
Introduction et synthèse:
Sur une petite île que l'on pourrait plus aisément qualifier d'îlot, au sud-ouest de l'Achosie velsnienne actuelle et au confluent de la frontière achoso-velsnienne moderne se dresse l'abbaye millénaire de l'ordre léandrin dédié à la figure de San Stefano, patron des voleurs et des escrocs et protecteur de Velsna.
Il faut toutefois noter que cette abbaye, fondée en 998 durant la période achosienne, fut érigée en premier lieu non pas sur un sanctuaire dédié à San Stefano, mais au saint local Andrew sur un sanctuaire dédié depuis au moins la date attestée de 749, et conserve quelques vestiges de cette période marquée par une architecture propre au christianisme achosien. D'avant l'édification du sanctuaire, on sait peu de choses attestées, mais de toute évidence, le lieu était déjà considéré comme saint dés le VIème siècle, et l'on retrouve la mention de séjours d'ermites et d'anachorètes dés cette période. Aucune construction antérieure au premier sanctuaire n'a toutefois été mise au jour.
La plus ancienne partie actuellement visible est à dater de cette période, en l'occurence, il s'agit de la petite église achosienne de Saint Leod, consacrée à San Stefano après la conquête du rocher par Velsna durant la première guerre celtique. Elle se démarque volontiers par une maçonnerie de granit et de briques caractéristique des matériaux de construction utilisés dans la plupart des constructions de la période, remonte sans doute à la toute fin du Xème siècle. Mais l’apport de l’époque de l'indépendance achosienne est encore toujours à noter dans la nef de l'abbaye située au sommet du rocher, dont la croisée s’appuie sur son pic.
Cependant, et et manière indéniable, c'est après la conquête que les plus grandes modifications actuellement visibles ont été édifiées, le tout en prenant en compte des contraintes de construction importantes, tirant le meilleur parti d'un espace très restreint, les architectes velsniens ont ainsi procédé à l'ajout des hautes murailles qui cernent l'édifice, les masses élancées, les volumes ajourés, et les pinacles de l'abbaye principale qui donnent à la structure toute sa splendeur. Dans les faits, il reste donc très peu d'éléments architecturaux datant d'avant la conquête velsnienne, si ce n'est des ajouts épars. La plus importante période de constructions s'étale ainsi de la conquête en 1197 au XVIème siècle, où les derniers ajouts notables sont effectués. Parmi les rajouts les plus tardifs, il faut signaler le chœur de l’abbatiale, dont la construction s'est faite dans les dernières années du XVème siècle, à l’emplacement du chœur achosien qui a été méthodiquement rasé.
Sanctuaire situé en un lieu peu accessible, selon la tradition des lieux de culte dédiés à San Stefano, il est en conclusion un lieu de pèlerinage fréquenté sans interruption entre le VIème siècle et aujourd'hui. Le Mont San Stefano est aujourd'hui considéré comme l'un des exemples d'architecture médiévale velsnienne, un des hauts lieux du culte catholan en Grande République, du Moyen âge à nos jours.
Outre sa fonction monacale, le Mont San Stefano a été du XIIIème au XXème siècle un lieu de détention de prisonniers de différentes natures par intermittence. On atteste ainsi de la présence de prisonniers achosiens réduits au servage à la fin des guerres celtiques. Cette fonction semble disparaître avec la conquête d el'Achosie, pour réapparaître lors des guerres d'pénedance achosiennes au XVIème siècle. C'est également lors de ces évènements que le rocher est militarisé par la République, en vertu de son statut désormais frontalier d'avec la Nouvelle République d'Achos. Par la suite, le Mont est par plusieurs fois assiégé par les achosiens, mais ne tombera jamais. Au XXème siècle, on note l'installation d'un poste d'écoute de la Marineria velsnienne, qui est en usage jusqu'à la fin de la guerre de l'AIAN en 1997. Il est par la suite démantelé. L'île accueille également un bagne de 1872 à 1931, pour la plupart constitué d'indépendantistes achosiens, mais aussi de prisonniers de droit commun provenant tant de la plaine velsnienne que du reste de l'Empire colonial velsnien.
Critères de classification patrimoniale:
Critère I: Le site constitue à la fois un site historique et un site naturel protégé, dont la préservation de son esthétique et environnement originel est primoridal.
Critère I : Le Mont San Stefano est un ensemble sans équivalent tant par la coexistence de l’abbaye et de son village fortifié sur l’espace resserré d’un îlot qui n'existe pour ainsi dire nul part d'autre en île celtique.
Critère III : Le site est considéré comme un haut lieu de l'architecture catholane médiévale, et qui recouvre plusieurs périodes architecturales distinctes: style achosien du haut moyen âge, roman occitan importé de Velsna, puis enfin baroque velsnien classique.
Etat de conservation acutel
L'abbaye est l'un des quelques sites religieux de l'Achosie velsnienne medivale dont l’intégrité de l’ensemble du site et de l’abbaye est effective et garantie par un certain nombre de mesures. De multiples restaurations dont eu lieu à partir du XIXe siècle, et ont rendu de nouveau utilisables un certain nombre de bâtiments. Le village a quant à lui conservé une grande partie de ses caractéristiques historiques, mais la plupart de ses constructions sont plus tardives que l'ensemble abbatial, et ne vont pas au delà du XVIème siècle.
La valeur historique du site a fait l'objet d'une attention constante depuis plusieurs siècles, malgré divers phénomènes qui ont rendu la sauvegarde de son authenticité complexe. L'ensablement de la baie du Mon San Stefano constitue une problématique constante depuis le XIXème siècle. L'entretien de cet aspect insulaire demande des efforts financiers constnts et importants, en partie garantis par la cité de Velathri et les donations privées, particulièrement nombreuses.
On considère que l'ensemble constitué du Mont San Stefano et la baie protégée l'entourant est intacte depuis plusieurs siècles, et n'a subit que peu de modifications en matière d'aménagement humain. Les bâtiments de l'abbaye et du village qui l'entoure, entretenus, restaurés ou renouvelés selon le cas depuis les XVIIème, XIXème et XXème siècles sont d'une authenticité remarquable dans leur substance, leur développement ou leur agencement.
Le Mont San Stefano reste très largement vulnérable aux aménagements du paysage susceptibles d’altérer les vues depuis et vers le bien. Par ailleurs, la haute fréquentation touristique risque de porter atteinte à l’esprit du lieu. En effet, on estime que ce sont plusieurs centaines de milliers de touristes qui visitent chaque année le site, ce qui peut provoquer des conflits d’intérêts avec la communauté monastique et les habitants vivant sur le rocher. Aussi, l'authenticité de la vie sur site est vulnérable de par son attrait touristique, et le risque de surtourisme est réel.
Il convient de noter que la communauté monastique de San Stefano existe toujours, et que son monastère est encore actif en 2017. Il existe une convention avec la cité de Velathri confirmant l'autonomie relative des moines en ce qui concerne l'aménagement du rocher et la distribution des revenus liés au tourisme.
L'ensemble du pays, que ce soit le monastère, son village et la baie du Mont San Stefano, font l'objet d'un suivi régulier de la part du Bureau des évergètes de la cité de Velathri. Il a été institué en 2012 une taxe spécifique sur tout le territoire de la cité visant à l'entretien et à la préservation des biens culturels. En tant que site historique auquel les locaux strombolains sont attachés, l'entretien du site est en grande partie financé par le mécénat de la notabilité locale, voire provenant de Velsna elle-même (dans un mesure moindre).
Le site fait l'objet d'une inspection régulière, organisée conjointement par les Bureaux d'évergétisme de Velathri et de Velsna, statuant sur le financement de travaux de restauration, le tout encadré par le comité scientifique de la Société des honnêtes archéologues velsniens.