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Président

Allocution du 1er Septembre 2015
Condamnation du nouveau régime d'Oskallie


Président Fédéral Moctezuma III Kalpàn a écrit :"Mes chers compatriotes,
Depuis plusieurs semaines, la démocratie se meurt en Aleucie du Nord. Alors que nous ne pensons pas à observer nos confrères nordiques, un acte impardonnable s'est produit. En Oskallie, jusque là une République assez paisible, la démocratie a prit fin. Pour cause : la prise de pouvoir illégitime de Victoria Milhaud au poste de dirigeante de ce pays !
Cette atteinte aux régimes stables d'Aleucie du Nord ne peut être laissée sans intervenir. En effet, déjà dans les rues des manifestants appellent à la chute du régime. Et que faisons nous ? Rien. Ce laissé allez ne peut pas durer ! Il faut soutenir les rebelles démocrates avant que la situation ne tourne au chaos et à l'autoritarisme !
L'Aleucie, dans son histoire, a déjà été trop meurtrie par les guerres et les affrontements, et nous ne pouvons tolérer plus de dictature naissante sur notre continent !
Vive l'Oskal Démocratie, vive l'Aleucie Démocratique !
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La récente prise de pouvoir des forces militaires en Oskal n'était pas vu comme une tragédie pour la fédération de Stérus. Certes, la fédération était attachée au respect des droits de l'homme et de la démocratie, mais avant tout, la fédération suivait une logique dans ses relations internationales, une logique qu'elle considérait comme absolue. Cette doctrine voulait que la fédération n'eût pas, en aucun cas, à juger ou à s'opposer à une politique menée par un gouvernement dans une nation souveraine. Sauf, dans un cas bien particulier, quand cette nation s'est engagée. Quand une nation à décidé de ratifier ou d'appliquer des principes, et donc qu'elle peut y répondre et s'en revendiquer. Et enfin, quand la nation est directement engagée au pré de la fédération de stérus. C'est pour cette raison que la fédération avait traité avec Antegrad, c'est pour cette raison également que la fédération avait traité avec l'Oskal. Et c'était évidemment pour cette raison que la fédération s'était aussi fermement opposée à la politique Westalienne. Parce que celle-ci s'était engagée devant le traité de Barba à respecter les droits de l'homme et la démocratie, et qui avec le soutient tacite de la Lermandie continuait de marginaliser et de discriminer les peuples indigènes de Westalia via une rhétorique raciste et impérialiste. Enfin, la fédération suivait une autre doctrine dans ses relations internationales : chercher le dialogue avant de chercher l'affrontement. Et la fédération avait toujours pris cette politique au pied de la lettre. C'est également pour ça que lorsque l'Antegrad avait entrepris des actions menaçantes contre l'Occidalie, la fédération s'était immédiatement mobilisée pour aider son voisin en se rendant en Antegrad pour parlementer. Alors qu'a la différence, les autres nations de l'ASEA avaient réagi avec violence et fermeté en menaçant l'Antegrad, résultats, l'Antegrad se renferma encore plus sur elle-même et débuta d'autres actions menaçante. Aboutissant donc à une pseudo-tentative Westalienne d'action d'espionnage (action qui fut un échec lamentable). Et si nous regardons bien, lors de la crise avec l'Antegrad quel est le seul pays qui avait obtenu des preuves de bonne volonté de l'Antegrad ? La fédération, car la fédération avait obtenue la libération des otages occidaliens et leur rapatriement.




A un endroit pas loin de l'Oskal



Résumons donc, si la Westalia avait simplement laissé la fédération agir avec diplomatie, l'Occidalie aurait récupéré ses ressortissants sans dommages, et le problème, ce serait arrêté là. Mais non, leurs volontés impérialistes les ont conduits à construire une escalade permanente et aboutissant à l'échec de la Westalia, à l'emprisonnement de nouveaux espions Westalien et à l'emprisonnement de nombreux autres citoyens Aleuciens.

Aujourd'hui, le schéma est le même. L'occidalie traverse une période difficile, et les nations d'Aleucie (de l'ASEA) pensent que c'est en se confrontant frontalement à l'Oskal qu'ils parviendront à s'imposer. Et en profites pour développer leurs volontés impérialistes. La fédération estime elle comme en Antegrad, qu'il est nécessaire d'agir avec mesure et neutralité. Il ne faut en aucun cas soutenir un régime militaire illégitime. Mais il n'est pas envisageable d'abandonner à leurs sorts les Oskalliens. Il n'est pas envisageable d'imaginer frapper un pays, sans avoir précédemment toujours cherché à régler les différends par la voix du dialogue. Le très connu "Giorgio Clemencio" disait "Il est plus facile de faire la guerre que la paix". Mais la simplicité, n'est pas la vision avec laquelle la fédération voit le monde. Lorsque nous parlons de vie d'innocents, alors la simplicité n'a pas sa place. Et il est plus qu'intéressant de voir la Westalia se mobiliser contre une junte militaire dite "socialiste" alors qu'à l'intérieur même de son pays, les ingérences étrangères permettent un développement toujours plus important du socialisme.

Mais la Westalia et la Lermandie sont des états habitués à la contradiction, l'incohérence et le manque cruel de compétence dans à peu prés tous les domaines. La preuve en est, l'un sans l'autre, ils ne parviennent à pas-grand-chose si ce n'est alimenter leur propre ego et prouver l'immaturité de leurs visions politiques, biaisée par une volonté impérialiste, anti-Stérusienne et profondément égocentré.

Lorsque le consul eut connaissance d'une décision de la junte militaire en place de tenter une action incompréhensible en déployant des engins de guerre dans les eaux Aleucienne. Il commença tout simplement par halluciner. Pourquoi faire ça ? L'Oskal est elle suicidaire ? Il y a - il une intention de la part de l'Oskal de délibérément provoquer les nations Aleuciennes ? Quoi qu'il en soit, la fédération savait que les membres les plus extrémistes de l'ASEA voudraient profiter de cette erreur pour se retourner contre eux. L'Oskal était selon la fédération, une simple nation dirigée par une junte militaire encore trop jeune dans le concert des nations pour comprendre réellement les intérêts et enjeux derrière ce genre d'actions. Alors, dans le but de préserver la paix, et dans le but de préserver l'Oskal des états belliqueux que sont la Westalia et la Lermandie. La fédération prit la décision de faire déplacer sa flotte militaire dans le nord de l'Aleucie. Cette flotte sera composée, de 3 frégates, 3 destroyers, et deux croiseurs, du sous-marin lanceur d'engin, et de 2 sous-marins d'attaques. Ils seront accompagnés des navires ravitailleurs venus de Transernikse.



Wouah trop balaise le mec



De cette manière, la fédération s'assurait d'un relatif maintient de la paix. Sur le continent Aleucien, seul le Lofoten pouvait s'en prendre à une telle flotte, et les relations entre la fédération de Stérus et le Lofoten sur la crise en Oskal étaient plutôt bonnes. D'autant que la fédération avait averti les Provinces-Unies de ce déploiement et du but de cette action. De manière à ne pas créer de menace et donc de riposte. Avec des navires aussi puissants, la fédération était donc plus ou moins sûr que les Nations réunies à Saint marquise ne tenteraient pas de s'en prendre à l'Oskal de manière délibérée. Et qu'ils réfléchiraient à deux fois avant de devoir affronter les croiseurs et le lanceur d'engin Stérusiens. D'autant qu'en cas de menace réelle, la fédération avait déjà averti qu'elle pourrait également mobiliser son porte-avions et son porte hélicoptère. Encore une fois, la fédération ne se croyait pas surpuissante, et savait très bien que le Lofoten pourrait en quelques heures mettre à l'eau jusqu'au dernier centimètre carré de chacun de nos bâtiments. Mais la fédération connaissait la réputation du Lofoten, elle savait que c'était un état attaché à la tranquillité de sa région. Et par conséquent, la fédération savait que les Provinces-Unies n'interviendraient qu'en cas de menaces réelles ou de provocation réelle de la part de l'Oskal. Mais dans le cas où l'Oskal serait menaçante, ou provocatrice, la fédération ne prendrait pas la peine de protéger un état qui cherche consciemment l'affrontement.

Les ordres donnaient aux bâtiments de guerre étaient assez simple. Ils devaient mener des patrouilles dans les eaux internationales et rendre compte à l'état-major des armées situé à Barba. Ils ne devaient entraver la circulation d'aucun état, et d'aucun navire militaire ou civil. Mais ils avaient ajoutés une spécificité, dans la réalité, les bâtiments Stérusiens avaient interdiction de faire usage de la force, quoi qu'il se passe contre les navires Akaltiens, Nordiens du Lofoten et de Yukanaslavie. Sauf, évidemment si ceux-ci décidaient de s'en prendre directement à la fédération. Les autres nations seraient traitées en fonction de leurs actions. L'ordre général était de n'afficher aucune forme de menace pour qui que ce soit.


Le mangeur de Westalien
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logo présidence fédérale alguarena

Le 1er septembre 2015 - La dégradation de la situation en Oskal et les incertitudes politiques locales autour la martialisation de la société civile inquiètent les autorités alguarenas.


Confrontée à des menaces terroristes intérieures et un glissement prononcé des institutions pour le totalitarisme, après le déploiement de militaires pour la tenue des foules, la nouvelle autorité oskaloise dessinée à travers la Générale Victoria Milhaud inquiète la présidence fédérale d'Alguarena sur l'avenir.

La porosité affichée entre l'armée oskaloise et sa gouvernance, n'est pas sans rappeler la situation politique du Pontarbello, où la junte militaire fait elle aussi office de pouvoir. A ce détail près que la junte militaire pontarbelloise s'est directement associée à la naissance politique du Pontarbello, par une opposition armée à des forces hostiles invasives et a donc construit sa légitimité populaire autour de son engagement dans l'indépendance et la préservation de l'indépendance pontarbelloise. La comparaison s'arrête donc ici. La confiscation du pouvoir oskalois par les figures martiales du pays, résulte d'une volonté affichée d'entretenir des actions de coercition envers les mouvements de masse.

"Le choix d'opter pour le déploiement massif de soldats sur le territoire national, et de leur intégrer des missions de police et de maintien de l'ordre, traduit le caractère défaillant du régime oskallois..." a communiqué en ces termes, la politologue Felicity Edminston."La Générale Victoria Milhaud, n'en déplaise à ses fervents soutiens, fait le pari de la cohésion nationale, par l'affichage de la violence et de la coercition qui, à n'en pas douter, ne feront que fracturer davantage encore une société oskaloise déjà bien maltraitée. "Il est des pays où la figure martiale se veut relai d'autorité et trait d'union entre les instituions et la population, parce qu'elle justifie d'un statut de héros de guerre, alimentée par un scénario de la citadelle assiégée. La Loduarie et le Pontarbello font office d'exemples en la matière.

Mais dans le cas de la Générale Victoria Milhaud, il est permis de croire que le facteur d'une commune de moins de 3000 habitants, voit son nom davantage connu au sien. Qui est-elle? Quelle légitimité pour préparer son ascension pleine et entière à la tête du pays? Quelle menace viendra-t-elle brandir et écarter en Oskal? Les contours flous de ses ambitions, dessinés au travers d'actions toujours plus répressives envers ses populations, sont aujourd'hui compensés par un absolutisme et une militarisation de l'espace public oskalois. "Un fait regrettable et inquiétant", juge sous ces termes la politologue feliciziennes Felicity Edminston. "La Générale Milhaud n'est pas l'héroïne que l'Oskal attend et la prise de pouvoir soudaine et brutale des militaires, mêlés à un balbutiement autour de l'instauration de législatives particulièrement déconstruites, laisse craindre le pire".

Dans la mire de l'experte, vient en effet se poser la question del 'accompagnement donné à la démocratisation du pays et la restauration de ses élections législatives. "Quand on annonce la mise en place d'élections législatives le 30 août, pour un déroulé desdites élections le 4 septembre, honnêtement on peut douter de la représentativité et du pluralisme politique que les autorités militaires acceptent d'y mettre...

4 jours entre l'instauration de législatives et son vote, une tartufferie dénoncent les autorités fédérales d'Alguarena.

Après la critique du processus électoral présenté par des experts et consultants, la présidence fédérale n'a également pas manqué de commenter son caractère accéléré, pour ne pas dire inconsistant. "Proclamer des élections le 30 août avec pour date de scrutin le 4 septembre, traduit une volonté manifeste du pouvoir en place, de tenir les autres partis politiques dans l'impréparation. Le bureau de la présidence alguarena condamne fermement la prise de pouvoir par la junte militaire oskaloise et dénonce la dimension fallacieuse des élections législatives, dont l'approche du scrutin, particulièrement accélérée, prive l'opposition politique sur place de toute campagne." Dans ces circonstances et selon les propos même du cabinet présidentiel fédéral, il est fort à parier que les résultats du scrutin soient à l'avantage des autorités sortantes, considérant l'absence de temps et par conséquent de visibilité, pour l'opposition politique locale.

"C'est un hold up démocratique, les mafieux blanchissent l'argent sale, la junte militaire oskaloise blanchit le totalitarisme, en organisant des élections pipées dans lesquels personne ne peut raisonnablement espérer avoir sa chance, faute de temps pour faire campagne, faute de visibilité dans l'espace public et médiatique oskalois" indiquait alors vent debout un proche collaborateur du conseiller fédéral au département des affaires étrangères d'Alguarena, Simón Velázquez, désireux de conserver son anonymat.

Rassemblement de signatures avant la clôture des inscriptions, possibilité de réunir les fonds, recherche de soutiens, organisations de meeting ou de débats télévisés, rien de tout cela pourra avoir sur la base des délais (extrêment courts), communiqués par les autorités oskaloises. "C'est une infamie totale, doublée d'amateurisme si la junte militaire oskaloise espère convaincre ses proches voisins et autres acteurs régionaux, de pouvoir entamer un virage vers la démocratisation, la représentation et enfin le pluralisme politique, de son pays.

Les 4 jours préparatoires à l'élection législative verront émerger une concurrente à la Générale Victoria Milhaud : Chloé Milhaud.

Si les autorités oskaloises avaient réussi à surprendre, y compris dans les plus hautes sphères de la Fédération d'Alguarena, qu'elle ne fut pas le renforcement de cette surprise lorsqu'elles annoncèrent le choix politique offert à la politique. Chloé Milhaud, la soeur "concurrente" qui promet d'offrir l'alternative à la tyran autoproclamée de Mazanala, la capitale nationale. Une promesse qui interroge avant de faire naitre d'autres sentiments beaucoup plus tranchés, lorsque cette même aspirante aux fonctions suprêmes de l'état oskalois, vient annoncer "qu'en tant que la soeur de la Générale, je pourrais avoir une influence sur l'avenir de Oskal." Une allusion directe faite à sa parenté, qui plac ainsi un second couteau sous la gorge citoyens oskalois. Votez pour moi, personne ne peut connaître et contenir ma soeur comme moi je peux le faire...

Des propos nauséabonds qui associent le mal au remède. "Proposer d'atténuer la répression policière en désignant quelqu'un qui puisse diminuer le libre-arbitre de la dictatrice Victoria Milhaud, c'est pas vraiment construire et opposer un programme politique dit d'opposition... Les autorités oskaloises faillissent à leur honneur et finiront dans la poubelle de l'Histoire. Non contente de s’inquiéter pour le devenir oskalois et dans son sillage, du devenir toute la région aleucienne elle-même, la présidence fédérale souhaite ardemment condamner la recevabilité des élections législatives aujourd'hui tenues en Oskal, ainsi que l’intronisation de concurrents politiques fallacieux, pour remplacer une dictatrice en figure politique pour le pays sous la seule concurrence directe de proches.
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Opération d'influenceauteur a écrit :Opération d'influence : POSITIVE

Initiateur : Département de Gestion des Risques du Cyberespace Extérieur et des Réseaux Informatisés - Section Aleucie - 2ème sous-sol du F.S.D

Vecteurs d'influence sur le terrain :
- Collaborateurs et assistants personnels des diplomates de l'ambassade des Provinces-Unies
- Agents d'immersion déposés lors de la sécurisation de l'ambassade - déposés en incognito par l'UP Air Force + pression militaire liée à l'opération Operation Beskyttende Skjøld (Bouclier du Gardien)
- Délégation d'observateurs et de juristes suite à acceptation des autorités oskalliennes
- Presse lofotène



BUTS :
  • 1. Action d'influence visant à augmenter et maintenir la pression politique en vue de soutenir la destitution de la Générale Milhaud. Le parti Démocratie Oskallien est particulièrement mis en avant.
  • 2. Propagande idéologique visant à promouvoir et favoriser l'image et la perception des Provinces-Unies en Oskallie
  • 3. Favoriser et encourager les soutiens aux idéaux et valeurs démocratiques et républicaines
Se matérialise in game par :

Province #10888 (Capitale) :
  • Influence politico-culturelle : 38%
  • Réseaux clandestins : 45%
Province #10679 (Erast - ville portuaire + aéroport directement impacté par l'opération de l'UP Navy aux large des cotes oskalliennes)
  • Influence politico-culturelle : 38%
  • Réseaux clandestins : 38%
Réussite majeure : L'opération Lofoten Dream 2.0 est un succès, les réseaux sociaux s'emballent, une véritable lofoten-mania se répand sur la toile, avec des commentaires dithyrambiques mettant qui inondent littéralement les forums de discussion, sursaturant le flux d'information positive sur les Provinces-Unies qui bénéficie alors d'une aura et d'une réputation largement améliorée. Les mots clés liberté d'expression, démocratie, libéralisme sont mis en avant par les algorithmes et les trolls, laissant croire à une vague d'opinion positive vers les valeurs démocratiques, accentuant la pression politique pour destituer le régime autocratique et exagérant le désir et les aspirations démocratiques de l'Oskallie, au point que les responsables politiques sont obligés d'en tenir compte. Le pilotage de l'opération par le F.S.D n'est absolument pas détecté.


Réussite mineure :
L'opération Lofoten Dream 2.0 est un succès mitigé, si l'engouement pour les Provinces-Unies et la démocratie est réel, celui-ci est contenu, et touche une part significative mais limitée de la population. Plusieurs objecteurs de conscience et internautes, certes rares mais visibles dénoncent certains faux comptes et doutent de la véracité de certains commentaires. L'impact de la campagne sur la toile produit des effets positifs sur l'image de marque des Provinces-Unies, mais n'est pas assez percutante et massive pour faire peser et changer le vote des responsables politiques oskalliens pour le rétablissement total de la démocratie en Oskallie. Ils ne sont désormais pas rares à émettre publiquement des soupçons et des doutes sur une campagne d'influence étrangère, malgré tout le F.S.D et ses agents ne sont pas détectés, tout du moins la cybersurveillance oskallienne ne permet pas de remonter aux sources et origines des faux-profils.

Echec mineur : L'opération Lofoten Dream 2.0 ne produit pas les effets escomptés, la dénonciation par des internautes avertis et des experts en cybersécurité de la non authenticité de milliers de commentaires et la dénonciation des faux-profils et faux comptes est importante. L'impact sur l'opinion publique envers les Provinces-Unies est très limitée, et reste globalement inchangée. Les soupçons et les doutes quant à une tentative de manipulation massive des réseaux sociaux et des forums de discussion par des sources étrangères sont avérées, mais les hackers et agents du F.S.D parviennent in extremis à effacer leurs traces afin qu'on ne remonte pas jusqu'à eux. L'implication du F.S.D est soupçonnée mais non prouvée.

Echec majeur : L'opération Lofoten Dream 2.0 est un échec retentissant, non seulement la tentative d'influence et la campagne sur les réseaux sociaux est très vite détectée et stoppée, certains sites ayant décidé de suspendre momentanément les publications, mais en plus l'influence en provenance des Provinces-Unies est clairement établie, les experts ayant identifié des preuves de l'implication formelle de hackers lofotènes, et mettant en cause directement les services de renseignement du F.S.D. La tentative de déstabilisation nuit aux relations officielles entre les deux pays. Les responsables politiques et militaires oskalliens peuvent désormais utiliser cette tentative d'ingérence avortée pour tenter de nuire négativement à l'image et à la notoriété des Provinces-Unies auprès de l'opinion publique d'Oskallie



Opération "Lofoten Dream 2.0" : L’ombre du loup sur la toile oskallienne :

Dans les profondeurs discrètes et anonymes du cyberespace et des perspectives et potentialités infinités qu'offrait le réseau Internet mondial, une brise subtile soufflait sur les réseaux sociaux des Provinces-Unies et de l'Oskallie.
Invisible, impalpable, mais bien réelle, une propagande savamment orchestrée par le très discret Département de Gestion des Risques du Cyberespace Extérieur et des Réseaux Informatisés, l'armée des hackers et des cyberpirates au service de la Sécurité d'Etat du Lofoten. Des nerds, des hipsters et quelques surdoués boutonneux et libidineux de 14 ans œuvrant à la grandeur et à la défense des idéaux démocratiques de la République Fédérale...c'était en tout cas ce qui était inscrit sur tous les murs et les écrans de ce département situé dans le deuxième sous-sol du F.S.D.
Les partitions de musiques idéologiques étaient générées par intelligence artificielle, mais les notes subtiles visant à faire mouche dans l'esprit des lecteurs et internautes oskalliens étaient soigneusement et très précisément sélectionnés. Un vocable, une grammaire et un argot typique pouvant tromper les Oskalliens natifs, grâce aux informations récoltées sur le terrain par des informateurs non officiels et des expatriés, parfois même à leur propre insu Les forums de discussions de ressortissants oskalliens à l'étranger ont toujours été des sources inépuisables de documentation et d'information pratique sur la vie quotidienne et la vie de tous les jours au plus près de la réalité vécue, celle des rues et de l'intérieur des foyers.
Plusieurs phrases-clés rythmaient un narratif comme une mélodie douce, une promesse d’horizons lointains, où l’aventure et le succès semblaient à portée de main. Le Lofoten, terre de liberté, de science, de connaissance et d’innovation sans limites, à la liberté quasi totale d'entreprendre, aux salaires mirobolants, à la fiscalité faibles, aux restrictions quasi inexistante en matière d'argent et de business. Tout cela se murmurait à l’oreille des Oskalliens, leur contant des récits de réussite et d’épanouissement. Mais derrière cette apparente spontanéité, se cachait une orchestration minutieuse, une symphonie jouée par des mains invisibles.
Le réseau social Ritter s'était fait le relais de ces "expériences vécues", les fermes à faux profils du F.S.D marchait à plein, générant des commentaires et des réactions à la chaîne, trompant les algorithmes même du réseau social, et mettant en avant les "bienfaits" et les "atouts" de la démocratie libérale à l'économie de marché.

Ritter
Sur le réseau social Ritter™ :


auteur a écrit :"Et dire que ce paradis pour entrepreneurs est situé qu'à 80 km de l'Oskallie !" - commentaire de Yvondubob456 - republié 768 fois - liké 869 fois

auteur a écrit :"Au moins au Lofoten, c'est la liberté totale d'expression, rien n'est interdit, on peut tout faire et tout dire. Que les Oskalliens en prennent de la graine " - commentaire de Joylabellevie - republié 544 fois - liké 759 fois

auteur a écrit :"Le gouvernement Oskallien a fait le choix de la dicature communiste - franchement quand on voit comment on vit bien dans les Provinces-Unies, je vais tout faire pour quitter l'Oskallie et émigrer là-bas, ca sera mieux pour toute ma famille " - commentaire de Bibidoudu542 - republié 355 fois - liké 490 fois.

L’Opération Lofoten Dream 2.0" n’avait rien d’un simple hasard. Dans les coulisses des think tanks et des agences de communication bien connectées, des stratèges élaboraient patiemment une campagne destinée à raviver l’éclat du rêve lofotène dans l’esprit des Oskalliens et a marqué les esprits sur le peu de perspective et d'espace de liberté qu'offrait les autorités militaires et le gouvernement de l'Oskallie, sous l'égide de la Générale Victoria Milhaud

auteur a écrit :
"Victoria Milhaud a hypothéqué l'avenir des Oskalliens - il faut la chasser du pouvoir qui ne lui appartient plus"
- commentaire de MAx_Hunter_Shout$$$ - republié 399 fois et liké 498 fois

auteur a écrit :"Est-ce qu'on a un exemple où les gens vivent riches et heureux dans une dictature communiste ? Des militaires partout, de la justice nulle part , je veux revoir la vraie démocratie pour notre pays et nos enfants !" - commentaire de Newrepublikanforoskal1999 - republié 960 fois et liké 1250 fois

L’art du récit et la magie des écrans - l'arme imparable de la puissance de frappe de Flixtube


Flixtube logo

Tout commençait par de bonnes histoires, et des histoires qui se terminent bien de préférence. Sur la plateforme Flixtube, un algorithme mettait spécifiquement en avant les productions, films et séries, qui se déroulaient dans les Provinces-Unies, dépeignant des villes truculentes et très animées, où de jeunes Oskalliens qui, à force de travail et de persévérance, avaient percé à Pemberton ou trouvé leur place dans les bureaux ultra modernes de la Citizen Bank ou de la Thylacine Corporation, évoluant dans de magnifiques et grandes maisons de bois dans des paysages idylliques enneigés, ou avait conquis les coeurs et les portefeuilles en réussissant leur carrière la Bourse de Pembertøn, le fameux Pembex30. Ces récits, brillamment racontés, s’infiltraient dans les fils d’actualité, portés par des influenceurs complices ou des médias acquis à la cause, notamment The New Economist et Lofoten Sans Frontières princiapelement. Sur Flixtube Entertainment, des vidéos au format court, montées avec soin, montraient ces héros modernes face aux gratte-ciels scintillants de la capitale fédérale des Provinces-Unies, et son ciel azur constellé de dirigeables et de zeppelins qui donnent une touche magique et surréaliste aux productions lofotènes, racontant comment ils avaient trouvé aux États-Unis ce que leur propre pays ne leur offrait plus.



L'ombre bienveillante des agents lofotènes sur les réseaux

Mais l’influence ne se limitait pas aux récits inspirants. Derrière l’écran, une armée discrète d’algorithmes et de faux comptes bien placés veillait à ce que la mélodie du rêve lofotène soit la plus douce et la plus audible, par opposition à une campagne intense de dénigrément et de propagande anti socialiste et anti communiste.

Sur Ritter, sur Flixtube, et sur bien d'autres réseaux sociaux, forums de discussion ou de sites d'actualités aussi divers que variés , des centaines de comptes, certains authentiques, d’autres créés de toutes pièces, commentaient, partageaient, engageaient le dialogue sur la supériorité morale du libéralisme et de la démocratie contre le socialisme, le communalisme et toutes ses formes dérivées d'autoritarisme, dont bien sûr l'actuel gouvernement oskallien faisait parti.
Une critique sur les politiques économiques très libérales des Provinces-Unies ? Vite, une réponse bien formulée pour la nuancer, la minorer. Un débat sur l’avenir économique de l'Aleucie ? Et si quelqu’un suggérait que la vraie croissance, elle, se trouvait encore et toujours au sein de spays membres de l'ONC, des grandes puissances alguarenaises et lofotènes ?

Même les forums spécialisés n’étaient pas oubliés. Dans les discussions sur l’entrepreneuriat, la technologie ou les relations internationales, de nouveaux membres apparaissaient, défendant avec ferveur la richesse des pays de l'ONC, vantant la flexibilité du marché du travail lofotène, rappelant les milliards investis par les géants industriels et les firmes multinationales très connues du grand public, comme la United Oil et la Thylacine Corporation. On exagérait bien volontiers les millions et les milliards générés par ces entreprises qui bénéficiaient bien entendu au développement fulgurant des Provinces-Unies dans tous les domaines.

L'autre pendant était bien entendu de mettre en avant tous les échecs et défauts du communalisme. Le Grand Kah ? Une pieuvre monstrueuse qui n'avait pas hésité un seul instant à phagocyter et à envahir son voisin sans la moindre hésitation. La Loduarie et l'UICS ? Des bouchers et des dictateurs marchant main dans la main pour asservir les peuples libres de la terre eurysienne.

image de la campagne antisocialiste
Cette image aurait été téléchargée plus de 890 000 fois témoignant d'un certain succès de la campagne de dénigrement contre le communisme et ses symboles, dont certains emblêmes avaient été repris par la junte militaire au pouvoir.


Le tout s’accompagnait de slogans accrocheurs, de hashtags inspirants comme #SuccessAbroad, #MyLofotenDream, #StopSocialism #Communism is dead , et d’articles de fond publiés dans des journaux réputés, vantant les opportunités économiques et culturelles offertes par le voisin nordique.
Mais c'est surtout la campagne "Stop Socialism * * Choose Freedom * * " qui a dépassé toutes les attentes des agents. Reprise et republiée dans la presse et sur plusieurs sites et messageries instanstannées, l'image a ainsi pu selon des algorithmes être téléchargée environ 890 000 fois.

Un écho discret dans les sphères du pouvoir oskallien

Pendant que la toile s’animait, les cercles d’influence traditionnels n’étaient pas en reste. Des parlementaires s'organisaient en petit comités, et invitaient, à l'initiative de conseils des diplomates lofotènes, et grassement réumunérés sur le budget "communication" du Département d'Etat aux Affaires Etrangères des Provinces-Unies des experts en tout genre, économistes, géopoliticiens, spécialistes en logistique et des financiers, expliquant pourquoi le partenariat avec Pemberton apparaissait de plus en plus stratégique pour l'Oskallie. Des rapports économiques soulignaient les bienfaits des investissements lofotènes, tandis que des tribunes, habilement placées dans des journaux d’opinion, défendaient l’idée que, face aux crises, il valait mieux compter sur une puissance militaire et économique, fiable, très stable, et de proximité que sur les incertitudes de demain et les alliances risquées avec les régimes militaires et communistes similaires. D'autant plus que la loyauté des Provinces-Unies envers ses partenaires militaires était connue et de réputation internationale. La trahison en revanche, pouvait elle se payer extrêmement chère, car l'honneur est une valeur très importante dans la culture lofotène et nordique en général.
Subtilement mais implacablement, la montée en pression sur l'Assemblée Oskallienne était à peine perceptible car lente, progressive, mais....inarrêtable comme l'est la montée inexorable du niveau de la mer lors des marées hautes.

Tout cela se faisait sans heurts, sans coup d’éclat, sans violence, sans brutalité. Juste un ajustement subtil du récit ambiant, une inflexion du vent, qui peu à peu faisait évoluer les perceptions favorablement à l'image des Provinces-Unies, malgré l'intervention militaire de l'UP Navy au large des côtes Oskalliennes dans le détroit de Norland. Une démonstration de puissance maîtrisée et calculée, qui n'avait pourtant pas été mal accueillie, au contraire, et tournée dans le sens d'une intervention salvatrice, sauveuse de démocratie, accentuant la pression sur le régime militaire Oskallien, et sur la !personne de la Générale Milhaud particulièrement visée.

La défense des valeurs démocratiques : un algorithme créé sur mesure

Le rêve lofotène ne se limitait pas aux promesses d’ascension sociale et de prospérité basé sur un capitalisme à visage humain. Non, il s’accompagnait d’une dimension plus profonde, plus noble : celle de la défense de la sainte démocratie et des inaliénables libertés fondamentales.
La Constitution Lofotène, appelée la Charte d'Union dans les Provinces-Unies, dont certains articles étaient copiés et collés automatiquement par un algorithme qui repérait, identifiait, et mettait en avant dès l'entrée de certains mots-clés : démocratie - république - liberté - élections - rétablissement - restauration - expression - droit - constitution - assemblée

Avec habileté, des documentaires et des débats en ligne vantaient la résilience des institutions lofotènes face aux crises, même lors de la dernière élection législatives qui malgré quelques jours d'incertitude et de chaos politique avait finalement rapidement abouti à une coalition gouvernementale de trois partis distincts, dominés par les souverainistes du mouvement panordique Køenig Halfgård . On y montrait une démocratie toujours en mouvement, capable d'autocritique et de renouveau. On y célébrait la liberté d’expression, la diversité d’opinion, l’indépendance des médias et la très grande tolérance vis à vis de certains mœurs, en matière de consommation aussi.
En parallèle, les récits sur les dérives autoritaires de certaines puissances étrangères étaient amplifiés, contrastant avec l’image d’un Lofoten garant du monde libre, culturellement supérieur à une Loduarie terne, aseptisée et ennuyeuse comme la mort par exemple.

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M. Markus Finnigan, Chief Officier du F.S.D depuis 1999

Ainsi, l’ombre du loup lofotène, symbole du F.S.D, chasseur impitoyable mais discret, silencieux, et roi en son royaume, planait sur l'Oskallie , en tout cas c'est ainsi que le concevait Markus Finnigan, inoxydable Chief Officer des renseignements lofotènes, artisan du coup d'Etat au Prodnov, et grand pourfeur de l'internationale socialiste. Les Provinces-Unies ne forçaient rien, ne poussaient personne car selon la doctrine Lofoten First, ils rechignaient à intervenir militairement, mais ils laissaient la porte entrouverte à l'idée.
"Le secret n'est pas de pensez que vous devez intervenir au sol, mais de faire en sorte que vos ennemis et vos alliés pensent que c'est hautement probable" déclarait Markus Finnigan lors d'une de ses très rares apparitions publiques.

Les hackers et programmeurs du F.S.D laissaient simplement un souffle d’optimisme envelopper la toile oskallienne, semant des graines d’envie et d’admiration pour le modèle politico-économique lofotène. Car après tout, " l’influence la plus efficace n’est pas celle qui impose, mais celle qui inspire, conduisant la personne visée à penser que l'idée vient d'elle même."
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Des Ailes et des Vagues
L’Empire mobilise sa puissance pour protéger les siens


(retro-rp)


L’horizon ce jour-là se teinte d’acier lorsque la flotte impériale émerge des brumes maritimes matinales au large des côtes oskaliennes d'Aleucie du Nord, près du détroit de Port-Hafen. Devant d’immenses silhouettes aux formes rectilignes se dessinant au loin sur la mer légèrement agitée de septembre et avançant en formation serrée en laissant sur leur passage des sillons d'écumes et de vagues, un dragueur de mine, le NIS Séducteur forme une sorte d'avant-garde, s'assurant que les forces communistes n'aient pas truffé les eaux de mines maritimes. En seconde position du cortège naval impérial, le porte-hélicoptères NIS Landry, et le porte-hélicoptères amphibie aussi appelé transporteur de chalands de débarquement, le NIS Maximilien II, imposent côte à côte leur présence colossale aux habitants de la ville de Mudrock, véritables forteresses flottantes de l'Empire aux ponts fourmillant d'activité. Les équipages avaient été réduits au strict nécessaire, permettant d'embarquer sur les navires le plus de civils possible sans toutefois laisser les navires sans équipages capables de riposter en cas de retournement de veste des autorités militaires oksaliennes qui avaient autorisé le déploiement de la flotte nordiste quelques jours plus tôt, mais qui pourraient rompre leur engagement et attaquer les navires impériaux. Sur les vastes surfaces des imposants bâtiments, les hélicoptères de transport, alignés avec une précision millimétrée se préparent au décollage pour joindre l'aéroport mis à disposition des autorités impériales pour l'évacuation, tandis que les équipages s’affairent de part et d'autre sous les signaux lumineux du pont d’envol.

Sur les flancs, escortant ces mastodontes des mers, deux frégates, le NIS McHarper et le NIS Pierre Ier ainsi que deux corvettes, le NIS Edouard Iᵉʳ et le NIS Kommunaterroristo assurent ensemble une couverture rapprochée, faisant figure de gardiens silencieux et impérieux, leurs canons et systèmes de défense en alerte, veillant à la sécurité et au bon déroulement de la mission sans accrocs, toujours sous la tension palpable d'une possible rupture des accords par les communistes de Mazanala. C'est également un destroyer, légèrement en retrait derrière les frégates, les corvettes et les porte-hélicoptères, fermant la flotte, scrute les profondeurs à la recherche de potentiels sous-marins et l’espace aérien avec ses radars de dernière génération pour se prémunir de l'approche d'appareils hostiles, prêt à intercepter toutes menaces se dirigeant vers la flotte. Invisible aux yeux des observateurs terrestres, un sous-marin, le NIS Myaikho, glisse dans le même temps dans les abîmes profonds, son périscope effleurant à peine la surface, assurant une veille discrète, mais totale, vivant la même tension que le reste des bâtiments. L'Empire n'avait aucune confiance en la parole des militaires ayant pris le pouvoir et son état-major préfère prendre toutes les précautions.

C'est aussi dans le ciel qu'une nuée d'acier et d'ailes progresse. L’opération ici prend une envergure toute autre. Ce sont six avions de ligne militaire, chargés de personnel, de matériel logistique, mais surtout de places libres pour rapatrier les ressortissants de l'Empire et de ses alliés, qui entament leur descente vers les pistes sécurisées de l'aéroport mis à disposition des forces impériales. Derrière eux, ce sont quinze avions de transport tactique qui suivent en formation serrée, apportant ressources, mais essentiellement, encore une fois, des places libres pour embarquer les personnes souhaitant fuir la dictature qui s'est installée. Enfin, trois avions ravitailleurs, postés en arrière-garde, assurent la continuité des vols en prolongeant l’autonomie des appareils engagés dans cette opération de grande ampleur.

Simultanément, à basse altitude, dix hélicoptères légers polyvalents issus des navires et des porte-hélicoptères ouvrent la voie en balayant le terrain en reconnaissance et en prévision de toutes menaces, tandis que les premiers hélicoptères de transport partis des mastodontes amorcent leur approche des zones d’évacuation de l'aéroport. Sur les quais de celui-ci mais aussi du port dont certaines parties furent mises également à disposition de la flotte impériale, les premiers groupes de ressortissants impériaux, encadrés par des équipes de sécurité formées il y a quelques jours suite à la mise en place de l'opération, lèvent les yeux vers cette démonstration de force et d’organisation et guident calmement les ressortissants, principalement nordistes, mais aussi de toute l'OND, de l'ASEA parfois et des alliés extérieurs aux organisations multilatérales, vers les aéronefs, mais aussi les navires.

Le vent porte le vrombissement des machines sur la ville, marquant le ciel et la mer du sceau de la capacité d'action de l'Empire. L’Opération Aegis est lancée. L’Empire veille sur les siens. C'est 4631 ressortissants qui furent rapatriés au premier passage. Un deuxième fut effectué et c'est environ 9300 civils qui furent emmenés loin des terres sous junte militaire et qui purent retourner dans l'Empire. Les ressortissants des pays alliés furent quant à eux rapatriés dans leurs nations après un transit sur les terres nordistes.
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Lofoten Dream 2.0

dispute internet

"Non à la dictature communiste !"
"Free Oskal !"
"Ces ordures de cocos là à pourrir notre pays !"

Tels étaient les messages que l'on retrouvait maintenant sur les réseaux sociaux oskaliens, une part des utilisateurs s'étant montré sensible à la communication officieuse entretenue par le Lofoten. La communauté qui s'organisait autour de ces mots d'ordre n'était pas majoritaire, mais suffisamment importante pour avoir l'attention et s'imposer dans les discussions entre internautes. S'observe ainsi un clivage entre partisans de cette pensée et les "loyalistes", sceptiques face à ces discours qui, à défaut d'être unanimes, envahissent les espaces de discussion en ligne.

Opération d'influence politique :

Réussite majeure : L'opération Lofoten Dream 2.0 est un succès, les réseaux sociaux s'emballent, une véritable lofoten-mania se répand sur la toile, avec des commentaires dithyrambiques mettant qui inondent littéralement les forums de discussion, sursaturant le flux d'information positive sur les Provinces-Unies qui bénéficie alors d'une aura et d'une réputation largement améliorée. Les mots clés liberté d'expression, démocratie, libéralisme sont mis en avant par les algorithmes et les trolls, laissant croire à une vague d'opinion positive vers les valeurs démocratiques, accentuant la pression politique pour destituer le régime autocratique et exagérant le désir et les aspirations démocratiques de l'Oskallie, au point que les responsables politiques sont obligés d'en tenir compte. Le pilotage de l'opération par le F.S.D n'est absolument pas détecté.


Réussite mineure :
L'opération Lofoten Dream 2.0 est un succès mitigé, si l'engouement pour les Provinces-Unies et la démocratie est réel, celui-ci est contenu, et touche une part significative mais limitée de la population. Plusieurs objecteurs de conscience et internautes, certes rares mais visibles dénoncent certains faux comptes et doutent de la véracité de certains commentaires. L'impact de la campagne sur la toile produit des effets positifs sur l'image de marque des Provinces-Unies, mais n'est pas assez percutante et massive pour faire peser et changer le vote des responsables politiques oskalliens pour le rétablissement total de la démocratie en Oskallie. Ils ne sont désormais pas rares à émettre publiquement des soupçons et des doutes sur une campagne d'influence étrangère, malgré tout le F.S.D et ses agents ne sont pas détectés, tout du moins la cybersurveillance oskallienne ne permet pas de remonter aux sources et origines des faux-profils.

Echec mineur : L'opération Lofoten Dream 2.0 ne produit pas les effets escomptés, la dénonciation par des internautes avertis et des experts en cybersécurité de la non authenticité de milliers de commentaires et la dénonciation des faux-profils et faux comptes est importante. L'impact sur l'opinion publique envers les Provinces-Unies est très limitée, et reste globalement inchangée. Les soupçons et les doutes quant à une tentative de manipulation massive des réseaux sociaux et des forums de discussion par des sources étrangères sont avérées, mais les hackers et agents du F.S.D parviennent in extremis à effacer leurs traces afin qu'on ne remonte pas jusqu'à eux. L'implication du F.S.D est soupçonnée mais non prouvée.

Echec majeur : L'opération Lofoten Dream 2.0 est un échec retentissant, non seulement la tentative d'influence et la campagne sur les réseaux sociaux est très vite détectée et stoppée, certains sites ayant décidé de suspendre momentanément les publications, mais en plus l'influence en provenance des Provinces-Unies est clairement établie, les experts ayant identifié des preuves de l'implication formelle de hackers lofotènes, et mettant en cause directement les services de renseignement du F.S.D. La tentative de déstabilisation nuit aux relations officielles entre les deux pays. Les responsables politiques et militaires oskalliens peuvent désormais utiliser cette tentative d'ingérence avortée pour tenter de nuire négativement à l'image et à la notoriété des Provinces-Unies auprès de l'opinion publique d'Oskallie.



Détails de l'arbitrageTenant compte des RP et de l'influence du Lofoten sur place, le barême était le suivant :
Réussite majeure : 67 - 100
Réussite mineure : 33 - 66
Échec mineur : 16 - 32
Échec majeur : 0 - 15
Avec pour résultat 52, tiré au sort ici
1021
 banderole


RÉOUVERTURE OFFICIELLE DE L'AMBASSADE SAINT-MARQUOISE.
RIHÉVIRDÓR AFESHILN TUA OIBOSOTU MORCHAUSÁN.

ambassade
L'ambassade saint-marquoise de nouveau ouverte.

LE 07 DÉCEMBRE 2015
AMBASSADE SAINT-MARQUOISE,
MAZANALA,
OSKALLIE.

Par le retour de la démocratie dans la nation oskalienne, le Premier Conseiller de la République Stéphanie Tradewell avait décidé de réouvrir l'ambassade saint-marquoise à Mazanala.

Monsieur Frank Deport avait été de nouveau autorisé à reprendre ses fonctions de diplomate ainsi que toute la délégation saint-marquoise.

Cet aparté qui avait causé la fermeture temporaire avait ralenti considérablement les relations diplomatiques entre Saint-Marquise et l'Oskallie. Mais l'ambassadeur s'était donné une mission de réparer ce qui avait provoqué cet événement éphémère en espérant que les représentants oskaliens n'en veulent pas à la décision prise par le gouvernement saint-marquois.

Le retour de la délégation saint-marquoise ainsi que de Monsieur Deport serait prévu pour la 14 décembre prochain.


sceau nationale
LA RÉPUBLIQUE
DE SAINT-MARQUISE
---
THE REPUBLIC
OF SAINT-MARQUISE
---
A RIPÓBLECH
TU MORCHESSÁN

1031
 banderole


SAINT-MARQUISE ASSISTE À UN PROCÈS IMPORTANT.
MORCHESSÁN OSEDHEN O n-Ó PRASIS ÁPARDOÍUN.


LE 16 DÉCEMBRE 2015
TRIBUNAL CIVIL,
MAZANALA,
OSKALLIE.

Le Premier Conseiller de la République Stéphanie Tradewell ainsi que l'ambassadeur Monsieur Frank Deport avait assisté à un évènement crucial, le Procès de l'ancienne Présidente Victoria Milhaud qui avait mis l'Oskallie dans une position délicate avec les autres pays aleuciens, notamment avec Saint-Marquise.

En écoutant les témoignages des avocats de Mélissa Gerard et de Victoria Milhaud, Stéphanie Tradewell savait que sa venue à ce tribunal était pour redorer les relations entre Saint-Marquise et l'Oskallie, elle était satisfaite qu'une nation comme l'Oskallie avait un moyen de punir le coup d'état que Victoria Milhaud avait perpétré pour s'emparer du pouvoir et mettre tout le pays oskalien dans une situation de non retour jusqu'à faire des pressions envers les autres nations aleuciennes.

Lorsque la sentence fut tombée pour la coupable de Victoria Milhaud, l'Oskallie allait entrer dans une nouvelle ère.


sceau nationale
LA RÉPUBLIQUE
DE SAINT-MARQUISE
---
THE REPUBLIC
OF SAINT-MARQUISE
---
A RIPÓBLECH
TU MORCHESSÁN

11321
Des émissaires lofotenois et sterusiens en Oskallie - Voyage en Terre (presque) inconnue


Mars 2016

 Les observateurs internationaux

Ils étaient enfin arrivés, tels que convenu durant la rencontre historique à Barba, capitale de la Fédération de Stérus, entre les gouvernements sterusiens et lofotenois, les diplomates et observateurs de ces deux pays aleuciens, dans la capitale de la République d'Oskal. L'air de Mazanala sentait toujours la poussière et la peur, la lourdeur de l'atmosphère était toujours présente. On était bien loin des scènes de liesse et d'euphorie d'une démocratie retrouvée après un bref mais intense interlude dictatorial.

Depuis les balconnets franchement usagés de la façade délavée du Grand Hôtel Prisca, où se logeaient les délégations étrangères, la capitale de l'Oskallie apparaissait presque tranquille, silencieuse, trop peut être ? Sous la surface de la normalité apparente, dans les ruelles bordées de pancartes de campagne neuves, circulaient des ombres : celles des anciens, ceux du régime militaire oskallien, qu'on affirmait révoqués et rentrés dans le rang mais que personne n’osait nommer à voix haute.

La délégation du Lofoten, le puissant pays voisin, chantre d'une démocratie quasi irréprochable, venait tout juste d’arriver, en zeppelin bien entendu. Le dirigeable UPS Deep Horizon, s'était arrimé à la tour de l'aéroport de Mazanala., À sa tête, Astrid Carrington, diplomate aux cheveux d’acier et au silence tranchant, n’en était pas à sa première mission. Elle avait vu tomber des politiciens corrompus, signé des accords à la lueur de bougies dans des régions reculées d'Eurysie, privées d’électricité des semaines durant. Mais jamais encore elle n’avait ressenti une tension aussi ténue qu’à Mazanala

Face à elle, un peu raide dans son costume neuf qui sentait encore le polyester, Elias Corvadus représentait le Sterus, la Fédération de Sud-Aleucie qui s'était rapprochée des Provinces-Unies à l'occasion de la crise Oskallienne. À seulement 28 ans, ses yeux sautaient de bâtiment en bâtiment, comme s’il tentait de tout enregistrer, ou peut-être de tout comprendre. Ce qui ne va pas toujours de pair. Armé d'un calepin et du dernier smartphone Jashurien, il voulait capturer non seulement les preuves factuelles mais également l'ambiance et le "bruit" diplomatique autour de cette mission officielle.

Les deux leaders des délégations respectives s’étaient rencontrés le matin même, dans la salle commune du quatrième étage, autour d’un café trop amer.

- Bonjour, vous êtes le juriste de Sterus ? demanda Astrid sans détour.
- Elias Corvadus, agent de liaison spécialement dépêché par le Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Ster..
-Oui, oui, je sais bien, j'ai lu votre dossier et votre profil complet dans le dirigeable, je demandais juste pour la forme, savoir dans quelle mesure vous êtes honnête et transparent avec moi. Je suis une experte pour déceler les petits mensonges qui cachent les gros.
Elle esquissa un sourire.
- Oh, je , fort bien...Mme Carrington



Jour 1 : L’arrivée des observateurs lofotenois et stérusiens :

La mission officielle consistait à observer le déroulement des élections nationales, et le processus démocratique dans son ensemble, ce n'est pas que la dicature militaire de la générale Victoria Milhaud avait duré fort longtemps, mais la faiblesse et la fragilité de la république d'Oskal était systémique, et datait de bien avant le coup d'Etat des officiers de l'armée. Les nouveaux représentants et élus du peuple oskallien, un fragile amalgame de réformateurs, d’anciens ministres recyclés, de généraux en quête de respectabilité et qui s'étaient racheté une virginité moyennant finance, avaient invité les deux délégations étrangères pour « garantir la transparence du processus ».

Mais dès l’aéroport, les apparences craquelaient. Le cortège diplomatique fut escorté par des soldats en tenue de combat. Dans les rues, les regards fuyaient. Des journalistes locaux chuchotaient : certains partis interdits, d'autres menacés. Une figure charismatique de l’opposition avait disparu la semaine précédente, pour « raisons de santé ».


- Toujours le même théâtre, dit Astrid. Le rideau change de couleur, mais les coulisses restent les mêmes. Ca sent la défiance, ca sent la suspiçion et la crainte de la dénonciation du voisin à chaque coin de rue.
- C'est un processus long, à chaque changement de régime, il y a toujours cette phase de suspicion et de doute, rétorqua Elias.



Jour 3 : Premiers doutes :

A l'Assemblée Nationale d'Oskallie, siège de l'ancien et du nouveau parlement, les réunions s’enchaînaient. Les diplomates écoutaient, sans jamais pouvoir vraiment interroger. Sourires polis, promesses creuses. Elias n’était pas dupe. Il prenait des notes, recoupait les horaires, comparait les versions. Mais il était clair qu'on se méfiait un peu de ces "observateurs" étrangers, d'autant plus ceux du Lofoten. La réputation parfois sulfureuse de l'Agence de Renseignement Lofotenois, le fameux F.S.D ( Foreign Security Division) régnait comme une ombre au-dessus de la délegation lofotenoise.

Un décalage permanent se dessinait entre les bulletins officiels et les récits locaux. Des quartiers entiers, bastions des partisans de la réforme, avaient vu leurs bureaux de vote « temporairement fermés » pour « raisons de sécurité ». D’anciens généraux figuraient parmi les candidats. Bref on était loin d'une démocratie exemplaire

Toutefois Astrid put observer une relative liberté de parole, dans l'expression des mots choisis. Les élus Oskalliens n'hésitant pas à critiquer vertement l'ancienne administration militaire, et les attaques personnelles envers la Générale Victoria Milhaud fusaient.
De plus, la tenue du procès de cette dernière était un bon signal, bien qu'Elias nota la très surprenante célérité de cette mise en accusation, et le risque que le procès tienne lieu d'exutoire pour une petite vengeance interne.




Jour 5 : Tensions

Astrid et Elias furent convoqués au ministère de l’Intérieur Oskallien pour une « clarification protocolaire ». Ils y rencontrèrent le général Cormac, chef du comité de sécurité publique en Oskallie . L’homme, en uniforme d’apparat, parlait comme un acteur récitant un texte appris par cœur.

- L’Oskallie veut la paix. Mais nous devons éviter l’anarchie. La stabilité précède la démocratie.
- Ou la remplace, parfois, rétorqua Elias
- Nous ne referons pas la même erreur vous êtes là pour cela, n'est-ce pas ? répondit le général.
- Nous sommes là pour faire état d'une situation qui soit la plus proche de la réalité, sans rien travestir, ni enjoliver, ni exagérer, expliqua Astrid.

À la sortie, Astrid prit Elias à part.
— Il ne faut pas les provoquer. Pas encore.
— On ne peut pas fermer les yeux !
— Je ne les ferme pas. Je les garde ouverts justement parce que je peux percevoir ce qu’ils essaient de dissimuler. Il faut savoir interprêter les petits signes, les signaux faibles, les détails anodins....


Jour 7 : Un jour de scrutin ordinaire en Oskallie


L’ambiance du jour de scrutin frôlait parfois l’absurde. Des files se formaient devant les écoles. Des urnes translucides étaient surveillées par des caméras officielles. La télévision nationale diffusait en boucle les images d’un peuple « heureux de choisir son avenir et de tourner la page».
Mais dans certains quartiers périphériques, personne ne votait. Elias, parti sans escorte, vit des écoles closes, des urnes jamais livrées. Un vieil homme lui montra sa carte d’identité pliée.

- Ils disent que mon nom n’est pas sur la liste. Comme si je n’existais pas.
De retour à l’hôtel, Astrid l’attendait. Elias lui expliqua sa petite aventure dans les bas quartiers de Mazanala
- Ne formalisons pas mon cher, n'oublions pas qu'ils sortent d'une état policier sous couvre feu. Nous ne sommes pas là pour attester d'une démocratie parfaite, elles ne le sont que très rarement, même en Lofoten. de ce que j'ai pu voir le processus électoral a été, dans les très grandes lignes, respecté et avec un niveau de transparence acceptable. Le bourrage d'urnes massif, symptomatique des démocratures de papier, ne semble pas avoir eu lieu en Oskallie

Il ne répondit pas. Mais cette nuit-là, Elias ne coupa pas sa lampe de chevet et continua à noircir son petit calepin de lignes....



Jour 19 : Le rapport commun des délégations du Lofoten et du Sterus

L’heure était venue de rédiger le rapport commun. Il devait être remis aux autorités Oskalliennes, puis communiqué à la presse internationale. Vesterlund, un juriste prudent du Lofoten, proposait sur un ton mesuré : « quelques irrégularités », « processus perfectible mais encourageant ».
Astrid posa calmement son stylo.

- C'est...prématuré. Je suis inquiète de la stabilité de l'Oskallie, et de la maturité du nouveau gouvernement de transition en place, est-ce que Chloé Millaud est sincère dans sa démarche, et culturellement éprise de démocratie, elle qui a été elevée dans la même éducation que sa sœur, et dont les liens indéfectibles du sang seront sans nul doute mises à rudes épreuves dans le Procès de la Générale Milhaud.
-Mais nous avons fait notre devoir, nous devons rendre compte dans le cadre de notre mission que...
-J'en prends la responsabilité, ce rapport, je ne le signerais pas en l'état.
Elias, tremblant mais déterminé, la soutint.

Les discussions s’envenimèrent entre diplomates, avocats, juristes des deux délégations. Les représentants du Sterus, soucieux de ne pas compromettre leurs relations diplomatiques, hésitaient néanmoins à suivre Astrid Carrington, ils avaient bien en tête que la puissance militaire lofotenoise pesait dans la balance. Les tensions montèrent d'un cran sur les soupçons d'une opération cyber d'ingérence lofotenoise , puis elles s'appaisèrent.

Un compromis fragile fut finalement trouvé : un rapport préliminaire, suivie d'une enquête de terrain approfondie et étendue. Ce prmeier rapport Astrid et Elias le signèrent. Il commençait ainsi :
« La démocratie est en gestation en Oskallie. Mais elle est entourée de prédateurs et de signes précurseurs d'un retour non probable mais possible à un régime autoritaire » puis se termina par "notre recommandation est de poursuivre l'enquête et les investigations sur le terrain. La République d' Oskallie est sur le bon rail, mais le train démocratique peut dérailler à tout moment. Il est de notre responsabilité de l'aiguiller correctement afin de permettre à tous les citoyens aspirant légitimement à la restauration d'un ordre démocratique fonctionnel et complet d'arriver à destination"




Jour 28 : L'installation à Norwich

À l’aube du 28ème jour, la délégation lofoteno-stérusienne quitta le Grand Hôtel Prisca sous escorte militaire. Le convoi traversa lentement les faubourgs gris, les affiches arrachées, les regards vides, pour s'installer loin de la capitale, dans une ville moyenne, celle de Norwich, distante de la capitale Mazanala de plusieurs centaines de kilomètres.

Dans la voiture, Elias regardait par la fenêtre. Le temps était maussade et pluvieux, des paysages tristounets s'enchaînaient devant les yeux du diplomate stérusien.

— Vous croyez vraiment qu’on sert à quelque chose, que la République d'Oskallie pourra s'en remettre ? Pensez vous que notre rapport pour être exploité par nos ministères respectifs ?
Astrid Carrington resta silencieuse un moment, puis répondit :
— Honnêtement mon cher, vous êtes bien naïf, mais j'aime votre idéalisme. Tout le monde s'en contrefout royalement de notre rapport, voyez-vous ? Vous savez ce qui est vraiment utile ? Notre simple présence. Et oui, le fait que nous pouvons arpenter les campagnes de l'Oskallie en disent long, et notre présence à elle seule est un message. Nos ambassades respectives ont un objectif annexe qui suscite bien plus d'intérêt que l'édition de notre rapport. Nous sommes un bouclier, tant que nous serons sur place, les loups qui se tapissent dans l'ombre n'oseront sortir de leur terrier pour rétablir leur petite junte militaire. De l'autre côté, d'autres puissances qui se verraient bien en nouveau maîtres tutélaires de l'Oskallie, prêts à fondre sur une proie affaiblie aux instittions bien fragiles.
- A qui pensez vous Astrid, dites le fond de votre pensée, je pense que nous nous connaissons déjà bien.
- Je vous connais autant que mon trisaïeul mort durant la guerre d'indépendance, mais en effet, je pense à certaines puissances d'Aleucie, chez qui l'Oskallie n'a éveillé aucun autre intérêt que celle de mettre sous leur influence un pays voisin du notre, pour y installer contingents et bases militaires juste sous notre nez. Ce pays est à vendre, beaucoup en sont conscients, et tout s'achète à notre époque, même des allégeances. Le Lofoten ne permettra pas que l'Oskallie devienne un proxy...

Le regard dur, inflexible, Astrid Carrington remit ses lunettes en place après les avoir nettoyées
- Mais tout cela ne reste qu'une hypothèse de travail, allons ne vous tracassez pas, le Sterus et le Lofoten vont faire ce qu'il faut pour garantir la liberté du peuple oskallien, même contre sa volonté s'il le faut.

Elias acquieça sans dire un mot, se renfonça dans son siège, songeur, à noouveau il sortit son petit calepin, et commença à y noircir de nouvelle pages...
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𝓡𝓮𝓷𝓼𝓮𝓲𝓰𝓷𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓔𝔁𝓽𝓮́𝓻𝓲𝓮𝓾𝓻 𝓝𝓸𝓻𝓭𝓲𝓼𝓽𝓮 𝓓’𝓔𝔁𝓹𝓵𝓸𝓻𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓘𝓷𝓽𝓮𝓻𝓷𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷𝓪𝓵𝓮 𝓢𝓮́𝓬𝓾𝓻𝓲𝓼𝓮́𝓮 (𝓡𝓔𝓝𝓔𝓧𝓘𝓢)



Nom de rapport : Analyses géostratégiques d'étude pour la nation oskalienne (ANGENO)

Localisation : Aleucie (nord), détroit de Port-Hafen, 70°36'N 117°35'W

Date d'étude : 1er juin 2016

Date de publication : 2 août 2016

Personnels rédacteurs : Nicolas d'Arceneaux, directeur du RENEXIS, Évelyne Rousselle, directrice du département ALEUCIE, chercheurs et chercheuses agréés de l'Aleucian University of Warstead


Niveau de classification : A4

Élargissement optionnel :
Rappel légal : Toute divulgation de documents en dehors des membres de la classification mentionnée et membre optionnel est considéré comme haute trahison envers l'État et est passible de peines allant de 10 ans à la perpétuité, ainsi que la peine capitale.


Exposé des motifs :

Une étude approfondie de la situation en cours au sein de la République Oksalienne, de l'état de sa démocratie et de sa société civile, de ses volontés affichées de réarmement massif, de l'existence potentielle d'une instabilité latente, de la menace que représentent les restes des forces communistes et totalitaires, de la vitalité des mouvements pro-démocratie, de son rôle dans la stabilité et le développement régional, de ses possibilités d'évolutions futures et du rôle potentiel de l'Empire dans son évolution, a été commandée par le gouvernement pour prendre connaissance de manière plus approfondie de la situation ayant cours en Oksalie et des leviers d'actions qu'a l'Empire pour placer cette nation dans son ▓▓▓ ▓▓▓▓▓▓, garantir la stabilité régionale et accroître l'▓▓▓▓▓▓ nordiste dans la région nord-aleucienne.

Ce rapport visera donc à rendre, étape par étape, plus clair la situation de l'Oskallie sur divers points, mais aussi de donner des leviers d'actions au gouvernement pour approfondir ces données dans le cadre d'une collecte plus importante de renseignement.


Notes des autorités :

Nicolas d'Arceneaux, directeur du RENEXIS : Aux autorités gouvernementales. Le RENEXIS s'engage depuis sa création à établir un cadre favorable à la prospérité impériale, à l'extension de ses capacités, de ses moyens d'actions et de son influence en vue de réaliser les objectifs nécessaires à la préservation et l'obtention des fruits de ses intérêts stratégiques. La récente déstabilisation de la partie nord du continent par l'émergence d'une nation communiste et autoritariste à l'embouchure d'un détroit stratégique pour le commerce mondial a créé une situation de tension et d'inquiétudes fortes aboutissant à un questionnement profond sur les moyens et les priorités impériales dans la région.

Cette inquiétude est renforcée depuis peu par le changement profond de posture des Provinces-Unies du Lofoten et les élections présidentielles en cours sur le territoire de la République de Saint-Marquise. Nous convenons donc qu'il est nécessaire d'établir une réflexion ciblée et précise sur cet acteur régional, facteur de déstabilisation, afin d'envisager différemment notre approche de la région nord-aleucienne en termes diplomatique, économique, sécuritaire et idéologique. Cette réflexion régionale s'inscrit par ailleurs dans une nécessité plus vaste de repenser l'implication impériale dans les régions où l'Empire est présent sous diverses formes pour établir les intérêts et orientations stratégiques nouvelles qui sont les nôtres et envisager les moyens échus à la réalisation de celles-ci. Les rapports de forces, les menaces, les équilibres, les alliances et les intérêts changent de manière profonde et rapide dans le monde à l'heure de la chute de la junte loduarienne communiste, de la disparition de la Listonie, du recul inexorable de l'Organisation des Nations Commerçantes et de la montée en puissance continue de l'Organisation des Nations Démocratiques qui voit les voix opposées à ses idées et ses actions augmenter, et changer de nature pour devenir des oppositions et menaces hybrides, non-conventionnelles et plus dispersées. Il est plus que jamais nécessaire que l'Empire considère son potentiel et sa place dans le monde pour que nous puissions tirer parti des opportunités se présentant à nous.

Évelyne Rousselle, directrice du département ALEUCIE au sein du RENEXIS : L'Aleucie est la priorité numéro un de l'Empire compte tenu de sa position géographique centrale sur le continent et des intérêts cruciaux qui y résident. L'Aleucie comme le reste du monde voit les rapports de forces évoluer et les alliances muter de manière rapide et parfois inattendue, et l'Empire qui a su devenir la deuxième plus grande puissance voit ses intérêts et sa position mis à mal par la multiplication de situations pouvant être qualifiées de complexes, parfois remise en question, de façon silencieuse et discrète jusqu'à maintenant. L'environnement continental est actuellement livré à la compétition sauvage à la puissance et l'influence à l'heure où des acteurs autrefois mineurs et secondaires deviennent des acteurs proactifs, de nouveaux alliés, mais aussi des rivaux et des menaces latentes envers la place qu'occupe aujourd'hui l'Empire et ses ambitions.

Il est urgent de redéfinir notre politique continentale et de nous doter des moyens nécessaires à sa réalisation. Ces moyens passent par une étude approfondie au cas par cas des différents acteurs présents autour de notre territoire et impliqué sur le contient, et l'Oskalie est un acteur important de ce tissu. Non pas important par son poids économique, démographique, culturel ou militaire, ces points étant des domaines au sein desquels cette nation affiche des performances moyennes, mais par son précédent de déstabilisation récent et ses volontés d'expansion de ses capacités militaires. L'Oskalie a connu une période troublée de dictature communiste pendant un laps de temps relativement court, mais dont les éléments et partisans sont encore en liberté et continuent d'influencer le cours des évènements et de la politique oskalienne.

La région est de plus en plus exposée aux tensions et aux situations de crises au vu de la politique étrangère lofotenoise en plein changement avec son processus de sortie de l'Organisation des Nations Commerçantes, son soutien idéologique à des nations criminelles sur fond de nationalisme exacerbé et de méfiance et hostilité accrue envers tous les mouvements et nations à tendance socialiste, communiste et communaliste de ce monde. À cela s'ajoute des élections présidentielles déterminantes en Saint-Marquise qui pourraient grandement influer sur l'avenir de la région, et une méfiance persistance et justifiée envers l'Oskalie. Celle-ci dispose d'une large façade maritime importante pour l'Empire qui importe et exporte de manière conséquente vers et depuis de Lofoten, commerce qui a été perturbé de manière importante durant la période dictatoriale de Mazalana. Sans oublier qu'une attaque de masse a été faite à l'encontre de la Région Autonome de Port-Hafen par l'Empire Listonien, attaque qui n'a pu être anticipée et endiguée efficacement par les nations de la région.

L'Oskalie est donc un dossier important sur lequel se pencher afin de ne pas revivre les crises précédentes et de sécuriser plus durablement le continent aleucien.


Exposé des analyses :

➥ De la crise communiste.

Une dictature communiste éphémère s'est mise en place à la suite d'un putsch militaire orchestré par la Générale Victoria Milhaud à l'aide d'une partie de l'armée qui avait été déployée sur demande du Parlement oskalien pour lutter contre la criminalité dans un contexte de lutte hybride entre le nouveau gouvernement issu du Parti Démocrate (PD) et le parti ayant perdu l'élection, l'Organisation Antigouvernementale. Cette dernière est une coalition issue de divers mouvements opposés aux institutions actuelles de la République d'Oskallie, souhaitant un changement de régime. Ces élections présidentielles précédant le putsch se sont déroulées dans un fort contexte de tension, où nous avons vu de grandes manifestations dégénérer, de nombreux blessés et de nombreuses arrestations.

Des attentats ont eu lieu un peu partout dans le pays, le plongeant dans une situation de crise et plongeant la population dans une crainte chronique, affaiblissant sa confiance envers les institutions. La violence médiatique augmente, elle aussi, du fait des altercations, menaces et insultes entre différents influenceurs partisans d'un camp ou l'autre sur les réseaux sociaux et des débats télévisés où l'agressivité prime sur la modération. Des résultats extrêmement serrés ont abouti à l'élection de la candidate démocrate Mélissa Gérard. Peu de temps après cette élection, un sous-marin lance-missile est mis en service, évènement ayant son importance pour la suite. Les médias et le gouvernement oskaliens laissent entendre une volonté du pays de s'impliquer de manière plus importante sur la scène internationale, et affirmer une autonomie sécuritaire. Après une longue période de stagnation voir de récession, l'Oskal semble vouloir démontrer par une augmentation de ses capacités militaires une vitalité retrouvée ou du moins démentir l'affaiblissement de ses capacités économiques.

Quelques semaines après l'élection de Mélissa Gérard, parallèlement à l'ouverture d'une nouvelle centrale nucléaire devant augmenter le parc nucléaire oskalien et le moderniser pour assurer une sécurité en approvisionnement énergétique, le gouvernement démocrate annonce la dissolution de l'Organisation Antigouvernementale, première force d'opposition du pays et force politique ayant accédé au second tour des élections présidentielles. Cette décision pose question quant à l'avenir de la pluralité à l'époque, et laisse les spéculations se multiplier quant à l'héritage politique de cette formation. Les semaines suivantes sont révélatrices d'une situation inquiétante dans le pays. Les sondages portant sur l'autorisation des armes à feux affichent des résultats très positifs sur fond d'angoisse permanente de la société civile encore traumatisé et visé par des éclatements de violences.

Dans le même temps, une expansion rapide et non surveillée par des autorités plurielles et internationales des capacités nucléaires civiles, réelles ou hypothétiques, se poursuit sans qu'un budget gouvernemental important ne soit attribué à la recherche et aux sciences, limitant de facto la sécurité et la maîtrise de ces technologies. Il est important de noter qu'avant ces élections présidentielles, un virus appelé "Virus noir" avait contaminé une large partie de l'Oskal, aboutissant à la fermeture des frontières, la limitation du commerce et des mesures drastiques hasardeuses laissant entrevoir une connaissance relative des phénomènes épidémiques de la part des autorités oskaliennes, ainsi que leur désorganisation avérée par le manque de communication efficace avec les nations régionales, laissant encourir le risque d'une propagation incontrôlée de l'épidémie. À ce jour, il est encore impossible de déterminer le nombre de décès provoqués par cette épidémie, mais il semble que celle-ci ait perdu en intensité. De même, il nous est impossible de savoir si un vaccin a été trouvé et si ce virus a été totalement neutralisé.

Les attentats ayant lieu dans le pays semblent prendre, après la dissolution de l'Organisation Antigouvernementale, une toute autre importance. Le 17 septembre 2014, vers le soir, un attentat à l'explosif dans un centre commercial aboutit à plusieurs centaines de morts (~2700 d'après les autorités) et un nombre important de blessés (~250 d'après ces mêmes autorités). Quelques mois plus tard, le gouvernement annonce l’appréhension de toutes les personnes responsables de ces attentats, sans qu'aucune autre information ne soit communiquée. C'est bien après cet épisode dramatique qu'une partie de l'armée est déployée dans le pays sous l'égide de la générale Victoria Milhaud pour lutter contre la criminalité. Dans la foulée, une méfiance et un durcissement de la posture politique du gouvernement sont observés vis-à-vis de l'étranger, visé comme responsable majeur de la criminalité, prévoyant un durcissement des lois d’accueil à l'encontre de continents jugés plus criminels. Les forces politiques semblent s'enfermer dans la méfiance et montrent des difficultés flagrantes à identifier les causes de la violence et à agir contre elles.

Après ces troubles intenses, l'Oskal essaie tant bien que mal de construire une posture diplomatique internationale et candidate à l'Alliance pour la Sécurité Économique de l'Aleucie. Sa candidature est refusée en l'état par les membres, dont l'Empire. Le pays est jugé trop instable et sa situation trop précaire pour remplir les obligations des États-membres. Le pays ne semble pas apporter un quelconque avantage à l'ASEA qui, toutefois, propose une mission diplomatique sur le long terme pour stabiliser le pays, disposer de meilleurs renseignements et le préparer par des politiques globales à une intégration à l'ASEA. Cette proposition reste sans réponse, et le gouvernement en place semble se refermer sur lui-même suite à l'échec de sa candidature. Dans une radicalisation de son discours vers l'étranger, il annonce fermer l'accès et expulser les ressortissants de pays jugés à risque, comme expliqué plus haut. Ces pays ne sont pas explicitement cités, mais des informations circulent à l'époque laissant supposer que l'Afarée est visée, de même que certaines régions du Nazum, l'Eurysie de l'Est et le Sud-Paltoterra. Ces déclarations orbitant autour d'un tournant xénophobe et paranoïaque inquiètent plusieurs chancelleries du continent. Quelles nations sont visées ? Comment se dérouleront les expulsions et quelles en seront les conséquences ? Le commerce sera-t-il perturbé ? Quelle posture diplomatique adoptera l'Oskal ?

Ces questions en suspens sont renforcées par une décision qui choquera plusieurs pays, et notamment l'Empire : l'arrestation complète de tous les membres de l'Organisation Antigouvernementale. L'organisation politique dont la dissolution précédente avait déjà suscité un nombre important de questionnements quant à la santé démocratique de l'Oskal voit la totalité de ses anciens membres raflés lors d'opérations spéciales et condamnés sans procès apparent et sans distinction quelconque à la prison à perpétuité. Ce parti qui avait pourtant rassemblé une large partie de la population il y a quelques mois lors des élections voit tous ses soutiens enfermés et réduits au silence, signe alarmant de la dérive autoritaire de plus en plus inquiétante du gouvernement de l'époque.

Naturellement, dans les jours et semaines qui suivirent cette décision arbitraire, de nombreuses manifestations éclatèrent. Les principaux messages passés étaient une opposition à ces arrestations massives, une lassitude envers le gouvernement que les citoyens jugent déconnecté et sourd aux besoins des citoyens. L'insécurité semble également toujours préoccuper les Oskaliens qui ne considèrent plus le gouvernement capable de garantir la sécurité dans le pays. La tentation autoritaire et même dictatoriale se fait de plus en plus forte d'un côté par un gouvernement acculé et replié sur lui-même, et de l'autre une population vivant dans la peur, l'instabilité et la surdité du gouvernement face à ses préoccupations. Quelques temps après ces événements, des déploiements militaires s'effectuent sur le territoire oskalien sous le commandement de la générale Victoria Milhaud pour des raisons inconnues des autres nations. Celles-ci s’inquiètent d'ailleurs de voir les troupes milhaudiennes se diriger et se concentrer sur les ports, les bâtiments officiels et les ambassades étrangères.

De nouvelles manifestations éclatent pour s'opposer à ces déploiements et aboutissent à des affrontements entre manifestants et militaires, ainsi qu'à de nombreuses arrestations. Celles-ci se déroulent principalement dans la ville de Mudrock, lieu des attentats ayant fait plusieurs centaines de morts quelque temps plus tôt. La population ressent une restriction notable des libertés, notamment celle de circuler, mais l'idée a émergé que la générale serait un pilier de stabilité et pourrait s'avérer sauveuse du pays en proie à la crise depuis maintenant trois ans à l'heure de ces événements.

Le point de bascule arrive le 2 août 2015, lorsque quelques jours après le déploiement militaire général dans le pays et autour de la capitale, la générale Victoria Milhaud accuse la présidente du Parti Démocrate de soutenir des mouvements terroristes, notamment l'Organisation Antigouvernementale. Elle exerce par ses troupes une pression intense sur le gouvernement qui démissionne et prend le pouvoir en se proclamant présidente par ce putsch militaire. Les accusations portées contre la présidente sont accueillies avec un grand scepticisme de la part des gouvernements aleuciens pour qui le fait que cette dernière se soit durant deux ans acharnée à traquer, détruire et réduire au silence ce groupe politique soit une définition bien éloignée de celle du soutien.

La générale annonce donc une composition expéditive de gouvernement dans la foulée de son coup de force antidémocratique pour couper l'herbe sous le pied aux protestations et maintient l'armée déployée partout sur le territoire. Pour rassurer la population et les acteurs régionaux, ou du moins essayer, celle-ci prononce un court discours pour présenter de manière spartiate les raisons de sa prise de pouvoir et ses plans pour l'avenir : industrialiser, mondialiser, militariser. Ces déclarations n'ont que peu d'effet sur l'indignation des autres pays du continent qui observent pour beaucoup des réactions méfiantes et même hostiles, en dehors de certains pays comme Stérus qui observent un silence étonnant. L'illusion est de courte durée, et la générale proclame la fin de la démocratie et l'autocratie dans le pays. Des gesticulations vaines et sans conviction sont observées pour tenter de rassurer et maintenir l'illusion du maintien des droits humains et libertés fondamentales. La surprise vient aussi de la population qui ne réagit que très mollement à cette prise de pouvoir. Le RENEXIS estime à l'époque que ce manque de réaction peut s'expliquer par la lassitude suite à plusieurs années de crise économique, sécuritaire et politique, ainsi qu'à une acceptation en filigrane d'un pouvoir plus autoritaire dans l'espoir de réinstaurer la sécurité sur le territoire oskalien.

Cherchant à s'attirer la sympathie ou du moins la neutralité des nations de la région, l'Oskal annonce l'agrandissement des sites ouverts aux investissements et aux entreprises en provenance de l'étranger, couplé à des avantages fiscaux. Mesures ne rencontrant que peu de réactions de la part des autres pays, excepté certains investisseurs stérusiens qui prennent discrètement place. La présence militaire se relâche quelque peu dans certaines villes, permettant de redéployer des forces dans les zones les plus contestataires pour le nouveau gouvernement illégitime. Mais c'est aussi durant cette période que le gouvernement stérusien s'implique dans la crise, proposant d’accueillir la présidente déchue pour son procès, avançant, non sans fondements, que ce procès sera plus juste s'il se trouve en territoire étranger, mais légitimant de facto que les preuves inventées de manière flagrante soient possibles, et donnant une légitimité plus grande à la junte en la rencontrant pour diverses raisons, dont certaines semblaient économiques. De molles protestations commencent à émerger mais sont rapidement réprimées par le nouveau régime, qui désormais menace la communauté internationale de lourdes représailles si celle-ci tentait de s'opposer à l'instauration de la junte. La menace d'un déploiement du sous-marin lance-missile oskalien commence à faire surface et inquiète les chancelleries aleuciennes.

Menace confirmée quelques jours plus tard, le 20 août 2015 par voie de presse, informant le monde entier qu'un sous-marin lance-missiles est déployé dans les eaux aleuciennes. Dans le même temps, la junte se renforce en instaurant un couvre-feu. Les ambitions du régime se précisent, et des symboles désormais communistes sont affichés par la junte. Il est probable qu'une fraction de l'ancienne Organisation Antigouvernementale, son pendant communiste, se soit ralliée aux militaires pour tenter d'instaurer leur modèle. Les autorités illégitimes acceptent visiblement cette politique leur donnant une base idéologique et un appui politique qui n'était jusque-là inexistant ou seulement théorique, reposant sur une volonté de stabilité et une lassitude généralisée face à la crise. C'est aussi une erreur diplomatique dans une région où les Provinces-Unies du Lofoten, désormais gouvernées par l'extrême-droite se radicalisent à leur tour, sur leur opposition aux mouvements de gauche. La présence d'un régime communiste à ses portes est intolérable, et les tensions se font de plus en plus vives dans la région.

La junte annonce, suite à un sommet de crise entre différents pays aleuciens - au sein duquel l'Empire n'a pas été convié, l'excluant de facto d'un rôle régional et remettant en cause sa position de deuxième puissance continentale - dans une tentative désespérée d'éviter un renversement, la tenue d'élections législatives qu'elle comptait remporter par le soutien des communistes, des trucages, des menaces et diverses méthodes antidémocratiques. Les militaires, selon les informations de la junte, se retirent des villes, sans que la communauté internationale ne puisse le vérifier pleinement. L'Empire, dans le même temps, mène une opération de rapatriement à grande échelle des ressortissants nordistes et ONDiens via le déploiement d'une grande partie de sa flotte, après pression sur la junte communiste.
Ces élections législatives sont cependant l'objet d'un nouvel étonnement, la principale concurrente aux forces soutenant la générale Victoria Milhaud n'étant personne d'autre que sa sœur. Ces élections se transforment en lutte de clan et sont entachées de soupçons de menaces, de violences et même d'une théorie supposant que cette opposition est fausse et n'est qu'une manœuvre destinée à tromper les observateurs internationaux, les liens entre les deux sœurs prétendument rivales étant flous.

À peine quelques jours plus tard, rendant ces élections peu fiables du fait de leur courte durée aux yeux d'Estham, les résultats sont annoncés et les forces pro-junte sont battues dans un chaos total. Les programmes et figures de proue sont inconnus depuis l'extérieur, et la confusion règne. Quelques jours plus tard, le 14 septembre, malgré ses tentatives de conserver le pouvoir, la générale est destituée par le parlement, toujours sous pression internationale. Des élections présidentielles sont organisées dans la précipitation, dans l'optique de ne pas voir apparaître un nouveau dictateur pour combler la vacance du pouvoir, et une campagne irrecevable pour toutes démocraties véritables se tient en l'espace de trois jours. Ce premier tour laisse entrevoir deux possibilités : l'élection de la sœur de la générale déchue avec son Parti Oskastien ou l'élection d'un certain Alain Mathieu, issu du Parti Démocratie, nouvelle forme de l'ex-Parti Démocrate.

C'est douze jours plus tard que le second tour de ces élections précaires propulse Chloé Milhaud, sœur de l'ex-dictatrice, présidente de l'instable Oskal. Victoria Milhaud, elle, est arrêtée et s'apprête à son tour à être jugée tandis que le parlement révise la constitution incomplète établie par la junte. Celle-ci prévoyait un service militaire obligatoire de cinq ans, plusieurs mesures communistes et un autoritarisme institutionnel.

Le procès expéditif, ne se conformant aucunement à un cadre juridique clair et établi, ne prenant pas la peine de consulter les nations ayant été menacées, condamne la générale à 20 ans de prison mais aussi à un internement en hôpital psychiatrique, décision plus facile pour les nouvelles autorités qu'une remise en question du modèle politique et sociétal du pays.

Cette crise se conclut ainsi mais a eu des répercussions encore récentes, comme une tentative d'assassinat envers la nouvelle présidente, commanditée par la générale déchue, ou encore une volonté intacte de remilitarisation massive.


➥ Que conclure de cela quant à la société civile oksalienne ?

Ces crises successives ont été le théâtre de grandes mobilisations protestataires lorsque le gouvernement allait à l'encontre des libertés civiles et des préoccupations civiles. Si il est nécessaire de noter que la population oskalienne n'a que peu réagi lors du putsch militaire de la générale Victoria Milhaud, il est important de noter que depuis trois ans, le pays connaissait des crises d'une extrême violence sur le plan sécuritaire. Il est important de noter également que la situation économique du pays n'était pas radieuse, celle-ci accusant un taux de croissance du Produit Intérieur Brut trimestriel d'à peine 0,7%. Ces paramètres sont des clés de compréhension du déroulé des événements récents.

Le pessimisme n'est donc pas le bon angle de perception au sujet de la résilience de la société civile oskalienne face à l'autoritarisme et aux idéologies extrêmes. Il existe, même si celui-ci a fortement été érodé et mis à mal, un réflexe citoyen d'opposition à l'autoritarisme. Toutefois, celui-ci a été grandement réduit par les répressions de la junte mais aussi la traque de l'Organisation Antigouvernementale précédant la junte. Il y a par essence dans les institutions et le fonctionnement politique oskalien des brèches permettant aux forces politiques des dérives dangereuses.

La société civile est donc divisée et épuisée par des années de crises successives, le risque de confiscation du pouvoir est encore présent. Des franges radicales de la société subsistent et influencent toujours d'une certaine manière les politiques menées sur le territoire oskalien. L'inconnu existe quant à leur degré d'influence et le degré de risque de nouvelles dérives. Notons qu'en dehors de l'ex-générale Victoria Milhaud, la communauté internationale n'a noté aucune mesure pour séparer les éléments autoritaires présents dans l'armée et l'administration. Il est aussi important de garder à l'esprit qu'une partie des membres de l'Organisation Antigouvernementale restent encore à ce jour emprisonnés et que leurs réseaux et les réseaux communistes pro-junte sont encore présents. Nous ne savons pas à l'heure actuelle les relations entre les différentes factions de l'ancienne Organisation Antigouvernementale, et cet inconnu est une difficulté majeure pour notre évaluation des risques ayant cours en Oskal, pour notre analyse de la situation et des actions que devraient envisager l'Empire pour favoriser ▓▓ ▓▓▓▓▓, la démocratie, augmenter la résilience de la société civile et de la classe politique face aux dérives autoritaires et augmenter sa ▓▓▓▓ stratégique dans ▓ ▓▓▓▓.
➥ Que conclure de cela quant à la classe politique oksalienne.

La classe politique oskalienne semble détachée de la société civile. Le népotisme est constaté dans son administration et ses élus, le cas le plus flagrant étant le clan Milhaud, ayant mené le pays sur la voie du chaos, mais pourtant toujours au pouvoir. Ce paramètre est un facteur que le RENEXIS estime dangereux pour la santé démocratique du pays et pour l'assurance d'une stabilité nouvelle. Le nouveau régime, fondé sur des bases précaires d'élections mal organisées et extrêmement rapides, reposant sur un parlement élu sous la junte communiste et la situation explosive de la région, n'ayant mené aucune politique réellement efficiente et ambitieuse de réforme du système politique oskalien, laissant l'administration et les partis en l'état alors que ceux-ci se sont déjà rendus complices de répressions, de dérives, de corruption, de népotisme et de bien d'autres agissements contraires à une démocratie saine.

L'influence d'un ancien groupe politique influent, fragmenté en factions rivales ayant déjà eu recours au terrorisme et dont certaines ont participé à la junte, l'influence d'un ancien parti au pouvoir étant quasiment à égalité avec le parti majoritaire, s'étant rendu coupable de gestions calamiteuses des crises et de dérives antidémocratiques, laissent craindre que peu de changements réels ne se sont faits, et qu'aucune prise de conscience importante n'a été faite.

Il est troublant également d'observer une certaine continuité dans les programmes politiques, que ce soit sous l'ancienne république, sous la junte ou sous la nouvelle république. Les gouvernements successifs ont de manière linéaire une tentation militariste qui nous inquiète. Si une crise sécuritaire avait eu lieu sous la junte pour les nations de la région, le régime actuel est toujours grandement défaillant et se lance selon ses déclarations dans une militarisation importante. L'augmentation des capacités militaires d'un pays encore instable aux institutions fragiles est un risque sécuritaire réel pour les nations aleuciennes, et l'Empire doit trouver des moyens de parer à ce risque.

La classe politique oskalienne semble donc peu évoluer et porter un héritage commun aux régimes précédents, dont les faiblesses et les brèches sont encore présents dans les institutions actuelles. La démocratie n’apparaît donc pas pleinement effective et la stabilité ne semble pas elle non plus assurée aux yeux des services de renseignement.
➥ Que penser des capacités de nuisances oksalienne ?

Les capacités de nuisance de l'Oskal nous sont relativement inconnues. Il est maintenant public et connu de tous que les forces armées oskaliennes disposent d'un sous-marin lance-missile, qui peut être estimé comme technologiquement en retard, mais au potentiel de nuisance tout de même existant. D'après les informations publiques ou relativement faciles d'accès pour des services de renseignement comme les nôtres, même si elles ne sont pas publiques, mais encore peu critiques, nous estimons à environ 30 000 personnels militaires actifs au sein des forces armées oksaliennes, toutes catégories confondues. Le budget militaire gouvernemental est estimé à 5 milliards de dollars internationaux, soit 23% du budget militaire impérial, et la part de l'industrie militaire dans l'économie oskalienne à 14 milliards de dollars internationaux, soit environ un cinquième de la part nordiste. Par comparaison, le budget oskalien est estimé à 14% de celui des Provinces-Unies du Lofoten, et son industrie militaire à 15,5%. L'instabilité et les crises ayant fortement impacté la confiance des investisseurs, l'économie ne sera sans doute pas en forte croissance et laissera les tensions sociales persister, mais sa capacité à investir massivement dans son armée est limitée, cela étant un point positif.

Pour ce qui est de la capacité de nuisance via l'influence culturelle ou les services de renseignement, elle est jugée faible par nos services. La part de l'industrie culturelle est plus de deux fois moins importante qu'au sein de l'Empire, et les services de renseignements oskaliens ne se sont jamais manifestés dans de quelconques opérations étrangères lors de ces 15 dernières années à notre connaissance.
Cette instabilité a aussi probablement déstabilisé les services de renseignements et les forces armées. Ces dernières sont certainement épuisées par des déploiements prolongés durant la junte, ce qui n'est pas forcément vrai pour les services de renseignements qui ne paraissent pas avoir changé pendant la junte ou la restauration de la "démocratie". Si ceux-ci prêtent leur allégeance au gré des crises en fonction du pouvoir en place, leur fidélité peut être sérieusement remise en question, mais leur capacité d'adaptation peut être renforcée par cela.

Le potentiel de nuisance principal de l'Oskal serait un développement militaire naval qui lui conférerait la capacité de bloquer les routes maritimes reliant le Lofoten au reste du continent. Les capacités navales oskaliennes nous étant inconnues à l'exception de son sous-marin lance-missile, il nous est difficile de déterminer le risque actuel.
Recommandations :
➥ Quant à la société civile.

Le RENEXIS encourage le gouvernement impérial à engager des opérations de renseignement au sein de la société civile oskalienne pour mesurer de manière plus précise la situation. Nous recommandons de soutenir des mouvements citoyens pro-démocratie, libéraux et pro-OND et pacifistes qui seraient susceptibles d'influer sur les prochaines élections pour une évolution en faveur d'une consolidation de la démocratie, d'une lutte contre la corruption et de réformes profondes du système politique.

Pour cela, divers moyens sont à notre disposition. Le financement de médias ou leur création, le soutien à des personnalités publiques alignées avec nos positions, le soutien aux enseignements des principes démocratiques réels et à la remise en question du système en place.
➥ Quant à la classe politique.

Nous recommandons au gouvernement impérial de mener des opérations de renseignement au sujet de l'héritage des réseaux de la junte, de l'influence des communistes et mouvements issus de l'Organisation Antigouvernementale, et des liens encore existant entre ceux-ci. Il serait également utile d'obtenir plus d'informations sur la classe politique, notamment sur les élus proches des idées de la junte et de ses réseaux, ainsi que de ceux soutenant l'ancienne présidente pré-junte et la présidente actuelle. Collecter des informations compromettantes et des preuves de corruption, de népotisme, et de volonté autoritaire serait avantageux pour nous dans le cadre d'opérations visant à augmenter le soutien aux mouvements pro-démocratie que nous abonderons.

Il serait judicieux d'importer ces collectes d'informations vers l'armée et l'administration pour connaître l'étendue de l'héritage communiste. L'Empire devra ainsi identifier les partis déjà existants pouvant être en accord avec nos visions, ou d'en créer au besoin.
➥ Quant au potentiel de nuisance.

Nous pensons qu'il est impérativement nécessaire d'acquérir des renseignements plus précis sur les forces armées oskaliennes, à savoir leurs effectifs, leurs matériels, leurs positions, leurs commandes d'armement. Il relève de la sécurité nationale de connaître avec exactitude le potentiel de menace que représente ce pays.

Si cela est possible, les services de renseignement devraient propager des idées pacifistes et démocrates au sein des rangs de l'armée, l’encourageant à ne plus soutenir les efforts de militarisation des gouvernements. L'objectif est de connaître les forces réelles d'un potentiel élément déstabilisateur dans la région et freiner l’accroissement de ses capacités militaires.


Conclusions :

En conclusion, la situation en République Oksalienne présente un ensemble complexe de défis mais aussi d'opportunités pour l'Empire dans son environnement régional. L'étude approfondie de la situation actuelle révèle une nation en proie à des tensions internes latentes et chroniques, des instabilités politiques et des menaces potentielles pour la stabilité régionale. Les volontés affichées de réarmement massif, combinées à l'existence d'une instabilité durable et à la menace des restes des forces communistes et totalitaires, nécessitent une attention particulière de la part des autorités impériales.

La société civile oskalienne, bien que divisée et épuisée par des années de crises successives, montre des signes de résilience encourageant et de réflexe citoyen d'opposition à l'autoritarisme prometteur. Cependant, cette résilience a été grandement réduite par les répressions de la junte et la traque de l'Organisation Antigouvernementale. La classe politique, quant à elle, semble détachée de la société civile et marquée par le népotisme et la corruption, ce qui pose un risque sérieux pour la santé démocratique du pays.

Les capacités de nuisance de l'Oskal, bien que relativement inconnues, incluent un sous-marin lance-missile et des forces armées estimées à environ 30 000 personnels militaires actifs. La capacité de nuisance via l'influence culturelle ou les services de renseignement est jugée faible, l'instabilité et les crises ayant sans-doute déstabilisé les services de renseignements et les forces armées.

Pour garantir la stabilité régionale et accroître ▓▓▓▓▓▓ de l'▓▓▓▓ dans la région nord-aleucienne, il est impératif de mettre en œuvre les recommandations suivantes :

  • Engager des opérations de renseignement au sein de la société civile oskalienne pour mesurer de manière plus précise la situation et soutenir des mouvements citoyens pro-démocratie, libéraux et pro-OND.
  • Mener des opérations de renseignement au sujet de l'héritage des réseaux de la junte, de l'influence des communistes et mouvements issus de l'Organisation Antigouvernementale, et des liens encore existant entre ceux-ci.
  • Acquérir des renseignements plus précis sur les forces armées oskaliennes, à savoir leurs effectifs, leurs matériels, leurs positions, leurs commandes d'armement.
  • Propager des idées pacifistes et démocrates au sein des rangs de l'armée, l’encourageant à ne plus soutenir les efforts de militarisations des gouvernements.


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    Nos objectifs principaux :

  • Promouvoir la démocratie : Nous croyons en une société où chaque voix compte. L'𝒪𝒟𝐸 s'engage à éduquer et à sensibiliser les citoyens sur leurs droits et responsabilités démocratiques, à encourager une participation active dans les processus politiques, à lutter contre le procéder manipulatoire, rhétorique et populiste.

  • Lutter contre la corruption : La corruption et le népotisme sont des obstacles majeurs au développement de l'Oskal et à la vitalité de ses institutions ainsi qu'à la justice sociale. Nous travaillerons sans relâche pour exposer et combattre ces pratiques, et pour promouvoir des institutions transparentes et responsables.

  • Renforcer la société civile : Une société civile forte et active est essentielle pour une démocratie saine. L'𝒪𝒟𝐸 soutiendra les initiatives locales, les organisations de la société civile et les mouvements sociaux qui œuvrent pour le bien commun. Plus jamais les militaires ou les classes politiques familiales ne doivent dicter notre destin.

  • Encourager le développement durable : Nous croyons en un développement économique et social qui profite à tous et qui respecte l'environnement. L'𝒪𝒟𝐸 soutiendra les projets et les politiques qui favorisent un développement économique et social de notre pays en incluant dans les débats et préoccupations principales de sauvegarder notre environnement.

  • Favoriser la coopération régionale : Dans un monde de plus en plus interconnecté mais aussi incertain, la coopération régionale est essentielle pour la paix, la stabilité et la prospérité. Notre pays a la chance de se trouver sur le continent le plus en paix du monde à l'heure actuelle et doit rétablir une situation internationale saine après ses passages autoritaires. L'𝒪𝒟𝐸 cherchera à établir des partenariats avec des organisations et des institutions de la région pour promouvoir des valeurs communes et des objectifs partagés en Aleucie, à savoir la démocratie, la justice et la paix. Après la déstabilisation causée par le putsch militaire du clan Milhaud, nous devons nous engager pour la paix et stopper le réarmement massif de notre pays décidé par les castes politiques et militaires au pouvoir.

  • Nos valeurs :

  • Transparence : Nous croyons en la transparence et la responsabilité dans toutes nos actions et initiatives et cela doit être une vertu renforcée dans notre système politique.
  • Inclusion : Nous nous engageons à inclure et à représenter tous les segments de la société, sans discriminations, pour avancer dans un climat apaisé et mettre fin aux violences extrêmes qui nous secouent.
  • Intégrité : Nous agissons avec intégrité et respectons les principes éthiques dans toutes nos activités et cherchons à œuvrer pour que cela s'étende dans chaque domaine de la société.
  • Collaboration : Nous croyons en la puissance de la collaboration et du partenariat pour atteindre nos objectifs communs avec les citoyens, les associations nationales et locales, les mouvements engagés pour les mêmes valeurs, aussi à l'international.
  • Paix : Nous nous engageons dans la lutte pour la militarisation de notre société, pour la réduction de l'influence militaire sur la politique et la violence dans notre société. Nous n'agirons jamais par des moyens violents, et lutterons contre ceux-ci.

  • Rejoignez-nous :

    Nous invitons tous les citoyens, organisations et institutions ainsi que les partenaires internationaux qui partageraient nos valeurs et nos objectifs à nous rejoindre dans cette noble mission. Ensemble, nous pouvons construire une Oskal démocratique, juste et prospère, débarrassé de ses travers et des personnalités avides de pouvoir qui nous ont menées au chaos.

    Ensemble pour une Oskal démocratique et unie !

    Cordialement,

    Le Comité de l'Oskal Démocratique Ensemble ! (𝒪𝒟𝐸 !)


    HRPCette association est créée avec le soutien politique et financier d'acteurs mettant à l'œuvre les objectifs nordistes de renforcer la diplomatie, de purger la classe politique oskaliennes des éléments potentiellement autoritaire, de stopper la militarisation et de renforcer le lien Empire/Oskal. Les financements ne sont pas directement reliés aux autorités impériales mais à une office internationale de promotion de la démocratie qui a été fondée par des nordistes faisant partie des missions internationales d'influence pro-démocrate de l'Empire.
    19549

    𝒪𝒟𝐸



    Rapport interne de la direction générale

    ⇾ Rapport écrit par : Mme. Hortense Auvray, présidente de l'association, M. Matthieu Grandjean, trésorier de l'association, M. Bertrand Barrault, directeur du service communication, Mme. Edwige Loupe, directrice du service relations publiques

    Date : 3 octobre 2016

    Objet : Plan d'action et de préparation à une campagne d'information


    Introduction :


    Notre pays, la République d'Oskal se trouve à un carrefour critique de son histoire. Dans un contexte marqué par des périodes de graves crises et errances politiques qui ont précédemment causé beaucoup de tort à notre situation intérieure et internationale, des dérives autoritaires, une influence et un poids important de la classe militaire et de certaines familles du pays, une course à la militarisation et une quête et un besoin incessants de la société civile de voir émerger une situation de stabilité démocratique, nous sommes à un tournant majeur. Dans ce contexte complexe, l'organisation Oskal Démocratie Ensemble (𝒪𝒟𝐸) émerge comme un acteur clé, dédié à la promotion des valeurs démocratiques, des droits humains et de la justice sociale dans un pays où ces principes restent fragiles et menacés. Nous sommes en passe de devenir l'un des acteurs les plus actifs, visibles et engagés en ce sens dans un pays où les organisations politiques sont archaïques et encore plongées dans une torpeur dangereuse qui pourrait nous faire rater notre rendez-vous avec l'avenir et les changements dont nous avons tant besoin. Nous avons une fenêtre d'action encore réduite, mais des moyens et un potentiel considérable pour agir dans un espace libre où nous disposons d'un boulevard pour l'occuper. Aujourd'hui, l'occasion se présente pour remplir notre rôle et nous imposer comme un acteur important de la vie politique et médiatique du pays.


    Contexte préalable :


    L'Oskal a récemment traversé une série de crises profondes et brutales, notamment une dictature communiste éphémère instaurée au détour d'un putsch militaire inattendu et qui a choqué la communauté internationale, notamment aleucienne, mené par la Générale Victoria Milhaud qui était alors en déploiement au sein du pays pour "maintenir l'ordre" sur demande des autorités politiques alors chancelantes. Cette période qui avait été précédée d'un climat de tensions sociales et politiques grandissantes alors que le pouvoir dérivé de manière autoritaire et que la violence explosait un peu partout dans le pays par des attentats et des dégradations de plus en plus importantes dans l'espace public, cette dictature a été caractérisée par une répression sévère, une dissolution des libertés civiles et une instabilité politique chronique, ainsi que des décisions irrationnelles qui ont failli nous mener au bord de la guerre contre les nations régionales lorsqu'un sous-marin lance-missile avait été déployé. Plusieurs opérations militaro-civiles ont été engagées par des puissances extérieures pour rapatrier leurs ressortissants, comme l'Empire du Nord qui a déployé une armada navale en ce sens et dans le but d'envoyer un message à la junte. Bien que la junte ait finalement été renversée dans une tentative d'exercice démocratique truqué et illégitime qui leur a tout de même été défavorable, les séquelles de cette époque persistent et son influence continue d'agir, avec des factions radicales encore actives et une classe politique souvent détachée des réalités, népotiques, corrompues et des besoins de la société civile souvent ignorés.

    La société oskalienne, bien que résiliente, est divisée et épuisée par des années de crises successives qui peuvent émousser sa combativité envers l'autoritarisme, le populisme et les attaques envers l'État de droit et la paix. Les mobilisations citoyennes, bien que présentes, ont été grandement affaiblies par les répressions passées et les manipulations politiques encore en cours et aux effets encore importants. Parallèlement, la classe politique oskalienne est marquée par cet entre-soi, cette volonté de s'accrocherà tout prix à sa position, et la corruption, ce qui pose un risque sérieux pour la santé démocratique du pays, sa capacité à s'ouvrir sereinement au monde et a entammer son tournant économique dont nous avons tant besoin.


    Constat actuel


    Aujourd'hui, l'Oskal est confronté à plusieurs défis majeurs dont nous avons, lors de plusieurs réunions internes, fais cette synthèse :

  • Instabilité politique chronique : Les institutions politiques démocratiques restent fragiles, et les dérives autoritaires sont une menace constante. La classe politique, souvent issue des mêmes réseaux familiaux et corrompus, qui ont parfois œuvré pour la junte, peine à se renouveler et même ne le souhaite pas, et a de grandes difficultés à répondre aux attentes des citoyens ou même à placer cette préoccupation au-dessus de toutes.

  • Militarisation : Le pays connaît une militarisation croissante issue d'une volonté politique belliciste héritière des courants autoritaires et Milhaudiens, avec des projets d'augmentation de la durée du service militaire de plusieurs années, de montée en puissance du parc de blindés et de développement de programmes d'armement aérien. Ces initiatives, si elles ne sont pas contrées, pourraient déstabiliser davantage la région qui ne dispose plus d'une confiance solide envers notre pays après ses errances et détourner des ressources essentielles du développement social et économique qui devrait être aujourd'hui la priorité absolue des pouvoirs publics.

  • Menaces régionales : La situation géopolitique de l'Oskal, notamment ses relations tendues avec les Provinces-Unies du Lofoten et d'autres nations voisines, ajoute une couche de complexité à la quête de stabilité. Sans la confiance régionale, qui continue de s'éroder par les projets militaristes du pays, notre mondialisation ne pourra se faire correctement, nous ne pourrons tisser de partenariats solides dans notre région qui pourraient pourtant nous aider à prospérer, renforcer nos institutions et garantir notre défense par la diplomatie et nos par l'armée. La présence d'un sous-marin lance-missile et les ambitions militaires du pays sont perçues comme des menaces potentielles par la communauté internationale et particulièrement aleucienne, et cela, à juste titre étant donné son utilisation précédente ouvertement hostile.

  • Rappel des objectifs de l'𝒪𝒟𝐸


    Face à ces défis, l'𝒪𝒟𝐸 dès sa création par des acteurs engagés et convaincus, s'est fixée plusieurs objectifs principaux :

  • Promouvoir la Démocratie : L'𝒪𝒟𝐸 s'engage en priorité à éduquer et à sensibiliser les citoyens sur leurs droits et responsabilités démocratiques qui leurs sont attribués, à lutter pour les étendre et les défendre, à ne pas se laisser duper par les procédés fallacieux, rhétoriques et populistes. Nous encourageons ainsi un dialogue d'apprentissage et d'information constant, une participation active et accrue dans les processus politiques et la résilience de la société civile face aux rhétoriques populistes et manipulatoires qui menacent la démocratie, venant parfois de son sein.

  • Lutter contre la corruption : La corruption et le népotisme sont des obstacles majeurs au développement de l'Oskal, à la prise d'initiative, à la respiration démocratique et au renouvellement des méthodes et des idées. L'𝒪𝒟𝐸 travaille sans relâche pour exposer, dénoncer et combattre ces pratiques, promouvoir des institutions transparentes et responsables, une plus grande part des citoyens dans les processus politiques, nationaux et locaux, et soutenir les initiatives qui favorisent la justice et la justice sociale.

  • Renforcer la société civile : Une société civile forte et active est essentielle pour une démocratie saine et vitale, permettant ainsi l'essor de notre pays dans son environnement. L'𝒪𝒟𝐸 soutiendra activement les initiatives locales, les organisations de la société civile et les mouvements sociaux qui œuvrent pour le bien commun, pour la démocratie participative et la transparence. Nous nous engageons à inclure et à représenter tous les segments de la société au sein de nos projets, sans discrimination, dans le but de donner l'exemple.

  • Encourager le développement économique éthique : Nous croyons en un développement économique et social qui profite à tous et qui respecte l'environnement. Notre pays n'est pas encore un pays très industrialisé, et son développement économique à venir peu donc être pensé pour s'inscrire dans une démarche de croissance verte par l'implantation d'énergies renouvelleables ou peu polluante, l'encouragement de la recherche en ce sens et la décarbonation systématique de nos nouvelles industries. L'𝒪𝒟𝐸 soutiendra les projets et les politiques qui favorisent un développement durable et inclusif et encouragera l'éducation environnementale.

  • Favoriser la coopération régionale : Dans un monde de plus en plus interconnecté par le commerce, les technologies, la sécurité et l'information, la coopération régionale est essentielle pour la paix, la stabilité et la prospérité de notre pays. L'𝒪𝒟𝐸 cherchera à établir des partenariats avec des organisations et des institutions de la région et du continent qui disposent des mêmes valeurs pour promouvoir des valeurs communes et des objectifs partagés en Aleucie, notamment la démocratie, la justice et la paix. Nous militerons pour un rapprochement avec les démocraties exemplaires du continent et les instances internationales soutenant ces idées.

  • Sujets de préoccupation de la future campagne


    Le gouvernement a annoncé plusieurs programmes pour accélérer le réarmement du pays alors que la présidente laisse entendre qu'elle n'ira peut-être pas jusqu'à la fin de son mandat. Cette fin anticipée peut s'expliquer par le soutien populaire contrasté et abîmé, ainsi que les légitimes accusations qui planent sur les autorités politiques oskaliennes installées par des élections très peu légitimes qui se sont déroulées sous la junte, et un pouvoir exécutif passant d'une sœur à l'autre. Cette volonté d’accélérer les volontés de remilitarisation du pays s'expliquent donc possiblement par une volonté de mette les futures autorités politiques devant le fait accompli et les forcer à poursuivre ces projets qui seraient alors trop coûteux d'arrêter. Mais il est encore temps de dire non à :

  • L'augmentation de deux ans de la durée d'un service militaire déjà long de 4 ans pour des objectifs flous et incohérents, détachés de la réalité.

  • La mise en place d'un programme d'armement aérien coûteux et actuellement inutile, détournant des ressources cruciales pour des projets bien plus importantes.

  • Notre future campagne d'information et d'opinion sera donc axée sur le refus de ces deux projets phares d'un gouvernement à la légitimité relative s'appuyant sur une classe politique tout aussi peu légitime.

    Objectifs de l'opération


    Les objectifs de l'opération sont bien entendu multiples, et s'inscrivent ainsi pleinement dans les engagements revendiqués par l'𝒪𝒟𝐸. Les objectifs majeurs sont donc les suivants :

  • Sensibiliser de manière active et durable le public sur les impacts négatifs pour la société civile, pour l'économie, pour l'image internationale du pays mais aussi pour l'efficacité de l'armée, de l'augmentation de la durée du service militaire et du lancement d'un programme d'armement aérien coûteux et bancal.

  • Mobiliser largement et durablement l'opinion publique contre ces mesures pour qu'elles soient mises à l'arrêt maintenant mais que les futures forces politiques au pouvoir ne soient pas tenté de les reprendre.

  • Revitaliser les réflexes démocratiques et mobilisateurs de notre population pour redonner l'impulsion aux mouvements de contestation sains pour notre démocratie, redonner les outils de mobilisation aux acteurs socio-économico-politiques et redonner de la vitalité à l'engagement politique de la population fatigué par des années d'instabilité et d'illibéralisme, sinon d'autoritarisme.

  • Influencer les décideurs politiques pour qu'ils reconsidèrent la capacité de la population à réagir à leurs mesures et politiques, à infléchir le cours des actions des gouvernements contestés et désavoués, et qu'ils abandonnent largement ces initiatives et se recentrent sur les préoccupations réelles de la population. Cela servira aussi à redonner du poids aux mouvements démocrates, libéraux et pacifiques pour les potentielles élections présidentielles anticipées.

  • Stratégie de campagne


    Nous avons à notre disposition des ressources issues des dons de nos soutiens nationaux et des ressources issues de nos soutiens internationaux. Ces moyens relativement important nous donnent une capacité d'action non négligeable et nous permettent d'envisager plusieurs axes de travail pour mettre en place ce dispositif de campagne informationnelle et médiatique et la déployer partout dans les pays. Nous avons donc, lors des réunions internes, identifiées et développer les champs d'action les plus pertinents pour s'assurer de la réalisation de nos objectifs principaux. Les voici :

    1. Création de contenu informatif

  • Articles et blogs :
  • ⇾ L' 𝒪𝒟𝐸 participera à rédiger une série d'articles et de blogs sur Internet détaillant les impacts négatifs et les conséquences immédiates et durables de l'augmentation de la durée du service militaire et du programme d'armement aérien.
    ⇾ Nous collaborerons avec des experts en sécurité, en économie et en droits humains pour fournir des analyses approfondies, des contenus de meilleure qualité et aux sources fiables, nous assurant ainsi d'une plus grande légitimité.
    ⇾ Nous participerons à publier ces articles sur notre site web et les partager sur les réseaux sociaux massivement via des outils tels que les hashtags.

  • Infographies visuelles :
  • ⇾ Nous ferons en sorte de concevoir des infographies visuellement claires et marquantes pour illustrer les coûts économiques et sociaux de ces mesures.
    ⇾ Nous utiliserons des données et des statistiques avérées et joindront les sources utilisées pour renforcer notre argumentaire et la fiabilité de nos messages.
    ⇾ Nous diffuserons ces infographies sur les réseaux sociaux, nos sites et lors d'événements publics pour augmenter leur portée.

  • Vidéos :
  • ⇾ Nous produirons des vidéos explicatives pour rendre clairs nos arguments et mettrons en avant des témoignages de personnes affectées par ces mesures.
    ⇾ Collaborer avec des réalisateurs et des monteurs volontaires et dans l'idéal des jeunes pour les soutenir et ainsi créer des contenus de grande qualité.
    ⇾ Nous diffuserons ces vidéos sur notre site web, les réseaux sociaux et lors d'événements publics et nous pouvons envisager la possibilité de les placer en message publicitaire pour augmenter leur visibilité.

    2. Utilisation des réseaux sociaux

  • Campagnes sur les réseaux sociaux :
  • ⇾ Nous créerons des comptes dédiés à cette campagne et à la diffusion de nos messages sur des plateformes comme Flixtube, Ritter, Echo International et Bingding.
    ⇾ Nous publierons régulièrement des messages clés, des infographies et des vidéos pour assurer une alimentation importante de nos messages, augmenter leur visibilité, les rendre marquant et créer cet espace de discussion dans le débat public.
    ⇾ Nous utiliserons des outils de planification rationalisée pour assurer une présence constante et cohérente en garantissant la fiabilité de nos informations et en citant des sources vérifiées.

  • Hashtags :
  • ⇾ Nous créerons et promouvrons des hashtags ciblés et simples pour la campagne, comme #NonAuxAvions et #NonAuServiceÉternel.
    ⇾ Nous encouragerons les followers à utiliser ces hashtags dans leurs publications et essayerons de créer un engouement autour de ces hashtags.
    ⇾ Nous créerons des éléments de langage marquant pouvant être repris par les hashtags et dans les publications de soutien.

  • Engagement communautaire :
  • ⇾ Nous organiserons des sessions de questions-réponses en direct sous format de "live" et sous format court pour répondre aux questions du public.
    ⇾ Nous créerons et aiderons à donner de la visibilité à des groupes de discussion en ligne pour inciter à participer aux échanges et aux débats.
    ⇾ Nous collaborer avec des influenceurs et des militants identifiés pour amplifier notre message, comme avec les soutiens démocrates durant les campagnes électorales post-junte (hrp : opération Lofoten Dream 2).

    3. Organisation d'événements

  • Manifestations et rassemblements :
  • ⇾ Nous allons planifier et organiser des manifestations pacifiques et des rassemblements dans des lieux stratégiques et visibles du pays.
    ⇾ Nous allons collaborer avec des organisations locales pour mobiliser le public et encourager à l'alliance avec des partenaires multiples pour créer un écosystème efficace de contestation.
    ⇾ Nous aurons une grande attention à la sécurité et le bon déroulement de ces événements pacifiques devant se dérouler dans le calme.

  • Conférences et débats
  • ⇾ Nous organiserons des conférences et des débats avec des experts, des militants et des décideurs politiques en public, mais aussi dans les universités du pays et dans des lieux de réunion.
    ⇾ Nous inviterons des intervenants de divers horizons pour offrir des perspectives variées dans le cadre de notre engagement pour représenter toutes les facettes de la population.
    ⇾ Nous diffuserons aussi ces événements en direct sur les réseaux sociaux pour toucher un public plus large et plus jeune.

  • Ateliers :
  • ⇾ Nous organiserons des ateliers et des séminaires pour éduquer le public sur les alternatives à l'augmentation du service militaire et à l'armement aérien, sur les risques que cela représente et pour diffuser nos valeurs.
    ⇾ Nous collaborerons avec des éducateurs, des médiateurs culturels, des enseignants, des volontaires et des formateurs pour créer des programmes éducatifs et inclusifs.
    ⇾ Nous fournirons des ressources et des outils pour encourager l'engagement citoyen après ces ateliers et encourager les participants à continuer leur mobilisation.

    4. Travail médiatique

  • Communiqués de presse :
  • ⇾ Nous rédigerons et diffuserons des communiqués de presse pour informer les médias des événements et des développements de la campagne pour nous créer une visibilité nationale étendue.
    ⇾ Nous collaborer avec des attachés de presse professionnels pour assurer une couverture médiatique optimale et une image maîtrisée.

  • Interview et articles d'opinions
  • ⇾ Nous essayerons d'obtenir des interviews dans les médias locaux et nationaux pour augmenter la portée de nos messages.
    ⇾ Nous rédigerons et publierons des articles d'opinion dans des journaux et des magazines, nous-même n'ayant pas encore la capacité de tenir un journal propre à notre association.
    ⇾ Nous travaillerons avec des journalistes pour couvrir les événements et les activités de la campagne et porter notre message.

  • Partenariats médiatiques
  • ⇾ Nous établirons des partenariats avec des médias locaux et nationaux (durables si possible) pour couvrir les événements et les activités de la campagne et des futures opérations.
    ⇾ Nous offrirons des contenus et informations exclusives issues de nos investigations et des interviews pour encourager la couverture médiatique.
    ⇾ Nous travaillerons avec des partenaires partageant nos valeurs et nos idées.

    5. Plaidoyer

  • Rencontres avec les personnalités politiques
  • ⇾ Nous essayerons d'organiser des rencontres avec des décideurs politiques pour leur présenter les préoccupations et les arguments contre ces mesures ett ainsi participer à la mise en place d'un dialogue constructif.
    ⇾ Pour cela, nous devrons préparer minutieusement des dossiers d'information et des présentations pour ces rencontres importantes.
    ⇾ Collaborer avec des agences spécialisées dans la promotion d'opinion envers les responsables politiques pour maximiser notre impact (ex : Ambre Consultations).

  • Pétitions :
  • ⇾ Nous lancerons des pétitions en ligne et hors ligne pour recueillir des signatures et renforcer notre légitimité par le soutien du public à la campagne.
    ⇾ Nous travaillerons avec des organisations locales pour recueillir des signatures et pour créer un tissu de soutien local et efficace.
    ⇾ Nous présenterons ces pétitions aux décideurs politiques pour démontrer l'opposition du public dans le cadre des rencontres citées plus haut.


    Principaux axes argumentaires


    L'argumentaire de notre campagne s'axera autour de plusieurs points dont voici une synthèse :

  • Coût financier de la conception d'un programme d'armement aérien.
  • Faible utilité actuelle d'un développement d'une armée de l'air.
  • Capacités technologiques et industrielles trop faibles pour l'acquisition d'une armée de l'air efficace et conséquente.
  • Inefficacité dans notre situation d'une armée de conscription.
  • Manque de personnel encadrant pour un long service militaire.
  • Durée très longue d'un service militaire par rapport aux autres démocraties (4 et bientôt 6 ans)
  • Coût financier d'un long service militaire pour les budgets publics.
  • Coût invisible issu de l'incapacité des jeunes à être embauché durant leur service militaire.
  • Perte des compétences issues de leurs études durant cette longue période.
  • Éloignement conséquent durant une longue période, aboutissant à une rupture douloureuse avec ses relations.
  • Nécessité de budgets plus importants dans le maintien de notre démocratie, dans le développement économique, la justice sociale et écologique, l'éducation, la santé etc.
  • Absence de menaces concrètes.
  • Efficacité plus importante d'une armée de métier.
  • Crispation diplomatique des voisins et partenaires face à une attitude militariste.
  • Autres priorités bien plus importantes comme la criminalité, le renforcement de la démocratie, la lutte contre la corruption etc.


  • Calendrier et ressources


    I. Calendrier

    Octobre : Lancement de la campagne sur les réseaux sociaux ; publication des premiers articles et infographies ; organisation de la première manifestation | Bilan du premier mois et adaptations.
    Novembre : Production et diffusion des premières vidéos ; organisation d'une conférence avec des experts ; lancement de la pétition en ligne | Bilan du second mois et adaptations.
    Décembre : Organisation d'ateliers et de séminaires ; rencontres avec les décideurs politiques ; collaboration avec les médias pour une couverture maximale |Bilan du troisième mois et adaptations.
    Janvier : Organisation d'un débat public ; présentation de la pétition aux décideurs politiques ; évaluation des résultats de la campagne et conclusion.

    II. Budget.

    Estimation du budget de la campagne :

    Création de contenu : : 12'000 $
    Réseaux sociaux : 5'000 $
    Organisation d'événements : entre 30'000 et 40'000 $
    Collaboration avec les médias : entre 5'000 et 8'000 $
    Plaidoyer et lobbying : entre 10'000 et 15'000 $
    Total : entre 62'000 et 80'000 $

    Estimation des financements de la campagne :

    Dons privés : entre 12'000 et 28'000 $
    Subventions publiques : entre 6'000 et 9'000 $
    Subventions internationales : entre 32'000 et 40'000 $
    Total : entre 50'000 et 77'000 $

    Estimation du résultat financier de l'opération : entre -30'000 $ et +15'000$

    Fonds en réserve : 39'000 $
    7549
    La passion des politiciens oskaliens pour l'armée.

    Sur les quatre partis politiques de l'Oskallie, trois soutienne une augmentation du budget militaire. La chose est d'autant plus flagrante quand on se penche sur l'assemblée nationale où 793 des 903 parlementaires ont voté en faveur de l'augmentation du budget et de la durée du service militaire, y compris la moitié des représentants de l'Union Centriste dont le parti ne promeut pas spécialement cette dynamique. Cette orientation politique est doublement douteuse puisqu'elle n'a strictement aucun fondement, historique comme politique, et s’inscrit dans un cadre d'instabilité avec les dernières péripéties politiques et géopolitiques du pays. Vingt milliards de Token auraient représenté au bas mot quatre-vingts hôpitaux, un chiffre gargantuesque et pourtant passer sous le tapis au profit de l'acquisition de quelques chasseurs dont le pays aurait pu se passer. Aucune justification n'a toutefois été apportée sur les raisons d'un tel financement, là où le reste des lignes directives de ces partis politiques conservaient une certaine cohérence.

    Une succession de séminaires et think tank furent organisés par diverses initiatives locales, invitant l'ensemble des membres des autres partis à des réflexions sur leurs programmes. Ces rencontres se faisaient dans le cadre de formation politique et entraînement personnels intégré dans des cursus dédiés aux hommes et femmes politiques pour exceller dans l'ensemble des domaines. C'étaient conséquemment des campagnes ciblées et personnalisées en fonction des membres les plus importants de ces partis, par des organismes de consultations spécialisés à cette fin.
    Ces séminaires suivaient de manière générale une ligne commune qui s'intégraient dans les spécificités de chaque parti : l'incompatibilité budgétaire entre les ambitions militaristes et le reste des programmes. L’intensification du commerce nécessitait un marché compétitif avec des taxes réduites sur les entreprises et les droits de douane. L'éducation gratuite, la rénovation et la modernisation des écoles avaient besoin de financements conséquents. Il en était de même pour la modernisation des industries via des subventions, ou inversement des allègements fiscaux ciblés qui, à l'instar de la réduction des taxes douanières concernant les émissions de gaz carbonique, allait provoquer des baisses de recettes sur le budget de l'État.

    Ces séminaires disposaient ainsi aux personnalités politiques des formations sur la gestion dudit budget et sur l'économie générale, avec une leçon très importante : l'importance de prioriser judicieusement les dépenses de l'État pour avoir à terme des retours sur investissements sur l'économie et le niveau de vie de la population. Et là était notamment présenté sous des formats visuels simples un ensemble d'équations faciles à mémoriser :

    Augmentation du budget de l'éducation → Formation d'une classe de travailleurs qualifiés et d'une industrie à forte valeur ajoutée → amélioration de l'économie et du niveau de vie. :)
    Modernisation des industries → hausse de la productivité sur les plans qualitatifs et quantitatifs → développement de l'économie et des produits à disposition des citoyens →amélioration de l'économie et du niveau de vie. :)
    Investissements dans les services publics (santé, transport...) → amélioration des conditions de vie des citoyens et développement. :)
    Développement de l'armée et du service militaire → pas de retombées économiques ou sociales, perte de disponibilité des citoyens pour la vie scolaire et professionnelles → accumulation d'un retard budgétaire et d'une baisse du niveau de vie. :(

    Des rapprochements personnels sont régulièrement opérés avec les politiciens des différents partis lors de rencontres d'ampleurs variées (meeting politique, discours, visites) avec des journalistes de manière à régulièrement remettre sur la table le sujet du budget et des compromis à faire entre compétitivité économique et niveau de vie en opposition au développement militaire. L'idée est d'obliger les politiciens à développer ces raisonnements tout en démocratisant des bases de données publiques et cohérentes pour orienter le débat et imposer comme « fondement factuel » certains résultats.

    En ensemble de médias sont massivement employés à cette fin avec une infiltration médiatique régulière encourageant à focaliser l'attention sur ces sujets et en orientant les informations officielles de l'Oskallie. Les journaux papiers, télévisés et radios sont particulièrement employés à cette fin, tandis que des masses d'internautes relaient ces informations sur des blogs, forums et réseaux sociaux. Cette combinaison de formation politique opérée par des séminaires avec une insistance particulière sur ces sujets via les médias journalistiques permet de focaliser l'attention des politiciens sur ces sujets. Des axes de réponses sont systématiquement orientés via des analyses budgétaires et prévisions économiques cohérentes et présentées comme des bases légitimes à des réflexions et décisions. Imposer ces thématiques dans l'actualité via un matraquage médiatique permet de recadrer le débat et obliger les politiciens à établir un discours cohérent à ce sujet.

    Cette manipulation est appuyée via un entrisme dans les cellules partisanes avec des sympathisants déjà bien formés politiquement et mettant activement sur la table ces sujets, avec une base politique et économique solide pour tenir un discours constant sur la chose. Entraînés aussi bien sur les chiffres que l'élocution, ils tiennent des échanges percutants et cherchent à habilement se rapprocher de membres suffisamment influents des partis (soit par leur emprise directe, soit par leur proximité avec d'autres membres disposant d'un certain pouvoir).
    Ces offensives médiatiques se font en parallèle à destination des populations dont les retours sont ensuite retranscrits par des sondages. L'idée est d'obliger les parlementaires à prendre en considération les avis de leur électorat pour espérer garder le vent en poupe.

    Vient enfin un dernier point : l'appréhension des jeunes citoyens eux même à participer à un plus long service militaire. Là encore, il est de viser la corde sensible des politiciens : l'approbation de leur électorat. L'Oskalmie n'ayant pas une culture particulièrement nationaliste ou militariste. Tant les ligne politiques comme électorales ont au contraire toujours été tournés vers le commerce, et plus précisément, vers une Oskalmie puissante grâce à son commerce. Cette militarisation va non seulement manquer de trouver la moindre motivation émotionnelle chez les citoyens, mais va clairement aller à l'encontre de leurs aspirations.
    Il est de cette manière possible de jouer sur un roman national rappelant l'histoire et les valeurs de l'Oskallie plutôt tournés vers les échanges marchands et l'ouverture. Là, il sera possible de jouer sur la perception même des politiciens en plus d'appuyer cet argumentaire avec l'approbation de l'électorat.

    Un dernier point plus insidieux est employé pour appuyer cet état d'esprit : la mise en avant de l'Union Centriste. Troisième sur quatre en nombre de parlementaires, l'UC n'est toutefois pas si loin de pouvoir passer première, et considérant que son programme s'oriente davantage vers les aspirations citoyennes et que ce sont ses membres qui vont le plus dans cette direction lors des séances de l'Assemblée Nationale Oskallie, il est tout à fait envisageable que ce parti ne monte en prenant des voix de ses rivaux. Jouer sur ce point-là permettrait d'instiguer une compétition chez les politiciens, pressés de faire mieux que l'UC pour gagner des votes. La chose serait appuyée avec des sondages montrant un décalage de l'électorat vers l'UC, toujours avec pour justification ces concordances des visions politiques.

    En conclusion, c'est par un ensemble de rapprochement via des journalistes pendant des rencontres ou des consultants durant des formations politiques que les politiciens seront exposés à différentes analyses politico-économiques et électorales mettant en avant les méfaits d'un budget militaire conséquent sur le développement économique et social. Considérant que l'électorat, la culture et l'histoire de l'Oskallie s'orientent davantage vers une ouverture marchande et un soft power économique, sans réelles idées nationalistes ou militaristes, un roman national sera ainsi propagé pour séduire personnellement les politiciens, chose appuyée via des sondages mettant en avant la concordance des opinions des citoyens pour l'Union Centriste qui s'éloigne justement de cette vision militariste. Les politiciens seront ainsi poussés à se remettre en question pour adopter les recettes qui ont du succès chez l'UC et éviter de se faire dépasser et distancer au niveau électoral.
    10016

    𝒪𝒟𝐸


    Lieu : Siège de l'ODE ; Bayyard
    Date : 10 décembre 2016

    La salle de réunion, bien que sobre, est tendue d’une atmosphère grave. L'heure aurait pu être à la satisfaction de voir un mouvement populaire défendant les positions de l'ODE prendre forme, toutefois l'inquiétude avait vite anesthésié cette joie. La pièce était plongée dans une pénombre relative au sein de laquelle des lampes tamisées formaient des ilots de lumière, comme des lanternes volant dans le ciel par une nuit étoilée lingoise. Autour de la table, une poignée de cadres et invités soutenant le mouvement. Les lumières projetaient des silhouettes ceinturant la pièce sur les murs. Les épaules étaient crispées d'une tension palpable quant au déroulé des évènements. Les regards, en attendant le début de la réunion, se noyaient dans les vagues incertaines et imprévisibles de l'Histoire. Sur la table, des plans de presse, des cartes des villes bloquées et des rapports de terrain sont éparpillés sur la table centrale, donnant à celle-ci un aspect de conseil de guerre durant une campagne hivernale alors que les cris plaintifs du vent froid de décembre vibraient dans l'air glacé de l'extérieur, légèrement atténué par la neige. C'était un temps à faire des bonhommes de neiges, mais les évènements avaient décidé de créer des hommes de pailles. Un temps aux batailles de boules de neiges qui allait peut-être se transformer en bataille de plomb. Dehors, on entend les sirènes au loin, témoignant de la fébrilité qui gagnait Bayyard, ville alors encore peu touchée par les mouvements populaires qui s'étaient jusqu'alors encore cantonné aux villes portuaires et à la capitale. Le siège de l'organisation était reculé en province pour pouvoir prendre du recul sur les évènements et ne pas être chahutés par ceux-ci, ni ciblés par les autorités comme responsables du désordre. Désordre qui n'est jusque-là le seul moyen qu'ont trouvé les oskaliens pour être entendu par une classe politique hors-sol, corrompue, népotique et aux tendances dangereusement autoritaires et militaristes.

    Hortense Auvray, la présidente de l'association, frappe doucement un verre avec son stylo, captant l’attention de tous. Son regard déterminé balaie les visages autour de la table.

    Hortense Auvray - « Mes chers collègues, nous nous réunissons aujourd’hui dans un contexte de tension extrême pour notre pays. Cette recrudescence n'est pas étrangère avec ce contre quoi nous luttons et représente un risque pour nous, mais aussi des opportunités. Les manifestations contre l’augmentation du service militaire et la militarisation croissante de notre pays ont pris une ampleur sans précédent, notamment grâce à notre action qui se met en place un peu partout à travers le pays et qui a commencé à médiatiser ces politiques dangereuses, à exposer les risques et présenter les autres voies possibles. Plus de 80 000 de nos concitoyens se sont levés pour dire non à l’oppression et à l’autoritarisme d'un gouvernement et d'une Assemblée illégitimes qui auraient dû démissionner il y a longtemps depuis la transition de régime et la fin de la junte militaire. Nous devons évaluer la situation et décider des prochaines étapes pour notre mouvement pour trouver notre place dans ces évènements. »

    Sophie Laurent ajuste son dossier et prend la parole avec calme après s'être éclarcie la voix.

    Sophie Laurent - « Les médias internationaux commencent à relayer nos messages, notamment dans notre environnement continental. Les images des blocages des ports de Erast et Mudrock, ainsi que le blocus de la capitale, font le tour du monde. Amnesty, la Fédération des Droits Civiques d’Aleucie et plusieurs ONG de l’Empire du Nord nous ont contactés. Le soutien moral est là, et Estham a apparemment même entamé une pression diplomatique contre les volontés de répressions du gouvernement. Les Provinces-Unies du Lofoten avant leur disparition ont aidé à réinstaurer la démocratie et auraient pu nous aider, mais c'est l'Empire qui comble le vide de la place de première puissance continentale et qui semble s'intéresser à la situation oskalienne. Par ailleurs, ils nous fournissent une aide financière dans nos activités. Nous cherchons à diversifier nos partenaires et à engranger plus de soutiens à l'international, mais ces premiers soutiens sont prometteurs. »

    Bruno Gounelle, bras croisés, a le visage sombre. Il avait été approché par l'ODE durant les opérations de l'organisation pour influencer la classe politique et se rapprocher des partis la soutenant et a pris part aux réunions.

    Bruno Gounelle - « Les Unions Centristes sont fermement engagées à bloquer toute tentative du gouvernement Milhaud de faire passer des lois répressives. Mais attention, l’opinion est volatile. Si le gouvernement lance une contre-offensive en nous accusant de vouloir renverser l’ordre, nous devons avoir une stratégie de riposte. Ce ne serait pas la première fois que les autorités de Mazanala utilisent le populisme et le prétexte du péril de l'ordre pour amputer les libertés et tenter de soumettre le pays à leurs volontés. Il faut absolument que vous gardiez le soutien de la rue et que vous soyez associés à ces actions pour vous légitimer et entretenir l'engouement. »

    Matthieu Grandjean, trésorier de l'association, visiblement fatigué, a les yeux rougis, mais sa voix reste énergique.

    Matthieu Grandjean -
    « Les manifestants sont épuisés, mais déterminés. À Erast et Mudrock, ils dorment sur place, dans le froid, en formant des campements de fortune, et refusent de céder. Pour la situation de la capitale, à Mazanala, nous avons bloqué trois accès stratégiques, et des groupes autonomes s’organisent pour maintenir leurs positions. On est en train de réussir à faire passer un message clair : l’Oskal ne se laissera plus faire. Mais il va falloir tenir sur la durée et les manifestants ne touchent plus leurs salaires. On doit réussir à débloquer des fonds pour les ravitailler et travailler avec des syndicats pour assurer un soutien financier solide. On ne doit sous aucun prétexte lâcher les manifestants. »

    Bertrand Barrault, penché sur une carte de la ville, lève les yeux.

    Bertrand Barrault -
    « C’est justement ce que redoute le gouvernement. Et le gouvernement attend un faux pas pour légitimer une intervention militaire si jamais des débordements apparaissaient. Il nous faut une gestion du risque millimétrée pour éviter ça. Pas d'affrontement direct. On doit être irréprochable pour les avoir à l'usure et qu'ils soient discrédités de s'opposer de manière si virulente à des manifestations. Des marches s'organisent dans les villes touchées par les soulèvements. Je propose qu’on fragmente ces marches de manière à ne pas paraître agressifs ou dangereux. On doit se montrer pacifiques, mais déterminés. On peut former des groupes plus petits, moins vulnérables, mais aussi n'ayant pas l'air dangereux. »

    Edwige Loupe, la directrice du service relations publiques, ouvre son carnet.

    Edwige Loupe - « Côté international, nous avons des signaux encourageants comme disait Sophie. Estham réclame une mission d'observation démocratique nordiste qui pourrait être prête à venir en cas de basculement politique et de violences de la part du gouvernement. Mais attention : ils ne bougeront que si la transition reste pacifique. La moindre escalade violente nous fera perdre ce soutien. Bertrand a raison, on doit être irréprochables. La majorité du soutien vient d'Estham qui est elle-même occupée avec des tensions internationales. Elle maintient un soutien actif alors on doit le conserver. Les autres pays semblent trop occupés. Westalia et la Lermandie sont au bord de la guerre avec Stérus. Saint-Marquise est en pleines élections présidentielles et n'a pas l'air d'avoir la force ni la volonté de s'imposer. Et le reste des pays n'ont aucuns contacts avec nous. La Direction du Soutien Démocratique Mondial (DSDM) nordiste nous permet aussi d'être en relation avec d'autres initiatives qui permettent de nous faire voir, comme les médias Voice Of du Tanska. »

    Hortense Auvray, pensive, pose les mains à plat sur la table.

    Hortense Auvray -
    « Nous devons marcher sur une ligne de crête. Trop de prudence et le peuple nous lâchera car nous n'aurons pas été assez investi dans ce mouvement. Trop de témérité et nous offrons un prétexte à la répression et à la destruction de l'ODE. C'est une occasion de se légitimer mais il va falloir la jouer fine. Sophie, vous avez parlé de sessions de formation avant que la réunion ne commence ? Développez. »

    Sophie Laurent -
    « Oui. Je propose des sessions de formation express à la désobéissance civile pacifique. Nous avions commencé avec notre plan sur quatre mois mais tout n'a pas encore été déployé. Nous avons eu des résultats concrets mais une part importante des manifestants n'est pas passé par nos formateurs. On pourrait en envoyer sur les sites d'occupations et les départs de manifestations. On les forme aux techniques de protection passive, de communication en cas d’arrestation, de premiers secours pour que tout se déroule bien. Nous avons des militants formés, ils peuvent encadrer les groupes. Il faut qu’on structure nos mobilisations davantage et qu'on donne des méthodes pour ne pas qu'il y ait de débordements. »

    Matthieu Grandjean, hochant la tête -
    « Très bien. Je peux mobiliser mes coordinateurs régionaux. Notre implantation locale en cours nous a permis de nouer des contacts et de commencer à former un maillage important. On peut former rapidement une centaine de volontaires. Mais il faut leur donner de la légitimité, un badge, un brassard… que les gens sachent à qui faire confiance en cas de chaos. Notre communication sur les réseaux sociaux est rodée, on peut les mettre en avant. On est suivis par de plus en plus de personnes. »

    Bruno Gounelle - « Et sur le plan politique ? On parle de refus des lois sur la militarisation mais aussi de plus en plus de la chute du gouvernement. Mais si Milhaud tombe, on a quoi derrière ? Si on veut éviter que l’armée reprenne la main, il faut déjà une alternative claire. Les autres partis sont sclérosés et attachés à l'ordre établi. Si le gouvernement tombe la majorité corrompue et illégitime en place va nommer un nouveau gouvernement, peut-être un gouvernement d'urgence aux pouvoirs élargis. On doit pouvoir proposer une alternative crédible avec un gouvernement prêt et un programme temporaire clair. »

    Bertrand Barrault - « Avec Edwige on travaille sur une proposition de gouvernement transitoire. Des personnalités publiques de la vie associative, des juristes, des économistes libéraux et sociaux et membres de la société civile. Il faut aussi que l’ODE ait un rôle officiel dans ce processus, et on y intègre bien-sûr les groupes politiques démocrates prêts aux changements, dont le vôtre Bruno. »

    Edwige Loupe - « Il faudrait une déclaration conjointe. L’ODE, les Unions Centristes, et peut-être d’autres partis de l’opposition, des syndicats, des associations nationales et internationales. Une feuille de route claire, publiée dans les prochains jours. »

    Après quelques instants de silence, la présidente reprend la parole.

    Hortense Auvray - « Alors faisons-le. Rédigeons un Manifeste pour la Transition Démocratique, que nous présenterons comme l’alternative concrète à la république autoritaire et corrompue. Sophie, préparez un brouillon. Bertrand, Edwige, travaillez la légitimité juridique et diplomatique. Bruno, commencez à sonder les autres partis de l'opposition. »

    Matthieu Grandjean - « Et sur le terrain, on continue ? On peut commencer à parler du projet et à le vendre aux manifestants. »

    Hortense Auvray - « Continuez sur le chemin qu'on a définis. Soutien proactif, on ne lâche rien mais pas de débordements. Pas une marche vers le chaos, mais une marche vers la liberté. Commencez à faire monter la ferveur pour une transition, on a peut-être l'opportunité historique de faire tomber le système actuel. Ça ne sera pas simple mais c'est le moment d'agir, c'est pour ça qu'existe l'ODE. »


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