
A l'attention de M. Tahir Marat, Ministre des Affaires de la République du Talaristan
Cher Tahir Marat, Ministre des Affaires de la République du Talaristan
Sachez monsieur le ministre que votre missive fut très mal reçue par le président Doroch, votre manière de vous présenter en allié/sauveur du Nazum et donc par extension de la Boravie fut interprétée par mon gouvernement comme un sentiment de supériorité de votre part. Autant vous le dire tout de suite, cela ne fut guère apprécié par nos services, nous vous recommandons à l’avenir, si tant est qu’il y en ait un, de réfréner ce type de sentiment lorsque vous vous adressez à nous.
Au-delà de ça et de votre ton condescendant, une autre partie de votre missive eut le malheur d’énerver notre belle nation. Lorsque vous prenez contact avec une nation étrangère, il est de rigueur de se renseigner sur celle-ci, cela ne fait pas 20 ans que nous avons pris notre indépendance, mais 117, c’est en 1901 que notre peuple a pris son indépendance, pas en 1998. Cette erreur de votre part est la marque pour nous d’un important manque de sérieux de votre institution ayant à charge de communiquer avec la communauté internationale. De plus, nous devons notre indépendance qu’aux sacrifices de notre peuple et aux soutiens de l’Akaltie et peu après des États membres de l’Empire Anti-Colonial. Ceux-ci sont pour nous la seule communauté dont la loyauté, la droiture et la compréhension de la nation boravienne ne se sont jamais démenties. Pour nous, toute tentative de nations étrangères se présentant ou voulant s’ériger "allié naturel" comme vous aimez le dire, le tout sans que nous n’ayons exprimé de besoin allant dans ce sens, est toujours considérée avec la plus grande des réserves.
Cela étant dit et malgré les maladresses regrettables qui entachent votre courrier, passons au cœur de votre missive. Contrairement à vous, nous avons étudié votre demande avec tout le sérieux qu’exige la diplomatie. Notre conclusion est claire : il n’est pas dans l’intérêt de la République de Boravie d’accepter votre initiative à ce stade. Vos approximations répétées et votre approche présomptueuse tout au long de votre missive nous faisant nous dire que le temps n’est pas encore venu d’entamer une coopération avec votre nation. Vous voulez la paix : nous la souhaitons également. Alors restons chacun sur nos propres orbites pendant quelque temps.
À l’avenir, vos missives seront au mieux traitées avec le même sérieux dont vous avez fait preuve, voire simplement ignorées.
Cordialement,
Yehor Arturovych Savchuk, Ministre des Affaires Étrangères de la République Boravienne.