21/02/2015
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Actualités du Duché - Page 2

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Tchérie et Chérchérie, enfin réunies.

La Chérchérie, connue dans les forêts de Sylva essentiellement pour son chocolat Cher Chérie, avait été marquée par une guerre civile suite à une période de trouble. Ces violences avaient éclaté suite à une succession de facteurs, tel que des conflits ethniques hérités de la scission de la Chérchérie de la Tchérie. Ces luttes raciales se sont couplées à des influences de la Loduarie et du Grand Kah jusqu'à provoquer une révolution avec une intervention plus ou moins directe de leur part.

De là s'est manifestée la Duchesse Alexandra Boisderose, qui a contacté directement le dirigeant en place, Ivan Gradvosk-Moskva, afin de l'inciter à éviter la spirale de la violence et ouvrir le dialogue avec les rebelles pour s'entendre sur une issue raisonnable. La Duchesse se vanta par la suite de son intervention, qui amena selon elle à l'établissement d'une trêve permettant aux négociations de se faire. Le dénouement fut la réintégration pacifique de la Chérchérie à la Tchérie, amenant à la fin des conflits et à la garantie de maintenir la démocratie.

Les habituels contestataires des mouvements collectivistes se permirent comme à l'accoutumé d'intervenir au sujet du prétendu impact de la Duchesse dans son conflit, arguant que ses correspondances auraient juste concordé avec des plans déjà établis. Il semblerait en effet que Ivan Gradvosk-Moskva s'était déjà entendu avec la Présidente Geneviève Kulbrath sur des solutions de résolution de conflit. De là, l'influence de la Duchesse est loin d'être considérable, quand bien même ses intentions étaient louables.

Quoiqu'il en soit, la Chérchérie connaît enfin la paix et s'engage dans une période de prospérité. Quant à son influence future dans la région, il est probable qu'elle marqué car il faut le dire, son adhésion à la Tchérie a fait cette dernière cumuler une puissante armée de terre solidement pourvue en blindé et artillerie tractée. Simple précaution défensive ou volonté de se doter d'une force expéditionnaire conséquente ? Difficile de soutenir cette seconde thèse pour le moment pour deux raisons :
-Rien pour le moment ne présage des ambitions belliqueuses et extérieures.
-Le manque criant de moyens logistiques témoignerait soit d'une absence de volonté de disposer de moyens de projection, soit d'une incompétence de l'état-major.
Il est par ailleurs curieux de noter que la Duchesse n'a pas établie d'échanges plus étroits depuis la fin de cette crise, malgré une volonté et attitude proactive de calmer les tensions et soutenir les populations sinistrées.
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Découverte de pétrole au large de Sylva !

Après des mois de prospection sous-marine, la directrice générale du Département Pétrolier Marin (DPM) annonce fièrement la découverte d'un important gisement d'hydrocarbure au large des côtes sylvoise. Ladite directrice Sylvie Sablier, cousine de Nathalie Sablier, décrit un gisement de deux milliards de barils de pétrole, situé à cent cinquante kilomètres des côtes. Toutefois cette importante réserve de pétrole se trouve deux milles mètres sous l'eau, et encore cinq autres milliers de mètres sous la roche du plafond océanique, le rendant difficilement accessible.

Toutefois le DPM est loin de se laisser décourager et annonce sans attendre la conception et construction de plateformes pétrolières adaptées pour lancer l'exploitation de ces réserves d'ici 2012, un délai extrêmement optimiste que beaucoup disent intenable. Les chantiers navaux sont quoiqu'il en soit mobilisés et le projet avant tout financé et géré par le Duché, avec également des financements privés contre des actions.

Concernant les détails techniques, Sylvie Sablier a indiqué que des délais aussi ambitieux pourraient être tenus grâce à l'usage d'une plateforme pétrolière inhabituelle, à savoir un navire cargo personnalisé pour cette mission. Le titan flottant se verra complété d'une tour de forage, ainsi que le nécessaire d'extraction, stockage et transfert vers un autre navire. Il sera également pourvu de ballastes de façon à augmenter sa stabilité pour les opérations. Les structures modernes de ce genre pouvant réaliser des puits jusqu'à trois milliers de mètres sous l'eau et onze milliers de mètres de profondeur, le gisement découvert reste à sa portée. Cette plateforme mobile sera en charge d'initier l'exploitation au plus tôt, le temps d'ouvrager une plateforme fixe.

En parallèle la prospection ne s'arrête pas, le Duché comptant bien découvrir et cataloguer pour exploitation tous les gisements intéressants dans son espace maritime. Les équipes de recherche du DPM déjà bien rodées retournent en conséquence faire leur office.
L'armada compte pour se faire plusieurs navires :
-Le Manmandlo, un cargo personnalisé, véritable base d'opération mobile emportant une très large gamme d'équipements.
-Trois vedettes respectivement nommées Chatrou, Ouassou et Lambi, servant à tracter des sondes bardées de senseurs acoustiques et magnétiques.
-Quelques sous-marins filoguidés depuis les vedettes pour étudier plus en profondeur les signatures et obtenir davantage de précision.

En parallèle le Pôle Pétrolier Sylvois prend déjà ses dispositions pour suivre le rythme d'exploitation à venir. Sans attendre, il planifie le recrutement et la formation de davantage de personnel, et l'agrandissement des infrastructures. Toutefois aucune précipitation pour le moment, il s'agit d'estimer clairement les résultats à revenir du site exploité, et investir dès que nécessaire et pas plus tôt.
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Le Secteur Aéronautique Sylvois présente ses nouveaux moteurs fusées !

Le SAS, conglomérat de diverses entreprises sous la planification du Duché de Sylva, présente ses derniers résultats après des mois de recherche. Rappelons qu'il s'agit d'un ensemble de sociétés très diverses allant de grosses firmes produisant des fuselages, moteurs à réaction ou encore l'avionique avec toute l'électronique impliquée, à de petites entreprises spécialisées dans des composants en particuliers tels que les turbopompes ou instruments de mesures variés.
Parmi ces sociétés se compte Reactor, spécialisé dans la conception et production de moteurs à réaction. Le gros de son activité concerne les turboréacteurs dédiés à l'aviation, sous la charge de Lesmanguiers & Compagnie. Le reste de son chiffre d'affaires se fait en bonne partie via Fusexplore, sa seconde filiale dédiée aux moteurs fusée. C'est sur elle que se portera le sujet du jour.
Car Fusexplore a en effet présenter ses deux derniers nouveaux nés, les moteurs F-C10H22/LOx-G3 et F-LH2/LOx-G2, respectivement les contractions de Fusée-Décane/oxygène liquide-Grade 3 et Fusée-Hydrogène liquide/oxygène liquide-Grade 2.

Ces noms indiquent déjà plusieurs choses : le type de moteur (qu'ils soient des moteurs fusées, à réaction, ou statoréacteurs), les ergols utilisés, et le "grade" qui indique la taille relative des moteurs en comparaison des standards de Fusexplore. Par commodité, ils reçoivent souvent des surnoms, le F-C10H22/LOx-G3 étant qualifié de "Brasier" et le F-LH2/LOx-G2 de "Geyser".
Il est déjà important de préciser le cadre de ces développement, qui se fait par rapport à la collaboration aérospatiale avec le Miridian et Teyla. Le Duché participe comme on le rappel à la conception des blocs moteurs et de l'ensemble de l'électronique. C'est donc dans ce contexte qu'ont été pensés le Brasier et le Geyser, censés se compléter dans cette tâche. Le groupe de communication de Fusexplore a exposé un résumé accessible aux néophytes afin de comprendre pourquoi deux moteurs ont été construits et quelles sont les mécaniques impliquées.

Déjà, le Brasier et le Geyser se distinguent sur deux points en particulier : Le premier est gros, lourd, gourmand et très puissant, en plus d'être optimisé pour fonctionner à basse altitude sous une pression atmosphérique à son maximum. Le second est diamétralement opposé, plus petit et léger, moins puissant mais plus performant.
Rappelons que la différence entre puissance et performance est la même qu'entre efficacité et efficience : la puissance du Brasier lui permet de fournir beaucoup d'énergie par rapport à sa taille et donc de soulever de l'attraction terrestre une masse importante, quand la performance du Geyser lui permet de fournir beaucoup d'énergie pour une quantité de carburant donnée ce qui permet d'aller plus loin une fois extrait de la gravité de notre planète.

Cette différence de performance vient principalement du profil des fusées et des ergols (ou réactifs chimiques, autrement dit le carburant) employés. La réaction utilisée par le Geyser entre l'hydrogène liquide et l'oxygène liquide est connue pour avoir une densité énergétique importante par rapport à la masse du carburant. Ce moteur est optimisé pour profiter de cette performance en ayant un profil assez allongée favorisant l'accélération des produits de combustion (à une vitesse moyenne de 4,15km/s) pour ne fournir "que" un méganewton de puissance. Il en résulte un moteur permettant à un module en orbite de modifier son orbite avec un coût en tonne d'ergol moindre que pour d'autre fusée, ce qui représente en conséquence une économie du côté du lanceur chargé de mettre la charge utile en orbite.
Le Brasier utilise quant à lui une réaction entre le décane et de l'oxygène liquide, car bien que la densité énergétique par rapport au poids étant plus faible par rapport à celle de l'hydrogène et oxygène, la densité au volume est par contre plus élevée (la masse volumique de l'hydrogène liquide étant plus faible que celle du décane liquide, il faut donc un plus gros volume d'hydrogène pour fournir autant d'énergie). Si c'est un problème négligeable une fois dans l'espace, cette accroissement du volume diminue grandement l'aérodynamisme de la fusée, ce qui pénaliserait grandement ses performances dans l'hypothèse où une réaction LH2/LOx était employée pour le premier étage. Ledit premier étage étant en effet le plus gros, augmenter son volume pour économiser sur la masse provoque une telle perte d'aérodynamisme que ça en devient moins intéressant. Le Brasier est alors moins performant, d'autant que son profil est conséquemment moins optimisé pour favoriser la vitesse d'éjection, mais il est beaucoup plus puissant. Le compromis consiste à réduire le profil de la tuyère pour grandement réduire son poids au profit d'une petite perte d'efficience, et ensuite d'augmenter l'échelle du moteur pour obtenir quelque chose de gros, gourmand en carburant, et très puissant (le Brasier fournit 7MN de puissance contre un seul pour le Geyser, mais a une vitesse d'éjection de seulement seulement 2,6km/s).

Les contraintes pour obtenir de telles performances ont été importantes et ont exigé de faire des choix sur les coûts, qui ne concernaient pas que l'aspect financier mais aussi les compromis entre performance (par exemple, réduire le profil d'une tuyère réduit son efficience mais augmente son rapport puissance/poids. Autrement une tuyère allongée permet d'accélérer davantage sur la durée et la courte d'accélérer plus fort sur une courte durée).
Suite à de nombreuses expérimentations, les ingénieurs ont commencé par s'arrêter sur l'usage "d'acier maraging", un alliage connu pour combiner une dureté, ductilité et température de fusion honorable. Là est à expliciter un constat assez contre-intuitif : la puissance d'un moteur fusée ne dépend pas de la quantité d'énergie que peut fournir la réaction chimique, mais de la quantité d'énergie qu'il peut supporter avant de craquer. Trouvez un carburant plus puissant pour le Brasier, et vous aurez à accroitre sa résistance, augmentant son poids, et vous retrouvant au même rapport puissance/poids.
Et là est toute la difficulté, de contenir une réaction chimique dont la flamme monte jusqu'à 3800°C quand la température maximum fonctionnelle de l'acier employé est de seulement 1500°C et quelques. La solution est "simplement" de répartir cette énergie libérée sur une surface suffisante pour la supporter (d'où l'idée qu'augmenter la puissance de la combustion nécessitera une surface plus grande et donc une fusée plus lourde).
C'est là qu'est la difficulté de trouver un équilibre pour minimiser poids et encombrement de la tuyère. Il faut plus précisément réduire la taille de la tuyère, ce qui concentre la pression et la chaleur sur une plus petite surface. L'augmentation de la pression peut être compensée avec une augmentation de l'épaisseur de la tuyère, et la chaleur par une augmentation du refroidissement régénératif. Ledit procédé de refroidissement régénératif consiste à refroidir la tuyère en faisant circuler le long des parois du carburant "froid" fraîchement pompé des réservoirs avant de l'injecter dans le moteur.
Toutefois deux problèmes se posent :
-Le premier est qu'augmenter l'intensité du refroidissement régénératif atteint ses limites passé un certain stade et ne suffit plus à compenser la chaleur.
-Plus insidieux encore, mais augmenter le refroidissement régénératif et l'épaisseur de la tuyère rendent d'autant plus important le choc thermique et le stresse mécanique. Il n'est donc plus possible, passé un certain degré de miniaturisation, de contenir la pression et température sans que l'expansion thermique ne brise la tuyère.



Respectivement les représentations schématiques des premiers prototypes du Brasier et du Geyser, permettant de constater l'importante température (en degrés kelvin) de la chambre, bien plus élevée que celle des parois.

Pour en revenir au contexte d'origine, quels rôles auraient le Brasier et le Geyser ? Le premier a pour vocation de propulser le premier étage, et donc l'ensemble, de la fusée depuis la surface pour atteindre une altitude où le Geyser pourra efficacement prendre la relève pour atteindre une altitude suffisante, circulariser l'orbite, et éventuellement effectuer un transfert orbital vers la cible désignée. En vue des dimensions des moteurs, ils sont dédiés à des lanceurs orbitaux intermédiaires, voir lourds en multipliant le nombre de propulseurs. Donc au delà de la démonstration technique (en soit inutile à Fusexplore, dont le chiffre d'affaire se résume à la vente de missile pour l'armée sylvoise), il s'agit là de proposition pour la collaboration avec le Miridian et Teyla pour équiper les prochaines fusées, ou au moins inspirer la conception de leurs moteurs.
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Contrat du siècle du côté de Teyla !

Le Royaume de Teyla, partenaire avec qui le Duché de Sylva entretient de très cordiales relations notamment via le projet de collaboration spatiale, a récemment publié un appel d'offre des plus conséquents. La demande concernerait la constitution complète d'un groupe aéronaval incluant navires et sous-marins de combat, bâtiments logistiques, et bien évidemment le porte avion, cœur de toute l'escadre. Seul les aéronefs ne sont pas compris dans le cahier des charges, au grand dam du Duché.

Il faut dire que cet appel fut un montagne loduarien pour les industriels du Duché, qui ne se voyait pouvoir répondre qu'à une seule partie de l'offre incluant deux pétroliers ravitailleurs et autant de remorqueurs d'une certaine génération, et ce à condition de laisser le Duché achever quelques évolutions pour répondre au stricte cahier des charges.

La Duchesse a malgré tout autorisée les industries navales à répondre à la partie accessible à leur savoir faire, tandis qu'elle s'est lancée dans une offre visant à faire pencher la balance dans son sens : elle se propose de recevoir pour paiement de Teyla non pas des fonds financiers, mais un ensemble de blindés et d'artilleries contre les navires, les deux partis s'entendant pour assurer l'entretien. Dans les détails, c'est le Duché qui se chargera de financer la construction des navires, et le Royaume celle des blindés.
Cette proposition est réellement non négligeable dans cet appel d'offre très concurrencé et pour cause, il permettrait à Teyla de réinjecter une valeur équivalente de la commande dans son industrie plutôt que de simplement payer dans un sens. Un accord gagnant-gagnant puisqu'il contenterait les industries navales sylvoises, de blindés teylais, de la marine teylaise, et de l'armée de terre sylvoise qui se plaignait depuis un moment de son manque criant de matériel.

Le marché est loin d'être gagné pour autant la concurrence y est rude, d'excellentes offres sont déjà proposées, et certains parlent déjà de corruption comme on en retrouve systématiquement dans les contrats d'armement. Il ne faut donc conséquemment pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, même si dans ce cas-ci la Duchesse se permet l'optimisme en arguant l'amitié qui lie les deux nations, et l'avantage certain de sa proposition.

D'autres se montrent par contre bien plus méfiants, avec pour principal argument la probabilité que la commande n'aboutisse jamais et pour cause : le centre de cette commande est de constituer un groupe aéronaval, traditionnellement composé d'un porte-avion et de son escorte. Si la probabilité que la Marine de Teyla soit suffisamment audacieuse pour se pourvoir d'un groupe aéronaval sans porte avion n'est pas exclue, elle reste très faible. Or personne encore n'a répondu à cette demande. Mais la Duchesse reste confiante, pour la citer : "Nous parlons de la constitution d'un groupe aéronaval complet, pas d'une escouade de blindé, le processus d'appel d'offre sera long et les nations se proposant pour le porte-avion pèseront leur offre et ses implications politiques avant de la proposer". En effet, un bâtiment amiral de cette envergure concentrant toutes les avancées technologiques modernes ne saurait s'intégrer ni dans un agenda de fabrication, ni dans une politique sans concertation poussée.

C'est donc l'avenir qui dira si cet appel d'offre aboutira, et quel part du gâteau le Duché saura se faire.

Le premier sous marin sylvois mis à flot !

Après une multitude d'efforts de conception et de fabrication, et d'importantes fortunes investies, la Marine sylvoise est fière de présenter son premier sous-marin, actuellement l'unique véritable bâtiment de guerre du Duché.
Il s'agit plus précisément d'un sous-marin d'attaque de première génération, de la classe "Murène", le premier né de cette famille ayant quant a lui été nommée "Madamoiselle Cannelle”. De performances standard pour un engin de ce type, il dispose de toutes les caractéristiques requises :
-Un généreux lots de torpilles anti-navire et anti-sous-marin,
-Un dispositif d'écoute sonars actif et passif poussé pour tracer aussi bien les sous marins que navires,
-Un périscope optronique pour la collecte d'informations en surface en supplément des sonars,
-Une panoplie de dispositif furtifs visant à minimiser la signature sonore principalement, que ce soit au niveau du déplacement ou du moteur,
-Une large gamme d'équipements pour se localiser même après une immersion prolongée sans retour à la surface,
-De quoi tenir de long mois en mer et opérer des ravitaillements au large pour les missions longue durée.
Mademoiselle Cannelle est déjà entré en fonction, affectée à la patrouille le long des côtés sylvoise de façon à assurer la surveillance, mais aussi l'exercice de l'équipage.

Miridian et Sylva conçoivent une frégate, cette dernière n'a plus de quoi la produire !

Déjà partenaires dans plusieurs domaines, le Miridian et Sylva s'était entendu pour en plus conjointement travailler sur un modèle de frégate. Après de nombreux efforts, les plans sont achevés et le Miridian a déjà initié la construction d'un premier bâtiment... mais pas Sylva, faute de moyens disponibles. La Duchesse a en effet favorisé l'emploi des fonds dans la constitution d'un gigantesque dispositif de recherches et d'académies pour former les futurs ingénieurs, au détriment du parc industriel militaire. Si cette politique payera certainement au long terme, elle pénalise en l'état les capacités de production ce qui se ressent du côté de la Marine.
De plus, le peu de ressources disponibles pour les forces militaires semblent étrangement allouées. Des voix s'élèveraient en effet du côté des officiers qui, saluant l'initiative de former une logistique solide pour la marine, font remarquer qu'il est inutile sans navire de combat et qu'au moins un peu plus qu'un sous-marin aurait du être construit avant de dépenser dans des pétroliers ravitailleurs, après tout dédié à des missions de projection que Sylva est loin d'ambitionner pour le moment.

Ce débat sur la gestion des ressources militaires n'est qui plus est pas inédit, faisant suite notamment aux énormes efforts alloués dans la constitution d'une industrie aéronautique (dont les commandes vont par ailleurs de bon train dans l'armée de l'air), industrie sous la direction de... Chloé Boisderose, fille directe de la Duchesse. Dès lors, les questions de corruption fusent, avec des accusations de favoriser une industrie du domaine ducale. Les reproches sont doubles : déséquilibrer l'armée alors en posture vacillante, et effectuer des manœuvres pour pousser les autres comtés à se fournir en l'unique matériel de qualité du Duché auprès de la Duchesse elle-même. Peu de doute que cette façon de faire soit alors intéressée et risquée.
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Tension (encore !) en Tcharnovie, la Duchesse fait un discours tranché !

Suite au dernières nouvelles tout droit venue de Tcharnovie, la Duchesse Alexandra Boisderose a tenu un discours :

Alexandra Boisderose a écrit :Ont été clamées en Tcharnovie des accusations graves entre les provinces autonomes de Littanor et Sloménie, au sujet de discours effectués lors du dernier Conseil des Régions. Des propos et actions particulièrement belliqueuse ont été exprimés à la suite, actes d'une irresponsabilité flagrante et d'autant plus honteuse que la Tcharnovie se remet tout juste des conséquences de la guerre civile en Chérchérie !

Il va de soi que le Duché de Sylva condamne et répugne ce genre de procédés déraisonnables, et appelle au dialogue pour assurer une résolution pacifique de la crise à venir. Il a par ailleurs été décidé de proposer notre aide diplomatique pour assister la médiation à venir entre les deux acteurs concernés, le Duché encourageant en effet l'Union Confédérale à s'impliquer activement dans cette affaire pour prévenir l'éclatement du conflit.

J'appelle également à la vigilance, face à la certitude que certains chercheront à tirer profit de la situation pour servir leurs intérêts, au détriment des citoyens de Tcharnovie qui seront encore une fois en première ligne, à subir avant tout le monde les conséquences de ces ambitions crépusculaires.

Si des erreurs ont été commises par le passé, aucune honte ne saurait en être tiré, seul des leçons doivent en sortir. Aucune crise ne se résoudra durablement avec l'usage brutal des armes. Seul une vendeta éternelle peut résulter d'une escalade entre les concernés au sujet du Bas-Littanor !

Il va de soi que les habituels contestataires ont critiqué la timidité du discours de la Duchesse sur un point fondamental : Qu'est ce qui définit la légitimité de reconnaître cette province comme territoire de l’un ou de l’autre ? Quand est il de l'avis de la population locale, première concernée ? Et quid des intérêts locaux qui influeront sur le conflit, y compris du côté de la Duchesse ?
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Progrès rapides dans l'exploration sous-marine !

Voilà déjà plus d'un semestre que le Secteur d'Étude Sous Marin Sylvois s'attèle à son labeur, et les résultats ont été pour le moins rapides. Branche encore jeune issue du Département pétrolier Marin, elle a commencé avec ses ressources pour débuter l'exploration, à savoir essentiellement des sondes tractées depuis des navires de surface. Les instruments de mesure avaient notamment été adaptés à la mission, conservant l'ensemble des dispositifs acoustiques et magnétiques pour scanner les fonds marins, mais également complétés avec davantage de caméras de divers spectres (domaine du visible et infrarouge notamment) pour permettre une meilleure analyse visuelle de la faune ambiante. Les analyses chimiques n'étaient pas en reste et, dotés d'un ensemble de pinces et aspirateurs montées sur bras mécaniques et coordonnés avec des récipients, les sondes procédaient avec dextérité à la collecte d'échantillons aussi bien organiques que minéraux.

Ces sondes ont déjà permis pas mal de résultats au niveau de la recherche biologique, permettant d'identifier une large catégorie de micro-organismes. Des vertébrés et mollusques de plus grande importance ont également répertoriés, notamment à proximité de cheminés géothermales tant recherchées par les expéditions. Ces points chauds sont de véritables petites oasis où la chaleur et les divers composés chimiques sulfurés ou ferreux relâchés permettent à des bactéries de tirer leur énergie et alimenter un réseau trophique élaboré de protozoaires, planctons, puis petits crustacés.

Ces cheminées hydrothermales sont donc devenues de véritables points d'intérêts majeurs, la plus importante ayant été nommée le "Donjon des Abysses" de par sa taille : 100 mètres de hauteur et un diamètre équivalent. Il est situé à 2700 m de profondeur et 250 km des côtes. La faune y est relativement débordante en comparaison de l'environnement assez désertique. La température à proximité s'approche des 60°C là où elle est devient rapidement bien plus froide à mesure que l'on s'éloigne du Donjon.
L'un des organismes les plus fascinants sont les siphonophores, des colonies de micro-organismes (les zoïdes) spécialisées dans diverses fonctions telles que la chasse ou le déplacement. Ils se coordonnent en un ensemble fonctionnel macroscopique atteignant jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de long.

C'est fasciné par ces découvertes que le SESMS a fait valoir des demandes de financements supplémentaires pour le développement de nouveaux modèles de sous-marins habités dédiés à l'exploration. La conception de ce submersible s'est faite en deux étapes conjointement avec le département des chantiers navals sylvois. Il s'agissait dans un premier temps d'un module habité tracté faisant l'intermédiaire entre un sous-marin autopropulsé à haute profondeur et les sondes tracées traditionnellement utilisées par le SESMS.
Les sondes nommées "Oursin Gris" ont été testées jusqu'à la modeste profondeur de 700m. Faite d'une coque d'acier de qualité, avec plusieurs petits hublots de plexiglas, les prototypes ont avec succès passé les tests et été affectés à des équipages. Ils étaient ainsi suspendus à des navires par des chaînes et dotés du nécessaire pour des missions d'une journée entière (bien qu'elles s'étendaient rarement sur une telle durée).
Le principal dispositif de sécurité était le caractère auto-flottant de la cabine, qui nécessitait un lest pour couler, lest verrouillé magnétiquement de façon à ce qu'une panne du système électrique provoque automatiquement son largage et la remontée de l'Oursin Gris. Il était de cette façon prévu que même en cas de panne catastrophique, le submersible puisse remonter de façon passive et automatique.

Non content de ce premier modèle qui n'a jamais eu pour vocation de n'être plus qu'un intermédiaire, les groupes techniques ont enchaîné sur son descendant : Le Bernard l'Ermite (surnommé le Bernard). Ce nouveau sous-marin est une évolution de l'Oursin Gris complété avec un système propulsif adapté aux profondeurs extrêmes, et des ballastes pour une meilleure autonomie sur le contrôle de la profondeur. Il s'agit cette fois ci de mener des missions en toute indépendance d'un cargo en surface jusqu'à 1200m de profondeur. À noter qu'il disposait du même dispositif de sécurité d'urgence avec les lests maintenus magnétiquement.

Le Benard a ainsi permis pas mal d'avancés dans l'exploration sous marine à "moindre" profondeur mais a vite fait ressentir ses limites : au delà de 1300 m de profondeur, le sous marin souffre d'une fatigue excessive qui réduit drastiquement au cours du temps son intégrité et donc la sécurité des missions. Nul question de prendre des risques et, pire encore, brider l'exploration. Un nouveau modèle a été développé : le Homard. La coque d'acier et les hublots ont été doublés et renforcés avec de meilleurs châssis. Les dispositifs de propulsion ont également suivis pour supporter le travail en environnement extrême. Non content d'aller plus loin, le Homard s'en va plus longtemps avec une autonomie de plusieurs jours et une cabine assurant le nécessaire à trois occupants (généralement un pilote et deux scientifiques et techniciens dans le domaine). Là, ce submersible avancé battra son record à 300km des côtes sylvoises entre les îles du Yuhanaca et le continent, plongeant à pas moins de 4000m de profondeur. Si ces performances restent largement suffisantes pour les actuels besoins du Duché, le SESMS a clairement exprimé sa volonté de ne pas se reposer sur ses acquis et développer un sous-marin capable d'aller plus profond plus loin en haute mer, avec pour objectif d'atteindre les 10 km de profondeur.

Si les abysses sont souvent évoqués comme objectifs avec la conception de sous-marins toujours plus extrême, un autre modèle d'équipement plus modeste tout en étant à sa façon une prouesse est développé : les scaphandre rigides. Il s'agit là de véritables armures solides pour les plongeurs scaphandriers afin de fouiller les fonds marins à des profondeurs absolument inenvisageables en tenue traditionnelle. Impossible de viser bien plus loin qu'une moitié de kilomètre cette fois, entre l'épaisseur limitée d'un scaphandre pratique et les faiblesses que représentent les jointures. Celà n'a pas empêché la branche technique du SESMS d'accoucher du "Harnois de Poséidon", permettant à son porteur de s'immerger jusqu'à 600m de profondeur et de s'y mouvoir avec une relative liberté. Il aura fallu une succession d'expérimentations (l'une ayant failli de peu tourner au drame) et évolution avant d'atteindre cette dernière version éprouvée, avec sa propre équipe de développement dans la branche technique tant il s'agit d'un secteur d'étude à part avec ses propres contraintes.
Il est par ailleurs évoqué d'intégrer à de futurs sous-marins la capacité d'embarquer, déployer et réceptionner des plongeurs en scaphandre rigide, pour des opérations immergées de plus longue durée.

Un autre projet approuvé dans l'enthousiasme des progrès effectués est celui d'établir ni plus ni moins qu'une base sous-marine permanente capable d'héberger une dizaine d'opérateurs et de mener des opérations aux alentours. L'édifice sera dans un premier temps testé sur un plateau marin à quelques 500m de profondeur à proximité de fumerolles riches en vie. Le cahier des charges est le suivant :
-Accueillir des lieux de vie permanent pour un ensemble de techniciens et scientifique,
-Disposer d'un laboratoire complet pour tous types d'analyses,
-Intégrer une baie d'amarrage pour des Bernard et Harnois afin de mener en toute autonomie des expéditions à proximité.
Cette station nommée "Village Obscur" a un objectif double : permettre des recherches scientifiques plus intensives dans le milieu, et développer du savoir-faire dans ce type de projet d'ingénierie. Ce dernier point est loin d'être anodin, puisqu'a été clairement exprimé la volonté de répéter l'expérience à 1500m de profondeur avec une station capable d'accueillir cette fois ci une quinzaine de membres, de plus spacieux laboratoires et des Homards (mais pas de Harnois, incapables de supporter les profondeurs souhaités). Toutefois, cette prochaine étape est pour un futur encore lointain, le Village Obscur étant lui-même encore au stade de conception. Les ingénieurs se penchent sur un ensemble de modules préfabriqués à coupler ensemble directement sur le fond marin. Les différents composants seraient transportés par navires et tractés par chaîne jusqu'au fond marin. Si l'édification du Village n'a pas débuté, les expérimentations des modules l'ont été et deux problèmes se présagent :
-La fatigue des matériaux n'a rien à voir avec une immersion constante. Le cahier des charges à ce niveau doit être venu vers un niveau d'exigence bien supérieur et ce pour les Benards et Harnois également.
-L'assemblage est un ENFER, avec des modules extrêmement massifs à devoir solidement coupler ensemble en assurant l'étanchéité. Ces composants très lourds sont manipulés difficilement, l'ingénieur responsable du projet ayant même évoqué "Si on exclut l'énergie pour l'envoyer en orbite, une station spatiale serait bien plus simple à construire". La chose est loin d'être fausse puisque le Village doit supporter des pressions externes extrêmes là où une station orbitale doit juste tenir une pression interne normale, sans parler des contraintes accrues que représente l'assemblage de modules blindés très lourds dans un milieu aqueux.

Mais au milieu de ces dépenses et beaux projets plein d'étoiles dans les yeux vient une question d'importance même pour les fournisseurs de fonds les plus enthousiastes : quid des retombées ? Le gros des revenus est en effet prévu d'être apporté par la prospection pétrolière marine qui n'a définitivement pas besoin de telles avancées technologiques, ces dernières étant nombreuses avec ces recherches. Mais sont-elles utiles ? Si rien de concret n'est planifié pour le moment, plusieurs domaines pourraient profiter de ces progrès :
-L'ingénierie dans son ensemble avec une énorme stimulation pour le développement de composants sous environnements à haute pression. Le secteur de la sidérurgie et de la chimie notamment profitent respectivement du développement d'acier et de polymère, dotés de performances mécaniques inégalées combinées à une tenue face à l'oxydation et à l'eau de mer (somme toute très agressive).
-L'exploitation minière qui, si elle reste encore à un stade très théorique de par les nombreuses contraintes mécaniques et énergétiques, reste un débouché envisageable sur un plus long terme. Mais là force est d'admettre que les métaux restent suffisamment abondants en surface pour ne pas s'encombrer de l'extrême difficulté de le prospecter en profondeur.
-Le tourisme, là un domaine très prometteur que ce soit en sous-marin, station ou scaphandre marin. Il serait possible de viser des clients de classe moyenne et haute pour ce marché exotique encore assez peu exploité à l'internationale. À voir s'il y aura réellement une demande importante dans les obscures profondeurs.
-Le militaire, encore et toujours, présent partout où il y a du progrès. Au-delà de simplement bénéficier des avancées techniques pour faire des sous-marins plus robustes, il y aurait toute la dimension tactique avec les évolutions sur l'art de la guerre navale suite à l'apport de telle capacité. À quel point seront impactés les combats si les sous-marins sont maintenant capables de naviguer jusqu'à 4000m de profondeur ?
-Et enfin un dernier point qui bien qu'en apparence futile est loin d'être d'une moindre importance : le prestige. Être capable de mener de tels projets et construire des véhicules aussi résilients contribuera aux industriels sylvois de se forger une réputation à l'internationale et de faire valoir leur savoir-faire.

Pour résumer, ces six mois auront porté de nombreux résultats sur des domaines très divers de l'ingénieur, géologie et zoologie marine. Le potentiel sur tous les plans est important et, si les retombées économiques ne seront pas immédiates, il n'y a aucun doute que Sylva bénéficiera un jour de ces avancées... et que les sylvois sauront excuser l'inverse tant que l'enthousiasme des découvertes reste présent.
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L'armée de l'air sylvoise se dote de nouveaux joujoux made in Boisderose !

Le Secteur Aéronautique Sylvois a poursuivis avec acharnement ses travaux de développement, sous la direction de Chloé Boisderose. Plusieurs avancées ont été faites et dévoilées, tandis que d'autres sont promises pour un futur proche.

Déjà, les escadrilles ont commandé de nouveaux modèles de chasseurs et bombardiers Chloé C3 et B3, une demi dizaine de chaque. Il s'agit d'évolution des C1 et B1 qui, si la cellule n'a pas été grandement touchée, ont reçu de nombreuses améliorations au niveau de l'équipement embarqué. Avionique, propulsion et armement ont été grandement améliorés avec les derniers progrès du SAS sur tous les plans. Le fuselage en lui même a quant à lui profité de peu d'avancées comme dit précédemment, se résumant à quelques affinages et l'usage accru de matériaux composite pour atténuer la signature radar.
L'une des nouveautés notables est l'implantation de moteurs vectoriels sur ces nouveaux modèles, qui augmenteront drastiquement la maniabilité de ces appareils. Si ce n'est pas un avantage fondamental lors des combats à longue distance, c'est toujours une qualité à prendre pour les manœuvres d'évasion contre les missiles et pour le combat tournoyant qui tend à rapidement suivre les tirs de missiles par delà la portée visuelle.
Il est à noter que des versions intermédiaires, les C2 et B2 ont également été développées et prêtes pour la production en série, mais l'armée a tardé à passer la commande au point de laisser au SAS le temps d'améliorer davantage ses travaux pour obtenir les derniers modèles.

L'un des autres matériels notables commandé par l'armée de l'air est le Chloé GE1, pour Guerre Électronique. Cet avion de plus grande envergure emporte une importante batterie de récepteurs et émetteurs pour localiser et brouiller les radios et radar adverses. Sa fonction est double puisqu'elle permet d'une part d'aveugler et assourdir les unités ennemis, alors incapables de communiquer ou détecter les forces sylvoises, mais également d'autre part de transmettre leurs coordonnées à l'artillerie ou au bombardier pour les neutraliser à longue distance.
C'est qui plus est un appareil robuste et rustique basé sur le fuselage déjà existant des avions de transport tactique. Ses quatre moteurs lui assurent notamment une durabilité accrue de part leur redondance (bien que la neutralisation d'une partie d'entre eux implique naturellement une perte de performances). Son importante capacité d'emport est un avantage de choix pour transporter tout son dispositif de guerre électronique.

Un autre avion d'importance à mentionner en cours de construction est le Chloé BS1, un mastodonte dans sa catégorie inédit dans le catalogue du SAS. Il est dédié au bombardement stratégique et combine dans ce sens une large capacité d'emport de munitions, de ciblage, et une autonomie d'importance. Ce monstre est si gros qu'il doit disposer d'une large soute, réservoirs et emplacements pour des moteurs à réactions conçus sur mesure pour lui.
Le BS1 sera ainsi un atout pour les frappes à longue distance, capable de se passer de ravitaillements là où les B3 ne pourraient faire sans, et ainsi disposer d'une meilleure souplesse pour une large gamme d'opérations. Cette endurance ne résulte pas uniquement de ses réservoirs plus gros, mais aussi des cabines de pilotage plus spacieuses avec une couchette permettant aux pilotes de rester d'attaque même après un vol prolongé. C'est bien évidemment une chose impensable sur les avions monoplace, où les pilotes doivent en permanence être actifs.

Le SAS ne se contente par ailleurs pas seulement de ses dernières sortie et travail sur deux autres projets déjà pré-commandés par l'armée de l'air. Le premier est le Chloé OR1, un avion de chasse d'envergure que l'on pourrait qualifier de "fusion entre le C3 et B3 sous amphétamine". L'expression est particulièrement adaptée puisque le bestiaux sera un biréacteur utilisant les mêmes moteurs des C3 et B3 monomoteurs, et profitera de cette poussée supplémentaire pour disposer d'une bien plus importante quantité d'équipements.
Cela inclut naturellement davantage de points d'attaque et un potentiel en munitions bien supérieurs, en quantité mais aussi en diversité. Et en effet, le OR1 sera amené à effectuer tous types de missions, impliquant du air-air ou du air-sol. C'est dans ce sens qu'il a bien plus de place pour une panoplie très large de capteurs variés pour l'avionique. Ses radars plus gros et optroniques plus nombreux lui permettront de détecter et verrouiller de plus loin aussi bien des cibles terrestres que aériennes. De plus le OR ne se contente pas d'être un avion particulièrement capable en lui-même, mais également d'accroître les performances des avions conjoint de part son système de synchronisation et de ciblage supérieur.
Dernier détail au sujet de la bête, on peut mentionner ses réservoirs internes d'importance qui permettent notamment de le dispenser de réservoirs externes pour les missions de moindre mesure et ainsi lui accorder une maniabilité optimisée, alors qu'elle est déjà très appréciable à plein. Sa combinaison de gouvernes de profondeur arrière avec une configuration en canard lui confère en effet une maniabilité et une stabilité sans commune mesure dans les créations sylvoises. Rappelons que ces deux caractéristiques sont normalement antinomiques, le principe d'un avion maniable étant justement de basculer aisément là où un avion stable fait l'inverse. Le OR1 accomplit ainsi cette performance grâce à une combinaison de gouvernes avants et arrières avec des commandes de vol électriques qui permettent une maîtrise parfaite des manœuvres. C'est une performance à souligner dans le cadre du cahier des charges du OR1, puisque celui-ci se doit de combiner des performances aérodynamiques du chasseur (vitesse élevée et maniabilité) et du bombardier (vitesse moindre et stabilité) pour effectuer pleinement les missions des deux.

Un autre projet en attente impatiemment attendu par l'armée de l'air ait le Chloé S1 (Sentinelle), un avion AWAC équipé comme il se doit d'un très large radar pour la détection à longue distance. Cette appareil sera d'un important avantage dans une large gamme de mission, cette détection à longue distance permettant :
-d'assurer des patrouilles efficientes,
-de détecter de plus loin l'adversaire et permettre aux chasseurs de tirer en premier,
-d'anticiper et compenser les environnement de guerre mettant en avant la furtivité ou le brouillage via un détecteur plus puissant.

En dehors du cadre des nouveautés inédites, le SAS a également commencé la production des dernières générations d'avion ravitailleurs sylvois. Il est en effet question de renforcer drastiquement la logistique et les capacités de projection aérienne du Duché. Il semble que cela s'inscrive dans la doctrine voulu par l'état major de compter sur l'aviation pour intervenir rapidement à l'étranger. Il est question de pouvoir préparer et envoyer des escadrilles à l'autre bout du globe en moins de 24h, et de revenir en tout autant de temps. L'avantage serait double :
-Rapidement venir en aide à un allié ou neutraliser une menace éloignée,
-Et tout aussi rapidement revenir, permettant de "sereinement" projeter une importante force en dégarnissant les réserves locales, puisqu'elles pourront promptement revenir. Ce point est malgré tout à prendre avec des pincettes et ne signifie pas que les sylvois enverront systématiquement l'intégralité de leur chasse dans des conflits à l'autre bout du globe.

Quid de l'armée de l'air ?

Les efforts sont comme dit concentrés sur la constitution d'une importante force aérienne, sachant que le très gourmand développement de la marine est loin d'être mis en suspens lui aussi. C'est donc mathématiquement que l'armée de terre souffre de maigres investissements et doivent se contenter du récent apport de blindés intermédiaires. Toutefois tant l'état major que l'industriel se montrent rassurant : des apports en matériel sont prévus avec :
-D'un côté la conception et production locale de blindés plus lourds, d'artillerie et de véhicules du génie pour appuyer efficacement les forces terrestres.
-De l'autre l'achat de matériel auprès d'alliés, notamment pour pallier au retard du Duché dans certains domaines. Pour mentionner le déjà évoqué contrat du siècle avec Teyla, il sera s'il aboutit un important approvisionnement en artilleries lance missile (sol-air et sol-sol) et chars d'assaut.

L'armée de terre va également se constituer sa propre armée de l'air, puisque les hélicoptères lui seront affectés. Rustiques, nécessitant à peine de piste de décollage ou atterrissage, et en accompagnement direct avec l'armée de terre et ce d'autant plus sur le front, c'est naturellement que les hélicoptères seront directement intégrés sous le commandement et la logistique des forces terrestres (bien que les autres armées soient amenées à avoir les leurs, notamment la marine).
Un hélicoptère de transport moyen a déjà été fourni et devrait initier davantage de commandes. Il est prévu de compléter les capacités logistiques, avec la possibilité de déployer rapidement des troupes et même du matériel raisonnable (artillerie tractée ou véhicule léger) par delà les terrains difficiles.
L'armée prévoit également des hélicoptères d'attaque légers et lourds. Le premier sera dans une optique de polyvalence incluant harcèlement, reconnaissance et patrouilles, et déploiement au cœur des conflits de troupes. Le second aura une visée plus spécialisée, se résumant à détecter et cramer l'ennemi via un emport de missiles, roquettes et obus en tout genre accompagné des indispensables senseurs pour la détection et ciblage.

Un déstockage est par ailleurs déjà évoqué dans l'armée de terre, même s'il est loin d'être prochain. Mais force est de constater que dans l'urgence de s'équiper, les forces terrestres se sont dotées de véhicules civils alors militarisés (opération se résumant à souder les clés et ajouter une peinture camouflage). Hors l'apport progressif de véhicules plus rustiques et performants supplantera à terme les utilitaires, autobus et 4x4 qui représenteront alors un poids pour les corps techniques. Il reste à voir si des acheteurs seront trouvés ou les véhicules démantelés.

Et quelques brèves sur la marine

La construction du dernier sous-marin et la mise en place d'un dispositif logistique avait déjà été évoqué, mais d'autres communiqués ont été faits sur la question. A ainsi été mentionné la mise en chantier d'une frégate et d'un nouveau modèle de sous-marin lanceur de missile une fois les derniers projets avancés. Sans avoir de grandes ambitions dans le domaine, le Duché a incontestablement pour volonté de se constituer une force raisonnable pour assurer sa sécurité côtière.
C'est également dans ce sens que des commandes de patrouilleurs sont aussi prévues, afin de remplacer les vedettes actuellement utilisées à cette fin et qui s'avèrent assez limitées.

Si la question de la projection navale est par contre bien étudiée, celle de la projection de forces terrestres par voie navale n'est pas abordée, et aucune construction de navire dédié n'est apparemment prévue. Absence d'ambition de projection ou totale concentration des moyens dans l'armée de l'air ? Rien ne peut être affirmé définitivement.

La construction d'un groupe aéronaval est par contré étudié bien que pour un avenir assez lointain. Sans aucune honte affirmé comme modeste, il se composerait essentiellement d'un porte hélicoptère, de ses escadrilles et de son escorte. C'est toutefois un projet encore très précoce au stade d'étude. Si le Duché dispose du savoir-faire requis, il impliquerait tout de même de mobiliser les industries pour la constitution d'un groupe aéronaval complet, tout en maintenant des forces défensives raisonnables pour les côtes sylvoises.
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Énergie centralisée ou non ?

Voilà déjà un moment que des débats avaient été tenus au sujet du renforcement du secteur électrique sylvois en vue des ambitions industrielles futures, et c'est sans surprise que nombreux sont ceux qui reviennent dessus. Les discussions s'étaient arrêtées pour rappel sur la constitution d'un mix nucléaire-hydraulique, le premier assurant une production constante et le second les variations des besoins (pompage de l'eau vers des réservoirs lorsque la production est excédentaire, et vidage du réservoir lorsqu'elle est déficitaire). Ce nouveau parc devait se faire avec une réduction progressive des centrales à charbon, et s'accompagner par ailleurs de sources d'énergies renouvelables dans une moindre mesure.

Mais voilà que s'oppose maintenant à cette doctrine énergétique un courant porté par les collectivistes promouvant une décentralisation de la production. Il est en effet constaté que la production est gérée par des infrastructures lourdes tant au niveau du matériel que du savoir impliqués, nécessitant un dispositif d'envergure centralisé. Or cela met le contrôle du réseau d'énergie au mains de la noblesse et de quelques groupes privés, en totale opposition avec la politique collectiviste promue par les militants. C'est dans cette logique qu'ils militent pour un parc énergétique complètement différent nécessitant une infrastructure d'une échelle moindre.

Il est plus précisément souhaité par les collectivistes de mettre en place une multitude de petites coopératives gérant des unités de production de moindre importance. Là le choix est limité pour rester accessible à de petites infrastructures, pas de nucléaire ni de barrages hydroélectriques. C'est donc davantage vers l'éolien et le solaire que les collectivistes se tournent.
L'hydraulique est également étudiée non pas sous la forme classique des barrages, mais de moulins à eau plus modestes, ou encore d'hydroliennes et houlomoteurs.
Toutefois ces unités de production ne seraient pas pilotables, et devraient conséquemment être complétés de dispositifs qui le sont. Et là est l'un des points faisant polémique chez les collectivistes, puisque le seul système correspondant au cahier des charges (disponible à petite échelle, pilotable, impact raisonnable sur l'environnement) est la centrale à gaz. Or si ces centrales ont certes un impact plus limité que celles à charbon ou à pétrole, elles ont quand même un certain impact carbone.
La solution proposée est d'utiliser du biogaz plutôt que du gaz naturel. Il produit autant de gaz carbonique, mais il s'agirait de carbone issu du cycle en surface capturé par la biomasse en opposition à celui issu du cycle géologique capturé dans le sol sous forme de poches d'hydrocarbures (pétrole, charbon, gaz). L'idée est de ne pas transférer de carbone du cycle géologique vers le cycle en surface, chose qui provoquerait un accroissement du taux de gaz carbonique dans l'air (s'il n'est pas compensé par un accroissement de la biomasse).

Un autre axe envisagé mais plus difficilement accessible est celui de l'énergie géothermique. Mais là les meneurs collectivistes sont honnêtes : ce domaine est encore plus loin d'être accessible que tous les autres évoqués.

Décentraliser, d'accord, mais que peuvent réellement faire les coopératives ?

Les propositions des collectivistes sont ainsi l'occasion d'aborder leurs derniers progrès, car aussi lent soient ils, il y en a. Les coopératives dans le secteur primaire ont récemment fleuri notamment dans le domaine agricole et minier de par la quantité mesurée de matériel et savoir-faire requis. Mais timidement, des coopératives dans le secteur secondaire commencent à émerger, principalement sous l'initiative d'artisans qualifiés séduits par le modèle sociétal promu. Ces individus riches de savoir-faire auraient ainsi accepté de constituer des ateliers de moindre envergure pour commencer,avec des néophytes à former.

Les petites entreprises alors formées se concentrent sur des domaines accessibles : garages, petites aciéries (tenant presque de la forge), manufactures de moindre envergure. Les collectivistes sont par ailleurs pragmatiques et loin de se renfermer sur eux : il faut acheter du matériel à des industriels déjà solidement implantés quand bien même il s'agit de groupes privés ou nobliers.
L'approvisionnement en matériel est toutefois un problème faute de moyen limité, chose auxquelles les collectivistes répondent en s'organisant en communauté avec des cagnottes. Il s'agit basiquement d'impôts utilisés pour subventionner les entreprises avant qu'elles ne soient suffisamment développées pour y contribuer. La différence est que ces impôts sont d'une part "décentralisés" et gérés à l'échelle de petites communautés de façon officieuse, et qu'ils visent à soutenir les coopératives appartenant aux travailleurs. De là vient d'ailleurs la devise "Donner de la force", pour parler du soutien apporté aux petites entreprises "honnêtes" en opposition au modèle classique, propriété d'un bourgeois (noble ou non) possédant sans réelle mérite les capitaux. Il n'y a donc là aucune réinvention du modèle marxiste jusqu'à présent.

Ce modèle a toutefois ses faiblesses, pointés par les plus réticents des collectivistes. Sa plus grande est de se baser sur une image honnête des humains, or nul doute que certains chercheront à abuser de ce dispositif pour monter des entreprises qui n'emmergeront jamais et s'enfuir avec l'argent. Il n'y a pas de réelle réponse apportée à ce problème par les meneurs pour le moment, si ce n'est de compter sur un élan d'honnêteté et de solidarité de classe entre travailleurs. Autant dire qu'il s'agit là d'une réponse bien maigre qui ne suffit pas à rassurer les plus inquiets.
Toutefois cette honnêteté promue s'appuie sur une transparence possible à petite échelle : il est question de constituer des industries à l'échelle de petites communautés. Il est là beaucoup plus difficilement envisageable d'imaginer une escroquerie de masse qui passerait inaperçu dans un milieu où tout le monde se connaît et les résultats de l'entreprise observables directement par tout le monde. Il serait également difficile de mettre dans la confidence l'ensemble des employés, eux-mêmes connus de tous.
Encore une fois, les meneurs rappellent que la doctrine qu'ils promeuvent s'applique à petite échelle dans une société décentralisée, avec toutes les implications qui en sortiraient en comparaison du modèle actuel basé sur les grandes échelles et la centralisation autour d'un gouvernement.

Pour en revenir sur le sujet du secteur de l'énergie et de sa décentralisation, les débats techniques vont de bon cours et les groupes sont loin d'avancer à l'aveuglette. Les besoins sont clairement identifiés et leur mise en place planifiée avec minutie, raison pour laquelle les collectivistes commencent avec de petites industries dans le domaine des matériaux. Il sera question à partir de cette base de mettre en place des ateliers plus élaborés et d'amener à la construction de dispositifs plus complexes. Ingénieurs et électriciens qualifiés auront toute leur place dans ce système, que ce soit de jeunes académiciens diplômés ou des vétérans du métier. En une fois, il est répété que les coopératives ne seront et ne pourront pas être fermées au commerce avec des grands groupes pour se pourvoir en matériel. L'établissement d'usines capables de produire seules les générateurs électriques n'est pas pour maintenant. Par contre la construction de centrales à partir de commandes passées à l'extérieur est tout à fait envisagée et considérée comme faisable passé un certain niveau.

Ces objectifs ne dépendront par ailleurs pas que de la question financière, mais réellement de l'engouement général pour cette doctrine. Disposer des fonds pour se pourvoir en matériel sera vain si derrière les travailleurs qualifiés préfèrent se tourner vers les grands groupes. Il est important de séduire ces techniciens capables de porter ces projets sur le terrain et former une jeunesse qui prendra le relais et assurera la prise d'importance de ces ambitions.
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Guerre civile en Tcharnovie, qu'en dire hormis que c'est un pléonasme ?

Nouveau conflit interne en Tcharnovie, où le Littanor a initié l'invasion d'un territoire de Sloménie, l Bas-Littanor, prétextant que cette région était initialement partie intégrante de sa région et avait été arraché lors du nouveau découpage des frontières le 15/04/2011. Il va sans dire qu'après s'être proposée en médiatrice, la Duchesse s'est une nouvelle fois exprimé sur le sujet :

Alexandra Boisderose a écrit :A été lancé ce 16 novembre 2011 l'invasion du Bas-Littanor par l'armée Littanite sous ne nom euphémistique "d'opération Anshalittanor". Si la question de la légitimité à revendiquer la souveraineté de cette province est à débattre, une offensive armée est la dernière des méthodes à adopter pour résoudre le sujet. Non seulement ce sont encore une fois les populations civiles qui vont en pâtir, tandis que Tcharnovie sera déchiré à nouveau, mais en plus cela n'amènera à aucune résolution du conflit. Seule une vendetta s'étendant sur des générations peut émerger de cette manœuvre, qui ne peut contenter l'intégralité des partis, et initier des justifications pour perpétuer le cercle de la violence.

Une résolution pérenne de cette crise ne pourra se faire qu'avec une analyse méthodique de la situation sur deux axes :
-De quelle appartenance se revendique les habitants du Bas-Littanor ? Étant les premiers concernés, c'est à eux que revient la responsabilité d'affirmer à quelle région autonome ils se reconnaissent.
-D'où viennent les investissements des industries de la province ? Il est tout à fait légitime de revendiquer les bénéfices d'infrastructures dans lesquelles des moyens ont été fournis !

Mais, ces questions ne sauraient se résoudre dans la violence. Seule la mort et la destruction seront apportées avec cette approche. Il est encore temps pour le Littanor d'annuler son invasion, et je dis bien invasion car "opération" est une négation de l'ampleur de l'acte et de ses conséquences ! Tolérer ce genre d'agissement serait un précédent insupportable. Accepter l'annexion par la force du Bas-Littanor, c'est accepter TOUTES les annexions par la force, car si le Littanor a réellement des arguments à faire valoir, ce n'est pas dans la violence qu'il les fera entendre !

C'est donc dans ce sens que le Duché de Sylva se refuse de reconnaître la légitimité du Littanor à entreprendre cet assaut. Nous condamnons au contraire ces agissements avec la plus grande sévérité ! Nous appelons à la l'expression des habitants du Bas-Littanor sur la question ! Nous affirmons l'autorité du CRAT sur le sujet !

Nous prévoyons par ailleurs de réitérer les opérations humanitaires entreprises lors de la crise de Chérchérie. Les civils seront les premiers impactés malgré leur innocence, chose atroce face à laquelle le Duché ne peut se résoudre à apporter de l'aide, dans la mesure de l'acceptation du gouvernement tcharnove.
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Les grands groupes privés sylvois mettent les bouchés doubles à l'étranger !

Jusque là d'une certaine discrétion sur la scène internationale, rompus uniquement par les récents accords avec le Grand Kah, les grands investisseurs bourgeois de Sylva se sont récemment manifestés de façon active pour développer des marchés. Rappelons qu'ils ont de cette façon débuté l'ouverture d'entreprise de mode en Zélandia, de jouets en Tcharnovie, et de composés pétrochimiques et composites organiques en Faravan, le tout impliquant par ailleurs des acteurs tanskiens et raskenois.

Ces entreprises viseraient principalement à profiter des opportunités présentent localement, incluant l'abondance de matières premières ou les mesures économiques favorisant la création d'entreprises, mais aussi à desservir un marché double : déjà celui de Sylva et donc potentiellement de Paltoterra, mais aussi celui du Nord de l'Eurysie. Le Vieux Continent tel qu'il est surnommé est en effet une manne économique avec plusieurs nations entretenant de bons liens avec le Duchés et disposant d'un modèle économique libéral favorable au commerce mondialisé ambitionné par ces récents investissements.
Il semblerait même qu'un projet d'une envergure bien plus grande soit progressivement planifié, intégrant le canal en cours d'établissement à la jonction de l'Eurysie et Afarée avec Faravan, et les axes commerciaux mis en place avec le Miridian pour relais en Aleucie. Se dessine ainsi un triangle commercial dans lequel devrait s'intensifier à l'avenir et se multiplier les opportunités, que sont bien décidés à saisir ces investisseurs.

Si la noblesse ne s'est pas encore officiellement exprimée sur la question, plusieurs élus se sont déjà manifestés. C'est sans surprise que les partis les plus libéraux promeuvent ces manœuvres et militent pour des procédures allant dans ce sens, avec les allégements fiscaux et douaniers qui faciliteraient les procédures, discours somme toute très classique chez la droite économique et qu'il n'est pas utile de répéter encore.
Et tout naturellement est tenu l'exact opposé de ce discours du côté de la gauche, notamment collectiviste : on parle au contraire de taxer les bénéfices faits à l'étranger afin de soutenir les infrastructures locales.
Il y a aussi d'autres mouvements souverainistes interventionnistes qui, sans souhaiter une augmentation de la fiscalité, encourage à une implication active de l'Etat dans ces projets, sous la forme d'investissements directs pour en tirer des bénéfices sous forme de dividendes plutôt que d'impôts, et en tirant vers le haut les résultats.

Il reste toutefois à voir quelles seront les réelles retombées de ces projets, la hauteur des investissements demandés, des bénéfices et des délais avant lesquels ils seront appréciables, et de façon plus générale l'impact sur le marché et l'emploi.

Ce point est par ailleurs à développer : Indépendamment du succès, quel impact pour les sylvois auront ces investissements à l'international ? Profiteront-ils uniquement aux investisseurs ou se répercuteront-ils aussi sur le marché de Paltoterra ? Si la production de composites organiques en Faravan à destination au moins en parti du marché sylvois amènera incontestablement à des retombés directs pour l'industrie locale et donc la population, il est par contre légitime de se poser dans le cas de produits de mode ou de jouets vendus dans le nord de l'Eurysie avec essentiellement des travailleurs et matières premières locales.
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Le Duché s'active pour l'espace !

C'est dans le cadre de la coopération spatiale que le Secteur Aéronautique Sylvois débute en collaboration avec quelques autres secteurs la conception de futurs satellites prévus pour le Duché. Le travail est inédit, et pour le moment à un stade très expérimental avec beaucoup de simulations théoriques. C'est avec l'appui des partenaires teylais et midiriens que pourront être mis en orbite et testé les satellites.

Le programme est loin de se faire à l'improviste, avec déjà des étapes minutieusement planifiées ainsi que des budgets et délais (évolutifs en fonction des résultats) alloués. Il est question dans un premier temps d'effectuer une première phase de test et rien d'autre, afin de simuler dans un premier temps le nécessaire pour l'envoie d'un satellite, les contraintes (gestion de l'orbite, de la communication, des instruments), l'envoie en orbite (avec les contraintes de poids et résistance mécanique, ainsi qu'un déploiement en relative autonomie) et la durée.
De nombreux modules vont également être testés pour l'occasion, que ce soit l'ensemble des instruments d'observation et l'impact du passage de l'atmosphère au vide cosmique sur les rayonnements, de façon à apporter les éventuels ajustements requis.
La question du milieu et de son influence est également à prendre en compte pour la résilience, la bonne opération et la durabilité du matériel. La quasiment absente atmosphère aux altitudes prévues réduira l'érosion et l'oxydation, mais pas intégralement puisque la protection apportée contre les rayonnements cosmiques sera également nulle.

Il y aura pour résumer des batteries de test avec de premiers prototypes de satellites avec des modules expérimentaux, avant d'établir les réseaux de sondes prévues. Et là le Duché a exprimé en toute transparence les objectifs :
-Des satellites d'observation météorologique, climatique et astronomique, avec tout le matériel requis pour ces observations. Celà inclura un ensemble d'optroniques et récepteurs radio sur des spectres divers.
-Des satellites de communication, de façon à seconder les réseaux filaires au sol.
-Et sans aucun tabou, est également mentionné la question des satellites espions qui seront les seuls à opérer dans le cadre militaire. Sans entrer dans les détails sur les quantités et performances prévues, il est tout de même dit qu'ils devront comprendre une batterie d'optroniques, appareils photos et peut être même des radar, mais celà rentre dans le cadre de l'anticipation et rien n'est encore définitif pour le moment faute d'expériences préalables.

En plus des réseaux de satellites prévus, est également planifiée la question des sondes destinées à aller par delà notre planète. C'est là tout un domaine à part dont les échelles impliquent des méthodes de communication et contrôle à distance adaptés, en plus de la propulsion spatiale qui devra potentiellement s'adapter (même si le Geyser déjà conçu offrirait selon Fusexplore une excellente base ajustable par la suite).

Il est par ailleurs discuté de la responsabilité du projet : doit-il rester à la charge du SAS ou être assuré par un secteur dédié à constituer, avec des partenariats plus ou moins étroits avec les secteurs existants ? En vue de l'envergure du projet et de la redondance des éléments de recherche, il est pour le moment prévu de rester affecté à un secteur déjà existant, et si nécessaire d'établir de nouvelles filiales dans ce secteur mais pas un secteur à part entière juste pour l'astronautique.

Les satellites ne sont qui plus est pas les seuls projets en cours d'étude, ayant notamment déjà été évoqué par Teyla la commande de Rover auprès de Sylva. Là encore c'est un véritable monde inconnu sur tous les plans pour Sylva, avec son lot d'hésitations déjà anticipées :

-Pour commencer les roues, qui devront être adaptées à un environnement potentiellement très différents. Difficile de connaître d'avance la nature des sols explorés, et les ingénieurs parlent dans de cas d'user de chenilles dont les capacités d'adaptations représenterait un avantage. Mais à peine exprimée que l'idée est déjà débattue : les chenilles s'usent plus rapidement que les roues et il n'est ni prévu d'effectuer un entretien sur place, ni d'envoyer un rover qui ne durera que quelques mois.

-Les commandes à distance vont également représenter une performance, la meilleure réponse étant l'emploi de satellites relais intermédiaire. Cela signifie que cette expédition devra nécessiter un déploiement complexe pour assurer pleinement les missions (du moins, plus complexe que l'envoie du rover uniquement qui relève déjà de la performance).

-L'alimentation est un autre sujet. Si un panneau solaire semble être une réponse évidente, il ne fonctionnerait qu'en journée, signifiant que le rover pourra fonctionner par tranche de deux semaines alternant entre veille et opération. La difficulté n'est pas nécessairement élevée, mais la question doit malgré tout être minutieusement réfléchie pour éviter les surprises et gâcher un lancement coûteux.

Un autre projet est également en cours d'étude et signifierait un approfondissement de l'implication sylvoise dans le domaine spatial : la conception, construction et opération de lanceurs stratosphériques. Il s'agirait d'avions employés pour lancer des fusées à partir d'une certaine vitesse et altitude. Mettant à profit la portance et les turboréacteurs avec un meilleurs rendement que les moteurs fusés , des économies seraient opérées par rapport à un lanceur classique avec cette méthode.
L'avion en lui-même serait classique des engins fait pour voler à haute altitude, vitesse et avec un emport important. Ses ailes notamment seraient davantage allongées et ses turboréacteurs auront des entrées d'air optimisées pour la faible pression ambiante. Il serait tout naturellement réutilisable ce qui en ferait un intérêt supplémentaire d'un point de vu économique (bien que la question de l'entretien persiste, ce qui continuera d'impliquer un certain coût en plus du carburant mais bien moindre à la construction systématique d'un étage et de son complexe moteur fusé).
Si ce projet est encore à un stade précoce, encore très loin d'avoir l'assurance d'être approuvé (voir juste considéré), il est déjà apprécié par les parti nationalistes et souverainistes (aussi bien de la noblesse que des élus) souhaitant que le Duché ait son propre programme plutôt que s'appuyer sur des partenaires étrangers. Les inconvénients d'une coopération sont sans cesse martelés par ses partis : obligation de s'accorder sur la doctrine à employer et donc potentiellement faire des concessions moins intéressantes, fonctionner au rythme des partenaires, gérés les intrinsèques désaccords dans ce genre de collaborations, doublé de la potentielle instabilité des membres.
La Duchesse se veut malgré tout rassurante, après tout en première ligne diplomatique et donc apte à savoir comment évolueront cette coopération, tout en maintenant que les bénéfices politiques et technologiques d'une coopération valent incontestablement les difficultés.
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Les coopératives développent des digesteurs, non cette nouvelle ne sent pas le pets !

Les mouvements collectivistes militent comme il l'a déjà été dit mainte fois pour l'établissement d'un réseau électrique décentralisé possédé par les communautés. L'un des points de ces réseaux était l'usage de centrales à gaz pour assurer la production de pointe, et qui dit centrale à gaz, dit gaz. Sa production est essentiellement assurée par le Groupe Gazier Gigantor qui en a le monopole, mais les mouvements collectivistes sont bien décidés à contrecarrer cette situation.
Des groupes de volontairs comptant des techniciens, ingénieurs, académiciens nouvellement diplômé et divers militants collectivistes aguerris à l'administration de gros projets, travaillent sur la mise en place d'un réseau de production de gaz à l'image du parc énergétique promu : décentralisé sous la forme d'une multitude de petites cellules dispersées et autonomes à la charge des travailleurs.

Ne souhaitant pas se lancer dans l'exploitation des gisements souterrains pour des raisons logistiques et écologiques, la production du gaz se fera par méthanisation de matière organique avec des digesteurs. Le principe consiste à user de réactions anaérobies (en absence d'oxygène) provoquées par des bactéries pour dégrader en méthane les déchets verts.
L'ensemble des étapes sont tout à fait possibles à petite échelle et accessible aux coopératives :
-Déjà la matière première consisterait essentiellement en déchets issus de l'agriculture (fumier comme végétaux). Il est alors tout à fait possible d'adapter les dispositifs de collectes à l'échelle des agglomérations.
-Ensuite la les digesteurs sont des dispositifs constructibles par de petits collectifs, on parle même d'anciennes rhumeries désaffectées qui pourraient très bien convenir après un travail d'adaptation à la gestion de la digestion (il s'agit après tout de fermentation dans les deux cas).
-Vient finalement les deux étapes les plus délicates : le conditionnement et la distribution. Il faut déjà extraire du biogaz le gaz carbonique et les déchets sulfurés pour obtenir du biométhane purifié. Cette étape là est un peu plus complexe et devra être à la charge de techniciens qualifiés. La compression du biométhane dans les bonbonnes est également une autre étape à ne pas sous-estimer qui, pour se faire à un rythme correct, doit être convenablement optimisé.

Les collectifs sont malgré tout motivés à mener à bien cette mission, et déploient tout les efforts requis.Quelques points sont à remarqués :
-Les déchets de la méthanisation sont principalement faits d'une mixture riche en azote et magnésium, idéal pour servir d'engrais.
-Si la méthanisation et combustion du méthane produit des gaz à effet de serre, l'impact écologique reste modéré puisqu'il s'agit d'un cycle fermé. Le carbone vient de la biosphère pour se faire capter par la suite à nouveau et équilibrer la balance. L'usage de gaz naturel va à l'inverse apporté du carbone d'un autre milieu (souterrain) à la surface, et exiger un accroissement de la biosphère pour assurer la balance.
-De la même façon que les unités de production sont décentralisées, il est prévu que la distribution se fasse à des échelles locales. Hors de question pour une ferme de viser de grosses exportations vers d'autres agglomérations.

Scandale au Bourg Rougris suite à l'expansion des mines à ciel ouvert !!

Des manifestations ont éclaté à proximité de l'un des plus gros centres industriels de Sylva, après que de grosses portions de forêts aient été défrichées pour étendre les mines à ciel ouvert. Il s'agit là d'une volonté d'accroître à coût raisonnable l'extraction de bauxite pour en tirer aluminium, fer et gallium. Ce dernier élément est notamment très demandé avec le développement des industries de pointe, qui nécessite des matières premières pour les composés électroniques.

Ce déboisement a choqué les populations locales, d'autant plus après que tous les débats sur la question des forages miniers ont convergé sur l'emploi de mines souterraines pour préserver la forêt. La comtesse des lieux Juliette Lépini a expliqué que ces méthodes étaient plus économes et favoriserait une croissance économique bénéfique pour les sujets, avec augmentation de l'emploi et des salaires. Les mines souterraines ne répondaient pas aux besoins et auraient nécessité davantage de ressources matérielles et manouvrières au résultat. Cet argument n'a pas contenté les habitants, d'autant plus que le parti collectiviste a ajouté de l'huile sur le feu en accusant la comtesse de mentir, puisque les hausses de bénéfices n'ont toujours que très maigrement profité aux sujets. Il a été ainsi appelé à occuper les lieux, tandis que la comtesse a fait déployer des forces de l'ordre pour dégager les chantiers et permettre la poursuite des travaux. Elle a par ailleurs critiqué la véhémence militante de Lucette Dumorne et sa récupération de cet incident mineur pour le faire dégénérer de la sorte, l'accusant d'aggraver ce qui était un non-problème juste pour de l'attention politique.
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Parution polémique d'un article militaire théorique !

Il a été convenu lors de la houleuse seconde édition du Sommet Spatial Trilatéral de s'entendre pour ne pas militariser l'espace et promouvoir une telle politique. L'espace devait ainsi se restreindre à l'usage de satellites d'observation, éventuellement espions, mais d'aucune arme orbitale. Et voilà qu'une branche de l'armée publie un article très détaillé analysant l'environnement orbital, les différents enjeux stratégiques qu'il représente, et surtout, les batailles qui pourraient s'y dérouler pour répondre auxdits enjeux. C'est donc naturellement que des réactions plutôt outrées ont été exprimées, face à laquelle le Duché à due répondre : Non, il n'est aucunement prévu d'outrepasser l'accord de non militarisation. Il s'agit uniquement d'un document purement théorique, éventuellement avec un objectif d'anticipation, mais aucunement de planification.

Pour ce qui est du contenu de l'article, le voici ci joint :

Anticipation des combats en milieux orbitaux a écrit :
Le document suivant est une analyse théorique concernant l'extension de la guerre jusqu'à l'orbite. Aucune application n'est prévue à partir de cette analyse, qui se base essentiellement sur des spéculations à partir des connaissances actuelles sans aucun moyen et encore moins la volonté de l'expérimenter. Bien que cette analyse s'intéresse de façon approfondie, ses auteurs maintiennent l'importance de ne pas dévier les conflits jusqu'à l'orbite, sous peine de terribles retombées. Pour procéder à cette analyse de façon pertinente et logique, il sera en premier lieux étudié l'environnement orbital, puis dans un deuxième temps les enjeux stratégiques qu'il représente, ensuite en troisième point sera abordé les moyens techniques et technologiques à disposition, et en dernier point sera synthétisé l'ensemble des points précédents pour interpréter le déroulement de guerres et batailles en milieu orbital.

I) L'espace et ses mécaniques orbitale.

L'espace désigne l'environnement par delà l'atmosphère, à partir de 100 km d'altitude. Cette limite est arbitraire puisque de la matière persiste, même à pression négligeable sous forme d'atomes distants, par delà cette limite. Elle est avant tout considérée puisque c'est la limite mécanique à partir de laquelle les ailerons n'ont plus d'influence observable pour orienter un nefs.
Cette analyse se restreindra à l'espace dans la sphère d'influence du globe, et se distinguera en trois altitudes :
-L'altitude des orbites géostationnaires, à savoir 36 000 km. C'est l'altitude à partir de laquelle un satellite en orbite circulaire effectuera des révolutions au même rythme que le globe. Si l'orbite est sur le même plan que l'équateur, alors le satellite sera en permanence au-dessus du même point.
-"L'altitude rapide" qui désigne dans ce document les orbites à moins de 36 000 km, où les satellites effectuent leurs révolutions plus rapidement que le globe.
-"L'altitude lente" qui inversement désigne les orbites par delà les trajectoires géostationnaires. Les révolutions mettent alors plus de 24h.

Deux points directement liés à l'altitude influent sur la durée des révolutions :
-L'attraction gravitationnelle décroît avec le carré de la distance. Un satellite distant subira une influence gravitationnelle réduite et "tombera" moins vite. Rappelons en effet qu'une orbite est basiquement une chute avec une trajectoire suivant la courbure du globe. Selon l'équation E=mc², la vitesse sera divisée par x si l'altitude est multipliée par x.
-La circonférence de l'orbite augmente au carré de son rayon, augmentant la trajectoire à parcourir pour effectuer une révolution.
Conséquemment, augmenter l’altitude d'un facteur x augmente d'un facteur x au cube la durée de sa révolution, la vitesse étant divisée par x et la distance à parcourir multipliée par x².

Le changement d'altitude se fait par "orbite de transfert", consistant à effectuer une première poussée pour faire un passage à l'altitude souhaitée (réduire la vitesse pour réduire l’altitude et réciproquement), suivis d'une seconde poussée une fois à l'altitude souhaitée pour circulariser l'orbite. En perdant en altitude, un vaisseau gagne en vitesse et réciproquement. Pour circulariser une orbite après avoir perdu en altitude, il faut conséquemment ralentir pour ne pas reprendre de l'altitude avec la vitesse accumulée et réciproquement.

Transfert hohman
Orbite de transfert

A été jusqu'à présent abordé le cas des orbites circulaires, à l'altitude et vitesse stable. En opposition sont les orbite elliptique où le satellite perd et gagne en altitude et vitesse. Le mécanisme est simple à assimiler :
-Quand l'altitude se réduit, le satellite perd en hauteur, chute, et gagne en vitesse.
-Inversement quand l'altitude augmente, c'est que le satellite perd en vitesse.
Une orbite elliptique se décrit simplement comme telle : Le satellite part de son altitude maximale à une vitesse "faible", perd en altitude, gagne en vitesse jusqu'à atteindre son altitude minimale, à partir de laquelle l'inertie accumulée le fera reprendre en altitude et perdre à nouveau en vitesse jusqu'à recommencer sa révolution.

Orbite elliptique
Orbite elliptique

Les mécaniques orbitales comprennent de nombreuses autres caractéristiques, qui ne seront pas abordées dans cet article par souci de synthèse. Le point important à retenir est celui de la durée d'une révolution exponentielle par rapport à l'altitude.

L'espace en lui même dispose de d'autres caractéristiques notables du fait qu'il est vide :
-Il est impossible de s'y dissimuler, et aisé de l'observer. Les radar perdrait par ailleurs en intérêt dans l'espace au profit d'optroniques infrarouges : impossible pour un satellite d'être à la même température que les rayonnements ambiants dans l'espace.
-Les frottements sont absents (ou plutôt infimes à l'échelle qui nous intéresse). Un projectile peut donc continuer sur sa trajectoire sans influence majeure imprévisible.
De ces deux constats en découlent un troisième : les combats en orbite se dérouleraient sur de très longues distances de par la capacité de voir de loin, et les limites de contraintes.

II) Les enjeux stratégiques de l'orbite.

Peuvent déjà être déduits à partir de l'analyse précédente les enjeux stratégiques théoriques de l'orbite :
-Le premier à être mis en évidence est celui du renseignement, avec l'usage de satellites d'observation (aussi bien militaires que civils) et de communication. Ce sont deux éléments stratégiques d'importance pour les guerres modernes, justifiant à eux seuls la course à l'espace.
-Le deuxième enjeu évident est celui de l'emploi d'arme orbite-sol. Il s'agirait de munitions larguées depuis l'orbite, capable d'atteindre n'importe quel point et du globe.
-Un troisième enjeu est celui de l'interception de missiles balistiques. Ces munitions passent généralement par l'espace avec des trajectoires suborbitales (c'est-à-dire à la vitesse insuffisante pour se mettre en orbite, le but étant de retomber sur une cible terrestre). Un réseau de satellites en orbite pourraient alors aussi bien servir à détecter, identifier et verrouiller le missile pour permettre à des systèmes de défense au sol de réagir en avance, voire même de directement utiliser des dispositifs d'interception depuis l'orbite.
-Et finalement le dernier point est tout simplement celui du contrôle de l'orbite, avec éventuellement la neutralisation des satellites adverses pour l'empêcher de tirer profit de cet environnement, et réciproquement la neutralisation des dispositifs menaçants adverses.

III) Moyens techniques et technologiques.

Il s'agit maintenant d'identifier les ressources disponibles et les missions auxquelles elles pourront répondre, ainsi que leurs contraintes techniques.

Dans un premier temps sera étudié la propulsion, facteur central de toute la mécanique orbitale. La première notion clé à assimiler est celle du "deltaV", qui traduit en des termes simples l'autonomie d'un vaisseau. Le deltaV désigne plus précisément la quantité de vitesse que vous pouvez appliquer à votre satellite. Un engin avec 500m/s de deltaV pourra augmenter de 500m/s sa vitesse dans une direction, ou alors de 200m/s dans une direction et 300 m/s dans une autre. Le deltaV dépend de deux facteurs : la part du combustible emporté dans la masse du satellite, et la performance de la propulsion (c'est-à-dire la quantité de deltaV qu'il peut fournir pour une même quantité de combustible).
Les réactifs utilisés pour la combustion dans les fusées sont très diversifiés, mais nous considérerons que les satellites utiliseront un mix d'ergol liquide avec de l'oxydant. Si l'oxydant est généralement de l'oxygène liquide, deux ergols ont été mis en évidence par les équipes :
-Le premier et le plus évident est l'hydrogène liquide, qui stock une plus grande quantité d'énergie à masse égale. C'est donc la solution pour maximiser le deltaV. Mais l'hydrogène liquide est à masse égale assez volumineux, ce qui se traduit par un satellite plus gros ce qui en fait une cible plus importante avec davantage de surface à blinder.
-C'est là que montre son intérêt le second ergol possible, le décane (ou kérosène) qui s'il stock moins d'énergie à masse égale que l'hydrogène liquide, en stock davantage à volume égale. C'est un avantage notable pour réduire la taille d'un satellite et donc la cible qu'il représente et la surface à blinder.
Cela signifie que deux doctrines de conception optimales s'opposeraient :
-Le satellite à l'hydrogène, qui serait intéressant avec un blindage le plus léger que possible, aurait le meilleurs deltaV et donc une marge de manœuvre supérieure. Augmenter son blindage réduirait bien plus vite son autonomie puisque la surface concernée serait supérieure.
-Le satellite à décane, intéressant avec un blindage supérieur. Son deltaV serait supérieur à un satellite à l'hydrogène de masse et blindage équivalents, en plus d'être une cible de moindre envergure.

Le blindage est ensuite le deuxième point à aborder. L'envoie en orbite et les manœuvres orbitales étant coûteux en énergie, il est impératif d'alléger au mieux les satellites. C'est conséquemment que les blindages seraient restreints, même sur un satellite au décane. Il prendrait la forme d'une épaisseur interne "solide" avec des épaisseurs externes espacées servant de blindage réactifs. Les orbites impliquant des vitesses élevées, les projectiles profiteraient d'une haute vélocité et d'un pouvoir perforant comparable. Toutefois l'énergie appliquée aux projectiles à l'impact serait également élevée et tendrait à les vaporiser en plasma ce qui justifie cette conception de blindage espacé. L'objectif est que les projectiles se vaporisent en frappant les épaisseurs externes de blindage, tandis que le plasma obtenu de dangerosité moindre serait arrêté par le blindage interne.

Le point suivant à aborder est celui de l'armement qui serait de deux sortes : les canons et les missiles. Les analyses précédentes ayant mis en évidence les vitesses élevées des satellites et la faiblesse de leur blindage, nous pouvons interpréter que les munitions n'auront pas à être doté d'un pouvoir pénétrant important mais avant tout de pouvoir toucher leur cibles.
Les distances en jeux étant par ailleurs extrêmes, le missile serait l'arme principale, le canon étant relégué à la défense rapprochée.
Il est à noter qu'un canon peut au choix chercher à tirer de gros obus à fragmentation pour couvrir une zone, ou des rafales de petits projectiles cinétiques, avec diverses nuances entre ces deux extrêmes.
Un missile aussi dispose d'une large marge de conception, avec notamment un équilibre de quatre facteurs :
-La part de la charge utile, qui permet de fournir davantage de fragments et de capacités offensives.
-La part du carburant, pour atteindre une vitesse supérieure et limiter le délai d'interception.
-La part du blindage pour augmenter la résistance à l'interception.
-La masse totale du missile pour augmenter l'épaisseur et la charge utile (mais pas le deltaV, puisque ce n'est pas la masse mais la part de la masse du carburant qui joue sur le deltaV. Si vous doublez la masse d'un missile mais que le carburant représente toujours la moitié de sa masse, vous aurez beau avoir doublé le carburant, l'autonomie restera la même).
Là s'impose alors un choix d'équilibre entre les différents compromis qui sont loin d'être évidents. Des missiles plus gros seront emportables en moins grande quantité mais profiteront de blindages et charges utiles supérieures, tout en étant une cible plus grosse. Le résultat d'un missile plus gros peut paradoxalement être de ne pas toucher au pouvoir offensif (la puissance accrue de la charge utile étant pénalisée par l'emport réduit de missiles) et le blindage ne serait pas forcément intéressant en comparaison de la facilité accrue de toucher le missile de par sa taille.
Par contre augmenter la part du carburant au détriment de la charge utile et blindage permet d'augmenter le deltaV et donc la vitesse finale, ce qui réduit le délais d'interception du missile et permet potentiellement d'en faire davantage atteindre la cible malgré la quantité de blindage moindre, et donc de faire un effet supérieur malgré la charge utile moindre grâce à la quantité accrue de missiles touchant leur cible.

La détection est un autre point à survoler. Il a été dit déjà que le principal moyen de détection serait les optroniques, principalement de par l'impossibilité d'empêcher un satellite d'émettre dans l'infrarouge et réfléchir un large spectre de rayonnements. Les radars seraient moins intéressants à longue portée, puisque une impulsion radio aurait à parcourir un aller retour, là ou un rayonnement infrarouge aurait juste à parcourir l'aller d'un vaisseau à détecter jusqu'à l'instrument de détection. Le radar peut toutefois être utilisé à moindre portée.

La production de l'énergie ne pourrait compter en l'état que d'une seule méthode : l'usage de panneaux solaires. Les groupes électrogènes impliqueraient une production limitée d'électricité par la masse emportée, et les réacteurs nucléaires ne sont actuellement pas assez miniaturisables pour être emportés en orbite (en plus de la prise de risque d'équiper une fusée susceptible d'avoir un accident de combustible nucléaire).

Le stockage du carburant est également à brièvement mentionner avec un point en particulier : il serait important pour le satellite d'avoir une multitude de petits réservoirs plutôt qu'un seul gros, de façon à accroître la durabilité face aux avaries. Un réservoir percé par un projectile est vidé instantanément, exigeant une certaine redondance.

Et enfin, le guidage devra être assuré à distance, le nécessaire pour loger et ravitailler un humain étant bien trop lourd. Toutefois cela amène à la question de la communication avec les satellites pour les commander, et donc de l'introduction du brouillage et de la guerre électronique pour neutraliser ne serait ce que temporairement un satellite. Une réponse autre que la guerre électronique serait une automatisation plus ou moins partielle des satellites.

IV) Guerres et batailles en orbite.

C'est à partir de tout les points précédemment étudiés que peut être interprété le déroulement d'une guerre et des batailles en orbite.
Déjà le premier point à rappeler est l'état final recherché, qui doit toujours être clairement défini avant n'importe quelle opération. Dans ce cas ci les états finaux recherchés sont les suivants :
-Assurer la détection et les relais de communication depuis l'orbite pour soutenir les troupes au sol.
-Détecter pour neutraliser (depuis le sol ou l'orbite) les missiles balistiques adverses.
-Empêcher l'ennemi de faire de même en neutralisant temporairement ou définitivement ses satellites.
-Prémunir ses satellites des menaces adverses.

La neutralisation des satellites peut se faire de façon définitive par destruction, ou alors temporairement par brouillage des communications pour que l'adversaire ne puisse plus tirer profit des informations transmises. Cette seconde option est toutefois complexe à mettre en œuvre et de nombreuses réponses possibles identiques au combat planétaires font qu'elle ne sera pas plus détaillée dans cet article.
La destruction d'un objectif ennemi aurait tout intérêt à se faire de loin avec un missile pour éviter de déplacer intégralement son propre satellite (économie de deltaV) et de l'exposer. Il est important de se rappeler que de par le cout de lancement, les satellites doivent être considérés comme des matériels d'importance capitale et préservés avec précaution.

Une petite aparté doit être faite sur les différents échelons de défense d'un satellite, que l'on résumera grossièrement de la façon suivante :
-Tous les points visant à se prémunir de la détection, identification et verrouillage sont considérés comme caduques dans l'espace de par l'environnement défavorable à toutes formes de furtivité.
-L'évitement est difficile à envisager, un missile ayant le loisir de corriger sa trajectoire, et un satellite devant économiser son deltaV.
-L'interception d'un missile avant qu'il n'atteigne sa cible est l'échelon à favoriser, que ce soit avec des missiles ou canons. Toutefois là encore l'usage de munitions (dont la question du ravitaillement est laissé en suspens) doit rester parcimonieux de par leur rareté.
-Ne pas être pénétré, relève malgré les blindages disponibles du rêve illusoire. Il peut au mieux être envisagé de survivre à quelques fragments, mais pas à une salve d'importance.
-Ne pas être détruit, notamment en comptant sur la redondance des modules et réservoirs. C'est encore un échelon dont l'efficacité est à nuancer.
Nous pouvons donc résumer qu'un satellite est et sera vulnérable avec les moyens actuels, et qu'il est primordial d'éviter de l'exposer pour compter sur un engagement favorable.

Maintenant vient la question des rôles des satellites en fonction de leur orbite. Les satellites de reconnaissance et communication doivent par soucis de résolution rester à altitude réduite, avec conséquemment des vitesses élevées. Il en est de même pour les éventuels satellites équipés d'armes dédiées à la neutralisation de missiles balistiques. Brouiller depuis l'espace ces satellites serait difficile, et nécessiterait une altitude d'autant plus faible pour faire interférence entre les émetteurs et récepteurs des communications.
Il est à noter qu'un satellite à orbite basse a une posture défensive par rapport à un autre en orbite haute, et pour cause : passer d'une orbite basse à haute nécessite une importante quantité d'énergie pour gagner en altitude, et encore un déploiement d'énergie supplémentaire pour conserver une vitesse raisonnable une fois l'altitude gagné, ce qui amène au deuxième rôle de satellite : les engins offensifs.

Situés à une orbite plus haute, un missile largué depuis un engin offensif aura justement à sensiblement réduire sa vitesse pour gagner une orbite basse, et accumuler en inertie. C'est un avantage double puisque les besoins en carburant sont moindres (donc missiles moins massifs avec tous les intérêts qui suivent) et la vitesse terminale supérieure ce qui réduit le temps disponible pour interception et augmente les dégâts infligés par les sous munitions.
Les satellites offensifs seraient donc des engins en orbite élevée avec des missiles de deltaV moindre plus petits, dédiés avant tout à plonger vers des orbites plus basses et assurer l'état final recherché : détruire les satellites adverses. Il est à noter qu'atteindre une orbite haute étant plus gourmand en énergie, les satellites offensifs seraient à ressource égale moins nombreux et plus précieux.

La menace que représente les satellites offensifs implique en réponse des satellites défensifs, dont la mission serait l'interception des missiles offensifs. Un missile dit défensif n'aurait pas systématiquement à avoir le deltaV pour atteindre l'orbite d'un engin offensif, mais seulement pour prendre suffisamment d'altitude et neutraliser un missile offensif à une distance raisonnable. Un satellite défensif peut ainsi rester modérément onéreux, avec des missiles de taille raisonnable et une altitude réduite.

La neutralisation des satellites offensifs pourrait quant à elle se faire de trois façons :
-Soit un satellite s'en charge et fait un missile adopter une trajectoire elliptique. La durée de révolution du missile peut de cette façon être calibrée pour qu'il rattrape ou se fasse rattraper par le satellite ciblé. Toutefois, si cette méthode est économe en énergie, elle présente deux défauts : la durée d'une révolution à cette altitude serait élevée ce qui réduirait la réactivité et surprise. Cela amène au second problème, qui est le temps laissé au satellite offensif ciblé pour ajuster lui aussi sa trajectoire et éviter l'interception. Un troisième souci est la vitesse réduite à cette altitude, qui laisserait davantage de temps au satellite ciblé pour intercepter sa menace si cette dernière ne dispose pas de deltaV suffisant pour accélérer.
-Une seconde alternative serait alors l'emploi de missiles "contre-offensifs", qui se distingueraient par un deltaV bien supérieur. Ils seraient dédiés à atteindre l'orbite haute où se trouvent les satellites offensifs pour les neutraliser. Un missile contre-offensif avec suffisamment de deltaV pourrait être employé de deux façons. La première façon est de le lancer depuis une orbite basse, voir la surface, pour ensuite gagner en vitesse et altitude jusqu'à atteindre la cible avec une vélocité suffisante pour réduire le temps disponible à l'interception. La seconde façon est de le lancer depuis un satellite offensif mais avec une trajectoire beaucoup plus directe. L'idée est que la faible gravité et vitesse à cette altitude peut être mise à profit pour adapter des trajectoires plus directes, et donc économes en temps. Toutefois cette méthode garde ses limites, et les analyses démontrent l'intérêt accrue de l'emploi de missiles contre-offensifs depuis les orbites basses plutôt que hautes.
-Et enfin la dernière alternative serait la guerre électronique. L'orbite haute d'un satellite offensif permet de facilement disposer des émetteurs d'interférence entre lui et les centres de commandement au sol. Si les systèmes de brouillage perdent vite en intensité avec les distances, il en est de même pour la communication ce qui assure une certaine pertinence à cette solution.

Un point à mentionner est celui des missiles offensifs tirés depuis la surface plutôt que des orbites hautes. Si la proximité laisse à penser qu'un missile balistique serait plus intéressant pour neutraliser un satellite, la réalité est qu'il pourrait difficilement profiter d'une vitesse accrue pour atteindre le satellite (prise d'altitude, frottement) et serait particulièrement vulnérable à la détection et interception.

Il y aurait pour résumer quatre rôles :
-Les satellites dédiés au renseignement terrestres, qui constituent l'intérêt stratégique majeur et qu'il faudrait protéger en priorité.
-Les satellites offensifs qui chercheraient à détruire les engins ennemis en larguant depuis une orbite haute des missiles.
-Les satellites défensifs dédiés à la protection de l'orbite basse contre les menaces venant aussi bien de la surface, de l'orbite basse, et de l'orbite haute.
-Les systèmes contre-offensifs, dédiés à la neutralisation de systèmes offensifs.

De là émerge une stratégie en cas de guerre : l'objectif serait de neutraliser les systèmes de renseignement et offensifs de l'ennemi tout en préservant les siens. Il s'agirait alors au préalable d'une opération terrestre de chercher à neutraliser les satellites offensifs ennemis par des moyens contre-offensifs (missiles comme guerre électronique) tout en cherchant à neutraliser les satellites de renseignement ennemis en passant outre les systèmes de défense.
De nombreuses nuances seraient ensuite possibles tant dans les doctrines de conception que d'emploi des satellites.

En dehors des combats spatiaux, l'impact des débris est à mentionner. L'emploi de munitions à fragmentations et la destruction de satellites génère d'importants nuages de fragments à haute vélocité. Dans certains cas, ces fragments retombent rapidement dans l'atmosphère (généralement quand il passe en orbite basse) mais ils tendent à rester plus longtemps lorsqu'ils sont cantonnés à des orbites hautes (comme ce serait le cas avec des satellites offensifs employés pour neutraliser d'autres satellites offensifs). Les nuages de débris peuvent par ailleurs provoquer des effets en cascade en détruisant d'autres satellites qui produiront encore plus de nuages de débris.

Un ultime point à mentionner est celui de l'abandon de toute forme d'armement dans l'espace, au profit de satellites de reconnaissance disposables. L'idée serait de prioriser le remplacement des satellites plutôt que leur armement et défense de façon à ce que l'adversaire déploie davantage de ressources à les détruire qu'il n'en faut pour les mettre en orbite. Les simulations effectuées mettent en évidence les limites d'une telle doctrine sur deux points :
-Si un satellite offensif est en effet coûteux et les moyens de s'en défendre également, les missiles qu'il emploie peuvent rester bien plus économes que leurs cibles. Dès lors il n'est dans l'absolu par nécessairement intéressant de compter sur un remplacement rapide des satellites.
-Le second problème est le déploiement coûteux en temps des satellites. Si votre adversaire souhaite vous priver de vos dispositifs de renseignement avant une opération d'envergure, vous ne pourrez les remplacer en peu de temps ce qui vous privera durant une durée appréciable d'un atout majeur.

V) Conclusion.

Nous pouvons conclure que l'orbite représente un intérêt stratégique majeur pour le renseignement et la communication, et qu'il est d'une importance vitale de sécuriser ses atouts en orbite basse et menacer ceux de l'adversaire. Cette neutralisation se ferait idéalement depuis des satellites offensifs en orbite haute qui se contenteraient de "larguer" à moindre coût des missiles qui gagneraient en vitesse en chutant. Lesdits satellites offensifs impliquent des moyens défensifs et contre-offensifs pour respectivement préserver ses engins en orbite basse et neutraliser les menaces en orbite haute.
Toutefois les conséquences de tels conflits seraient terribles, avec la saturation de l'espace en nuages de débris orbitaux et l'effet boule de neige qui suivrait mécaniquement.
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Lesmanguiers & Compagnie présente ses dernières avancées en turboréacteurs, issues d'un chaos total !

Éléments essentiels de l'aviation moderne, les turboréacteurs constituent l'une des limites de performance des aéronefs au même titre que le fuselage ou l'avionique. C'est dans cette quête d'innovation perpétuelle que la filiale concernée avait pour responsabilité de fournir une propulsion toujours plus performantes et ce sur deux plans : fournir davantage de poussée pour une même masse, et une meilleure autonomie pour une même consommation de carburant.

L'une des contraintes en particulier pour augmenter les performances est la résistance aux conditions extrêmes des pales des turbines. La finalité est l'aspiration accrue d'air à des vitesses toujours plus extrêmes, ce qui provoque un accroissement des contraintes mécaniques et thermiques. Diverses méthodes concernant la forme des pales et du turboréacteur peuvent être appliquées pour réduire ces contraintes, telle qu'une augmentation de la taille pour répartir sur de plus grandes surfaces le flux d'énergie et alléger les contraintes. Toutefois cela revient justement à aller à l'encontre de l'effet recherché qui est d'avoir le plus petit réacteur possible pour une même performance.

C'est là qu'arrive la seconde méthode, qu'est le choix des matériaux. Les ingénieurs de Desmanguiers & Co utilisaient jusqu'à présent des alliages béta de titane, réputé pour sa haute résistance mécanique et sa légèreté (qui réduit conséquemment les contraintes mécaniques) pour des résultats toujours jugés satisfaisants jusqu'à présent. Toutefois l'évolution des cahiers des charges met en exergue les limites des alliages bêta de titane tant sur les plans thermiques que mécaniques. C'est là que fut abordé dans les bureaux d'étude la question de l'adoption d'alliages d'acier à la place du titane. Il est rapporté que ce fut un sujet particulièrement sensible notamment parce que les alliages d'acier envisageables sont systématiquement plus lourds, avec le lots de pénalités impliquées (contraintes mécaniques supérieures sur les pales et turboréacteur plus lourd).

Une des équipes a tout de même persisté sur la question en s'orientant vers l'usage d'acier maraging, connu pour ses remarquables propriétés mécaniques et thermiques tout en conservant une bonne ductilité et usinabilité. Hormis le poids, toutes les caractéristiques de cet alliage étaient favorables à son emploi pour les pales des turboréacteurs, mais la direction du bureau d'étude restait catégorique à son adoption.
Le sujet est assez flou mais il semblerait que ce soit sur fond de désaccord au niveau des doctrines techniques et de concurrence entre l'équipe concernée et le directeur technique qu'est né la détermination de ladite équipe à persévérer malgré toutes les oppositions officielles.

S'est donc organisé un travail en arrière plan à moitié en dehors du temps de travail un véritable processus de recherche par les ingénieurs. Ils ont d'abord procédé à des analyses théoriques, conception de nouveaux dessins et calcule des contraintes mécaniques. La recherche aurait durée plusieurs mois avant d'arriver à des résultats plutôt probants sur le papier, mais dont les performances en pratique restaient à démontrer.
C'est à partir de ce moment que s'est opérée une opération réellement clandestine, presque illégale, durant laquelle les équipes ont fait jouer de leur influence pour intégrer dans les chaînes de production du service de R&D les nouvelles pales en acier. C'était une opération d'une grande délicatesse que les contrevenants ont mené à bien après une succession de rebondissement, des pales d'acier ne passant pas inaperçu dans une société ayant toujours utilisé le titane.

Quoiqu'il en soit l'équipe de recherche est parvenue à obtenir une dizaine de pales, loin d'être suffisantes pour construire un turboréacteur, mais assez pour les tester. Dans l'incapacité d'en faire produire d'autre sans que cela ne se sache, sachant que des suspicions à leur encontre étaient déjà émises et que le temps leur était compté, ils ont fait envoyer aux ateliers les pales pour les intégrer dans un prototype de turboréacteur réservé aux expérimentations, sans indiquer leur nature. Les pales d'acier se sont ainsi retrouvées au milieu de pales de titane et, sous leur direction, a été lancée une phase de test qui a fait grand bruit tant elle violait une multitude de protocoles de sécurité. Ils ont en effet poussé le réacteur à ses limites pour tester la résilience aux extrêmes conditions induites... au point de provoquer la destruction des pales de titanes et définitivement mettre hors d'usage le turboréacteur de test. Une série de pales d'origine ont en effet cédé et été aspirées à l'arrière, provoquant une avalanche de dégât vers l'arrière du mécanisme à mesure que des débris furent créés et projetés de façon exponentielle.

La mascarade prit fin à ce moment et les membres de l'équipe mis aux arrêt, le directeur technique prenant la décision de les licencier et porter en justice pour le non respect de ses directives, la violation des règles de sécurité, et l'usage abusif du matériel de l'entreprise avec toutes les conséquences financières qui suivirent.
Or cette affaire fit tellement grand bruit qu'elle arriva jusqu'aux oreilles de pas moins que la directrice du Service Aéronautique Sylvois, Chloé Boisderose, fille de la Duchesse. Et c'est de fil en aiguille qu'elle fit malgré les recommandations du directeur technique procédé à l'analyse des résultats obtenus par le prototype avec une situation des moins intrigantes. Elle avait demandé à constater l'étendue des dégâts et à ce que lui soit présenté le prototype mis hors de fonction, et là était visible une évidence : plusieurs pales émergeaient clairement du lots, car bien qu'endommagées, elles l'étaient dans une bien moindre mesure que les autres et ce de façon clairement discernables. C'était les pales en acier maraging.

C'était une petite victoire pour l'équipe rebelle, pour qui les procédures de licenciement furent mis en suspens par ordre de la directrice Chloé elle-même qui donna pour mission à Desmanguiers & Co de poursuivre sur cette voie. Cela se fit avec une série de jeux d'influence car, si l'entreprise de turboréacteur était bien affiliée au SAS dans le cadre de la planification industrielle, il n'était pas complètement sujet à l'autorité de la directrice mais davantage intégré dans un réseau de coopération industrielle. Et c'est dans ce sens que le directeur technique de la R&D, obstiné à ne pas revenir sur ses positions, maintint son opposition à poursuivre les travaux sur les pales d'acier. C'était selon lui une grave erreur déjà d'un point de vue technique, mais aussi managériale que d'accorder du crédit à cette bavure et à approuver même indirectement les agissements des ingénieurs illégaux.
Chloé eut donc à s'entretenir avec le directeur de Desmanguiers lui-même pour mettre de côté le directeur technique le temps qu'un second prenne sa place et mène à bien les travaux.

Fut ainsi produit une série de pâles et un nouveau prototype de réacteur à partir des travaux déjà effectués clandestinement, avant de lancer sans attendre les expérimentations. Les résultats furent sans appel : les pâles en acier démontrèrent des performances qui compensaient bien largement leur masse volumique accrue. Elle permettait en effet un régime de puissance complètement différent et des performances accrues.

C'est ainsi que fut réintégrée l'équipe de contrevenant et définitivement licencié l'ancien directeur technique, dont on avait qualifié la posture de "criminellement nuisible à l'innovation". Une nouvelle succession de travaux furent ensuite effectués pour développer une version finale de turboréacteur avec des pâles d'acier. On en profitait notamment pour faire des pales un peu plus fines et avec une vitesse de rotation supérieure, tandis que l'ensemble des compresseurs et tuyères étaient revus pour s'adapter à ce nouveau flux d'air et optimiser les performances, tout en respectant le cahier des charges (notamment d'encombrement) pour que ce moteurs puissent équiper les prochains avions à réaction.

Des ajustements intermédiaires sur la composition de l'alliage furent effectués pour ajuster sa résistance à l'oxydation. L'air chaud qu'on retrouve dans les turboréacteurs est en effet très propice à une usure. Il fallut notamment ajouter de façon assez délicate du chrome pour protéger de l'oxydation, mais avec mesure : un excès de chrome rend l'acier austénitique et l'empêche d'être martensitique, structure recherchée pour les aciers maraging.

Après une ultime série de tests et ajustements, le moteur fut monté sur un avion dédié aux expérimentations et des résultats en situation pratique furent obtenus à basse, moyenne et haute altitude : l'acier maraging avait définitivement démontré sa pertinence comme matériau pour les pâles.

Toutefois hormis sur la question des performances des moteurs et évolutions à venir des avions, les conséquences de ces avancées n'étaient pas anodines puisqu'elles réformaient une branche de Desmanguiers : fini les ateliers travaillant le titane, on passait à l'acier. Celà impliquait un changement des machines d'usinage et fonderie, l'acier maraging ne se travaillant pas du tout comme les alliages de titane. Il fallait appliquer une réadaptation des centres de production et former le personnel.
C'était un investissement assez coûteux, qu'il fut évoqué d'appliquer progressivement. La production de pâle de titane n'allait pas s'arrêter du jour au lendemain, mais décliner progressivement au profit de l'acier maraging de façon à laisser le temps non seulement aux équipes de production de s'adapter, mais également à la conception d'adapter les anciens modèles de réacteurs avec ce nouveau matériaux.

La question n'est par ailleurs pas figée : est-il nécessaire de remplacer le titane par l'acier dans toutes les pâles ? Certaines ne nécessitent pas de telles performances et donc une résistance aux contraintes mécaniques et thermiques aussi extrêmes, dans ce cas ci pourquoi abandonner les alliages bêta de titane qui offrent une bonne légèreté ? C'est donc un choix à faire entre :
-Dépenser massivement pour réadapter TOUT le parc machine de la production, et à terme rendre obsolète les anciens modèles de moteurs dont les pièces de rechange ne seront plus assurés ?
-Ou alors conserver les usines au titane et assurer le maintien des opérations des réacteurs affiliés, mais à terme devoir financer deux ateliers distincts ?
La question était bien plus complexe que prévu et ne se limitait pas aux simples gains de performances, et l'ancien directeur technique lui réapparaissait médiatiquement alors que le sujet était massivement communiqué, énonçant que les raisons même de son obstination à s'opposer à l'acier était en train d'émerger, et qu'à terme le SAS serait bien plus embêté qu'il ne le pense et sera probablement contraint de retourner au tout titane, rendant inutile ces dépenses monstrueuses.
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Ouverture de la Bourse Minière de Sylva et début des études de marché internationnale !

Dans un souci de développer intensément son industrie secondaire, le Duché de Sylva doit planifier l'intensification de ses approvisionnements en matière première. Si le fer et l'aluminium sont relativement abondants sur le globe et que bien des fournisseurs sauront compléter les besoins de Sylva, déjà bien amortis par les mines locales, il faut également un important volume de métaux et terres rares divers pour les multitudes de fonctions.

Or là où l'approvisionnement en hydrocarbure peut se faire avec une relative simplicité dans l'organisation, de part la faible quantité de produits à importer (que l'on peut résumer au pétrole, gaz, et à tous les dérivés), la gestion des entrées de minerais est par contre un très vaste sujet pour deux raisons :
-Les minerais nécessaires sont extrêmement nombreux, ce qui nécessite bien plus de planification pour assurer les objectifs de chacun.
-Certains sont d'une rareté remarquable avec des fournisseurs peu nombreux, compliquant d'autant plus les importations à contrario du pétrole qui compte de nombreux gros producteurs.

La Bourse Minière de Sylva aura pour fonction de répondre à ces besoins en recensant l'ensemble des minerais utilisés dans l'industrie et les quantités requises, et en effectuant une vaste étude de marché à l'internationale pour recenser les fournisseurs divers, pour finalement assurer des approvisionnements avec toutes les péripéties impliquées au niveau de l'offre et de la demande.
La BMS est comme indiqué avant tout tourné vers les besoins de Sylva, mais rien n'exclut une éventuelle extension de son domaine d'opération en s'étendant à un réseau élargi incluant d'autres nations par soucis de simplification.
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