11/05/2017
22:33:00
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Activités étrangères en Poëtoscovie - Page 2

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2145
CITÉ DU DÉSERT & POËTOSCOVIE

Rencontre entre la Princesse de la Cité du Désert
et le Président de la République de Poëtoscovie

La rencontre diplomatique a lieu en Poëtoscovie, sur initiative du régime Poëtoscovien.

• Points soulevés par la Poëtoscovie

Sujet : Création d'une base militaire Poëtoscovienne dans le désert de la Cité du Désert.
Enjeux : Capacité d'intervention Poëtoscovienne en Afarée | Protection militaire de la Cité du Désert.
Proposition : Installation d'une base militaire Poëtoscovienne aérienne et terrestre, laquelle permettrait l'envoi de missiles, dans le désert contre une protection de contre-espionnage de la Cité en cas de guerre.
Réponse : Installation d'une base militaire Poëtoscovienne aérienne dans les terres les plus reculées du désert contre une protection militaire et économique de la Cité en cas de guerre.
Compromis trouvé : Installation d'une base militaire Poëtoscovienne aérienne, laquelle permettrait l'envoi de missiles, dans les terres les plus reculées du désert contre une protection militaire de la Cité en cas de guerre.

• Points soulevés par la Cité du Désert

Sujet : Accord bilatéral de partage des ressources, notamment hydriques.
Enjeux : Lutte contre la soif dans la Cité du Désert | immigration en Poëtoscovie.
Proposition : La Poëtoscovie s'engage à livrer de l'eau à la Cité du Désert malgré les difficultés financières de la Cité, en contrepartie de quoi la Cité s'engage à l'acheter de l'eau qu'à la Poëtoscovie.
Réponse : La Poëtoscovie s'engage à livrer de l'eau à la Cité du Désert malgré les difficultés financières de la Cité, en contrepartie de quoi la Cité s'engage à l'acheter de l'eau qu'à la Poëtoscovie, à condition que les lieux de cultes Arénistes en Poëtoscovie voient leur gestion transférée à la Poëtoscovie, et à condition que la Cité du Désert accepte l'accueil de s'ensemble des individus afaréens sous Obligation de Quitter le Territoire Poëtoscovien dont le retour n'est pas accepté par le pays d'origine.
Compromis trouvé : La Poëtoscovie s'engage à livrer de l'eau à la Cité du Désert malgré les difficultés financières de la Cité, en contrepartie de quoi la Cité s'engage à l'acheter de l'eau qu'à la Poëtoscovie, et à condition que la Cité du Désert accepte l'accueil de s'ensemble des individus afaréens sous Obligation de Quitter le Territoire Poëtoscovien dont le retour n'est pas accepté par le pays d'origine.

Les deux États semblent satisfaits des négociations.
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La vague Kah-tanaise : comment deux millions d'âmes ont trouvé un nouveau rivage en Poëtoscovie (1980-2016)

Entre les dynamiques rives du Paltoterra et les étendues parfois austères du Nazum, un projet humain d'une ambition remarquable a tissé des liens profonds au cours des dernières décennies. Sur une période s'étalant de 1980 à 2016, environ deux millions de citoyens kah-tanais, porteurs des idéaux et des pratiques du Grand Kah, ont participé à un vaste mouvement d'implantation concerté en République de Poëtoscovie. Loin d'une simple migration subie, cet "Essaimage", comme certains cercles kah-tanais en parlent rétrospectivement, fut une entreprise collective, un partenariat démographique visant à établir des communautés prospères dans des territoires poëtoscoviens en quête de développement, liant ainsi le destin de deux nations aux parcours singuliers.

D'un côté, le Grand Kah, notre Confédération fondée sur les principes vivants du communalisme libertaire, forte d'une histoire révolutionnaire riche et d'une organisation politique unique axée sur l'autonomie communale. De l'autre, la Poëtoscovie, une république du Nazum aux institutions plus centralisées – malgré ses propres originalités constitutionnelles et son épisode impérial sous le Tsar Jolan Sandro –, longtemps reconnue pour sa vitalité culturelle avant d'entamer une affirmation économique et militaire notable. Comment ce projet d'implantation d'une telle ampleur a-t-il pu voir le jour et prospérer, reliant non seulement des continents mais aussi des systèmes sociaux apparemment divergents ?

Il convient de comprendre cet Essaimage non comme un exode, mais comme un projet évolutif, aux motivations multiples et superposées. Si l'accueil solidaire de centaines de milliers de nos compatriotes fuyant la tyrannie réactionnaire de la Junte Impériale (1985-1992) en constitua une phase cruciale et tragique, il s'inscrivit dans une démarche plus ancienne. Initié près d'un demi-siècle plus tôt, le projet visait initialement à établir des communautés modèles, des coopératives et des Phalanstères, pour explorer de nouvelles formes d'application du Kah et participer au développement de régions poëtoscoviennes identifiées comme sous-peuplées ou en besoin de dynamisation. Cette initiative, émanant de débats au sein de certaines communes et clubs politiques kah-tanais, trouva un terreau étonnamment réceptif, bien que complexe, en Poëtoscovie.

Cet article se propose de retracer les étapes de ce projet d'implantation exceptionnel, en explorant les contextes politiques, sociaux et idéologiques qui ont façonné chaque phase de ce partenariat démographique, et en analysant l'impact durable de cette présence kah-tanaise organisée sur la société poëtoscovienne, telle qu'elle se présente en cette année 2016.

I. Terres de projet, terres d'accueil (pré-1985) : les prémices d'une coopération démographique

Au tournant des années 1980, le Grand Kah sortait de la période dite du "gouvernement technocratique". Si cette ère avait permis une modernisation administrative certaine via le Projet Contrôle et Information (PCI), les débats fondamentaux sur l'équilibre entre coordination confédérale et autonomie communale restaient vifs. Les clubs politiques, espaces vitaux de notre démocratie sans partis, débattaient des orientations futures. Notre économie communaliste, bien que résiliente, explorait les moyens de naviguer les interactions complexes avec le système capitaliste mondial, entre préservation de nos principes et participation sélective via le "capitalisme d'occasion". C'est dans ce contexte de réflexion sur notre modèle et son avenir que l'idée d'un "Essaimage" structuré a commencé à prendre forme. Certaines communes, fortes de leur succès et désireuses d'exporter leur savoir-faire ou d'explorer de nouvelles applications du Kah, envisagèrent l'établissement de communautés pionnières au-delà de nos frontières traditionnelles.

Simultanément, la Poëtoscovie du début des années 80 cultivait son identité de "Nation Littéraire". Ayant surmonté les traumatismes de sa propre histoire coloniale et de sa lutte pour l'indépendance, elle présentait l'image d'une nation stable, culturellement riche, mais dont le potentiel économique et démographique semblait sous-exploité dans certaines régions. Ses institutions républicaines, bien que différentes des nôtres, n'étaient pas intrinsèquement hostiles aux idéaux progressistes, comme son adhésion ultérieure à l'UICS allait le confirmer. Pour les initiateurs kah-tanais du projet d'Essaimage, la Poëtoscovie apparut moins comme un refuge que comme un partenaire potentiel : un territoire vaste, disposant de zones propices à l'implantation de nouvelles communautés agricoles ou artisanales, et une structure politique qui, bien que centralisée, pouvait potentiellement laisser une marge de manœuvre aux initiatives locales, notamment dans les provinces moins contrôlées par Hernani-centre. Les premiers contacts et les premières implantations furent discrets, relevant davantage de projets pilotes menés par des communes ou des syndicats volontaires, posant les jalons d'une coopération future à plus grande échelle. Il s'agissait moins de fuir quoi que ce soit que de construire quelque chose de nouveau, en partenariat implicite ou explicite avec des acteurs poëtoscoviens locaux.

II. Les années sombres (1985-1992) : l'essaimage devient refuge solidaire

L'équilibre précaire du Grand Kah fut violemment rompu en 1985. Une faction réactionnaire, soutenue matériellement et idéologiquement par des puissances étrangères hostiles à notre modèle communaliste, renversa le Comité de Volonté Publique légitime. La Junte militaire qui s'installa, vite déguisée en un grotesque Troisième Empire sous la férule de Sukaretto III, plongea le pays dans une guerre civile et une répression brutale. Ce fut une négation absolue de nos principes : dissolution des assemblées, interdiction des syndicats et clubs, censure généralisée. Une vague de terreur s'abattit sur les militants communalistes, les intellectuels, les artistes, et tous ceux soupçonnés de sympathie pour la Confédération déchue. La "citadelle assiégée" n'était plus une métaphore de vigilance, mais une prison à ciel ouvert pour ses propres enfants.

Face à cette tyrannie, l'exil devint une nécessité vitale pour des centaines de milliers de nos compatriotes. C'est ici que le projet d'Essaimage, déjà en cours, changea de nature et d'échelle. Les réseaux d'implantation préexistants en Poëtoscovie, gérés par les communes et syndicats pionniers, se transformèrent en filières d'évasion et d'accueil. L'arrivée en Poëtoscovie ne fut plus seulement le fait de pionniers volontaires, mais un afflux massif et désespéré de réfugiés : familles brisées, militants traqués, intellectuels menacés. Le projet initial se mua temporairement en une vaste opération de sauvetage et de solidarité internationale organisée depuis le terrain poëtoscovien.

Quitter le Grand Kah sous la Junte était extrêmement périlleux. Les filières mises en place par les réseaux de l'Essaimage utilisaient des voies clandestines, principalement maritimes ou aériennes, souvent via nos exclaves comme Heon-Kuang ou d'autres points de transit, avec des risques immenses. Les récits de cette période témoignent de l'héroïsme et du sacrifice des passeurs comme des fuyards. Quant au rôle de la Sécurité d'État de Poëtoscovie (SEP), il serait naïf de penser qu'elle fut totalement inactive. Des observateurs avisés suggèrent que, tout en poursuivant ses propres objectifs stratégiques, l'agence a pu, de manière sélective et discrète, faciliter certaines sorties ou fermer les yeux sur certaines arrivées, considérant l'affaiblissement de la Junte et l'arrivée d'une population éduquée comme potentiellement bénéfiques à ses propres intérêts.

L'arrivée massive de réfugiés – près d'un million, estiment certaines sources kah-tanaises – mit l'infrastructure d'accueil poëtoscovienne à rude épreuve. La politique officielle d'Hernani-centre évolua d'une prudence initiale vers une ouverture plus assumée. On peut interpréter cette décision comme résultant d'un calcul complexe : un certain humanisme cohérent avec les orientations futures du pays (UICS), mais aussi une opportunité géopolitique et démographique évidente. Le statut de réfugié politique fut accordé, semble-t-il, à une large échelle. Pour la population poëtoscovienne, la réaction fut diverse. La sympathie pour les victimes d'une dictature militaire existait, mais l'ampleur du flux suscita aussi des inquiétudes logistiques et identitaires. C'est durant cette période que les quartiers dédiés et les structures d'accueil prévus par le projet d'Essaimage connurent une expansion accélérée, jetant les bases solides et douloureuses de la présence kah-tanaise organisée en Poëtoscovie.

III. Consolidation post-révolutionnaire (1992 - milieu des années 2000) : l'essaimage reprend son cours

La Quatrième Révolution de 1992, qui chassa la Junte et restaura notre Confédération communaliste, marqua un tournant majeur. L'espoir renaissait, et avec lui, la perspective du retour pour les exilés en Poëtoscovie.

Un mouvement de retour eut lieu, bien sûr. Des cadres militants, des intellectuels, des familles désireuses de participer à la reconstruction rentrèrent au Grand Kah. Cependant, ce reflux fut partiel. Pour beaucoup, sept années d'exil avaient créé des attaches durables. Plus fondamentalement, la chute de la Junte ne signifia pas l'arrêt du projet d'Essaimage. Au contraire, la Confédération restaurée, consciente de la valeur stratégique et idéologique des communautés implantées en Poëtoscovie, choisit non seulement de les maintenir mais de les renforcer. L'Essaimage redevint un projet politique et social actif, soutenu par le nouveau Comité de Volonté Publique, visant à consolider ces avant-postes kah-tanais.

Quant à ceux qui avaient pu collaborer, de gré ou de force, avec la Junte, leur situation fut gérée au cas par cas par les autorités kah-tanaises. Si les principaux responsables furent jugés, il n'y eut pas de chasse aux sorcières généralisée. Certains, se sentant en porte-à-faux, ont pu choisir de rester en Poëtoscovie au sein des structures de la diaspora, trouvant là un espace d'intégration discret. Il est important de souligner que la dynamique dominante ne fut pas une "contre-vague" de réactionnaires, mais bien la poursuite organisée du projet d'implantation initial.

C'est dans ce contexte que l'établissement de Phalanstères et de coopératives spécifiques, conçus comme des applications concrètes et parfois expérimentales du Kah, s'intensifia. Ces implantations ne fuyaient pas les complexités de la reconstruction au Grand Kah ; elles en étaient une extension délibérée. Elles représentaient la volonté de créer des communautés modèles, des "laboratoires sociaux" fonctionnant selon des principes communalistes précis, sur un sol étranger mais en accord avec les autorités locales poëtoscoviennes. Celles-ci, notamment dans les provinces rurales, pouvaient y voir une opportunité de revitalisation économique et démographique. Ces Phalanstères, souvent établis dans des zones spécifiques, fonctionnant avec un haut degré d'autonomie interne négociée, ajoutèrent une dimension explicitement idéologique à la présence kah-tanaise. Bien qu'initialement leur intégration au tissu social poëtoscovien immédiat fût limitée du fait de leur fonctionnement spécifique, ils devinrent des pôles d'expérimentation et des vitrines du modèle kah-tanais, suscitant intérêt et parfois interrogations chez nos hôtes poëtoscoviens. L'Essaimage n'était pas seulement démographique, il était aussi idéologique et social.

IV. Croissance et adaptation (milieu des années 2000 - 2016) : un partenariat démographique en action

La période allant du milieu des années 2000 à 2016 vit le projet d'Essaimage kah-tanais en Poëtoscovie entrer dans une phase de maturité et de diversification, s'adaptant aux conjonctures des deux nations. L'afflux de réfugiés politiques s'était naturellement tari avec la stabilisation du Grand Kah, mais le projet d'implantation, lui, continuait activement.

Au Grand Kah, après le "miracle économique" post-révolutionnaire, la crise de 2010-2011 fut un rappel de nos vulnérabilités, mais aussi un catalyseur pour de nouvelles réformes et une réflexion sur notre interaction avec le monde. Loin de provoquer une fuite économique – concept étranger à notre modèle –, cette période a pu réorienter une partie des efforts de l'Essaimage. Plutôt que de chercher refuge, les Kah-tanais continuant à rejoindre la Poëtoscovie dans le cadre du projet le faisaient avec des objectifs précis : apporter des compétences spécifiques utiles au développement des communautés déjà implantées, ou répondre à des besoins identifiés en partenariat avec des acteurs poëtoscoviens.

Sur le plan politique kah-tanais, la dissolution du Comité Estimable en 2012 et l'émergence de nouvelles dynamiques, y compris des courants plus radicaux comme la Section Défense de Maiko, complexifièrent le paysage. Cette effervescence interne n'a pas nécessairement freiné l'Essaimage, mais a pu en influencer la composition ou les orientations. Certains courants modérés ont pu voir dans les communautés en Poëtoscovie un espace de pratique communaliste plus apaisé, tandis que des courants plus internationalistes ou portés sur l'exportation du modèle ont pu y voir un champ d'action privilégié. L'Essaimage restait un projet confédéral, mais ses participants reflétaient la diversité idéologique de notre nation.

Pendant ce temps, la Poëtoscovie vivait sa propre transformation majeure. L'arrivée au pouvoir de Jolan Sandro (élu en 2012) lança une vaste politique d'industrialisation et de modernisation. La création de nombreuses usines et le développement d'Hernani-centre comme place financière générèrent une forte demande de main-d'œuvre, y compris qualifiée. Cette conjoncture poëtoscovienne offrit un cadre particulièrement favorable à l'accélération de l'Essaimage kah-tanais. Nos compatriotes, porteurs de compétences dans l'ingénierie, les technologies, l'agriculture coopérative, l'art ou la recherche, trouvèrent dans le projet d'implantation en Poëtoscovie des opportunités de mettre leurs talents au service des communautés kah-tanaises locales tout en contribuant à l'essor économique de notre partenaire poëtoscovien. Il ne s'agissait pas d'une "migration de travail" au sens capitaliste, mais d'une participation active à un projet collectif bénéficiant aux deux nations.

Les évolutions politiques poëtoscoviennes eurent cependant un impact. L'instauration du régime de Tsar par Sandro en 2014, bien que validée localement, suscita des interrogations au sein de la communauté kah-tanaise, attachée à ses principes anti-autoritaires. Inversement, la stabilité – même autoritaire – pouvait paraître préférable aux yeux de certains comparée aux débats intenses agitant le Grand Kah. L'élection de Sébastien Tesson en 2015 et la crise politique qui s'ensuivit créèrent un climat d'incertitude en Poëtoscovie. Cette instabilité, palpable en cette année 2016, a sans doute ralenti le rythme des nouvelles arrivées dans le cadre de l'Essaimage durant ces derniers mois, le projet nécessitant un minimum de prévisibilité chez le partenaire d'accueil.

Les Kah-tanais arrivant durant cette période présentaient donc des profils variés, tous inscrits dans la logique du projet d'Essaimage : descendants des premières vagues rejoignant leurs familles, membres actifs des Phalanstères et coopératives, travailleurs qualifiés participant au développement économique mutuel, ou encore intellectuels et artistes contribuant au dialogue culturel. La présence kah-tanaise en Poëtoscovie est devenue un écosystème complexe, structuré et en interaction constante avec son environnement d'accueil.

V. Une présence structurante : communautés, influence et dialogue en Poëtoscovie

L'implantation planifiée et continue de près de deux millions de Kah-tanais sur plus de trois décennies a naturellement eu un impact structurant sur la Poëtoscovie. Plus qu'une simple addition démographique, cette présence organisée participe, en 2016, à redéfinir certains contours sociaux, culturels, économiques et même politiques de la Nation Littéraire.

La répartition géographique de nos communautés fut pensée. Si les pôles économiques comme Hernani-centre ou Tienne attirèrent une partie des implantations liées aux secteurs industriels ou de services, une large part du projet concerna des provinces rurales ou moins développées, conformément à l'objectif initial de revitalisation et d'expérimentation communaliste (Phalanstères, coopératives agricoles). Des quartiers spécifiques, organisés selon nos principes communautaires, existent dans certaines villes, tandis que des zones rurales accueillent des projets agricoles ou artisanaux collectifs. Ces implantations, bien que distinctes, ne sont pas conçues comme des ghettos mais comme des pôles de vie kah-tanaise ouverts à l'interaction, même si les différences culturelles peuvent ralentir l'interpénétration initiale. Les dynamiques internes à la diaspora, reflétant les débats du Grand Kah, existent, mais le cadre commun du projet d'Essaimage offre une structure de cohésion.

Culturellement, l'Essaimage est un vecteur de dialogue. Notre langue syncrétique, nos arts (du réalisme socialiste hérité aux expressions néo-punk), notre musique métissée, notre cuisine, s'ajoutent à la riche palette poëtoscovienne. Des centres culturels kah-tanais autogérés, parfois soutenus par des structures confédérales, sont des lieux d'échange et de partage, visant à faire connaître nos valeurs et nos réalisations, non par imposition, mais par le dialogue. L'interaction avec l'identité poëtoscovienne, si fortement littéraire, est sans doute complexe. Il est raisonnable de penser que les échanges intellectuels et artistiques sont fructueux, tandis que l'intégration des pratiques sociales communalistes dans un environnement républicain plus classique représente un défi constant, source d'apprentissage mutuel. L'influence est probablement réciproque, nos communautés s'imprégnant aussi de la culture poëtoscovienne.

Sur le plan économique, l'apport de l'Essaimage est tangible. Au-delà du défi logistique initial posé par l'accueil massif durant la Junte, la présence kah-tanaise structurée contribue activement à l'économie poëtoscovienne, notamment durant la phase d'essor sous Sandro. L'arrivée de main-d'œuvre qualifiée et organisée en coopératives répond aux besoins de l'industrie naissante. Nos compétences en agriculture durable, en gestion coopérative, ou dans certaines technologies spécifiques, peuvent être partagées. Les Phalanstères servent de modèles concrets, observables, de nos principes économiques. Naturellement, cette présence massive exerce aussi une pression sur les infrastructures poëtoscoviennes, nécessitant des ajustements et des investissements qui sont, idéalement, pensés dans le cadre du partenariat entre nos communautés et les autorités locales.

Socialement et politiquement, l'intégration est un processus continu. Les différences de systèmes (démocratie directe communale vs république représentative) et de cultures politiques sont des défis permanents. La question de la citoyenneté et de la participation politique des Kah-tanais en Poëtoscovie (naturalisation, droits locaux) est un enjeu majeur, géré selon les lois poëtoscoviennes. Il est certain que la présence d'une diaspora aussi nombreuse et organisée, porteuse d'une vision politique alternative, pèse dans le débat public poëtoscovien. Des liens naturels ont pu se tisser avec des forces politiques comme le Parti Zolien, partageant certains idéaux (justice sociale, anti-impérialisme), mais les différences fondamentales sur le rôle de l'État et la nature de la démocratie restent importantes. L'Essaimage a créé une nouvelle réalité politique en Poëtoscovie : une minorité significative, organisée, porteuse d'une autre vision du monde, et agissant comme un pont permanent – et parfois complexe – avec le Grand Kah.

VI. Échos à travers les océans : bilan d'une implantation exceptionnelle

En 2016, alors que la Poëtoscovie affronte ses propres divisions sous la présidence Tesson, la présence kah-tanaise, fruit de décennies d'un projet d'Essaimage volontariste, est une réalité incontournable. Cette communauté de près de deux millions d'âmes forme une mosaïque vivante, intégrant les pionniers des débuts, les réfugiés de la Junte accueillis solidairement, les participants aux Phalanstères et coopératives, et les générations nées sur le sol poëtoscovien. Loin d'un bloc monolithique, elle reflète sans doute les débats idéologiques animant le Grand Kah, mais elle est unie par le fil conducteur de ce projet d'implantation unique. L'émergence d'une identité hybride, à la fois kah-tanaise et poëtoscovienne, chez les plus jeunes, représente l'un des enjeux majeurs pour l'avenir de ces communautés.

Pour le Grand Kah, l'Essaimage représente une entreprise d'une portée considérable. Si le départ de tant de citoyens, notamment durant la période sombre, eut un coût humain et démographique indéniable, le projet est aussi perçu comme une affirmation de la vitalité et de la capacité d'adaptation de notre modèle communaliste. La diaspora organisée en Poëtoscovie est devenue un atout stratégique : un relais culturel et idéologique, une source d'information précieuse, un partenaire économique potentiel via les coopératives implantées, et un symbole de la portée internationale du Kah. Les liens financiers ont pu jouer un rôle, mais l'importance principale réside dans ce réseau humain structuré, témoignant de notre capacité à construire et à coopérer au-delà de nos frontières. La relation entre le Comité de Volonté Publique et ces communautés est sans doute empreinte de fierté, de soutien pragmatique, et d'une vigilance constante quant au respect des principes fondateurs.

Ce projet d'Essaimage a fondamentalement redéfini la relation entre le Grand Kah et la Poëtoscovie. D'une potentielle relation distante, elle est devenue une interconnexion organique, profonde, tissée par des millions de vies. Ce lien humain unique ouvre des canaux de coopération inédits (culturels, économiques, sociaux), mais crée aussi un champ diplomatique d'une grande complexité : gestion des statuts, coordination des projets, dialogue interculturel permanent, prévention des ingérences (dans un sens comme dans l'autre, connaissant la nature des agences comme le SEP). L'Essaimage a bâti un pont durable entre Paltoterra et Nazum, un pont où circulent les personnes, les idées, mais aussi les défis inhérents à la coexistence de deux systèmes si différents. Ce fut un projet politique et social d'une ampleur sans précédent, une manifestation de la vision et de la capacité d'organisation du Grand Kah. Il témoigne des soubresauts de notre propre histoire, mais aussi de la volonté constante d'expérimenter et d'étendre les principes du Kah par la coopération et la construction. Il illustre également la capacité d'adaptation de la Poëtoscovie, qui a su, pour des raisons sans doute mêlées, accueillir et intégrer (non sans défis) ce projet unique sur son sol. Derrière les stratégies politiques et les chiffres, ce sont les histoires de millions de nos compatriotes qui ont bâti ce pont entre nos nations, un héritage vivant dont les échos, en cette année 2016, continuent de façonner les relations entre le Grand Kah et la Poëtoscovie.
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  • Attention !
Suite à l'apparition d'un champignon parasite inconnu, Carnavale passe toutes ses cultures par le feu. Les Carnavalais sont invités à se nourrir de pilules Eden pendant une semaine le temps que les nouvelles pousses OGM à croissance ultra-rapide Dalyoha ne soient comestibles.
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CHAMPIGNON ?
CHAMPI OUI !


Champignons

Les Laboratoires Dalyoha s'inspirent d'une espèce de champignons parasites endémiques apparue dans la Principauté pour lancer leur nouvelle gamme de champignons comestibles !
Des dizaines de nouvelles recettes pas chères et amusantes à l'assaut de vos papilles !


Les champignons Dalyoha© ?
Ils parasitent mon appétit !
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caricature
Caricature parue dans un journal sylvois.
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Ils savaient :

Je vois pleins de clignotants qui font bip et qui font flash, qui font bip et flash sans arrêt !




08:11 - Démarrage.

Terminal ouvert. Je ping la première grappe d'instances distribuées, hébergées sur les mirrors de l'opérateur, à Rasken selon les documents...en fait rerouté à travers Karty.
Les coeurs répondent. Hm, 37 millisecondes, c'est stable. Les scripts de publication sont dans le slot. Simple affaire de routine. Je lance les scripts de cadence B pour les compartiments "tension sociétale" : homophobes, anti-LGBT, nationalistes xénophobes, auto-commentaires, le classique. L'algorithme local du SEP leur donne une vélocité de cycle 5. Je vérifie le flux de retour via l'API tierce injectée dans les paquets réseau.
Tout est en ordre, je suis complètement invisible.


08:23 - Micro-frisson.

Un timeout. 51 secondes. Le noeud est revenu, heureusement. Ouf, rien de flagrant. Une latence ? Tiens, bizarre. Il y a problème de proxy sur le node-RK12 ? Bon, je redémarre le relais. C'est bon, ça revient.

08:36 - Première anomalie.

Un des comptes fraîchement générés a publié un message correctement scripté...mais c'est bizarre, il apparaît pas dans les fils de discussion.
Je comprends pas.
Je l'ai ouvert en navigation privée. Il est complètement inexistant. Pourtant, la base de données de la plateforme confirme qu'il est bien là. Bon...je réessaie avec une autre IP. Mais...il n'apparaît que pour le compte lui-même...
J'ai un très mauvais pressentiment, tout à coup.


08:44 - Je comprends, ils sandboxent.

Ils ne bloquent rien, ils nous laissent parler. C'est une putain de cage numérique, complètement invisible, auto-réverbérante.
J'essaie de pousser manuellement un second engagement. Faux engagement : 23 likes.
Mais...l'analyseur heuristique montre bien que les 23 profils qui ont likés sont des coquilles vides. Certains ont étés créés il y a quelques minutes à peine. D'autres sont...mais c'est nos bots ça ? Ils les recyclent ?
Merde, quelqu'un d'autre que nous contrôle les ponts de feedback.


08:57 - Le sabotage commence.

J'ai tenté un reroutage via un noeud tanskien. Impossible. Le tunnel est trop instable, il chute toutes les sept minutes tout pile.
J'ai essaye d'ouvrir une session de diagnostic sur la grappe du serveur, j'ai lancé un teste de paquets en cascade.
Merde, je viens de m'en rendre compte. Les horodatages sont tous falsifiés. Ils ont injectés du bruit temporel dans les flux de synchronisation. Les scripts sont complètement désalignés. Quel bordel.


09:12 - Les logs commencent à me mentir.

Je compare deux journaux de session pour la même adresse MAC virtuelle. Un monte une exécution parfaite. L'autre, c'est une tentative de publication rejetée pour "contenu redondant". Le réseau distant diverge complètement en fonction du profil d'utilisateur.
Ils sont en train de personnaliser l'échec, comment ils font ?! C'est putain de chirurgical.


09:22 - Tentative de reprise de contrôle.

Je déclenche le mode failover du SEP : réassignation dynamique des IP, purge des caches DNS, relance des identifiants. Je vais tout basculer sur les relais Tor modifiés de la SEP.
Merde, ils attrapent les noeuds les uns après les autres. Merde, merde, merde. Ils attaquent pas le contenu, ils frappent carrément nos habitudes.
C'est logique, ils ont déjà modélisés nos cycles horaires, nos séquences de repli, nos points de confiance. Ils ont tout fait sauter, quelle bande de chiens !


09:38 - Ils se servent de nous.

Un de mes propres bots publie du contenu que je ne reconnais pas. Je remonte les journaux...il a reçu une instruction depuis notre propre orchestrateur. Même lui a été falsifié. Ils ont inséré une boucle d'injection mimétique dans notre système de coordination.
Les scripts des bots tournent encore...je reconnais plus les paramètres, ils ont tout modifiés à leur guise. C'est un modèle leurre, ils miment nos schémas internes. Ils ont tout désamorcés depuis l'intérieur.


09:46 - L'effondrement.

Un by-passe m'a ouvert un shell sur le serveur des logs central. Les fichiers journaux sont remplis d'événements factices. Ils ont générés ces logs. On dirait une IA générative...ils se sont même pas cassés le cul à acheter un logiciel pro. Ils nous laissent croire que tout tourne mais c'est un miroir. Chaque tentative de restauration de la routine alimente leurs filtres.
J'ai l'impression de taper dans du sable.


09:57 - Silence.

Je lance une commande de rollback. Non...elle ne répond pas. Je pense que j'ai été mis en sandbox moi aussi.
J'ai besoin d'une pause, il va falloir que j'explique à mon chef à quel point on a foiré. Encore un truc qui sera déduit de mon salaire. Journée de merde.


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"Bon...et bah une menace de moins. Pause café ?
- Avec plaisir.
"
0
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Privatisations : tout doit disparaître !
Jouez, vous gagnerez peut-être !

https://i.imgur.com/iX48bjZ.jpeg

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Des déclarations poëtoscoviennes mensongères Source de l'information
Juntan Necahual, Ministre des Affaires étrangères de l'Union et de l'Empire des Cités d'Akaltie a écrit :Je tiens à m'exprimer au nom de l'Akaltie et en réponse au communiqué poëtoscovien récemment publié, qui a comme sujet central notre pays. Les autorités de la Nation Littéraires diffusent de par ce communiqué bien des mensonges, ce que l'on pourrait même qualifier de fake news. Je vais donc revenir point par point sur ce qui a été dit.

Premièrement, la situation dans l'ASEA reste correcte, quoique moins favorables que pendant la première année d'existence de l'Alliance. L'Akaltie n'a absolument pas dans ses projets de quitter cette organisation qui nous est encore chère, malgré le départ récent de nos alliés stérusiens. Bien que quelques désaccords existent, avec la Lermandie dans une affaire récente par exemple, nous restons toujours unis, et surtout face au pire. Face aux frappes carnavalaises répétées en Empire du Nord, nous réagirons dès lors que la coordination interarmées sera au point. En bref, nous ne délaissons pas l'ASEA pour le moment et ne comptons pas nous y mettre dans un futur proche. Les apports de la coopération continentale sont bien trop grands, et les réussites trop rares (l'on peut se souvenir des tristes exemples successifs de la Coopération Aleucienne des Nations et de la Communauté Continentale Paltoleucienne, organisations toutes deux dans un triste état aujourd'hui).

Ensuite, et ce n'est malheureusement pas la première fois que l'Akaltie est accusée d'un tel crime, la Poëtoscovie déclare que les mines du détroit de Lahunkal-Marianо́polis, détroit en partie contrôlé par l'Union et l'Empire des Cités et qui est pratiquement essentiel au commerce d'une partie de l'Aleucie du sud et centrale, que ces mines donc, ont été posées par nous. C'est une accusation grave ! Si la diffamation était une raison valable de procès envers un État devant le Tribunal International, que reconnaît justement la Poëtoscovie, nous instaurerions immédiatement une action en justice.
Ces mines, qui handicapent aussi bien les akaltiens, que les icamiens ou les autres nations aleuciennes, ont été installées par l'Empire Listonien, un empire colonial qui compte parmi les pires bourreaux de notre continent. Non contents de commettre les pires massacres en Icamie ou en Maximus pour ne citer que ceux-ci, les colons eurysiens ont rendu à l'époque le détroit inutilisable pour quelques temps.
Depuis, les capitaineries des ports de Lahunkal et de Marianо́polis doivent chacune disposer d'une unité spéciale de suivi des positions de ces milliers de mines rouillées mais dangereuses, qui sont bien trop chères et compliquées à retirer pour que nous y puissions grand chose. La décision du gouvernement poëtoscovien de soudainement fermer le passage du détroit à ses ressortissants doit susciter une consternation chez ces derniers, qui traversent depuis des décennies l'Aleucie du sud sans encombre grâce au magnifique travail de nos garde-côtes.

Je tiens à souligner ici précisément que nous aidons tous les navires civils, sans la moindre distinction de pavillon, à traverser. Aucune compagnie commerciale n'a jamais eu à souffrir de la présence de ces mines, dont nous fournissons en permanence la position aux navires souhaitant traverser.
Le récent cas du navire kartien qui a été arrêté avant de traverser est plus particulier, puisqu'il s'agit d'un convoi de navires de guerre des plus suspects, dont les occupants sont restés très flous. Pour des raisons de préservation de la sécurité de l'Akaltie, de l'Icamie et de tous nos alliés aleuciens, nous avons dû nous "servir" de ce champs de mines pour les arrêter le temps d'un contrôle, ce qu'ils auraient refusé sinon. Je tiens donc à ce que tous les gouvernements retiennent la chose suivante : l'Akaltie ne se sert pas du détroit pour des intérêts économiques ou même impérialistes, mais bien uniquement pour sa propre sécurité et pour aucune autre raison.

Ce que je préfère dénoncer dans ce communiqué est plutôt l'impérialisme poëtoscovien, qui vient fourrer son nez dans les affaires d'un continent lointain. L'Akaltie, si interventionniste soit-elle, s'est-elle récemment mêlé de la situation au Nazum ? La dernière intervention en date sur ce continent s'est produite au début du siècle dernier, lorsque nous avons aidé le peuple chandekolzan à se libérer de son oppresseur eurysien. Depuis, nous n'avons en rien interféré dans les affaires nazumies.
La Poëtoscovie quant à elle, se permet de critiquer une situation qui trouve sa place en Aleucie, continent où elle dispose déjà d'une base militaire qui n'a été approuvée que par un seul pays, et de plus en bourrant son communiqué de mensonges, qu'ils soient le fruit de la volonté ou d'une incompétence des services ministériels.

Enfin, pour ce qui est des excuses officielles quant à l'affaire du drone en Everia, elles ont d'ores et déjà été formulées lors des négociations avec les everiens. La situation, déclenchée par une série de mauvaises décisions au sein du commandement des armées de Yulnhol et de Napalawie, a été définitivement réglée grâce à mes collaborateurs du Ministère des Affaires étrangères.
Nous souhaitons cependant reformuler des exucuses publiques à l'attention du gouvernement poëtoscovien, afin de montrer de manière éclatante aux yeux du monde que les fautifs ne sont pas les quelques militaires akaltiens incompétents qui ont décidé d'aller trop loin, mais bien les militaires poëtoscoviens qui ont décidé d'installer une base militaire en plein cœur de notre continent habituellement pacifique.

Ce n'est pas l'Akaltie qui est à blâmer, mais bien la puissance étrangère et d'autant impérialiste qui se mêle des affaires de pays situés à des dizaines de milliers de kilomètres de ses côtes.
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Communiqué de la Ministre des Affaires étrangères
11 février 2017

Ces dernières semaines, un échange de tensions diplomatiques a ressaisi les relations entre la République Fédérative d'Icamie et la République Littéraire de Poëtoscovie. Cet échange s'inscrit dans le contexte de rapports délétères entre les Etats riverains du Lac des Perles. Le Diwan du Califat constitutionnel s'inquiète de l'internationalisation d'une crise diplomatique locale et contribue à la préservation d'un ordre régional basé sur la justice et la paix, en rappelant le principe indélébile de souveraineté des Etats.

Le canal de Lahunkal-Marianopolis reliant le Lac des Perles au Golfe d'Alguarena relève indubitablement de la souveraineté conjointe de l'Icamie et de l'Akaltie ; ce territoire maritime, encombré de mines navales depuis la période coloniale, fait l'objet d'un processus de nettoyage mené par ces Etats ; l'Azur a toute confiance dans les autorités akaltiennes et icamiennes pour mener ce processus à bien et considère malvenue toute accusation insidieuse à leur égard.

Il est désirable que l'Aleucie demeure un continent prospère et pacifique, et pour cela l'ensemble des acteurs internationaux doit limiter les interventions et tractations militaires tant qu'ils n'auront pas établit de bonnes relations de voisinage entre eux sur le principe évident de souveraineté akalto-icamienne sur leurs eaux territoriales. L'Azur met donc en garde les divers Etats qui contesteraient ce principe et qui se poseraient en adversaires de la stabilité régionale ; une telle attitude ne peut produire d'autres fruits que ceux de la discorde et de la division. En toute hypothèse, l'Azur se tient à disposition des Etats concernés pour faciliter le dialogue et l'établissement de solutions pérennes.

Le Diwan appelle le gouvernement poëtoscovien à faire preuve de discernement sur la question des rapports interaleuciens, à éviter toute forme d'ingérence et à donner des garanties de ses visées pacifiques dans la région comme dans toutes les autres où il entretient des bases militaires. La multiplication de rampes de lancement de missiles balistiques n'est pas une décision lucide et propice au dialogue.

Avec l’optimisme du travail,
signature
Houria Ben-el-Teldja
Ministre des Affaires étrangères de plein exercice
11.02.2017
1957
Le Prix du Sable


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Un soir comme un autre dans la Cité du Désert.
Beaucoup de Churaynn passaient du temps dans cette ville réputée pour son sable, que les Churaynn étalaient sur leur peau. Ils pensaient que cela rétablissait le corps, fatigué par le travail.
En plus, les vacances n’étaient pas très chères.

C’est pour cela que, dans un café aux volets mi-clos, sous un ventilateur grinçant, deux hommes étaient assis sur des coussins usés autour d’un thé bouillant.

On venait d’apprendre quelque chose : un événement s’était produit dans l’Empire après les frappes kartiennes, qui avaient provoqué une grande confusion dans toute la capitale.


Rafiq (penché sur le journal, à voix basse)
— T’as vu ça ? Ils lancent des appels à l’investissement dans toutes les régions. Sudéiss, Yuthipista, Maqdur… Tout est à vendre, maintenant.

Tarek (hausse un sourcil, railleur)
— Et tu crois qu’ils vont venir, les marchands ? Les banquiers ?

Rafiq (souriant)
— J’en connais un qui viendra : la Poëtoscovie.
Ils rôdent depuis des mois. Trop discrets, trop polis pour être honnêtes. Tu crois que toute cette gentillesse envers les Afaréens, c’est par bonté ?

Tarek (ricane)
— Ils vont nous faire le coup du partenariat fraternel. Des investissements, des échanges… Comme à la Cité du Désert. Mais j’avoue : si la Poëtoscovie veut influencer l’Afarée, elle sera obligée de passer par Churaynn.
D’énormes ports, et ce projet gigantesque… s’il venait à marcher, Churaynn deviendrait à la fois un empire avec un fort PIB et, surtout, un empire influent. J’imagine déjà la tête des Kartiens quand ils verront que toute la planète leur tourne le dos… pour se tourner vers Churaynn.

Rafiq
— Exactement. Et tu sais quoi ? L’État le sait. Il s’en fout. Il veut juste l’argent. Le reste ?

Tarek (pensif, fixant la poussière en suspension)
— Faut pas les sous-estimer, ceux-là… la Poëtoscovie. Ils ne viendront pas en conquérants.
Ils viendront en sauveurs. Et à la fin, tu les trouveras partout : dans les écoles, dans les banques… Ils n’ont pas le choix : le premier qui contrôlera les investissements churrayns sera le pays le plus influent de toute la mer Blême — et sans doute du Leucytalée.

Rafiq (termine son thé d’un trait)
— Tant mieux. Qu’ils viennent. Qu’ils achètent, qu’ils influencent. Mais qu’ils sachent une chose : ici, c’est celui qui investira le plus… qui gagnera le plus.

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CARNAVALE MATIN
16/01/2017

Poëtoscovie : Octave Jumentfleur prend la tête du conseil municipal en exil


Octave Jumentfleur

En voyage secret en Poëtoscovie, Octave Jumentfleur a dû assister avec douleur aux ravages causés par l'OND contre la belle ville de Carnavale et au renversement du conseil municipal par un nouvel acteur de la scène politique carnavalaise : le Lion de Dieu. Inconnu au bataillon jusque-là, ces fanatiques religieux nationalistes ont obtenu le soutien de la grande famille Castelage ainsi que de Commissariat Central. Une alliance signée en urgence alors que la Principauté connait sa plus grande crise depuis le siècle dernier et que la majeure partie de la noblesse a mis fin à ses jours dans un élan millénariste orgiaque.

Avec le renversement du conseil municipal, Octave Jumentfleur, l'adjoint aux espaces verts et héros de guerre, est le dernier membre de la municipalité encore en liberté et parle donc d'autorité au nom de tous les autres adjoints. Son soutien à telle ou telle faction pourrait être décisif pour l'avenir politique de Carnavale, d'autant qu'Octave Jumentfleir bénéficie d'une côte de popularité très importante au sein de la population en raison de ses hauts faits militaires passés contre les jardins botaniques.

Très attendu depuis ce matin, Octave Jumentfleur a pris la parole pour appeler à la fin des combats à Carnavale : "On ne va pas refaire Estham", martèle-t-il en tapant du poing sur la table. "Il y a une inversion des rapports de force ! Nous nous sommes suffisamment pris la tête." Alors que tout peut encore basculer et que l'arsenal balistico-chimique carnavalais est disputé par plusieurs factions concurrentes, le monde retient son souffle et craint les missiles perdus. Une voix ferme et consensuelle sera peut-être nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire de plus.


Le BTP c'est pas pour les teubés !
Le secteur de la reconstruction recrute, ne manquez pas cette chance !
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