16/03/2017
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[Karty-Churaynn] Parce que notre patience a ses limites. - Page 2

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Alors, on va "juste" vous parler !

Plus on avançait, plus on se demandait si on allait vraiment trouver quelque chose. On ne savait pas vraiment si les Kartiens étaient déjà rentrés. Mais on a entendu du bruit, comme si quelqu’un voulait nous parler.

[...]

Après que cette voix a parlé, on décida de préparer les missiles. On pensait que c’était les Kartiens. On appela donc l’Amiral Andger Gagny. On lui parla d’un certain Di Deria. Plus précisément : Francisco Di Deria. Andger Gagny était sous le choc non pas parce qu’il pensait que c’était un Kartien mais parce qu’il était en train de parler avec le célèbre Francisco Di Deria. C’était un honneur d’être à la radio avec un amiral si charismatique. Ce Fortunéen était une idole pour beaucoup de Churaynn, car il était toujours froid, droit, et la barbe rasée. Il inspirait un seul et unique mot : l’ordre.


Alors on décida de parler :

« Ici l’Unité Canal, corvette impériale de l’Empire de Churaynn, enregistrée à Walemir. Vous vous adressez à l’Amiral Andger Gagny, commandant de bord. Nous accusons réception de votre signal. Nous avons identifié l’approche d’un missile à trajectoire longue portée. Après consultation express de nos systèmes embarqués, plusieurs hypothèses ont été formulées, la plus probable impliquant un tir venant de l’Eurysie centrale à destination des côtes afaréennes. En raison de l’historique récent des tensions entre le Grammatika et Karty, et de l’imprévisibilité du régime concerné, nous avons entrepris un changement de cap pour rejoindre la zone centrale eurysienne à des fins de reconnaissance. Aucune intention hostile. Nous ne faisons que voir, et essayer de comprendre d’où ce missile a été tiré : s’il a été lancé depuis un navire, un sous-marin, ou depuis la terre. Si toutefois notre présence est jugée déplacée dans ce secteur, nous quitterons la zone. Mais soyez assuré, Amiral, qu’il n’y a ici aucune mauvaise intention, seulement la sincérité de nos démarches. Walemir n’a jamais aspiré à troubler la paix de la leucytalée. »

Fin de transmission. Fréquence ouverte à vos instructions.
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Engoncé dans son fauteuil de commandement, Deria laissa, après avoir reçu la réponse de la corvette, le silence s'installer pendant une poignée de minutes, ce dernier n'étant en tant que tel brisé que par les grésillements des radios, et le grincement significatif des sièges des opérateurs qui s'échangeaient des regards entendus tandis que l'Amiral se massait les tempes, vraisemblablement en train de cogiter et d'analyser la réponse obtenue. En soit il n'y avait rien de surprenant à ces déclarations, elles étaient même relativement entendu, à un détail près, les intéressés n'allaient sans doutes rien trouver dans leur recherche, il y avait fort à parier que la moitié de la région était en train d'essayer de trouver les causes du boucan qui avait agité les radars du pourtour oriental Leucytaléen cette nuit. Une odieuse affaire de missiles s'envolant en pleine mer dont personne ne connaissait encore les moyens usités ni le coupable enfin...

Personne sauf Deria. Ce dernier savait après tout déjà après les échanges de missives qui était derrière ce numéro de cirque, et il avait une bonne idée de de comment ils s'y étaient pris. Après tout il n'y a pas mille et une manière de tirer des missiles balistiques en haute mer, aussi à partir de l'instant où il connaissait le coupable, il avait une bonne idée du mode opératoire et de ce qu'il allait faire en suite. Pour éviter les complications et se retrouver exposé face à toutes les marines de la région qui allaient se rameuter sans parler des inévitables curieux civils, les coupables avaient dû tirer puis se carapater en quatrième vitesse, et les voies d'échappatoire n'étaient pas très nombreuses non plus. Les Churaynn arrivaient de l'est et de toute façon c'était l'Ithsme de Rhême et ses canaux, impossible de fuir par là. L'ouest ? Deria arrivait de là bas et le détroit de Leucytalée était sous étroite surveillance, de surcroît pour des raisons d'autonomie et d'autant plus avec la perte de leurs bases en Antegrad il était peu probable que les coupables fuient par cette voie... Ne restait logiquement que le retour au pays en sécurité dans les ports, donc via les deux détroits vers la baie Kaulthe, le Céruléen oriental ainsi que son homologue occidental aussi il y avait de très fortes chance, peu importe le chemin choisit que l'escadre de Deria aperçoive même brièvement les tireurs de missile de par la trajectoire d'interception en direction de la corvette Churaynn... Et à ce sujet d'ailleurs, un navire de surface comme un destroyer, engin capable de tirer des missiles Balistique, serait bien vite remarquée par tout le pourtour du bassin or il n'y eut aucune rencontre de surface tel, la mer était calme.

L'Amiral eut toutefois in fine sa confirmation lorsque les opérateurs des sonars captèrent des signaux suspects pendant quelques instants qui filaient à toute allure à travers le détroit occidental. Une meute. Deria avait sa réponse. Le coupable, le motif et l'arme du crime. Mais ce n'était pas cela qui l'intéressait, cette réalisation ce qu'était ladite arme lui avait même fait accélérer la cadence pour intercepter la corvette Churaynn. Après tout, si quelqu'un était en danger, ce n'étaient pas les Kartiens mais bien eux de par l'analyse que l'Amiral faisait du déroulé des évènements. Après quelques instants à réfléchir il se saisit à nouveau de la radio afin de répondre à la corvette.


Francisco di Deria - <<
Amiral Gagny. Nous avons entendu et comprenons les raisons de votre présence si loin du Canal de Suddéïss. Toutefois je crains que votre présente soit malvenue en ces eaux car fort imprudente. Mon escadre arrive de l'ouest à l'instant et nous n'avons aperçu aucun signal de navire de surface sur le chemin. Des ICBM ne peuvent être tiré par des bâtiments au dessus des lignes de flottaison que par des vaisseaux au moins du rang d'un destroyer, et je soupçonne que vous auriez déjà rattrapé tout éventuel coupable si c'était le cas de votre côté. Ce qui ne veut dire qu'une chose... >>

Il marqua une pause dramatique afin de faire mariner dans son jus l'Amiral Churaynn et pour mettre en valeur la gravité de ce qu'il s'apprêtait à dire.

Francisco di Deria - << Les engins ont certainement été tiré depuis un ou plusieurs appareils submersibles. Nos sonars ont d'ailleurs durant notre navigation capté des signaux suspects, plusieurs. En tout état de cause, vous n'accomplissez pas une mission de reconnaissance, vous vous exposer comme proie à une chasse éventuelle car je n'ai aucun doute que si les coupables, disposent des moyens pour tirer des ICBM en plein milieu de la Leucytalée Orientale, ils n'auront aucune peine à vous envoyer par le fond... >>

Un nouveau silence, le grésillement sonore de la radio donnant de la voix.


Francisco di Deria - <<
Je vais être très clair, vous avez une chance inouï que ce soit mon escadre qui vous ai trouvé votre bâtiment en premier, et non pas ceux que vous cherchiez à identifier seul qui auraient pu volontiers se retourner pour ajouter la carcasse de votre embarcation à leur tableau de chasse. Cependant il n'est pas exclu que l'idée leur vienne à l'esprit... Aussi, car je suis un homme généreux et consciencieux, je vais vous escorter jusqu'à ce que vous atteignez l'orée de votre Co-Canal. A l'avenir toutefois, veuillez ne pas vous lancer dans des aventures hasardeuses, celles ci ont souvent tendance à... Mal finir... >>

La transmission se termina alors, des indications de trajet étant transmises dans la foulée, l'Escadre de l'Amiral entendant effectivement escorter jusqu'à la sortie la Corvette Churaynn, et si l'on en croyait l'expression du ton employé, ne comptait accepter un refus.
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