Objet : RéponseExcellence Nikolaï Adreyevitch Silovki, Général-Président de la République de Retsvinie,
Cher allié dans la guerre contre le communisme,
Nous avons pris bonne note des difficultés que représenterait un déploiement de notre armée par voie aérienne du fait du manque d'infrastructures adaptées (en l’occurrence, des aérodromes) et en bon état de votre pays. Néanmoins, nous maintenons intacte notre volonté de vous soutenir dans votre juste combat par tous les moyens. Aussi, notre État-Major a envisagé plusieurs moyens de contourner ces difficultés.
Tout d'abord, si l'aéroport de Sevograd est encore en état de fonctionnement, nous pourrions envisager de prendre le risque d'y poser nos aéronefs malgré la menace d'un bombardement qui pèserait alors sur nos troupes ou sur l'aérodrome. Bien sûr, afin de réduire au maximum les risques de bombardement, nos avions de transport et l'aéroport seront en permanence surveillé par plusieurs chasseurs chargés d'intercepter tout bombardier potentiel et les premiers équipements déployés consisteront en des canons antiaériens devant servir à sécuriser définitivement le site. Nous recommandons d'ailleurs à vos propres forces armées d'y déployer également un maximum d'unités anti-aériennes mais aussi de mettre en place un périmètre défensif autour de l'aérodrome afin d'éviter une infiltration de saboteurs par voie terrestre. Si cet aéroport n'était pas utilisable actuellement, sa remise en état et sa sécurisation devrait être une des priorités de votre armée. Des ingénieurs militaires pourront éventuellement être parachutés pour vous aider dans cette tâche mais il nous sera impossible d'acheminer du matériel de reconstruction en quantité suffisante de cette façon.
Si la remise en état des infrastructures aéroportuaires de votre pays se révélait impossible du fait de l'intensité trop importante des bombardements ennemis et ce malgré l'intervention, limitée certes, de chasseurs rimauriens basés sur le territoire rimaurien, la destruction ou la prise des aérodromes narodopalatiens situés en Veltava, et donc le retrait forcé des forces aériennes communistes du territoire retsvinien, sera une condition
sine qua non à une intervention massive des forces rimauriennes. Quelques centaines de soldats d'élite rimauriens pourraient être parachutés sur le territoire retsvinien pour prendre part à l'offensive en Veltava mais ils ne disposeraient dans ce cas que d'une faible quantité de matériel à leur disposition, les réduisant ainsi, malgré leurs armes de pointe et leur expertise stratégique et tactique acquise au cours de plusieurs années de combat dans les montagnes du nord de la Rimaurie, à un rôle de second plan dans la réussite de l'opération.
Enfin, en dernier recours, nous pourrions imaginer passer par le territoire latruan pour acheminer des troupes en Retsvinie mais, la Rimaurie n'ayant aucune relation avec ce pays, il est probable que cette option soit conditionnée à une relation cordiale entre la République de Retsvinie et la République du Latrua.
Nos hypothèses avancées, nous attendons désormais vos retours.
Salutations amicales.
Emanuel Wölfflin, Ministre des Affaires Étrangères de l'État Nouveau de Rimaurie, 26 Janvier 2018