-Madame et messieurs, j'en appelle à votre mesure et patience. Si les propos de monsieur le Kaiser vous ont semblé déplacés, je suis certaine qu'il s'agisse là avant tout d'une maladresse et qu'il ne souhaitait aucunement exprimer quoique ce soit de cette nature.
Elle se tourna vers le Kaiser comme pour demander sa confirmation, une fois qu'elle aurait terminé son plaidoyer.
-Je suis certaine que monsieur n'évoquent pas cette éventualité dans le sens qu'elle soit probable et que l'on s'attende à cette bassesse de votre part ou de votre gouvernement. Je l'ai plutôt interprété comme une possibilité... hmm... statistique qui bien que minime reste non nulle.
Elle se tu un moment, ayant l'impression de s'embourber davantage. D'une traite elle enchaina alors comme pour achever ce supplice.
-Il n'est pas question de dire que tel acteur ou telle entité soit indigne de confiance, mais que si nous formalisons notre organisation, alors celà doit se faire avec un état d'esprit visant à l'absence de failles.
Il n'est pas dit que vous seriez partial ou corrompus, mais qu'il est légitime de se dire qu'une nation avec des difficultés d'échanger avec vous pourrait être rebutée à initier le dialogue pour l'intégration de notre coopération. C'est une remarque selon moi formelle et éloignée de toute intention de remettre en doute votre intégrité.
Maintenant, je vais laisser monsieur le Kaiser s'exprimer sur la question puisqu'il en est après tout le principal concerné, pour confirmer ou non mes dires, après quoi nous statuerons si oui ou non nous interrompons ce sommet. Ceci dit je me permets une dernière remarque : les discussions sans mésentente et compréhension sont impossibles sur la durée, et viennent forcément des moments de confusion. Dès lors, il est selon moi nécessaire de s'attarder à comprendre si une offense était à dessein ou juste le fruit d'une maladresse.