28/11/2014
01:17:21
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Congrès Pan-Afaréen d’Al-Hamzah - Page 2

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La délégation Listonienne était arrivée il y a bien longtemps maintenant.
Le Congrès Pan-Afaréen d'Al-Hamzah... avait suscité beaucoup d'espoir de la part de l'Empire Listonien qui espérait pouvoir contribuer et participer de manière claire à la fondation d'une organisation qui semble être le désir de nombreux afaréens, une union entre les différentes nations du continent Afaréen.

En effet, L'afarée est un continent à problème, crise migratoire, esclavage, trafic de migrants, guerre au varanya, terrorisme, piraterie, à cela s'ajoute des problèmes du quotidien auxquels s'accommode la plupart des afaréens:
Problème d'eau, d'électricité, de corruption de certaines élites, maque de nourriture, abris provisoires etc...

Cette conférence susciter beaucoup d'espoir de la part des populations du continent, mais aussi de leur dirigeant.
La conférence à débuter cela fait plusieurs jours maintenant.
Que faut-il retenir de tout ce charabia? Y a-t-il eu des avancés sur les différents sujets ?
La réponse est toute simple : Non !
Aucune avancée dans ce sommet.
Les différents participants étaient occupés à se battre contre leurs homologues à travers des insultes par-ci et des critiques par là.
L'intervention Listonienne était très attendu.
La présence du Jashuria, une présence injustifiée. Ce pays s'est invité à la table des négociations avec le prétexte d'être présent pour crédibiliser l'événement. C'est la chose la plus drôle que l'on m'ait jamais dite.
Je pense que la présence de plusieurs états dont des puissances telles que Fortuna, kah l'E.L etc.. Ainsi que celles de la plupart des pays du continent Afaréen participe largement à la crédibilisation de l'événement.
Comme toujours l'empire Listonien était CONTRE la présence du Jashuria, qui passait son temps à se moquer des différents intervenants, sans pour autant participer de manière claire à l'effort commun.

Bien évidemment l'absence de Cémétie, le géant afaréen sur le plan économique et militaire prouvait déjà que ce sommet était un fiasco complet.
L'empire Listonien est resté silencieux pendant tout ce temps observant la tournure qu'allait prendre ce rassemblement de délégation diplomatique. Il n'y a rien de concret dans ces discussions.
Un autre point, les propos du dirigeant Issa Massoud, organisateur de ce rassemblement diplomatique était incompréhensible.
Tantôt il parlait de lutte contre L'impérialisme, tantôt il parlait de rencontre culturelle. Cela témoigne d'un manque d'organisation de la part des dirigeants de l'Abbasie. Un autre problème la prise de parole, la parole est donner n'importe comment il n'ya encore une fois aucune organisation.

La plus grande déception est l'Astra, ce pays allié de l'Empire Listonien, s'est prononcé favorable à des mesures qui n'enchante guère la délégation Listonienne:
Ces derniers réclament des réparations, c'est absurde pour quelles raisons ?
De plus, L'empire Listonien se sent visé par des propos tels qu'Anti-impérialisme etc..
Les dirigeants Listoniens n'ont pas apprécié cela.

Après avoir salué les différentes délégations de l'assemblé sauf les jashuriens, le vice-ministre des Affaires étrangères, Kocsknov Santolino prit la parole :


Kocsknov Santolino: Tout d'abord, j'aimerais saluer les différents participants de cette conférence, je trouve ici aujourd'hui devant vous pour vous faire part du point de vue de l'empire Listonien, vis-à-vis de ce qui a été dit ici par les différents intervenants.
Je salue l'initiative de l'Abbasie d'avoir organisé ce sommet, cela est une tâche difficile et je pense que peu de pays sont capables de faire preuve d'un tel courage.
Tout d'abord je vais m'exprimer au sujet des propos de Monsieur Nahos Majr,
je cite : "L’Afarée mérite une indemnisation, à la charge des États qui l’ont colonisée et le colonise. L’Afarée aura à réclamer cela. Rendez-leur leur dû. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas fermer les yeux sur les massacres qui ont été faits en Afarée"

Je trouve que ces propos sont provocateurs, incendiaires et n'ont rien à faire là. Monsieur, L'empire Listonien n'avons en aucun cas participé à "un massacre"( comme vous dites) des populations Afaréens, De plus, je demande des preuves de ce que vous qualifier "de massacre" ainsi que des preuves que l'Empire Listoniens à une quelconque part de responsabilités dans ce que vous qualifiez d'atteinte à l'égard de peuples Afaréens.
Je pense que c'est osé que de réclamer des indemnisations sans preuve. Dans tous les cas sachez que cela est l'avis de l'empire .
Je pense que ce sommet n'est en réalité qu'un rassemblement de plusieurs pays qui ne sont venus que dans une optique de confrontation, mais également dans le but et uniquement dans le but de leurs intérêts égoïstes et non dans l'intérêt du continent Afaréen. Je pense très sincèrement que si cette situation continue, alors ce sommet ne sera qu'un ballais diplomatique ainsi qu'un fiasco total. Rien de plus.


Concernant les différents articles en tout les trois premiers, je tiens à dire que l'empire Listonien s'oppose déjà au trois premiers articles de ce traité. Le néocolonialisme?? L'influence étrangère?? Je pense qu'une définition plus claire concernant ce terme serait plus approprié.
Je ne parlerais même pas des différents organes dont on ne connait même pas l'utilité. Il ya de nombreuses questions qui se pose.
Un autre point que vient faire les rencontres culturelles dans ce genre d'organisation ? Je pense que ce genre d'événement devrait être pris séparément en dehors de ce cadre.
Je pense qu'il y a un manque de cohérence dans ce qui est dit dans cette assemblée.

L'absence de Cémétie dans ce sommet est une preuve en soit que ce sommet est et sera un échec...

Je ne vais pas m'attarder plus longtemps, j'aimerais savoir ce que vient faire ici la délégation Jashurienne? Depuis le début de ce sommet si je ne m'abuse ils n'ont absolument pas participé de manière positive à l'avancer de ce sommet !
Je pense que leurs présences est injustifié et qu'il serait temps de devenir responsable et dire des choses utiles qui permettront des avancés concrètes dans ces négociations qui tirent en longueur et constituent à la longue une véritable perte de temps.
Voici ce que je voulais dire..

J'espère que des avancés concrètes feront surface sans quoi nous seront obligés de quitter ce sommet...

Il céda le micro aux autres participants.
L'empire Listonien se sent visé par de tels propos


Kocsknov Santolino-Vice-Ministre des Affaires Étrangères de l'Empire Listonien
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Les propos de l'Empire Listonien ont profondément surpris et choqués Nahos Mjar. Quels idiots se disait-il, les listoniens viennent de critiquer ouvertement Astra. Quand ils parlait d'indemnisation, c'était justement une aide financière des pays comme l'Empire listonien ou alors Fortuna afin d'aider ces pays là. Nahos Majr se sentit même un peu dérangé, lorsqu'il parlait de massacre, le secrétaire général pensait surtout des propos du Magermelk à l'ancien pays de la Pelousie, en effet, cette dictature à participée à sa chute, car aujourd'hui, cet état n'existe pas. "Monsieur, L'empire Listonien n'avons en aucun cas participé à "un massacre"( comme vous dites) des populations Afaréens", se sentait-il concernait. Pire encore ! Il ne comprenait pas ce que voulait dire "néocolonialisme" et "influence étrangère. Nahos Majr se rendait compte qu'en vérité, le Jashuria ainsi que l'EL ne sont pas finalement très différents dans leurs propos. Tout deux voulant désorganiser les pays afaréens !
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auteur a écrit :
TRAITÉ DE L'UNION AFARÉENNE SUITE


d

Article 4
La conférence de l’Union afaréenne est l’organe suprême de l’Union, elle est composée des chefs d'État des États membres, elle a comme devoir de :
- Se réunir au moins une fois par an
- D’autoriser les états membres à intervenir dans un État membre en cas de crise grave.
- D'adopter le budget de l'Union.
- D'examiner les demandes d'adhésion à l'Union

Article 5
La commission afaréenne est l’organe exécutif de l’Union, elle est composée de personnes proposés par les chefs d'État des États membres réunis au sein du Conférence afaréenne, et approuvés par le Parlement panafaréen. Elle a comme devoir de :
- de proposer les lois
- Mettre en œuvre les décisions
- De faire respecter les traités

Article 6
Le parlement panafaréen est l’organe législatif de l’Union, elle est composée de députés représentant un parti élus par le peuple au scrutin uninominal à un tour. Elle a comme devoir d’approuver les lois proposées.

Article 7
Les organes présentés ci-dessus ont le devoir de rester neutre envers un pays ou parti politique.

Article 8
Pour déclencher une opération, un membre doit la proposer et le vote se fait à la majorité. Si il y a une égalité le vote est reporté dans une semaine.

Article 9[/center]Chaque pays afaréen lors d’une intervention militaire dans un autre pays doit fournir au moins 15% de son armée pour mener l’opération à bien.

Article 10[/center]Le parlement panafraréen sera dirigé par des députés appartenant aux groupes ci-dessous
- Groupe du Parti de droite afaréen
Conservatisme
Liberalisme
Libéral-Conservatisme
Populisme de droite
- Groupe du Parti de gauche afaréenne
Socialisme
Nationalisme de gauche
Panafaréeanisme
Autogestion des travialleurs
Antilibéralisme
- Groupe Alliance Libre afaréenne
Écologie politique
Féderalisme afaréen
Écosocialisme
Socialisme démocratique
- Groupe des conservateurs et réformistes afaréenns
Populisme de droite
Nationalisme
Conservatisme
National-conservatisme
Nationalisme économique
Souverainisme
Anticommunisme
- Groupe des communistes afaréens
Trotskisme
Marxisme
Anticapitaliste
Féminisme
Communisme

Article 11[/center]Le parlement panafraréen est voté parmis les populations de tous les pays membres afaréens.

Article 12[/center]Cet article signifie que chaque état doit dépenser au moins 3% de son produit national brut à l’organisation afin de le réutiliser comme fond si un pays est en crise.

Massoud n'avait pas le choix que de prononcer l'entièreté du traité, les principaux pays se posant des questions.
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Si d'ordinaire la Listonie semblait s'illustrer depuis quelques notamment sur le plan diplomatique par son attitude agressive et une surprenante capacité à surenchérir tantôt dans l'absurde tantôt dans l'infâme, c'était cependant tout l'inversion aujourd'hui où elle apparaissait comme particulièrement sensée et clairvoyante si l'on faisait omission des habituelles jérémiades adressée à l'attention des Jashuriens qui étaient selon toute vraisemblance l'obsession perpétuelle des personnalités impériales. Bien qu'il n'y avait aucun mal à donner sa chance à toute tentative visant à faire évoluer les situations stagnantes intolérables, l'on ne pouvait pour autant donner crédit à tout et n'importe quoi et au fur et à mesure que ce congrès avançait, il devenait de plus en plus évident qu'il pointait vers un échec inévitable. Et ce ne serait pas spécialement à cause de cette ouverture manquant de tact et portant sur le sujet hautement épineux qu'était ce mot qu'appréciaient pas mal de mondes ces temps ci, ce fameux "néocolonialisme", il n'en serait assurément pas la cause. La faute serait plutôt à une discordance sur les attentes des uns et les volonté des autres.

Une discordance d'autant plus troublante lors de la révélation d'un traité semblant avoir été préalablement établit sans concertation quelconque avec quelque état participant que ce soit, comme si l'on souhaitait mettre tout le monde devant le fait établit sans avoir pris compte d'aucun avis exprimé alors que l'ouverture même de l'évènement s'était fait sur le questionnement des attentes de chacun. Un questionnement qui apparaissait dès lors fait pour la forme et la politesse plus que par réel intérêt, du moins c'était l'impression qui se dégageait de toute cette manoeuvre associée à un goût des plus amers de farce théâtrale montée de toutes pièces et soigneusement dirigée comme l'on ferait avec les fils d'une marionnette. Dans tous les cas il n'y avait qu'une chose de certaine, les attentes et les réponses apportés par l'hôte du congrès étaient deux choses bien différentes. Ainsi dans les grandes lignes, le traité exposé proposait à l'Afarée et ses états des institutions et de la bureaucratie, ni plus ni moins, sauf que ce n'était rien de ce qu'attendait tous et chacun, fussent-ils d'idéologies semblables comme opposés, ce qu'ils désiraient étaient plus simples des actes et des mesures communes, partielles ou totales afin de répondre à des crises et des défis d'envergures qui s'élevaient en cet aube de vingt-et-unième siècle et dont la capacité à résoudre ces derniers définirait le destin de l'Afarée contemporaine pour les décennies à venir.

Bien évidemment il n'y avait aucun commentaire à faire quand à cette tentative de subterfuge de détournement visant à tromper l'ensemble des participants au congrès en affirmant que cette "Union Pan-afaréenne" se cantonnerait uniquement à des domaines culturels et à la création de fonds communs. Les mots prononcés par la suite et dévoilant le reste du "traité" étaient clairs et sans ambiguïtés et dépassaient bien évidemment le cadre de simples rencontres sportives, le contenu dans son ensemble parlant de lui même. Il était clair à ce moment là que l'Althalj comme la Trylonie étaient devenus bien malgré eux les dindons de la farce dont on s'était copieusement payé la tête au nez et à la barbe de leurs représentants. C'était presque à se demander si des espions francisquiens ne s'étaient glissés dans les hautes instances d'Abassie afin de perpétrer un acte de sabotage délibérée à l'encontre de toute tentative d'unir les peuples d'Afarée autour de grands projets communs.

Quoi qu'il en soit, une seule chose était certaine, il était fort peu probable que quoi que ce soit de positif survienne à l'issue de ce congrès en l'état si ce "traité" demeurait tel quel et ne subissait pas des modifications drastiques. Quoi que, peut être que l'échec de l'évènement aurait au moins l'avantage de renforcer les coopérations régionales et locales à défaut d'unir le continent cela permettrait toujours d'accentuer les actions déjà entreprises et d'en débuter de nouvelles à défaut de demeurer au sein de discussions stériles. Toujours est-il qu'Il Signore Derrizio se contenta d'écouter calmement avec une mine des plus neutres affichée sur son faciès, ne brisant cette dernière que pour adresser à ses homologues Jashuriens un regard "entendu" à l'exposition du traité, puis une mine compatissante à l'égard de la qari qui semblait se battre contre le vent lui même à ce moment là. Ceci en savourant une délicieuse tasse de chocolat chaud qu'on avait eut l'amabilité de lui apporter afin de réchauffer son vieux coeur et surtout éloigner les maux de crâne qui se profilait à l'horizon à mesure que la farce avançait.
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Saroud et Siriam n'en revenaient toujours pas : ce congrès n'était pas simplement une farce, c'était LA farce du siècle, et toute la bienveillance et bonne volonté banairaise restait vaine face à cette monstruosité diplomatique qui s'érigeait devant leurs yeux. Le premier acte de cette pièce de théâtre de mauvais goût avait consisté en une chamaillerie de revendications qui n'étaient bonnes qu'à ouvrir un conflit ouvert durant la réunion. Le deuxième acte ne sauvait pas le premier, loin de là : l'Abassie en dévoilant son projet préconçu donnait l'impression, et on espérait de toutes ses forces qu'il ne s'agissait que d'une impression, qu'elle voulait orienter le sujet avant même d'avoir pris en compte les dispositions que chacun était prêt à prendre. Comme à l'habitude, les conférences manquant d'organisation finissaient toujours dans un désordre effroyable.
Les deux représentants banairais arrivaient à peine à suivre le rythme : à chaque fois qu'ils arrivaient à trouver les justes mots pour espérer sauver le congrès, un représentant étranger trouvait le moyen de les rendre obsolète, et à ce stade de la conférence, plus rien n'était récupérable.
Néanmoins, il ne convenait pas de rester les bras croisés. Le Banairah devait faire entendre sa position, mais aussi et surtout secourir sa réputation qui se trouverait entachée internationalement après la tenue de cette conférence. Et il fallait bien se l'avouer, les Banairais admiraient la détermination de la Qari et ne voulaient en aucun cas laisser tomber leurs frères. Celle-ci cherchait du soutien dans sa quête, et cela ne pouvait être refusé.
Restait la manière d'amener le sujet : l'Abassie avait sabordé elle-même sa création, mais fallait-il pour autant mettre les pieds dans le plat ? Il était inutile d'ajouter de la tension, mais ni Saroud ni Siriam ne voyaient d'autre possibilités que de risquer d'être trop rude pour essayer de reprendre les rênes du débat. Préférant le moindre des maux, Saroud prit la parole :

"Bonjour à toutes et à tous, et merci à tous d'avoir pris le temps de se déplacer ici-même afin de discuter de ce qu'il est de plus cher et de plus crucial à nos yeux : l'Afarée. Réunir autant de pays en une même salle pour discuter d'un sujet aussi vaste que l'avenir d'un continent entier n'est pas chose facile, et nous remercions donc notre hôte pour cette initiative. Cet acte montre bien la réelle volonté de s'engager pour notre avenir commun. Cependant, ne nous perdons pas en cours de route. L'heure n'est pas à la proposition d'institutions ou de tout autre projet complexe, mais simplement, à notre humble avis, à la mise en commun des difficultés que chacun rencontre ou observe régionalement. Pour savoir que faire, il faut tout d'abord savoir ce qu'il faut résoudre : crises migratoires, déficits hydriques, retards de développement par exemple, qui ont été évoqués par nos confrères althajirs et fortunéens notamment. Avec tout le respect que je vous dois, chers représentants d'Abassie, il me paraît bien trop tôt pour discuter d'un tel traité. L'important n'est pas d'institutionnaliser l'Afarée, mais de la diagnostiquer, d'entendre et de répondre à ses plaintes, ses demandes, ses souhaits, ses rêves. Que nous répondrons nos citoyens lorsque nous annoncerons la création d'institutions certes, mais d'institutions lointaines qui n'ont l'air pour eux que de fardeaux administratifs supplémentaires ? Nos citoyens vivent leur quotidien, font face à des difficultés et réclament des solutions concrètes et efficaces.
Voilà ce que le Banairah propose par notre biais, prenant en compte les remontées des assemblées locales qui composent notre aimée république :
Le listage méthodique des difficultés et crises rencontrées par catégories et région,
Le référencement de l'ensemble des initiatives déjà prises à cet égard en la forme d'institutions et d'actions sur le terrain, quelles soient civiles ou étatiques,
Le consignement clair et synthétique des coopérations internationales que chaque état participant non observateur à la conférence est prêt à entreprendre : aide internationale financière, humaine ou matérielle, établissement d'accords commerciaux, migratoires -j'entends par là de gestion des déplacements de populations entre deux pays en général- ou encore d'institutions internationales, échanges d'information, etc.
Le recueillement des différentes propositions de l'ensemble des états participant non observateur pour s'affranchir des difficultés précédemment répertoriées, ceci en prenant en compte le plus possible les initiatives préexistantes relevées au préalable afin d'éviter une perte inutile de moyens humains, matériels et financiers,
L'analyse collective des dites propositions par le collège des représentants non-observateurs qui peut se dérouler dans un second temps après cette conférence si nécessaire et enfin la prise concrète des propositions finales trouvées à la fin de cette phase.

Nous aimerions également attirer votre attention sur un fait aussi simple qu'important : il n'est nullement nécessaire de se hâter lors de la mise en route de ces étapes. Mieux vaut au contraire prendre le temps de les soigner chacune à leur tour, quitte à nous retrouver de nouveau afin de poursuivre notre travail. Certes, il est urgent de répondre aux défis de l'Afarée, mais il est encore plus urgent de réussir à y répondre. Faisons le bon choix, faisons lentement, mais bien, nous serons ainsi sûrs de notre réussite.

Nous vous remercions de votre attention et attendons vos retours sur notre proposition d'organisation.


Sur ces derniers mots, le Khasser se rassit et coupa son micro. "Plus qu'à espérer qu'ils entendent raison" lâcha Siriam.
-Oui, ce n'est pas gagné, répondit Saroud. Heureusement que l'on peut compter sur nos frères althajirs.
-Ironiquement, ce sont les observateurs qui sont le plus aptes à diriger la conférence. Même la Listonie a fait mieux que certains."

Attendant la prochaine prise de parole, ils se partagèrent un thé destan aux arômes boisées, accompagné de petits gâteaux balayens pour se détendre.
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Il y avait beaucoup à dire … et beaucoup à rire. Lalana était devenue rouge pivoine à force de se retenir de rire et la contagion avait gagné ses assistants. Mais tous tentaient de se retenir pour ne pas perturber les discussions. Après tout, le Jashuria n’était qu’un simple observateur. Le coup de grâce vint de l’empire listonien, qui ne put se retenir de régler ses comptes avec … son propre allié ?!

Non seulement la Listonie venait de rabrouer son principal allié en Afarée, mais en plus, elle se permettait d’insulter publiquement l’ensemble des participants de ce congrès, en en remettant en cause la légitimité et le bien-fondé. Il était particulièrement drôle de voir ces deux alliés se crêper le chignon et s’insulter mutuellement alors qu’ils avaient récemment signé une alliance militaire. Comme quoi, ces choses-là étaient très volatiles. La Listonie refusait bien évidemment de donner la moindre réparation aux pays d’Afarée et qui aurait pu le lui reprocher ? Mais non contente de menacer l’ensemble des nations présentes, comme il était de coutume chez les Listoniens, elle exprima son scepticisme quant à la tenue de ce congrès.

On ne pouvait décemment reprocher à la Listonie de s’opposer à un tel projet, mais étant donné qu’elle était une nation essentiellement eurysienne, il ne lui appartenait pas de se prononcer sur la chose, mais elle n’avait pas totalement tort. Le projet de Massoud était un échec total, tant sur le plan de la construction que dans le fond. Les nouveaux articles déroulés étaient à l’opposé des déclarations précédentes, le tout dans une confusion des plus totales. Il y avait tant à dire, mais le Jashuria se devait de conserver le silence, de par son rôle d’observateur.

Lalana Preecha haussa un sourcil quand le représentant listonien se mit à insulter la présence jashurienne au congrès. Ces imbéciles ne pouvaient-ils pas éviter d’apporter leurs problèmes dans un congrès qui se voulait – et c’était mal parti – sérieux ? L’ambassadrice ne releva pas la tentative de provocation des Listoniens. Le Jashuria valait mieux que ça et n’avait pas à prendre la parole dans un congrès qui ne les concernaient pas. Elle se contenta d’un immense sourire à l’adresse du représentant listonien, afin de lui faire comprendre qu’elle ne sortirait pas de sa réserve et qu’elle le laisserait patauger dans la fange avec l’Astra et l’Abassie.

Le Khasser du Banairah sembla sauver la situation, mais d’un cheveu. Ses propos étaient cohérents, précis, clairs … tout comme ceux de l’Althalj. Lalana pouvait s’estimer heureuse que le Jashuria ait su s’allier avec des partenaires aussi consciencieux et éclairés. Au moins, ces pays avaient à cœur le destin de l’Afarée et ne cherchaient pas à trouver des boucs émissaires à leurs problèmes. La modération et le sens de la répartie du Khasser était particulièrement appréciable et l’ambassadrice se dit que l’Astra, la Listonie et l’Abassie se devaient d’en prendre de la graine.

Toujours est-il que les Jashuriens gardèrent le silence. Ils n’étaient que des observateurs et ne parleraient que si on leur en donnait l’autorisation. L’ambassadrice ne put s’empêcher de lancer des regards au représentant fortunéen, qui semblait prendre beaucoup de plaisir à ce spectacle des plus divertissants. Quant à la qari de l’Althalj, Lalana Preecha ne pouvait que compatir à sa situation. Elle espérait de tout cœur que le Banairah, la Trylonie et l’Althalj sauraient sortir de ce guêpier et s’imposer avant que ce congrès ne devienne le lieu des règlements de comptes.
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Voilà plusieurs heures que le Congrès avait commencé. La direction de cet évènement n'était certes pas à la hauteur des attentes de certaines convives tandis que d'autres se délectaient sûrement de cette représentation non singulière de la division Afaréenne, historique et actuelle.
La qari Baya n Ifilku avait une vision qui était sienne de la situation ; les nations présentes affichaient cette façade dont elle avait fait mention, cette publicité idéologique et sociétale, tel un défilé international de la plus belle robe, de ce corset qui vous sert jusqu'à en faire perdre connaissance et alors oublier le dessein d'un tel rassemblement. Respirer, sourire et marcher, tourner et faire virevolter les étoffes locales avec cette certitude que tous apprécieraient, que l'objectif était acquis après que le circuit eut été terminé et les escarpins enlevés.

L'oeil torve se redessina en mine grave et l'Althalj, nation connue pour ses amazones effarouchées et emplie de misandries justifiées, reprit son souffle, le sens du devoir envers ses citoyens, comme l'avait signifié le grand frère de l'Est.



Nous saluons les dires de l'Al Dairah Banairah.
Il est d'autant plus important de prendre les choses simplement, doucement, dans un premier temps, alors que cette assemblée dispose d'innombrables sujets de dissensions.

L'évidence de la retenue diplomatique s'impose si nous souhaitons parvenir à cette... première convergence dont nous avons fait mention précédemment.
Nous différencierons cette retenue avec un manque de franchise et d'honnêteté et abonderons plutôt pour le principe de la sagesse acquise par les éminences diplomatiques et communicationnelles présentes en ce jour.


Elle fit le tour des nations présentes sans dire mot, bien entendu.
L'Astra, partenaire prometteur de l'Est et du Banairah, avait nettement affiché ses convictions politiques et protectionnistes Afaréennes. Cette entrée en matière n'était pas bien passée pour certains, trop agressive, axée sur l'écriture Afaréenne de l'Histoire et avec un doigt inquisiteur vis à vis des instances internationales, nations Eurysiennes, quant aux maux du continent. L'Althalj avait du mordre sa lèvre tant l'approche cavalière avait tout simplement orienté de manière désastreuse vers un sujet qui se prépare à l'avance, qui se discute à hui clos en amont et afin d'éviter une effusion diplomatique à venir.

Des mots extrêmement durs repris en partie par la Trylonie, un proche voisin. Sans réduire le discours de la Trylonie à la seule volonté de réguler "l'impérialisme des puissances étrangères qui viennent poser leurs griffes" sur l'Afarée, l'Empire, nation de commerce et pro-PanAfarée, avait fait des mentions honorables, bien qu'éclipsaient par un focus protectionniste. Cette ambivalence avait néanmoins pris source dans les difficultés qui l'opposaient à Listonia.

Cette dernière avait fait une déclaration assez "punchy", mettant clairement les points sur les i quant au sabordage communicationnel et diplomatique. Un discours qui avait du mérite. Le problème était que l'Empire Listonien... détestait absolument, envers et contre tous, la République du Nazum, et que même si l'ambassadeur n'était pas présent, son homologue Kocsknov Santolino semblait vouer une haine tout aussi sévère.

Le Banairah aura pris la parole avec des mots sages, une expérience certaine quant à la difficulté du consensus. La qari admira le calme qui se dégageait des deux représentants et avoua que Saroud avait été extrêmement intelligent, attendant le moment propice afin de relancer autant que possible ce qui pouvait l'être.

Quant à elle, Fortuna avait anticipé, et, à travers son allocution, avait apporté des éléments pouvant influencer les nations des suites de la ferveur initiale de l'Astra. Elles devaient être mentionnées pour sûr, car l'Althalj partageait cette vision, le terme Coprospérité allant à résumer les aspirations réelles des peuples du continent.

Le Kah, de son côté, escomptait que les exclaves... quel nom désastreux à utiliser en ces lieux... espérons que personne ne relève cette homonymie culturellement inacceptable... que le Grand Kah ne soit importuné par les décisions en ces lieux. L'Althalj comprenait tout à fait la position de la Confédération de vouloir se préserver de toutes dérives qui pouvaient faire surface dans ce genre de rassemblement ; nul besoin de prouver à quiconque à quel point la soupape de l'Afarée faisait un bruit tonitruant depuis quelques temps.

Avant de finir avec l'Abassie, il était normal de mentionner le géant du Nazum, invité et présent en ces lieux. Sa représentante, grande diplomate de renom, avait gardé un flegme digne et à la hauteur de la culture Jashurienne, malgré les invectives et la drôlerie que composait le Congrès à l'heure actuelle. Ce pays avait de nombreux intérêts au sein de l'Afarée et l'Althalj ne s'étonna pas de sa présence en ces lieux. La qari se serait plutôt étonnée de la non représentation des autres continents, bien que ce Congrès était ouvert à la communauté internationale.

Enfin l'Abassie, nouvelle nation sur la scène internationale et notamment Afaréenne, ce pays avait organisé cet ambitieux Congrès et c'était tout à son honneur dés lors qu'il fallait un sacré courage pour défier les loi intrinsèques de la crédibilité internationale pour réussir à accueillir tant de nations en un même lieu....



Si ce Congrès a tant rassemblé, c'est que le sujet touche les nations de l'Afarée, de manières différentes certes, toutefois avec la conviction que nos voix, celles de nos citoyens, peuples, doivent être entendues, que les difficultés doivent être surmontées et qu'à travers ce premier rassemblement, des solutions sont envisageables... à termes.




Un sourire se dévoila et elle pausa un instant afin que tous pèsent les mots que les traducteurs prodiguaient avec brio et expertise. Ces traducteurs assuraient, eux. Son sourire s'effaça et elle énuméra les quelques sujets qui avaient été communs.


La sécurité est une manne en Afarée. La sureté physique, la sécurité économique, la sécurité sociétale, nous avons tous conscience de la crise migratoire des courageux.
La source du problème peut être identifiée sous plusieurs aspects et sera sûrement le sujet de prochains Congrès, lorsque la confiance aura été acquise, mais surtout que l'urgence humanitaire aura été solutionnée. Plusieurs mentions de partages de renseignements et ainsi j'ose interpréter sur la volonté de démanteler les réseaux qui usent du contexte pour aggraver une situation déjà intolérable pour nos Afaréens.

L'Afarée est le continent le plus à la traîne en terme de développement. Et nous utilisons ce mot générique afin de rassembler de nombreuses facettes économiques et technologiques. Les idées, véhiculées par nos confrères ici présents, de Coprospérité et d'investissements en infrastructures permettant de liés les nations et peuples doivent être explorées. Un continent prospère et stable limitera le malheur Afaréen et permettra de régler sur le long terme les nombreux tourments qui parsèment nos contrées. Et c'est à travers l'éducation et la formation que nous pourrons réfléchir à l'avenir à la compétitivité Afaréenne. La mise en place d'échanges universitaires n'a jamais été autant un sujet qu'en 2005, entre l'Eurysie, le Nazum et l'Aleucie, mais où est l'Université Afaréenne en 2006 ? Avec humilité nous pouvons apprendre de nos confrères outre-Afarée, mais il est aussi nécessaire d'envisager une mutualisation continentale de nos esprits brillants.

Et enfin la volonté d'institutionaliser une organisation PanAfaréenne a été plusieurs fois abordées et l'Althalj défiera aussi le timing de cette proposition.


Une première convergence... Une action simple... Une mise en confiance... Une convergence plus poussée... Une deuxième action...


Voilà la démarche proposée en ces lieux.
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La pause avait été accordée peu de temps après la dernière intervention de l'Althalj.

Une telle pause était généralement l'occasion de discuter dans les salons attenants mis à disposition. Cette pause pouvait durer plusieurs heures, voir jours dans certaines occasions exceptionnelles. Il y avait une volonté ici de laisser tout loisir aux différentes instances diplomatiques de préparer la suite et si possible recouvrer un peu de l'énergie drainée par des heures à écouter et emmagasiner la multiplicité des facettes de la diplomatie internationale et Afaréenne. C'est dans une pareille occasion que les enjeux des grandes puissances et petits en devenir, de même que les nations ne souhaitant aucuns tumultes, mais plutôt un statut quo persistant, se frottaient les uns les autres ; beaucoup pouvait découler d'un tel congrès.


Les priorités de l'Althalj étaient claires.
Il fallait discuter avec les parties individuellement et sauver ce qui pouvait l'être.

L'exercice était une manne d'équilibriste et l'Althalj espérait que ces discussions seraient menées à bien avec la reprise.





Salon - Balcon Afarée de l'Est - Banairah

Khasser Saroud Al Tenhè, c'est un honneur que de pouvoir nous entretenir avec votre personne en ces lieux.
Madame Siriam Amza, ma consoeur, la qari Sofines Berek, avait autant d'éloges à votre égard.

L'Althalj prête toujours une attention toute particulière au bon fonctionnement du projet PanAfaréen, toutefois nous ne pouvons faire preuve de naïveté quant au bénéfice que les échanges actuels ont prodigué à celui-ci. L'Al Dairah Banairah est LA nation influente de ce congrès et nous ne pouvons ignorer la qualité de votre intervention, emplie de sagesse et de cette expérience qui a fait du Grand Frère de l'Afarée ce qu'il est aux yeux de tous en ce jour : écouté, respecté et un exemple du succès Afaréen.

Qu'adviendra-t-il dans les jours à venir des suites de ce congrès ? Rien qui ne puisse satisfaire les partis invités, tant que les membres ou les invités.

Nous souhaiterions toutefois insister sur un point qui pourrait rassemble... celui de l'éducation, déjà mentionné précédemment.
L'éducation est un tronc commun essentiel au bon développement de notre continent. Elémentaire, simpliste, certains n'y verront qu'un effet gazeux de ces sodas lors de l'ouverture de leurs récipients en aluminium et bien moins de substances qu'escomptées.

L'Althalj n'est pas d'accord.

L'éducation supérieure manque cruellement en Afarée. Les cerveaux, les brevets ne sont guère Afaréens, du fait de manque de moyens ou de structure en place, mais nous disposons d'un potentiel illimité tant soit peu que l'Afarée le réalise.

L'Al Dairah Banairah dispose par ailleurs d'une qualité d'enseignement universitaire reconnue en Afarée tout comme à l'international.

Si un projet d'enseignement technique PanAfaréen venait à voir le jour, les distances idéologiques ne pourraient polluer cette mise en place, les enseignements techniques ne répondant qu'à une science généralement partagée en Afarée.


La qari savait que certains pays auraient des vues différentes sur le concept de science... néanmoins...







Son assistant tournait les pages de son cahier un instant pour montrer un tableau à la qari qui hocha la tête en continuant son discours.

Notes du cahier
Al Dairah Banairah
  • Électronique Niveau 4/10
  • Mécanique Niveau 4/10
  • Chimie Niveau 3/10
  • Informatique Niveau 3/10

Sérénissime République de Fortuna
  • Électronique Niveau 6/10
  • Mécanique Niveau 3/10
  • Chimie Niveau 3/10
  • Informatique Niveau 1/10

Est ce qu'un programme Inter Universitaire Afaréen est envisageable avec l'impulsion des ressources du l'Al Dairah Banairah ? Enseignants, ressources physiques et cursus, ce premier élan pourrait être établi en collaboration avec les universités des pays les plus à même à contribuer qualitativement à ce projet, notamment la Sérénissime République de Fortuna.
L'Al Dairah Banairah bénéficierait de ce regroupement Afaréen des jeunes et futurs têtes pensantes au sein de ses établissements.




Salon - Terrasse Afarée de l'Ouest - Fortuna


La qari, suite à son entretien avec le Banairah, n'avait pas hésité à demander la possibilité de discuter avec le représentant de la Sérénissime, Il Signore Patrizio Derrizio, Ministre della Terra Incognita & Patrice de Fortuna.
Fortuna et Icemlet avaient entamé les premiers échanges universitaires, sur des disciplines diverses ; plutôt accès sur les études humaines dans un premier temps.
De même la construction de la ligne de chemin de fer entre Lacrima di Perla et Acilmum avançait bon train... et bien que les ingénieurs discutaient encore de certains détails de locomotions, la partie infrastructure, visible, rassurait grandement les projets d'avenir de coopération dans la lignée de cette "Coprospérité" Fortunéenne.

La qari expliqua la possibilité de créer une Université PanAfaréenne (les détails fournis en fonction de la réponse du Banairah).


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Jardin du centre de conférence, durant la pause

Les citoyens Asong Sopo et Mojiz al-Makki avaient mis la pause à profit pour aller se promener. S'ils avaient signifié que cette escapade ne signifiait pas le retrait du Grand Kah en laissant quelques affaires sur les sièges leur étant assignés, on pouvait noter qu'ils n'avaient pas désirés s'installer dans l'une des nombreuses pièces destinée à la préparation de la seconde partie du sommet. Les quelques membres de leur suite s'y étaient certes rendus, mais ils n'y avaient discutés de rien de réellement substantiel. Plus qu'une réunion de travail, ça avait surtout été une discussion badine entre les délégués de la Convention Générale, du Commissariat aux Exclaves, et des quelques organisations civiles qui avaient traditionnellement droit de regard sur les activités étrangères de l'Union.

Asong et Mojiz, qui menaient la danse, s'étaient quant à eux rendus dans les jardins du centre de conférence. Une structure moderne et assez froide, que les quelques bassins et arbres importés suffisaient à peine à animer, surtout par cette chaleur. Le personnel de sécurité, discret, patrouillait l'air de rien pour s'assurer qu'aucun importun ne vienne déranger les officiels. On craignait plus les journalistes que les saboteurs, mais le risque demeurait : l'Afarée avait trop à gagner, ce qui voulait dire, par voie de conséquences, que le reste du monde avait autant à perdre. Bien entendu personne n'avait prévu que les saboteurs, les vrais saboteurs, se trouveraient parmi les invités.

C'était ce qu'expliquait Asong à Mojiz. Son jeune ami ne semblait pas goûter à l'aspect succulent de l'ironie. Lui se contentait de fixer l'horizon d'un air assez sombre. Il s'était assis au bord d'un des bassins, à l'ombre d'un grand palmier, indifférent à la chaleur qui passait pour raisonnable en comparaison à ce qu'on pouvait subir dans les déserts rocailleux du Gokiary. Le désert, maintenant, avait quelque-chose de beau. Le naturel de ses paysages rendait supportable ses excès. Ce centre de conférence, en matières composites, en bétons et en acier, n'offrait rien de comparable. C'était une structure morte. Une matrice pensée, conçue, pour enfanter des choses carrées, structurées, dépourvues d'âme ou de spiritualité élémentaire.

Mojiz al-makki poussa un soupir contenu et se redressa, retirant ses lunettes pour en essuyer soigneusement les verres à l'aide d'un petit chiffon.

« On ne peut pas mettre l'incurie de nos pairs sur le compte du passé colonial. La colonisation est un meurtre, d'accord, mais ça c'est autre-chose. Ils sont ravagés.
Ravagés, sur le plan politique ? »

Asong se tenait debout devant lui. Bras croisés. Elle souffrait plus de la chaleur que son camarade, mais appréciait les jardins pour une raison qui lui était propre : par ce temps on y trouvait personne. Il n'y avait qu'elle, l'éclat du soleil se reflétant sur ses piercings, et son compagnon. Il leva le nez pour la regarder, clignant plusieurs fois des yeux. Sans ses lunettes il ne devait pas discerner grand-chose, se dit-elle.

«  Ce que je veux dire, lâcha finalement Mojiz, c'est qu'ils nagent en plein délire. C'est du psycho-drame, pas de la politique. Il faudra des efforts considérables pour éviter que l'image du sommet ne reste celle d'un dialogue de sourds. L'Afarée n'a pas besoin de ça. L'Afarée a besoin de beaucoup de choses, mais pas de donner plus d'arguments aux racistes en tout genre.
Sous-entendu, il est du devoir de l'Union d'aider à la bonne tenue du sommet, dans un but décolonial. Hm ? »

Il renfila ses lunettes et l'invita à s’asseoir à côté de lui. Comme elle refusa, il se leva plutôt. Les deux se mirent à marcher, faisant doucement le tour du bassin, restant bien sagement à l'ombre des arbres.

« Réfléchissons, continua Mojiz. Nous ne pouvons pas compter sur les puissances traditionnellement internationalistes.
Les socialistes ?
L'Abassie est un État faillis, premier point. L'Astra au bord de l'implosion, et leur "Alliance Socialiste" a explicitement été conçue en réponse au Liberalintern. Malgré nos accords avec eux nous passons pour des rivaux. De toute façon ils ont déjà donné une image désastreuse en essayant de forcer la main des autres gouvernements sur la question de l'intégration nationale.
Je suis d'accord. Nous avons bien fait de ne pas nous rattacher à eux. Nous désolidariser pourrait avoir un effet positif sur notre image, mais il faut attendre de voir si la situation s'y prête. Avec un peu de chance le sommet reprendra sous un climat plus apaisé et nous pourrons simplement faire comme si de rien était. Quels seraient nos soutiens potentiels ? Si on veut rester sur la ligne décolonialiste ?
La Trylonie, éventuellement. »

Asong secoua fermement la tête.

« Non.
Ils ont avancé des positions concordant avec celles que nous jugions importantes.
La Trylonie est une monarchie ultra-libérale dont la paranoïa et le complexe évident de supériorité sonnent comme les symptômes d'une consanguinité consommée.
Tu parles comme Actée, compagnonne. »

Elle écarta la remarque d'un geste de main.

« Je parle comme une kah-tanaise. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur ce genre de pays, même si nous défendons des positions comparables. Comparables, pas similaires. Partons sur autre-chose. Quelque-chose de plus consensuel, que les autres communes trouveront inoffensif. Le Banairah par exemple.
Ils n'ont pas encore répondu au Liberalintern. Selon mes contacts ça aurait vexé du monde à Axis Mundis.
Ça, les citoyens s'en moquent. C'est une démocratie directe, une nation civilisée et la seconde puissance continentale. Il y a aussi l'Althalj. »

Le kah-tanais s'arrêta dans sa marche pour fixer Asong dans le blanc des yeux.

« En tant qu'homme et féministe je serai plus soulagé si nous évitions d'associer nos efforts à une nation ouvertement sexiste.
Et officieusement, maintenant ?
Elles ont des positions sages. » Il décroisa les bras et haussa un peu les épaules. « Politiquement c'est un bon cheval sur lequel parier. Ou une bonne jument ? »

Elle salua la tentative d'humour d'une petite tape dans les dos. Ils se remirent en marche.

« Il faudra faire valoir le fait que nous représentons des nations indépendantes. Exit le Kah. S'ils sont intelligents ils réduiront la voilure des propositions, et une potentielle adhésion de nos communes devrait devenir moins contentieuse puisqu'il ne s'agira plus de grandes structures continentales, mais probablement d'accords plus génériques.
Hmhm, oui. Mais s'ils refusent ?
Ce sera un scandale, du racisme évident, une preuve de plus que le vieux monde réactionnaire refuse systématiquement de comprendre le Grand Kah en tant que nation et s'entête à l'interpréter sous le prisme déformant de ses propres manquements. Associant un ensemble de citoyens et de territoires ligués par affinité à une quelconque oligarchie unitaire, niant par la même la nature profondément indépendante des différentes communes de l'Union. Il lui lança un regard en biais. Plus prosaïquement nous proposeront de signer les accords décidés au cours du sommet de façon séparée avec chaque nation membre. S'ils ont peur de créer un précédent légal nous leur épargnerons la peine.
Ça me va. »

Elle hésita à ajouter quelque-chose mais s'en tint finalement là. Il faisait chaud et elle voulait rentrer au frais.
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Salon - Balcon Afarée de l'Est - Banairah

Si la qualité de l'organisation du congrès était contestable, celle du salon l'était moins : au moins celui-ci permettait de prendre confortablement son thé dans des sièges confortables. Néanmoins, l'entièreté du bâtiment laissait une trop forte impression d'artifice : certes, on ne pouvait qu'admirer la qualité d'ingénierie de l'édifice, mais il manquait à ce dernier ce quelque-chose qui fait que l'on se sentait bien. De la chaleur ? Une âme peut-être ? Comment nommer cela ? C'était comme si l'architecte au lieu de se projeter dans son projet n'avait vu que des chiffres, des fonctions et un budget. Il avait tout dessiné, mais rien n'était réellement de lui.
Des émotions. C'est ça, il manquait la touche de l'artiste.
"Que proposons-nous alors ? demanda Siriam, rompant le silence réfléchi de la pièce. Un projet éducatif ? Infrastructurel ? Il faut quelque-chose un minimum consistent, un simple rapprochement culturel serait bien risible pour un congrès d'une telle ampleur.
-Difficile à dire. Je me prends à penser qu'un projet infrastructurel n'aurait pas encore sa place. Là où d'autres ne voient que des routes, il faut voir une organisation, une disposition spatiale et fonctionnelle des activités. L'Afarée n'a pas encore défini son système productif, proposer abruptement un plan de construction de grande taille est risqué. Qui sait quelles conséquences délétères elles pourraient engendrer ?
-La route panafaréenne ne t'avait pourtant pas semblé problématique.
Siriam le regardait, le regard attentif et ouvert. Saroud se tourna vers elle.
-La route panafaréenne affectera les déplacements de population, elle insufflera une dynamique d'ouverture. Elle se place comme un début, non comme une structure figée et contraignante, ce qui est bien différent d'un plan de construction portuaire et terrestre conjoint. De toute manière, cela n'aurait que peu de sens que de proposer un plan global, il s'agit d'une question de libre arbitre des peuples sur cette question. A moins de le concevoir comme un plan à l'initiative de ses participants.

C'est alors que la délégation althajir se présenta au balcon et leur exposa leur proposition.

Une université afaréenne... pensa Saroud, alors que la Qari termina son exposé. Il est vrai que l'éducation au sein du continent est encore très disparate et parcellaire. Saroud et Siriam en avaient justement longtemps parlé de ce sujet, et ce bien avant la conférence, car comme tout un chacun qui eut entendu parler du Banairah savait à quel point l'éducation et le savoir en général y étaient pris au sérieux. Pour faire simple, toute la vie citoyenne reposait sur la connaissance scientifique, et les assemblées citoyennes tenaient à demander des études dès que nécessaire pour décider de la gestion de tel ou tel aspect de la vie politique, économique ou pratique. Cela avait pour conséquence que la pérennité du système et le mode de vie banairais reposaient sur l'excellence de sa recherche, mais aussi sur la garantie de la propriété intellectuelle par les collectivités. C'était pour cette raison que les Banairais avaient opté pour le silence radio au sujet du projet Universitas lancé par le Pharois Syndicalii : le projet était trop grand, trop abrupt, et par conséquent avait été rejeté par principe de précaution. Néanmoins, une université afaréenne, portée par le Banairah qui plus est, était tout une autre histoire. Au delà du simple prestige qu'apporterait une telle fondation, la pensée du système par les cadres scientifiques banairais ou leurs représentants du Ministère de la Recherche garantissait son bon fonctionnement.
"L'éducation constitue effectivement un des grands enjeux de notre société, et donc de notre continent, si ce n'est pas le plus grand, débuta Saroud. Il s'agit des fondations de notre avenir, du garant de notre liberté, car la vie démocratique ne peut s'exercer dans l'ignorance et l'indifférence intellectuelle. Elle nécessite un investissement mental fort à même de révéler notre plein potentiel.
-Cet investissement peut être insufflé par notre corps d'enseignants-chercheurs. Nul doute qu'ils accepteront avec joie de former l'Afarée de demain,
poursuivit Siriam. En créant un réseau à l'échelle de notre continent, nous sommes sûrs de gagner du poids diplomatique et ainsi garantir notre autonomie.
-Reste à décider de l'organisation. De toute évidence, nous serions honorés d'héberger au sein de notre pays le siège d'une telle institution. Quelle forme prendrait-elle ? Une cellule de coordination des universités à travers le continent ? Un corps universitaire auquel on adhérerait en signant une charte ? Impliquerait-elle l'adhésion automatique de toutes les structures éducatives des pays signataires ? Probablement non, à mon avis, car le principe serait de rendre plus attractives ces structures, de les dynamiser. Appliquer un calque général serait équivalent à ne rien faire, il doit s'agir d'une démarche locale.
-Nous pensions plutôt à un système de charte, à débattre éventuellement. La question du but est pour le coup plus simple : aujourd'hui, la priorité de l'Afarée est probablement l'enseignement des jeunes, que ce soit dans les petites écoles ou les écoles professionnalisantes ou diplômantes. Si un institut d'enseignement afaréen vient à voir le jour, ses travaux premiers seront la formation d'enseignants selon les besoins locaux et la coopération avec les autorités afin de relever les problèmes sous-jacents au manque éducatif : situation sociale, familiale, accès à l'eau, etc. La constitution d'équipes de recherche afin d'étudier sur des problématiques touchant le continent fera également parti de sa boîte à outils indispensable. Ceci ne sont évidemment que de premières pensées. Qu'en pensez-vous ?"

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