11/11/2017
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Activités étrangères à Messalie - Page 2

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Les Prométhéens

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Logo officiel du parti-mouvement représentant Prométhée tenant la torche qui donnera le feu à l'humanité

Couleur
Gris souris

Présidence
Pas encore de présidence à ce jour, le parti venant d'être monté.

Origines
Le parti est officiellement créé le 22 juin 2017. Il est le résultat du groupement des différents mouvements intellectuels et militants pro-helléniques du pays. Cette union est motivée en grande partie par les différents évènements survenus lors de la dernière décennie en Messalie. Suite à l'essoufflement puis la chute du dernier régime gangrené par la corruption, le Parti Républicain, au pouvoir depuis des décennies, est plus impopulaire que jamais et peine à rassembler à cause de dissension internes. En outre, la Troïka a permise de soulager le pays de la gauche radicale qui devenait de plus en plus présente. Le Parti chrétien-démocrate quant à lui a encore échoué à arriver au pouvoir et prouve une fois de plus son incapacité à gagner des élections. De son côté, le Parti Réformateur est encore jeune mais ses politiques libérales mettent à mal l'intégrité messaliotte selon certains conservateurs.
Ce contexte politique quelque peu chaotique est donc un terreau parfait pour un parti national-unioniste hellène. Entre déception voire dégoût vis-à-vis des gouvernants traditionnels, inexpérience des nouveaux mais aussi faible réussite de l'opposition classique sont autant de signes qui ont poussés les différents hellénistes à s'unir. Bien qu'abstraite pour beaucoup de Messaliens, l'idéologie hellénique est relativement présente dans le pays, ou du moins juste assez pour pouvoir créer ce parti. Toutefois cela ne fut pas toujours le cas, et les quelques groupuscules ou personnalités pouvant réaliser cette union furent toujours séparés par des différences qu'ils considéraient fondamentales. L'hellénisme comporte en effet plusieurs facettes et orientations philosophiques allant du centre-gauche à l'extrême droite.
Certains estiment que cette union sous la bannière de Prométhée n'a pu être possible que grâce au concours de l'Etat Youslève. Le néo-conservateur Hemeraldo Vera (chef de l'Etat youslève) ne s'est en effet jamais caché d'être un fervent supporter de l’hellénisme et a plusieurs fois regretté publiquement que Messalie ou l'Arovaquie délaissent leurs racines hellènes.

Idéologie
Le parti n'en est pas tout à fait un mais se considère plutôt comme un parti-mouvement. En effet, et comme expliqué dans la rubrique précédente, de nombreuses idéologies traversent les Prométhéens, même si la majorité de ces membres initiaux et de ses sympathisants sont de droite. En ce sens, il n'existe pas de ligne politique claire, bien qu'une orientation globale sera discutée lors du premier Congrès, l'objectif étant de convaincre les citoyens et les acteurs politiques à s'engager sur les préoccupations du mouvement. La préoccupation principale de ce mouvement est le rapprochement avec ses racines hellènes, écartées par les idéologies alter-mondialistes ou nationalistes chrétiennes, ainsi qu'avec les autres pays partageant leurs valeurs comme la Youslévie par exemple.

Projets
Le principal objectif pour quelques prométhéens est à terme est une union avec la Youslévie. Cependant, ce but n'est pas revendiqué par l'ensemble des membres du mouvement car certains ont en effet bien conscience que cette vocation peut être un repoussoir pour une très grande partie de l'électorat messaliotte. Officiellement, la ligne des prométhéens est donc de renouer avec la culture hellène du pays.
L'une des propositions phares du parti est par exemple de promouvoir le grec massaliotte, ressemblant au grec ancien et au youslève et déjà reconnu par l'Etat, comme co-langue officielle avec l'occitan.

Popularité et électorat
Le mouvement prométhéen est naissant et a donc une popularité plutôt très faible. Cela s'explique aussi par le fait que la revendication hellénique en Messalie n'est pas un sujet très important pour le moment.
Néanmoins, les Prométhéens tenteront d’abord de flatter les déçus du système. Ceux qui ont votés depuis toujours pour les partis chrétien-démocrate ou républicain par défaut et sans en tirer aucun bénéfice et ceux qui ne s’identifient pas aux valeurs du parti réformateur. La première étape est avant tout de construire une base électorale solide pour s’intégrer dans le paysage politique messalien et cela dès les prochaines élections municipales. Mais, l’objectif à terme est que l’idéologie hellénique devienne hégémonique en Messalie et qu’elle traverse donc l’ensemble des strates de la société du pays.

Représentation politique
Le mouvement est nouveau et n’a donc aucune représentation politique pour l’instant. Toutefois les Prométhéens espèrent changer cela dès les prochaines élections municipales. Aussi, comme l’organisation est moins stricte et étanche qu’un parti, les membres du mouvement espèrent déjà rallier des parlementaires ou d'autres figures (politiques ou de la société civile) à leur cause.
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Les Industries Titania bientôt en Messalie ? "Doc Ballistique" songe à de prochains investissements là bas afin de redynamiser son programme spatial



Doc Ballistique aime les fusées


Les industries Titania à défaut d'être un fleuron de la Cité Noir de l'ouest du continent Eurysien se sont imposées comme une société clé au sein de l'économie des montagnes mirinegratziennes, portés sur la fuséologie et sous la houlette de leur PDG et aussi principal actionnaire, fondateur émérite de cette dernière nous avons nommé Mandeville Titania, ces dernières se sont appliqués à opérer divers lancements de satellites civils avec plus ou moins de succès durant la dernière décennie. Toutefois, au cours du dernier Bilan en date de la société et des chiffres ayant été publié, conclusion a été faites du conseil d'administration et de ses ouailles que les prochaines opérations de lancement allaient être considérablement ralentis, pouvant même risquer selon des prévisions parmi les plus pessimistes de stagner en demeurant à un point mort pour une durée indéterminée. Chose curieuse quand l'on sait que son grand Manitou et ses sponsors dépensent sans compter dans de vastes objectifs probablement bien plus grands qu'eux, ce qu'ils admettent volontiers au demeurant en justifiant du fait que les grandes avancées ne se sont jamais faites en visant bas, pour autant ils démentent, ce n'est clairement pas une question de manque d'argent. Des observateurs extérieurs et associés qui ont bien daignés faire quelques commentaires en ayant eut une relative fenêtre de vision de ce qui se tramait en interne tendent d'ailleurs à confirmer la chose, joignant leurs voix à un concert déjà bien concordant de tout bord. Mais si ce n'est pas la monnaie sonnante et trébuchante, affluant encore en quantités plus que suffisantes, qu'est ce qui est est la cause de ces soucis ?

Simplement les limites de ce que l'on peut attendre des infrastructures et ressources déjà existantes pour l'heure affirment le département de planification stratégique des industries Titania. Mirinegratz n'a que peu de restrictions au regard de son droit vis à vis des entreprises, et d'autant plus lorsque cette dernière ont des liens très étroits avec les Grandes Compagnies à sa tête, permettant de fait une implantation rapide sans accroc législatif ou administratif, pour autant les réalités de la géographie régionale et notamment des reliefs peu anodins que sont les hauts plateaux de Mirine siégeant sur certaines des plus hautes chaînes de montagnes du monde, demeurent et ne peuvent être contournés par des liens sociaux. De fait, les espaces naturels aptes à accueillir et élever des sites de lancement ne sont pas légions, et il est très complexe d'en aménager d'en créer artificiellement de nouveaux via la main de l'homme sur la flore locale. Les processus de "terraformations" sont très complexes et naturellement longs, ce qui limite nettement les performances de développement sur la courte et moyenne durée, de même que l'approvisionnement en ressources et technologie de pointe nécessaire et incontournable pour tout ce qui à trait à la recherche et aux lancements spatiaux nécessite d'être approvisionnée via des routes logistiques qui peuvent se révéler tout autant difficile à mettre en place et fonctionnelle sur la durée là encore pour des raisons ayant purement traits aux reliefs très souvent traitres, mais aussi à la météorologie.

Les pilotes des Grandes Compagnies de Mirinegratz ont beau être habiles et expérimentés, même le plus grand des vétérans cherche à éviter des conditions atmosphériques défavorables pour voler d'un point A à un point B, de surcroit lorsqu'il pilote un engin à rotors, car ce sont bien les hélicoptères qui pour des raisons purement pratique et de contrôle plus aisé dans certains cols sont privilégiés comme outil d'approvisionnement aérien. Pour le reste, les passages à flancs de montagnes, les cols étroits et autres routes escarpés ne sont pas exempt d'accidents ou de risques et nécessitent une approche plus mesurée dans leur encadrage, notamment de par le caractère très précieux de ce que l'on achemine sur les sites d'études et de lancement ayant trait au spatial. En d'autres termes, il s'agit d'un véritable casse-tête logistique. Les actuels infrastructures tendent à montrer leur limite, et le développement de nouvelles étant estimés comme prenant bien trop de temps pour les projets pharaoniques de Titania. Mais qu'à cela ne tienne...

Le très sulfureux Mandeville Titania, scientifique et industriel de la Tech d'origine Carnavalaise résidant depuis déjà pas mal d'année désormais au sein de l'Archiduché de Mirinegratz a récemment prit la parole publiquement sur les chaînes de la télévision publique des plateaux de Marine afin de faire part de quelques nouvelles idées qu'il avait eut afin de gagner un temps précieux et débloquer la situation. Pour lui il n'y a pas photo, il y a une solution toute trouvée et qui tient en un nom : La Messalie.


Mandeville Titania - << S'il y a quelque chose de certains dans la recherche, c'est que l'ennemie héréditaire de l'innovation et du progrès n'est autre que la régulation. Nos grands chercheurs d'antan ont tous fait les grandes avancées qui ont révolutionnés l'humanité et nous ont permis d'avoir pour d'innombrables gens de notre espèce une vie d'abondance à nul autre pareil. Mis à part le tiers monde des guerres civiles, Képiland, le Pont ou encore l'Afarée Sub-Kabalienne, il suffit de regarder les niveaux de vie que ce soit en Aleucie ou en Eurysie occidentale et même dans l'extrême-Orient du Nazum ou encore le Paltoterra pour constater la chose.

Problème, la plupart des pays de ces régions et des sociétés en générale tendent à stagner, pour ne pas dire régresser quand on sait qu'il en existe un panel assez vaste de rétrogrades qui parlent de conneries sans noms comme l'archéo-futurisme. Et qu'est-ce qui en est la cause je vous le demande ? L'interventionnisme abusif des états via l'imposition de normes et autres régulations toujours plus odieuses et restrictives qui brident l'innovation et le génie scientifique. Soit disant pour des... "Question de morale". Ok les Pinnochios. Et les taxes et les amendes rétroactives c'est pour la morale peut être ou financer vos achats de missiles balistiques non assumés à Pervanche la Baudruche voleuse? Et après ça viens pleurer devant les caméras quand un dictateur afaréen explose un autre dictateur afaréen pour une histoire de dictateurs tout ça parce que la vieille Pervanche aura pu financer d'autres missiles à vendre afin de remettre une pièce dans la machine. Bref, la morale de leurs idées à ces abrutis de politicards, 2 + 2 = Mon prochain détournement de fonds ou les votes que je dois avoir pour ne pas finir au chômage le mois prochain. Breeeef.

Moi détester la classe politique ? Pas du tout j'ai des amis maires et parlementaires à Mirinegratz. Mais eux ils ont compris que trop de régulations ça tue l'innovation. Pas comme les guignols de bureaucrates de... Ahem. Bref. Oui donc je disais, pour avancer dans la recherche l'on manque de liberté de nos jours, c'est pour cela que ici dans les plateaux de Mirine où la Loi est assez tolérante dans le domaine scientifique, l'on peut s'adonner à nos passions et tout mettre en oeuvre pour tester nos idées et chercher à faire des percées majeures dans divers domaines. Et je peux vous assurer que c'est pas partout que l'on peut faire ça, alors bien évidemment il y a Carnavale, mais d'une part tout le monde ne peut pas vraiment dépenser une fortune en médocs pour supporter les vapeurs toxiques omniprésentes, et surtout, la concurrence est infernale là bas. Impossible de se creuser une niche à cause des monopoles du cloneur fou et de ses collègues. Sans parler du fait que c'est impossible de trouver un seul espace correct pour des sites de lancement. Je fais dans la fuséologie moi, pas dans la Robotique ou je ne sais quelle idiotie pharmaceutique, on est des gens sérieux aux industries Titania.

Du coup, trouver un autre pays où l'on aurait la même liberté que sur les plateaux, c'était un véritable casse-tête. Jusqu'à ce que Vlady vienne me dire qu'il avait trouvé un super bon plan. Le Messalie. Personnellement je connaissais pas avant qu'il m'explique ce qu'ils foutaient là bas. Liquidation à gogo, privatisation, propriété privée sacro sainte plus que la putain de constitution. Des ventes d'actions d'état. C'est du pur génie, je ne sais toujours pas qui sont ces gens encore exactement, mais ce sont les héros de notre ère, les messie de la science, ceux que l'on attendait pour créer la terre promise afin d'atteindre des nouveaux sommets dans la recherche et le développement.

Autant vous dire que je songe de plus en plus à mesure que je me renseigne à aller investir là bas, si il y a bien un pays qui mérite d'accueillir mes succursales et de recevoir mon assistance pour atteindre les étoiles en plus de Mirinegratz, c'est bien la Messalie. Et croyez moi, je pèse mes mots en disant que c'est la terre promise. Au delà de l'accessibilité et des régulations moindres, les reliefs et les sites potentiels adéquats pour nos activités de tirs spatiaux sont bien plus nombreux et accessible. Un seul site de lancement là bas avec un centre de recherche et d'études voir même une poignée d'observatoires nous permettrait de relancer notre programme à vitesse grand V. De plus, la région est bien mieux placé que les plateaux de mirine afin d'opérer des opérations de lancement satellites et autres engins à réacteurs pour des moindres coûts et des risques d'échec largement diminués.

En d'autres termes, c'est une occasion en or que je ne comptes pas manquer. Il y a encore quelques trucs à voir et vérifier, mais je pense que globalement ce serait une bonne idée d'aller investir là bas et de créer de toute pièce une infrastructure de pointe et des usines annexes du matériel nécessaire à nos activités, cela dynamisera l'économie locale, donnera des emplois à une part de la populace des environs, et ça nous débloquera. Tout le monde sera gagnant. Sauf ces connards de bureaucrates qui traitent avec Pervanche. Mais, eux ils méritent d'être oubliés. BREF ! Messalie me voici ! >>


Des propos pour le moins enthousiastes mais commun dans la bouche de l'intéressé qui ne mâche jamais ses mots. Toujours est-il qu'il semble acté que celui que l'on surnomme "Doc Ballistique" a son regard braqué sur la petite république d'Eurysie du Sud, d'ores et déjà les instances administratives des Industries Titania et son département financier semble s'affairer à mettre les formes visant à préparer des démarches d'investissements là bas, ce sur les instructions de Mandeville en personne. Quand à savoir jusqu'où ces derniers vont aller, cela reste encore à définir et seul le temps saura répondre à cette question. Selon toute vraisemblance toutefois, Titania entend s'implanter progressivement et affiner sa stratégie en fonction de ses besoins et des interactions à venir à l'échelle locale.
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THE TANSKIAN TIMES






TSMC

La grande entreprise tanskienne TSMC, Tanskian Semiconductor Manufacturing Company, est tombé sous le coup des critiques de nombreux élus socialistes et conservateurs aujourd'hui au Congrès Fédéral de tanska à la suite de la décision d'ouvrir une usine en messalie dans le cadre de l'ouverture du pays aux capitaux étrangers. La décision vient après des semaines de négociations sur la possible ouverture d'un site à proximité directe de Førdeild, création repoussée d'au moins plusieurs années a indiqué TSMC dans un communiqué de presse.

Sous le feu des critiques, l'entreprise a aussi indiqué que pour affermir son rôle central dans l'écosystème mondial des semicondcuteurs, et en particulier au niveau de la fonderie, il lui fallait s'implémenter pour favoriser son étendu et conforter son assise. Au micro de Radio-Skaudme, radio de Nordlig-Kors a propos de l'ouverture prévu, en octobre, d'un site industriel à Rosborg-Skaudme, le PDG de TSMC, Sulevi Jokinen, a aussi relevé que le messaliote moyen, même ingénieur, coûte toujours 3 à 4 fois moins cher qu'un tanskien au salaire minimum, plus encore si il s'agit de la province fédérale d'Halvø. "Si l'on prend un tanskien ingénieur avec de l'expérience, le messaliote au même niveau couterait entre 8 et 12 fois moins cher à payer", ajoutant que les coûts locaux sont aussi en moyenne 33% moins cher pour la construction d'une telle usine.
AFFLUX DE CAPITAUX

L'afflux rapide de capitaux étrangers, estimés à plusieurs dizaines de milliards, en Messalie a fait son entrée au Congrès Fédéral à la suite d'une interrogation posée à Svend Skaarup, ministre de l'Economie, par un député de l'UPUC, parti libéral. Demandant si une telle ouverture pouvait être réalisée en Tanska, le député a reçu une réponse brève de l'intéressé : un non catégorique. Face au manque d'explications de Skaarup, visiblement peu intéressé par la question, Jepp Elkjær, ministre de l'Industrie a précisé qu'une telle ouverture proviendrait à vendre au rabais des pans entiers de l'industrie tanskienne, ce qui est impensable en particulier dans le système fédéral et social actuel. Le ministre est aussi revenu sur les coûts en Tanska qui sont effectivement "plus élevés qu'en Messalie, mais nous soutenons avec cela un niveau de vie et un système social parmi les plus efficaces dans le monde".

En dépit du refus du gouvernement d'ouvrir des capitaux, la Banque Centrale de Tanska, banque centrale fédérale, serai fortement intéressée par l'achat de partie de la dette nationale messaliote, ayant raté de peu le rachat d'une partie de la dette intégralement effectué par l'ikaltien Fang Industries qui s'est par ailleurs offert une partie non négligeable de l'industrie et des infrastructures messaliotes dont le réseau de médias de la République.



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Klaus Von Verdamntborg à la rescousse en Messalie, le Magnat de l'Eau en collaboration avec Titania a des projets...

J'adore l'eau, dans 20 / 30 ans ce sera monopolisé



Il semble que la fièvre de l'investissement qui gagne le monde et prend source en Messalie ne semble pas prête de disparaître ou de fléchir en intensité, bien au contraire les courbes et les chiffres ne mentent pas et font d'ores et déjà prévision de nouvelles arrivées, promesses et autres déclarations qui laissent entrevoir de nouvelles rentrées de fonds qui font déjà sourire les cours des bourses Eurysiennes autant que les politiciens Messaliotes qui voient leur pari incertains être un franc succès... Mais peut-être même un succès trop important tant et si bien que des effets secondaires indésirables pourraient poindre à l'horizon bien assez vite s'alarment certains experts économiques. Car si les entités privées comme étatique qui s'implantent dans la petite république sud-eurysienne participent à développer l'économie pour une bonne partie, une autre semble s'appliquer à l'acquisition et le développement exponentiel des secteurs de la culture et de la recherche purement scientifique, en tant que tel la chose peut paraître anodine et est loin d'être mauvais. Sauf d'un point de vue purement économique, car il est notoirement connu que ces secteurs sont pour ainsi dire des gouffres financiers dont la rentabilité n'est pas toujours certaine sur le long termes ne serait-ce que pour la recherche dont le processus souffre d'innombrables échecs, impasses et autres revers qui tendent à donner sur des culs de sacs sans résultats bien souvent. Ces mêmes économistes et autres experts ne souhaitent même pas aborder le sujet de la culture, dont l'entretient et les frais de protection de sites patrimoniaux comme d'expositions nécessitent presque systématiquement des subventions pour perdurer dans le temps.

Ce qui quelque part est attendu, ces secteurs ne sont pas pensés d'un point de vue de rentabilité financière et naturellement demandent plus qu'ils ne rendent. Toutefois, au regard du budget et des rentes à venir, même en dépit de la croissance positive, il y a fort à parier que des risques de déficit soit à prévoir en conséquence, ce qui de facto entraînera des emprunts supplémentaires afin de boucler les finances et maintenir le tout à flot, et fera monter l'inflation en conséquence, chose qui évidemment ne sera à l'avantage de personne, car une inflation forte c'est bien évidemment l'ennemi d'une économie saine et prospère. Baisse du pouvoir d'achat, coût de la vie exacerbée, un cycle vicieux qui s'auto-alimente à lui tout seul et jamais de tel manière à se résorber. Et c'est là sans compter sur l'ire populaire qui suivra assurément si l'on perturbe son existence quotidienne. En d'autres termes, une série de réactions en chaînes qui pourrait porter préjudices à la Messalie mais aussi à tous les investisseurs en herbes ne sachant pas se montrer prudent ni stratèges, et dont l'audace pourrait impacter tout le monde.

Qu'à cela ne tienne, cette situation peut toutefois trouver des solutions palliative très efficace et assez rapides à mettre en place, en l'état, il suffit de palier ce déficit à venir en stimulant encore plus la croissance, ce qui sous entend développer l'économie, établir de nouvelles industries, développer des marchés, créer de nouveaux emplois, tout ce qui rend confiant et heureux les investisseurs en somme. Récemment, les Industries Titania de Mirinegratz sous l'égide du très sulfureux "Doc Ballistique" ont débuté leur implantation en Messalie, afin d'étendre leurs capacités industrielles et opérationnelles quand au programme spatial en cours d'élaboration par le Scientifique milliardaire, toutefois au delà des prémices, il apparaît clair et ce dernier en se fait guère d'illusions sur le fait qu'il va falloir créer d'autres infrastructures afin d'accompagner les sites de lancement de fusées et de satellites. De fait, son domaine d'activité nécessite un certains nombre de choses, matériel de pointe, denrées et ressources logistiques diverses, une infrastructure développée et bien d'autres choses en annexes qui sont nécessaires de par la complexité des activités menées.

Aussi, à cette fin de vouloir mener ses ambitions à bien et de faciliter les processus d'activité à venir, l'homme d'affaire mirinegratzois n'a pas hésité à faire passer le mot à son cercle de contacts et d'amis, et l'un d'eux n'a pas tardé à répondre à son appel, annonçant se joindre lui aussi à l'aventure Messaliote. Klaus Von Verdamntborg, que l'on surnomme dans les plateaux de Mirine "Le Magnat de l'Eau" sera ainsi lui aussi de la partie afin de dynamiser l'économie locale et retirer le cas échéant autant de juteux bénéfices que la satisfaction d'avoir rendu une nouvelle région où il aura mis les pieds prospère. Et de fait, l'intéressé dans une interview récent a déjà un cap clair à l'esprit et sait ce qu'il a et compte faire le cas échéant afin de s'implanter dans la région.



Klaus Von Verdamntborg - <<
Vous savez moi j'adore l'eau, dans vingt trente ans ce sera monopolisé. Pourquoi donc vous me demandez ? Parce que c'est la base de tout pardi. Sans eau pas de vie. Sans vie, pas de faune, de flore, d'humain. Sans tout ça, pas de planète, seulement un cailloux vide et stérile qui flotte dans l'espace. Alors oui il y les petits malins qui viendront dire "Gneugneugneu non mais ça vaut pas grand chose, y'en a partout, c'est pas un marché d'avenir gneugneugneu". Alors oui, officiellement, c'est environ soixante douze pourcents de la planète qui est composée d'eau, théoriquement ils ont pas tords ces guignols, mais la théorie ça reste la théorie, les faits c'est autre chose. Ceux qui disent ça sont des petits cons, souvent des guerriers du clavier privilégiés qui ont à peine quelques poils qui leur pousse sur torse ou des fifilles à papa, les enfants de bourges des quartiers privilégiés de Manticore ou de Norja et qui ont certainement jamais foutus les pieds hors du manoir de papounet sauf pour aller à leur institution privée catholane.

Moi je peux vous dire que j'en ai vu du pays, Afarée, Paltoterra, même les steppes du Centre-Nord du Nazum, et je peux vous assurer que l'eau, tout le monde y pas accès en abondance comme ces garnements pourris gâtés d'Eurysie du Nord. Voir les tribus du désert aller d'Oasis en Oasis, les nomades du Nazum se taper des kilomètres à cheval pour aller à la rivière remplir des sceaux, ou contempler les Sylvois galérer à faire passer leurs tuyaux dans leur mangrove de bouseux ça fait relativiser. Même en Eurysie, l'on a encore des endroits où c'est très compliqué d'avoir de l'eau courante vous savez. Les Plateaux de Mirine ça a été un vrai défi d'ailleurs pour moi et mes gars. On a fait de A à Z tout le réseau du mieux qu'on pouvait, mais les reliefs montagneux ça rend tout plus compliqué, je vous raconte pas les nuits blanches passés à faire des calculs et des plans pour essayer de faire des tracés d'approvisionnement. Plus d'une fois on a dû revoir nos ambitions à la baisse et miser sur des moyens peu orthodoxes pour transporter les productions des usines d'extractions vers les pics habités. C'était clairement pas de la tarte. Je peux vous assurer que les locaux ils étaient plus qu'heureux de payer rubis sur ongle pour pas avoir à faire la danse de la pluie afin de remplir leurs bouilloires.

Donc ouai, les petits malins qui disent que l'Eau n'est pas un marché d'avenir, ils me font bien rigoler. Je les invite à faire un calcul simple, avec la démographie croissante à l'échelle mondiale dans la plupart des pays, et un accès à l'eau pas toujours au top... Qu'est ce qu'ils croient ? La demande va augmenter, après tout on peut pas vivre sans flotte. Et moi, je suis celui qui fournis la demande. Preuve en est de la réussite de mon business, mon compte en banque n'en déplaise aux sales gosses qui finiront ruinés en deux ans après avoir touché l'héritage car ils se seront fait couilloner par un Mugu d'Ouwanlinda qui les aura baratiné en se faisant passer pour Raul Correra ayant besoin de fric pour revenir en Alguarena. Comment ? Moi détester les fils de bourgeois ? Pas du tout, je vois pas ce qui vous fait dire ça. Je suis simplement un "Self made man" comme ils disent à Caratrad très concerné par l'avenir de cette génération de débiles qui croit que tout va lui tomber dans la bouche. Rien à voir avec "une détestation des fils de bourges". Enfin...

Tout ça pour dire que l'Eau c'est un marché très profitable quand on sait où flairer les bonnes affaires. Et j'emmerde tous les connards qui me diront que c'est honteux de faire des biftons sur le dos d'une ressource essentielle à la vie, c'est à cause de ces putains de communistes qu'on a jamais les capitaux pour faire des succursales dans les pays du tiers monde où ça meurt de soif. Déjà qu'en Eurysie on a encore des régions où on doit se déplacer trois kilomètres aux puits pour avoir un verre d'eau fraîche, non mais vous vous rendez compte ? On est en 2017 et en Eurysie, on a encore des inégalités d'accès à l'eau, si ça c'est pas désolant...

Alors quand mon bon ami Mandeville Titania, qui a toujours des bons plans a partager, viens me voir et me dis. Klaus, j'ai besoin de tes gars, va me falloir de l'eau pour les systèmes de refroidissement de mes installations en Messalie... Moi en bon pote, je lui dis. Bien évidemment Mandeville ! T'inquiète, tu vas l'avoir ton eau, c'est mon domaine d'expertise. Et voilà t'il pas que ce dernier me précise... Non mais en plus tu vois, dans une région voisine de là où je met mon matos, on dit qu'ils ont des problèmes d'irrigation. Là, en Argautide... Ils se tapent des sécheresses, et les gérants de la flotte nationale font rien pour régler le truc, ça dure depuis des années... Vous vous rendez compte ? On est où là ? C'est l'Eurysie dont on parles là ? On dirait plutôt la putain de citée du désert ou le Chandekolza... C'est invraisemblable qu'on ait encore des inégalités pareilles qui courent et que les politiciens qui sont élus avec l'argent des honnêtes travailleurs ne fassent rien. Franchement ça me met hors de moi d'entendre ce genre de choses...

Du coup, humaniste et philanthrope comme je suis, bien évidemment que je vais m'intéresser à cette "Argautide". Ces pauvres gens méritent un accès de qualité à l'eau comme tout être humain. Bon bien évidemment en y mettant le prix aussi car l'approvisionnement, la production, la distribution, ça à un coût. Mais finalement pour vivre et se taper des années de prospérité plutôt que des cultures qui crèvent et du bétail rachitique, qu'est-ce donc que quelques misérables piécettes ? Alors bien évidemment, là bas de ce que mes experts en géologie m'ont dit y'a de gros problèmes de nappes et les bourgeois des villes veulent pas investir dans le réseau national de distribution. Qu'à cela ne tienne, j'ai une solution toute trouvée. On a de très grosses quantités d'eau à proximité, il faut juste la transformer afin de la rendre potable. Une usine de désalinisation de l'eau de mer, c'est ça qu'il faut à l'Argautide. Et pendant qu'on y est, des aqueducs et autres infrastructures de distributions.

Avec ça, je peux vous garantir que la Sécheresse elle va retourner fissa en Afarée. Et si c'est pas suffisant, croyez bien que j'irais sonner les cloches des décideurs de la Compagnie des Eaux locale jusqu'à ce qu'ils fassent leur travail correctement. Foutus branleurs. Vous inquiétez pas les Messaliotes ! La Mirine des Eaux est une compagnie sérieuse, moi et mes gars on va vous assurer un accès à la flotte de qualité. Vous inquiétez pas ça va bien s'passer.
>>

Si les termes employés sont crus et avec peu de pincettes, l'intéressé ne parles cependant pas de choses dont il ignore tout, de fait la Mirine des Eaux est une société réputée dans tout le Duché de Mirinegratz pour avoir théorisé et développé le réseau d'approvisionnement en eau courante dans tout l'Archiduché avec les difficultés inhérentes aux reliefs presque exclusivement montagneux de la région, usant à outrance de méthodes peu orthodoxes pour la distribution mais surtout, allant chercher la ressource pas uniquement dans les nappes phréatiques des lieux, mais aussi au sein de glaciers et vastes lacs naturels formés par les chutes de pluie qui permettent d'alléger la pression sur les filons sous-terrains. Au delà de ça, la Compagnie s'est étendu à l'internationale, profitant allègrement de la mondialisation croissante afin de se greffer dans l'ombre des réseaux notamment de l'ONC, en passant tantôt par les circuits fortunéens et parfois par ceux Velsniens, s'établissant sur des marchés d'autres continents tel que l'Afarée et le Nazum, voir même le Paltoterra où ils ont relevés divers défis aussi variables que les localités où ils se sont établis. Aujourd'hui la société est très prospère, respectable et respectée notamment dans l'Archiduché de Mirinegratz, et dispose de capitaux conséquents lui permettant de s'implanter ailleurs, ce qu'elle entend de toute évidence faire désormais en Messalie où les nécessités logistiques des Industries Titania de même que l'état alarmant de l'accès à l'eau dans la province messaliote d'Argautide apparaît comme un marché juteux où s'implanter avec des bénéfices notables à la clé qui profiteront non seulement à la société mais aussi aux locaux. D'ores et déjà, les démarches d'acquisition de terrain et des négociations avec les autorités locales sont encours afin de planifier ces projets que certains décriraient comme pharaoniques là où Von Verdamntborg parle simplement de "service de bon samaritain".
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Le fond d'investissement Pellenos finalise son implantation en Messalie
Nous nous retrouvons devant aujourd'hui devant les nouveaux locaux de la Pellemessalie après la fin des travaux et la création et création de cette nouvelle filiale la Pellemessalie s'installe officiellement.
Ceci est un gratte ciel
La première tour servira de siège régional à la San Youtair et la Sanucléaire, quand a la tour de droite elle sera dédiée au employée de la Pellemessalie.
"Les investissements de l'entreprise se multiplie et nous avons des projets pour la filiale, il est évident que la Messalie est une voix d'investissement sûr.
De plus si vous voulez savoir nous ferons la majorité de nos investissements a Ayx."
a déclaré le PDG Marcos Delacasz, et effet c'est assez visible dans les actions de l'entreprise qui en est au quatrième rachat d'infrastructure et un contrat pour la construction de deux et ce dans tout secteur.
Lors de l'inauguration du bâtiment, à Ayx, qui servira de siège régional, de nombreuses annonces ont été passés en voici un résumé préparer par la rédaction :
Tout d'abord du côté de la centrale nucléaire de Piémont-de-Maurac, le nouveau directeur de la centrale nucléaire a annoncé la création de son propre réseau de distribution électrique, cependant aucune proposition n'as encore été présenté au autorité messalienne.
Dans un second temps, suite au récent rachat de la Compagnie messaliote des Autoroutes, a annoncé l'inauguration d'une quinzaine de péages sur les autoroutes messalienne.
Le nouveau propriétaire de la compagnie déclare prendre cette décision pour réduire les coup d'entretien que devra assurer la Pellemessalie.
Enfin la Pellemessalie a annoncé signer un contrat avec le gouvernement san youtien qui obtient 10% des parts de l'entreprise contre une aide pour financer les investissements futurs de l'entreprise.

Nul doute que la cérémonie menait par l'entreprise annonce une ère grandiose pour le chiffre d'affaires du Pellenos Groups et les investissements du San Youté en Messalie.
Par Diego Carlos
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Un beau matin, des citoyens Messaliotes reçoivent des étranges mails dans leur messagerie...

ATTENTION : SPAM INDESIRABLECATYANASLAVE NOMBRE DERNIER ! ZWINGUEZ AU PREMIER DEGRE ! LA VIE EST DURE, DANSEZ ! POUR PLUS DE FUN, REJOIGNEZ NOTRE COMMUNAUTE !

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Nous vous remercions pour vos codes de cartes bleus ! Elles seront utilisées à de bonnes fins ! En récompense, nous vous proposons une boite de notre nouveau produit dérivé SPAM : "Sacré Plat de Ara Mijoté" !
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Cette femme est partie pour révolutionner la Messalie. Ou mourir en essayant. Puis être réincarnée dans une autre enveloppe physique et retenter. Jusqu'à la morte thermique de l'Univers.

Maxime Che Fang : "Il faut un cap clair pour la Messalie ! "

in Arushî Keizai Shimbun (Ibishima - Icamie)

MESSALIE - Maxime Che Fang, la multi-milliardaire et magnat de la tech icamienne, s'est aujourd'hui rendue au Conseil d'Administration de la République de Messalie pour sa première session en tant qu'actionnaire majoritaire, par le biais des actifs rachetés par Fang Industries. Arrivée en grande pompe devant le bâtiment dans un véhicule de prestige et sans pilote de sa propre marque automobile, Fang Jidôsha. Pour les analystes de la scène politique et économique messaliote, les tensions apparaissaient vives entre la vieille garde emmenée par Gabriel Anate Musavu et cette nouvelle force représentée Maxime Che Fang. Le rachat, quasiment immédiat après leur mise en vente, d'un lot de 100 obligations souveraines dans le cadre de la "grande ouverture" de la République Messaliote, le plus gros jamais effectué dans l'histoire de l'organisation économique de la Messalie, représentait en effet un curieux défi. Avec les échanges de capitaux proprement colossaux initiés par des mastodontes étrangers d'envergure internationale comme Fang Industries, Hélia Corporation, la Coalition Alienov-Tellary ou le fonds d'investissement souverain San Youtais - dont la création d'une entité dédiée, "Pellemessalie", laisse peu de doutes quant à ses aspirations pour la Perle de l'Espérance -, de plus en plus de messaliotes en viennent à douter des décisions de la Troïka qui, après avoir relevé le pays du gouffre, pourrait donner l'impression d'avoir reculé pour mieux sauter dans le gouffre d'une privatisation complètement anarchique.

"Je ne viens pas en "conquérante", ou en "colonisatrice". " a très rapidement annoncé Maxime Che Fang - en espérantin -, accompagnée de sa fille Roxane-Zénobie Che, sur les marches même du bâtiment du Conseil d'Administration, devant les journalistes, " J'ai bien l'intention de ne pas participer à reproduire les erreurs qui ont amené la République de Messalie à la situation actuelle. Pour cela, il faut que l'ensemble des actionnaires travaillent main dans la main, et qu'ils collaborent pleinement avec toutes les branches du pouvoir messalien pour ne pas oublier pour qui nous consacrons tout cet argent, et pour qui nous travaillons : le Peuple Messalien. "

Ces déclarations, qui pourraient paraître étonnantes venant de la femme la plus riche d'Icamie, ne sont pourtant pas très éloignées de ses discours et sorties habituelles, étonnamment à gauche. Les analystes peinent à placer la capitaine d'industrie sur l'échiquier politique et relient cette vision "déconnectée de l'économie réelle" au fait que Fang Industries soit dans la course pour devenir l'une des premières réelles "mégacorporations" transnationales de la planète, dégageant plus de profits que certains pays industrialisés. Il faut en effet souligner que malgré des choix aléatoires et parfois franchement suicidaires - Maxime Che Fang aurait personellement investi 4 milliards d'Imas sur de la Recherche & Développement pour un kit de modification de la vénérable Strama 500 velsnienne en "rôtisserie motorisée", dépense inscrite en toute lettres dans les comptes du groupe et justifiée par la "création d'un marché émergent" -, le groupe Fang Industries semble être devenu une machine à profits inarrêtable à l'influence considérable sur la scène économique et politique aleucienne. Les multiples apparitions et réunions effectuées entre membres du gouvernement icamien, Maxime Che Fang et jusqu'à la présidence de la République Fédérative laissent peu de doute quant aux liens qui unissent secteur privé - son secteur privé - et secteur public en Icamie.

Ironiquement, donc, s'il serait aisé de remettre en cause la conscience politique de Maxime Che Fang, il serait plus difficile de pointer du doigt son manque d'expérience dans les relations entre économie et exécutif. Pour autant, ce qui semblait apparaître comme évident, à savoir une dissolution immédiate du Conseil d'Administration au titre du rôle d'actionnaire maintenant majoritaire de Fang Industries, ne s'est pas fait. Les journalistes n'étant pas conviés à la réunion du Conseil, il est difficile de savoir ce qui a pu être échangé à la table des négociations. Cependant, les poignées de mains échangées et les sourires - principalement de Madame Fang - à la sortie de la séance semblent donner raison à la capitaine d'industrie sur les relations apaisées qu'elle voulait nouer avec la République Actionnariale.

" Il faut un cap clair pour la Messalie ! " a-t-elle dit, " L'ouverture de l'économie messaliote est une opportunité pour le monde comme pour la Messalie, mais c'est également un grand défi : il ne faut pas oublier que le Conseil d'Administration ne gère pas juste une entreprise, il supervise un pays, une nation. Je vous l'ai dit, je l'ai également exprimé à mes nouveaux collègues au Conseil : je ne suis pas une conquérante. Je n'ai objectivement pas besoin de plus d'argent. Ce dont j'ai besoin, c'est de certitudes : comme celle que le régime particulier de Messalie ne se lancera pas dans la folie d'un ultra-libéralisme débridé qui en oublie que les Messaliotes ne sont pas des employés sur un marché dont on peut juste se séparer avec un gros chèque. La Messalie a peut-être confié ses rênes au marché et à la Main Invisible, mais vous pouvez compter sur moi pour lui briser des phalanges si elle pense pouvoir écraser les plus faibles pour un centième de croissance. "

Ces propos n'ont pas manqué de déclencher un torrent de questions, notamment sur l'approche bien peu "capitaliste" d'une telle initiative. La réponse de Madame Fang fut cinglante : "La Messalie n'est pas une start-up. Ce n'est pas "une famille". On ne règlera pas ses problèmes avec des baby-foots et des livres de développement personnel."

Elle ajouta par ailleurs qu'elle s'opposerait personnellement à ceux qui voudraient pousser la Messalie dans cette direction, et qu'elle n'hésiterait pas à faire le plein usage de sa position majoritaire au Conseil d'Administration pour censurer tout Directoire qui oubliera "ceux qu'il est censé servir."

Le feuilleton de la tête du Conseil d'Administration continue cependant, avec la rumeur d'une volonté potentielle de l'actuel dépositaire de la fonction, Gabriel Anate Musavu, de quitter le rôle. Maxime Che Fang n'a pas souhaité s'exprimer sur la question.
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Cher maire d'Ayx et présidente du parti chrétiens-democrates, cher Elisabeth d'Almirante,
Moi, Diego Castarez vous invite officiellement à une réunion entre vous et moi afin de discuter de notre avenir en Messalie que nous aimerions avoir en commun dans cette ville.


Cordialement,
Diego Castarez, PDG de la Pellemessalie
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Messalia News

Type : Entreprise spécialisée dans le secteur des médias télévisuels.
Fondation : 1965 sous le nom de Messalia TV puis repris par un fond d'investissement youslevo-qadishitriote en 2017 pour être renommé Messalia News dans la foulée.
Activités : Chaîne de télévision pluraliste
Gouvernance : ATA Corp
Siège social : IVeme arrondissement de Messalie

Aperçu : Messalia News est une chaîne de télévision pluraliste mais quand même portée sur l'information en continue. A partir de la rentrée 2017 elle proposera un grand nombre de programme selon les horaires et les jours. L'émission principale sera inspirée du célèbre talk-show fortunéen L'heure des comptes. Elle sera présentée par Emilio Caraba, une tête bien connue des messaliottes, connu pour son franc parler et son goût pour l'outrance, il n'a pour l'instant pas annoncé qui seront ses chroniqueurs principaux. L'animateur a confié vouloir monter une émission référence en la matière : "mon leitmotiv est et restera de donner la parole à tout le monde, surtout ceux qui se sentent mis de côté et qui n'ont pas le droit à la parole dans les médias traditionnels. Certains diront que c'est une ligne directrice populiste mais pour moi c'est la véritable démocratie. D'ailleurs, mes chroniqueurs représenteront cela, avec des élus, des personnalités politiques, des businessmen et businesswomen mais aussi des gens lambda, qui sont donc bien plus représentatifs de notre société. D'ailleurs, le fait que cette émission soit une quotidienne répond à ce besoin d'informer comme il se doit les Messaliottes. L'information et la démocratie c'est tous les jours, pas une fois par semaine."
Comme autre émission, il y aura bien évidemment une matinale, elle aussi quotidienne, suivi d'une émission en continue de 10h à 12h puis du journal de midi avant de reprendre pour du direct jusqu'à 17 et l'émission de Caraba qui durera une heure et demi. Jusqu'à 20h, les téléspectateurs auront droit à des programmes variés avec notamment une fois par semaine une longue interview avec une personnalité politique ou non suivit d'un débat avec un interlocuteur surprise. Ces émissions seront suivi du journal du soir qui lui même précédera le programme du soir qui pourra être un film, une émission de divertissement, un évènement particulier ou même un match de football. En effet, Messalia News a récupéré les droits du championnat youslève de football, l'un des plus compétitifs du monde pour un grand nombre d'amateur du ballon rond. Dans le communiqué pour annoncer cette nouvelle retentissante, Messalia News a déclaré vouloir donner le meilleur au amateurs de football en Messalie et a assurée que la chaîne continuera d'être diffusée en clair, sans abonnement payant, même après l'achat des droits youslèves. La chaîne retransmettra quatre à cinq matchs pendant le week-end, ou en semaine si les matchs sont décalés, le reste sera disponible gratuitement sur le site internet messalianews.ms.

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Emilio Caraba

La ligne éditoriale de Messalia News sera donc principalement de rebondir sur l'actualité, avec une touche de divertissement tout de même, avec un regard porté avant tout sur la Messalie. Le nouveau directeur, Leonardo Toro, a avoué chercher le moment de télévision plutôt que la vérité. Il ajoute : "Messalie arrive à un tournant de son histoire récente. Les partis politiques traditionnels sont à la ramasse et de nouveaux semblent prendre le relai, avec des valeurs et des idées différentes plus en accord avec le monde dans lequel nous vivons. De l'autre côté, notre cité est devenu un nouvel eldorado pour les investisseurs. Il y a donc énormément de changement, et notre volonté est d'accompagner la population messaliotte afin de les aider à démêler le vrai du faux. Nous sommes un média au service du peuple".

Histoire : L'ancêtre de Messalia News était Messalia TV, une chaîne généraliste messaliotte qui a énormément soufferte de la crise économique qui a secouée le pays. Aux aboies, la chaîne a été rachetée en 2017 par le fond d'investissement youslevo-qadishitriote Ata Corp en 2017 qui ne tardera pas à faire table rase de Messalia TV. Nouvelles couleurs, nouveau nom, nouvelle ligne éditoriale, nouveau programme, tout a changé sauf peut-être mais même numéro de chaîne sur la TNT, le 13.
Pour l'instant, Messalia News n'est pas encore autorisée à diffuser, le dossier est en effet toujours en cours d'étude par les autorités messaliottes afin de juger de la pérennité du projet. Malgré cela, le site internet de la chaîne est déjà en fonctionnement. Il n'est d'ailleurs pas exclu que Ata Corp se penche sur le rachat d'autres chaînes de télévision ou de radio si Messalia News obtient le succès escompté.
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Le Ritzène, célèbre restaurant Antérino-Messaliotte // La Villa, à Marseille

Un père et un fils…

Dans un chic restaurant antérino-messaliotte, Marc de Saint Jacques des Marches et son enfant dînaient ensemble. Un repas chaleureux en apparence, une famille unie malgré le deuil, les chandelles luisants reflétant le sombre regard du père, la nappe blanche se confondant avec les douces mains du fils, ces hommes étaient à l’aise dans cet environnement. Les fils de la haute-bourgeoisie antérinienne savent se tenir et faire bonne figure dans ce genre de lieu. Tout dans la posture de ces deux messieurs indiquaient qu’ils évoluaient dans ce types de milieux depuis leurs naissances. Costumes parfaitement taillés, cravates à la dernière mode, chaussures cirées et luisantes, tenues impeccables. Le père et le fils nageaient là depuis leur plus tendre enfance, et ça se ressentait jusque dans leurs regards. Toutes les familles seraient émerveillées par ces boiseries finement taillées, ces tables robustes, ce parquet resplendissant, les bougies rougeoyantes, les couverts méticuleusement placés, les serveurs aux coupes finement taillées, mais ces familles, habituées à ces luxes restaient blasées. Les yeux éteints, ils fixaient leurs assiettes vides. Ce luxe était une habitude, pour eux les restaurants de prix étaient semblables à la restauration rapide.

Et le Ritzène, ce fameux restaurant antérinien, était lui aussi familier de ce type de clientèle, les magnats des industries antériniennes, marcinoises, bahamanites et néo-antériniennes déjeunaient ou dînaient régulièrement ici lorsque les affaires les menaient à Messalie. Il arrivait parfois que les grands patrons de sociétés rivales se croisent et partagent un repas coûteux. La gastronomie était un moyen comme un autre pour faire des affaires. Seulement, les protocolaires ambiances des immenses grattes ciels et les négociations impersonnelles de Saint Jean de Luz ou de Kalindi étaient troquées pour les chaleureuses bougies et des anecdotes autour d’un pitu de caleya ou des rouleaux de bonite. Et en entrant, le fils du grand patron de Terrabilis, avait même serré la main au cousin du Directeur des Compagnies Royales d’Afarée, grande rivale de la société spécialisées dans le secteur agraire. Malgré tout, cet univers restait réservé aux quelques privilégiés de la diaspora antérinienne présente sur place. Et le restaurant ne connaissait pas beaucoup d’habitués messaliottes, il était avant tout un repli communautaire de quelques hommes d’affaires venus séjourner quelques jours voire quelques semaines dans la Cité de la Baie. Les Saint Jacques des Marches étaient une exception, diplomates représentant la Confédération toute entière mais aussi et surtout agents diplomatiques de l’Antérinie chargés de représenter les intérêts du royaume frontalier.

Pourtant, si l’Excellence dînait en compagnie de son fils et affichait un sourire ravi, tout le monde savait que l’ambiance était morose pour les deux hommes. Et ce malgré ce qu’ils tentaient de faire croire. Inutile d’être un grand comportementaliste pour en déceler les traces. La bourgeoisie antérinienne singeait à la perfection la vieille aristocratie, et avait de ce fait adopter les mêmes comportements, le talents en affaire en étant la seule différence. Ainsi, une distance certaine, des sourires forcés, des regards froids et sombres se croisant, laissaient peu de place au doute. La retenue aristocratique les empêchant de montrer publiquement leurs différents, le père et le fils se sentent donc obligés de dîner ensemble pour conserver les apparences. Les serveurs habitués à ce genre de mascarades, préféraient de loin les grandes scènes théâtralisées des divas capricieuses que les tables mornes, souvent méprisantes et agressives et surtout radines en pourboires. Mais surprise, ce n’était pas un serveur qui se présenta aux Antériniens, mais le patron du luxueux restaurant en personne. Il tenait lui même à faire les présentations, après tout, ce n’étaient pas de richissimes clients qui s’envoleraient dans l’heure, mais le représentant de la Confédération antérinienne en personne sur le sol messaliotte. Il fallait donc s’assurer que ce dernier revienne le plus souvent possible… Et par extension qu’il soit satisfait du premier service. Ainsi, le « Grand chef » comme on l’appelait se présenta devant les deux hommes, sourires jovial, costume bleu antérinien parfaitement ajusté, laurier à la boutonnière, ainsi qu’un petit calepin à la main.

Martin Lemaître : - « Bonjour messieurs, vous voulez commander je suppose ? »

Antoine de Saint Jacques des Marches lui répondit avec un sourire forcé : «  - Je prendrai une injera en entrée accompagnée d’un rouge de Saint Jean de Luz, la cuisine Marcinoise étant à bien des égards meilleure que n’importe quels plats du reste de la Confédération. En revanche, pour la boisson, les Antériniens dominent de très loin… »

Marc, son fils répondit froidement : - « Probablement… Je prendrai bien une salade dans son plus simple appareil, je pense que rien ne vaut quelques feuilles pour s’ouvrir l’appétit. Et pour les boissons, commençons modestement, un petit verre de rosé devrait faire l’affaire… »

- « Bien. »

L’ambiance devenait de plus en plus électrique entre le père et le fils. Tandis que le patron s’éloignait rapidement alors que la tension montait tout aussi vite, le barrage qui retenait la rage des deux hommes se craquelait. Le pire étant que ces soudaines tensions étaient dues à l’argent. Antoine, ayant pris en compte les différentes remarques que Nestor lui fit quant à la « dilapidation » en règle du compte paternel décida de couper les vivres à son héritier. Ce dernier, fou de rage et ne sachant comment son géniteur ait pu avoir accès à ses dépenses lui reprocha son manque d’empathie, son cynisme et lui dit, sournoisement : - « Si Maman t’a lâché pour un inconnu c’est peut-être car tu es le pire des maris et le père le plus déplorable ! ». Cette fois-ci, l’ire paternelle se déchaîna. Il tolérait ses excentricités, lui pardonnait ses légèretés et lui excusait ses folies dépensières. En revanche, que ce « jeune con » lui reproche les infidélités de sa « tant regrettée » épouse le mit littéralement hors de lui. Et avant même que le fils ne puisse s’en rendre compte, une double gifle lui endolorit les joues. Et tandis qu’elles rougissaient, le père ordonna à deux domestiques d’enfermer l’insolent à double-tour. La Famille et l’Autorité paternelle sont sacrées en Antérinie, et oser y toucher est une légitime raison pour recevoir une correction. Et depuis, père et fils se jaugent, se méprisent et s’affrontent. Et chaque fois que le fils osait faire montre d’insolence en évoquant le triste souvenir de sa mère tout en invectivant son père, une pluie de baffes s’abattait sur ce dernier. Seulement, la grande loterie allait commencer, et père et fils se sentaient obligés de se rabibocher pour donner une bonne image de la diplomatie antérinienne devant les élites wanmiriennes, carnavalaises, velsniennes ou fortunéennes qui assisteront au grand tirage.

Dès lors, il fallait trouver un prétexte, Nestor, s’improvisant estafette, tentait d’apaiser le fils en lui rappelant qu’Antoine n’avait aucun intérêt à s’attirer les foudres de son père et que s’il tenait à profiter de l’une des plus belles fortunes d’Antérinie, il avait tout intérêt à conserver un semblant de bonne entente. Ou du moins à ne pas vivre dans une situation de conflit permanent avec « Monsieur ». La paix familiale ne comptait pour rien dans ces familles, qui n’ont à envier aux grandes dynasties antiques, si ce n’est les divines origines. Le plus important, aussi bien pour le père que pour ses aïeuls, est la formation d’un Héritier accompli. Et c’est aussi ce qui motive le père lorsque ce dernier demanda à Nestor de jouer les intermédiaires, donner une bonne image de la Confédération n’est pas tout, il fallait aussi trouver un bon moyen de lui montrer les « ficelles du métier » comme le disait Marc. C’est à dire, le moyen de découvrir les rouages des extorsions que l’on déguise sous le nom de « transfert d’autorité », il y dévoilera les milles et unes manières de faire naître un syndicat aux ordres de Terrabilis, de déposséder les petits paysans en leur imposant de nouveaux maîtres que l’on nomme « syndicalistes », simples serviteurs des commandeurs qui agissent eux-mêmes comme des roitelets de seconde zone, ces dirigeants de la succursale terrabilissienne qui sont au service des vrais tyrans ; les membres du Directoire de Terrabilis. Le chantage, la corruption des élites, le racket même seront abordées comme si on y évoquait un acte notarié, une plaidoirie habile ou quelques subterfuges de la Loi.

- «  Charmante soirée, n’est-ce pas Antoine ? » Une entrée en matière pour le moins dénuée de subtilité que tenta le père.

- « En effet », Répliqua froidement son fils.

- « J’ai entendu dire que ce restaurant possède l’un des meilleurs chefs de toute la Messalie, il aurait, m’a t’on dit, étudié les arts gustatifs à Marcine et à Antrania. Les Innejera n’ont plus aucun secrets pour lui… Tout comme les croquettes de Saint Jean de Luz. Sa spécialité serait les desserts à ce qu’on m’a dit. »

- « Vraiment ? » , Rajouta son enfant.

- « Absolument ! » Et en baissant subitement d’un ton il ajouta tristement ; - « C’est ce que ta mère préférait plus que tout au monde. »

Son fils hocha tristement la tête.

Son père, cyniquement, remarqua, qu’intérieurement, une brèche venait de s’ouvrir. En famille comme en affaires, il faut savoir saisir les opportunités d’avancer ses pions. C’est en tout cas la devise de Marc. Il voyait la Famille comme une micro-entreprise qui ne produisait que de futurs travailleurs et qu’il convenait en conséquence de préparer l’enfance pour la vie active. Le P.D.G, le chef de famille, ayant cette fois-ci le droit de corriger ou de se débarrasser de ses employés récalcitrants. Seulement, il fallait éviter de se montrer excessivement abusif, ou du moins trop brutal, sous peine de se voir démis de ses fonctions et de perdre toute autorité sur ses enfants. La bâton et la carotte devaient donc être utilisés avec parcimonie et mesure. Les coups étant semblables aux blâmes tandis que les augmentations de salaires valaient les réconciliations avec le patriarche. Dans son esprit, la menace, la manipulation, la maltraitance ou le meurtre étaient des méthodes comme les autres pour atteindre les objectifs de croissance de « l’Entreprise famille », c’est à dire faire de son fils un cadre efficient, un homme d’affaire compétent, un futur président des Chambres ou du Directoire. Et s’il fallait donner quelques « leçons », il fallait au moins pouvoir se réconcilier avec son enfant.

- « Je suis certain qu’elle serait extrêmement attristés si elle nous voyait, un père et un fils s’embrouillant pour de l’argent alors qu’ils devraient se montrer unis et soudés par le tragique décès de l’être qu’ils aiment le plus au monde. Que dirait-elle en voyant que je t’ai frapper pour quelques milliers de talents d’or ? Que dirait-elle en voyant que tu m’as reproché une présumée infidélité de sa part ? Elle serait désespérée. Elle verrait son travail de mère, c’est à dire maintenir la paix dans le foyer, bafoué par un père brutal et un fils insolent. Elle serait encore plus atteinte par cette ambiance délétère car sa tragique disparition, au lieu de nous rapprocher, nous a séparé. En sa mémoire, nous devons faire fi de nos réciproques erreurs et de nos mutuels égarements. Il faut nous réconcilier. Un père et un fils sont comme les deux branches d’un même arbre, les indissociables individus unis par le sang. Cette entente doit être la plus solide, mais peut aussi être à l’origine des pires rancœurs. Il nous faut nous pardonner nos égarements et vivre comme des honnêtes hommes. Je reconnais donc avoir abusé de mon autorité en te privant de ta liberté et en t’enfermant dans ta chambre. »

De ces mots il n’en pensait pas un seul, pour lui sa femme était une traînée qui a attenté à son honneur d’époux qu’il a donc fallu supprimer. Il voyait son fils comme un gamin né avec une tétine d’or dans la bouche et parfaitement inapte à saisir les dures réalités de la vie. Mais son discours cliché et faussement larmoyant avait le mérite de sonner vrai. Et tel un loup se léchant les babines à l’idée de pouvoir s’en prendre à un juteux agneau, il regarda son fils avec un regard qui se voulait compatissant, les mêmes regards qu’il lâchaient aux grands propriétaires qui s’apprêtaient à se syndiquer à Terrabilis pour s’y soumettre. Son fils était la proie et lui le chasseur. Mais ce dernier n’était pas complètement dupe, son instinct lui indiquait le stratagème de son père. Mais néanmoins, il n’avait pas l’intention de jouer au plus fin, de tenter un baroud d’honneur qui serait en cette situation complètement déraisonné. Il connaît son père, et il sait que refuser une de ses offres revient à se tirer une balle dans le pied. Certains de ses adversaires avaient rejeté des propositions avantageuses pour eux venant de sa part, quelques années plus tard, au bord du gouffre qu’est la faillite, ils durent accepter, quémander même, des conditions largement défavorables. S’ils ne lui baisaient pas les pieds, il n’en étaient pas moins réduits à devenir les eunuques de Terrabilis. Il savait que son père n’hésiterait pas une seule seconde à écraser son fils pour qu’il cède sur tout les points, son ouverture devait donc être prise au sérieux. Et mieux valait faire amende honorable.

- « Oui… Il est regrettable qu’un fils se montre si insolent avec son bien aimé père, je m’en excuse d’ailleurs, et il est tout naturel que ce dernier puisse le punir. Tu sais, la mort de Maman m’a tellement affecté qu’il arrive que je me permette des manquements aux comportements élémentaires. Alors, s’il te plaît, pardonne moi. »

- « Moi aussi je m’excuse de mes réactions pour le moins excessives mon enfant. (il lmarque un petit blanc de quelques secondes avant de poursuivre) Et maintenant tu es grand, tu as la vingtaine, tu es en âge de découvrir la vraie nature des affaires. Les Grandes Écoles de Commerce de Marcine et de Saint Jean de Luz t’on donné des outils, mais l’expérience de la vie vaut bien plus que les conseils de quelques vénérables doyens d’un autre siècle. »

La traditionnelle d’excuse mutuelle aussi naturelle que les produits de la pharmaceutique industrielle venait de débuter. Des rapports relationnels faussés, aussi sincères que les discours de politiciens véreux se rétablissaient tant mal que bien. Mais le père était satisfait, les excuses de son fils le confortait dans son rôle de chef de famille. Quant au fils, il évitait ainsi de s’attirer les foudres de son paternel et de se voir écarter de manière définitive de la succession de ce qu’il savait comme la naissance de l’une des futures baronnies les plus influentes de la galaxie terrabilissienne. Ce que Marc préparait, était tout simplement l’établissement du futur « Joyau de Terrabilis », et pour ce faire il avait besoin de son fils, à la fois pour son image, mais aussi pour lui donner tout les moyens de devenir un homme d’affaire digne de ce nom, l’expérience forgeant le caractère, les négociations allaient devenir le point central de cet apprentissage qui relègue les prestigieuses universités, après tout, l’école de la vie est plus éblouissante et enrichissante que l’Académie de Sciences Économiques de Saint Jean de Luz. Et surtout, elle permettrait à Marc de placer son fils tout en avancant ses propres pions au Directoire de Terrabilis et de rivaliser Lecombre, son concurrent connaissant quelques succès en Hernandie.

Soudain il s’exclama : - « Ah ! Voici Monsieur le député du Parti Réformateur ! J’avais quelques mots à lui dire ! Mon fils, tu vas pouvoir bénéficier de ta première leçon de la journée ! »

Celui-ci s’approchant, lui rendit son salut tout en disant : - « Excellence de Saint Jacques des Marches, je vous rencontre enfin ! Nous avons bien des choses à nous dire. »

Antoine, peiné, fatigué même, de cette énième hypocrisie qui lui rappelait une fois de plus que sa relation avec son père, même précaire, ne se limite qu'au domaine des affaires, son insouciante jeunesse s'assombrissait à mesure que les plans de son infatigable géniteur se mettaient en marche, et qu'il allait se retrouver impliqué dans ces tractations interminables qui débutaient. Tandis qu'à chaque nouvelle conférence entre l'Antérinien et les messaliottes, de nouveaux visages apparaîtraient pour prêter une allégeance onéreuse.

La Cité de la Baie devenait le théâtre des intrigues de l’Antérinien, tandis que les acteurs de sa fortune se réunissaient lentement, lui préparait sa pièce qui aura des conséquences non négligeables su le microcosme qu’est la politiques Messaliotte, et maintenant son cheval de Troie venait d’entrer dans ce célèbre restaurant antérinien.

Marc de Saint-Jacques des Marches//Marc Hoffman
10114
Zacharia Castelan

Joueur : Allende
mot


Carte d’identité :

Âge : 55 ans.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Messalie III.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal :
Fonction : Écrivain, essayiste, philosophe et désormais homme politique.
Parti politique : Les Prométhéens

Citations :

« L'histoire a tracé des frontières entre Messaliotes et Youslèves mais notre cœur bat toujours à l'unisson»
Les chansons de nos mères

« Entre eux et nous, la continuité culturelle est telle que la séparation devient une contradiction. L’unité est donc moins un projet qu’un constat. »
Les rires de nos pères

« L'Ouroboros est en fait, et pour continuer dans les analogies mythologiques, un hydre. Dès qu'une de ses têtes est coupée, deux autres repoussent immédiatement, plus effrayantes et malveillantes que la précédente. Nous avons eu l'exemple avec les Freycinet puis avec Carrieù.»
L'Ouroboros

« Je ne vois dans ce feu d'artifice que le baroud d'honneur d'un système à genoux qui ne tardera pas à rendre son dernier souffle, emportant avec lui ses rejetons. »
Pyrotechnie, ou l'ultime onction pour l'Ouroboros.

Biographie :
Zacharia Castelan est un pur produit du troisième arrondissement de la cité messalienne. Né en 1962 d'un père producteur de film messaliotte et d'une mère youslevo-messalienne traductrice. Ils se rencontrent d'ailleurs en Youslévie sur un plateau de télévision dans le cadre de la promotion d'un film du père. Ils auront cinq enfants, deux filles et trois garçons dont Zacharia qui est le cadet de la famille.
Comme expliqué, Zacharia passe toute son enfance et une partie de son adolescence dans l'arrondissement le plus huppé de Messalie. Entre les grandes maisons cossues et le square d'Etheunée Zacharia se révèle être un enfant rêveur ayant tendance à rester dans les jupons de sa mère avec qui il a une relation fusionnelle. C'est d'ailleurs le seul de la fratrie à qui elle a appris le youslève, chose qui pourra expliquer son engagement philosophique et politique plus tard. Sa jeunesse, comme beaucoup d'enfants issus de la diaspora youslève à cette époque, est marquée par la Décennie Perdue, enchaînement de deux guerres civiles en Youslévie qui commença en 1975 et termina en 1985. Âgé de 13 ans au moment de la tentative de putsch du militaire Hector Morterero., il développe alors une fascination pour le pays d'origine de sa mère. Il tente alors de rejoindre l'université de Sedjan en 1980 mais les reprises des combats en Youslévie la même année, cette fois contre les indépendantistes Yous et Lèves, l'empêchent de réaliser son rêve. Qu'à cela ne tienne, Castelan fait ses bagages pour la ville de Fortuna et découvre de ses 18 à 25 ans la philosophie, les sciences politiques (notamment Il Signore de Montevelli qu'il affectionne encore particulièrement aujourd'hui. Il se prend aussi de passion pour l'anthropologie youslève. C'est avec les ouvrages de ces anthropologues qu'il fonde sa pensée pro-youslève. Il obtient finalement un doctorat en philosophie puis retourne en Messalie avec pour ambition de devenir un grand écrivain. Son retour au pays est compliqué car, loin des fantasmes qu'il a pu construire durant ses années d'étude, il ne reconnaît pas sa mère-patrie. Il arrive en effet dans un pays où il semble étranger de part ses sept ans passé à Fortuna et l'illusion qu'il avait créée en lui-même sur la culture messaliotte profondément hellène selon lui. Il découvre en effet que la grande majorité de la population, à part quelques ultras-nationalistes et des idéologues de son milieu, ne partagent pas sa vision sur l'histoire du pays. De plus, en 1987 la famille Freycinet est au pouvoir depuis des années et le Parti Républicain est, aux yeux Castelan du moins, de la même trempe que les pires régimes eury-communistes. Il va donc se complaire au sein des mouvances unionistes intellectuelles dans lesquelles il va commencer à prendre une place de plus en plus importante.
Il publie son premier ouvrage en 1990. Intitulé Dans les yeux d'Emilia, le livre présente le destin de deux amoureux dont les familles sont opposées pendant la Décennie Perdue. Inspiré des Années Samiennes d'Ikaël Marion dans le thème abordé, on ressent toutefois parfaitement l'influence de la Décennie Perdue. Le livre, bien que souvent critiqué pour son romantisme confinant parfois à la naïveté, atteint des ventes records aussi bien en Messalie que dans les pays frontaliers ou en Youslévie ou le livre rencontre là aussi un franc succès. Grâce à cela, Castelan réussi à se faire un nom dans le milieu culturel messalien mais aussi youslève mais un autre évènement va venir chambouler celui qui était destiné à n'être qu'un écrivain de fiction. En effet, quelques mois à peine après la publication de Dans les yeux d'Emilia, Paul Freycinet est éjecté du pouvoir Paul Carrieù. C'est un nouveau choc pour le tout jeune gagnant du célèbre prix des lecteurs qui voit alors comme une révélation ce changement brutal de gouvernance du pays, sans aucun vote national et seulement à cause de dissensions internes au Parti Républicain. Il écrit alors en quelques semaines seulement un nouvel ouvrage phare, L'Ouroboros. Bien loin de la prose romantique et candide à laquelle il avait habitué ses lecteurs dans son premier ouvrage, il prend alors un ton assassin et provocateur en s'attaquant au système politique messaliotte et en visant surtout le Parti Républicain qu'il compare à la célèbre figure légendaire l'Ouroboros. Car comme le serpent, le parti vert est destiné à se dévorer lui même, entraînant le monde dans sa chute. Sa thèse dans cet ouvrage est en effet la chute prochaine du Parti Républicain qui finira, à force de malversation, par se détruire à la fois de l'intérieur et à la fois en étant la victime d'un système qu'il a lui-même créée.
L'Ouroboros fait polémique à sa sortie et quand Castelan n'est pas moqué et surnommé Nostradamus il est invectivé sur les plateaux de télévision. Il perd donc toute crédibilité ainsi que l'émulation créée autour de son premier livre. Il songe même pendant un temps à arrêter sa carrière. Finalement il décide de s'enfermer dans la maison de ses parents, entouré seulement de bouquin d'anthropologie, de philosophie et d'histoire youslève et messaliotte. Quatre ans plus tard, en 1995, il publie Les chansons de nos mères, premier tome d'un diptyque plus connu sous le nom de Nos parents. C'est la première fois qu'il y développe clairement ses velléités unioniste entre Messalie et Youslévie. Dans ce premier opus, lui même découpé en deux parties, il utilise toute sa prose et son romantisme afin d'émouvoir ses lecteurs sur le sort des messaliens séparés de leur "cousins" youslèves, comme il le dit lui même. Dans le second chapitre, il utilise des sources issues de ses lectures historiques ou anthropologiques pour justifier sa vision. Néanmoins, les auteurs et ouvrages qu'il invoque dans son livre sont loin de faire consensus au sein de la communauté scientifique. Ce livre est de nouveau critiqué à sa sortie, aussi bien pour son manque de fiabilité au niveau des sources que pour le fond du livre. Un sketch qui a fait date à la télévision messaliotte dépeint même Castelan dans une camisole de force aux couleurs du drapeau youslève. Malgré la violence inouïe qui s'abat sur lui, Castelan, toujours enfermé dans sa chambre de la maison familiale du IIIe arrondissement, se jette corps et âme dans la rédaction du second tome du diptyque Nos parents. Il livre donc en 1997 Les rires de nos pères qui, à l'instar du premier livre, est découpé en deux parties. Dans la première, il continue son développement anthropo-historique, toujours autant critiqué par ses pairs, puis conclu cette œuvre en s'adonnant de nouveaux à une description romantique de la fraternité entre Youslèves et Messaliottes. La formule est maintenant éprouvé, nouvel ouvrage, nouveau tollé. Maintenant persona non-grata en Messalie, Castelan s'exile en Youslévie où, bien qu'aussi raillé pour son idéologie unioniste, il est un peu plus anonyme et garde une certaine cote dans le milieu littéraire local. Revigoré par son déménagement à Sedjan, la capitale youslève, il se remet à écrire des fictions qui rencontrent un franc succès en Youslévie. Il sort tout de même en l'an 2000 un dernier pamphlet intitulé Pyrotechnie, ou l'ultime onction pour l'Ouroboros. Dans ce petit essai d'une centaine de page, il reprend sa théorie de l'Ouroboros dix ans après le livre éponyme. Il réagit notamment au grand feu d'artifice du millénaire et persiste dans sa thèse de la fin prochaine de la chute du Parti Républicain. Durant ses années youslèves, il rencontre l'actrice Héra Nila avec qui il se marie en 2003. Ils deviennent parents de jumeaux en 2005.
En 2006 débute la crise politique à Messalie avec la révélation et le scandale de la corruption entre le Parti républicain et la Banque Océane. Les prédictions de Castelan deviennent donc réalité et il s'attend donc à un retour en grâce au pays. Encore une fois il tombe de haut et découvre son pays d'origine sans dessus-dessous. Il écrit donc un article où il compare ce retour à celui après ses études. Des rumeurs font état de l'intervention de Castelan auprès de Leone Vaillancour afin d'aider à éponger la dette messaliotte. Il s'oppose fortement au régime de la Troïka et se rapproche petit à petit du Part Réformateur avant de s'en éloigner après avoir réalisé que les nouveaux venus n'avaient aucune envie de rapprochement avec la Youslévie. Entre 2010 et 2014 il publie trois ouvrages regroupés sous le nom de Et maintenant ?. Un poil triomphal, il imagine la suite des évènements en Messalie et propose une solution unioniste à la crise. Il regagne ses lettres de noblesse en Messalie et commence à être à nouveau inviter sur les plateaux de télévision. Il accepte parfois les invitations mais reste tout de même extrêmement méfiant et rancunier vis-à-vis de ceux qui l'ont humilié pendant plus d'une quinzaine d'année. En 2016, il publie son dernier livre en date qui n'a rien à voir avec ses ouvrages précédents car c'est un thriller se déroulant dans les faubourgs messaliottes. La même année, il se sépare d'Héra Nila. En 2017, il se lance officiellement dans la politique en rejoignant le nouveau parti-mouvement des Prométhéens, avec qui il estime être suffisamment en accord pour pouvoir militer pleinement. Il participe d'ailleurs à la rédaction de la charte et du programme des Prométhéens.

Personnalité :
Plutôt timide, il n'est pas très à l'aise dans les débats, surtout si son interlocuteur est véhément. Toutefois, dans les interviews sans contradiction il est considéré comme l'un des meilleurs clients des paysages audiovisuels youslève et messalien. Sa mise au banc dans les années 90 lui a laissé un goût amer dans sa bouche. Il en veut en effet aussi bien aux médias qui l'ont jeté en pâture et l'ont humilié de manière très violente parfois mais aussi à toute intelligentzia messalienne qui s'est détournée de lui dans cette même période. Il n'a que peu d'amis en Messalie, la plupart de sa vie étant désormais à Sedjan. Il garde quand même contact avec des amis de longue date et les rares personnes qui l'ont soutenus pendant sa période difficile après ses premiers livres engagés. Il bénéficie aussi d'un très beau carnet d'adresse incluant des grands noms youslèves comme fortunéens.
On peut aussi lui reconnaître une grande érudition. Il parle aussi couramment l'espérantin, le grec messalien, le youslève, l'italien et le portugais et a quelques bases en espagnol, français et anglais.

Chronologie
1962 — Naissance à Messalie III
1987 — Obtention d'un doctorat en philosophie à l'université de Fortuna
1990 — Dans les yeux d'Emilia
1991 — L'Ouroboros
1995 — Les chansons de nos mères premier tome du diptyque Nos parents
1997 — Les rires de nos pères second tome du diptyque Nos parents
2000 — Pyrotechnie, ou l'ultime onction pour l'Ouroboros
2010 à 2014 — Et maintenant ?, triptyque
2016 — Petits secrets entre voisins
2017 — Création des Prométhéens, dans lequel il est particulièrement investi
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Quotidia, Le média de l'excellence conservatrice, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 7 juillet 2017

A Messalie, la communauté velsnienne prospère au même rythme que sa ville


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Il est 11h dans le quartier San-Stefano de Messalie, et nous pourrions croire que nous sommes un jour de marché aux bords de Grand Canal de Velsna. Notre reportage du jour nous a mené dans la petite cité-état leucytalienne, où nous avons suivi durant plusieurs jours divers membres de la communauté velsnianophone sur place. Il ne faut toutefois pas croire que cette présence est récente: les deux cités partagent, malgré la distance, une Histoire commune. Non contentes d'appartenir à la grande aire culturelle de ce que l'on nomme "le Monde fortunéen", cet univers morcelé de cités-états dont le statut varie énormément, les deux métropoles ont été le lieu de mouvements de fonds similaires au cours de l'Histoire, impliquant les prouesses en matière de construction navale, de commerce et d'exploration. C'est ainsi que l'on doit au messalien, simplement nommé à Velsna "Agathocle de Messalie", l'exploration et la cartographie du grand nord eurysien au XIVème siècle.

Aujourd'hui, la communauté velsnienne sur place perpétue cet héritage en célébrant chaque année "le jour d'Agathocle", date marquant selon la tradition le jour du départ d'Agathocle de sa ville natale, faisant ainsi revivre dans les mémoires plusieurs siècles d'une relation spéciale dans le cadre d'un carnaval haut en couleur, et dont les géants défilant sur les chars attirent les petits et les grands.

Mais récemment, c'est l'orientation même du gouvernement messalien qui commence à attirer à la fois l'attention du Sénat de la cité sur l'eau, mais aussi celle d'une population velsnienne en quête d'opportunités économiques. Le grand mouvement de "braderie" des biens nationaux messaliens a en effet suscité l’intérêt de tous, de même que la grande dynamique d'investissements que les autorités locales ont suscité. De ce fait, de plus en plus d'entrepreneurs velsniens tout à fait honnêtes ont fait le choix audacieux de s'installer définitivement dans cette ville en plein boom économique. C'est ainsi le cas de Don Luca Gurino, un entrepreneur du pays, spécialisé dans l'industrie du jeu de hasard.

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Don Luca Gurino, un entrepreneur définitivement honnête

" Au vu de la conjoncture actuelle, Messalie était un choix d'implantation évident. Une ville libre où tout est à acheter ou à vendre, ça ne se refuse pas, et ça change de Velsna où...je dirais que des habitudes que je qualifierais de tanskiennes s'instaurent. L'augmentation récente de la taxe sur les grandes entreprises de 0,1% à 0,3% a été un gros coup dur pour mon business. Alors j'ai sauté le pas avec quelques amis, et je suis en train de remplir les papiers pour racheter un casino sur le front de mer."

A l'image de Don Gurino, les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance à Messalie, profitant ainsi d'une loi locale relativement laxiste concernant la fiscalité, les régulations bancaires et l'accès à la propriété. Le Gouvernement communal de Velsna aurait lui même féliciter les positions messaliennes sur la question. Son excellence Julia Cavali, n'a pas tarit d'éloges sur la question:

"Les récentes orientations messaliennes ne font que renforcer notre bonne impression de l'orientation économique de cette cité, que nous ne pouvons que saluer. La façon dont le gouvernement messalien a construit son ponzi est digne de louanges, nous n'aurions pas mieux fait. Récemment, nous pouvons avoir l'exemple de l'opération Renaisans au Wanmiri par exemple, mais je n'ai pas d'exemples en mémoire qui me viennent lorsqu'il s'agit de souligner l'audace des loteries messaliennes, ou les afflux massifs de capitaux étrangers impliquant des retours sur investissement relativement faibles. D'ici peu de temps, j'ai bien l'impression que ce seront nous qui auront des choses à apprendre d'eux, il faut nous réveiller !"

La réflexion, sur le ton de la plaisanterie, n'en paraît pas moins comme un appel du pied envoyé par le gouvernement communal de Velsna, incitant les messaliotes à poursuivre sur cette lancée. Pendant ce temps, la communauté velsnienne de Messalie ne cesse de grandir, et d'y importer un mode de vie et des coutumes qui semblent parfaitement de compléter avec les croyances locales. En effet, il est de bon ton de nous rappeler que l'implantation velsnienne dans la région est ancienne, et qu'une église dédiée à San Stefano y est présente depuis le XVIème siècle. La présence de cette figure hagiographique n'est pas sans rappeler nécessairement celle de la dite communauté, San Stefano étant le saint patron des voleurs et des escrocs, en plus d'être celui de la ville de Velsna. Inutile de dire que la paroisse, épine dorsale du petit quartier du même nom, est de plus en plus remplie au fil des weekends. Le curé de la paroisse, le père Patrizio, n'hésite pas à nous faire remarquer cet afflux nouveau à chaque messe:

"Ce que je remarque, c'est que désormais, il n'y a plus seulement mes ouailles habituelles qui viennent me voir pour profiter de la sagesse de San Stefano, mais également des gens qui vivent hors de notre communauté, des locaux et des messaliens de longue date. La confession m'oblige au secret certes, mais il m'arrive de plus en plus souvent de recevoir celles de personnes qui viennent me voir en me disant qu'elle sont soucieuses pour leurs placements financiers, leurs combines douteuses et leurs escroqueries. Mais je les rassure, en leur disant que San Stefano ne se soucie pas de savoir si l'arnaque est réussie ou ratée, du moment qu'elle est tentée. Après tout, même lui a a raté son premier vol lorsqu'il a tenté de subtiliser les idoles paiennes des occitans de la plaine velsnienne... Dieu pardonne toujours aux mauvais voleurs."


Le Carnaval annuel dédié à San Stefano est certainement la manifestation populaire qui répond le mieux à la question du dynamisme de cette petite communauté. L'affluence y croit chaque année, attirant même d'autres messaliotes. Ce rituel civique, symptomatique de la plupart des communautés velsniennes, même à l'étranger, sert initialement à façonner la cohésion civique et politique de la communauté, et demeure un marqueur identitaire puissant pour tous ses participants. L'esprit du carnaval est ben là, même à des centaines de kilomètres de Velsna: l'abolition temporaire de toutes les contraintes et norme sociales dans une grande communion de quartier: le riche devient pauvre et le pauvre devient riche. Le port du costume permet une liberté de ton et de parole inconnue pendant le reste de l'année, les individus peuvent transgresser les règles sans se faire reconnaître. Tel est l'esprit à adopter.
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Octave Bagracci, lobbyiste messaliote des Industries Fang, profitant de son important carnet d'adresses.

" Allô, Elisabeth ? Octave à l'appareil. Oui, oui, Bagracci, lui-même ! Comment vas-tu ? Oh, très bien, très bien, merci ! Dis-moi, je t'appelle parce qu'il faut qu'on se voit. Oui, oui, c'est pour le boulot. Toujours, tu me connais ! Non, pas de la mairie, le parti Chrétien-Démocrate en entier. Ou bien peut-être aussi de la mairie, pas que : il faut que je te fasse part de contacts encourageants que j'ai pu avoir avec l'Icamienne, là. Ché Faage ... Ché Fangue ... Ouais, bref : tu as dû voir ce qu'elle a dit avec la C.A. : elle m'a l'air de tâter le terrain, là. Je pense que vous pourriez avoir des intérêts communs. Alors, qu'est-ce que tu en dis ? "
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : Les Prométhéens
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur)
Date IRP du post : 13/07/2014
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Il est 17h et sur le site internet Messlia News, qui n'a pas encore de chaîne télévisée mais qui a lancé son site web la semaine dernière, le jingle du nouveau talk-show politique d'Emilio Caraba nommé Abra-Caraba retenti. La tête du célèbre présentateur messalien apparaît à l'écran. Avec un grand sourire laissant exhiber ses dents toutes blanches, sans doute refaites, il s'adresse alors à la caméra :

"Chers amis, bienvenue dans cette toute nouvelle émission Abra-Caraba présenté par votre dévoué Emilio Caraba. Merci à vous de nous avoir rejoint dès cette première alors que nous sommes toujours en attente du feu vert de notre chère administration messalienne. Nous vous garantissons cependant que nous nous employons à régler ce problème le plus rapidement possible et que vous nous retrouverez bientôt sur vos écrans de télévisions. Ce genre d'émission est un tout nouveau exercice pour moi, j'ai un peu l'impression de revenir dans ma vingtaine quand je commençais à peine ce métier ahah. Mais vous n'êtes pas ici pour que je vous parle de moi et je vous propose dès maintenant de rencontrer quelques uns de nos futurs chroniqueurs ainsi que notre premier invité..."


Emilio Caraba
Emilio Caraba

La caméra se tourne alors vers un autre côté du plateau. On y voit alors l'écrivain et désormais homme politique Zacharia Castelan ainsi qu'un homme d'âge mûr en costume et une dame un peu plus jeune. L'homme n'est autre que Simon Obregon, un journaliste plutôt connu dans le milieu du show-business que Caraba présente alors comme le meilleur investigateur qu'il connaisse. La seule femme du plateau, dans son tailleur rouge, n'est autre qu'Elena Savedra . Elle est elle aussi plutôt connue des plateaux de télévisions car elle est aussi journaliste et est une chroniqueuse réputée des différentes émissions de débats du pays. Après les courtes présentations de ses trois interlocuteurs pour ce tout premier programme, Caraba enchaîne :

"Je vais donc commencer par l'actu du jour, et vous vous en doutez, il s'agit de Monsieur Klau... Klaus Van... euh non plutôt Von Verdanmorgue...
- C'est Klaus Von Verdamntborg.
- Oui c'est ce que j'ai dis. En tout cas ce cher monsieur plutôt peu connu du public messaliote nous a offert un superbe exemple de générosité en se penchant sur la question épineuse de la gestion de l'eau en Argautide. Monsieur Obregon, présentez-nous cet homme providentiel, qui est ce sauveur ?
- Alors, Von Verdamntborg est un des hommes d'affaires les plus importants de cette nouvelle génération de businessmen, avec un doc Balistique par exemple, d'ailleurs ces deux là ont été récemment adoubés par le Directeur du Conseil youslève Hemeraldo Vera. Mais revenons en à celui que l'on surnomme le magnat de l'eau. Citoyen du Duché de Mirinegratz est à l'origine et à la tête de la Mirine des eaux, une société qui, comme son nom l'indique, s'occupe de l'approvisionnement en eau. Il a d'abord commencé par son pays natal avant de s'étendre à l’international notamment en Afarée. En même temps, nos pauvres amis afaréens en avaient bien besoin, qu'est ce qu'il fait chaud par chez eux. Et, comme vous l'avez si bien dit mon cher Emilio, il se penche maintenant au chevet de Messalie et de quelques unes de ses régions qui, avouons le nous, rencontrent de très grosses difficultés en ce qui concerne l’approvisionnement en eau.
- Merci beaucoup, Simon. Vous parliez de l'Afarée dans votre intervention et justement, il me semble honteux qu'en Messalie, un pays développé il me semble, il existe encore des endroits où des gens sont concernés par la sécheresse. Ça me semble absolument lunaire et je pense que l'on peut remercier nos bons dirigeants tous plus compétents les uns que les autres n'est-ce pas ? Tenez, Elena Savedra, pouvez-vous nous éclairer sur les actions de Monsieur Léandre de Tomarels et ses prédecesseurs concernant cette question ? Et aussi comment Klaus Van.. Von... orh cet homme providentiel compte-t-il s'y prendre ?
- Bien sûr. Pour répondre à votre première question je suis au regret de vous dire que le Parti Républicain, la Troïka ou encore les Réformateurs n'ont pas été les meilleurs élèves concernant la gestion de l'eau. J'ai fais mes recherches et il semblerait même qu'excepté quelques mesures conjoncturelles aucun de nos derniers gouvernants n'a cru bon de régler cette situation qui est insupportable pour certains de nos concitoyens, surtout en Argautide. Concernant les moyens mis en place par Klaus Von Verdamntborg, certaines sources parlent de travaux titanesques qui pourraient révolutionner la gestion de l'eau dans les régions concernées mais aussi dans l'ensemble du pays. Pour cela, il va selon toute vraisemblance collaborer avec Mandeville Titania, aka Doc Ballistique dont nous a brièvement parlé Simon Obregon. Toutefois, la Mirine des Eaux vient seulement de commencer les pourparlers concernant l'obtention des terrains nécessaires pour mener ce projet à bien. Et connaissant notre bien-aimée administration, c'est pas gagné.
- A qui le dites-vous ma chère Elena...Nous vous rappelons que nous faisons tout notre possible pour être sur vos écrans de télévision le plus promptement. En tout cas, je suis très heureux de vous avoir recruté vous deux. Non ais sérieusement, qu'est-ce que vous êtes bons. Qu'en pensez-vous Zacharia Castelan.
- Il est vrai que j'ai pris beaucoup de plaisir à tous vous écouter. D'ailleurs je tiens à vous féliciter pour l'avènement de ce programme qui est, à mon sens, d'utilité publique. J'en profité aussi pour vous remercier de m'avoir choisi pour être votre premier invité. En ce sens, et pour vous souhaiter bonne chance dans cette nouvelle aventure télévisuelle, je souhaitais vous offrir un petit présent à partager avec l'ensemble de l'équipe. Je le fais à l'écran pour ne pas qu'on me reproche de vous acheter derrière les caméras.
- Oh des chocolats ! C'est adorable merci, je vais en prendre un maintenant tiens. Hmmm ils sont excellents, je vais essayer de ne pas me tâcher...merde !
- Attention, il y a un bout qui...
- Oui j'ai vu Elena merci. Je suis assez grand pour me débrouiller seul ! Bref, Monsieur Castelan merci encore pour cette attention. Mais revenons en aux choses sérieuses. J'aimerais bien connaître votre avis sur cette initiative et cette vague d'investissement et des gens comme notre nouvel ami Mirinegratzien.
- Et bien je tenais d'abord à aller dans le sens de ce que Monsieur Obregon et Madame Savedra ont évoqués dans leurs interventions concernant la faillite de l’État. Cela me brise le cœur de voir notre beau pays dans cette situation, cela à cause de décennies de gestion catastrophique du Parti Républicain. D'ailleurs, je ne pense pas que le parti Réformateur aura de meilleurs résultats, pas du moment qu'il ne se rapproche pas de nations qui non seulement nous ressemble mais aussi est en capacité de nous aider. Je pense à la Youslévie qui nous a d'ailleurs soutenu en nous prêtant des sommes considérables quand ces inconscients du Parti Républicain avaient mis le pays dans l'abysse. Pour ce qui est de ces investisseurs, j'ai une profonde admiration pour Monsieur Verdamtborg ou Monsieur Titania, qui sont des personnes absolument fantastiques en plus d'être des hommes d'affaires de grand talents. Nous avons définitivement besoin de gens comme eux en Messalie, même si c'est une honte que ces derniers viennent en compensation des échecs de nos gouvernants et non pour bonifier une politique responsable, chose qui n'est plus le cas depuis longtemps en Messalie. J'aimerai avoir un petit mot pour Madame Maxime Che Fang, que vous n'avez pas mentionné dans les noms des investisseurs en Messalie. Elle est d'origine icamienne mais elle a un instinct impressionnant et est très lucide sur la situation en Messalie. Elle a par exemple déclaré qu'il fallait je cite "un cap clair" pour la Messalie, et je ne peux qu'appuyer ses propos. Comme elle, je pense que la Messalie n'est pas une start-up mais une nation, ancienne et avec des racines profondes, et qu'il serait temps de se détourner de ceux qui veulent la gérer comme une simple entreprise.
- Merci pour votre intervention pleine de bon sens Monsieur Castelan. Vous parlez de cap clair et je ne pense pas me tromper si je dis que vous avez une petite idée de comment mener le pays vers ce cap. Je dis ça car vous avez annoncés il y a peu la création du mouvement des Prométhéens. Un mouvement très intéressant dont vous avez contribué à écrire le manifeste que j'ai sous les yeux. J'ai déjà hâte de vous entendre nous présenter ce nouveau né, ses ambitions ainsi que votre rôle dans ce projet. Il me semble d'ailleurs que vous avez une petite annonce à nous faire concernant les municipales qui arrivent à très grand pas. Mais, comme on dit chez moi la patience est l'art de supporter l'insupportable et même si je sais que nous tous, sur ce plateau comme derrière nos écrans, nous mourrons d'envie d'en savoir plus, il va falloir supporter cette petite page de publicité. A tout de suite...

Fin de la première partie de l'émission. Les lumières se tamisent momentanément sur le plateau pendant que la caméra entame un travelling arrière avec comme fond sonore le même jingle que pour l'introduction du talk-show...
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Klaus Von Verdamntborg sur le terrain en Argautide : Il faut montrer l'exemple !

Verdamntborg en forme


C'est dans la campagne aride et souffrant de la sécheresse d'Argautide que nous nous rendons aujourd'hui avec nos Caméras et nos appareils photos, là bas alors qu'un soleil battant oppresse tout ce qui daigne sortir de terre à des lieux à la ronde, l'on vit au jour le jour avec des difficultés propres que l'on ne croirait pas pouvoir exister au vingt et unième millénaire en Eurysie. Certains observateurs internationaux, taquins, répétant régulièrement dans des hebdomadaires prestigieux traitant du cas Messaliote désormais sur toutes les lèvres que ladite Argautide était moins bien fournie en eau que les dictatures de Képiland à l'autre bout du continent. C'était dire à quel point le problème avait prit de l'ampleur et redéfinissait jusqu'à ce qu'on considérait encore il y a peu comme une norme. Une région devenue bien malgré elle la Risée du Pays et désormais du vieux monde ironisent des commentateurs au au sein de diverses chaînes de télévisions des puissances prospères de l'Ouest et du Sud jusqu'aux humanistes du Bloc Communiste du centre continental qui sourit avec gêne lorsque l'on évoque le problème, renvoyant les conséquences manifestes de ce qu'ils décrivent comme "Le dû de la folie capitaliste" devant les décideurs de Messalie. "On a les politiciens que l'on mérite" est d'ailleurs devenu un slogan récurrent des sphères alignés sur le rouge au sein des internets alors que le calendrier électoral avance et que les municipales se profilent à l'horizon, canalisant d'autant plus les tensions et les mécontentements entre un monde urbain complètement déconnecté de la réalité et des campagnes dont les habitants se sentent délaissées et méprisés alors que pourtant ce sont l'épine dorsale du pays qui nourrit les habitants de ce dernier grâce à leur dur labeur. Labeur au demeurant chaque année plus dur de par les problèmes intrinsèques lié à l'eau qui affligent désormais depuis longtemps la région au grand damn des grands élevages de Bovins qui en font pourtant la réputation.

Pour autant, ce délaissement manifeste de l'arrière pays au profit d'autres sites et régions clés plus centrés autour des grands amas industriels et des hauts lieux du pouvoir a laissé des failles béantes dans le tissu social et économique du pays. Des failles que les audacieux de l'entreprenariat mondial comptent bien exploiter pour tirer profit de la situation et se substituer aux services publics là où ils ont échoués en apportant leur expertise ainsi que leurs capitaux. Le Milliardaire Mirinegratzois Klaus Von Verdamntborg, surnommé par beaucoup à travers le monde "Le Magnat de l'Eau"de ses entreprises d'extraction d'eau ainsi que ses succursales faisant office de brasserie à Eau de Vie, est un de ces individus. Récemment arrivé dans l'arène économique Messaliote où les investisseurs du monde entiers se sont empressés de disposer leurs billes, pariant et théorisant sur la croissance locale en fonction de ses besoins et des niches disponibles où il était possible de s'établir, le Magnat de l'eau a vue dans l'Argautide un site prospère ou établir son "commerce privilégié".

De fait, la loi de l'offre et de la demande est le fondement même d'un bon négoce, et l'Argautide disposant de par les sécheresses chroniques qui l'accablent et un approvisionnement en eau bien pauvre, d'une très forte demande dont l'offre ne suit clairement pas, s'inscrit ainsi comme l'Eldorado dans le domaine d'activité de Verdamntborg. Ce dernier n'a d'ailleurs pas perdu de temps afin de planifier la construction d'une usine de dessalement dans les territoires voisins de Port-Noÿs adapté pour celle ci de par l'abondance de l'industrie locale. Se pose toutefois le problème de la distribution de la marchandise car il ne suffit pas de collecter et de dessaler l'eau de mer il faut aussi l'apporter directement là où l'on en a besoin. Pour cela, la réponse initiale a été vite répondue, la société Waserwagen, qui est aussi une entreprise du Milliardaire de Mirinegratz, est une entreprise de transport terrestre avec quelques moyens héliportés aussi bien que mineurs, qui se spécialise dans la distribution et l'apport du précieux liquide, souvent sur de longues distance et des terrains complexe, notamment au sein de l'Archiduché Montagnard dont elle origine. Afin de remplir le double objectif d'efficacité et d'aide à l'économie locale d'Argautide, les locaux et entrepôts de la société ont été disposés quand à eux directement en Argautide, non loin de la frontière provinciale afin de pouvoir joindre le Hub de dessalinisation aisément, tout en s'adjoignant comme corps d'employés des natifs d'Argautide qui connaissant bien la région sauront à même d'améliorer considérablement les performances de délivrance des denrées aqueuses.

Toutefois pour monsieur Verdamntborg cela ne semble pas suffire. De fait ce dernier quand il tend à s'investir dans ce qu'il considère comme une bonne affaire, souhaite faire les choses bien de A à Z et n'hésite pas à garder un oeil sur l'ensemble des opérations quand bien même il en délègue beaucoup à ses associés et experts à son service de longue dates. Chacun doit faire sa part répète-t-il régulièrement, et cela implique notamment d'avoir une bonne connaissance du dossier afin de faire les choses biens et dans les temps. Or, quoi de mieux pour cela que de se rendre directement sur le terrain afin de constater la réalité des choses ? C'est ce que l'homme d'affaire n'a pas hésité à faire, ayant débarqué il y a quelques jours de cela directement en Argautide qu'il parcours de part en part. D'une part pour saluer les locaux et les quelques décideurs locaux et notables qui veulent vraiment faire avancer les choses afin de voir comment collaborer avec ces derniers dans "une direction satisfaisante". Cela a été l'occasion à ce titre pour l'intéressé de faire part des besoins inhérents à ses entreprises afin de maximiser ses performances et ainsi assister la vie commune des bonnes gens de la région du mieux qu'il puisse être possible.

En tout état de cause, le cas des infrastructures locales a été un des sujets d'orgues de discussions. Ce qui quand on y pense est assez logique, l'usine de dessalinisation va s'occuper de fournir l'eau en tant que tel, Waserwagen et ses camions s'affairera dans un premier temps à distribuer celle ci, mais pour que les choses se déroulent bien il faut s'assurer que le réseau d'infrastructure, et notamment des routes de la région principalement rurale, suivent le rythme. Aussi, les plans de développement des candidats aux municipalités semblent être un critère d'association très prononcé pour Verdamntborg qui avant tout espère que les pouvoirs locaux chercheront à opérer des maintenances, voir des améliorations du circuit routier local dont certains passages semblent manquer de fonds pour leur entretient. L'intéressé qui a lui même parcouru lesdites routes pour étudier la problématique de la distribution, sait de quoi il parles ayant expérimenté quelques désagréments sur le chemin qu'il entend chercher à régler afin d'éviter des déficits de performance pour ses employés qui auraient assurément des conséquences regrettable pour les projets de distributions d'eau. Ce qui se ferait le cas échéant au détriment des locaux.

Un autre enjeu clé semble être le stockage de l'eau dans les localités, car si en tant que tel celle destinée à la consommation individuelle peut aisément être mise à la vente dans les épiceries, magasins et autres échoppes de la région tel que les restaurants pour ne citer qu'eux, c'est une autre histoire en ce qui concerne d'autres besoins, privés comme peuvent l'être le remplissage des piscines privées qui en contexte de sécheresse et notamment durant l'été est une problématique importante. Mais aussi publique, les municipalités souhaitant entretenir des parterres de verdures pour agrémenter leurs localités ou même plus généralement les stocks stratégiques destinées aux casernes de pompiers et bouches à incendie dans un cadre propice au démarrage de feu de brousse est clairement un sujet important, alarme le cas échéant le milliardaire, soucieux de toutes les problématiques potentielles. Et que dire des besoins des agriculteurs eux même, pas uniquement de ceux qui cultivent les quelques champs de la région, mais surtout les éleveurs bovins qui composent le coeur de l'économie locale et qui comme tout le monde le sait nécessitent des quantités énormes d'eau pour leurs têtes de bétails qui en consomment énormément.

Les besoins sont immenses, ce fait est clair. Il est donc essentiel d'opérer des investissement dans les capacités de stockage, de surcroît car cela permettra d'encourager via des signaux favorables le développement des activités de production à la source, après tout l'on ne produit guère ce que l'on ne peut pas approvisionner ou ce qu'il n'y a pas la place de stocker. Le circuit est un tout et pour que l'ensemble fonctionne, chaque partie doit évoluer et se développer en conséquence dans une symbiose rythmée. La coopération est donc cruciale afin que pour reprendre les mots du Milliardaire : << Tout le monde soit gagnant et que personne ne soit laissé sur le carreau >> et de fait, il y a tout à gagner à investir dans les infrastructures, pas uniquement pour l'eau en elle même, mais pour le transit de biens en général et la fluidité du trafic qui pourra notamment participer à sortir la région d'un isolement tacite dont elle souffre notamment à cause d'apriori communautaires en provenance des provinces voisines. Les discussions ne font que commencer, mais monsieur Verdamntborg se dit confiant quand au caractère raisonnable de tous et chacun et de la bonne volonté de ceux qui "veulent vraiment" faire bouger les choses. L'avenir appartient aux audacieux et les projets imaginés sont de fait des ambitions herculéennes, l'avenir seul diras si le Pari de l'Eau paiera pour l'Argautide.
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