01/03/2015
20:04:15
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✅ [Burujoa - Maronhi] I. Cycle préliminaire - Karaimu : « Pérégrination vers l'Ouest » - Page 2

Une fois les discussions superflues closes par Tadashi, il se tourne vers Awara et pris la parole en se servant un Unagi Kabayaki.

"Dame Kouyouri, quels sont vos buts pour cette visite ? Je ne pense pas que vous êtes simplement venus pour manquer quelques takoyaki, Unagi Kabayaki ou encore Samgyeopsal et boire un cocktail de Sakura en admirant Karaimu. Il marque une pause puis repris. "Madame Kouyouri, même si pour l'instant nous avons une vision stratégique identique, je veux que vous sachiez qu'en temps qu'empereur du Burujoa, je pourrais accepter quelques contraintes, si je les trouve nécessaires mais dans la limite du raisonnable. Je pense que vous devez légitiment penser la même chose de votre côté.

Keiko, ayant peur que son frère n'aille un peu trop loin essaye de reprendre en main la discussion.

"Sachez madame Kouyouri, que nous avons surtout imaginer ce cycle de négociations préliminaires comme une transition entre nos premières coopérations, assez légères, et nos futures coopérations beaucoup plus importantes. Je pense notamment à la stabilité monétaire, à l'allègement des droits de douanes, à la facilitation des voyages entre le territoire impérial et la Maronhi, à la révision des programmes scolaires ou encore à l'ouverture d'une succursale de la P-TV en Maronhi sans oublier les jumelages entre entités locales. Nos quelques sessions de négociations dans la très grande salle que sa majesté l'empereur vous a présenté s'apparenteront parfois plus à de l'affichage médiatique et diplomatique qu'à de véritables discussions de fond. Même si bien évidemment, nous pourrons compléter toutes nos avancés. De notre côté, nous imaginons les négociations à venir avec moins de décorum mais plus de discussions directs, de dirigeants à dirigeants."

Tadashi coupe sa soeur pour affirmer son propos, tout en dégustant un deuxième Unagi Kabayaki.

"Avec tout le respect que je vous dois Dame Kouyouri, je veux qu'avant que vous partiez, nous ayons signé un traité qui acte une collaboration durable, intense et sereine entre nos deux pays. Mais je veux surtout que nous nous engagions réciproquement à mettre en place des politiques communes dans tous les domaines possibles : cultures, sports, vie publique... et que nous mettions en place des visions stratégiques similaires dans les grands domaines étatiques : diplomatie, armée, éducation...

Catherine et Leonhardt s'effacèrent totalement de cette discussion diplomatique plus franche.
Awara écouta attentivement les paroles de Tadashi, reconnaissant sa volonté de parvenir à une collaboration durable et fructueuse entre leurs deux pays. Se tournant ensuite vers Keiko, elle acquiesça à ses paroles sur la transition entre les premières coopérations et celles futures, jugées plus importantes. Elle exprima par ce geste son accord avec les domaines clefs mentionnés. La Gran Man se tourna ensuite vers l'empereur.

« Votre Majesté, je partage la vision de Son Altesse votre sœur quant à la transition vers des négociations plus directes et substantielles. Les sessions de négociation à venir seront bien sûr l'occasion d'approfondir nos échanges et de concrétiser nos avancées. Je crois en la valeur des discussions franches et ouvertes, où nous pouvons aligner nos politiques et nos visions stratégiques dans tous les domaines pertinents. Je suis également pleinement en accord avec votre souhait de conclure cette visite en signant un traité qui, je l'espère, officialisera notre collaboration à long terme. Je suis personnellement convaincue, et cela à notamment motivé mon déplacement, que nous pouvons mettre en place des politiques communes et des visions stratégiques similaires qui renforceront nos liens et apporteront des avantages mutuels. Ensemble, il est certain que nous pouvons tracer une voie prometteuse pour l'avenir de nos peuples. »
Tadashi écoute avec une très grande attention la Grand Man Kouyouri, acquiesce à plusieurs reprises, avant de marquer un court temps de pause et répondre :

“Dame Kouyouri, je ne pensais vraiment pas que nos opinions et visions stratégiques seraient si proches. Mais après nous, nous sommes des peuples frères ! Je te le dis Awara, tu rentreras en Maronhi avec un magnifique traité de partenariat stratégique à présenter à ton fils et même à ton peuple tout entier ! C’est bien qu’on soit d’accord sur presque tout, ça va nous faire gagner du temps.”

Un thé du Xinemane est alors apporté par les domestiques et les 5 convives le dégustent dans la plus pure tradition burujoise. Après cela, Tadashi reprit la parole pour recouper des discussions divagantes.

“Bon ! Je crois qu’il est temps de rejoindre la grande salle des négociations, beaucoup de monde nous attend.”

Les domestiques s’affairent alors à emmener Tadashi, Awara, Catherine, Leonhardt et Keiko dans la grande salle des négociations. Le hall d’accueil est toujours vide et les 5 grands personnages quittent le pavillon d’accueil pour rejoindre le pavillon de la grande salle. Cette fois-ci, la grande salle des négociations est pleine. Les pupitres autour de la grande composition sont occupés par de hauts dignitaires burujois : directeur de département, président de comité des préfectures, délégué impérial ou encore délégué préfectoral sans oublier les diplomates traitant avec la Maronhi. Certaines personnes sont assez reconnaissables, notamment la présidente du comité de Tairopototo, Teura Raiatea, avec sa robe très colorée et sa couronne de fleurs ou la gouverneure générale de Karaimu, Fuki Koizumi, avec son remarquable kimono de Karaimu rose fuschia. De nombreux journalistes et caméras de télévision sont également présents, la P-TV couvrant cet événement en édition spéciale. Il y a également plusieurs conseillers en arrière plan mais également un certain nombre de traducteurs.

Tadashi indique alors à Awara de directement prendre place à côté de lui et de mettre l'oreillette de traduction, pour qu'elle puisse comprendre les interlocuteurs des régions de l’Empire.

Il prend ensuite la parole :

“Très chers invités en vos grades et qualités,

Aujourd’hui est un immense jour pour le Burujoa et la Maronhi. Aujourd'hui s’ouvre une ère nouvelle pour nos deux pays et même pour le monde entier. Aujourd’hui deux peuples frères, longtemps éloignés, un temps contrarié, ont décidé de discuter, de se mettre autour de la table pour imaginer ensemble leur avenir. Ils sont les vilains petits canards du monde bien, du monde soit disant libre, du monde pseudo démocratique mais ils ont réussi ce qu’aucun n’autre pays ne fait. Ils ont réussi à tranquillement mettre leurs contrariétés de côté pour retrouver ce frère tant aimé, ils ont réussi à lever la tête et à pointer leurs regards droit vers l’horizon et à juste admirer ce qu’il y avait en face d’eux, leur frère. Et ce qu’ils ont vu avec ce frère, c’est un avenir incroyable, c’est une prospérité retrouvée, ce sont des moments de complicité. Mais c’est aussi une vie à deux à redécouvrir, c’est accepter de faire des concessions à soi-même pour permettre à son frère de s’épanouir autant que soi-même mais c’est surtout partager le chemin de la vie à deux, savoir que si on trébuche, on aura toujours un frère pour nous relever, ça peut aussi être la fierté d’avoir relevé son frère. Et aujourd’hui ces deux frères sont le Burujoa et la Maronhi, nous ne savons pas combien de temps ils partageront de nouveau le même chemin, seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre, nous espérons tous que ce soit le plus longtemps possible.

Sur ce, je déclare ouvert la première réunion du cycle préliminaire de négociations sur le traité de partenariat stratégique Burujoa - Maronhi !”

Toute la salle applaudit alors, debout, l’empereur.

"Je laisse maintenant la parole à Son Excellence la Grand Man de Maronhi, madame Awara Kouyouri.
Awara écouta attentivement les paroles de Tadashi, ressentant l'engagement de celui-ci pour cette nouvelle ère de collaboration entre le Burujoa et la Maronhi. Elle se sentit profondément touchée par ses paroles, reconnaissant l'importance de ce moment historique. Elle prit ensuite place à côté de l'empereur, mettant l'oreillette de traduction. Lentement mais sûrement, elle trouvait la volonté d'entamer les négociations avec une certaine ouverture d'esprit. Alors que Tadashi déclarait l'ouverture de la réunion, la salle entière se leva pour applaudir l'empereur. Awara se joignit aux applaudissements, reconnaissant la symbolique de ce moment et l'espoir qu'il représentait pour les deux nations. Awara observait les visages familiers et reconnaissait certains des hauts fonctionnaires qui occupaient les pupitres. Elle ressentait à la fois une certaine excitation et une responsabilité accrue envers sa délégation et son pays. Elle prit une profonde inspiration, prête à s'engager dans les discussions qui allaient façonner l'avenir de leur partenariat stratégique, voire davantage. À son propre étonnement, l'empereur l'invita à prendre la parole, ce qu'elle fit alors en improvisant un discours :

« En ce jour, je tenais en premier lieu à exprimer ma profonde gratitude envers Sa Majesté l'Empereur et les peuples du grand empire Burujoa pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité irréprochable. Aujourd'hui, nous nous trouvons en effet à un tournant historique, où la lointaine Maronhi et le vieux Burujoa, deux peuples frères, se réunissent pour imaginer ensemble un avenir de collaboration et de prospérité. Permettez-moi de souligner l'émotion et l'inspiration que suscite en moi les paroles de Sa Majesté. Vos mots ont touché mon cœur et ont renforcé ma conviction quant à la nature exceptionnelle de cette opportunité qui s'offre enfin à nous. En effet, nous sommes tous témoins d'une renaissance, d'un véritable réveil de cette relation fraternelle qui nous unit depuis des siècles. Comme vous l'avez si justement souligné précédemment, nous sommes face à un avenir empli de possibilités, où la collaboration entre nos deux nations peut nous amener à des horizons encore inexplorés. La stabilité monétaire, l'allègement des droits de douane, la facilitation des voyages, l'éducation, la culture, les sports et tant d'autres domaines nous appellent à agir ensemble, main dans la main. À travers ces négociations, nous devons garder à l'esprit que notre objectif ultime est bien celui d'établir un partenariat durable et serein. Il est crucial que d'un commun accord, nous nous engagions de front à mettre en place des politiques communes, à partager nos connaissances et nos expériences en toutes choses, et à promouvoir une vision stratégique basée sur une confiance fraternelle. Cependant, je crois également qu'en chemin vers cette collaboration, il est nécessaire de cultiver un dialogue des plus ouvert et franc qui puisse être. Nous devons être préparés pour discuter des défis et des contraintes auxquels nous pourrions faire face à l'avenir, tout en gardant à l'esprit notre objectif commun de progrès technique et de développement mutuel. La fraternité sera le fondement de notre avenir.

Mes chers collègues, je suis convaincue que nos négociations à venir seront marquées par la sincérité et le respect. Nous aurons l'opportunité de mettre en place des accords bénéfiques pour nos deux peuples. Que nos discussions soient fructueuses et qu'elles ouvrent la voie à une collaboration intense, harmonieuse et mutuellement bénéfique. Je vous remercie. »
Une fois le discours d'Awara terminé et vivement saluée par la salle. Keiko Burujoa pris presque immédiatement la parole, en sa qualité de présidente de séance, titre permis par sa direction du département des Affaires Etrangères.

keiko
"Chers amis, chers partenaires, chers frères,

C'est après ces deux discours très émouvants et empreints d'un sens historique que je vous propose de découvrir l'avant projet du traité de partenariat stratégique Burujoa / Maronhi, obtenu après des semaines d'échanges diplomatiques entre nos services diplomatiques respectifs.


Des huissiers donnent alors à chaque intervenant autour de la table un exemplaire de l'avant projet de traité de partenariat stratégique.

Avant projet de partenariat stratégique V1 a écrit :
1er chapitre : Des Affaires Étrangères

1er article :
Chaque pays parti au traité s'engage à ouvrir un bureau dédié aux affaires diplomatiques au sein de son département des affaires étrangères.

2e article :
Chaque pays parti au traité s'engage à renforcer ses services diplomatiques autant que nécessaire dans ses ambassades.
Chaque pays parti au traité s'engage à créer dans chaque entité décentralisée un consulat.

3e article :
Chaque pays parti au traité s'engage à faciliter, autant que faire se peut, les circulations des habitants de l'autre pays.
Les voyages à destination touristique, scolaire et professionnelle ne doivent être soumis qu'au régime du passeport national.

4e article :
Chaque pays parti au traité s'engage à appliquer la politique étrangère la plus favorable possible à l'autre pays.
En outre, chaque mesure diplomatique nécessitera une consultation de l'autre partie.

2e chapitre : De l'Instruction

5e article :
Chaque pays parti au traité s'engage à inclure dans les programmes scolaires de chacun de ses niveaux, une certaine part de l'Histoire de l'autre partie.

6e article :
Chaque pays parti au traité s'engage à créer des cursus de langue ou d’Histoire de l’autre parti au traité dans les universités publiques.

7e article :
Les pays partis au traité s'engagent à créer une plateforme d’échanges d'étudiants avec des places réservés aux ressortissants de l’autre parti dans chaque université publique.

3e chapitre : De l’Information

8e article :
Chaque pays parti au traité s'engage à accepter, librement, la création d’un média d’Etat majoritairement financé par l’autre parti.

4e chapitre : De l'Économie

9e article :
Les pays partis au traité s'engagent à garantir un taux de change unique et garantie entre leurs monnaies respectives.

10e article :
Les pays partis au traité s'engagent à appliquer des droits de douanes très restreints.

"C'est sur cette base que nous discuterons, les deux prochains jours avant une signature du traité prévue dans 3 jours, même si nous pouvons bien évidemment aller au-delà. Par ailleurs, d'autres discussions, qui ne mèneront pas un traité, dans l'immédiat auront lieu dans les prochaines semaines et les prochains mois à Siwa, sur le thème des Circulations : biens, personnes, capitaux… ; à BongDang sur des dispositions légales communes en matière de droit commercial, pénal ou encore social ; à Xine Shoudu sur des thématiques économiques : fiscalités, dispositions budgétaires… ; à Fujiao sur la culture, l’éducation ou encore la recherche scientifique ; à JinCity sur l’alimentation et les systèmes de santé ; à Yeonju sur les transports et l’énergie ; à Burugrad sur les politiques publiques ; à Azura sur la sécurité intérieure et la politique de défense commune et à Siwa sur les institutions.

Nous attendons donc dès maintenant toutes vos remarques, sur cet avant projet, mais également sur les prochaines rencontres diplomatiques, leurs modalités d’organisation et les sujets de discussion. Tous les articles de cet avant projet sont négociables, tous les chapitres peuvent être complétés ou supprimés et nous pourrons même en rajouter, je pense notamment aux questions de sécurité extérieure. J'ai indiqué il y a quelques minutes que les futures négociations n'aboutiront pas à un traité, la encore, cela est négociable et nous pourrions dors et déjà prévoir une clause d'intégration des prochaines négociations dans ce traité de partenariat stratégique ou dans d'autres traités."
Suite au discours de Keiko ainsi que de la distribution de l'avant-projet du traité de partenariat stratégique, Awara prit le temps de parcourir attentivement ledit document, prenant des notes et s'assurant de bien comprendre chaque article. Consciente de l'importance de ces négociations et de la nécessité de représenter au mieux les intérêts de la Maronhi, elle se redressa assurément après quelques mots échangés avec ses collaborateurs, prenant ainsi la parole devant l'assemblée :

« Je tiens à remercier Son Altesse la directrice du département des affaires étrangères pour la délicate présentation de cet avant-projet. C'est un honneur pour moi de participer à ces discussions cruciales pour nos deux nations. Permettez-moi de formuler quelques remarques et suggestions concernant les articles présentés. Concernant le chapitre des Affaires Étrangères, je salue l'engagement mutuel à ouvrir des bureaux dédiés aux affaires diplomatiques dans nos départements respectifs. Cependant, je propose d'inclure également à cela des mécanismes de consultation régulière entre nos pays pour faciliter la coordination de nos politiques étrangères. Une communication étroite est essentielle pour assurer une mise en œuvre harmonieuse du traité. »

Elle marqua une pause pour permettre aux autres participants de réagir ou de prendre des notes, puis, après avoir replacé une mèche rebelle derrière son oreille d'un simple mouvement d'index des plus assurés, poursuivit, toujours accompagnée du document alors placé sous ses yeux :

« Dans le chapitre de l'Instruction, je suis particulièrement favorable à l'inclusion de l'Histoire de chaque pays dans les programmes scolaires, ainsi qu'à l'enseignement de nos variations linguistiques et autres langues de nos territoires. Cependant, je suggère d'envisager également des échanges d'enseignants et de chercheurs dans le cadre de la coopération académique. Cela favorisera une compréhension plus approfondie de nos cultures respectives et encouragera la recherche commune. »

Awara fit une pause pour laisser à l'assemblée le temps d'assimiler ses suggestions, se concentra sur sa respiration, plaça une main à plat sur ledit document, puis continua à nouveau :

« En ce qui concerne le chapitre de l'Économie, je salue l'engagement à garantir un taux de change stable entre nos monnaies et à appliquer des droits de douane restreints. Cependant, je propose d'explorer davantage les possibilités de coopération économique, notamment en matière d'investissements conjoints dans des secteurs stratégiques tels que les énergies et les technologies de pointe. Nous pourrions ainsi susciter des opportunités de croissance et d'emploi pour nos peuples... Je vous remercie. »

Awara s'assit finalement avec la même assurance qu'au lever, sans raideur ni nonchalance, prête à écouter les interventions des autres participants et à poursuivre les discussions.
Tous les dignitaires burujois autour de la grande table des négociations écoutèrent avec attention la Grand Man Awara Kouyouri, certains prirent des notes, d’autres opinèrent du chef et enfin certains écoutèrent tout simplement. La princesse Keiko répondit aussitôt après la première remarque de Madame Kouyouri.

“Je suis tout à fait d'accord avec votre remarque, je propose une réunion hebdomadaire, d’échanges diplomatiques. Nous pourrions imaginer qu’une semaine je vais dans votre ambassade à Karaimu et que l’autre semaine madame Sato se rende dans notre ambassade, à Siwa. Bien évidemment, nous aurions transmis à notre ambassadeur nos directives, nos questionnements ou nos réponses avant la rencontre hebdomadaire.”

Awara Kouyouri traitant maintenant des questions d’Instruction, c’est le prince Yutaka Burujoa, frère de l’empereur et de Keiko et directeur du département de l’Instruction Impériale de répondre :

“Votre Excellence Kouyouri, je suis favorable à l’extension de cette plateforme d’échanges d’étudiants aux enseignants et aux chercheurs. Mais nous pourrions même aller encore plus loin, avec pourquoi pas l’intégration de toutes nos recherches universitaires dans tous les domaines. Nos étudiants, nos chercheurs et nos enseignants auraient alors accès à une des bases de donnés universitaires les plus importantes et complètes du monde, cela doit se compter en plusieurs millions de publications scientifiques dans tous les domaines, des milliers et des milliers de résultats scientifiques et je ne sais combien d’articles écrits par d’éminents spécialistes. En plus de toutes les publications universitaires, nous pourrions y ajouter les ressources physiques de nos bibliothèques universitaires. Je tiens à souligner que certaines de nos bibliothèques, notamment celle de l’Université Impériale de Karaimu, de l'Université Préfectorale de Nanqiu, au Xinemane, ou encore de l'Académie Catholique de Flatterel, à Cendane, sont parmi les plus importantes du monde. Nous menons actuellement un travail titanesque de numérisation de nos ressources physiques, avec une plateforme dénommé E-Hon et je pense qu’il est favorable de les partager au plus grand nombre en ouvrant E-Hon aux bibliothèques maronhiennes.”

Une fois le sujet de l’économie abordé, c’est le prince Shu Burujoa, mari de Keiko et directeur du département de l’Economie de répondre.

“Je comprends parfaitement votre envie d’étendre nos coopérations économiques dans le plus de domaines possibles. Par exemple, nous pourrions commencer par vous offrir quelques zones franches, je pense notamment à celle du port d’Okukonai, vos entreprises pourraient ainsi bénéficier de conditions très avantageuses pour leur première implantation dans l’empire au cœur d’un de nos plus grands clusters industriels. Concernant, les secteurs stratégiques, je pense que nous pourrions rationaliser et rapprocher nos secteurs industriels, ainsi nos entreprises aéronautiques seraient absorbées par les vôtres et au contraire, nos entreprises navales absorberaient les vôtres. Bien évidemment, cela pourrait se faire à très long terme, pas tout de suite, cela serait déraisonnable. Ensuite, sur le secteur énergétique, nous sommes en train de constituer un réseau électrique commun nazumi avec le Fujiwa et les Communes du Grand Kah, je pense que vous pourrez, à moyen terme, intégrer ce réseau électrique. Enfin, on peut également envisager un rapprochement de nos compagnies aériennes.”

Awara se leva pour prendre la parole entre l'intervetion de Keiko et celle de son frère, le prince Yutaka :

« Je vous remercie pour votre réponse constructive, Votre Altesse. Je suis ravie de constater que nous partageons une vision ambitieuse de notre partenariat stratégique. Je suis entièrement en accord avec votre proposition de réunions hebdomadaires d'échanges diplomatiques entre nos ambassades. Une telle décision devrait renforcer notre collaboration en permettant une communication directe et régulière. »

Monsieur Ujie Takeatsu, chef du département de l'Instruction Nationale en Maronhi, grand homme d'âge mûr, le visage mâte et marqué, les cheveux grisonnants, se redressa, le regard profond tourné vers le prince Yutaka, le remerciant bientôt pour ses suggestions dans le domaine de l'instruction après avoir brièvement échangé avec la Gran Man et quelques conseillers :

« Nous sommes enchantés par votre proposition d'élargir la plateforme d'échanges d'étudiants aux enseignants et aux chercheurs, ainsi qu'à la numérisation de nos ressources universitaires. Cela renforcerait considérablement notre collaboration académique en permettant un partage plus approfondi de nos connaissances. Nous encourageons vivement cette initiative, et sommes persuadés que nos institutions universitaires et de recherche bénéficieront grandement de cette ouverture mutuelle. De plus, nous ferons, dès cet entretien terminé, une requête au Pavillon des Vanités pour encourager le bonze-prieur à participer à cet échange de ressources, voire au partage des archives numériques avec ladite plateforme E-Hon. »

Watase Junzo, chef du département de l'Économie maronhienne, la trentaine, lumineux, fin, de taille moyenne, l'air du gendre idéal, se dressa à son tour vers le prince Shu, sans même avoir préalablement échangé avec son équipe, reconnaissant la pertinence de ses idées dans le domaine économique :

« Nous vous remercions pour vos propositions stimulantes dans le domaine économique. L'offre de zones franches et l'intégration de nos secteurs industriels pourraient créer des opportunités uniques pour nos entreprises. De plus, la rationalisation de nos compagnies aériennes et l'intégration à votre réseau électrique commun nazumi sont des perspectives prometteuses. Aussi longtemps que durera notre collaboration en esprit de bonne intelligence, je suis personnellement convaincu que ces mesures renforceront nos échanges commerciaux et favoriseront une croissance mutuelle durable. »

Avant même que les derniers intervenants ne s'assissent, Awara se dressa un court instant pour conclure avant de marquer une pause, permettant ainsi à l'assemblée de réagir et à chacun de reprendre place à son siège.

« Je suis ravie de voir que nos visions convergent vers une coopération étroite et fructueuse. Nos propositions complémentaires ouvrent la voie à un partenariat stratégique véritablement solide et bénéfique pour nos deux nations. Je suis impatiente de poursuivre nos discussions et de travailler ensemble à la rédaction du traité. Merci à tous. »
Une fois, ce tour de table terminé et la Grand Man assise à sa place, Tadashi IV se lève à son tour pour prendre la parole, après avoir pris le temps de boire un petit verre d’eau plate d’Ylma Jinu, la seule qu’il boit.

“Je ne peux que constater la très bonne réception de l’avant projet du traité de partenariat stratégique auprès de vous tous et je suis très heureux de voir comment les discussions visant à compléter le projet de traité sont fructueuses et amicales. Nous venons d’aborder un certain nombre de sujets très importants mais également très complexes et je trouve qu’il commence à être tard, je propose donc que nous arrêtions nos discussions pour aujourd’hui.”

Aucun burujois ne voulant contredire l’empereur, tout comme les maronhiens, la séance fut donc officieusement levé, lorsque la princesse Keiko Burujoa se leva et alla parler avec son grand frère, alors les autres personnes autour de la grande table se levèrent à leurs tours et le direct télévisuel fut coupé. Tadashi IV et la princesse Keiko discutent rapidement des détails de la soirée avant d’aller voir la Grand Man Kouyouri, qui discutait de petites choses avec l’impératrice Catherine Ière.

“Chère Awara, je pense que nous avons assez discuté de choses sérieuses pour aujourd’hui et il est temps de passer à autre chose, c’est pourquoi, Katherine a pensé qu’il serait idéale pour véritablement ce changer les idées que nous passions la soirée sur un de nos yachts, dans la baie de Karaimu.”

La Grand Man ayant accepté la proposition, Keiko lui indique alors qu’elle est attendu à 19h00 précise dans le “grand hall de tout à l’heure”, elle aura donc un peu plus de 45 minutes pour se reposer et déconnecter de toute l’agitation burujoise.
45 minutes plus tard, lorsque Awara arriva dans le “hall de tout à l’heure”, l’empereur Tadashi IV était là, simplement vêtu d’un costume queue de pid noir, avec une petite pochette jaune sortant de la poche à lunettes. Alors que l’impératrice Catherine Ière était quant à elle revêtu d’une somptueuse robe de soirée de couleur corail sur laquelle avait été brodé des roses de Cendane avec des pierres semi préciseuses et des petites billes de verres. Elle portait avec cela une sublime parure de diamants et rubis avec un diadème également de rubis et de diamants évoquant des feuilles d’érables, essence très répandue à Cendane. Sa tenue complète devrait aisément valoir plusieurs millions de dollars et soulignait avec discrétion la grande beauté de l’impératrice burujoise. Quant à Leonhardt, il portait un très élégant complet 3 pièces bordeaux qui ne faisait que mettre en valeur l’immense beauté du prince héritier, même Dame Kouyouri ne paraissait pas insensible au charme irrésistible du jeune prince. Le couple impérial et leur fils aîné dégageait incontestablement une aura presque mystique et une présence impressionante.

bijoux

tiare

Après cela, toute la petite troupe prit la route du port de Karaimu dans un impressionnant convoi motorisé, traversant les rues très vivantes du secteur de KangMan sous les acclamations de la foule. Après une bonne quinzaine de minutes, la limousine de l'empereur s'arrêta devant un somptueux trois mat qui mouillait à quai, le "ブルジョアの運命 - Burujoa no unmei", un des nombreux voiliers de la marine impériale mesurant 97m de long, 13m de large, 7m de tirant d'eau pour 3 mats et 27 voiles.
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yacht
Awara, quant à elle, avait opté pour la simplicité et l'élégance formelle. Elle portait en plus de ses talons, une jupe et un tailleur immaculés ainsi que des boucles d'oreilles serties de diamants. Le sourire y était pour beaucoup dans ses chances de plaire à ses hôtes, notamment à l'empereur et à son fils, le prince héritier. Pour terminer, elle s'était parfumée d'une petite décoction au parfum de coco, une odeur bien lointaine qui rappelait l'exoticité, la sensualité, et qui, comme elle le savait pertinemment, était très appréciée de son mari. Lorsqu'elle fit son entrée sur le pont, un silence respectueux s'empara de celui-ci. Elle dégageait alors une aura de grâce et de charisme qui captivait tous les regards. Ses pas légers résonnaient sur le bois poli du pont tandis qu'elle avançait avec assurance. Les douces brises marines caressaient délicatement ses cheveux. Les membres de la famille impériale, vêtus de tenues somptueuses, l'accueillirent chaleureusement. Awara se sentait à la fois honorée et privilégiée de faire partie de ce moment privé, entourée de personnalités aussi importantes. Les conversations légères et les rires flottaient dans l'air, créant une atmosphère détendue et joyeuse. La soirée promettait d'être une expérience exceptionnelle, où les discussions animées se mêleraient à des instants de détente et de contemplation, bercés par les vagues et le doux murmure de l'océan.
Awara Kouyouri
Une fois tout le monde à bord, les voiles furent déployées et le navire s’éloigna du port, il “glissa” sur le canal de Karaimu pour rejoindre les eaux de la baie de Karaimu. Lors de la remontée du canal, l'empereur Tadashi IV servit de guide personnel à la Grand Man en lui présentant chacun des ponts qu'ils traversaient, des bâtiments remarquables qu'ils longeaient ou des grandes tours qu'ils pouvaient voir au loin. Le soleil qui se couchait et qui teintait le ciel de la grande plus ville du monde d'orange, de violet et de rouge accompagnés des illuminations des bâtiments rendaient ce moment absolument "hors du temps". Une fois le "Pont des Ciels de l'Empire" traversé et le voilier officiellement en mer, un certain nombre de rafraichissements raffinés et de collations subtiles et de grand luxe furent servis aux convives.

Après cela, "Burujoa no unmei" voguait au large des ports et plages illuminés de Karaimu. Sur le navire, Tadashi IV et Catherine Ière étaient constamment sollicités par des dignitaires maronhiens qui souhaitaient rencontrer "Dieu" en lui parlant de choses et d'autres mais aussi parfois de quelques trucs sérieux. De ce fait, la Grand Man Kouyouri se trouvait un peu seule et parcourait les différents ponts du navire, de la poupe à la proue. Arrivé au bout du grand voilier, elle remarqua une silhouette humaine tout à l'avant du bateau. Un peu surprise, elle avança prudemment jusqu'à distinguer clairement la personne pour se rendre compte qu'il ne s'agissait que du prince Leonhardt. Ce dernier, en attendant les bruits de talons sur les planches de teck qui recouvrent les ponts, se retourna.

"Bonsoir Votre Excellence, mes parents vous ont abandonné pour ce soir ?"

La Grand Man, resta là, planté devant l'héritier de la plus grande monarchie du monde, sans trop quoi dire. Bien que marié et habitué à être dans des milieux majoritairement masculins, elle était subjugué par la beauté extraordinaire, inhumaine, presque divine du jeune prince héritier. Ses doux et soyeux cheveux blonds flottaient délicatement dans le vent, son visage aux traits parfaits d'anges ou d'Apollon, dominés par ses deux magnifiques yeux bleu est absolument envoutant. Les proportions de son corps sont tout aussi parfaites. En somme, aucune femme, ni même aucun homme, ne pouvaient rester insensible au charme du prochain homme fort du Burujoa.

Voyant que la Grand Man avait un peu la tête ailleurs, il lui dit alors :

Madame, vous allez bien ? Le dîner sur le bateau ne vous indispose pas trop j'espère ?
Awara baissa son regard vers celui du prince Leonhardt, reprenant ses esprits après avoir été momentanément captivée par sa présence. Elle lui sourit poliment et répondit sur un ton plus doux et féminin que lors des négociations :

« ...Oh, bonsoir, Votre Altesse. Je me porte parfaitement bien, ne vous inquiétez pas. La rareté de votre phénotype en mon pays m'a quelque peu poussée, je puis dire, à l'observation curieuse. Je vous prie de m'excuser, c'était déplacé... Enfin. Le dîner sur le bateau est un régal pour les sens. Les mets exquis et la vue magnifique font de cette soirée une expérience sans pareille. »

Sans attendre la réponse du prince, la Gran Man s'avança doucement d'un pas pour atteindre le bastingage, fixant désormais son regard sur l'horizon obscur de l'Océan Impérial, non sans prêter à son interlocuteur l'attention qui devait lui être rendu de par son rang et de par la sympathie qu'il dégageait. La nuit était tombée, enveloppant la mer d'un voile mystérieux. Les étoiles scintillaient dans le ciel sombre, reflétant leur éclat argenté à la surface des eaux calmes. Les vagues, telles des murmures secrets de l'océan, caressaient délicatement la coque du navire. Un sentiment de paix et de sérénité envahit Awara alors qu'elle observait ce tableau enchanteur. Elle se sentait petite face à l'immensité de la mer, mais en même temps connectée à quelque chose de plus grand, de plus puissant, qui dépassait sa simple existence, qui prenait racine bien avant sa naissance et qui perdurerait bien après sa mort. Elle ressentait la force et la beauté de cet océan, derrière lequel se cachait sa patrie, et qui s'étendait à perte de vue, un symbole de voyage, de mystère et de fraternité retrouvée. Awara savoura cet instant précieux, bercée par le doux murmure des vagues, et se laissa emporter par la magie de la nuit.
“Je suis très heureux que vous alliez bien Dame Kouyouri. Le voyage a du être éprouvant pour vous et le reste de la journée également. Heureusement que les prochaines négociations auront lieu chez vous. J’ai très hâte de découvrir votre pays et j’espère que ma chevelure blonde ne m’apportera pas trop de problèmes.”

Leonhardt dit cela avec un sourire radieux qui enchanta Awara. Ils restèrent ainsi un certain temps, à la poupe, à parler de tout et de rien. Au fil de la soirée, le bateau s’illumina aux couleurs de l’Empire et de la famille impériale : vert et jaune et de nombreux navires vinrent entourer le grand voilier rendant le moment unique.

“Madame Kouyouri, je suis navré de vous couper la parole de manière aussi impolie mais le feu d’artifice va bientôt commencer.”

A peine le jeune prince avait-il finit sa phrase que les premiers projectiles fusèrent au dessus de la mer et rapidement le ciel au large de Karaimu s’illumina puis s’embrasa sous la vigueur du feu d’artifice. Le spectacle, dans la plus pure tradition des feux d’artifice burujois : splendide, incroyable, époustouflant… impressionnait mêmes les dignitaires burujois les plus froids et coupait le souffle des représentants de Maronhi.

feu

"Alors Madame Kouyouri ? N'étais ce pas impressionnant ?"

Après cela, le grand voilier regagna son port dans un cortège impressionnant, des centaines et des centaines de navires, de toutes tailles, tout types, tout âge entourèrent le yacht impérial au son de nombreuses cornes de brumes, de tirs réguliers de fusée de détresse ou de mortiers d'artifice.

Le voilier remonta le canal de Karaimu, avec une plus petite escorte et accosta rapidement, dans une manœuvre d'une légèreté et d'une facilité presque insultante par rapport à la taille du navire. Tadashi IV retrouva Awara Kouyouri et l'invita à quitter le navire et l'a fit remonter dans sa limousine, avec à ses côtés Katherine et Leonhardt. Ils regagnèrent tous les 4 la Cité Impériale et par les fenêtres de l'énorme voiture de l'empereur, Awara pouvait voir combien Karaimu était une ville vivante, une véritable effervescence en plein milieu de la nuit.

Une fois de retour à la Cité Impériale de Karaimu, Awara découvrit la chambre que l'impératrice Catherine Ière avait spécialement préparée pour elle.
La chambre réservée à Awara était un véritable chef-d'œuvre de l'architecture et du style ymlasien. Elle offrait une vue imprenable sur les jardins et les étangs tranquilles qui entouraient le palais de la Cité Impériale. L'ambiance dans la chambre légèrement éclairée était empreinte d'une spiritualité raffinée, alliant complexe simplicité et profond esthétisme. Les murs en bois de cèdre étaient ornés de délicates fresques figurant des paysages naturels, des montagnes majestueuses et des cerisiers en fleurs. Les tatamis recouvraient le sol, offrant une surface douce et agréable sous les pieds. Des coussins moelleux étaient disposés autour d'une table basse en bois laqué, invitant à la détente et à la convivialité. Une alcôve murale était aménagée avec soin et décorée d'un rouleau de calligraphie, choisi spécialement pour l'occasion. Juste en face, un vase en porcelaine contenait des branches de cerisier en fleurs, apportant une touche de délicatesse et de pureté à l'ensemble. Un épais futon, élégamment disposé, reposait au centre de la pièce, prêt à accueillir Awara pour la nuit qui venait, et probablement les nuits suivantes. De grandes fenêtres coulissantes en papier de riz offraient une vue panoramique sur les jardins, tout en permettant à la douce brise nocturne de pénétrer dans la chambre. La décoration était sobre mais soignée, mettant en valeur les matériaux naturels et les lignes épurées du mobilier. Des éclairages tamisés et des lanternes en papier diffusaient une lumière douce et apaisante dans la pièce, créant une atmosphère sereine propice à la détente. La chambre était équipée de tout le confort moderne, avec un système de climatisation discret, pensé et adapté pour l'harmonie de la pièce, une salle de bains luxueuse avec baignoire en bois et une coiffeuse en bois de camphrier, ornée de miroirs et de brosses à cheveux en ivoire, cependant toujours plongé dans une lumière tamisée, toujours couverte d'une ombre, d'un flou si particulier qui marquait spécifiquement l'architecture nippon, et en particulier ymlasien.

La Gran Man était émerveillée par la beauté et l'harmonie de cet espace, qui lui offrait un véritable havre de paix après une journée bien remplie, ainsi qu'un moyen de libérer son regard, et donc son esprit. Elle se sentait honorée d'être accueillie dans un environnement aussi prestigieux et harmonieux. Glissant l'un des placards en papier de riz, elle découvrit ses affaires pliées et rangées avec la plus grande élégance. Kouyouri s'installa sur les coussins, se sentant enveloppée par l'atmosphère chaleureuse et accueillante de la chambre.
Au lever du jour, les premiers rayons du soleil se frayèrent un chemin à travers les fenêtres en papier de riz, inondant la chambre d'une lumière douce et apaisante. Les oiseaux d'Ylma, joyeux messagers du matin, entamèrent leur chant mélodieux, offrant une symphonie naturelle qui berçait le réveil de la Gran Man. Awara put ainsi ouvrir doucement les yeux ; profondément reposée, la nuit passée dans cette chambre avait été une véritable cure pour son esprit et son corps fatigué. Chaque détail de son environnement avait été pensé pour inspirer la paix intérieure. Comme pour parfaire ce moment de sérénité, un serviteur vêtu d'un sobre kimono traditionnel ymlasien entra dans la chambre, apportant le petit déjeuner matinal. Sur un plateau en bois laqué, une sélection exquise de mets était disposée avec soin : du riz blanc moelleux, des légumes frais, des poissons grillés, des algues séchées, et une infusion délicate de thé vert au jasmin, préparée dans une théière en céramique ornée de motifs délicats. Le serviteur s'inclina respectueusement devant Awara, offrant le plateau avec grâce. La Gran Man lui adressa un sourire reconnaissant, touchée par tant d'attention et de délicatesse. Elle se sentait honorée de découvrir les saveurs authentiques de la cuisine ymlasienne, une véritable célébration de la nature et de l'harmonie entre l'homme et le monde qui l'entourait. Les paroles semblaient superflues dans cet instant magique, et Awara se mit à savourer chaque bouchée avec délectation, laissant les saveurs délicates danser sur son palais. Chaque plat était un hommage à la tradition culinaire ymlasienne, et elle pouvait ressentir le soin et l'amour mis dans chaque préparation, ainsi que les ressemblances et divergences avec ce qu'elle connaissait déjà : les ressemblances dans la composition, la préparation, la présentation ; les divergences dans les aliments, les saveurs, les plaisirs.

Après avoir dégusté le festin matinal, le serviteur reçut un léger signe de la main d'Awara, lui indiquant sa gratitude. Celui-ci quitta la chambre en s'inclinant une dernière fois, laissant la Gran Man à sa méditation silencieuse face aux jardins paisibles. Alors que les heures du matin s'écoulaient, Awara se perdit dans la contemplation de la nature environnante. Elle observait les cerisiers en fleurs qui se balançaient doucement dans la brise, émerveillée par leur éphémère beauté. Les oiseaux s'activaient dans les arbustes des jardins zen, créant un doux brouhaha harmonieux. Au loin, d'autres monuments du palais impérial se dressaient majestueusement, témoins de l'histoire et de la grandeur de l'Empire Burujoa. Awara pouvait entrapercevoir entre ces murs, son propre passé, celui de son peuple, de son pays et d'une part essentielle de ce qui le constitue. Elle comprenait mieux la raison de sa présence ici ainsi que ce qu'elle pouvait atteindre en terme de coopération, notamment culturelle et civillisationnelle de par la quête d'harmonie et d'unité qu'elle présentait en chaque lieu, chose qu'elle n'avait jamais connu en dehors de la Maronhi. Alors que la matinée avançait, Awara fut accompagnée dans une visite guidée des jardins du palais impérial. Chaque sentier de pierre, chaque parterre de fleurs, chaque étang soigneusement aménagé, tout avait été conçu pour refléter l'harmonie de la philosophie de vie idéale du Burujoa. L'Empereur Tadashi IV et l'Impératrice Catherine Ière se joignirent à la promenade, échangeant des sourires et des paroles chaleureuses. Ensemble, ils partagèrent des impressions sur la beauté des jardins ainsi que sur la quiétude et l'harmonie qui les sous-tendait. Tadashi exprima son admiration pour la culture et la spiritualité en Maronhi, et s'enquit de la situation actuelle du culte impérial là-bas, sachant qu'il avait été interdit depuis près d'un siècle.
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