09/10/2017
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Casse investigation - Page 2

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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
20/05/2017


  • Cérémonieux...
Ce jeudi, inauguration au carrefour Grand Orgueil du monument commémoratif à la mémoire des victimes de la barbarie de l'OND.
  • Opportunité !
Le secteur du BTP embauche un million de travailleurs en CDD pour reconstruire au plus vite la ville de Carnavale.
  • Iconique !
La peinture des cabines téléphoniques de la Principauté sera rafraichie pour leur rendre leur iconique couleur bleue.
  • Humain !
Sur décision du Tribunal médical, Grand Hôpital finalement autorisé à suicider tous les nobles qui se trouvaient dans le comas pendant l'Armageddon't.
  • Raisonnable !
Philignace Craierouge, spécialiste des conflits militaires, estime que l'OND finira par se lasser si on ne fait pas attention à elle.
  • Mérité !
La place des escarres rebaptisée place du Grand Kah pour célébrer le rapprochement diplomatique entre la Principauté de Carnavale et les Communes Unies.
  • Affreux !
Un visiteur brise par accident une vitrine du Museum Carnavalis : 400 000 mouches géantes s'échappent dans la nature.
  • Incroyable !
Les Laboratoires Dalyoha ont offert au zoo de Carnavale une espèce de poisson OGM qui ne peut survivre que dans l'eau bouillante.
  • Compréhensible !
CRAMOISIE© devient la destination touristique favorite des Carnavalais pour le début d'année 2017.
  • Précautionneux !
Contre-espionnage : Améthyste Castelage appelle tous les Carnavalais à se méfier des gens qui ne leurs ressemblent pas.
  • Scandaleux !
La police aux frontières annonce la saisie de 3 kilos de fruits frais non-OGM importés de Clovanie.
  • Gênant !
Pollen : la municipalité financera la création d'un observatoire de la qualité de l'air pour faire face aux allergies causées par les fleurs de monsieur Blaise Dalyoha.
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RALLY
20/05/2017

Améthyste Castelage, la magnifique héritière aux multiples secrets !


AMETHYSTE CASTELAGE

MAIS QUI EST-ELLE ???

Fille unique de feu Arthur Castelage, elle hérite de tous ses biens et prend la tête du clan à sa mort, pendant la nuit de l’Armageddon’t. Figure discrète mais récurrente de la scène mondaine carnavalaise, Améthyste avait fait plusieurs apparitions lors de galas, bals et fêtes mondaines réservées à la noblesse et aux grandes fortunes de la Principauté. Appréciée pour sa nature généreuse, elle donne régulièrement aux œuvres de charité et redirige une part des mirobolantes dividendes de ses actions vers des associations d’aide aux plus démunis. C’est une entrepreneuse à succès, comme tous les membres du clan Castelage, dont l’enfance exceptionnelle a toujours attiré la curiosité et la sympathie des Carnavalais.

UNE FORTUNE QUI DÉFIE L’ENTENDEMENT

Avec la dissolution du conglomérat Obéron et la discrétion de Blaise Dalyoha, le clan Castelage s’impose comme puissance rayonnante de la Principauté de Carnavale. Ses nombreux investissements dans la reconstruction de Carnavale lui assurent de juteux revenus dans les secteurs en plein essor. Par ailleurs, la suppression de la noblesse a permis à Améthyste de récupérer une partie des coffres abandonnés, en plus de débloquer une masse monétaire conséquente qui demeurait jusque-là épargnée. La Banque Castelage est désormais en droit d’investir l’argent qui lui est prêté, ce qui relance l’économie nationale et multiplie les bénéfices. D’après certaines estimations, la fortune Castelage pourrait doubler d’ici la fin de l’année 2017 !

LE SAVIEZ VOUS ?

CLONÉE !

AMETHYSTE CASTELAGE

Comme de nombreux Carnavalais et Carnavalaise, Améthyste Castelage a été clonée à la naissance. Mais ici, il ne s’agit pas d’élever un jumeau artificiel pour profiter de ses cellules et de ses organes en cas d’accident de l’original, mais bien de multiplier le nombre d’Améthyste dans le monde ! Son père, Arthur Castelage, aimait tant sa petite fille qu’il a fait le choix, il y a trente-cinq ans, de proposer des cellules œufs clonées aux femmes ne pouvant avoir d’enfant. Aujourd’hui, Améthyste Castelage peut jouir d’une grande famille cosmopolite dans le monde entier. Quelle chance !
IMPLANTÉE !

AMETHYSTE CASTELAGE

Améthyste Castelage est notoirement une aficionado de la technologie Dalyoha-Obéron, pourtant concurrents historiques de feu son père. On estime le nombre d’implants dans le corps d’Améthyste à plus de deux-cents, bien que ce chiffre soit évidement soumis au secret médical. Ils lui servent pour tout ! Couper sa viande, augmenter son ouïe, réfléchir plus vite, zoomer sur un texte écrit petit et injecter un poison mortel ! Seul défaut : Améthyste Castelage bipe systématiquement aux détecteurs de métaux des aéroports, ce qui lui fait préférer son jet privé.

VIE PRIVÉE ?

On en connait assez peu sur la vie amoureuse d’Améthyste Castelage ! Les nombreux paparazzis à avoir tenté de lui voler des photographies ont été retrouvés soit lobotomisés, soit avec des organes en moins, soit sous contrat de non-divulgation signée avec le conglomérat Castelage. On ignore même si notre belle Améthyste préfère les hommes, les femmes, les enfants ou les chimères ! Que de mystères ! Bien sûr l’annonce de son mariage prochain avec le commissaire Mathisaac Tourbemoignon a fait dire aux plus malins qu’Améthyste Castelage est classiquement hétérosexuelle, mais il est important de se rappeler qu’il s’agit d’un mariage de raison pour officialiser son alliance avec Commissariat Central ! Tourbemoignon sera donc peut-être le cocu le plus célèbre de tout Carnavale… on espère qu’il saura se consoler dans le luxe que lui apportera son union avec la femme la plus riche de la Principauté.

Une aventure avec Jeanbert Montécarlate ?

Pendant quelques années une rumeur a couru sur une potentielle histoire d’amour entre Améthyste Castelage et Jeanbert Montécarlate, le célèbre – et très beau – microbiologiste en chef de Grand Hôpital. Une alliance de choix qui laissait imaginer un rapprochement entre le clan Castelage et les intérêts Dalyoha. La rumeur a perduré quelques temps avant de s’éteindre, chassée par d’autres commérages plus sérieux. Elle refait toutefois surface aujourd’hui puisque notre charmante Améthyste se retrouve de nouveau sous le feu des projecteurs ! Comptez sur les journalistes de RALLY pour aller scruter très attentivement le passé de ce brave Montécarlate et pour vérifier si son emploi du temps ne croise pas un peu trop souvent celui de la belle Améthyste…

UNE PLACE CENTRALE SUR L’ÉCHIQUIER POLITIQUE CARNAVALAIS

Améthyste Castelage, grâce à son alliance avec le SAD BB, Commissariat Central et Grand Hôpital se trouve en position de force pour faire main basse sur la totalité des institutions de pouvoir dans la Principauté. Elle bénéficie par ailleurs du soutien du mouvement populaire du Lion de Dieu et tient prisonnier la quasi-totalité du conseil municipal déchu. Les trois principaux obstacles qui se dressent encore contre son hégémonie sont Octave Jumentfleur, héros de guerre national et adjoint aux espaces verts, l’influence des sectes lucifériennes guidées par le pape noir de Carnavale, Gilbert Camélia et la troisième fortune de la cité noire : Blaise Dalyoha. L’avenir d’Améthyste semble donc prometteur, bien qu’elle ne soit pas à l’abri d’un violent et dégoutant assassinat. Souhaitons-lui la santé !

Le Lion de Dieu ?

La secte apparue pendant l’Armageddon’t reste encore très mystérieuse malgré son ancrage documenté à Carnavale. Elle semble avoir érigée Améthyste Castelage comme l’une de ses portes paroles. Avantage ou épine dans le pied ? Si Améthyste peut compter sur un puissant soutien populaire grâce à ces fanatiques pilotés depuis l’Azur, certains pourraient lui reprocher une trop grande proximité avec des intérêts étrangers. Heureusement pour la belle Améthyste, l’opposition carnavalaise n’a pas les moyens financiers de contrecarrer l’influence des Castelage à ce stade. Seule la fortune Dalyoha pourrait faire concurrence mais son PDG ne semble pas décidé à lui disputer le pouvoir politique, trop occupé qu’il est à s’occuper de son jardin botanique. Reste à savoir quelle influence le Lion de Dieu exerce réellement sur Améthyste Castelage et si la perfidie orientale n’ira pas lui souffler à l’oreille quelques idées de mauvais investissements…



Contre les bombardements
BOULES QUIES
Ne laissez plus l'OND gâcher votre sommeil.
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RALLY
28/05/2017


Bartholoméon de Petipont et Philippe Géminéon

CE SONT LES MÊMES PERSONNES
???


Bartholoméon de PetipontPhilippe Géminéon

Les ressemblances troublantes entre l’archevêque de CRAMOISIE© et le directeur de Grand Hôpital font jaser depuis longtemps la société carnavalaise très amatrice de potins croustillants. Jusqu’à la sonorité de leurs patronymes, la similarité des traits de leurs visages intrigue. Son Excellence Monseigneur Bartholoméon de Petipont porte-t-il la moustache et la barbichette pour camoufler un visage surprenamment semblable à celui de l’ombrageux professeur Géminéon ? Les journalistes de RALLY ont enquêté… sans concessions avec la vérité !

A les voir l’un à côté de l’autre, on s’y méprendrait. Hasards de la génétique ? Ressemblance dû à un haut taux de consanguinité des élites carnavalaise ? Cousins ? Frères ? Clones ? Le mystère est entier, d’autant qu’on n’a jamais vu le docteur Géminéon et l’archevêque de Petitpont dans la même pièce au même endroit. Ont-ils un don d’ubiquité ? Ou s’agit-il de la même personne faisant des aller-retours entre CRAMOISIE© et Carnavale ? Considérant l’emploi du temps de l’un comme de l’autre, l’hypothèse semble improbable mais il y a toujours matière à être surpris à Carnavale et certains parlent déjà d’une prouesse scientifique encore non révélée au grand public.

Il faut dire qu’en sa qualité de directeur de Grand Hôpital, Philippe Géminéon a un accès privilégié à la mystérieuse science Dalyoha. Serait-il si inconcevable qu’il en ait pu tester les bénéfices sur lui-même ? Ce ne serait pas la chose la plus étonnante qu’on ait vu à Carnavale où la technologie et la fiction s’entremêle parfois. Du côté de Bartholoméon de Petipont, son rôle de chef de la noire Église, pape noir de CRAMOISIE© a fait suspecter quelques rituels sataniques, troquant peut-être son âme contre un double de sa personne ? Les représentants de la noire Église contactés à ce sujet ont démenti cette hypothèse, prétextant que le luciférisme est un humanisme et qu’il n’existe aucune pratique magique qui n’égale l’intelligence et le génie humain.

Simple coïncidence dans ce cas ? En remontant l’arbre généalogique de la famille Petipont, certains embranchements ont toutefois attiré l’attention de notre rédaction. La vieille famille noble de Carnavale est intimement liée à l’histoire de la Principauté et s’est même par deux fois unie à la dynastie de Vale, feu nos princes régnants. En remontant l’arborescence des Petipont, plusieurs ramifications laissent de la place pour la possibilité de l’existence d’un cousin caché. Il fallait pour corroborer cette hypothèse remonter la généalogie des Géminéon, plus obscures, d’autant que les archives de Carnavale sont dangereuses et complexes. RALLY a perdu deux journalistes dans les rayonnages des archives de la mairie mais ce sacrifice valait le coup ! Nous possédons enfin le fin mot de l’histoire !

Vous l’aurez lu dans RALLY en premier : Bartholoméon de Petipont et Philippe Géminéon sont bel et bien apparentés au 4ème degré ! Une révélation sulfureuse qui prouve encore une fois que la noblesse carnavalaise n’était pas la dernière à fricoter avec les roturiers, malgré ses prétentions à posséder un sang pur et sa volonté de rester à l’intérieur d’un entre-soi élitiste. C’est Eloïsabelle de Petipont qui aurait, d’après nos recherches, fricoté avec un certain Danieloi Bocage. Expulsé de la famille Petipont pour cette mésalliance, elle donne naissance à deux enfants dont une fille : Gisellisabeth Bocage qui épouse à son tour Gontrandré Géminéon, grand-père de Philippe. La proximité de leurs noms, en revanche, est purement fortuite. Comme quoi les aléas du hasard provoquent parfois bien des surprises...

Son Excellence Monseigneur et le docteur Géminéon peuvent remercier RALLY d’avoir levé le mystère sur leurs origines ! Nous espérons en tout cas être invités à la prochaine cousinade !

Et maintenant, en exclusivité des photos coquines !

Attention les yeux ! Philippe Géminéon en lingerie fine !Philippe Géminéon en caleçon, attention les filles (et les garçons) !
Un article signé Clarâtre Ventmoite.

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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
31/05/2017


  • Tragique...
Décès de Malchior Folrâteau sur la chaîne de streaming BADASS-TABASS après des mois de maltraitances diffusées en live : la Principauté imposera désormais à toutes les émissions mettant en scène de la torture de commencer par un message prévention contre les violences.
  • Excitant !
Station spatiale carnavalaise : CARNAVALE+ confirme avoir cédé les droits de HOT'SECOURS à la République Actionnariale de CRAMOISIE© afin de financer le sauvetage des astronautes.
  • Inquiétant !
Mouvement du 10 juin : la municipalité s'inquiète des appels à descendre dans la rue pour protester contre l'abrogation des restrictions au droit de grève, de réunion, d’association et de syndicalisation envisagées par Améthyste.
  • Généreux !
Accusé de procéder à des expériences inhumaines, les Laboratoires Dalyoha mettent en accès libre plus de deux-cents études menées sur l'optimisation de la douceur des oreillers et les effets thérapeutiques des bisous magiques.
  • Enthousiasmant !
Robotic & Toc annonce avoir remporté plusieurs marchés publics de la défense et s'associer au SAD BB pour fournir le syndicat en matériel robotique de dernière génération.
  • Juste !
Le Tribunal Populaire accusé par les avocats de la station spatiale de souffrir d'un biais pro-terrien et de ne pas réussir à se mettre à la place de leurs clients, la salle d’audience sera périodiquement placée en zéro-gravité le temps du procès.
  • Dégoutant !
Affrontements violents dans les quartiers suicidés entre les gangs de pilleurs et l'association des nécrophiles, cette-dernière appelle à un cessez-le-feu et déclare ne pas être intéressée par les biens matériels des victimes.
  • Honnête !
Philippe Géminéon rencontrera ce jeudi tous les otages de l'OND pour leur proposer de souscrire à une assurance vie à Grand Hôpital.
  • Intéressant ?
Chute de l'inflation : les économistes alertent face au problème des dettes désormais insolvables. Les rumeurs d'une annulation pure et simple ont été démenties par la municipalité.
  • Honteux !
Élection du conseil municipal : elles se tiendront quand l'OND cessera de bombarder les bureaux de vote, annonce Améthyste Castelage.
  • Complexe !
Bataille autour des chiffres de la mortalité dans les bombardements : "cinquante morts" selon l'OND, "deux millions" selon la police, "aucune importance, juste des pauvres" selon les syndicats patronaux.
  • Gênant !
Exode luciférien : le départ de millions d'adeptes de la noire Eglise pour CRAMOISIE© et le suicide d'une grande partie de la noblesse font craindre une chute des prix de l'immobilier.
  • Raisonnable !
Le projet de rétablir la retraite à Carnavale repoussé par Améthyste Castelage : en situation de guerre, on ne bat pas en retraite.
  • Mansuétude !
Après avoir refusé d'accréditer la journaliste de RALLY, Clarâtre Ventmoite, qu'il accuse de divulgation de photographies intimes dans son dernier article, Philippe Géminéon revient sur sa décision et invite personnellement la reportrice à visiter le 4ème sous-sol de Grand Hôpital en sa compagnie.
  • Mérité !
Accusée par les associations pro-paix de "faire la politique de l'autruche" face à la guerre contre l'OND, Améthyste Castelage fait enfermer plusieurs militants dans l’enclos éponyme.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
01/06/2017


  • Crucial !
La publication du calendrier de la mairie pour le mois de juin prévoit une plage horaire pour appeler l'OND jeudi entre 16h et 17h, juste avant la rencontre avec les associations de tir sportif de Carnavale.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
13/06/2017


  • Gênant !
La circulation de médicaments de contrebande provoque plusieurs cas de thromboses pulmonaires et d'infections du sang. Les Laboratoires Dalyoha rappellent qu'acheter de qualité, c'est acheter carnavalais.
  • Efficace !
Carnavale retrouve son PIB pré-Armageddon't. Améthyste Castelage déclare que "tout le reste est du bonus."
  • Innovant !
Après les drones de soutien à la police, Robotic & Toc dévoile son nouveau modèle de drone de soutien à la politique : le Robospierre.
  • Honteux !
Interrogée sur la situation économique de la Principauté, Améthyste Castelage pointe la responsabilité des baby-boumeurs de l'OND "qui bombardent les bébés !"
  • Inquiétant !
Révolution en Altrecht : la Principauté s'inquiète de ne plus être la petite préférée du Grand-Kah.
  • Surprise !
Élection du futur conseil municipal : Octave Jumentfleur pourrait-il reprendre son poste comme adjoint aux espaces verts ?
  • Félicitations !
Eloïsabelle Prunette remporte le tournois national de hoquet sur glace grâce à un hoquet consécutif de vingt-deux jours, interrompu en raison d'une grave hypothermie.
  • Malin !
"La Kabalie aux Kabaliens" : les Laboratoires Dalyoha proposent à Bartholoméon de Petipont de greffer son cerveau dans le corps d'un natif afaréen pour donner le change.
  • Enfin !
Le quartier des philistins élève une stèle à la mémoire des victimes de la démocratie.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
06/07/2017
SPÉCIALE MUNICIPALES


  • Surprenant !
Cielestin Robespaul, l'armateur philanthrope, inaugure sa campagne en sautant à l'élastique depuis un zeppelin !
  • Raisonnable ?
Deux candidats sur quatre proposent de diffuser des pathogènes de synthèses dans les pays de l'OND : une question qui fait finalement moins consensus qu'on ne l'imaginait.
  • Malin !
Octave Jumentfleur, toujours sous mandat d'arrêt, fera campagne par hologrammes.
  • Amusant !
Proposition de mettre fin aux monopoles : les bookmakers parient sur la probabilité que Julonin Venbranle soit assassiné avant la fin de la campagne.
  • Démocratique !
Grâce au vote par correspondance, le départ massif des lucifériens vers CRAMOISIE© ne devrait pas impacter négativement les chances des candidats humanistes.
  • Inquiétant !
La question de l'accessibilité au vote pose question suite à la découverte d'un bureau de vote dans les quartiers inondés.
  • Juste !
L'abolition de la majorité civile et sexuelle à Carnavale devrait faire jurisprudence et autoriser les nourrissons à voter. : ils devront toutefois être seuls dans l’isoloir et déposer eux-même leur bulletin dans l'urne. La mairie fait commande de plusieurs milliers d'escabeaux.
  • Normal !
Vote par correspondance : le pigeon voyageur est désormais autorisé.
  • Dégoutant !
Hygiène : les lépreux auront leurs propres bureaux de vote.
  • Équilibré !
La justice interdit l'élimination de candidats au missile mais laisse la porte ouverte aux assassinats par drones.
  • Rappel !
Suffrage universel : seulement pour les blancs et les asiatiques bien intégrés.
  • Équilibré ?
Controverse autour du droit de vote des clones : Mathieugène Clou, l'homme aux dix-mille copies, pourrait bien faire basculer l'élection !
  • Généreux !
Face aux difficultés logistiques, Commissariat Central annonce déléguer la supervision de certains bureaux de vote à des mafias de confiance.
  • Attention !
Carnavale rappelle que malgré l'abolition du système des grands électeurs, les citoyens de plus de 2m ne sont pas interdits d'aller voter.
  • Frustrant !
Le syndicat des astrologues annonce savoir qui va gagner les élections, mais refuse de le dire.
  • Honnête !
La justice fixe à 10% de capacités cognitives restantes la limite basse pour être considéré comme un citoyen en pleine possession de ses moyens. Pour ne pas pénaliser ses clients, Grand Hôpital propose de repousser ses lobotomies lourdes à après les élections.
  • Original !
Victoire Saint-Malkin inaugure une campagne agressive en diffusant ses phéromones par hélicoptère pour attirer les électeurs.
  • Attractif !
Le quartier des hiérophantes signe un contrat avec la chaîne de casinos Malvert pour des machines de vote hybridées machines à sous. Pour encourager la démocratie, un vote = un jeton gratuit.
  • Piégeux !
N'oubliez pas : contrairement aux votes dans les téléréalités de CARNAVALE+, il faudra cette fois voter pour le candidat qu'on ne veut PAS voir tué.
  • Rassurant !
Commissariat Central se montre confiant : les risques de triche en faveur de certains candidats devraient être compensés par les tricheries de leurs concurrents.
  • Logique !
Isabeloïse Nulcuillère, qui proposait de changer la direction artistique verte de Carnavale pour du jaune, déclarée inéligible pour illisibilité.
  • Radical !
Droit de vote des étrangers : par prudence, tous les étrangers seront mis en prison le temps des élections.
  • Sympathique !
Ingérence étrangère : les Kah-Tanais obtiennent un droit d'ingérence de la part d'Améthyste Castelage.
  • Égalitaire !
Julonin Venbranle suspecté d'être un super-héros : Commissariat Central rappelle que, par équité, les justiciers masqués ne peuvent voter qu'une fois et doivent choisir entre le faire sous leur identité secrète ou sous leur vrai nom.
  • Concernant !
Pollution : 96% des Carnavalais se disent concernés, sans qu'on sache si c'est en bien ou en mal.
  • Intéressant !
Selon un sondage, les priorités des Carnavalais seraient, dans l'ordre : la santé, l'accès aux nouvelles technologies et la religion.
  • Interdit !
La municipalité rappelle qu'une liste doit être constituée avec des élus différents et ne peut être composée uniquement de clones de soi-même.
  • Cocasse !
Commissariat Central profite d'un meeting d'Arsène Copain, leader du front de libération des super-vilains, pour arrêter tout le monde.
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RALLY
09/07/2017


Julonin Venbranle
Son patrimoine
Ses amours
Ses abdos


ON VOUS DIT TOUT !!!


JULONIN VENBRANLE 6JULONIN VENBRANLE 5
JULONIN VENBRANLE 3JULONIN VENBRANLE 1

Il a débarqué du Makota comme un chien dans un jeu de quille, le sulfureux grand bourgeois qui émoustille déjà le tout Carnavale est pourtant un homme nimbé de mystères ! Qui est-il ? Que veut-il ? A combien se fixe son patrimoine ? Lui connait-on des aventures ? Des clones ? Des secrets croustillants ? Les journalistes de RALLY ont enquêté pour vous !

Un Carnavalais au Makota, il y a de quoi surprendre tant les deux nations détonnent en termes de mœurs. C'est pourtant bien là-bas qu'ont décidé de s'expatrier les parents de Julonin Venbranle : Piermès Venbranle et Sol-Ange Venbranle (née Bravegaillard). Famille de grands-bourgeois, cousins au 8ème degré par la mère de feu les Duc d'Herbefleurie, ils se spécialisent dans l'élevage de viande de synthèse et font le choix du Makota afin d'élever un cheptel de qualité sans produits chimiques. Un pays qui leur tape dans le coeur, littéralement puisque Sol-Ange y meurt d'une crise cardiaque, mais pas avant d'y avoir fait sa vie et élevé le petit Julonin. On ne lui connait pas de frères et sœurs, ni d'ailleurs de clone, bien que ce genre de choses soient parfois cachées dans ces familles, surtout lorsqu'elles vivent à l'étranger où les pratiques culturelles carnavalaises peuvent choquer.

Loin de souffrir de cette éloignement de la Principauté, les Venbranle font fortune au Makota ce qui permet à Julonin Venbranle d'investir à hauteur de douze actions dans la République Actionnariale de CRAMOISIE© ! Un placement d'avenir qui témoigne de l'instinct entrepreneur du jeune héritier de trente-neuf ans. Son patrimoine demeure assez obscur considérant le secret bancaire qui règne à Carnavale, mais on lui connait au moins un manoir et des terres au Makota. Suffisament rentables pour se payer quelques actions dans des entreprises d'avenir, un candidat friqué à la mairie ce qui fait de lui un concurrent sérieux aux autres fortunes déclarées telles que celles de Cielestin Robespaul ou Victoire Saint-Malkin. A ce jour, on ne connait à Julonin Venbranle ni relation amoureuse, ni dossier médical. L'air pur et honnête du Makota aura certainement permis au candidat à la mairie de Carnavale de s'épargner les opérations détoxifiantes les plus lourdes, à son âge la majeure partie des hautes sphères de Carnavale s'est déjà fait transplanter les reins et le foie. Nous rappelons d'ailleurs à nos lecteurs que passé trente ans, l'opération est vivement recommandée par Grand Hôpital - repartez du bon pied : faites le changer !

Troisième candidat déclaré à la mairie de Carnavale, on ne lui connait pas de réelle assise politique au sein de la Principauté, mais rien qui ne soit pas achetable en y mettant les sous ! Son programme est assez classique : euthanasie pour les anciens, mise en avant des arts par une organisation d'une exposition universelle, reconstruction du Pont Saint-Pierre et rattachement au métro aérien... beaucoup de consensuel. Plus étonnant en revanche est sa volonté de s'opposer frontalement aux monopoles et de cibler précisément mademoiselle Améthyste Castelage. Une attaque contre les intérêts de deux des grandes fortunes de Carnavale qui fait penser que Julonin Venbranle ne passera pas la fin de l'année 2017. Peut-être qu'une enfance au Makota lui a fait oublier les règles de sécurité élémentaires ? Si tu nous lis Julonin, fais attention ! La rédaction de RALLY ne voudrait pas que les prochaines photos volées de toi soient celles de ta belle gueule défoncée dans un caniveau !

Mais trêve de macabrités, car le dossier Venbranle est loin d'être refermé.

Un candidat polémique !

Qualifié dans la presse de candidat "complotiste, conspirationniste, antisémite et anticaricaturiste", ce portrait nous semble à l'heure actuelle bien complaisant. On attendra les déclarations officielles de Julonin Venbranle sur la forme de la terre et sur la taille du nez des juifs avant de lui décerner tant de médailles. Il est toutefois vrai que Julonin Venbranle s'est emparé pour sa campagne d'une théorie amusante voulant que mademoiselle Améthyste Castelage, notoirement clonée, ne soit pas l'originale fille d'Arthur Castelage, mais elle-même une clone ayant survécu à l'Armageddon't. Théorie intéressante, chers lecteurs, sur laquelle investiguent les journalistes de RALLY en ce moment même ! Mais si certaines théories du complot sont parfois difficiles à prouver, l'authenticité de mademoiselle Améthyste Castelage devrait se résoudre assez rapidement grâce à une datation de ses cellules souches au carbone 14. Le Docteur Philippe Géminéon devrait nous donner rapidement le fin mot de l'histoire, car il faut toujours faire confiance à son médecin !

Les positions de Julonin Venbranle ont en tout cas fait réagir, à commencer par certains de ses concurrents directs à la mairie de Carnavale. Monsieur Octave Jumentfleur s'est ainsi ému par hologramme de la volonté du Makotan de céder les quartiers des hirondelles, de la capitainerie et des bourdons aux Jardins Botaniques. "Une concession inacceptable" d'après Octave Jumentfleur qui a réaffirmé que la priorité de la Principauté de Carnavale devait être de combattre la "monstruosité botanique" et non "céder au moindre de ses caprices". Il y a donc de l'eau dans le gaz entre Jumentfleur et Venbranle. Autre réaction agacée : celle de monsieur Cielestin Robespaul, célèbre capitaine d'industrie ayant fait fortune dans le zeppelin. Si l'armateur a salué les ambitions urbanistiques de son concurrent, il a également dénoncé la réhabilitation de Pervenche Obéron et, à travers elle, de la noblesse suicidée. "Le temps des lubies eschatologiques est dernière nous" a déclaré le candidat humaniste pour qui la richesse ne doit plus être accaparée par une élite aristocratique.

Un super-héros ?

Une folle rumeur s'empare de Carnavale : Julonin Venbranle ne serait pas, contrairement à ses affirmations, récemment revenu sur le territoire nationale mais y opèrerait déjà depuis au moins plusieurs mois ! On le suspecte en effet d'être l'un de ces justiciers masqués qui opèrent parfois aux côtés de Commissariat Central pour tenter endiguer le crime. Malgré des résultats souvent mitigés, ces super-héros masqués (afin d'éviter les représailles) sont souvent appelés à l'aide par les policiers qui, en raison de leur manque d'effectif, doivent se reposer sur des intervenants extérieurs. Julonin Venbranle fait-il parti de ces miliciens de l'ombre ? La commissaire Alexandréa Métaphore, en charge de la coordination des prestataires masqués et seule autorisée à faire usage du Carnavale-signal, a refusé de répondre à nos questions, en invoquant la droit de Commissariat Central à protéger ses sources.

Choux blanc ? C'est mal connaitre les équipes de RALLY ! Grâce aux drones paparazzis généreusement fournis par les entreprises Robotic & Toc, nous avons pu suivre au plus près l'emploi du temps de ce cher monsieur Venbranle pendant quelques jours... autant dire que nous n'avons pas été déçus ! Nous pouvons d'ores et déjà informer nos lecteur que Julonin Venbranle, est un grand amateur de restaurants azuréens où il déjeune régulièrement ! Hasard ou logique d'entre-soi, il s'agit du même restaurant que fréquentait à son époque le PDG-Protecteur de Carnavale, Camille Printempérie ! La nourriture azuréenne serait-elle le moteur secret des grands hommes ? Les résultats aux élections municipales nous le diront bien vite, en tout cas si Julonin devait être élu maire, on sait déjà de quoi il pourra discuter avec son homologue cramoisien.

Mais les habitudes gastronomiques du candidat ne nous disent pas s'il est oui ou non un justicier masqué à ses heures perdues. RALLY s'est procuré une copie des registres d'entrée sur le sol de la Principauté et de ce côté là, tout est officiel, Julonin Venbranle est bel et bien rentré du Makota aux dates annoncées. Mais vous comme moi savez bien qu'on entre et sort de Carnavale comme dans un moulin et que rien n'est réellement impossible pour qui a de l'argent, y compris se payer un petit aller-retour en Aleucie pour cacher ses traces. Plus intéressants sont les horaires de nuit de Julonin Venbranle qui ne semble jamais couché avant deux heures du matin. Bourreau de travail ou consommateur assidu de drogues excitantes, Grand Hôpital a refusé de nous fournir le dossier médical du candidat aussi faute d'informations sur l'état de santé de son cœur, nous devrons nous en tenir à de simples spéculations.

Et côté cul ?

La plastique du beau candidat à la mairie n'aura échappé à personne et nous connaissons plus d'une de nos lectrices (ou de nos lecteurs) qui aura sauté tout le reste de l'article pour passer directement aux images. Loin de nous l'envie de vous décevoir, d'autant que ce cher Julonin Venbranle, en bon Carnavalais, n'a pas froid aux yeux. Qu'est-ce qu'un article de RALLY sans quelques photos volées ? Pour le plus grand plaisir des yeux, la rédaction est fière de vous présenter :

JULONIN VENBRANLE
JULONIN VENBRANLE 9JULONIN VENBRANLE 8
RALLY : ne nous demandez jamais d'où viennent nos photos volées.

Un vrai régal, mais qui ne s'arrête pas là ! Car comme évoqué plus haut, Julonin Venbranle est Carnavalais ce qui signifie qu'il y a du souffre dans la chambre à coucher. A-t-on déjà connu l'une de nos personnalités se contenter d'un médiocre missionnaire avant de se mettre à ronfler ? Celui que la haute société surnomme "le roi de la poupette" serait-il aussi "le roi de la pougnette" ? Vous allez voir que c'est un peu plus compliqué que ça !

Plus compliqué parce que Julonin Venbranle a, comme le dit l'adage, "des goûts très particuliers". Nos drones paparazzis ont pu découvrir qu'il aimait bien se faire promener à quatre pattes dans son manoir par une maîtresse domina (ou domino, l'individu qui tenait le bout de la laisse portait un masque) ! Loin de nous l'idée de juger, un peu de puppy play n'a jamais fait de mal à personne et nous recommandons chaudement la pratique à nos lecteurs.

Attention les yeux !Ce coquinou de Julonin !
Un article signé Albertrand Trêfleforêt.

Aujourd'hui
On n'a plus le droit
Ni d'avoir faim
Ni d'avoir foi


Communiqué sponsorisé par le salon de thé des athées.
12 avenue des grimaçant, quartier des encolures.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
28/07/2017
SPÉCIALE MUNICIPALES


  • Inquiétant !
Inflation des candidats issus de la société civile déclarés à Carnavale : si la tendance ne s'inverse pas, Carnavale comptera bientôt plus de candidats que de bureaux de vote !
  • Honteux !
Justin l’Éternel prend la parole pour accuser les détracteurs de Jashury-chan de faire preuve de racisme anti-IA.
  • Mérité !
Charlignace Quinte, qui prônait les vertus des bains de bouche à l'acide, est mort d'un bain de bouche à l'acide.
  • Cohérent !
Carnavale tu l'aimes ou tu la quittes : le club de chasse à l'Icamien apporte son soutien officiel Mahaudette-Uyara Trompettange et lui souhaite de dégager dans l'espace.
  • Scandaleux !
Conflit d'intérêt : une enquête de RALLY révèle que Stephaston Chassécarlate est en réalité baron de la drogue.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
10/08/2017
SPÉCIALE MUNICIPALES


  • Pragmatique !
Trop de candidats à la mairie : Améthyste Castelage se réserve le droit de procéder à des assassinats politique au nom de la lisibilité électorale.
  • Urgent !
Octave Jumentfleur appelle à dépasser le clivage gauche-droite et à consacrer la majeure partie des ressources terrestres à la confection d'un herbicide.
  • Historique !
Cielestin Robespaul et ses partisans pénètrent dans la salle du jeu de pommes et déclarent qu'ils n'en sortiront qu'à la force des lance-flammes.
  • Dégoutant !
Non respect du code-couleur des affiches : Julonin Venbrane accusé de contrevenir à la nouvelle direction artistique de la Principauté. Le candidat Makotan pourrait risquer une amende.
  • Déloyal !
Victoire Saint-Malkin au cœur d'une polémique, elle est accusée de jouer sur l’ambiguïté de son patronyme pour faire croire à sa victoire dans les urnes avant le jour du vote.
  • Honnête !
La justice a tranché, les publications de RALLY seront décomptées du temps de parole de Clarâtre Ventmoite.
  • Mérités !
Des restes de la diaspora icamienne ont été identifiées à Carnavale : les syndicats ouvriers appellent à reprendre les pogromes là où ils les avaient arrêtés.
  • Honteux !
Plusieurs bugs et apparitions intempestives de Jashury-chan causent le désordre pendant la cybermesse officiée par Justin l’Éternel en faveur d'Henribert Ventbeau.
  • Citoyen !
Les syndicats patronaux annoncent se mettre en grève reconductible pour soutenir la candidature de Mandeville Titania.
  • Corruption ?
RALLY révèle les dîners secrets entre Stephaston Chassécarlate et le docteur Philippe Géminéon : celui-ci a expliqué vouloir faire goûter au candidat les dernières créations de Grand Hôpital en matière de drogues de synthèse.
  • Justifié ?
La calvitie du candidat Chilvéric Ignace Montcucqs de Montaigny provoque la polémique : ses adversaires dénoncent une mauvaise génétique qui le rendrait inapte à gouverner.
  • Ecnourageant !
Fabien Tourniquet reçoit le soutient officiel des syndicats de bouchers et des EHPAD labellisées anti-gaspi.
  • Patriotique !
"Une IA pour nous gouverner, oui, mais une IA Carnavalais !" proclamme Melchiolivier Grimace en opposition à la candidature de Jashury-chan à la mairie de Carnavale.
  • Dommage !
Introuvable, Sylvain Durond-Pirès n'aurait pas terminé de déposer sa candidature à temps et est donc disqualifié.
  • Choquant !
RALLY révèle que Foulquiasse Branlétoile ne fait pas partie des astronautes carnavalais piégés sur la station spatiale. Il s'agirait en réalité d'un fan de cosplay, sujet au mal des transports.
  • Fabuleux !
Améthyste Castelage apporte son soutien à tous les candidats et se positionne en "grande sœur de la Principauté", garante de son indivisibilité et de ses valeurs.
  • Gênant !
Plusieurs candidats se plaignent de l'absence d'assassinats de leurs influenceurs, ne leur permettant pas de justifier une future chasse aux sorcières contre leurs adversaires.
  • Étonnant !
La note de la dette carnavalaise passe de SSS* à SSS°. Les économistes débattent pour savoir ce que cela peut bien signifier.
  • Courage !
Budget : il manque 10 milliards pour financer le dégazage d'un brouillard toxique sur Teyla. Améthyste Castelage va demander des efforts aux Carnavalais.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
24/08/2017


  • Historique !
Tournant diplomatique : après le massacre d'Estham, la Principauté de Carnavale annonce qu'elle reconnaitra officiellement l'existence de l'Empire du Nord en novembre prochain.
  • Malin !
Améthyste Castelage évoque une taxe sur les hauts patrimoines : ses détracteurs l'accusent de jouer la peur pour pousser les grandes fortunes de la Principauté à défiscaliser massivement dans les comptes off shore de la Banque Princière.
  • Héroïque !
L'OND accusée de vouloir empêcher les ONG étrangères de venir en aide aux populations de l'Empire du Nord : une flottille humanitaire prend la direction d'Estham pour forcer le blocus.
  • Encourageant !
Élections municipales : la Principauté se félicite d'avoir moins de candidats issus de la diversité que la fois précédente.
  • Prudence !
Après la menace clone, la menace drone : vérifiez que vos amants ne sont pas des androïdes avant de leurs proposer un bain coquin.
  • Ambiguë !
Eurysie centrale : Carnavale fustige le bellicisme teylais mais dit respecter le droit de l'Hotsaline à bombarder des communistes.
  • Astucieux !
Messalie : plusieurs financiers et communicants carnavalais plaident pour renommer le pays afin de ne pas laisser croire que la République actionnariale salirait l'argent.
  • Pas mal !
Carnavale félicite officiellement Velsna et le Jashuria pour leur grande victoire militaire au Chandekolza mais rappelle que les deux républiques ont fait encore cent fois moins de morts que la Principauté à Estham qui reste donc au top du classement.
  • Bravo !
Capture des ressortissants de l'OND en Illirée : Carnavale se dit toujours disposée à racheter les otages.
  • Raisonnable !
Guerre en eurysie occidentale : d'après un récent sondage, aujourd'hui la vraie question que se posent les Carnavalais c'est "faut-il bombarder Manticore ?"
  • Équilibré !
Proposition de faire flotter le drapeau de l'Empire du Nord sur le fronton de la mairie de Carnavale : Améthyste Castelage ne s'y oppose pas à la condition qu'y flotte également un pilote de l'OND empalé pour représenter tous les points de vue.
  • Gênant...
Économie : faute de paradis fiscal plus attractif que Carnavale dans le monde, les grandes fortunes de la Principauté se plaignent de ne pas pouvoir faire de chantage à l'exil.
  • Mérité !
Mort de citoyens carnavalais dans les bombardements de l'OND : la Principauté annonce qu'elle envisage de classer terroriste la mouvance "pacifiste".
  • Exceptionnel !
A l'occasion des journées du patrimoine, la Principauté de Carnavale autorisera pour la première fois ses citoyens à visiter les silos balistiques bombardés.
  • Stratégique !
Afin de mieux se fondre dans la population civile, le SAD BB élargit sa gamme d'uniformes autorisés : il sera désormais possible de patrouiller en tenue hazmat, en costard cravate, en personnages de dessins animés, en catgirls et en clochards.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
24/08/2017
SPÉCIALE MUNICIPALES



FLASH : LES CARNAVALAIS SONT...

  • Fermes !
Les Carnavalais opposés à toutes concessions politiques pour faire plaisir à l'OND : la Principauté ne cèdera pas face aux caprices des démocrates en culottes courtes.
  • Intéressés !
Une quasi majorité de Carnavalais en faveur de l'extermination massive des populations teylaise : 12% d'entre eux par "revanchisme", 88% "pour voir ce que ça ferait."
  • Amoureux !
Améthyste Castelage jouit d'un très haut taux de popularité parmi la population. 78% des Carnavalais souhaitent qu'elle vienne les border le soir et 22% sont homosexuels ou castrats.
  • Mitigés !
Les Carnavalais mitigés sur le sens à donner à leur vie, 28% d'entre eux désirent que les Laboratoires Dalyoha achèvent de gazer la ville et 53% sans opinion.
  • Enthousiastes !
Fidèles aux principes de destruction créatrice, les 3/4 des Carnavalais se disent impatients de découvrir les offres d'emploi ouvertes grâce aux destructions.
  • Insondables !
Grande enquête sur la démocratie : toujours aucune données probantes à ce jour...
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CARNAVALE MATIN
26/08/2017


Comment la guerre a redistribué les cartes économiques à Carnavale

SECTEUR DU BTP


Dans les bas-quartiers de Carnavale, historiquement abandonnés par les pouvoirs publics et les grandes fortunes, l’Armageddon’t et les bombardements de l’OND ont été un effet d’aubaine. De nombreux emplois se sont créés dans le secteur de la construction. Les ouvriers de l’armement ont vu leurs salaires exploser. Grâce à la création du SAD BB et les concessions accordées par Améthyste Castelage, les soldats et leurs proches se sont enrichis comme jamais. Dans un pays où l’ascenseur social semblait en panne depuis plusieurs décennies, la disparition brutale d’une classe sociale entière a créé un appel d’air et ouvre des opportunités économiques uniques autant pour les travailleurs du bas de l’échelle sociale que pour les entrepreneurs et la bourgeoisie commerçante aux dents longues. Cette amélioration drastique des conditions de vie accroît le soutien au conflit, assurent les économistes interrogés par Carnavale Matin.

La ville de Carnavale fut autrefois un parangon de culture et d’innovations scientifiques et architecturales. Depuis le Chaos, toutes ces caractéristiques de la Principauté se sont radicalisées : pauvreté intense, innovations brutales et sans concessions, Carnavale semble s’être lancée dans une course au progrès et au développement inarrêtable, écrasant sur son passage sa propre population. Il n’y a aucune raison que cette dynamique cesse aujourd’hui, malgré le suicide de la noblesse et l’importation de la guerre dans son ciel : comme une roue dévalant une falaise, l’élan gagné progressivement ne parait pas pouvoir s’arrêter, sauf à s’écraser violemment dans un mur. Les Carnavalais le savent : ils doivent continuer de rouler ou s’écrouler complètement, or si la tentation du suicide général est bien présente au sein de la population, la Principauté est encore loin d’avoir joué toutes ses cartes et annonce remettre une pièce dans la machine à l’occasion des municipales. C’est repartit pour un tour !

Grâce à la magie du capitalisme, Carnavale n’est en effet pas prête de ralentir. L’économie de guerre éponge le ralentissement provoqué par l’Armageddon’t en favorisant la restructuration rapide de l’industrie et le rachat des capitaux laissés en déshérence par le décès de leurs anciens propriétaires. Carnavale a l’avantage de posséder un tissu entrepreneurial ambitieux, frustré d’avoir trop longtemps rongé son frein dans l'ombre de la noblesse. Elle est aussi dynamisée par la puissance de son secteur bancaire, désormais hégémonique, qui a ouvert les robinets dès la prise de pouvoir de sa nouvelle PDG Améthyste Castelage. Forme dégénérée de keynésianisme où la Banque Princière remplace l’État en investissant agressivement dans tous les secteurs stratégiques et en finançant sans réserves le moindre projet innovant, l’économie de Carnavale a connu un puissant rebond et son taux de chômage n’a jamais été aussi bas. Il y a du travail pour tous, et on peut voir sur les murs des ruelles les affiches de recrutement du SAD BB appelant les citoyens de Carnavale à s’engager dans les milices ou à rejoindre les forces de Commissariat Central.

« Appel à tous les hommes de 18 à 118 ans, même porteurs de maladies (VIH, hépatite, rage, gale, fièvre du lion, symptôme de peur transblême, etc.). Les personnes en liberté conditionnelle, les détenus, les malades mentaux, les métèques et les juifs sont aussi acceptés » peut-on lire sur une annonce holographique projetée dans le ciel au-dessus du quartier des oranges, un soir orageux. Avoir les pieds plats, un handicap intellectuel ou des caractéristiques de psychopathie n’est pas non plus un problème. Et vous pouvez toucher le jackpot ! Un poste propose 2 Chèques Carnavalais de l’heure. Un autre promet 25 000 CC pour la première année, soit plus de dix fois le salaire annuel moyen dans le quartier en 2016. Ces soldes mirobolantes, jusque-là inaccessibles à des employés non qualifiés, expliquent en partie comment l’économie de guerre de Carnavale a créé une nouvelle classe moyenne dans le pays.

La crise du capitalisme est permanente ; elle enrichit les audacieux

Les appels à s’engager fleurissent alors que l’OND essait d’arracher des concessions de paix toujours plus farfelues et massivement rejetées au sein de la population. Les Carnavalais n’ont guère d’appétence pour les existences mornes et sans saveurs des démocraties timorées. Le sacre de la morale pèse bien peu face à la volonté de puissance carnavalaise, l’accès aux plaisirs et l’ambition dévorante qui semble désormais sans limites. En descellant les coffres forts de la noblesse suicidée, Améthyste Castelage offre à la Cité noire les ressources nécessaires pour accomplir ses rêves. Si le contrat est clair : il n’y en aura pas pour tout le monde, tout le monde en revanche peut tenter sa chance. L’occasion est unique de bâtir quelque chose et déjà partout dans Carnavale s’élèvent de nouvelles entreprises, fleurons de demain portés sur le dos d’une R&D débridée.

Au point que certains s’interrogent : Carnavale a-t-elle vraiment intérêt à mettre fin à la guerre ? La bourgeoisie émergeante consentira-t-elle à continuer de libérer les capitaux en faveur du dynamisme industrielle ? ou reprendra-t-elle les mauvaises habitudes de la noblesse en thésaurisant sa fortune dans les coffres de la BPC ? Tant que Carnavale se reconstruit, les Carnavalais travaillent, produisent en masse et sans restrictions budgétaires, la désescalade ne risque-t-elle pas d’entraîner un retour au statu quo ? Une crainte partagée dans les milieux économiques qui appellent Améthyste Castelage à ne rien céder en matière de négociation et même à exiger l’impossible : des concessions de la part de l’OND, et des réparations de guerre. Un objectif diplomatique qui a objectivement peu de chances d’aboutir, mais qui devrait faire encore trainer le conflit un an ou deux, suffisamment longtemps en tout cas pour permettre à la nouvelle classe moyenne d’accéder à la propriété et de goûter aux infinis plaisirs que la Cité noire a à lui offrir.

Quand les feux de l’Armageddon’t sont retombés, en janvier 2017, de nombreux économistes internationaux avaient prédit l’arrêt brutal de l’économie carnavalaise, voire l’effondrement complet de la Principauté sur elle-même. Confrontée à la perte d’une part importante de son appareil politique et de ses institutions, mais aussi des bombardements de l’OND qui, bien qu’ayant entraîné des pertes ciblées, empêchent le trafic aérien de repartir et pénalisent les pans de l’économie qui reposent sur l’usage des jets privés, son modèle devait s'écrouler en raison de l’aggravement de ses fragilités structurelles. Le découplement avec la République Actionnariale de CRAMOISIE© fut également perçu par certains commentateurs comme un aveu de faiblesse de la part des grandes familles carnavalaises, contraintes de se retirer d’un projet devenu trop gourmands et incontrôlable en raison des groupes de pressions lucifériens présents dans le désert rouge.

Huit mois plus tard, la crise économique est bien là, mais elle n’a pas eu les effets escomptés. Le libéralisme sauvage de Carnavale offre des opportunités là où d’autres ne verraient que de la destruction et le tissu d’entreprises civiles, jusqu’alors délaissé par les grandes fortunes, prospère précisément grâce à l’appel d’air produit par la disparition des élites. L’industrie lourde, durement touchée dans le quartier des brumes, s’est également adaptée, portée par une nouvelle génération d’entrepreneurs aux dents longues, prêts à reprendre en main un secteur en difficulté en échange de la promesse de retours sur investissements faramineux. Les fonds privés et les conglomérats poussent comme des petits pains à Carnavale et alors que nombreux étaient ceux qui prédisaient l’aggravement de l’enfer dans la Cité noire, au contraire, force est de constater que la vie de certains Carnavalais s’est améliorée.

Ce sont surtout les quartiers médians, administratifs et liés au secteur tertiaire qui bénéficient de cette guerre, mais également les bas-quartiers industriels pauvres, après avoir souffert de décennies de manque d’investissement. De nombreux secteurs de la Cité noire, abandonnés près d’un siècle plus tôt lors du Chaos, sont longtemps demeurées des zones de non-droits, où seule s’exprime l’autorité des gangs et les raids punitifs des milices contre celles et ceux qui menacent leurs intérêts. La destruction partielle du quartier des brumes redonne pourtant des couleurs à ces bas-quartiers dont les habitants sont devenues soudain les petites mains d’une économie en plein essor, et gourmande de main d’œuvre. Si le niveau technologique de pointe de Carnavale favorise la production de produits manufacturés à forte valeur ajoutée, la Principauté demeure historiquement un pays isolé des grandes dynamiques internationales. Certes elle exporte ses avancées scientifiques et son secteur bancaire possède des ramifications internationales incomparables, mais la Principauté n’a jamais signé d’accords économiques pour sous-traiter sa production à l’étranger et s’intégrer dans la mondialisation. Le made in Carnavale est un état de fait, imposé autant par la xénophobie profonde des élites et leur désintérêt pour les questions internationales, que par l’incompatibilité de certains savoir-faire uniques à la Principauté et la crainte de l’espionnage industriel en cas de délocalisations.

Carnavale a donc pour tradition de produire et de produire sur son sol. Or si cela était possible grâce au niveau de dénuement dans lequel vivait la majeure partie de la population, l’accession de nombreux Carnavalais à la classe moyenne produit logiquement une augmentation de la demande en produits manufacturés de qualité, et donc stimule le marché intérieur. Dans une société gangrenée depuis des décennies par le chômage, chaque maison peut se transformer en atelier, chaque garage en manufacture artisanale tant la demande est forte. Les deux craintes légitimes soulevées par les économistes sont, d’une part, que la baisse du niveau de chômage déstabilise le marché de l’emploi et force l’augmentation des salaires, et d’autre part la pénurie de matières premières. Si le premier risque est en partie compensé par la libération des capitaux de la noblesse suicidée, le second représente un défi majeur pour Carnavale, confrontée à la rupture de certaines de ses chaînes d’approvisionnement.

La Principauté est un petit pays, comparé à d’autres, et qui ne possède d’autres ressources naturelles que ses mines profondes d’où elle tire le gros des ressources nécessaires à son industrie lourde. Outre ses mines d’or qui lui assurent, malgré l’inflation, de pouvoir acheter sur les marchés étrangers, elle possède également certains des gisements de métaux qui permettent la création d’alliages de qualité qui ont fait depuis longtemps la réputation des entreprises d’armement de la Principauté. Mais Carnavale ne saurait se contenter de blindages et les secteurs de pointes comme la micro-électronique nécessitent l’accès aux terres rares. Pire : le fonctionnement quotidien de la Principauté exige un niveau d’énergie proprement gargantuesque, d’autant que la Cité noire n’a jamais cherché à faire preuve de sobriété ou à limiter la déperdition. La misère pour les uns, l’abondance pour les autres ont toujours été le credo de Carnavale, qui trouve toutefois ses limites en situation d’isolement. La Principauté peut heureusement compter sur son génie national et notamment sur la production d’hydrocarbures de synthèses, fabriqués maison. Ses puissantes infrastructures de production électrique (grand barrage d’acide, géothermie profonde) assurent également à la Cité noire un approvisionnement en énergie stable. Si Carnavale veut continuer à se développer, ces stratégies de contournement trouveront toutefois leurs limites, mais à moyens termes elles permettent à la Principauté de ne pas être trop fortement pénalisé dans sa croissance par le prix de l’électricité, du pétrole et du gaz. Alimentairement par ailleurs, les vastes champs OGM et la confection de compléments alimentaires à base d’algues par les Laboratoires Dalyoha garantit à la Principauté son autonomie alimentaire.

Carnavale : une ruine d’or à ciel ouvert

« Dans les années qui ont suivi le Chaos de Carnavale, le patrimoine a été abandonné et certains quartiers ont connu un chômage massif. Mais les infrastructures et les bâtiments étaient toujours là » explique Maxime Branlebas, un habitant du quartier des hautbois. Considéré comme une ruine à ciel ouvert, Carnavale a en effet délaissé un grand nombre de ses quartiers, abandonnés à la populace, l’indigence ou, dans le pire des cas, une faune sauvage dégénérée. Mais la magnificence de la ville, considérée comme la couronne de l’Eurysie, n’en a été que simplement érodée. Construite à partir de matériaux nobles, en marbre et en pierre, les quartiers bâtis avant le Chaos garde encore aujourd’hui une architecture spectaculaire, fonctionnelle et, par certains aspects, avant-gardiste. En faisant le choix de ne concentrer ses investissements que dans certains quartiers précis et en abandonnant les autres à la pauvreté, la noblesse s’était en quelque sort assise sur une ruine d’or à ciel ouvert à laquelle les nouveaux entrepreneurs de la Cité noire sont prêts à consacrer des efforts. Les quartiers inondés, s’ils étaient assainis, représenteraient un gain patrimonial exceptionnel, et des retours sur investissements à quatre chiffres de pourcentages. Plus accessibles, certains quartiers sont directement prêts à la rénovation. Modernisés grâce aux nouvelles technologies carnavalaises, ils constitueraient un capital immobilier extrêmement rentable.

Au-delà des considérations des investisseurs, les travaux de rénovation présentent le double-avantage d’offrir un gain de niveau de vie substantiel à des classes sociales montantes, mais également de favoriser l’entreprenariat en concentrant les entreprises et les logements dans des zones dynamiques, où les infrastructures nécessaires à la vie de tous les jours sont déjà partiellement là. Il n'y a par exemple pas besoin de percer des trous pour installer des canalisations : seulement de déboucher et réparer les égouts abandonnés. Le gros du travail est déjà fait, il fallait juste l'argent pour reconstruire. Un autre symbole de cette prospérité dormante est le métro aérien, immédiatement investi par la Banque Princière Castelage qui a fait de sa rénovation l'emblème de la nouvelle Carnavale. Les ponts, les lignes existent encore, il faut désormais les moderniser et les raccorder à l'électricité, mais c'est une entreprise bien moins coûteuse que de tout fabriquer de zéro.

Le secteur de l’armement et de la médecine :
atouts carnavalais dynamisés par la guerre

Historiquement, Carnavale incarne l’innovation dans la recherche et développement de l’armement et de la médecine. Deux secteurs paradoxalement stimulés par les conflits militaires et qui bénéficient donc d’investissements privilégiés des actionnaires. Les Industries Obéron, depuis le Chaos, ont été contraintes de prospérer en temps de paix. Elles ont compensé l’absence de conflit militaire par une guerre intérieure permanente. Ses remplaçants (Robotic & Toc, Cielestin Armateurs, etc.) jouissent pour leur part d’une conjoncture économique plus favorable alors que la Principauté se restructure pour favoriser la production industrielle militaire. Après le Chaos, les besoins en munitions, en armement et autres types de produits manufacturés militaires ne répondaient qu’aux commandes des milices et de Commissariat Central. Mais c’était avant que l’OND ne porte la guerre à Carnavale. Tout a changé avec CRAMOISIE©, quand les élites carnavalaises se sont rendu compte que le désert rouge allait avoir besoin d’être défendu et que la menace balistique ne protégeait pas le projet colonial contre les escarmouches, la guérilla ou les tentatives de déstabilisation des pays étrangers. Assez rapidement, Pervenche Obéron a commencé à réorienter l’économie vers l’aviation, alors que jusqu’ici au moins 80% des lignes de production des Industries étaient consacrées à fabriquer des charges balistiques. La Principauté, qui disposait déjà d’une flotte d’aéronefs de combat conséquente, a commencé sa mue en diversifiant les appareils, notamment de soutien, AWACS et avions de guerre électronique. Cette diversification s’est largement accéléré suite aux bombardement de l’OND dans le ciel de la Principauté : faute de pouvoir remporter un combat aérien mené à 10 contre 1, les nouvelles autorités de Carnavale ont fait le choix d’abandonner cet espace peu rentable pour se concentrer sur la défense terrestre.

« En peu de temps, des quartiers ont été relevés, des usines désaffectées ont commencé à reprendre du service et à recruter et de nouveaux investissements ont commencé à affluer. Ces entreprises étaient en concurrence avec d’autres secteurs pour attirer des travailleurs et offraient de bons salaires » témoigne Eloïsabelle Gémiante, doyenne du quartier des éphémères. Les usines, débordées de commandes pour produire des munitions ou des uniformes, ont bénéficiés de la législation Nouveau Monde qui garantit l’absence de droit du travail pour réorienter rapidement et en profondeur l’économie de guerre carnavalaise. Le travail est dur, mais la paie est bonne et, pour beaucoup, mieux vaut un emploi logé dans un quartier en reconstruction qu’une vie de chômage et de débrouille dans les bas-quartiers.

Le secteur de la santé a connu une croissance similaire, quoique moindre, ayant déjà atteint des plafonds de rentabilité avant l’Armageddon’t. Grand Hôpital a néanmoins annoncé recruter et former davantage de personnel, autant pour répondre à l’effort de guerre voulu par les investisseurs qu’en prévision de l’après conflit. Les Laboratoires Dalyoha ont déroulé leur plan de route dans les prochaines années et ont annoncé désirer exporter leurs compétences dans le monde entier, afin de faire bénéficier l’humanité de la science carnavalaise. Améthyste Castelage aura donc réussi à faire ce que de nombreux dirigeants promettent sans y parvenir à leurs électeurs : créer en masse des emplois d’usine bien payés dans les quartiers les plus pauvres du pays. Les ouvriers sans qualification ni bagage scolaire sont les grands gagnants de ce changement.

Pour les bas-quartiers cela sonne comme une revanche

« Des Carnavalais qui vivaient hier dans des quartiers en ruine, totalement désindustrialisés, désinvestis par les banques... Ils travaillent désormais dans des secteurs florissant et bien vus de la bourgeoisie. Ils n’ont pas fait d’études mais leurs compétences et leur force de travail sont très recherchées » explique Andraymond Mitène, cadre chez Robotic & Toc. Dans une économie Carnavalaise qui valorisait jusque-là les médecins et les banquiers d’affaire, cela sonne comme une revanche et une chance pour le citoyen d’en bas. La noblesse, réfractaire à accorder de l’importance aux petites gens, est morte et la bourgeoisie industrielle n’a pas tant de scrupules. Elle se présente d’ailleurs régulièrement comme l’alliée des masses laborieuses, issue elle-même du peuple (ce qui est parfois vrai, en témoigne le succès de Cielestin Robespaul), elle peut compter sur une légitimité que n’avait pas l’ancienne noblesse et surtout : elle donne réellement du travail ! « Ils ont de bien meilleurs salaires, ils habitent ou ont l’espoir d’habiter dans des appartements superbes. Ils peuvent enfin mettre de l’argent de côté pour eux et leurs familles. Et ils jouissent aussi de la reconnaissance de la société. Dans la Principauté, structurée autour d’une hiérarchie sociale brutale et cruelle, cela leur donne l’impression d’être enfin des gagnants. »

C’est en effet le moment idéal pour être ouvrier dans une usine à Carnavale. Mais si vous voulez vraiment gagner de l’argent, s’engager dans les milices rapporte beaucoup plus. Un chef de famille peut signer un contrat avec le SAD BB, il commence par recevoir une prime et ensuite il touche un salaire mensuel. La solde est correcte : environ 7 CC de l’heure et cet argent commence doucement à ruisseler dans les bas-quartiers. Le boulot n’est pas simple, il faut être polyvalent, le taux de mortalité est très élevé, on combat les lépreux, les gangs, les crocodiles, sans parler des risques d’infections et de maladies. Mais la couverture santé négociée avec Grand Hôpitall est excellente, meilleure que ce qu’un Carnavalais moyen ne pourra jamais se payer. Gilderoy Molmelon, commissaire de police, salue l’ingéniosité d’Améthyste Castelage qui a, en très peu de temps, réussi à se mettre autant les élites que le petit peuple dans la poche. « C’est une réussite assez fascinante du clan Castelage, ils ont réussi à faire de personnes – pardonnez ma franchise – qui étaient en quelque sorte des rebuts de la société des acteurs du développement économique. Beaucoup d’entre eux étaient au chômage et menaient un mode de vie très antisocial. Puis, tout à coup, ils ont été sortis de leur environnement. » Ils sont désormais miliciens, policiers, mais surtout travailleurs dans le bâtiments, nettoyeurs, explorateurs des quartiers inondés… des emplois pénibles mais qui ont le mérite d’exister et qui donnent enfin accès aux merveilles de consommations offertes par la Principauté.

Car dans les rangs de ces nouveaux travailleurs, on compte de nombreux camés, des pervers ou de francs psychopathes. Leurs motivations sont simples : accéder à un niveau de vie suffisant pour bénéficier d’un peu du luxe autrefois réservé à la bourgeoisie financière et à la noblesse. L’appel d’air laissé par le suicide de cette dernière a contraint les secteurs du divertissement et du plaisir à se réorienter vers une clientèle moins fortunée mais plus nombreuse. On assiste en quelque sorte à une démocratisation de la luxure et du vice, dont les dimensions les plus radicales et controversées demeuraient l’apanage des puissants. Certains individus sont prêts à déplacer des futs de déchets toxiques pendant des jours pour, en fin de semaine, se payer deux jours de pure extase dans un bordel, assommés par les drogues chimiques. « Il y a un parallèle à faire avec un mode de vie mercenaire, ou pirate » explique Gilderoy Molmelon. « On gagne beaucoup dans des conditions très dures pour tout flamber derrière, sachant qu’on ne vivra de toute façon pas longtemps. » Pendant qu’une nouvelle classe moyenne se forme, les marginaux goutent, quant à eux à un peu des merveilles de Carnavale, quitte à être broyés dans le processus. Pour autant, assure le commissaire, le reste des Carnavalais n’ont pas beaucoup de compassion à leur égard. L’empathie n’est pas un trait de caractère très courant dans la Cité noire, dans certains cas, leurs voisins sont même ravis de les voir débarrasser le plancher. Quant à leurs proches, ils touchent beaucoup d’argent ce qui se ressent dans l’économie des bas-quartiers. L’afflux d’argent liquide dans les quartiers les plus pauvres de Carnavale a contribué à doper la consommation, puisque les familles en situation de précarité ont vu leurs revenus grimper. Des Chèques Carnavalais qui sont immédiatement réinjectés dans l'économie et dynamisent le marché intérieur de la Principauté. Cela a entraîné le développement de consommation et services là où les gens auparavant n’auraient jamais imaginé dépenser de l’argent. Dans les bas-quartiers, on s'achète des réfrigérateurs, des fours, et les comités cotisent pour se raccorder à l'électricité ou l'eau courante. Ces travaux stimulent le secteur du BTP, mais aussi celui de la sécurité privée puisqu'il faut surveiller les chantiers et s'assurer que personne ne reviendra pendant la nuit pour voler les fils de cuivre ou les tuyaux. Du jour au lendemain, des salles de shoot, des bar à opium et des salons de beauté ont fait leur apparition dans des zones qu'on considérait autrefois sinistrées. De plus en plus de cafés et de restaurants ouvrent également. Les gens ont commencé à dépenser sans compter et développent progressivement de nouvelles habitudes de consommation. Comme toujours, Carnavale a donc fait de l’argent et du plaisir le moteur de tout. On s’engage pour une promesse de statut social, de richesse et d’accès à un luxe jusqu’ici confisqué par la noblesse. Le patriotisme est une chose négligeable, pourvu qu’on ait la volupté, et un peu de goût à la vie.

Un article signé Philippe Pine.


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La boisson préférée des Carnavalais, fabriquée à base de chat.


Carnavale Matin
pour des matins de bonne humeur !
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CARNAVALE MATIN
05/09/2017


Dans le ciel de Carnavale, le Conglomérat Robespaul fait une démonstration de force en faisant voler une éolienne à 1 500 mètres d’altitude.

ARMAROS


Le timing n’est pas anodin considérant que les élections municipales se rapprochent et que le PDG du Conglomérat, Cielestin Robespaul, est candidat pour devenir le nouveau maire. L’industriel issu des bas-quartiers de Carnavale espère marquer les esprits par sa promesse d’une électricité peu chère, pratique, démocratique et surtout peu polluante !

C’est le 05 septembre, au-dessus du haut quartier des fanfreluches, que l’Armaros, nommé d’après l’ange biblique dissipateur des mauvais sorts, a effectué son premier vol avec succès. L’apparition de cette éolienne, appelée par certains médias carnavalais « centrale électrique céleste », suscite l’enthousiasme dans le pays. Les Carnavalais sont pourtant depuis longtemps habitués à la présence de ballons flottants au-dessus de leurs villes, mais rares sont ceux à voler aussi haut dans les cieux, dépassant même les nuages certains jours. Le transport par zeppelin, popularisé par l’entreprise Cielestin Armateur, faisaient jusqu’alors office de bus volants, palliatifs à l’insécurité qui règne au niveau du sol de Carnavale, et une alternative publique à la voiture, source de pollution et d’embouteillages. Cette fois, c’est le secteur de l’énergie que Cielestin Armatteur prend d’assaut, avec ces éoliennes d’un genre nouveau, conçues pour contrebalancer le déficit énergétique de la Principauté, aggravé par les blocus étrangers.

« Un ange ? La Principauté de Carnavale a construit une centrale électrique volante ! » s’exclame le journal Casse Investigation. Il s’agit de l’Armaros, « la première centrale éolienne de haute altitude du monde », capable de produire de l’électricité à plus d’un kilomètre et demi au-dessus du sol, avec un rendement de plus de 6 millions de kilowattheures d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 6 000 foyers, détaille l'entreprise Cielestin Armateur en conférence de presse.

Cette impressionnante « centrale éolienne » 60 mètres de long, 40 mètres de hauteur et de largeur, en forme de zeppelin, a été assemblée durant l’été à dans le quartier des scolopendres, quartier consacré à l’industrie civile, plus modeste que le quartier des brumes et largement épargné par les destructions de surface. C’est là-bas que le Conglomérat Robespaul et plusieurs autres industriels plus modestes travaillent à l’innovation urbaine de Carnavale. La synergie de ces nombreux acteurs, situés au même endroit, favorise la circulation des connaissances et la transmission des savoir-faire.

L’engin est composée d’un cône central en forme de fusée qui est entouré à sa base d’une aile annulaire. Le tout forme un conduit géant qui exploite les vents à haute altitude afin d’entraîner la turbine. C’est à l’intérieur de ce tunnel que sont placés 12 ensembles de microgénérateurs de 100 kilowatts. L’électricité est ensuite transmise au sol de manière stable par le biais de câbles arrimés au sol, explique son concepteur Jeandré Ventmaraud.

Son premier essai réussi, a été chaleureusement accueilli dans le pays comme une avancée dans le domaine des éoliennes. Cielestin Robespaul a déclaré souhaiter offrir à Carnavale « moyens de devenir l’utopie qu’elle mérite d’être. » mais à quelques semaines des municipales, certains voient dans ce tour de force un avant-goût des promesses électorales du candidat. Une façon de prouver aux habitants de Carnavale que l’ingéniosité de la Principauté peut être utilisée non seulement pour acquérir une souveraineté militaire, mais aussi énergétique. Le rêve d’autonomie stratégique carnavalaise ne semble pas vouloir prendre fin alors que chaque candidat promet, à sa façon, de renforcer la sécession avec le reste du monde.

Vingt-sept fois plus d’énergie produite

Officiellement toutefois, aucun enjeu politique n’accompagne la présentation de l’Armaros. « C’est un projet sur lequel nous travaillons depuis de longues années, nous n’avons pas la main sur le calendrier électoral » explique Cielestin Robespaul avec pragmatisme. Présent à ses côtés en conférence de presse, Jeandré Ventmaraud détaille les avantages écologiques et économiques de ce système innovant. Par rapport aux éoliennes traditionnelles, l’Armaros ne nécessite pas la construction d’un mat et de son socle en béton enfoui sous terre, ce qui permet d’économiser presque la moitié des matériaux de construction, épargne les sols et évite des travaux ainsi qu’un forage en profondeur. Par conséquent, une éolienne volante permet une réduction de près d’un tiers du coût du kilowattheure au lancement.

Grâce à ses douze microgénérateurs en fibre de carbone installés au centre du conduit, l’Armaros « pèse moins d’une tonne au total, soit seulement un dixième du poids des éoliennes classique », précise Jeandré Ventmaraud. C’est grâce à un « aérostat rempli d’hélium » que l’éolienne peut flotter à une telle altitude. L’ingénieur en chef souligne par ailleurs un autre avantage de leur invention : à 1 500 mètres d’altitude, « le vent souffle trois fois plus fort qu’au sol ». Conséquence, cette centrale peut produire jusqu’à 27 fois plus d’énergie que les éoliennes terrestres, qui sont généralement installées à une hauteur de 80 à 150 mètres. De plus, « le vent de haute altitude est une source d’énergie puissante, largement inexploitée et qui ne s’interrompt jamais, contrairement aux vents au niveau du sol ». Le développement d’une énergie propre, illimitée et sans intermittence est-ce vraiment à portée de main ? Le Conglomérat Robespaul assure que oui et lance dans la foulée une grande campagne d’investissements en créant plusieurs centaines d’actions qui seront mises en vente dès mercredi sur la bourse carnavalaise.

La fin des pénuries d’électricité ?

L’éolienne est facile à transporter, à déplacer et à monter. Pour Cielestin Robespaul, l’Armaros doit démocratiser l’accès à l’électricité dans tous les quartiers de la capitale, même ceux où les ambitieux travaux d’infrastructure sont compliqués à mettre en place. Carnavale ne manque pas de ressource, mais sa criminalité omniprésente et l’état de délabrement profond de certaines régions (sans parler des menaces que font peser la faune et la flore hostile) rendent compliqués la mise en place de certains chantiers, notamment de raccordement électrique. Un problème qui ne se pose pas pour une centrale volante, dont le seul enjeu est de protéger « l’ancre ». Cielestin Robespaul imagine déjà la fin des pénuries d’électricité dans les quartiers reculées. « Envoyez l’Aramros par avion, assemblez-le en trois jours et rétablissez rapidement l’alimentation électrique », explique l’homme d’affaire, en qualifiant l’Aramaros de « batterie aérienne ».

L’Armaros est une véritable chance pour les zones géographiquement hostiles ou difficiles d’accès en raison de la vétusté des ponts et de la voirie. Si le conglomérat Robespaul destine l’Armaros à l’export, l’éolienne pourrait être un véritable soulagement pour des régions mal desservies par les transports et où les besoins en énergie temporaire sont élevés, comme les stations de recherche scientifique dans les montagnes ou les îles et îlots au large. Un avantage pour les îles Marines au cœur de l’océan d’Espérance ? Cielestin Robespaul annonce qu’une expérimentation aura lieu sous peu afin de tester la viabilité de ce système dans ces régions isolées. L’Armaros pourrait également intégrer à l’avenir les systèmes de sauvetage d’urgence dans les zones sinistrées.

« Il ne s’agit pas simplement d’un générateur lancé dans l’espace », termine Cielestin Robespaul, qui revendique « une étape importante pour Carnavale, à la fois dans sa conception de ce que doit être une utopie urbaine, mais également dans la course à l’innovation du secteur des énergies nouvelles ».

Un article signé Philippe Pine.


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Carnavale Matin
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CARNAVALE MATIN
07/09/2017


Le système Castelage : quand la bourse et la finance prennent leur revanche

Hall d'entrée de la Banque Princière Castelage


Carnavale. Parfois décrite comme l’aboutissement du capitalisme, une société possédée par les forces privées jusqu’au bout des ongles, la Principauté n’a pourtant jamais été le paradis ultra libéral souvent fantasmé depuis l'extérieur. Faute de contre-pouvoirs pour limiter la présence des monopoles et des cartels, les grandes familles de la Principauté se sont absoutes de toutes les règles permettant de faire société, imposant un ordre brutal, injuste et arbitraire à tous ceux qui n’appartenaient pas à leur petite élite. Pas exactement un carrefour sûr et honnête pour les capitaux, Carnavale n’est pas un lieu pour les petits poissons, qui se font manger sans scrupules à moins de posséder une connaissance fine des règles de la ville. En revanche elle accueille depuis des décennies les comptes off-shore et les entreprises des puissants de ce monde.

La chute de la noblesse suicidée et une prophétie millénariste avortée auront été nécessaires pour transformer cet état de fait. Comme une révolution tardive, la bourgeoisie financière a repris la main par le biais de la Banque Princière Castelage sur l’économie. Libération des capitaux gelés dans les coffres, investissements massifs dans l’économie productive et pas seulement dans quelques fleurons, l’effet a été spectaculaire sur l’économie carnavalaise qui dépasse son PIB pré-Armageddon’t et jouit d’une croissance à deux chiffres, le tout sous les bombes. C’est dire la résilience presque surnaturelle de la Principauté de Carnavale, qui peut compter sur son génie national et sur l’un des QI moyens les plus élevé du monde.

Un autre effet de la reprise en main de l’économie par le clan Castelage et la libération des capitaux de la noblesse est la spectaculaire chute de l’inflation, passée de plusieurs millions de pourcents à… zéro, ou plus exactement les 3% bénéfiques à une croissance douce mais soutenue. La politique monétaire du clan Castelage a été radicale, mais on ne la comprend bien que si on la voit comme l’instrument de son nouveau pouvoir car pour tenir une économie folle, il a fallu imposer que la majeure partie des transactions passent désormais par la bourse de Carnavale et la Banque Princière.

La bourse de Carnavale, si elle possède un volet international reconnu et apprécié des spéculateurs, a également pour fonction de permettre aux Carnavalais de suivre, presque en direct, le cour des produits de consommations en circulation sur le territoire de la Principauté. Connue pour coter beaucoup plus de choses que ses concurrentes (l’air, les papes, les nationalités, la vie humaine, etc.) la bourse carnavalaise semble s’être donnée pour mission de financiariser tout ce qui était possible, à la façon des agences de notation internationales qui émettent sporadiquement des notes sur les dettes souveraines des États. Le clan Castelage réalise une opération similaire, mais pour les marchandises carnavalaises.

Dans les quartiers-médians, où réside majoritairement la classe moyenne du pays, la plupart des marchés et des boutiquent possèdent un écran qui affiche, en direct, la cotation journalière des produits vendus sur place. Certains commerçants ont même investi dans des petits étiquettes numériques qui permettent de suivre l’évolution des prix au jour le jour. De façon plus artisanale, dans les bas-quartiers les prix du jour sont en général affichés sur la porte des boutiques ou régulièrement annoncés par des crieurs publics.

Cette instabilité chronique des prix, héritée de la période hyper-inflationniste de Carnavale, a beaucoup diminué ces derniers mois grâce à la politique anti-inflationniste d’Améthyste Castelage. La volatilité est bien moins importante qu’il y a un an, ce qui favorise la consommation et le développement du marché intérieur. En revanche, l’omniprésence de la bourse favorise la spéculation et le boursicotage. Les Carnavalais suivent le cour de la bourse comme on suit son équipe de sport préférée, ce qui fait naitre très tôt une culture financière au sein de la population. Les quartiers se font concurrence entre eux, la circulation des marchandises est impactée par des acteurs extérieurs qui pillent et détournent les livraisons afin de trafiquer les prix et s’enrichir, ce qui fait émerger des petites fortunes locales et récompense les plus malins… et les plus puissants.

La Banque Princière Castelage fait donc office de hub central pour la lutte des prix, elle centralise les informations qui remontent de tous les quartiers de Carnavale, les confronte aux prix de l’import et de l’expert, et renvoie aux marchands les informations nécessaires pour prendre la meilleure décision au meilleur moment. Les algorithmes utilisés pour déterminer les prix annules sont depuis longtemps brevetés par les Castelage et gardés secret défense. Les accusations de délit d’initié et de manipulation des prix au profit du clan ne sont pas nouvelles mais comme toutes les grandes familles, le clan bénéficie d’une immunité de fait, protégé par ses milices et évoluant en dehors du champ de la justice populaire. Qu’à-cela-ne-tienne ! la Principauté prospère sous le patronage de la Banque qui exerce, de fait mais en toute discrétion, une forme de pilotage économique du pays en manipulant le cour des matières premières et des actions des entreprises stratégiques.

L’offre et la demande se rencontrent en permanence dans les logiciels Castelage qui suivent en direct les flux économiques grâce à leur monopole sur les transactions financière. Propriétaires des distributeurs automatiques de Chèques Carnavalais, des machines de paiement par carte bancaire, la Banque Princière Castelage s’est arrogée le droit exclusif de prélever la TVA, très basse à Carnavale. Davantage que la manne financière que cela permet de dégager, le paiement de cette taxe permet à la BCP d’avoir un aperçu presque en direct des flux économiques sur le sol de la Principauté. L’exercice a pour limite le marché noir et les transactions « sous le manteau » des Carnavalais qui s’échangent des Chèques sans utiliser les services bancaires de la BCP. Heureusement pour le clan Castelage, l’usage de la carte bleue est assez démocratisé à Carnavale, d’une part parce que posséder un compte à la banque est beaucoup plus sûr que de garder ses économies chez soi, et qu’il n’est pas courant de se déplacer avec du liquide sur soi, par peur de se faire détrousser. Sécurisé grâce aux données biométriques, la carte bancaire reste le moyen de paiement privilégié des Carnavalais, exception faite des plus marginaux qui pratiquent, pour leur part, des formes de troque davantage que le commerce civilisé.

Forte de ses cinquante millions de citoyens, Carnavale représente un marché intérieur important pour la région, même s’il reste en dessous de certains pays du Nazum et de l’Afarée, surpeuplés à cause du manque de contraception et d’une libido incontrôlable. Le haut niveau technologique favorise une production nationale dynamique et hétéroclite, qui s’exporte relativement bien à l’international, notamment les médicaments et les services bancaires. Pas suffisament pour équilibrer une balance commerciale que Carnavale paye rubis sur l’ongle grâce à un fond souverain qui semble proprement inestimable. Comment en effet chiffrer le patrimoine Carnavalais ? Combien de bijoux, d’or, d’œuvres d’art circulent dans la Cité noire qui fut pendant des siècles le cœur culturel battant de l’Eurysie occidentale ? La colonisation de CRAMOISIE©, opérée sous des prétextes messianiques, pourrait en partie être une réponse au déficit commercial carnavalais. Les lucifériens de la RAC© ont déjà annoncé se lancer dans l’exploitation des sols du désert rouge pour en tirer pétrole et gaz, une énergie vitale pour l’économie gourmande de la Principauté et qui lui permettrait en théorie d’équilibrer ses comptes.

D’ici à ce que le réel rattrape Carnavale, il faut considérer que tous les chiffres sont bidonnés. La crise du capitalisme, qui dynamise de l’intérieur la Principauté, est épongée par la grande précarité d’une majeure partie de la population. La débrouille est depuis des décennies le lot des Carnavalais qui permettent, par leur sacrifice, le triomphe de fleurons industriels et scientifiques que sont les Laboratoires Dalyoha et l’industrie civile et militaire. La force de Carnavale, c’est qu’elle produit. Contrairement à d’autres nations tertiarisées, la Principauté crache des médicaments, des armes et des services bancaires qui font sa renommée et sa richesse. A condition d’avoir les ressources et l’énergie pour le faire, Carnavale ne craint donc pas d’être coupée des marchés internationaux avec qui elle n’entretient que des liens discrets, services bancaires occultes, comptes off-shore, évasion fiscale… des services qui, par définitions, sont réglés en dehors du regard inquisiteur des États et non-soumis aux sanctions. Carnavale est la plateforme bancaire du terrorisme, des entreprises amorales, non éthiques, des Etats parias qui cherchent à blanchir de l’argent ou avoir accès au crédit malgré leur infréquentabilité. Seule sur le marché noir depuis le démantèlement du Syndikaali Pharois, elle prospère dans cette niche intarissable et inaccessible aux démocraties morales.


Un article signé Philippe Pine.


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