Catégorie : À choisir entre : Patrimoine immatériel
Nom de la proposition :Le Bharatanatyam
Une version traditionnelle du Bharatanatyam dédié à Shiva
Une version contemporaine du Bharatanatyam dédié à Ganesh
Une version contemporaine avec soliste, dédiée à la création de l'espace sacré
Description :
Où va l'esprit, le sentiment s'éveille et,
lorsque le sentiment s'éveille, naît le goût.
Le Bharatanatyam est avant tout une danse sacrée, souvent constituée sous la forme d’un spectacle se tenant dans l’enceinte des temples. La danse est extrêmement ritualisée et est accompagnée d’un orchestre, qui rythme la danse et créé avec le danseur l’espace du sacré. Si dans le Jashuria contemporain, des formes modernes de Bharatanatyam se tiennent hors des temples et ne font plus références à des concepts hindous, c’est parce que cette tradition, bien vivante, s’est adaptée à l’évolution de la société jashurienne, tout en retenant ses principes fondateurs : la création d’une histoire par la danse, le chant et la musique. Le Bharatanatyam introduit une séparation nette entre les chanteurs – qui content l’épopée ou chantent les louanges à la divinité – les danseurs – qui incarnent le mouvement de la divinité – et les musiciens – qui rythment le mouvement. Un spectacle de Bharatanatyam va généralement se composer de sept à huit danses, que l’on nomme un Margam. Ces danses vont traditionnellement traduire une séquence d’offrandes aux divinités, d’invocations, de révérences et d’expressions libres qui vont construire l’espace du sacré et permettre la connexion entre les divinités et les spectateurs.
Le Bharatanatyam est généralement dansé par des femmes (les hommes sont plus rares dans la discipline), portant des saris colorés, dont les motifs accompagnent la rythmique et la chorégraphie. Si les représentations se font dans les temples, les danseurs portent sur eux des bracelets sacrés offerts par le temple. La symbolique du port des reliques est importante car aux yeux des Jashuriens, elle permet de montrer que les reliques des temples s’inscrivent dans les mouvements de l’univers et n’en sont pas séparées. L’univers symbolique du Bharatanatyam fait la part belle à des techniques de danse composées de postures, de mudras et d’expressions faciales qui enrichissent et accompagnent la narration et la musique de sorte à créer un art mêlant à la fois la danse, le chant et le théâtre.
La codification des danses dans le Bharatanatyam est le fruit d’une longue sédimentation, à la fois des pratiques jashuriennes en la matière, mais aussi d’un important travail littéraire. En effet, le Bharatanatyam n’est pas un art isolé du reste de la société jashurienne. En tant que représentation artistique des épopées hindoues, il a accompagné de manière vivante la transformation de la société jashurienne et ajourd’hui, n’est plus cantonné dans les enceintes sacrées des temples. S’il continue de raconter la cosmogonie hindoue et de chanter les louanges des divinités, le Bharatanatyam a aussi touché d’autres thèmes plus séculaires, comme l’amour, la fidélité, l’amitié, … de sorte qu’il ne s’agit plus simplement d’un art religieux, mais d’un art séculaire. Apprendre le Bharatanatyam et ses milles facettes est un travail exigeant, qui n’a rien à envier aux danses contemporaines et s’ils sont peu nombreux en-dehors du Jashuria, les danseurs de Bharatanatyam sont réputés pour leur capacité à travailler en totale coordination avec d’autres danseurs issus de formations différentes.
Etat de conservation : Le Bharata Natyam est une tradition millénaire qui perdure aujourd’hui dans les écoles de danse jashuriennes. Il n’est pas menacé en tant que tel, mais se transforme lentement au fil des siècles, incarnant un patrimoine vivant qui vise à recréer la connexion entre l’homme et les innombrables divinités du Jashuria. Aujourd’hui, les thèmes du Bharatanatyam se sont diversifiés et élargies, les auteurs prenant un plaisir certain à composer de nouvelles épopées ou louanges sur des thématiques plus contemporaines, mais qui font écho aux mutations de la société jashurienne et de son attachement à des milliers de divinités.