Novigrad : vitrine naissante du soft-power elpide
Les relations entre les différentes nations sont très complexes à appréhender, cependant, dans notre discipline, deux grands principes permettent d'éclaircir la manière dont des grandes et moyennes puissances interagissent avec d’autres puissances. Ces deux grands concepts prennent le nom de « hard power » et de « soft power ».
Le « hard power » est lorsqu'une nation utilisé la force ou la menace pour arriver à ses fins quelles dire un but militaire, économique, ou plus largement politique. Le hardpower constitué en quelque sorte la diplomatie à l'ancienne, celle que l'on appelle communément « la diplomatie du canon » qui peut se résumer de la sorte « plus mon canon est grand, plus mes adversaires ont peur de moi, plus ces derniers hésiteront à aller à la confrontation. ». Cette manière de faire à l'ancienne a d'ailleurs par le passé été démenti plusieurs fois notamment par des coalitions qui ont pu amener à la chute de grandes puissances militaires qui usèrent et abusèrent de leur position de puissance. Aujourd'hui la notion de « hard power » est aussi utilisé pour expliquer les agissements de nations beaucoup moins puissante sur le plan militaire à l’image de la Loduarie. Toutefois, dans ce cas on considère l'utilisation de la menace des armes dans un schéma d'utilisation de la théorie du dite du « Fou ». Cette théorie repose sur le fait que les actions des gouvernants de la nation sont tellement incohérentes qu'elles en deviennent beaucoup trop dangereuses car complètement imprévisible mais dans un sens extrêmement difficile à arrêter.
La notion de « soft power » est beaucoup plus récente. Théorisé dans les années 1990, cette notion renvoie au fait qu’une nation peut exercer une influence d'une manière « douce » c'est à dire qu'elle peut utiliser d'autres leviers que la menace par les armes pour arriver à ses objectifs. Ces leviers peuvent être d'ordre culturel, économique ou tout simplement intellectuel/politique. On considère depuis le début des années 2000 qu'il s'agit là de la vérité force d'une Grande Puissance lorsqu'une nation est capable d'allier à la fois du « hard power » mais aussi du « soft power » lorsqu'il en est nécessaire. Aujourd'hui très peu de nations en sont capables, on en compte seulement quatre : L’Alguerana, Le Pharois, Le Kah et le Lofoten. Être doté d'un « soft power » efficace n'est pas donné à qui le veut. Cela demande du temps et la construction par exemple d'une certaine « image de marque » ou de levier économique conséquent.
Le rapide essor d’Elpidia pause désormais la question si celle-ci ne serait pas en train de se construire déjà un instrument de soft power au niveau régional.
I. Elpidia un aiglon économique attirant la bonne fortune
Depuis la politique d'ouverture d’Elpidia sur le monde, engagé par l'Archonte Méridéas Péricléïde, la jeune République fédérale a bénéficié d'un boom économique sans nom que l'ensemble des économistes de la planète ont qualifié de « Miracle elpide », surnommant par ailleurs Elpidia « d’Aiglon eurysien ». Il faut dire aussi que l'économie elpide a subi une cure de capitalisme comme il n’en a jamais été dans l'histoire de l'humanité à une vitesse tellement rapide qu'elle en a surpris l'ensemble des experts et économiste de tous bords.
Et cela se remarque sur les chiffres de l'économie elpides, sans même parler de l'année 2007 sur le premier semestre de l'année 2008 la croissance économique de la République fédérale Elpidia attends 15%. C'est tout simplement énorme en comparaison du Novigrad voisin qui atteint timidement les 7% de croissance.
Il faut dire qu’en l'espace de quelques années, la jeune République elpide a réussi à se développer une industrie tant dans le secteur primaire que secondaire mais aussi tertiaire un niveau jamais vu dans le territoire des Cinq-Cités. Dans le secteur primaire c'est la modernisation principalement des méthodes d'agriculture qui permettent aux paysans elpides de tirer leur épingle du jeu et d'apporter un poids supplémentaire sur le marché mondial des céréales. Dans le secteur secondaire C'est une véritable révolution industrielle qui s'est déclenché, avec un développement de l'industrie automobile mais aussi l'apparition de véritable industrie dédiée à la création de biens manufacturé à destination des populations alors qu’au sortir de la guerre en 2000 c’était encore l’artisanat qui primait. Enfin le secteur tertiaire se développé plus timidement, mais l'instauration d'une banque nationale a permis de doper clairement le secteur bancaire elpide de sorte que celui-ci finit par être suffisamment connue pour que les banques étrangères et notamment lofotènes et désormais du mal à s'implanter et à se développer dans le territoire hellène.
Le développement économique d’Elpidia c'est aussi l'énorme marché de consommateurs qui s'ouvrent au monde et qui par cette abondance économique et financière a désormais la capacité de remplir son panier avec des produits venus d’ailleurs. C'est dans cette idée que le comptoir commercial de Melessia, véritable enclave en territoire Novigrad, a été construit et c'est dans cette idée dans laquelle il est pleinement exploité. On y retrouve des marchandises venant du monde entier de l’Alguerana en passant au le Canta et le Lofoten et allant même jusqu'au Jashuria.
C’est ce développement tous azimuts de l'industrie, des services et du marché intérieur qui ont progressivement attirés des investisseurs du monde entiers... et qui se sont lentement détourné du Novigrad estimant qu’Elpidia est désormais la « Poule aux eux d’or » sur laquelle il faut miser. Toutefois dans un autre sens il faut aussi noter que ce dynamisme économique sert aussi les intérêts novigradiens, stimulant aussi dans un autre côté l'immigration de travailleurs en Elpidia, qui est dans une situation de manque de main-d'œuvre chronique. Il y a toutefois aussi une stimulation des investissements de certains acteurs privés anciens et des pouvoir publics comme c’est le cas dans les de transport maritime et fluviaux. En effet, jamais le commerce avec leurs voisins du Nord n'avait été aussi profitable pour les entreprises novigradienne, et il est certain que beaucoup espèrent que les relations restent au beau fixe entre les deux pays sans quoi beaucoup d'entreprises seraient contraintes de fermer leur porte où d'envisager de vastes plans de licenciements dans le secteur d’activité.
Toutefois la jeune République elpide ne se contente pas uniquement de recevoir les bénéfices de cette ouverture sur le monde et de les garder pour elle-même mais elle se permet même aujourd'hui d'investir à l’étranger et particulièrement en Novigrad. Sans compter la cité-comptoir de Melessia qui bénéficie d'énormes investissements en public-privé, et qui rejaillit positivement sur la région d’Elessa, ce sont désormais des investissements directs sur le reste du territoire d'un novigradien qui sont à l’œuvre. Il s'agit pour la quasi-totalité d'investissement dans le domaine des industries civiles, produisant autant des biens de luxe (diamantaire, joaillerie principalement) mais aussi des produits manufacturés (meubles, de chaussures, de vêtements, nourriture transformée, etc.) à destination du marché intérieur elpide. Ces investissements sont un signe que la bourgeoisie elpide a suffisamment confiance dans la force économique de sa propre nation, qu'elle s'envisage désormais à se risquer à l'extérieur de ses frontières pour investir dans de nouveaux viviers industriels et de nouveaux négoces intéressants.
II. Le tourisme culturel : retour vers le passé pour des novigradiens en mal d’histoire
Ce miracle économique et cette nouvelle ouverture sur le monde et principalement avec le Novigrad a attiré l'attention dans un premier temps de nombreux curieux, impatient de vérifier par eux-mêmes la véracité de certains mythes sur le peuple elpide. Au fur et à mesure ces petites bandes de curieux qui venaient du Novigrad, sont devenus un véritable petit flux touristique qui n'a cessé de croître au fur et à mesure du développement économique du voisin elpide, de l'élévation exponentielle du niveau des elpides. Il faut dire que les nombreuses campagnes de publicité des offices de tourismes d’Elpidia, ainsi que les récents effet « wahou » du choix des dirigeants elpides de passer à un transport intérieur via dirigeable, ont su mettre en valeur l'image de notre jeune nation.
Il faut dire que la jeune république fédérale offre un spectacle unique au monde, à la croisée des mondes entre traditions, histoire et modernité elle est devenue le lieu de villégiature des touristes novigradien passionné d’histoire antique et de ceux souhaitant préférant une destination n’offrant qu’un dépaysement limité. Le succès est au rendez-vous de manières inégale entre les différentes cités, mais rayonne particulièrement pour la cité d’Utopia, surnommé par les novigradiens « La nouvelle Novir ».
Sur le plan culturel c'est un véritable retour aux sources pour novigradiens. Il faut dire que les principaux sites historiques sont souvent inclus dans les villes et ont été préservés par les elpides, de sorte qu'il n'est pas rare que les visites touristiques soient souvent bondées et la présence de guide souvent insuffisante pour pouvoir accueillir l'ensemble des personnes. Beaucoup en arrivant se posent des questions sur leur origine et sur la vie de leurs ancêtres, et la plupart repartent d’Elpidia avec de nouvelles connaissances profondes tant sur le plan philosophique qu’historique sur la manière de vivre des anciens hellènes.
Cette explosion de la culture hellène ancienne eu des conséquences inattendues dans la région d’Elassa, très reconnu pour son développement artistique et son regroupement de nombreux milieux intellectuels. La région bénéficiant depuis lors d’échanges économiques et commerciaux privilégiés avec leur voisin du nord, se sont naturellement intéressés aux us et coutumes et aux mœurs sur les lointains descendants des hellènes. Ce nouvel intérêt pour les milieux intellectuels novigradien de droites comme de gauche a eu pour conséquence d’une inflation de la littérature hellénique, décrivant une Elpidia antique bien souvent fantasmé qui ont grandement suscité l’intérêt de nombreux lecteurs. Le retour progressif des pièces de théâtre hérité de l’antiquité hellènes dans les opéras d’Helladès, d’Ouressa et désormais même de Novigrad C.F n’en sont que les ultimes révélateurs de cet engouement pour la culture elpide. Enfin, à cela s’ajoute une recrudescence des travaux historiques sur les hellènes de la Novir antique et leurs liens historiques tant sur le plan militaire, commerciale que culturel avec leur voisin du nord, qui par le biais d’une médiatisation grandissant ont grandement favorisés la diffusion de connaissances basiques sur l’Elpidia et la Novir antique.
On peut donc dire que du fait des nombreux échanges économique, culturels et intellectuels entre les deux pays un mouvement d’hellénophilie se développe au sein de la population novigradienne subjugué par l’excellent niveau de conservation des monuments historiques et des œuvres artistiques anciennes ainsi que de l’authenticité de la culture elpides.
III. Vers un avenir nouveau pour l’hellénisme politique en Novigrad ?
L’énorme éclat dont brille Elpidia tant sur le plan économique que sur le plan culturel a permis à la jeune nation de susciter la curiosité si ce n’est même l’intérêt politique de la part de la population novigradienne. Beaucoup s'interrogent légitimement sur la manière dont une si jeune nation, sortant d’une guerre civile depuis uniquement 8 ans, a pu être en capacité de rivaliser voir même de dépasser sur le plan économique le Novigrad. Cette question la classe politique novigradienne ainsi que les principaux intellectuels économistes dans leur ensemble sont dans l’incapacité de l'expliquer, mettant bien dans l’embarras la représentation nationale face à cette question.
Toutefois dans le même temps un petit parti présent dans la province d’Elassa a fini par attirer l'attention d'une partie de la population novigradienne. Ce parti c’est l’Union Hellénique, qui a pendant très longtemps été considéré comme un petit ovni politique, sans réelle ligne politique et économique, ni de réelles prétentions au niveau institutionnel, leur seule revendication historique est celle d'un retour à « l’hellénisme » dans son ensemble. Pour faire simple l'hellénisme vise à mettre la primauté du grec en tant que langue administrative officielle du pays (ce qui en soi ne serait pas véritablement un problème vu que le grec es-tu une langue énormément parlé dans le pays), mais aussi le retour (du moins la reconnaissance) des pratiques helléniques anciennes sur un modèle ressemblant fortement aux cultes des divinités présent en Elpidia. Il faut aussi indiquer que le culte du Panthéon des Hellènes est considéré en Novigrad comme se rapprochant du sectarisme et est donc interdit.
Aujourd’hui avec la mise en lumière de la réussite du voisin elpide, l’Union Hellénique se retrouve progressivement mis sur le devant de la scène politique novigradienne. Il faut dire que les retombées économiques positives liés à l’enclave commercial de Melessia situé dans la circonscription du seul député de l’Union Hellénique lui sont accrédité avec aucun incident majeurs à déploré depuis près d’un an. De plus l’hellénophilie grandissante de la population novigradienne ont obligé le petit parti hellénique à entamer sa mue politique avec l’institution d’une ligne politique plus centriste se rapprochant du parti mercantiliste elpide actuellement au pouvoir. Pour faire simple, il n’y a pas véritablement d’idéologie encore qui prédomine au sein de l’Union Hellénique mais on pourrait résumer ses principales « idées politiques » de la manière suivante :
Economique et social
- Mise en place de réforme économiques libérale permettant une facilitation des échanges commerciaux et la création d’entreprise
- Mise en place d’une politique de facilitation des investissement provenant de la République Fédérale d’Elpidia
- Mise en place de réforme sociale modérés qui améliorerait la qualité de vie et contrebalancerai les effets négatifs de l’économie libérale sur les travailleurs sans compromettre les objectifs de croissance novigradiens
Social et culturel
- Reconnaissance du culte du Panthéon des Hellènes comme une religion a part entière dans le paysage novigradien
- Pas de remise en cause du statut des femmes au sein du Novigrad.
- Passage du grec comme langue officielle du pays
- Promotion du grec durant la scolarité et dans les milieux universitaires
- Subvention à l’accès à l’art et aux œuvre culturelles helléniques
Internationale
- Prudence vis-à-vis de l’ONC
- Militantisme pour une concentration sur le développement économique régional (Eurysie du Sud et Nord du Nazum)
Le parti hellénique se place donc sur une ligne plutôt pragmatique et relativement modérée se calquant sur le modèle du parti mercantiliste au pouvoir en Elpidia. C’est un véritable virage à 180° qui surprend même la classe politique novigradienne qui s’attendait à ce que le parti reste dans son crédo national-hellénique classique, mais ce n’est clairement pas pour déplaire aux électeurs novigradiens qui suivent avec curiosité et intérêt l’élévation de cette nouvelle force politique.