11/02/2017
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Encyclopaedia Massaliensis - Page 2

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Les Casinos Nérème
Type : Casino
Fondation : 3 juillet 1909
Activités : Salon de jeux de hasard, lieu d'accueil de l'événementiel
Gouvernance : Société anonyme par actions ; président du conseil d'administration : Monsieur Antonin Flavoni.
Siège social : Hôtel Nérème, VIIème arrondissement de Messalie.
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Aperçu :
Les Casinos Nérème sont le plus important établissement messaliote pour les jeux d'argent et de hasard ; l'entreprise affiche un chiffre d'affaires de près de 5,7 milliards de drachmes (soit environ 1,9 milliards de dollars internationaux), et emploie plus de 600 personnes, essentiellement au sein du siège et site principal d'activité de l'Hôtel Nérème, en front de mer dans le sud de Messalie. Antonin Flavoni, ancien directeur de la Générale des Jeux de Garance, et ex-administrateur de l'Hôtel Cardinal à Ayx, a été élu président par les membres du conseil d'administration le 11 août 2013, avec la tâche de redynamiser l'entreprise en relançant une campagne de publicité ciblée sur les classes aisées de l'Eurysie occidentale, et en lançant une application mobile, Nérème Bet Union, pour proposer aux portefeuilles moins garnis un panel de jeux d'argent en ligne portant notamment sur les secteurs lucratifs du pari sportif et du pari politique, à travers des stratégies offensives sur les réseaux sociaux ; « écraser la concurrence » et « [m']implanter à Carnavale » sont les deux objectifs de Monsieur Flavoni, qui ambitionne de relancer la vieille maison de jeux pour en faire un phare du pari et de la gagne rayonnant au-delà des frontières de Messalie.
Histoire :
Les jeux d'argent sont sans doute aussi vieux que le principe monétaire lui-même, et les mises aléatoires encore plus anciennes ; néanmoins l'on peut dater le début des maisons de jeux de hasard autour du Siècle d'Or velsnien, vers 1650, où se développent dans la république sérénissime des ridotti, établissements spécialisés dans l'hébergement de ces activités ; ces maisons, qui permettent de sécuriser les mises et les gains, de contrôler les versements et de prévenir la triche, sont plus ou moins intégrées au système de la police locale. En parallèle se développent des croyances occultistes, ainsi qu'une frénétique mystique de la Bonne Fortune inspirée ou importée de la rayonnante cité de Fortuna ; et ainsi, tout le long du littoral espérantin de l'Eurysie, les ports marchands voient se développer des activités de jeu de plus en plus complexes et prolifiques. De Carnavale, en passant par la Sérénissime Fortuna, Zélandia, Landeek (devenue Kotios), et plus au sud jusqu'au cap méridional de Guadaires, chaque étape de la route commerciale qui relie la Manche Blanche à la Mer de Leucytalée voit fleurir un prospère secteur des jeux ; l'on mise à la fois sur le tir des cartes que sur des événements de plus en plus divers, comme le naufrage d'un navire, la malchance d'un concurrent ou l'occurrence de sécheresses ; en cela le jeu de pari se rapproche du développement de la spéculation boursière qui enfle avec le développement des échanges ; tout au long de la première modernité, qui s'achève au XIXème siècle, l'enrichissement de l'Eurysie occidentale par la pratique de l'esclavage, de la conquête et de la plantation coloniales profitent à un essor des jeux d'argent et à l'émergence des premiers casinos, qui attirent une classe bourgeoise en quête de loisirs financiers.

Messalie connaît cette vague à l'orée du XIXème siècle, après trois décennies de Révolution industrielle intense qui propulse les grandes familles détentrices de capitaux à un niveau inédit de richesse. A Carnavale, la Belle époque s'annonce déjà comme une période de fastes et de croissance et, sous la Princesse Eugénie, les casinos se multiplient. S'inspirant de leur réussite, le capitaine d'industrie Jaime Auguste Nérème, issu d'une ancienne famille d'oligarques messaliotes, entreprend la construction d'un beau palais en front de mer, et crée sa société des Casinos Nérème : cet établissement, qui devient le plus grand du type dans tout le pays, est un passage obligé pour les touristes fortunés qui veulent s'y essayer au poker, au blackjack, à la roulette russe et à toute sorte de jeux, à partir de 1909.

Dans les années 1920 et 1930, les Casinos Nérème enregistrent de faramineux profits qui sont petit à petit grevés à la fin des années trente, alors que monte une instabilité économique et politique qui inquiète. Le régime de la Concorde, installé d'une main de fer par le Premier-Directeur Antoine de Barrigue entre 1930 et 1952, rétablit l'ordre et les profits pleuvent à nouveau ; les yachts se multiplient dans le port de Messalie et l'Hôtel Nérème devient un passage obligé, un pèlerinage pour la grande bourgeoisie espérantine.

L'arrivée du Parti républicain, social et conservateur, au pouvoir à partir de 1961 rend l'exercice plus délicat, et les fastes des Casinos Nérème, comme le Trophée de la Plage qui faisait vivre un Club Automobile dynamique, est interdit ; le tir du Grand Feu d'Artifice de la Saint-Sylvestre, après avoir provoqué des incendies dans les quartiers avoisinants, est également banni. Les autorités réglementent également drastiquement les jeux, et interdisent leur pratique en-dehors des maisons à l'accès limité ; la Loterie est nationalisée.

En 1969, un fait divers défraie la chronique : celui du braquage du Casino par des membres de la pègre, qui font irruption dans la soirée du 19 avril à l'occasion de la fête d'anniversaire du comte de Plévenol, et qui s'emparent de plusieurs millions de drachmes en bijoux et en jetons ; l'affaire des jetons continuera d'entacher durablement la réputation des Casinos Nérème, avec des secousses successives liées à la distribution de faux jetons de jeux dans les années qui suivent.

Il faudra attendre 2012 et la suspension des pouvoirs du Parti républicain pour que soient levées des restrictions aux jeux d'argent ; la Loterie est à nouveau privatisée à l'orée de l'année 2013, permettant aux Casinos Nérème de sortir d'une léthargie relative, et au secteur des jeux d'argent de connaître à nouveau une croissance importante qui motive l'entrepreneur du luxe et de l'hôtellerie, Antonin Flavoni, à s'en rendre président du conseil d'administration avec de grands objectifs pour restaurer la grandeur de ce qui fut le plus grand casino de la côte messaliote.
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Jacomo Petrucci

Joueur : Timour
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Carte d’identité :

Âge : 59 ans en 2016, né le 29 avril 1957.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Messalie Ier arrondissement
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : marié et père de quatre enfants.
Fonction : Ancien Premier-Directeur du LIVème Directoire (2010-2011), professeur de droit
Parti politique : Parti républicain

Citations :

« C'est difficile de faire son travail quand on a des collègues qui ne bossent pas. »
Petite phrase lâchée à la télévision à la sortie d'un débat houleux sur le budget, lors de la session extraordinaire de la Chambre en août 2011. Il fait référence aux députés qu'il taxe de paresse.

« Je vous remercie de m'avoir accordé votre confiance ; j'aimerais que vous m'accordiez aussi votre intelligence. »
Déclaration lors des débats au Parlement sur le Memorandum of Understanding du 18 mars 2011.

« J'ai proposé d'achever la Banque [Océane], vous m'avez dit non. J'ai proposé de la sauver, vous m'avez aussi dit non ! ... Dans ces conditions, il n'y a plus rien à faire. Vous seuls, chers collègues, serez responsables de cette situation. Vous vous démerderez pour l'expliquer à nos concitoyens. Moi, je vous remets ce jour la démission de mon gouvernement ! »
Discours de démission du 4 septembre 2011, après l'échec de sa proposition de budget.

Biographie :

Jacomo Petrucci naît dans le Ier arrondissement de Messalie dans une famille de notables de la région nord-occidentale de Nachaïe. Il étudie le droit et se destine à devenir, comme la plupart des membres de sa famille, avocat ou notaire ; à 23 ans, en 1980, il est titulaire d'une maîtrise de droit public de l'Université Messalie-2. Il choisit de continuer ses études à travers une thèse sur le droit notarial, mais du fait de sa rencontre avec Auguste Mirnecelle, député républicain influent, il se familiarise avec la politique et devient adhérent du Parti républicain ; lors des élections législatives de 1990, il hérite d'une place sur la liste du Parti dans la circonscription de ce dernier, et fait son entrée au Parlement pour la première fois à l'âge christique de trente trois ans.

Discret, Petrucci se rattache au « ventre mou » du parti qui a suivi le leadership de Paul Carrieù entre 1987 et 1990, préférant cette figure énergique et plus centriste au « Vieux Papa » Pierre Freycinet, chef incontesté et incontestable des républicains depuis dix-sept ans. Il accompagne donc le double mandat de Carrieù à la tête du Directoire, et occupe provisoirement une fonction ministérielle en devenant, entre 2000 et 2002, porte-parole du gouvernement.

Lors de l'entrée en fonction d'Edouard Laurens Soledano au Directoire en 2002, il devient son chef de cabinet et l'un de ses plus proches soutiens ; il est fréquemment vu comme le possible successeur de Soledano, et attend patiemment son tour ; depuis l'installation des républicains au pouvoir en 1961, le chef du gouvernement désigne en général lui-même son successeur, à l'exception de Paul Carrieù qui s'est imposé à son prédécesseur Freycinet en 1990. Il semble donc normal de penser qu'après Carrieù et Soledano, Petrucci suivra ; loyal et fidèle, discret et efficace, sans aspérité ni réel caractère, il est une ombre diligente pour Soledano qui s'apprête à vivre un mandat des plus mouvementés de l'histoire de Messalie.

Expulsé du gouvernement après des révélations sur des faits de corruption l'impliquant directement, Soledano est mis en examen et Petrucci quitte son cabinet pour redevenir professeur de droit à l'université ; lors des élections de 2007, ce dernier refuse l'offre qui lui est faite de participer à une contre-attaque contre Alexandre de Nagy-Bocsa qui est à l'origine de ce coup contre le Premier-Directeur ; au contraire, après l'élection de celui-ci, il joue un rôle important pour réconcilier les républicains cruellement divisés. Nagy-Bocsa ne dure pas au gouvernement ; après la censure de son gouvernement le 4 janvier 2011, le Parti fait appel à Jacomo Petrucci pour prendre les rênes du Directoire, ses deux prédécesseurs ayant été embourbés dans des scandales politico-financiers ; celui-ci accepte et devient le chef du cinquante-quatrième Directoire de la République.

A la tête de l'Etat, Petrucci s'attache à reprendre le travail de reconstruction d'une crédibilité pour l'Etat messaliote. La République est en effet salie par la réputation de corruption et de maquillages des comptes de son institution organique, la Banque Océane ; cette ancienne et énorme banque est vue comme « un éléphant pourrissant au milieu d'un jardin », un « Léviathan d'opacité » pesant comme un fardeau sur l'économie messaliote, et dont il faut nettoyer la salissure ; la Banque est en effet en plein risque d'effondrement, et Nagy-Bocsa, qui avait promis de la sauver pour rassurer les marchés financiers, a sous-estimé le coût des travaux ; ce sont des dizaines de milliards de dollars internationaux qu'il faut trouver pour recapitaliser la banque à un niveau tolérable, une gageure pour le petit Etat.

Il a peu de marges de manoeuvre pour faire face à la situation et aux énormes attentes qui pèsent sur lui. Son dilemme est profond ; soit solliciter de l'argent frais auprès des marchés financiers pour purger le bilan de la Banque Océane et sauver l'épargne des Messaliotes, mais consentir à de sanglantes réformes austéritaires ; soit affronter les milieux de la finance, nationaliser la banque, et risquer de voir le monde économique se retourner violemment contre lui.

Petrucci propose donc au Parlement un plan en trois étapes visant à « mettre la banque en quarantaine » pour en apurer les comptes et la liquider, au profit de nouvelles structures bâties sur des bases saines. La première phase de ce plan, qui implique d'interdire la transaction et l'émission de nouvelles actions, effraie les actionnaires qui craignent de se retrouver piégés, forcés de garder des actions qui ne vaudront plus rien, et empêchés de s'en débarrasser ; fuitant dans la presse, le plan est porté à la connaissance du grand public quelques heures avant son examen par le Parlement. La valeur boursière de la Banque Océane s'effondre, mais surtout, les taux d'intérêts flambent car nul ne sait si l'Etat sera réellement capable de prendre en charge ce fardeau sur son propre budget. Inquiets et désorientés, les parlementaires rejettent ce premier plan Petrucci le 22 janvier 2011.

Des négociations s'ouvrent avec l'Interbancaire en mars, aboutissant à un premier compromis fragile,

Petrucci fait alors le choix d'ouvrir des négociations directes avec les investisseurs, propriétaires de la Banque Océane et créanciers, qui se sont agrégés dans une Interbancaire présidée par un milliardaire afaréen, Gabriel Anate Musavu. Le Premier-Directeur négocie donc avec lui un programme d'entente pour solutionner le problème de la Banque Océane ; le gouvernement signe avec les investisseurs un Memorandum of Understanding le 18 mars 2011 ; ce « protocole d'accord » prévoie une recapitalisation complète de la Banque par l'Etat messaliote, qui se voit autorisé à emprunter de nouvelles ressources financières en échange de réformes structurelles libérales et « austéritaires » destinées à couper dans les dépenses publiques pour garantir la solvabilité de la dette messaliote. Le mémorandum prévoit cinq phases pour la sortie de la crise et définit un calendrier. La première phase consiste à un apport limité de liquidités de la part du secteur privé, en échange d'ajustements comme une baisse des dépenses sociales et une réorganisation fiscale. La crise semble se calmer, ou du moins se suspendre, avec l'adoption de ce premier mémorandum, signé le 18 mars ; près de 3,6 milliards de dollars internationaux sont acquis pour reconstituer les fonds propres de la Banque Océane et en absorber les créances douteuses. L'ensemble de ces mesures devrait être réalisées avant le 1er septembre pour qu'une seconde phase de sauvetage puisse être mise en oeuvre. Après la signature du mémorandum, l'agence de notation Moods & Camels relève la note de Messalie, et des commentaires positifs accueillent cette décision du gouvernement dans la presse internationale.

Petrucci est donc vu comme un homme de solutions. Cependant, la mise en oeuvre des réformes suscite contre lui une agitation sociale et syndicale ; c'est le cas notamment lorsque, conformément à la première phase du mémorandum, le Directoire annonce baisser de 10 à 25 % les allocations des chômeurs et des étudiants, et de 5 à 20 % les pensions de retraite ; la rue réagit fortement à partir de la mi-juillet. La seconde phase, qui devrait commencer au 1er septembre, prévoit l'adoption d'une série de décrets pour briser le monopole de la C.C.F.M. (Compagnie des Chemins de Fer Messaliote) et privatiser l'industrie pharmaceutique : des mesures qui ne font que renforcer la colère des manifestants. Pour la première fois depuis longtemps, les syndicats s'opposent au Parti républicain. Petrucci convoque le Parlement pour une session extraordinaire au milieu de l'été, afin de faire entériner la deuxième phase du programme conditionnant le déblocage de précieux fonds financiers par les investisseurs ; le budget, qu'il présente au vote le 3 septembre, avec trois jours de retard sur le calendrier, est cependant rejeté par les parlementaires. Comprenant que le mémorandum vient de subir un échec fatal, il décide de remettre sa démission le lendemain.

Après sa démission, Petrucci retourne à son professorat à l'université. Il accorde des interviews dans des médias étrangers, mais décide de quitter la vie politique. Pendant l'ère de la Troïka qui met un terme à la crise, il confirme soutenir certaines réformes. En 2016, il laisse échapper dans la presse des petites phrases indiquant qu'il pourrait se présenter au congrès du Parti républicain de l'année suivante, pour en devenir le secrétaire-général.

Personnalité : D'un naturel calme et effacé, Jacomo a dû s'affirmer pendant sa carrière politique. Il n'a cependant, comme la plupart des apparatchiks républicains de sa génération, que peu d'engagement idéologique. Membre du centre du Parti, il aura présenté deux plans radicalement contradictoires pour résoudre la crise qu'il a affrontée. En 2017, il pourrait se présenter au congrès du Parti en tant que candidat plutôt pro-libéral et pro-réformes, actant plutôt que critiquant les drastiques mesures mises en oeuvre par la Troïka.

Chronologie
1957 — Naissance dans le premier arrondissement.
1980 — Diplômé de droit notarial.
1990 — Elu député sur la liste d'Auguste Mirnecelle, membre influent du Parti.
2000 — Nommé porte-parole du gouvernement.
2002 — Directeur de cabinet de Soledano.
2007 — Retour à l'université.
2011 — Elu Premier-Directeur le 4 janvier. Le 22 janvier, son premier plan est rejeté par le Parlement. Le 18 mars, il signe un mémorandum avec l'Interbancaire. Le 3 septembre, le Parlement rejette la deuxième phase du mémorandum, le poussant à la démission le 4 septembre.
2016 — Il annonce songer à se présenter au congrès du Parti républicain.
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Antigone Mercier

Joueur : Timour
https://focus.telerama.fr/2023/09/27/1/0/8192/5461/1600/1067/60/0/ef2b876_1695828388949-18a8802.jpg


Carte d’identité :

Âge : 33 ans en 2016, née le 1er septembre 1983.
Genre : féminin.
Lieu de naissance : Epirée, province d'Archalide.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : célibataire.
Fonction : Journaliste d'investigation à Bastà (2007 à aujourd'hui)
Parti politique : sympathisante de gauche.

Citations :

« J'ai eu la chance de commencer ma carrière presque gratuitement. Quand ces sources miraculeuses sont tombées dans ma boîte aux lettres, c'est comme si j'avais vu la Vierge : je me suis dit que l'investigation était mon destin. »
Propos tenus dans une capsule vidéo réalisée à son sujet en 2016, où elle raconte sa vie de journaliste.

« Je vois le journaliste comme un recours, comme une sorte de service public pour les gens. Le journalisme n'est pas un contre-pouvoir, c'est un vrai pouvoir qu'ont les citoyens. »
Déclaration faite dans une interview pour un autre média en 2015.

« Si servir la vérité, c'est desservir la patrie, le prolétariat, ou quelque grande valeur que ce soit, j'accepte volontiers le blâme. »
Même source.

« Il faut se battre pour la liberté de la presse. Ici, ailleurs, partout. Sans information libre et transparente il n'y a tout simplement pas de démocratie ! »
Phrase extraite d'une tribune pour dénoncer, en 2014, l'expulsion de ressortissants communaterrans prétendant être des journalistes, accusés d'espionnage à Messalie.

Biographie :

Antigone naît le 1er septembre 1983 de parents artistes et intellectuels de la ville côtière d'Epirée, en Archalide, où elle effectue sa scolarité. Son père, metteur en scène et comédien, et sa mère, artiste photographe, contribuent à structurer sa vocation créative ; après une demi-année aux Beaux-Arts, elle choisit de faire une école de scénarisme pour travailler dans le cinéma. Elle a 21 ans, en 2004, quand elle décroche un stage dans une entreprise de distribution cinématographique, Beaumonts, à Messalie. Elle travaille dans l'équipe de direction autour d'Esmeralda de Angusa, alors directrice, et assiste en tant que telle à des épisodes mondains du milieu culturel messaliote.

En 2005, elle fait la rencontre d'Imène Terraso, journaliste people très connue dans le Tout-Messalie, et se lie avec elle d'une relation d'amitié. Par ce biais, elle croise des membres de la classe économique et politique, en particulier des membres du Parti républicain. A la fin de l'année 2005, c'est à elle qu'Alexandre Nagy-Bocsa décide de confier des documents secrets démontrant l'implication du Premier-Directeur de l'époque dans des affaires de corruption ; elle en réfère à Terraso, qui lui recommande d'en parler à des journalistes du média Bastà avec lesquels elle s'est liée. Ignorant l'origine des sources qui se mettent à pleuvoir dans sa boîte aux lettres, elle se passionne pour cette investigation aux bienfaiteurs mystérieux, et rejoint l'aventure du journalisme d'investigation.

Elle signe sous un nom d'emprunt sa première publication journalistique en 2006, à 23 ans, pour une édition de Bastà révélant les liens entre la Banque Océane et les proches d'Edouard Laurens Soledano, parue en avril. L'information a un faible écho médiatique et politique, qui la déçoit mais, plutôt que de la décourager, la pousse à persévérer dans son investigation sur la base d'interrogations demeurées en suspens pendant l'enquête.

Durant l'année 2006, dans la fougue de la jeunesse, elle mène l'enquête sur la Banque Océane avec d'autres collègues, et se rend à Velsna en mai pour s'entretenir avec des journalistes locaux. Elle mène plusieurs entretiens avec d'éminentes sources des milieux financiers. En novembre 2006, l'enquête paraît en trois volets successifs, révélant que la Banque Océane fait l'objet d'une instruction par les autorités financières de plusieurs pays eurysiens dont Velsna et Caratrad ; qu'il est connu, dans les milieux informés, que le bilan de la Banque contient des créances douteuses, et qu'il est « artificiellement ajusté » par des opérations de maquillage de comptes ; que l'Autorité financière messaliote, l'organe public chargé de la surveillance des marchés financiers, couvre les agissements de la Banque Océane.

Ces révélations ont cette fois un écho massif. Après la chute du gouvernement Soledano, Antigone est invitée à un gala du journalisme à Teyla où elle prend pour la première fois la parole en public pour évoquer l'enquête. Quelques semaines plus tard, son domicile est incendié ; elle déménage chez des amis.

Elle poursuit une enquête sur le mystérieux donateur des sources révélant la corruption du Parti républicain, qui sera achevée en 2013 ; entre-temps, elle participe à des investigations sur la Banque Océane, qui portent à nouveau des fruits juteux ; quand le grand public est informé que le Premier-Directeur de l'époque, Nagy-Bocsa, truque les opérations de remise à flots de la Banque Océane par l'Etat messaliote afin d'en bénéficier personnellement, la presse en fait ses choux gras et le politicien subit le même désaveu que son prédécesseur. Bastà gagne une place centrale dans le milieu de l'investigation ; la scène médiatique commence à se rebeller contre la classe politique.

D'abord adulé par les courants de gauche, le journal est cependant vilipendé par les milieux socialistes et syndicalistes après les révélations qu'Antigone Mercier conduit en avril 2010 au sujet de l'imbrication entre l'Union Générale, le principal syndicat de Messalie, et le Parti républicain à travers les mêmes liens de corruption. Elle est alors accusée de « trahir la classe ouvrière », de « s'en prendre au prolétariat organisé » et donc d'être « une petite bourgeoise » au service « du capitalisme mondialiste. » Son cas personnel contribue à faire sa notoriété et à diviser la gauche radicale, qui demeure, dans la période, impuissante et inconfortable dans la lutte qui s'installe entre le Parti républicain et les milieux financiers pendant la crise messaliote.

Une agression en pleine rue, le 30 juin 2010, la marque. A 27 ans, elle décide d'arrêter ses activités de journalisme pour un temps ; la période est en effet propice aux effets de tribune et au populisme exacerbé. A partir de 2011, elle milite au sein d'une association internationale, Women For Truth, de défense des droits des journalistes et en particulier des membres féminines de la corporation. Elle intervient ainsi pour jeter la lumière sur des affaires au Pontarbello, au Gondo ou encore en Azur, où elle participe au Festival de la Transparence organisé par le journal de gauche SARGHAT. Elle a aussi collaboré, à partir de 2015, avec le média pan-afaréiste Afarea Awakens. En 2016, elle revient à Messalie en publiant des révélations sur l'alors ministre des Affaires étrangères, Ophélie Veycin de Causans, qui aurait profité de sa position de directrice de la Fondation Leucytaléenne pour l'Art Antique afin de permettre le rachat d'oeuvres appartenant au patrimoine national messaliote par des collectionneurs privés pour des sommes « dérisoires. »

Personnalité :

Antigone était une personne créative, bricoleuse, avec le désir de travailler dans le cinéma. Sa curiosité et son esprit de débrouille l'ont cependant incité, lorsque l'occasion « miraculeuse » s'est présentée à elle avec des sources providentielles tombées dans sa boîte aux lettres, à se jeter dans le journalisme. Elle y a développé le côté opiniâtre de son caractère, et son goût pour la vérité, y compris aux dépens de ses propres loyautés politique. Elle devient militante de la cause de la presse à partir de 2011 ; c'est aujourd'hui une figure du journalisme « bête noire » que politiciens et magnats redoutent, mais veulent orienter dans leur intérêt. Des rumeurs ont été répandues sur Antigone, mettant en cause son éthique de travail et son utilisation de relations personnelles à des fins professionnelles.

Chronologie
1983 — Naissance à Epirée, province d'Archalide.
2004 — Stage à Beaumonts en distribution cinématographique ; déménagement à Messalie.
2005 — Rencontre avec Imène Terraso, journaliste people.
2006 — Des sources mystérieuses indiquant des faits de corruption au plus haut niveau de l'Etat s'accumulent dans sa boîte aux lettres ; elle collabore avec Bastà pour en révéler la teneur. Parution d'une deuxième enquête sur la Banque Océane à la fin de l'année.
2009 — Participation aux révélations de Bastà sur le Premier-Directeur Nagy-Bocsa.
2010 — Révélations sur les liens entre les syndicats et le Parti républicain ; bad buzz dans les milieux de gauche. Le 30 juin, elle est reconnue et agressée dans la rue ; elle suspend ses activités de journalisme.
2011 — Elle rejoint l'association internationale Women For Truth et y milite dans divers pays.
2015 — Retour à Messalie.
2016 — Retour dans le journalisme avec un article ciblant la Directrice des Affaires étrangères Veycin de Causans, pour des faits antérieurs.


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Maximilien Moreira

Joueur : Timour
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Carte d’identité :

Âge : 66 ans en 2016, né le 19 août 1950.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Thoecholiatê, île de Porphyre.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : marié et père d'un enfant.
Fonction : Député du 11ème dème électoral (2015 à nos jours), homme politique
Parti politique : Parti républicain

Citations :

« C'est ça, prend-moi pour un poisson rouge ! »
Réponse interposée au président de l'Interbancaire, formulée en duplex à la télévision en 2014, lors des manifestations d'opposition à la Troïka.

« Si vous votez pour lui, vous allez cracher du sang. »
Déclaration lors d'une réunion publique pendant la campagne des élections législatives du printemps 2015, en parlant de Léandre Garras de Tomarels, leader du Parti réformateur.

« C'est l'élection qui crée la légitimité. Tous les autres, nommés, parachutés ici, recommandés là, n'ont aucune légitimité face à celui qui est investi du suffrage universel, de la volonté générale [...] Je conteste cette Constitution parce qu'elle n'est pas démocratique. Mais je la conteste dans les formes de la démocratie, c'est-à-dire par l'action politique, en représentant une alternative devant les électeurs. »
Extrait d'un entretien donné à un journal local, au sujet de son opposition à la Constitution du 15 mars 2015.

Biographie :

Maximilien naît dans la famille Moreira, des Messaliotes d'origine listonienne installés depuis trois générations sur l'île fortunéenne de Porphyre ; son père travaille dans les comptes d'une grande entreprise de l'époque coloniale, et sa mère est institutrice. Son père décède de maladie alors qu'il n'a que douze ans, il est alors élevé par sa mère, qui décide de revenir à Messalie, et son grand-père, qui prend en charge une partie importante de son éducation.

Chéri par sa mère, batailleur, il entre au collège public dans le VIème arrondissement en 1962, alors que le pays est ébranlé par l'arrivée du Parti républicain au pouvoir l'année précédente ; les premières années du Directoire Freycinet voient la mise en oeuvre de politiques sociales massives, comme la création du Régime social général qui institue un système global d'assurances retraite, chômage et maladie, et dispensent les membres les plus précaires de la société d'allocations sociales qui contribuent à éradiquer la grande pauvreté. Accompagné et traversé par des idées de gauche radicale, le mouvement républicain trouve des recrues dans la jeunesse et les classes populaires et moyennes, et c'est donc dans une époque à haute intensité politique que le petit Maximilien s'initie à l'art de la joute oratoire pour s'imposer face à ses camarades de collège. En 1968, il adhère à 16 ans à la Ligue Ouvrière Eurycommuniste et Révolutionnaire, un groupuscule de son quartier qui s'oppose au gouvernement républicain pour promouvoir l'idée d'une révolution socialiste et de la dictature du prolétariat, ce qui n'est pas au programme des Freycinet.

En 1973, le fils du Premier-Directeur lui succède ; Pierre Freycinet prend le contrôle de l'Etat, et consolide sa domination en menant une lutte implacable contre les partis de droite qui refluent hors des grandes villes ; l'antifascisme affiché par le nouveau chef du gouvernement séduit Maximilien, alors jeune licencié d'histoire, qui s'inscrit dans une section locale du Parti républicain. Il rencontre Pierre Freycinet en 1975, à l'âge de 25 ans, et marque celui-ci grâce à son caractère opiniâtre ; il est récompensé en recevant une place sur une liste électorale lors des élections de 1980, qui le voient devenir conseiller municipal du IXème arrondissement. Sa rupture est alors consommée d'avec le communisme révolutionnaire, qui est ridiculisé par les républicains.

Militant dans l'aile gauche du Parti, il s'oppose régulièrement à la faction libérale et au « ventre mou » central, tout en conservant sa loyauté à l'égard du Premier-Directeur. Il est familier de Jean Freycinet-Sousa, un petit cousin de celui-ci qui joue le rôle de successeur potentiel de Pierre à la tête du parti ; dans les années quatre-vingt, le déclin économique de l'industrie messaliote complique cependant les rapports entre le parti et la classe ouvrière, ce premier s'orientant de plus en plus vers les options de l'économie nouvelle ; lors du duel qui oppose Pierre Freycinet à sa faction dissidente entre 1987 et 1990, il défend résolument le premier face à Paul Carrieù, qu'il désigne comme « un homme de droite » ; mal lui en prend car la majorité des adhérents choisit celui-ci, qui évince « le vieux » et devient Premier-Directeur à sa place.

Moreira songe à de multiples reprises à quitter le parti, mais il fait le constater que toutes les tentatives de disrupter celui-ci par l'extérieur ont échoué ; la machine gouvernementale élaborée par les Freycinet est redoutablement efficace, et Carrieù s'en sert sans limite pour consolider son pouvoir. Il entre alors dans une phase de latence, passant sous silence la majorité de ses critiques, et se contentant de vivoter au sein d'un « Groupe pour la République sociale » interne au mouvement républicain ; il se rapproche des syndicalistes, et se dote d'un ancrage politique fort. Il entretient de bons rapports avec Edouard Laurens Soledano, Secrétaire-Général du Parti à qui il donne son soutien en échange de la conservation de sa place. En 2002, il soutient celui-ci qui devient le nouveau Premier-Directeur après Carrieù.

Lorsque la crise messaliote débute avec des révélations de corruption sur le Parti républicain, il se fait discret, indiquant de façon continuelle jusqu'à aujourd'hui qu'il « n'a jamais eu connaissance » des faits reprochés à Soledano ; d'ailleurs, il n'est jamais incriminé directement et sa version n'est pas démentie par les jugements qui condamnent l'ex-chef du gouvernement. En 2007, il recueille une part non négligeables de soutiens pour succéder à Soledano, face à Alexandre Nagy-Bocsa qui rafle la mise et se fait élire au Directoire. Il critique la politique de recapitalisation de la Banque Océane menée par celui-ci, et lorsqu'il est révélé dans la presse que ce renflouement lui profite directement, il en demande la démission et vote la censure contre lui. Il critique aussi férocement les journalistes, mêmes les journalistes de Bastà comme Antigone Mercier lorsque ceux-ci accusent le syndicat Union générale de corruption ; les désigne comme « les agents conscients ou inconscients d'un populisme antiparlementaire, antisyndicats, antidémocratique. »

Comme la majorité des députés du Parti, il vote pour Jacomo Petrucci afin de le remplacer ; dans son Directoire, il reçoit alors le portefeuille de l'Education, et se propose de mettre en oeuvre une réforme de l'enseignement « pour une école 100 % gratuite, 100 % laïque », qui lui attire la sympathie du public et de son parti mais qui paraît inadaptée au contexte. Il défendra, le jour du vote sur le Plan Petrucci le 22 janvier 2011, la nationalisation de la Banque Océane, de ses pertes et de ses profits, en défi des marchés financiers qui tempêtent contre cette idée ; cependant, la majorité des parlementaires ne le suivra pas ; au contraire, Petrucci change de posture et adopte une position conciliante face à l'Interbancaire menée par le milliardaire Gabriel Anate Musavu. La signature, le 18 mars, du Memorandum of Understanding qui prévoit austérité et privatisations en échange de liquidités pour gérer la crise est très critiquée par Maximilien Moreira ; il y voit « une décision funeste » et quitte le gouvernement. Dès lors, il rejoint un petit groupe de députés frondeurs.

Le 1er juin 2011, il annonce la création, avec quelques camarades dont plusieurs responsables syndicalistes, du groupe République Sociale, une association regroupant sympathisants républicains déçus par la ligne du parti et opposants de gauche à la politique républicaine. Il est pour cela accusé de « déloyauté » par d'autres membres du Parti, mais les critiques se calment dès juillet car la contestation sociale montante contre la première phase du Mémorandum et ses coupes budgétaires influence les députés désorientés de la majorité. Le raidissement de la contestation au long du mois d'août, avec notamment des émeutes violentes de hooliganes et de bandes autonomes radicales, et une grande manifestation syndicale le 1er septembre, font triompher Moreira et sa ligne antilibérale lorsque la deuxième phase du Mémorandum est rejetée par les parlementaires, le 3 septembre 2011.

« Nous entrons dans l'inconnu », écrit-il avec clairvoyance le soir du vote ; en effet, l'échec de l'accord entre les capitaux et le gouvernement provoque le désordre des marchés financiers, une hausse brutale des taux d'intérêts et le déchaînement de critiques venues de l'intérieur et de l'extérieur du pays contre le gouvernement. Maximilien Moreira, suivant en cela l'avis d'autres notables du parti comme Lucien Faure ou Dominique da Costa, recommande de réélire Edouard Laurens Soledano au Directoire. Celui-ci, pourtant condamné pour corruption, reprend les rênes du gouvernement et organise une contre-attaque contre les marchés financiers, se gardant cependant de prononcer la nationalisation définitive de la Banque Océane ; cette aventure, qui est une débâcle économique totale, est soldée en janvier 2012 avec le « coup d'Etat néolibéral » de la Troïka.

Durant la période de la Troïka, Moreira voit ses fonctions suspendues, comme tous les députés ; ses critiques sont cependant étouffées par un vent de renouveau qui promet fin de la corruption et du déficit aux Messaliotes. Par ailleurs, il se désolidarise de certains actes de violence commis par des bandes d'extrême-gauche. Son choix de demeurer à l'intérieur du Parti républicain s'explique par le calcul qu'il fait que le Parti réformateur, qui a choisi d'assumer l'héritage antisocial de la Troïka, sera bientôt rejeté par les électeurs ; et que seul un parti de masse historiquement implanté comme le mouvement républicain pourra représenter une alternative pour un renouveau social à Messalie. Il se présente pour prendre la tête du Parti lors du Congrès de 2017.

Personnalité :

Maximilien Moreira est un homme qui ne compte plus que sur lui-même. Intellectuel et stratège, il a pour mantra de ne jamais renoncer à sa ligne, tout en étudiant avec précision le contexte politique pour tirer son épingle du jeu. Cela explique son louvoiement entre Parti républicain et opposition de gauche radicale, qu'il tente de concilier à travers sa stratégie. Sur un plan personnel, c'est un homme ombrageux, affectueux mais qui ne pardonne aucune déloyauté, qu'il associe souvent à la moindre contradiction... Engagé à vie pour la République sociale, son logiciel n'est pas entièrement à jour sur des questions comme le mariage homosexuel (il y voit une diversion libérale), la laïcité (il la veut intransigeante, notamment pour interdire les signes religieux dans l'espace public) ou la géopolitique (il est partisan d'une neutralité de Messalie et de coopérations limitées à la sphère sud-eurysienne). Néanmoins, ses positions sont amenées à évoluer car il compte bien devenir la figure du Parti républicain face à Léandre de Tomarels, le Premier-Directeur libéral, et pour cela il lui faudra gagner une majorité d'adhésions.

Chronologie
1950 — Naissance à Thoecholiate, une petite ville de l'île fortunéenne de Porphyre.
1962 — Mort de son père ; retour à Messalie ; il entre au collège.
1968 — Il rejoint un groupuscule d'extrême-gauche lors de son année de seconde.
1973 — Licencié d'histoire, il priorise la lutte antifasciste.
1975 — Il est séduit par Pierre Freycinet, chef des républicains, et en rejoint le Parti.
1980 — Il obtient une place éligible sur une liste d'arrondissement et devient conseiller municipal.
1987 — Il défend Pierre Freycinet face à Paul Carrieù.
2002 — Soutien de Soledano.
2007 — Tout en appelant à un changement de Premier-Directeur, il désapprouve la figure de Nagy-Bocsa.
2011 — Il devient directeur de l'Education dans le gouvernement de Petrucci, formé en janvier ; il quitte celui-ci en mars. Il forme une association d'opposition de gauche. Réintégrant pleinement le Parti républicain, il vote pour le retour de Soledano aux affaires.
2012 — Il s'oppose virulemment à la Troïka, mais désapprouve l'action violente, ce qui l'éloigne de la gauche radicale.
2016 — Il prépare sa candidature pour le congrès du Parti républicain l'année suivante, afin de réancrer ce parti à gauche.
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Elisabeth d'Almirante

Joueur : Timour
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Carte d’identité :

Âge : 63 ans en 2016, née le 29 juillet 1953.
Genre : féminin.
Lieu de naissance : Soldemas, Alguarena.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : mariée et mère de deux enfants.
Fonction : Présidente du Parti chrétien-démocrate (2009 à nos jours), maire d'Ayx en Garance (depuis 2004)
Parti politique : Parti chrétien-démocrate

Citations :

« Le Parlement ça ne m'intéresse pas. Ce sont des concours de poireaux enfiévrés qui n'ont aucune espèce d'intérêt pour les citoyens. »
Réponse faite à un journaliste qui lui demandait à la télévision si elle envisageait de devenir députée.

« Si vous n'avez envie ni d'un halluciné du marché, ni d'un roublard de l'ancienne époque, vous n'avez qu'à voter pour nous ; pour des gens qui ont le patriotisme et le sens des traditions chrétiennes et démocratiques de Messalie fermement chevillé au coeur. »
Extrait de sa vidéo officielle dans le cadre de la campagne des législatives de 2015.

« Nous sommes le seul parti qui compte à la fois des gens simples et des gens aisés dans ses rang ; enfin, plus exactement, nous sommes le seul parti qui défende réellement l'intérêt de tous ses adhérents. »
Déclaration dans une interview en 2011.

« Les républicains ont fichu un bazar pas possible et les réformateurs se sont dit qu'en détruisant tout à la masse, on résoudrait le problème ! »
Déclaration tenue dans une réunion publique de soutien à son camp en 2016.

Biographie :

Elisabeth naît en juillet 1953 dans la ville de Soldemas, en Alguarena ; son père fait partie de la communautés des descendants d'esclaves affranchis au XVIIIème siècle qui a droit, en vertu d'une loi de 1865, à la nationalité messaliote suite à l'abolition de la traite et de l'esclavage. Ses origines créoles la marquent durablement, en particulier l'héritage d'une branche spécifique du catholicisme, le vaudou, qui fait partie de la culture de sa ville de naissance.

Sa famille fait partie de la haute bourgeoisie locale, qui cultive depuis longtemps des liens privilégiés avec Messalie, que ce soit par la langue ou les voyages ; elle peut donc partir en 1971 pour Messalie, afin d'y étudier le droit ; elle se destine à des études d'avocates. Reçue avec fraîcheur dans une société où coexistent affects racistes et universalistes, elle désapprouve le républicanisme en vogue. Un respect mêlé de mépris lui fait observer Pierre Freycinet avec distance, alors qu'elle brille dans ses études à l'Université Messalie-2. Fréquentant régulièrement l'aumônerie, elle y rencontre ses amis les plus chers ; après avoir été diplômée du barreau en 1978, elle s'installe dans le cabinet de l'avocat Théophile de Charizeau, qui est une figure locale de la droite conservatrice, affilié au Parti chrétien-démocrate.

Celui-ci est élu maire lors des élections de 1984 ; il propose à Elisabeth de devenir conseillère municipale. Dans le même temps, les républicains rivalisent de manoeuvres pour contenir les partis d'opposition, qui sont de plus en plus réduits ; à Ayx, où la majorité de la population est hostile au régime, se constitue un bastion de ce « parti de la droite bourgeoise. » Elisabeth d'Almirante occupe une place importante au sein de la section locale des chrétiens-démocrates ; en tant que femme d'origine noire, elle est d'autant plus remarquée lorsqu'elle s'oppose à la légalisation de l'avortement voulue par les républicains en 1986. Elle est une experte pour retourner l'argument de l'esclavage et de la colonisation contre les républicains dans les débats.

Elle occupe sa fonction d'avocate à Ayx et de conseillère municipale jusqu'en 2004, date à laquelle elle succède à son patron et mentor Théophile de Charizeau ; les élections confirment son triomphe, et elle tient la mairie de manière ininterrompue depuis. Ses petites phrases, son caractère tranchant lui offrent un certain succès ; en même temps, elle dit elle-même être « assez amusée » par « ceux qui rêvent de devenir Premier-Directeur depuis qu'ils ont cinq ans. » Elle n'a pas sa langue dans sa poche, et est une adversaire redoutée des républicains comme des réformateurs sur les plateaux de télévision.

Elisabeth est élue présidente du Parti chrétien-démocrate en 2009 ; elle est maire de la plus grosse ville tenue par ce parti, et sa personnalité est bien repérée par le public messaliote ; les cadres du parti espèrent qu'elle jouera un grand rôle pour percer lors des prochaines élections législatives, sur un programme conservateur sur les questions de société (mariage homosexuel, rejet de la laïcité, célébration de la religion catholique et du patriotisme) mais favorable à des mesures sociales sur le plan de l'économie (soutient au Régime social général, défense des intérêts des retraités...).

Personnalité :

« Être Créole dans une société de Blancs, ça forge le caractère pour la vie » admet-elle sans embages, mentionnant son expérience du racisme durant ses études à Messalie et ensuite dans sa vie professionnelle. Cependant, elle ne politise pas cette discrimination, mettant plutôt en avant les « valeurs chrétiennes que nous avons en partage et qui nous unissent » ; patriote, elle n'est pas pour autant « nationaliste. » Interrogée sur son rapport à l'extrême-droite intégraliste et traditionnaliste, elle dit « respecter les philosophies conservatrices » même si elle se définit comme « une chrétienne-démocrate classique : chrétienne et démocrate. » En revanche, elle rejette totalement les théories raciales ou cosmogoniques de la Nouvelle Droite, et n'hésite pas à vilipender « les païens », qui « voudraient vivre, comme à l'époque, dans des maisons en caca » plutôt que d'admettre l'inanité du concept de race. Anticommuniste par principe, mais pas non plus obsédée par ce thème, elle a aussi des mots sévères pour « les illusionnistes » et « les fous dangereux » prêts à tuer au nom d'une idéologie, auquels elle n'associe pas certains membres du Parti républicain, comme Maximilien Moreira avec lequel elle entretient une relation respectueuse entre adversaires. Sa stratégie politique est de représenter une alternative de droite classique mais empathique pour subjuguer un jour ses concurrents politiques.

Chronologie
1953 — Naissance à Soldemas, en Alguarena, dans une famille créole et espérantophone.
1971 — Arrivée à Messalie.
1978 — Diplômée du barreau, elle peut exercer en tant qu'avocate. Installation à Ayx, où elle demeurera.
1984 — Conseillère municipale dans la majorité locale de Théophile de Charizeau.
2004 — Maire d'Ayx en Garance.
2009 — Elue présidente du Parti chrétien-démocrate, et réélue à ce poste en 2014.
2015 — Elle est la candidate de son parti pour le Directoire, qui reste dans l'opposition.
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Antonin Flavoni

Joueur : Timour
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Carte d’identité :

Âge : 68 ans en 2017, né le 5 mars 1949.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Messalie, VIIème arrondissement.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : Marié et père de trois enfant.
Fonction : Président des Casinos Nérème, homme d'affaires
Parti politique : sans affiliation politique connue.

Citations :

« Une société qui va bien c'est une société qui protège le secret de ses comptes. »
Déclaration faite à la presse pendant une enquête sur des soupçons d'évasion fiscale.

« Je me lève à sept heures tous les matins. Dites-moi qui est capable d'en faire autant. »
Réponse un peu maladroite à un passant qui l'accusait, à la télévision, de ne pas mériter de gagner trois millions d'oboles par an.

« Mon avocat m'a dit qu'il fallait que j'arrête de parler à la presse. »
Phrase obtenue par les journalistes lors d'une conversation privée avec sa fille.

« Je remercie les milices Castelage pour leur humanisme et leur sens de la fête. »
Extrait d'un discours tenu à l'assemblée des actionnaires des Casinos Nérème en 2014.

Biographie :

Antonin Flavoni naît en 1939 dans une famille de la petite bourgeoisie messaliote : ses parents tiennent un magasin d'import-export de produits orientaux. La boutique vend des bibelots du Nazum, des tapis, de la vaisselle, des onguents divers : c'est là qu'Antonin y forge son sens du commerce, des affaires et, selon ses détracteurs, de la roublardise. Ses parents sont des soutiens sans faille du régime de la Concorde et du Premier-Directeur Antoine de Barrigue : les valeurs méritocrates, traditionnalistes et conservatrices de cette époque structurent son éducation. Il fait des études en classes préparatoires, décroche un diplôme d'ingénieur, et revient assister ses parents dont l'entreprise s'est accrue en devenant Flavoni Inc. : la boutique s'est élargie, les activités d'import-export avec le Nazum ont diminué mais sont compensées par la commercialisation de matériaux de construction. En 1958, Flavoni Inc. devient même une entreprise de travaux publics.

Devenu directeur financier au sein de la compagnie familiale, il en hérite à la mort de son père, sa mère se mettant à la retraite. Les mains libres, il décide de vendre les activités de négoce pour se lancer dans la promotion immobilière. C'est un pari osé mais risqué ; dans les années soixante, l'arrivée au pouvoir du Parti républicain fait peser sur les milieux commerçants des incertitudes. Les grands programmes de construction de logements sociaux bénéficient cependant à Antonin qui transforme l'essai : il décroche des appels d'offre pour la construction d'immeubles résidentiels dans les Xème et XIème arrondissements. Il supervise lui-même l'exécution de travaux, qui se fait en un temps et pour un coût record.

Antonin Flavoni essaye de développer ses activités à l'étranger à partir des années quatre-vingt-dix, notamment en se lançant dans le secteur de l'hôtellerie de luxe. A nouveau, il décide de changer son fusil d'épaule et de vendre les activités de travaux publics pour faire de Flavoni Inc. une société de promotion immobilière ; il rencontre un franc succès grâce aux lois libéralisant les règlementations foncières de 1992, stimulant la construction d'hôtels de bord de mer. Il devient milliardaire en 1995, et se fait remarquer à Fortuna et à Carnavale où il fréquente les soirées de l'élite économique. Néanmoins il demeure un petit marchand de tapis aux yeux de l'aristocratie financière d'Eurysie occidentale. Son projet de gigantesque complexe touristique dans la lagune de Carnavale, l'Esti'Vale, est contrecarré par le Conseil Municipal. Malgré ses bons rapports avec le clan Castelage, il se fait prendre de haut ; obtenant un permis de construire, il débourse des millions dans une entreprise qui ne sortira pas des sables. Il reconnaît finalement son échec et bat en retraite : fini les grands projets. Il entreprend de racheter les hôtels existants à Messalie pour se refaire.

En 2000, il vend toutes les branches de Flavoni Inc. sauf les propriétés immobilières et vit de ses rentes ; il est actionnaire dans de très nombreuses entreprises mondiales, et concentre petit à petit son influence sur le secteur hôtelier messaliote, au grand dam de ses concurrents.. Grand bourgeois mais de fortune récente, il demeure assez discret durant cette décennie. En 2012, le rachat des Casinos Nérème lui permet d'en devenir le président du conseil d'administration. En 2017, il fait des Casinos le partenaire exclusif de la Grande Loterie de Messalie organisée par le Directoire.

Personnalité :
Antonin Flavoni est un type pas net. Son cerveau semble embué de pensées simplistes et contradictoires, qui l'aident paradoxalement à louvoyer dans le monde des affaires de façon assez profitable. Il n'a pas un grand sens du style entrepreneurial et n'est pas aussi ambitieux qu'on pourrait le croire ; il n'a pas de grandes idées. Participant aux galas de charité des Castelage, c'est seulement pour s'y faire bien voir, ce dont il s'acquitte péniblement. Il aime l'argent pour l'argent. La vieillesse l'a rendu assez pingre, mais sa personnalité est trop flottante pour que la radinerie le caractérise vraiment. Sans fantaisie ni histoire personnelle intéressante, c'est une personne assez ennuyeuse, et c'est là son principal problème existentiel.

Chronologie
1939 — Naissance dans le VIème arrondissement de Messalie.
1958 — Agrandissement de l'entreprise familiale.
1966 — Mort de son père et retraite de sa mère ; il hérite de la compagnie.
1973 — Flavoni Inc. se spécialise dans les grands travaux.
1992 — Débuts dans le secteur de l'hôtellerie de luxe.
2000 — Il se consacre au rachat d'hôtels.
2012 — Rachat des Casinos Nérème.
2017 — Participation au premier plan de la Grande Loterie de Messalie.

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Eurycopter
Type : Entreprise privée de l'industrie civile et militaire, anciennement Messalicopter
Fondation : 1975
Activités : Conception, construction et maintenance d'hélicoptères
Gouvernance : Société anonyme par action, en attente de renouvellement de sa direction
Siège social : Marigues, dème de Damargue
https://img.20mn.fr/KlnkB6sySkqiLspZE6tuhyk/1444x920_entree-site-airbus-helicopters-marignane

Aperçu : EURYCOPTER est une entreprise privée, constructeur aéronautique spécialisé dans la production d'hélicoptères. C'est un fleuron de l'industrie messaliote et une fierté nationale selon certains. Elle emploie aujourd'hui 23 000 personnes sur son unique site d'activité de Marigues, en Damargue, dans la banlieue nord de Messalie, dont 70 % sont des cadres. Son chiffre d'affaires a été de 500 milliards MD en 2016. A l'époque une entreprise d'Etat, elle a été privatisée lors des réformes de la Troïka dès 2012. A la pointe de la technologie durant les années quatre-vingt-dix et deux-mille, elle a sévèrement accusé le coup de la crise économique. Elle propose aujourd'hui des appareils de standard intermédiaire, mais les autorités espèrent que les réformes et la privatisation de l'entreprise permettront de la voir réinvestie par des capitaux étrangers. EURYCOPTER pourra-t-elle redécoller sur le marché exigeant des hélicoptères ?

Histoire :

EURYCOPTER naît en 1975 sous le patronyme de Messalicopter ; réunissant 40 % de capitaux privés et 60 % de capitaux publics, c'est une entreprise contrôlée à majorité par l'Etat messaliote. Le Premier-Directeur de l'époque, Pierre Freycinet, voit en effet le potentiel des hélicoptères dans une série de secteurs économiques (secours civils, armée, loisirs, construction...) ; c'est un marché en pleine expansion, et l'industrie messaliote est alors en pleine crise : les secteurs lourds comme la sidérurgie sont en crise, et se profile déjà la 3ème Révolution industrielle, celle du numérique et des technologies de pointe. Il est également nécessaire, pour le petit Etat, de se doter d'une filière nationale stratégique en matière d'armements, en complément des industries navales qui deviennent délicates à adapter aux standards technologiques des navires de guerre de l'époque. Il faut, dans la logique du gouvernement, être capable de produire des armements de bon niveau à la fois pour la sécurité nationale, mais aussi pour tenir le rang de Messalie et disposer d'un avantage comparatif dans la compétition économique mondiale. En investissant dans un établissement dédié à la construction d'hélicoptères, il planifie avec justesse l'économie messaliote dans une stratégie de longue durée pour se tailler une part de ce marché en pleine croissance ; un mouvement audacieux à une époque où peu d'Etats de taille équivalente songent à pratiquer de tels investissements, préférant se tourner vers les grands constructeurs existants.

Au long des années quatre-vingt-dix, le successeur de Freycinet, Paul Carrieù, poursuit le développement de Messalicopter qui se nourrit d'importantes commandes publiques pour l'armée, les pompiers, les services de secours ; ces commandes, qu'un audit de 2013 révélera « surdimensionnées » eut égard au budget du petit pays, contribuent à gonfler le carnet de production de l'entreprise, qui détient, à son pic d'activité, plus de treize sites de production à travers le pays ! Messalicopter se hisse chaque année au troisième, deuxième ou même premier rang de la construction mondiale d'hélicoptères. Ses appareils, notamment l'Hirondelle, hélicoptère léger monoturbine qui peut se hisser jusqu'à 6000 mètres d'altitude et tenir une vitesse maximale de 296 km/h, sont des stars des salons aéronavals. L'Hirondelle, très adaptée au secours en montagne, est la coqueluche des services de sécurité civile partout sur la planète : c'est l'un des plus grands succès industriels de l'histoire messaliote ! Sa production, démarrée en 1994, continue jusqu'à nos jours ; après quelques améliorations techniques, cela reste un hélicoptère d'entrée à milieu de gamme abordable pour la plupart des pays et dont les performances conviennent aux besoins des services de secours en montagne. Une version pour le secours en mer et la sécurité maritime, la Sterne (un genre d'oiseau qui se fait surnommer « hirondelle des mers »...), a été développée dès 1996, avec un peu moins de succès commercial. En termes d'appareils militaires, Messalicopter a développé un hélicoptère d'attaque, petit mais véloce et adapté au transport sur des navires de petite taille : le Moustique, qui équipe aujourd'hui les forces militaires de la République. La tentative de développer un appareil plus massif, dédié à la lutte anti-char, a échoué et il ne s'est fabriqué qu'une dizaine du Frelon.

Pendant cet âge d'or des 90's, le Directoire diminue petit à petit la présence de l'Etat au sein du conseil d'administration ; l'entreprise est renommée EURYCOPTER en 2002, suite à l'entrée au capital de grands groupes teylais et caratradais, avec pour espoir de se projeter dans le marché militaire de l'OND en pleine expansion. C'est cependant une série de revers qui attendent l'entreprise, dont les appareils ne trouvent pas acheteur, à l'exception de l'Hirondelle qui assure 87 % du chiffre d'affaires... Plusieurs projets de développement sont abandonnés. La raison est posée par le coût relatif des appareils, supérieur à ceux du marché, car ils sont encore produits pour l'essentiel sur le territoire national. Plusieurs sites ferment petit à petit ; en 2010, il n'en reste que quatre, et ce nombre tombe à deux lors de la crise économique et politique qui voit une hausse brutale des taux d'intérêts et du chômage. La Troïka suspend les pouvoirs du gouvernement, qui s'est rendu coupable d'un grave dérapage des finances publiques ; une cure d'austérité est instituée et EURYCOPTER est entièrement privatisée en 2012.

Entre 2012 et 2016, la nouvelle direction décide de sévères coupes dans son appareil de production ; il ne reste, début 2017, qu'un seul site en activité, le site principal, maison-mère et berceau de l'entreprise basé à Marigues, en banlieue nord de Messalie. Des choix de rationalisation sont faits, notamment en matière de sourcing des pièces détachées, qui sont aujourd'hui achetées en Azur. Le Directoire espère cependant pouvoir créer un rebond de l'économie messaliote pour redynamiser ce fleuron national qui fait toujours partie de l'identité industrielle du pays.

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