14/02/2017
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[à archiver] Karty-Lermandie. Volkingrad, deuxième chapitre - Page 2

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Le Président Duval, ainsi que les deux ministres présents, lurent attentivement la proposition du traité. Aucun des trois représentants de la République de Lermandie ne trouva matière à contester le moindre alinéa d’un quelconque article. Toutefois, la vérification minutieuse du document restait légitime du point de vue lermandien : un traité signé en position de faiblesse peut s’avérer contre-productif, comme en témoigne l’expérience de l’accord entre la Lermandie et le Sterus.

Michel Duval: "Eh bien, ma foi, mes ministres et moi-même ne voyons aucun point susceptible de poser problème. Je pense que nous pouvons procéder à la certification de ce traité, qui viendra consolider durablement les relations entre nos deux grandes nations."

Le Président Duval sortit alors son stylo-plume de sa veste et signa le document, un geste qui allait marquer l’histoire de la République de Lermandie.
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Le Tsar émit un sourire, franc et non diplomatique. La République de Lermandie scellait son alliance avec le Saint Empire de Karty, un événement historique. Désormais, le Tsarat pouvait compter ses grands alliés au nombre de trois. Le Royaume de Teyla, l'Empire de Slaviensk et la République de Lermandie. Ces alliances sont à l'image de la diplomatie Kartienne et ses relations, diversifiées. Trois pays, trois régimes différents, trois cultures différentes. Le Président Lermandien venait de signer le Traité d'Epsilon, c'était au tour du Tsar. Il ouvrit un tiroir de son bureau, en sortit une plume et un encrier. C'était une tradition Kartien, signer à la plume, un symbole pouvant paraître ridicule pour certains, mais ô combien symbolique pour le Saint Empire.


Signature du Traité d'Epsilon

Tsar Stanislas I: Excellences Lermandiennes, voilà le fruit de nos deux belles diplomaties. Le Saint Empire de Karty vous compte désormais dans son cercle des plus hautes relations, avec le Royaume de Teyla et l'Empire de Slaviensk. La République de Lermandie représente un espoir non caché, nous espérons qu'il en est de même.
Le côté diplomatique de cette entrevue terminé, puis-je vous proposer une de nos spécialités afin de fêter cet événement pour le moins historique. Il s'agirait d'un alcool local, de la vodka de golubika précisément, une variété assez rare de myrtille, maîtrisée par nos artisans.
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Peu après avoir signé cet accord historique, le Président Duval manifesta une certaine envie de découvrir plus en profondeur la culture gastronomique et culinaire kartienne. Lorsque le souverain de Karty proposa à la délégation lermandienne de goûter aux spécialités locales, le Président Duval saisit l’occasion avec enthousiasme pour accepter l'invitation.

Michel Duval: "Eh bien, je pense que ce serait une excellente opportunité de découvrir plus en profondeur les fameuses boissons de votre grande et belle nation."

Le Président se tourna alors vers ses deux ministres :

Michel Duval: "Messieurs, souhaitez-vous rester ici pour goûter à la spécialité locale ?"

Nicolas Lupin : "Bien sûr, mais il faudra avant tout transférer notre version de l’accord dans notre avion pour… "

Richard Ferrano : "Nico, t’inquiète ! Le secrétaire du Président peut s’en charger."

Le secrétaire du Président, Hugo Primevert, plissa les sourcils, mais ne répondit pas à la remarque du Ministre de l'Économie. Le Président Duval, ainsi que le Ministre de la Guerre, fronça légèrement les sourcils à leur tour.

Richard Ferrano : "Veuillez excuser mon ton, M. le Secrétaire. Mais s’il vous plaît, pourriez-vous transférer notre version de l’accord dans notre avion ?"

Hugo Primevert : "Bien sûr, je peux le faire, Monsieur le Ministre. Monsieur le Président, vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que je m’absente un moment ?"

Le Président Duval, ayant une confiance absolue en son secrétaire personnel, répondit :

Michel Duval: "Bien entendu, tant que vous informez les autorités kartiennes de votre départ temporaire, si Son Excellence est d'accord. "
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Tandis que la Grande Ambassadrice sollicitait un serveur non loin, afin d'apporter l'alcool demandé, le Tsar s'exprima pour donner son approbation.


Tsar Stanislas I: Je vous en prie, faites-donc.

Le secrétaire du Président prit soigneusement le document avant de le ranger proprement dans l'attaché-case du président. Ensuite, il le verrouilla avec un code secret avant de sortir de la pièce. Pendant ce temps, la délégation Lermandienne restante attendit avec attention la petite dégustation proposée.

Tsar Stanislas I: Ces quelques protocoles diplomatiques terminés, je vous présente donc cet alcool local à base de golubika.

De petits verres furent présentés, la teneur en alcool étant à seule vue très élevée. La délégation Lermandienne observa avec grande attention la boisson qui leur fut présentée.

Président Duval: Existe-t-il une méthode de dégustation traditionnelle ?

Amusé, le Tsar laissa la parole à la Ministre de la Défense, sachant pertinemment ce qui allait arriver. Cette dernière n'oscilla guère, saisissant le verre d'une main pour le vider d'une seule traite.

Ministre de la Défense Valkaryne: Cela réside à votre bon vouloir, même si je dois avouer qu'un Kartien bien bâti boit de cette manière.
Président Duval: Comme le Whisky en somme. Dans ce cas, Mesdames, Messieurs, santé !

Toute la délégation Lermandienne but d'un coup sec la boisson Kartienne. Aucun "décès" côté Lermandien, bien que le Ministre Ferrano apprécia le goût, le Ministre Lupin lui a presque failli s'étouffer. Le Président Duval se rappela de ces beuveries de jeunes recrues dans l'armée, durant ses années à l'université. Il pensa également à son secrétaire qui n'a pas du tout l'habitude de boire de l'alcool aussi fort. Comme quoi, le prétexte trouvé de l'envoyer ranger le document officiel sauva son honneur.

Tsar Stanislas I: A l'amitié Lermando-Kartienne, la défaite Akaltienne, ainsi que votre triomphe face à la Fédération.

Le Tsar imita le mouvement, tout comme le Ministre de la Recherche Spatiale, visiblement dans le même et piteux état que sieur Lupin.

Président Duval: Pas mal le goût. Cela me rappelle mes jeunes années en buvant à la santé des mes compagnons d'armes.
Tsar Stanislas I: Supposant que le climat chaleureux présent permet le questionnement, vous avez servi pour la Lermandie ?
Président Duval: Vous savez, il n'y a pas grand chose à dire sur mon passé militaire. Après 3 ans de service, j'ai pu être officier pilote jusqu'au grade de sergent dans le 3ème régiment d’hélicoptères de combat, du moins jusqu'à sa dissolution faute de budget.
Richard Ferrano: Ouais, ces put[...] de gauchistes pacifistes de merd[...] nous ont mis au chômage technique juste pour cacher leur hypocrisie de leurs idéaux socialistes.
Président Duval: Allons, Richard, un minimum de politesse dans ce monde de brutes.

Tout en disant cela, le Président Lermandien se tourna vers le Tsar Stanislas I, lui transmettant ses questionnements.

Président Duval: Et vous euh... Votre excellence, avez-vous un petit passé militaire à partager ?
Tsar Stanislas I: Dans sa politique ultra-militariste, l'état-major Kartien se doit d'être compétent pour assurer pleinement le bon fonctionnement de ses armements. Etant donné que je fais partie de cet état-major, j'ai bel et bien une formation militaire. Cependant, cette dernière n'est point sur le terrain, dans la stratégie pour être exact.
Nicolas Lupin: Il est vrai qu'une armée crédible, dans le cadre de la défense nationale, les citoyens se doivent d'être prêt à défendre le territoire, même si le service militaire n'est pas obligatoire. Après tout un pays en guerre doit conserver une capacité de production pour nourrir un front. Moi-même, en tant que politicien, j'ai été officier d'artillerie sur le FNL Courbet.
Richard Ferrano: Le Courbet ? Le FNL Courbet ? Le dernier cuirassé en service actif avant son démantèlement ? Oh bordel, j'aurais tellement voulu visiter ce bâtiment de prestige.
Nicolas Lupin: Ouais, un sacrés navire malgré son âge. Et il en a coulé du communiste dans toute son histoire.
Tsar Stanislas I: Ma foi je me contenterais de paraphraser mon prédécesseur, dirigeant avant moi, le Kaiser Von Blonski. La force d'un état ne réside point dans ses accomplissements passés mais potentiels. Craindriez-vous l'Etat qui a brillé par le passé par ses faits d'armes, ou bien celui qui a la capacité présente d'employer ces faits d'armes. Un pays ayant brillé par le passé peut très bien perdre la totalité de sa puissance, en un temps record qui plus est. Enfin, ce n'est point parce que le Saint Empire de Karty demeure militariste qu'il usera dans la totalité des cas de son armée. Nous privilégions la diplomatie, même en face de la peste rouge (communisme). Trêves de mondanités, Excellences. Afin de sceller cette nouvelle alliance comme il se doit, je vous transmets ici un présent diplomatique. Peint par un jeune artiste Kartien, c'est une représentation des unités d'élites de hussards de l'ancien temps.

hussards

HRPEtant donné que la fin de la rencontre n'est plus diplomatique, juste des festivités, le tout est fait d'une traite en coopération avec les deux joueurs.
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
alinéaL'entrevue avait touché à son terme, les deux états avaient signé le Traité d'Epsilon, le Tsar avait offert un présent diplomatique remarquable afin de sceller le tout. Un tableau, comme cela avait été fait avec le Royaume de Teyla. Pour les Teylais, ce fut une représentation du SEK Victory, présente en seulement deux exemplaires dans le monde entier. L'une trône au sein du Kremlin, l'autre au sein du Royaume de Teyla par conséquent. LE SEK Victory fait partie des navires légendaires de la thalassocratie Kartienne, un des nombreux âges d'ors historiques de l'actuel Empire. Possédant plus de 140 canons à son bord, un navire lourd de son époque du 19ème siècle, mesurant plus d'une centaine de mètres à lui seul. Pour les Lermandiens, un tableau bien moins ancien mais d'une symbolique non moindre. Peint par un jeune artiste Kartien en vogue, il représente les cavaleries Kartiennes d'élites des anciens temps, fortes d'il y a déjà plusieurs centaines d'années. Naturellement, le Président Duval en demanda un peu plus sur la signification de ce tableau, le Tsar lui accorda donc quelques explications.


Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Ce tableau pourrait être analysé de différentes façons je dois l'avouer, seul un fin connaisseur en connaît l'exactitude. Voyez-vous, avant que j'accède à ce rôle Tsarien par le suffrage de nos concitoyens, la famille Valaski n'était point une famille impériale. Par le passé, le blason Valaski était doré des galons des plus hauts rangs de l'amirauté royale. Si l'on remonte encore, ce blason se forgeait dans ces fameuses unités de cavaleries nommées hussards. Ce sont des guerriers ailés et à cheval comme vous pouvez le constater. Au sein de notre patrie, ils sont notamment connus pour avoir repoussé l'envahisseur que représentait l'Empire Kaulthe, nous ayant jadis attaqué. Vous avez donc sous les yeux la représentation, non exagérée et j'insiste sur ce terme, de la victoire Kartienne sur l'Empire Kaulthe en 1702, permise grâce aux hussards. Un tableau certes de manufacture récente, mais d'une histoire ancienne et d'une symbolique dont seuls quelques pâles adjectifs ne suffiraient à la décrire parfaitement.


Le Tsar conversa quelques temps sur le sujet, un qu'il appréciait tout particulièrement, l'histoire Kartienne. Enfin, Stanislas se leva, invitant à l'imitation par un geste de la main. Les Lermandiens suivirent le mouvement initié, guidé par son Excellence Valaski. Le Tsar mena le Président Lermandien et ses ministres à travers la Résidence Chancelloise. Il s'arrêta devant la sortie, saluant ses homologues, les invitant à se joindre au convoi qui les attendait. Machinalement, les au revoir s'opérèrent, mais le Tsar pensait à toute autre chose. Un léger sourire naquit sur son visage, pendant que les Lermandiens sortirent finalement de la demeure. Dès lors, et à la surprise générale, une vague d'instruments déferla. Aucun diplomate Kartien n'avait été prévenu, seul le Tsar était le véritable chef d'orchestre de ce dernier présent diplomatique. La mélodie s'élança à travers ciel, s'offrant mélodieusement aux Lermandiens. Un tapis rouge se présentait, bordant d'une extrémité l'entrée de la Résidence, de l'autre le convoi de Steinhart. La musique appuya chaque pas de la délégation, se clôturant parallèlement au départ du convoi. (HRP -> Musique à prendre en compte jusqu'à 2min03).

La musique était classiquement de composition Kartienne. Se nommant "ode à la fin monarchique", c'est un hymne anti-royaliste et pro-empire. Créé en 1909 sous l'occasion de la déclaration de l'Empire, elle est souvent reprise pour fêter la fin de l'ex-dictature Kartienne. En effet, par le passé, Karty était une monarchie absolue de droit divin où le roi régnait en tyran. L'on observe encore quelques états conservant ces viles traditions, Morakhan à tout hasard. Enfin peu importait, l'ode était jouée en signe d'amitié, et de démocratie pour les deux états écoutant.
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