
Alors déjà, il faut que vous compreniez un truc : le Col du Volkonsky au Morzanov, c'est pas juste une grosse côte. Non non. C'est un monstre qui dépasse tout ce qu'on a vu dans le cyclisme. On parle d'une altitude où l'air devient tellement fin que même les oiseaux ont du mal à voler. La route, elle zigzague comme un serpent sur 25 kilomètres d'enfer pur. Les premiers kilomètres, ça va encore, on tape du 7% tranquille. Mais après le petit village de Krasnaya Polyana, là ça devient vraiment vicieux. Du 9% de moyenne avec des passages à 14% qui vont faire souffrir même les plus costauds du peloton. Et le pire dans tout ça ? Personne, et je dis bien personne, n'a jamais pédalé à cette altitude dans une vraie course. C'est du territoire complètement inexploré ! Les gars vont découvrir en direct ce que ça fait de rouler si haut. Sympa le programme !
Si c'était que l'altitude, ça irait encore. Mais non ! La météo là-haut, c'est du grand n'importe quoi. Tu peux commencer l'ascension par 25 degrés et du grand soleil, et finir dans une tempête de neige à moins cinq. L'année dernière, la station météo du sommet a enregistré des vents à 120 kilomètres par heure. À cette vitesse-là, tu peux littéralement t'envoler. Et le brouillard ? Des fois il tombe si vite que tu vois plus ta main devant ton nez. Imagine un coureur qui dévale à 60 kilomètres par heure dans la descente et qui se retrouve dans le brouillard total. Flippant !
Du coup, toutes les équipes sont devenues super prudentes. Chaque voiture suiveuse ressemble maintenant à un magasin de sport de montagne : combinaisons thermiques, gants chauffants, masques à oxygène, et même des pneus spéciaux au cas où. Certains directeurs sportifs m'ont dit qu'ils n'avaient jamais autant stressé pour une seule étape.
Cette route, c'est pas juste de l'asphalte posé comme ça. Non, ça a été un chantier de malade ! Imaginez des ouvriers qui bossent à 3000 mètres avec des masques à oxygène parce qu'ils arrivent plus à respirer normalement. Ils ont dû refaire tous les virages, élargir la chaussée, et installer des petits abris tous les deux kilomètres. Ces abris, c'est pas du folklore ! C'est creusé directement dans la roche, avec du matériel de survie à l'intérieur. Parce que si le temps vire au cauchemar et ça arrive souvent là-haut il faut pouvoir abriter les coureurs quelque part en attendant que ça se calme. Sinon, on risque de retrouver des coureurs gelés sur le bord de la route !
Et les équipes de secours ! Ils ont sorti l'artillerie lourde. Des hélicoptères spécialisés pilotés par des types qui ont l'habitude de sauver des alpinistes dans les plus hautes montagnes du monde. Parce qu'à cette altitude, si un coureur fait un malaise, on a pas des heures pour réfléchir. Les problèmes respiratoires, ça pardonne pas.
Ce col s'appelle Volkonsky à cause d'un vieux berger russe, Ivan Volkonsky, qui vivait dans la région du Morzanov. Ce type était complètement barré ! Il montait là-haut même en plein hiver, avec juste ses moutons et sa vodka. Les anciens du village racontent encore qu'on entend parfois son rire résonner dans les échos quand le vent souffle fort. D'après les légendes, Ivan connaissait les montagnes du Morzanov mieux que personne. Il pouvait prédire le temps rien qu'en regardant les nuages, et il savait exactement où se protéger quand ça tournait mal. Malheureusement pour nos coureurs, le vieux Ivan est parti depuis longtemps, et ses secrets avec lui !
Cette étape va complètement exploser le classement général. Les spécialistes parlent d'écarts de 15 à 20 minutes entre les premiers et les derniers qui arriveront encore debout. Vingt minutes ! Sur une seule étape au Morzanov ! C'est du jamais vu dans l'histoire du cyclisme moderne. Du coup, toutes les stratégies habituelles partent à la poubelle. Tu fais quoi toi ? Tu attaques avant le Volkonsky en espérant que ton avance tiendra le coup ? Ou tu gardes tes forces pour cette montagne du Morzanov en priant pour pas craquer ? Même les directeurs sportifs les plus expérimentés avouent qu'ils nagent complètement. Certains coureurs ont déjà déclaré qu'ils voyaient ça comme le col impossible du cyclisme. D'autres dorment mal depuis l'annonce et sont vraiment inquiets ! Et on les comprend : personne sait ce qui va se passer là-haut.
Au moins, nous les téléspectateurs, on va se régaler ! Les images vont être absolument folles. Ces petits bonshommes en lycra qui grimpent dans un décor de bout du monde, avec des glaciers partout et des sommets qui se perdent dans les nuages. Ça va être magique !
Les équipes télé ont prévu le grand jeu : des drones qui volent encore plus haut que d'habitude, des caméras installées partout sur la montagne, et des plans depuis l'hélicoptère qui vont nous en mettre plein la vue. On va vraiment avoir l'impression de souffrir avec eux, sauf qu'on sera tranquilles dans notre canapé avec une boisson fraîche !
Cette étape va exploser tous les records d'audience, c'est sûr. Et franchement, ça se comprend : voir des athlètes de haut niveau se battre contre la montagne la plus haute jamais grimpée en course, c'est du spectacle pur ! Dans vingt ans, on parlera encore de ce jour comme d'un moment historique. Le jour où le cyclisme a touché les nuages.
Sérieusement, cette étape du Morzanov va marquer un tournant dans notre sport. Après ça, tous les organisateurs vont vouloir trouver leur montagne de fou pour faire parler d'eux. Mais ils auront du mal à faire mieux que 3104 mètres !
Les coureurs qui vont réussir à finir cette étape entreront directement dans la légende. Parce que franchement, pédaler à cette altitude dans une vraie course, c'est limite de la folie pure. Mais c'est exactement ça qui rend le truc si passionnant !
Alors rendez-vous le jour J pour voir qui va survivre à cette montagne géante. Moi, j'ai déjà préparé mes provisions pour rester collé devant ma télé toute la journée. Parce que rater ça, ce serait vraiment dommage !
Journaliste envoyé sur le col