis peu, la nation littéraire place ses pions sur Nazum, avec notamment le déplacement de sa troisième flotte au large du Wanmiri. La dite flotte, avantage tactique considérable, possède une capacité d'intervention rapide tout à fait nouvelle et qui pourrait changer la donne si la Poëtoscovie souhaitait intervenir militairement dans la région. En effet, le porte-avions en son cœur, sur lequel sont appareillés de nombreux appareils, dont des avions de chasse et d'attaque au sol, ajoute une dimension de contrôle aérien au-delà de la simple présence maritime. Il était bien noté qu'une surveillance est également élaborée dans le même temps par des drones lancés depuis ce même porte-avions.

Afin de rester conscient de la situation au jour le jour au Chandekolza, les services de la Sécurité d'État de Poëtoscovie (SEP) ont souhaité, dans un premier temps, agir de manière clandestine afin de récupérer du renseignement qui pourrait s'avérer utile par la suite. Cela se concrétise notamment par la corruption d'un haut-fonctionnaire d'État du Chandekolza en échange de renseignements sensibles qui permettraient aux autorités poëtoscoviennes de posséder un renseignement fiable, de qualité, et ce de manière permanente. Le suivi de l'actualité politique peut être assuré à distance, et te rendre plus complexe la compréhension des mécanismes intérieurs liés aux enjeux internes du pays sans avoir une personne dépêchée sur place. Les données transmises permettraient ainsi à la SEP de comprendre les stratégies mises en place par les autorités locales, mais aussi par des puissances étrangères qui souhaiteraient influencer le cours des événements dans la région. Une telle source est donc un véritable avantage pour la nation littéraire, qui peut jouir désormais d'une connaissance précise et au jour le jour de ce qu'il se passe sur place.

Afin d'être au plus près des décisions politiques, mais aussi de la population, il a été décidé de comprendre le chef de la police capitale locale. En transmettant notamment les ordres qu'il reçoit, les renseignements transmis permettront de comprendre avec exactitude les préoccupations de l'État et les moyens d'action qui sont envisagés.

Pays pauvre rémunérant relativement mal ses fonctionnaires, la corruption est donc très facile, notamment dans le cadre d'un commissaire qui ne voit pas en quoi cela serait problématique, au contraire, assez de fonctions, les ordres qu'il reçoit n'étant pas d'une sensibilité extrême. En revanche, le fait qu'il travaille ainsi pour les services de renseignement poëtoscoviens n'a aucun impact sur les ordres qu'il donne ni sur la manière dont il accomplit ses missions au quotidien. Sa routine n'est d'ailleurs pas considérablement bouleversée, puisqu'il agit exactement comme avant, ne passant que quelques minutes par jour à donner les renseignements qui pourraient intéresser la nation littéraire.

Afin de couvrir ses arrières, le service d'ailleurs prétend être une agence d'espionnage autre : celle du Westalia. Ainsi, dans le cas où il viendrait à l'idée du commissaire de dénoncer les pratiques d'ingérence étrangère, l'accusé ne serait pas la Poëtoscovie, laquelle s'en sortirait indemne sur le plan diplomatique point En effet, s'il est assumé que la Poëtoscovie s'immisce dans les affaires nationales d'autres pays, le fait de dévoiler ses pratiques mettrait un frein à sa politique internationale particulièrement interventionniste. Il faut cependant placer une distinction nette entre impérialisme et interventionnisme. Si la Poëtoscovie voit d'un mauvais œil la volonté de certains pays de dominer une partie du Nazum, elle n'est pas non plus pour une vassalisation de ce territoire à Hernani-centre, que cela soit d'une manière militaire, culturelle ou politique.

Afin de recruter le commissaire de la capitale du Chandekolza, la Poëtoscovie enverra une personne de l'ambassade le trouver à son domicile. L'y ayant rencontré pour un entretien en face à face, les services poëtoscoviens peuvent lui donner un appareil de communication sécurisée, permettant au chef de la police locale de transmettre ces informations en toute discrétion, dès qu'il rentre de son travail.

Tout cela participe d'une stratégie globale de la Poëtoscovie dans cette région du monde de plus en plus encline à l'instabilité politique et militaire. Il ne s'agit d'ailleurs que d'une des premières tentatives d'ingérence au Chandekolza, quand d'autres devraient être attendues incessamment. Il s'agit, pour la Poëtoscovie, d'une priorité absolue, si ce n'est existentielle, le nazum sombrant peu à peu, du moins dans sa région Sud, dans l'influence jashurienne. Contester cette même zone d'influence est donc un moyen d'affirmation pour les puissances étrangères, garantissant leurs intérêts commerciaux et diplomatiques partout sur leur propre continent.

Afin de se créer un réseau tout autour du globe, le gouvernement vient d'ailleurs d'allouer des fonds spéciaux considérables à la SEP afin qu'elle puisse dignement rémunérer ses collaborateurs. Les sources, dont les services secrets prennent grand soin, bénéficient également d'une protection. En effet, dans le cas où leur vie serait menacée par le régime qu'elles trahissent, la Poëtoscovie a la capacité d'organiser une extradition vers des pays alliés sans pour autant devoir assumer qu'elle n'est pas le pays qu'elle a prétendu être lors du recrutement de la source en question.

En outre, dans le cas bien spécifique du Chandekolza, la nation littéraire envisage également des interventions militaires, ce qui justifie des coûts exorbitants, liés notamment à la présence de forces en périphérie. Cela comprend la troisième flotte évoquée plus haut, mais également la base militaire du Chandekolza où sont présentes d'importantes forces terrestres, maritimes et aériennes.

Enfin, de telles opérations clandestines vont de pair avec tout un tas d'autres interventions perpétrées par la Sécurité d'État, et ce aux quatre coins du monde. Des interventions à venir au Jashuria, par exemple, ne sauraient qu'être liées aux enjeux régionaux évoqués longuement ci-dessus. Par ailleurs, les différents partenariats culturels que la police combine de signer avec des sociétés privées et des administrations publiques de tout le Nazum prennent une part des conséquences de la politique internationale sur le continent. Ce choix historique de la nation littéraire byzantine de privilégier les opérations clandestines culturelles à l'influence militaire et économique se traduit, dans le cas présent, par une forme de submersion idéologique tant dans les sphères officielles qu'intimes des populations locales. La transition vers un régime pleinement tourné vers le progrès social, et détournant le regard de l'impérialisme jashurien, ne fait que commencer.

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Opération Psoglav
[EXT] Envoi d'une tête de cheval à la Tsar de Moritonie

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

C'était un cheval relativement normal. Assez bien proportionné, mais trop peu sportif pour servir véritablement dans des courses. En somme, c'était l'un de ces animaux basiques qui font plaisir aux petites filles, mais que les parents peinent à entretenir et qui finissent un jour ou l'autre dans les mains d'individus pour lesquels le bien-être vivant n'était pas une priorité absolue, ni même possédait d'intérêt quelconque.

On l'appelait "Zora" dans son petit village d'origine, et toutes et tous entretenaient avec lui un lien d'affection relativement particulier. Au sortir des écoles, il n'était pas rare que des assemblées entières de gamins tout émerveillés se précipitent dans les champs environnants dans le but d'y caresser l'animal presque devenu mythique. Son regard luisant dans la nuit, pareil aux étoiles que le ciel carnavalesque laissait entrevoir, tout comme son pelage d'un blanc éclatant, lui conféraient des allures proprement divines. Si les propriétaires n'avaient plus aujourd'hui ni le temps, ni l'énergie, ni l'argent de l'entretenir, les riches agriculteurs et propriétaires terriens s'occuperaient seuls de tout le nécessaire pour sa survie. De la crinière aux sabots, il était chouchouté comme nulle bête sur cette terre ne le fut jamais – sauf, et à tort, les sénateurs velsiniens. Au fond, après avoir vu ce cheval, on ne retenait presque que sa beauté légendaire, laquelle tendait même à se rapprocher de celle des femmes icamiennes.

Mais un jour, la conjoncture politico-militaire mit fin à ces réalités d'enfance, et la guerre dans laquelle semblait s'embourber le régime de Carnavale devint synonyme de lourds efforts pour le peuple de la principauté. Tous, dans ce village, ressentent le prix jusque dans leur chair, et l'intérêt de Zora cessa d'être au cœur de toutes les préoccupations. S'il fallait résumer la situation en peu de mots : le cheval devait être vendu. Sans davantage de détails – il faut dire que l'administration carnavalesque était peu regardante –, un riche homme d'affaires vint acheter l'animal pour une poignée de pain. Depuis, on ne le revit plus jamais.

On accepte alors volontiers le récit qui visait à dire que Zora connaissait dès à présent des jours meilleurs, sans doute dans l'une de ces fermes eurysiennes où se retirent du monde économique tous les hommes qui y ont fait fortune. On pensait ainsi que le bien-être du cheval serait préservé, et on raconta à tous les petits enfants qu'ils recevraient sous peu des photos de la mascotte vivante du village. Cependant, les jours passèrent, et aucune image ne parvint jamais à leurs regards innocents. Sans doute cela fut-il pour le mieux…

Dès le premier jour où le cheval fut emporté, on le mit à l'écart, dans un petit box personnel où il reçut juste assez de nourriture pour demeurer en vie. Une semaine passa ainsi, puis l'ordre tomba.

On fit venir l'animal, toujours en vie, attaché par de multiples sangles, dans une pièce noire dans laquelle seuls quelques projecteurs braqués sur lui permettaient de guider les coups des hommes. À la machette, ainsi que dans un règlement de compte afaréens, on tappa sur le cheval effrayé et hurlant de douleur. À chaque impact de la lame sur sa peau, il gémissait tandis que des flots ininterrompus de sang s'écoulaient de ses plaies. Partout, tout n'était plus que rouge, et on sentait la chaleur de ses entrailles à travers toute la pièce. Jusqu'à la saveur salée de son corps vermeil inondait la senteur générale que dégageait la scène. Entre deux hurlements déchirant la nuit, on pouvait t'entendre malgré tout les acclamations d'un public absolument hilare. Carnavale avait ceci d'ouvert sur le monde : l'humour n'avait pas de limite.

Le mécène de ces jeux avait demandé pour seul salaire de recevoir la tête de l'animal intacte, et son souhait fut respecté à la lettre. Certes la déchirure au niveau de son cou n'était pas d'une perfection absolue, mais qui donc aime la perfection lorsque l'odeur de la chair est à portée de main ?

Fort malheureusement, un tel trophée ne devait pas rester entre ses mains trop longtemps, et quoique les vers nécrophages ne l'auraient pas tellement dérangé plus que cela, il fallait dire qu'il craignait tout de même que l'odeur que dégageait cette chose ne repoussât ses invités futurs. Sur demande de la Sécurité d'État de Poëtoscovie, services secrets de la Nation littéraire, ô combien reconnus pour leur supériorité dans les domaines des opérations clandestines, il fit expédier, dans un carton renforcé et étanchéisé pour l'occasion, la tête de la bête chez Madame la tsarine de Moritanie. Il était bien connu qu'elle adorait les chevaux, et on pouvait espérer qu'elle apprécie ce présent anonyme 🐎( ou plutôt seulement 🐴).

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Opération Palkan II
[EXT] Obtention d'un nouveau grade pour notre infiltré

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

Alliés historiques, la Poëtoscovie et Karty ont eu le bonheur de se tenir côte-à-côte à de multiples reprises, non seulement en tant que nations, mais également en tant qu'États participant aux mêmes conflits, notamment sur les champs de bataille les plus sournois que sont les opérations clandestines. Fort heureusement, malgré le temps, les investissements du passé afin d'infiltrer les réseaux clandestins kartiens n'ont jamais rapporté autant, du moins il faut le croire, car, dans le cadre de l'opération Palkan, la Poëtoscovie avait infiltré la pègre présente au cœur du régime kartien. Aujourd'hui, et cela est historique, à force de coups de maître de la part du service de la Sécurité d'État fournissant les informations nécessaires à l'infiltré, celui-ci s'est tant rendu utile que la principale mafia présente dans le pays demeure dorénavant partiellement sous ses ordres.

Connu sous le nom du Devin, pour sa capacité à prévoir des événements tandis que les informations venaient en réalité des services secrets poëtoscoviens, le Parrain du plus grand groupe criminel révolutionnaire, constitué en mafia très organisée, vient de lui donner pour responsabilité la ville portuaire de Munik. Ainsi, l'infiltré de la Sécurité d'État se trouve être un homme d'une très haute importance dans la pègre locale de Karty.

Avec la guerre civile en cours dans l'Empire, la pègre prospère en ce moment par diverses actions, le tout sans être trop embêtée par les forces de l'ordre, lesquelles ayant "d'autres chats à fouetter". Afin justement de ne pas attirer le regard des forces de police locale, quoique la présence d'un infiltré sur le sol kartien par les services poëtoscoviens ait fait l'objet d'un accord conclu entre les États respectifs, l'aspect révolutionnaire du groupe mafieux a pris fin pour se concentrer exclusivement sur la prise de pouvoir dans une société en évolution flagrante.

Tirer profit du chaos est en effet, pour l'heure, l'une des stratégies les plus efficaces dans l'Empire de Karty. La ville de Munik étant une cité portuaire, la présence d'un infiltré dans la pègre de cette zone est une source d'information capitale dans la compréhension des dynamiques en cours. Ainsi, la Poëtoscovie obtient, sans faire grand-chose, et avec l'accord initial de Karty quant au fait d'intégrer les réseaux clandestins, la main sur tout un pan des activités rattachées au commerce et au domaine maritime dans le sens le plus large possible.

Afin d'être tranquille dans le cadre des ravitaillements d'armes et de drogues en Karty, profitant de la pagaille et de l'absence manifeste d'ordre comme de justice fonctionnelle, le Devin a réclamé à ses sbires, sur autorisation de sa hiérarchie, la rencontre avec le chef de l'équipe de surveillance privée du port. Après un dîner fastueux payé aux frais de l'organisation criminelle où il ne fut pas question d'affaires, le Devin et le chef de la sécurité se sont quittés en bons termes. Le lendemain, on fit apporter à sa femme des bijoux en or volés il y a longtemps dans l'une des bijouteries de la ville. Pour sûr, le chef de la sécurité aura compris d'où provient ce présent dont on ne peut pourtant pas remonter à l'origine, et il est à espérer qu'il comprenne ce qui est attendu de lui. Sa femme, elle en tout cas, semble tout à fait ravie que des accords puissent être conclus de cette manière.

À l'avenir, profitant du chaos considérable dans lequel est plongé le pays, la mafia en profitera pour accroître son influence, notamment dans la ville de Munik où elle compte bien s'occuper d'un trafic de stupéfiants de grande ampleur – lesquels seront évidemment fournis par la Poëtoscovie – et importer des armes dans l'ambition de rivaliser en termes de force avec les pouvoirs publics locaux. Cependant, un tel rapport de force n'est ni souhaité ni envisagé, puisqu'il s'agit pour l'heure avant tout de s'impliquer en sous-marin, sans que le régime kartien s'en aperçoive.

Pour l'heure, le sang n'a pas été versé à Munik. Il est à espérer que cela dure, et le Devin a pour consigne, de sa hiérarchie mafieuse comme officielle, de ne pas faire changer cela, le calme profitant à l'implantation des réseaux dans la vie économique, politique et culturelle kartienne. Dans quelques années, qui sait, le Devin pourrait se porter candidat aux élections locales, voire réussir bien davantage... C'est un sacré coup de poker pour la Poëtoscovie, mais les investissements de cette envergure peuvent rapporter gros, et le pari est pris.


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Si Karty réclame une OP quant à l'établissement d'un possible pacte de corruption, je posterai évidemment un formulaire en bonne et due forme ci-dessous. Du reste, l'infiltré était déjà présent depuis... longtemps (cf "Opération Palkan") !
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