20/12/2017
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Activités étrangères au Faravan - Page 2

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COMMUNIQUÉ DIPLOMATIQUE CHURAYNN
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AZIZ Abdelkassim, porte-parole du conseiller aux affaires étrangères

Lettre ouverte à tous les pays du monde


auteur a écrit : « 


Réveillez-vous. Réveillez vos gouvernements face à une OND qui devient de plus en plus impérialiste.

L’attaque qu’elle a menée contre Carnavale est une honte pour la diplomatie internationale.

Il est facile de parler de notre réussite militaire face aux Trois Nations, que l’OND critique au prétexte que nous n’avons pas tenté de résoudre le conflit de manière pacifique. Oui, nous acceptons les critiques de tous les pays. Mais jamais nous n’accepterons celles de l’OND.

L’OND fait peur aux États.
Elle condamne Churaynn pour avoir attaqué les Trois Nations, alors qu’elle-même a frappé Carnavale.

Nous condamnons fermement cette attaque.

Il est facile de juger, mais eux font de même.
Ils ont attaqué Carnavale en sachant que ce pays dispose de suffisamment de missiles pour anéantir une nation entière, voire plusieurs capitales.

Nous sommes profondément déçus par les agissements impérialistes de l’OND.

Carnavale a répliqué, et ce sont deux millions de civils qui sont morts — non pas sur le champ de bataille, mais sous les bombes d’un impérialisme qui ne cesse de croître.
Deux millions d’âmes, sacrifiées, réduites à de la chair à canon.
L’Empire du Nord a fait le choix de bombarder Carnavale, pensant que c’était la meilleure solution. Une solution fondée sur la violence brute, simple, aveugle.

Oui, nous condamnons fermement le génocide en Kabalie.
Oui, nous n’approuvons pas les exactions commises contre cette population.
Mais n’oublions pas :
Le monde a laissé Carnavale devenir une puissance balistique.
Et aujourd’hui, personne ne peut battre Carnavale sans sacrifier plusieurs villes — ou voir ses alliés en perdre.

Nous attendons de voir quelle réponse sera donnée à cette attaque, qui a causé la mort de deux millions de personnes.

Par ailleurs, Sylva et Faravan ont déclaré vouloir développer leurs capacités balistiques.
Et pire : ils l’ont fait publiquement, à travers des menaces explicites.
Faravan, notamment, a annoncé que quiconque s’en prendrait aux intérêts de la stabilité de l’Afarée serait bombardé.
Si ce n’est pas de l’impérialisme pur, alors qu’est-ce que c’est ?

Oui, nous avons fait des erreurs.
Oui, nous les reconnaissons.
Nous sommes conscients que Churaynn n’a pas toujours fait les meilleurs choix.

Mais aujourd’hui, nous lançons un appel à la communauté internationale :
Unissons-nous pour faire face à une OND qui, après avoir attaqué Carnavale, se prépare à régner en maître sur le monde.
Son armée, déjà puissante, devient désormais inégalable avec le développement du balistique.

À tous ceux qui nous regardent : unissez-vous.
Nous savons que vous suivez ce combat.
Nous savons que, pour beaucoup, la peur empêche l’action.

À tous ceux qui nous regardent : unissons-nous face à cela, car je sais que beaucoup suivent ce combat.

Nous souhaiterions également évoquer l’attaque du Saint Empire de Karty contre l’Empire de Churaynn.
Sachez-le : Churaynn n’utilisera pas les armes.

Nos yeux doivent tous être rivés sur la Kabalie et sur l’OND impérialiste.

Réveillez-vous, réveillez vos gouvernements.

Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de chaque pays d’investir à Churaynn, car ces investissements leur permettront d’acquérir un poids économique réel.

Si votre gouvernement venait à être attaqué, il bénéficierait du statut de réfugié politique, et une ville entière serait mise à disposition pour accueillir vos autorités et votre population.

Nous ne sommes pas ici pour faire de la publicité, mais pour vous dire ce que Churaynn peut faire pour protéger les gouvernements.

Protégez-vous face à l’OND.
Et unissons-nous.

Réveillez-vous. Réveillez vos gouvernements

. »

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DÉCLARATION INTERNATIONALE DE LA RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
République des Trois Nations de Kolca, de Koltaris, et du Cinat

À l’attention des États partenaires et observateurs internationaux,

La République des Trois Nations, composée des Républiques de Kolca, de Koltaris et du Cinat, souhaite aujourd’hui faire entendre sa voix auprès des nations proches diplomatiquement comme des puissances étrangères, afin d’expliquer avec sincérité et transparence la nature profonde de la crise qui a secoué notre État. Cette crise a été multiforme : politique, diplomatique, militaire, sécuritaire et économique.

Certes, les aspects diplomatiques et militaires, à travers les événements liés au Mandrarika ou les bombardements ayant touché certaines vice-royautés, ont davantage attiré l’attention médiatique internationale. Cependant, cette crise puise son origine dans une faille politique interne, aujourd’hui en voie de résolution. Nous osons espérer, avec prudence mais fermeté, que cette conclusion est proche.

Tout a commencé par une crise diplomatique, révélée notamment dans l’enquête du journal Les News de la République des Trois Nations. Des dysfonctionnements administratifs graves ont conduit à un silence diplomatique de notre part à l’égard de nations qui, pourtant, avaient officiellement tenté d’établir un contact avec l’une ou plusieurs de nos Républiques. En conséquence, des votes successifs ont été organisés dans le but de corriger ces défaillances.

Mais c’est bien le 6 octobre 2016 que débute la crise politique. Ce jour-là, chacune des Républiques s’est prononcée sur l’ouverture de relations diplomatiques approfondies avec le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk. La République de Kolca a voté favorablement, tout comme la République de Koltaris. Le Cinat, pour sa part, a opté pour une troisième voie : la saisine du Sénat, conformément aux modalités de vote prévues par notre système tripartite (oui / non / renvoi au Sénat).

Le Sénat fut donc saisi. Conformément à notre Constitution, le président du Sénat, le Sénat dans son ensemble, ainsi que le roi-président, chef de l’État, disposent d’un mécanisme légal de vote d’influence, leur permettant, dans des conditions spécifiques, d’orienter le résultat d’un scrutin. Ce dispositif fut activé dans ce cas précis, avec une orientation défavorable à l’ouverture diplomatique.

Néanmoins, malgré ce vote d’influence, la loi fut adoptée à une large majorité. En réaction, le roi-président Maximilian Reuter a opposé son veto, s’opposant ainsi frontalement à la volonté exprimée. Cette décision a constitué un tournant : en posant ce veto, le roi-président s’exposait à une procédure de destitution, laquelle fut effectivement engagée, et conclue, il y a quelques mois.

Le processus fut pleinement constitutionnel : le président du Sénat, Lilian Christophe, et les trois présidents des Républiques ont chacun activé leur prérogative d’influence ; mais grâce à cela, une majorité incontestable a conduit à la destitution de Maximilian Reuter.

Conformément à notre loi fondamentale, dans le cas d’une destitution présidentielle, le président du Sénat devient automatiquement empereur-président. Ce titre, bien que prestigieux, n’est pas un mandat absolu : l'empereur-président exerce des fonctions renforcées, mais temporelles. Deux choix s'offrent alors à lui, déterminés par un vote indépendant du Sénat et l’approbation des trois Républiques.

Les trois présidents ont validé une reconduction au pouvoir jusqu’en 2031, soit un mandat de 15 ans (2016-2031). Le Sénat, quant à lui, a accordé les pleins pouvoirs et officialisé la double fonction d’empereur-président et président du Sénat, conférant ainsi au chef de l’État une légitimité consolidée.

Ce cas n’est pas sans précédent dans notre histoire :
  • Louis-Philippe Fyss, dit « le Père », empereur-président de 1931 à 1946, après avoir été président du Sénat (1928–1931).
  • Louis-Philippe Fyss II, son fils, de 1961 à 1976, après un mandat sénatorial de 1958 à 1961.
  • Henri de Rivoli, sans doute le plus emblématique, empereur-président de 1979 à 1994, puis réélu roi-président de 1994 à 2006, avec un passage sénatorial de 1976 à 1979.

Il s’agit donc du quatrième empereur-président de notre République : une tradition républicaine ancrée, connue et comprise de notre peuple.



1. RÉFORMES MAJEURES EN COURS


Un remaniement politique majeur est actuellement en cours, accompagné de deux réformes d’ampleur :

1. Réforme institutionnelle de Kolca
La République coloniale de Kolca est en voie de devenir la République fédérée de Kolca ou République des nations d’Afarée et de Kolca, afin d’harmoniser son système avec ceux de Koltaris et du Cinat.

2. Abolition des sujets économiquement dépendants (SED)
  • Cinat : 1,4 million de SED sur 15,8 millions d’habitants (7 %)
  • Kolca : 24,2 millions de SED sur 29,7 millions d’habitants (≈ 81,5 %)

Ce qui a déjà été fait :
  • Abolition de la torture, de la surveillance, de l’espionnage et du contrôle économique
  • Mise en place de salaires minimums garantis par l’État
  • Obligation pour les anciens propriétaires de rémunérer les employés à 10 % du SMIC minimum, si ils les emploient
  • Construction de logements publics pour l’insertion



2. RÉFORME ÉLECTORALE ET INCLUSIVITÉ


La réforme électorale est primordiale : seuls 3,4 millions de citoyens sur plus de 18 millions de majeurs peuvent actuellement voter à Kolca. Le président de Kolca a accepté la réforme pour mettre fin à ce déséquilibre.

Des lois anti-discriminatoires sont également en préparation :
  • Interdiction des actes racistes envers les anciens SED
  • Protection des anciens propriétaires pour éviter un exode économique
  • Harmonisation de l’élection présidentielle : le Vice-Roi de Kolca ne sera plus automatiquement président



3. APPEL À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE


La République des Trois Nations sollicite l’aide et le soutien de la communauté internationale pour :

  • Conseiller les réformes en cours
  • Identifier les faiblesses structurelles
  • Offrir un appui économique temporaire
  • Accompagner la construction d’un modèle équitable entre citoyens

Nous garantissons un remboursement à long terme pour toute aide financière apportée, et nous engageons à ne laisser aucun citoyen dans la misère.

La République ne reniera pas son histoire. Elle la transformera.
L’objectif est d’achever ces chantiers avant la fin de l’année 2017. Cela sera long, exigeant, mais possible avec votre aide.




Pour la République, la Démocratie et la Paix,
Lilian Christophe
Empereur Président de la République des Trois Nations
Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.

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RAPPORT STRATÉGIQUE MENSUEL D’ÉTAT SUR LE MANDRARIKA & MANDRARIKANIUS


État-Major des Forces Armées Républicaines : Direction Opérationnelle des Territoires Extérieurs
Document classé :Diffusion restreinte niveau 3 : Dossier n°R317-MAND-EX


Date de transmission : 30 mars 2017
Émetteur : Haut Commandement des Opérations Extérieures
Destinataires : Comité central de la Défense, Haut Conseil de la République des Trois Nations
Commandant de zone : Général Lucas de Kolca


I. CONTEXTE OPÉRATIONNEL ET SÉCURITAIRE

Suite à une dégradation rapide de la situation sécuritaire sur les territoires périphériques de la République des Trois Nations en Afarée, plusieurs événements majeurs sont venus bouleverser l'équilibre des forces dans la région de Mandrarika, et tout particulièrement au sein de la vice-royauté de Mandrarikanius.


Les incidents récents, classés à niveau d'alerte tactique 5, incluent :

  • Des frappes balistiques massives (3) dirigées contre la vice-royauté de Fisualis, désormais classée comme théâtre terminé (fini) après la fin des bombardements et la retraite mené pas les États voyoux. Ces frappes ont provoqué la destruction d’infrastructures majeures, entraîné de lourdes pertes humaines (28), et précipité l’exode partiel de populations civiles, aujourd’hui en cours de traitement logistique (petite envergure).

  • L’instauration d’un blocus naval contre la vice-royauté de Ritanius, également classée comme théâtre terminé (fini). Cette action hostile a paralysé les capacités maritimes de la région, provoquant une rupture des lignes d’approvisionnement critiques, tant pour le ravitaillement que pour la rotation des troupes stationnées depuis le port militaire de Visualis.


  • Face à l’instabilité régionale croissante, le Haut Commandement a revalidé le déploiement d’un dispositif militaire renforcé dans la vice-royauté de Mandrarikanius, zone stratégique côtière de première importance, désormais sous statut de région militarisée spéciale.


    II. DÉPLOIEMENT ET ORGANISATION DES FORCES (AU 30 MARS 2017)

    À la date du 30 mars 2017, la structure militaire sur zone est la suivante :

    Effectifs humains :


    • 20 000 hommes déployés sur place, entièrement armés et opérationnels, composés d’unités d’infanterie légère, de forces spéciales de reconnaissance et d’un contingent logistique autonome.

    • 10 000 hommes stationnés dans la zone Mère de la République des Trois Nations, affectés à la défense de la frontière antérinenne, à la gestion frontalière des autres nations, et à la sécurité des infrastructures essentielles (centrales, centres de commandement, zones de stockage, gouvernement etc.).

    • 50 000 hommes en formation avancée, dans le cadre d’un programme de mobilisation accélérée ; ils sont actuellement en phase d’instruction tactique, et devraient rejoindre les zones sensibles dans un délai estimé de 180 à 360 jours, selon les calendriers de livraison et les capacités de transport inter-régionales.


    Répartition par rôle :

    • 4 000 soldats sont mobilisés en patrouille active permanente à l’intérieur du territoire, avec pour mission de détecter, contenir et neutraliser tout mouvement subversif ou clandestin.

    • 1 000 soldats sont mobilisés en surveillance active permanente à l’intérieur du territoire, avec pour mission de surveiller le port millitaire et civile ainsi que les instances politiques et vitales.

    • 10 000 soldats assurent la première zone de filtrage, c’est-à-dire la zone frontalière extérieure. Leur mission est le contrôle des entrées, l’interdiction d’accès aux infiltrés, et l’établissement d’un rideau de surveillance constant par le biais de rondes régulières.

    • 5 000 soldats supplémentaires opèrent dans la seconde zone de filtrage, plus proche des centres urbains. Ils ont pour mission d’effectuer un contrôle secondaire, plus approfondi, sur les flux internes.



    III. ARMEMENT DISPONIBLE SUR LE THÉÂTRE

    La doctrine d’armement repose sur des capacités de feu défensives, de dissuasion et de réaction rapide, avec le matériel suivant, classé par catégorie :

    Armes légères d’infanterie :

    • 20 000 armes individuelles de niveau 11, parmi les 80 000 existantes à l’échelle nationale, dernier standard en vigueur, dotées de systèmes d’assistance tactique intégrés. Cette quantité permet une couverture redondante pour l’ensemble des troupes en présence, et prévoit également des dotations pour les unités en formation.


    Appui-feu lourd :

    • 3 000 mitrailleuses lourdes (niveau 10), parmi les 10 000 existantes à l’échelle nationale, déployées stratégiquement dans les postes fortifiés, les zones de surveillance des frontières, et les points sensibles côtiers.

    • 800 mortiers légers (niveau 8), principalement affectés à l’infanterie mobile et aux bataillons du desert, en appui des troupes avancées.


    Artillerie spécialisée :

    • 100 lance-roquettes (niveau 9), sur les 1 000 du parc national, affectés aux régiments de sections d’assaut indirect.

    • 5 lance-missiles antichars (niveau 7), utilisés exclusivement pour la neutralisation de blindés ennemis potentiels.

    • 10 canons tractés (niveau 4), sur les 55 totaux disponibles, configurés en batteries mobiles sur l’axe portuaire et les plateaux élevés.

    • 10 canons anti-aériens (niveau 2), parmi les 100 de l’armée régulière, installés sur le pourtour portuaire et les points de ravitaillement, afin d’anticiper toute tentative de frappe aérienne.


    Tous ces équipements sont également présents ou en cours de déploiement par le biais du port militaire de Mandrarikanius, dans une logique de constitution d’un bastion armé portuaire.


    IV. SITUATION PORTUAIRE ET STATUT NOUVEAU

    Le port stratégique de Mandrarikanius, situé en façade méridionale de la vice-royauté, reste sous blocus naval total, imposé légalement par les gouvernements de Kolca et de Utovie. Aucune opération de ravitaillement extérieur non-nécessaire n’a pu être effectuée depuis plusieurs jours consécutifs.

    Cependant, à titre de mesure stratégique, le port a été élevé au rang de 3e port militaire national, après ceux de Kolca et Visualis, ce qui implique :

    • Une extension de sa capacité de mouillage pour accueillir des bâtiments de guerre et de logistique lourds.

    • La transformation progressive des quais en terminaux d’armement.

    • L’arrivée prochaine d’équipements militaires lourds en production : canons tractés, avions de chasse, véhicules blindés polyvalents, systèmes radar de détection précoce, etc.


    V. DIRECTIVES OPÉRATIONNELLES DU HAUT COMMANDEMENT

    Le général Lucas de Kolca, commandant de la zone mandrarikaine, a reçu de nouveaux ordres impératifs de la part du Conseil Supérieur de la République, en lien avec la récente modification de la doctrine institutionnelle :

    1. La ligne de front prévue est officiellement enstoupée et suspendue.→ Aucun axe de progression militaire offensif ne doit être mis en place.→ Les camps tactiques prépositionnés sont à démanteler, ou à convertir en bases logistiques et médicales.
    2. Toute action pouvant être interprétée comme un crime de guerre ou un crime contre l’humanité est formellement interdite.→ Surveillance accrue des comportements de troupes.→ Mise en place d’une commission interne de discipline et d’éthique.
    3. Maintien de la loi martiale absolue sur tout le territoire vice-mandrarikain.
    → Toutes les décisions de gouvernance sont subordonnées à l’autorité militaire directe.
    4. Unification du statut civil :Propriétaires et sujets économiquement dépendants sont désormais considérés comme citoyens égaux en droits et devoirs.→ Obligation de détention d’une nouvelle carte de citoyenneté, couplée aux anciens paquets d’identification (documents précédents), pour éviter les usurpations.Tir à vue maintenu sur tout individu non identifié ou circulant en zone interdite.


    VI. CONSIGNES DE SURVEILLANCE, FILTRAGE ET CONTACT

    En raison du refus persistant de réponse diplomatique de la part :

  • de Fortuna (pays frontalier),
  • de la nation voisine de Mandrarika,
  • et des milices claniques du Mandrarika,


  • Le Haut Commandement a édicté les consignes suivantes :

  • Interdiction formelle d’entrée en territoire mandrarikain rebelle.
  • → Les troupes doivent rester strictement à la frontière.
  • Mise en place de rondes constantes le long des axes de surveillance.

  • En cas de repérage de tout individu suspect :Ouverture du feu immédiate autorisée,
  • → Transmission directe d’un signal d’alerte aux supérieurs hiérarchiques,→ Interdiction de poursuite transfrontalière,→ Obligation de surveillance, localisation, et harcèlement à distance, jusqu’à neutralisation.

    Cette doctrine est justifiée par la faible mobilité stratégique actuelle de nos troupes, dont les renforts motorisés sont en attente de livraison.


    VII. LIMITES ET CONCLUSION

    La capitale de la République des Trois Nations annonce qu’aucun renfort humain supplémentaire ne peut être envoyé en Mandrarika, en raison de l’obligation de maintenir 10 000 hommes déployés en défense fixe sur le territoire mère, aux points de stabilisation politique majeurs.

    La situation reste donc critique, mais stabilisée à l’intérieur des périmètres militaires définis. Les opérations se poursuivent dans le cadre strict de la légalité républicaine, de la défense territoriale, et de l’ordre constitutionnel.


    Document certifié et validé par :
    Haut Commandement des Opérations Extérieures - Section Stratégie & sécurité intérieure militaire
    Rédigé par : Lieutenant-Général de Division et de Stratégie E. Helmorio
    Date de validation : 30 Mars 2017

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    🔴 Contrat éclair de l'Armée du Calife pour 10 Saeqeh faravaniens

    https://media.defense.gov/2009/Jul/30/2000512025/1200/1200/0/090728-F-7832T-917.JPG

    L'annonce prend de cours la presse internationale : le Ministère de la Guerre azuréen a annoncé ce matin la signature d'un contrat éclair avec le département faravanien de la Défense pour l'acquisition « immédiate » de dix appareils de la Force aérienne du Faravan. C'est le Saeqeh de troisième génération, développé par les I.A.F., qui a attiré l'intérêt du Diwan. « L'Azur est sous-équipé en moyens aériens », déplore-t-on à Agatharchidès alors que la nouvelle d'un probable conflit entre une coalition afaréenne et l'alliance du Bloc Nationaliste Eurysien suscite des inquiétudes sur le continent. « Ce ne sont pas les appareils les plus modernes, mais leur valeur au combat reste indéniable » selon les experts militaires, qui mettent en avant les « performances » du Tonnerre faravanien dans les cieux de Carnavale. « Le Diwan a priorisé un coût modeste et une livraison expresse » ; des préparatifs de guerre seraient-ils en cours ? Pour le moment, la Porte se refuse à tout commentaire, invoquant « une situation floue. » Des observateurs insistent sur l'apparente contradiction de voir Afaghani Pasha, diplomate émérite et partisan acharné d'une résolution pacifique des différends, débloquer un montant de 725 millions de Dirhams pour des armements offensifs. « L'Azur se prépare à quelque chose », suspecte un ambassadeur d'un Etat anonyme, rappelant le fait qu'il est connu dans les chancelleries que « le Saeqeh devrait pouvoir emporter des missiles Sayf azuréens. » Cependant, l'on tempère les inquiétudes du côté du porte-parolat de l'Armée du Calife : « le Faravan a aussi été choisi pour sa proximité diplomatique », par rapport à des fournisseurs sylvois, kah-tanais ou alguarenais ; les Azuréens font le choix de partenaires issus de leur continent. « Encourager les industries d'armements afaréennes passe par acquérir du matériel afaréen », et dans ce domaine, le Faravan se hisse au premier rang continental, et de loin ; la République persophone est par ailleurs la troisième plus grande force aérienne mondiale. « L'Afarée dévoile des atouts », conclut un analyste ; « des ressources industrielles non négligeables, et une diplomatie de mieux en mieux coordonnée. » Un travail patient, qui porte ses premiers fruits.
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    RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
    Empereur-Président des Républiques - Palais de l'Union

    Discours de l’Empereur-Président
    Le 16 mai 2017 - 20h00




    Citoyens et Citoyennes de la République des Trois Nations, amis et partenaires au-delà de nos frontières, je m’adresse aujourd’hui à vous en ce jour grave où la paix, une fois n'est pas coutume, est menacée par la violence aveugle et l’instabilité politique qui rongent le Mandrarika. J’ai toujours estimé qu’il n’y avait rien de plus précieux que la stabilité et l’unité paisible des nations, car elles seules permettent aux peuples de bâtir leur avenir sans craindre la destruction et la soumission. Or, aujourd’hui, c’est précisément cette stabilité qui vacille, et notre conscience, comme notre responsabilité, nous interdisent donc, de demeurer inactifs.

    En effet, chacun d’entre vous a pu constater, ou apprendre, que les forces claniques combattantes, profitant de la guerre civile qui sévit sur le territoire Mandrarika, se sont aventurées au-delà de leurs zones de combat et ont franchi la frontière de la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Cette intrusion, d’une gravité extrême, n’a pas seulement violé une frontière ; elle a mis en péril la sécurité de nos populations, elle a défié l’autorité légitime d’un gouvernement, et elle a démontré que ces bandes armées, si elles ne sont pas stoppées, ne se contenteront pas de déchirer leur propre pays, mais chercheront à exporter leur chaos.

    Nos forces, présentes en défense sur le territoire de Mandrarikanius, ont vaillamment tenu la ligne et ont repoussé cette attaque. Mais au-delà de la victoire tactique, il est apparu avec une clarté absolue que cette menace ne disparaîtra pas d’elle-même. Si nous nous contentons d’attendre, d’espérer que la frontière tiendra, alors tôt ou tard, d’autres infiltrations auront lieu, plus brutales encore, plus nombreuses, et les victimes se compteront par centaines. C’est pourquoi la République des Trois Nations, fidèle à ses engagements, fidèle à son rôle de nation de la composante Afaréenne, a décidé de ne pas attendre la prochaine attaque. Nous avons décidé d’agir, et d’agir avec la fermeté que commande l’urgence, mais aussi avec la responsabilité que commande la justice.

    Aujourd’hui, j’annonce le déploiement d’une force de quatre mille hommes. Quatre mille de nos soldats, disciplinés, expérimentés, prêts à défendre non pas un rêve de conquête, mais une exigence de sécurité. Cette force sera conduite par le colonel Denouma, dont l’expérience de terrain et le sens tactique ont déjà fait leurs preuves, et elle sera secondée par le lieutenant Estono, jeune officier au courage reconnu, qui incarne la vigueur de nos nouvelles générations militaires. Ces hommes ne partent pas dans l’ombre, ils partent avec des objectifs clairs, strictement définis et absolument limités. Leur mission n’est pas d’envahir, leur mission n’est pas d’occuper, leur mission n’est pas d’annexer. Leur mission est d’avancer seulement de quelques kilomètres au-delà de la frontière, de déloger les forces claniques combattantes de leur position actuelle, et de garantir que ces bandes armées ne puissent plus frapper la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Voilà tout l’objectif. Il n’y en a pas d’autre, et il n’y en aura pas.

    Les moyens déployés pour cette opération sont proportionnés, précis, et adaptés à la mission. Les soldats partiront avec un soutien d’artillerie légère, composé notamment de mortiers, et ils seront couverts par des mitrailleuses installées de manière à protéger efficacement nos lignes. Ce dispositif n’a pas pour but d’écraser sans distinction, mais au contraire de permettre un combat rapide, contrôlé et efficace contre les seules forces ennemies. L’infanterie avancera avec prudence, par étapes, toujours encadrée par des ordres clairs et un commandement attentif. Les populations civiles ne doivent en aucun cas craindre notre présence, car je l’affirme sans détour : aucun massacre, aucune exaction, aucun abus ne sera toléré. J’ai donné des ordres clairs et répétés à ce sujet : quiconque se rendra coupable d’une telle action sera traduit en justice, sanctionné, et déshonoré. L’armée des Trois Nations est une armée d’honneur, et elle ne se salira pas les mains par des crimes qui trahiraient ses valeurs.

    Je tiens aussi à préciser que cette offensive sera brève. Nous ne parlons pas de mois ou d’années, nous ne parlons pas d’une occupation prolongée, nous parlons de quelques semaines. Le temps d’avancer, le temps de repousser l’ennemi, le temps d’assurer que la frontière soit stable et sûre, et le temps de permettre au gouvernement central du Mandrarika de reprendre l’initiative sur son propre territoire. Car c’est bien cela le sens de notre action : non pas substituer notre autorité à celle d’autrui, mais au contraire renforcer la souveraineté du gouvernement mandrarika, afin qu’il puisse exercer pleinement son autorité et mettre fin, enfin, à la guerre civile qui l’affaiblit.

    Mais je ne me fais pas d’illusion. Je sais que ce combat, même juste, ne peut être mené seul. C’est pourquoi, en ce jour, je lance un appel solennel à la communauté internationale. Je demande aux nations sœurs d’Afarée, qui connaissent les plaies que causent les divisions claniques, de se tenir à nos côtés. Je demande à l’État de Fortuna, partenaire historique et voisin de longue date, d’apporter son concours à notre effort. Je tends la main à tous les États qui veulent la paix et refusent le règne des bandes armées. Votre soutien peut être militaire, si tel est votre choix, mais il peut aussi être logistique, humanitaire, diplomatique. Chaque geste comptera, chaque voix comptera, car ce combat n’est pas seulement celui de la République des Trois Nations, il est celui de la stabilité régionale et du droit des peuples à vivre libres et en sécurité.

    Je le dis clairement : aucune arme de destruction massive ne sera jamais utilisée. Aucune frappe indiscriminée ne sera permise. Ce que nous menons, ce n’est pas une guerre de conquête, c’est une opération ciblée, limitée dans le temps, limitée dans l’espace, et strictement définie dans ses objectifs. Nous avançons de quelques kilomètres, pas davantage. Nous frappons l’ennemi, pas la population. Nous aidons un gouvernement frère, et non pas nous imposons notre autorité. Nous partons pour une mission courte, et nous rentrerons sitôt qu’elle sera accomplie.

    Je veux enfin m’adresser à nos soldats. Vous partez avec le poids de la responsabilité, mais aussi avec l’honneur de représenter toute une Nation, que dis-je, toute les populations de Trois Nation ! Derrière vous, ce sont des millions de citoyens qui vous soutiennent, qui croient en vous et qui savent que vous saurez être dignes ! Devant vous, ce sont des populations civiles qui ont besoin d’être protégées et libérées de la menace clanique ! Soyez fermes, soyez justes, soyez exemplaires !

    Que chacun comprenne : nous n’agissons pas par orgueil, mais par nécessité. Nous n’agissons pas pour dominer, mais pour protéger. Nous n’agissons pas seuls, mais avec l’espoir que la communauté internationale se tiendra à nos côtés. Que notre action soit brève, juste et décisive, et qu’elle ouvre la voie à un Mandrarika pacifié, uni et souverain.

    Je vous remercie.

    Vive la République.
    Vive les Trois Nations.
    Vive l’Égalité.
    Vive les citoyens.



    Document publié sous l'autorité du Bureau du Sénat.
    Palais de l’Union, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.

    <i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
    Lilian Christophe,
    Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.
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    CRAMOIZIZI
    Le journal qui n'a pas l'humour circoncis !

    CRAMOIZIZI

    Le Faravan sait très bien viser !

    Il fait 3 000 morts pour une suicidée !

    dessin : Chabite
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    nouveau logotype du Clëron ?

    HOTSALINE : L'OND FACE À DES DIVISIONS JAMAIS VUES

    Le conflit qui a embrasé l'Eurysie centrale depuis cet été est une source de division d'une ampleur encore jamais observée au sein de l'organisation, opposant les choix d'alliance teylais aux ambitions onédiennes pour le Droit international. Candidate à la domination globale, l'OND affronte sa première vraie épreuve.


    Erwan Le Tallec - correspondant à Manticore

    Siège de l'OTAN, à Bruxelles
    Le siège du Conseil militaire de l'OND, à Bandarhan, capitale de la République faravienne.

    À Urreson, Oksana Grodovska n'oublie pas. Elle n'oublie pas son mari bien sûr, le sergent Nikita Grodovsky, 33 ans, mécanicien dans la chasse estalienne, tué cet été lors du bombardement de l'aérodrome de Sauvadok. Mais elle n'oublie pas, surtout, que le missile qui a pulvérisé son époux était un missile teylais. Pas seulement de provenance : il a été construit à la Fonderie militaire de Gèvre et manœuvré par les forces armées du royaume, comme les 71 autres missiles balistiques tirés par Teyla sur les infrastructures aériennes de l'Estalie communaliste dans le cadre de l'opération « Cap Sombre ». En Estalie, comme en Kaulthie, elle aussi visée marginalement par des frappes teylaises commanditées par la République d'Hotsaline, le ressentiment est fort contre Teyla, accusée non sans raison d'une attaque injustifiée.

    Non sans raison, car l'opération « Cap Sombre » s'inscrit dans le cadre de la guerre qui oppose, depuis le début de l'été, l'aviation hotsalienne et celle de l'Internationale Libertaire (Liberalintern). Cette dernière, structurée autour des Communes-Unies du Grand Kah, inclut de nombreux pays d'Eurysie centrale convertis, récemment ou non, au communisme. « Cette guerre qui a définitivement embrasé l'Eurysie centrale est le savant mélange de son instabilité chronique, de la radicalité des élites hotsaliennes et de l'encerclement de cette dernière par les rouges » explique Ludovic Boucher, éditorialiste. La situation géopolitique, tendue dans la région, a donc conduit sans escalade préalable à une attaque hotsalienne sur les forces armées estaliennes. Cette agression sans casus belli ni déclaration de guerre a été largement condamnée par l'ensemble de la communauté internationale, que l'ont sait pourtant particulièrement divisée ces dernières années.

    Un tel sujet, celui d'une guerre d'agression injustifiée, serait d'ordinaire un cheval de bataille pour Teyla, première puissance économique et militaire de l'Organisation des nations démocratiques (OND). Cependant, le royaume francien est aussi allié à la Confédération de Kresetchnie (qui inclus l'Hotsaline), en vertu d'un traité ratifié en 2013. La situation, inconfortable, a dû être tranchée lorsque les forces armées coalisées du Liberalintern se sont unies dans une réplique massive contre l'Hotsaline. C'est finalement les autorités hotsaliennes qui ont annoncé, lors de l'opération Cap-Sombre, disposer de l'appui balistique teylais. Angel Rojas, le premier ministre (MRU, social-démocrate) de la reine, déclarait peu après « honorer sans distinction toutes les alliances signées par Teyla ».

    Voilà donc Teyla, qui milite pourtant avec l'OND pour la création de règles internationales de droit, participant à une offensive sans la légitimité morale canonique du droit onédien. Ce qui est reproché côté teylais, c'est « l'ampleur démesurée de la réponse estalienne, qui est une escalade que rien ne saurait justifier », défend le Vice-président MRU de l'assemblée nationale Antoine Croquetaigne. Comprendre : l'entrée en jeu du Grand Kah lors de la riposte estalienne. Les Communes-Unies interviennent pour la deuxième fois en un an en Eurysie. « Après Carnavale, cela fait un autre front où le Kah marche sur les plates-bandes de Manticore », explique Carles Lebiroq, géopolitologue. « Teyla est très investie en Eurysie centrale : en Illirée, à Karty, en Krestechnie... Une intervention du Kah n'était pas envisageable. Un coup porté à ses vraisemblables proxys dans la région, en revanche, était non seulement envisageable, mais souhaitable » détaille l'expert.

    L'intervention teylaise est donc à lire sous le prisme de la rivalité croissante entre Lac-Rouge et l'OND, commencée par la rupture entre le Kah et le duché de Sylva, et accentuée par l'intervention kah-tanaise à Carnavale. Mais elle prend avant tout en compte les intérêts teylais, vu que seul Manticore dispose de vrais appuis en Eurysie centrale. Dans le même temps, le royaume entre en contradiction avec le principal projet onédien, porté par Tanska et soutenu, récemment encore, par l'arrivée du Califat d'Azur comme membre observateur de l'organisation. En intervenant, Teyla prend-elle le risque de faire voler en éclats l'unité de l'OND ? Les premiers retours de son aventure balistique l'ont laissé croire.

    Alors que, de toutes parts, Teyla est la cible d'accusations au pire, de réprimandes au mieux - comme c'est le cas de la Gallouèse qui a demandé des explications par la voie de son ambassadeur à Manticore - ses alliés onédiens bottent en touche. La politique de l'autruche semble avoir été choisie par les chancelleries de la Yukanaslavie, du Royaume-Uni et du Faravan, qui se contentent de renvoyer la question à une « affaire non-communautaire », c'est-à-dire qui ne regarde que Teyla. Du côté de la Sylvie, de Tanska et de l'Empire du Nord, on dit comprendre l'intervention teylaise et condamner, dans le même temps, la politique étrangère et guerrière du gouvernement hotsalien. En retrait, Norja explique « ne pas soutenir » les frappes teylaises. Mais le gouvernement sylvois, lui, avance que Teyla avait « fait preuve de diplomatie », locution qui laisse perplexe un diplomate gallèsant en poste à Bourg-des-Mahoganys. Teyla est donc lâchée dans son soutien de l'OND, les autres membres tentant mordicus de sauver la face de leur projet légaliste.

    Il n'empêche que ce projet prend, avec l'opération « Cap sombre », un mauvais coup. De quoi attiser les tensions au sein d'une OND qui, jusque là, parlait d'une seule voix. À Manticore, où siège le Conseil général de l'OND, on sent d'ailleurs un certain malaise vis-à-vis de cette situation. Interrogée au sujet de Teyla, une source diplomatique tanskienne insiste sur la condamnation de l'Hotsaline, pourtant alliée du royaume, et celle de la riposte communaliste en reprenant le récit d'une « escalade décisive ». Après avoir esquivé le sujet du rôle teylais, le diplomate finit par reconnaître son inquiétude que l'affaire prenne de l'ampleur. Il confirme toutefois que Tanska sera derrière Teyla en cas d'attaque ciblée contre elle.

    C'est peut-être la dernière certitude de l'OND dans cette affaire. L'article 5 de la Charte de Bandarhan, qui prévoit la défense mutuelle en cas d'attaque sur l'un des membres signataires. Aujourd'hui, tous les membres de l'OND sont signataires de cette charte. Une source militaire gradée de l'armée teylaise nous confirme que « le seul bloc qui se fera à cent pourcent derrière Teyla, c'est si on active l'article 5 suite à une attaque sur notre sol ». Une autre source militaire, faravienne, nous explique que si tensions il y a, elle concernent les diplomates, pas les militaires réunis par le Conseil militaire de Bandarhan. De quoi rappeler que l'OND dispose sans doute de la plus grande armée au monde, et que cette armée, déjà engagée à Carnavale, est en ordre de marche.

    Mais encore faut-il tomber d'accord sur l'usage que l'on fait d'une telle armée. Pour la première fois, le projet onédien semble confronté aux intérêts de certains États membres et rencontre un défi fondateur. Le positionnement azuréen, très critique de l'Hotsaline et de Teyla, achève de consacrer la dichotomie entre les intérêts teylais et légalisme onédien. Sur le plan diplomatique, un « bloc à cent pourcent derrière Teyla » semble chimérique. Les dernières certitudes de l'OND reposent désormais sur ce qu'elle a déjà bâti, et non sur ce qui est à bâtir. Son grand défi sera maintenant de voir si elle peut repartir de l'avant. Beaucoup de choses sont en jeu aujourd'hui, à Manticore.
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    Appel à l'Afarée

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    L'Antérie, le Finejouri et l'Azur appellent à la réunion de tous les Etats afaréens au sein du Pacte fondé le 21 novembre 2016 dernier. Trop de guerres intestines, de massacres impunis, d'injustices, d'ingérences et d'impuissance supportés par l'Afarée, le plus grand continent, le plus ancien et le plus jeune continent de l'Humanité, doivent laisser place à une ère nouvelle. Cette ère sera celle de la souveraineté reconquise et de la puissance affirmée. Elle sera celle de la paix entre nos Etats, de la coopération et de la diplomatie. Elle sera celle de la décolonisation et de l'éradication de l'impérialisme. Elle sera le fruit des efforts concentrés et d'un travail patient ; le Pacte afaréen de sécurité est l'enceinte où ce travail peut être mené. Ni une alliance rigide, ni un mot creux, le Pacte est un espace par et pour les Afaréens, et le lieu de règlement des crises communes. Tous les Etats afaréens capables d'affirmer les valeurs d'indépendance, de paix et de solidarité afaréenne sont appelés à rejoindre le Pacte de sécurité, en signant la Charte qui nous liera comme une feuille de route, un engagement.

    Trop longtemps les vœux pieux, les phrases creuses, les tentatives vaines ont comblé de leur inertie les aspirations de nos peuples à la solidarité, et l'intérêt supérieur de nos pays s'est trop souvent contenté de demi-assurances et de précaires équilibres, dépendant des grandes puissances étrangères pour la défense de son propre voisinage. L'Afarée doit reprendre ses droits chez elle et affronter la réalité en adulte.

    Nous appelons solennellement tous les Etats afaréens souverains, qu'ils nous aient ou pas témoigné de leur solidarité, à nous rejoindre définitivement par la signature de notre Charte. L'Ustyae Cliar Sochacia, la République du Banairah, l'Empire islamique du Churaynn, la République faravanienne, les Tamurt N'Althajj, le Royaume de la cité du désert, la République sacrée et universaliste de la Mandrarika, la République d'Ouwanlinda, l'Île Démocratique d'Anna, la République anterienne côtière d'Ëdango, la Commune de Jadida, la République du Bajusid, le Royaume d'Ameria, le Royaume de Myènè, l'Etat azzymérien, l'Union des Corporations du Phéniskus, la République Fédérale de Kéran, l'Empire Kémimide, la Cité de Qadisha, la République de Kwesara, l'Empire sarranide et l'Empire tikarite sont ainsi invités à nous rejoindre.
    Rapport interne aux Laboratoires Dalyoha à propos des risques de fuites ou d'accidents lors des recherches sur les armes bactério-chimiques

    Rapport interne aux Laboratoires Dalyoha à propos des risques de fuite ou d'accidents lors des recherches sur les armes bactério-chimiques

    On ne le sait que trop : malheureusement, l’erreur est humaine. L’histoire de Carnavale ne manque pas d’exemples tragiques survenus dans ses laboratoires de biotechnologies et c’est un miracle (ou la faveur du désintérêt de la communauté internationale pour les exactions de la Principauté) si aucune catastrophe majeure n’a encore eu lieu. Mathildegarde de Bunsen, conseillère scientifique au bureau de prévention contre les menaces bactério-chimiques des Laboratoires Dalyoha, dresse un constat froid mais accablant quant aux risques inhérents liés à la manipulation d’agents virologiques, bactériologiques et chimiques de synthèses à forte volatilité et ou viralité.

    « Les incidents provoquant des expositions potentielles à des agents pathogènes se produisent fréquemment dans les laboratoires de haute sécurité, fort de plus d’un siècle d’expérience les Laboratoires Dalyoha ont accepté l’idée dérangeante mais nécessaire que des accidents auront lieu malgré tous les efforts de préparation et de formation aux risques de leur personnel. La sécurité de la Principauté – et du monde – tient en notre capacité à sécuriser très rapidement les lieux contaminés, quitte à assumer d’isoler voire de sacrifier les médecins et chercheurs exposés aux agents dangereux. »

    Paradoxalement, Carnavale est très certainement l’un des lieux les plus sécurisé au monde de ce point de vue, malgré que ses Laboratoires produisent, et de loin, les agents les plus dangereux du monde. Forte d’un siècle d’expérience en matière de confinement et de R&D sur les armes biochimiques, la Principauté a eu le temps d’apprendre de ses erreurs au fur et à mesure qu’elle montait en gamme et en dangerosité. Un luxe que n’ont pas les dernières arrivés dans la course de la recherche qui doivent trancher entre renoncer à la manipulation des agents les plus dangereux, le temps de perfectionner leurs protocoles de sécurité, ou prendre le risque de s’insérer dans la course tout en sachant que les premiers ratés produiront des catastrophes potentiellement gravissimes.

    Par observation extérieure, les laboratoires étrangers qui s’essayent à la créations de chimères par des procédés de gain de fonction – exemplairement les récemment fondés centres de recherche sur les armes chimiques du Faravan – constituent une indéniable source de risque. La simple mention de l’amateurisme des afaréens ne saurait d’ailleurs résumer le périmètre de ces risques. Plus dangereux est en vérité « l’esprit » dans lequel ont été fondés ces laboratoires de recherche puisqu’ils sont une réponse à l’attaque d’Estham par Carnavale. L’ampleur des destructions survenues dans la capitale de l’Empire du Nord aura en effet motivé certains gouvernement à se doter de leur propre force de destruction chimique, croyant certainement équilibrer la terreur qu’inspire désormais la Principauté à ses ennemis.

    Cet empressement est inquiétant. Le double facteur de panique et de précipitation, en l’absence de toute historique de développement de telles armes au Faravan, fait craindre que des erreurs soient commises, précipitées par les pressions d’un agendas davantage politique que scientifique. Une culture scientifique ne se fabrique pas en un jour et si l’OND brille assurément par ses compétences militaires, son impréparation terrible à Carnavale démontre une fois de plus une sorte de naïveté vis-à-vis des menaces bactério-chimiques. Or celle-ci ne peut et ne doit pas être abordée comme une menace traditionnelle puisqu’il s’agit d’une des seules armes menaçant, jusqu’au dernier moment, davantage son propre territoire que celui de l’ennemi. Le développement et la conservation de telles armes doit donc faire l’objet d’une sécurité bien plus minutieuse et de davantage de prudence que pour n’importe quel type d’explosifs ou d’armes conventionnelles.

    La menace d’une catastrophe bactériochimique est destinée à s’accroître à mesure que se multiplieront les laboratoires poursuivant ce genre de recherche. D’après les travaux menés par Mathildegarde de Bunsen, les données statistiques provenant de plusieurs sources, à la fois internes à Carnavale et internationales, ont montré que l’erreur humaine avait été la cause de 69% et 79% des incidents conduisant à des expositions potentielles dans les laboratoires de recherche bactériochimique. Les 20 à 30 autres pourcents proviennent de défaut de matériel ou d’accidents de livraison, lors du transport des agents pas convois.

    Mathildegarde de Bunsen catégorise les erreurs humaines dans une qualification en trois échelles, hiérarchisées par leur fréquence (et donc leur probabilité de subvenir) et leur dangerosité. Cette classification a permis aux Laboratoires de mieux comprendre leurs erreurs passées et d’adapter leurs protocoles de sécurité interne et de confinement de sorte à répondre efficacement à chaque type de menace.

    Les erreurs humaines les plus fréquentes sont celles qui trouvent leurs origines dans une défaut d’habilité lors de la manipulation des agents ou des produits entrant dans leur compositions. Ce sont des erreurs liées à des compétences motrices impliquant peu de réflexion, liées soit à la maladresse du personnel, à des spasmes musculaires, crispation involontaire des membres, éternuement, liées à un sol glissant, etc. Le cas du chercheur Victorage Bleuséant qui fit un AVC alors qu’il manipulait des bombonnes de VX n’a heureusement pas conduit à un accident, mais est un exemple de l’imprévisibilité fondamentale du facteur humain.

    Le deuxième type d’erreurs humaines est celles basées sur une mauvaise compréhension ou applications des règles de sécurité. Celles-ci sont de deux natures : pré-accidentelles ou post-accidentelles. En matière d’erreurs pré-accidentelles, citons le mauvais suivi des instructions officielles, les erreurs dans la mise en place des protocoles, des procédures incomplètes ou réalisées approximativement, dans le mauvais ordre, etc. La plupart de ces erreurs surviennent au moment de la mise en place des expériences – et provoquent donc l’accident – mais certaines arrivent après, en cas de mauvaise réactions à celles-ci. Par exemple : non suivi des protocoles de confinement et de quarantaine, erreurs dans les étapes de l’isolement, empathie excessive et volonté de sauver un maximum de monde exposant le laboratoire à des fuites.

    On peut ajouter également les erreurs – plus rares – intentionnelles de la part des personnels. Plus rares elles peuvent soit être le fait d’une opération clandestine extérieure – très rare considérant les mesures de sécurité mises en place par les renseignements intérieurs lors du recrutement de leurs personnels (exemple : refus des bi nationaux, examen approfondis des antécédents psychiatriques et familiaux, etc.). Une crise de démence n’est toutefois jamais à exclure, de la même façon qu’une infiltration entamée de longues dates. Les personnels en contact avec des agents de mort, destinés à supprimer des milliers (millions ?) de vie sont plus susceptibles de faire face à des doutes et des crises existentielles. Les Laboratoires Dalyoha privilégient la psychopathie ou la sociopathie chez les chercheurs qu’ils recrutent mais le risque n’est jamais nul. De la même façon, il arrive fréquemment que des scientifiques ayant des tendances narcissiques soient pris d’un syndrome de dieu et se représentent comme la grande faucheuse incarnée sur terre. Des fiches de prévention sont mises à disposition des personnes pour détecter les premiers symptômes chez eux ou chez leurs collègues afin de les signaler. Un suivi psychologique et psychiatrique continu est également un prérequis minimal.

    Enfin, le troisième type d’erreur humaine sont celles basées sur un défaut de connaissances. Des personnels mal formés, faisant preuve d’un savoir approximatif vis-à-vis des agents qu’ils manipulent et des menaces que celles-ci représentent, ignorant les effets réactifs de certains mélangent chimiques, ou faisant preuve d’un mauvais jugement basé sur un manque d’expérience. La formation dispensée à Bourg-Léon sur plus d’une décennie pallie en partie le manque d’expérience des personnels, triés sur le volet au sein de leurs promotions à la fois pour leur rigueur, leur intelligence, mais également pour certains traits psychiatriques recherchés tels que la psychopathie, la sociopathie et l’absence plus générale de moralité.

    Le manque d’expérience des personnels est sans aucun doute le facteur de risque auquel s’exposent le plus les nations qui se sont engagées récemment dans la recherche sur les armes bactério-chimiques puisque seul le temps leur permettra d’acquérir ou de former un personnel qualifié, compétent, capable de recul et du sang-froid nécessaire pour faire face aux crises qui surviendront nécessairement un jour ou l’autre.

    Mathildegarde de Bunsen donne quelques exemples d’incidents répertoriés : piqûres d’aiguilles, de harpon en cas de recherche sur la faune marine, de scie sauteuse, de rouet féerique, et d’autres expositions cutanées à des objets tranchants. Des boîtes, des futs ou des conteneurs peuvent tomber ou se déverser sur le sol et sur les personnels. Lors de la manipulation des flacons et éprouvettes ou à l’occasion des mélanges, des éclaboussures de liquides contenant des agents pathogènes sont fréquentes. Les agents travaillant en zooingénieurie s’exposent à des morsures ou des égratignures d’animaux infectés (l’exemple célèbre d’Ulysidore Brame ayant développé une scepticémie mortelle après être tombé dans une fausse remplie de dragons de Morakhan génétiquement modifiés). A cause d’erreurs ou dans l’urgence de la nécessité des agents pathogènes sont parfois amenés à être manipulés à l’extérieur d’une enceinte de biosécurité, sans tenues ou protections adéquates conçues pour faire face à la menace d’aérosols infectieux. Il arrive parfois que des micro-trous aient lieu dans les tenus de protection, surtout lorsque ceux qui les portent procèdent à des chirurgies ou des manipulations impliquant des outils susceptibles de les perforer. Mathildegarde de Bunsen pointe également du doigt les expositions potentielles en cas de non-respect des procédures de sécurité ou des écarts par rapport aux procédures d’exploitation standard du laboratoire, des pannes mécaniques ou de l’équipement, ou du matériel de laboratoire défectueux. Le fait que les personnels manipulent des outils et des substances agressives renforcent d’autant plus l’usure des outils et des lieux : un laboratoire répondant à la perfection à tous les critères de sécurité au moment de sa mise en usage peut parfaitement ne plus être aux normes quelques années plus tard, soit en raison de sa détérioration dans le temps, soit parce les agents manipulés ont évolués en dangerosité et en agressivité.

    Mathildegarde de Bunsen ajoute à sa propre classification une catégorie d’erreurs supplémentaire qui surviennent lors du déplacement d’un agent d’un laboratoire à un autre. Tous les laboratoires ne possèdent en effet pas le même niveau de sécurité et il arrive qu’un agent dangereux qu’on pensait inactivé soit déplacé dans un laboratoire dont la sécurité est inférieure ou inadaptée au type de menace. Les Laboratoires Dalyoha ont dû faire face à des dizaines d’incidents de ce type au cours de son histoire, on pense par exemple à l’envoi par erreur d’un Bacillus anthracis vivant, la bactérie responsable de l’anthrax, à des laboratoires d’un niveau de biosécurité inférieur en 1967. Croyant l’agent pathogène endormi, une trentaine de chercheurs ont été exposés directement à celui-ci et plus d’une centaine de personnes indirectement. Les Laboratoires ont mis en place une procédure de quarantaine immédiate et contenu la menace au prix de sept morts. On pense avec effroi aux conséquences que pourrait avoir un accident similaire avec des agents infiniment plus dangereux tels que le PROMETHEE. Un autre incident que l’on enseigne aujourd’hui à l’Académie est celui où deux chercheurs, Léonadrien Ventmoite et Julubert de Rougemoignon ont été exposés à des échantillons de Gentilvirus 11, provoquant un sévère syndrome de disfonctionnement des voies respiratoires, qui n’avaient pas été complètement inactivés. Les chercheurs ont ensuite transmis le Gentilvirus à d’autres personnes, incluant leurs familles, ce qui a conduit à la mise en quarantaine complète du quartier des météores entraînant près de trois mille infections et cinq cents décès.

    Mathildegarde de Bunsen produit une liste exhaustive des fuites de confinement et catastrophes répertoriées à Carnavale et dans le monde, dressant un tableau inquiétant des manquements de sécurité à échelle internationale. Les statistiques tendent à dresser la probabilité de libération d’un élément pathogène virulent à partir d’un laboratoire à environ 15 à 20% selon les virus concernés.

    Naturellement, il n’est pas question de faire un procès d’intention aux laboratoires du Faravan tant on a encore peu d’informations sur leurs projets de fabrication d’armes chimiques. Il est d’ailleurs parfaitement possible que ces ambitions n’aient été qu’un effet d’annonce de la part du gouvernement en réponse à la menace carnavalaise. Cependant l’examen attentif du marché de l’emploi des chercheurs possédant une réelle expertise dans le domaine de la biochimie militaire laisse à penser que le Faravan a bel et bien tenté de démarcher des personnels. La mobilisation des réseaux d’alumnis de l’Académie Princière de Médecine et de Biologie du Vale et nos contacts sur le marché (où les Laboratoires Dalyoha sont pour ainsi dire omniprésents) confirment nos suspicions. Un rapport d’expertise réalisé en interne estime très probable qu’une catastrophe biochimique ait lieu au Faravan dans les prochaines années. Ce même rapport souligne également la possibilité, si la guerre opposant Carnavale et l’OND se poursuivait, de provoquer nous-mêmes ce type d’incident. Rappelons que les Laboratoires Dalyoha sont à l’origine de la majeure partie des brevets modernes dans le domaine biochimique, n’étant concurrencés que par le Drovolski dont les recherches ont davantage une application civile, et par le Lofoten dont le démantèlement a laissé la place vacante à Bourg-Léon.

    Une manipulation subtile des informations accessibles au grand public pourrait entraîner le Faravan vers une fausse piste, en camouflant ou tronquant volontairement certaines des découvertes les plus récentes des Laboratoires de sorte à provoquer indirectement un incident chimique chez nos ennemis. Toutes les mises en garde évoquées par Mathildegarde de Bunsen sont exploitables à cette fin et pourraient conduire soit à la mort de leurs équipes – retardant la constitution d’un pool de chercheur compétents avant plusieurs années – soit à un retournement de l’opinion publique au Faravan en défaveur de la recherche dans ces domaines.

    L’examen satellite des sites présumés de recherche, l’étude IA des flux de composés chimiques de synthèses laissent entrevoir de possibles manquements aux règles de sécurité dans ces laboratoires que la Principauté de Carnavale pourrait exploiter à des fins militaires.
    2500
    Ce RP est la suite de ce message.
    Une proie facile. Tentante. Peut-être un peu trop.

    A Carnavale on n'a pas de marine, mais on a des idées.


    proie facile

    - Joyeux noël les gars !

    Le conteneur, d’apparence parfaitement innocente de l’extérieur, était à l’intérieur recouvert d’une couche de matière imperméabilisée. Plusieurs dizaines de caisses s’y trouvaient alignées, le symbole du clan Obéron (un oiseau tenant une clef dans son bec) gravé dessus.

    - Regardez-moi ces petites merveilles. Des armes pour CRAMOISIE© tout juste sortie d'usines, c’est pas beau ça ? Merci Pervenche Obéron ! Ou qui que soit le repreneur de tes Industries.

    Les soldats se penchent au-dessus des caisses, toutes contiennent effectivement des armes. Les autres conteneurs également.

    - Chef ? Ils pèsent rien du tout ces fusils.

    - Quoi qu’est-ce que tu me racontes ?

    - Je dis que c’est pas des vrais fusils, c’est du plastoc.

    - Pourquoi ils livreraient des faux fusils à CRAMOISIE© ?

    - Merde alors... Qu’est-ce que c’est que ça… ?

    Sous la première couche des fausses armes se trouvent un autre genre de caisse. Leur ouverture a été enclenchée à distance par les marins dès que les navires du Faravan se sont approché du cargo, diffusant à l’intérieur des container hermétique l’agent GOLIATH. Mortel, conçu pour tuer à retardement de quelques minutes. Provoque la liquéfaction des poumons de ceux qui le respirent.

    - Il y a un truc qui cloche ! Recul…! tousse tousse. Reculez tou…! tousse.

    GOLIATH

    Quelque part dans la cabine où sont séquestrés les hommes d’équipage, la radio d’un militaire faravanien grésille.

    - Retraite retr… aaaarh… aaaah !

    - Putain mais qu’est-ce qui se passe là-haut ?!

    Le capitaine rigole.

    - Il se passe, le métèque, que mes gosses viennent d’obtenir une assurance maladie illimitée à Grand Hôpital. Ils vivront jusqu’à cent-vingt ans. Ils vont devenir des dieux.

    Un autre marin hoche la tête.

    - Et ceux de tes potes là-haut sont en train de devenir des orphelins.

    Petite explication hrp : la livraison d'armes était bien évidement un piège, rédigé en amont dans ce message (date d'édition faisant foi, certains modérateurs ont eu accès au message caché), le piège a été discuté avec les intéressés.

    Il n'y a donc pas d'ALI sur le cargo carnavalais, seulement un piège chimique à destination de ceux qui tenteraient de s'en emparer. Je laisse à la modération le soin d'estimer les pertes faravaniennes. Le cargo n'a pas d'importance et peut être coulé ou récupéré (à condition de subir un bon gros nettoyage).

    Le cargo est niveau 1, c'est un petit bâtiment, son équipage a été volontairement réduit au maximum (5-6 membres), tous volontaires pour devenir prisonniers de guerre, souvent avec de la famille ou des proches malades dont il faut payer les soins à Grand Hôpital.

    L'agent GOLIATH employé dans le piège est une vieille création des Laboratoires Dalyoha, relativement dépassée aujourd'hui. Son but est primitif : tuer, et il a fait l'objet de recherches afin que ses effets se déclenchent avec un léger temps de latence de façon à faire un maximum de dégâts.
    4898
    Joyeux noël les gars.

    votre image ici


    Opération clandestine visant le Faravan

    Pays infiltrant: Principauté de Carnavale
    Pays infiltré: République Faravanienne (n'importe qui qui serait tombé dans le piège)
    Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 04/12/2017
    Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 28/10/2025
    Type d’opération : piège ? attaque terroriste ?


    Province cible : aucune

    RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES EVENEMENTS PRE-OPERATION :

    Plus tôt dans le mois :
    • A l'hôtel Grimace, Balthazar Métaphore expose son idée aux patrons de Robotic & Toc : simuler une fausse livraison d'armes à CRAMOISIE© en sachant que l'OND sautera sur l'occasion de s'en emparer. Melchiolivier et Dolorès Grimace acceptent de financer le piège et mettent le cargo à disposition des Laboratoires Dalyoha. Une fausse cargaison d'armes est produite pour servir de leurre et les Laboratoires Dalyoha font installer des boîtes contenant l'agent GOLIATH, une vieille création à eux, sous les fausses armes. Les caisses sont ensuite placées à bord du cargo qui est envoyé à destination de CRAMOISIE©. Pour cela, six marins sont recrutés pour une "mission suicide" : ils savent qu'ils finiront probablement prisonnier de guerre mais la Principauté leur garantit qu'elle les échangera contre des soldats de l'OND en temps voulu. Par ailleurs leurs enfants obtiennent une prise en charge complète à vie de leurs soins à Grand Hôpital, le Graal pour la plupart des Carnavalais de basse extraction.

    04 décembre 2017 :

    Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :
    • Le Faravan ne mentionne aucune précaution contre les attaques chimiques : pas de masques à gaz, le conteneur est ouvert par la force avec des outils rudimentaires, la cargaison est inspectée par les soldats ce qui augmente le taux d'exposition de ces-derniers.
    • Le navire cargo de Carnavale est un navire niveau 1 : il transporte donc ses marchandises en cale ce qui limite les effets du vent et favorise le fait de respirer l'agent mortel dans un endroit fermé.
    • La supériorité militaire de l'OND lui assure une victoire facile et pousse à relâcher son attention. Le cargo est totalement sécurisé quand la cargaison est ouverte : l'OND vient de remporter une grande victoire, elle est pressée de contempler son butin, il n'y a rien à craindre... n'est-ce pas ?

    Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir dans les eaux internationales.


    OBJECTIFS DE L’OPERATION


    Réussite majeure :
    • La totalité (la majeure partie ?) du commando de l'OND décède ou est mis hors-jeu par l'agent GOLIATH. Les soldats qui ouvrent les caisses meurent les premiers. Leurs alliés qui suspectent un assaut descendent pour les couvrir... et s'exposent à l'agent GOLIATH également.

    • Le moral de l'Organisation est impacté et la Principauté de Carnavale peut communiquer sur cette réussite comme une preuve que, même sans missiles, elle est toujours dangereuse et peut frapper ses ennemis même en Afarée.

      Le cargo est trop dangereux, il doit être coulé. Les marins sont constitués prisonniers.


    Réussite mineure :
    • Une partie (la moitié ? un tiers ?) du commando de l'OND décède ou est mis hors-jeu par l'agent GOLIATH. Le moral de l'Organisation est impacté mais pas autant qu'en cas de réussite majeure. Les soldats qui ouvrent les caisses meurent les premiers. Leurs alliés ne tombent toutefois pas dans le piège et évitent de descendre dans la cale. Ceux qui sont restés à l'air libre survivent grâce à l'exposition au vent marin.

    • Les agents chimiques de la Principauté sont terrifiants mais ils ont leurs limites malgré tout. La Principauté de Carnavale peut communiquer sur cette réussite comme une preuve que, même sans missiles, elle est toujours dangereuse et peut frapper ses ennemis même en Afarée.

      Le cargo est coulé/récupéré par l'OND. Les marins sont constitués prisonniers.


    Echec mineur :
    • L'agent GOLIATH fonctionne mal, les soldats du Faravan réagissent à temps ou flairent l'arnaque, le piège échoue. Comme le cago est vide, sa prise laisse tout le monde indifférent et ne peut pas être revendiquée comme une victoire par un camp ou par l'autre.

    • Le cargo est coulé/récupéré par l'OND. Les marins sont constitués prisonniers.


    Échec majeur :
    • Une erreur de manipulation survient à bord, un accident arrive et les marins sont exposés à l'agent GOLIATH. L'OND prend possession d'un navire fantôme et ses experts reconstituent la scène, découvrant le piège. L'OND peut communiquer sur l'échec de Carnavale et la Principauté perd en moral, ses élites doutent de la capacité des Dalyoha à maîtriser correctement leurs propres armes.

    • Le cargo est coulé/récupéré par l'OND. Les marins sont tous morts.


    LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION
    (ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

    Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
    • Bien que ce ne soit mentionné nul part, un soldat de l'OND pourrait suggérer de mettre des masques à gaz avant d'ouvrir des caisses venues de Carnavale, qui est connue pour faire usage de ce genre d'armes.
    • Il y a toujours un risque qu'un marin se trahisse à cause de la pression et mette la puce à l'oreille des soldats qui suspectent le piège.
    • Dans l'absolu, le piège a ses limites puisqu'il ne peut pas tuer tous les soldats de l'OND : certains sont dans des hélicoptères par exemple donc la Principauté sacrifie un cargo de toute façon.

    Moyens engagés :
    Un cargo niveau 1.
    200 de QI.
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