25/09/2017
08:57:06
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Activités étrangères en Hotsaline - Page 2

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Grand Forum des mercenaires de Volterra

Engagez vous !



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La vraie liberté t'attend...

Toi, jeune entrepreneur, oui c'est à toi que je parle. Tu en as marre de payer l'équivalent de la fiscalité tanskienne en impôts et taxes destinées à financer des feignants au chômage, des boomers et des assistés ? En as tu marre que l'on te fasse la morale sous n'importe quel prétexte prompt à ralentir tes extraordinaires capacités, de la même façon que ton gouvernement socialiste entend faire main basse sur le fruit de TON travail ? Alors la vie de condotierre et de mercenaire est faite pour toi dans mon utopie de Volterra.

Mais qu'est-ce que Volterra ?


Volterra n'est pas seulement un lieu en pleine Dodécapole Fortunéenne...non, c'est une idée, portée par moi même, Salvatore Lograno, qui t'écris à toi, et rien qu'à toi, car tu es spécial. Oui, lève toi, arrête tout ce que tu fais, ouvre la fenêtre et hurle le à pleins poumons: je suis spécial ! Et maintenant, regarde toi dans le miroir...oui, tu auras bien compris: mon utopie te ressemble, mon utopie porte ton nom, mon utopie, c'est toi...potentiellement.


Ils ont testé la liberté pour vous:
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Jamal Ben Sayed, condotierre au service de la République libertarienne: "Argent, alcool et Lograno-coins à volonté. Meilleure expérience de ma vie. Environnement de travail top puisque pas de règles, patron top, rendements financiers top..."


Imagine donc...une cité où les foudres de la censures ne s'abattent sur personne, une cité où les impôts n'existent pas, où l'expression et le blasphème n'ont pas de limite. Une société où il n'y a aucun filtre entre ta pensée et tes mots. Une cité où le concept de contrôle fiscal n'existe pas. Oui...cette ville là est faite pour toi, si tu es amoureux de la liberté absolue et sans la moindre entrave. Alors rejoins moi, et prends part à mes côtés à cette incroyable aventure qu'est la République libertarienne de Volterra ! Rendez vous au Grand Forum des Mercenaires de Volterra !



Ceci était une publicité sponsorisée par le Gouvernement de la République libertarienne de Volterra.

Pour toute information liée aux paiements et aux primes éventuelles, ou pour toute réclamation, merci de contacter le Bureau du Protecteur Salvatore Lograno.


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Communication du Ministère des Affaires Étrangères.
Portant sur la situation en Hotsaline.

Blason


Le Royaume de Teyla, depuis l'année 2013, s'est engagé à la défense de la Confédération de Kresetchnie et en faveur de la souveraineté des nations composant la Confédération de Kresetchnie.

Bien que le Royaume de Teyla soit actuellement engagé dans un conflit armé pour la défense des nations membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, de ses citoyens et croit que le désarmement balistique de la Principauté de Carnavale est un acte qui profitera à l'humanité entière, celui-ci reste pleinement et fermement engagé en faveur des engagements pris envers la Confédération de Kresetchnie et ses peuples. Le combat que mène actuellement le Royaume de Teyla, avec des partenaires, afin d'assurer la sécurité de ses citoyens, renforce notre conviction qui était déjà présente en 2013, à savoir défendre la souveraineté nationale, territoriale et populaire. Malgré le conflit auquel prend part le Royaume de Teyla, nous avons les moyens militaires, diplomatiques et économiques de tenir nos engagements.

Le Royaume de Teyla réaffirme le maintien et l'amélioration technologique des effectifs teylais basés en Hotsaline. Cette présence militaire est une partie essentielle à la protection de la Confédération de Kresetchnie. Le Royaume de Teyla, conscient de cela et fidèle à ses engagements, annonce le remplacement de ses chasseurs présents sur place par des chasseurs de la toute dernière génération. Le Royaume de Teyla, bien qu'en conflit avec la Principauté de Carnavale, tient à respecter ses engagements envers tous ses partenaires, notamment lorsqu'un des partenaires subit, depuis plusieurs décennies, une occupation partielle de son territoire légitime.

En ce sens, les autorités teylaises reconnaissent que le référendum engagé par les autorités occupantes de la région du Gradenbourg est un premier pas vers la reconnaissance de la légitimité de la Confédération de Kresetchnie. Toutefois, le Royaume de Teyla ne peut soutenir entièrement et pleinement un processus dont la sincérité du scrutin est mise en doute, tant par ses modalités que par un soupçon sincère quant à la capacité des autorités occupantes d'organiser un tel scrutin, tant au niveau matériel que sécuritaire.

Le Royaume de Teyla salue l'extrême patience dont font preuve les autorités politiques et diplomatiques de la République d'Hotsaline et de la Confédération de Kresetchnie face à un Empire Raskenois, qui ne se cache pas dans sa volonté d'occupation du territoire du Gradenbourg, dont la seule entité légitime est celle de la Confédération de Kresetchnie et des nations qui la composent. Conscient qu'un dialogue diplomatique ne peut être continué unilatéralement, en l'absence de l'une des parties, le Royaume de Teyla appelle fermement les autorités de l'Empire Raskenois à dialoguer avec les autorités de la Confédération de Kresetchnie, dont le seul aboutissement sera la discussion des modalités de rattachement du territoire de Gradenbourg à la Confédération de Kresetchnie.

En cas de refus, de la part des autorités de l'Empire Raskenois, d'entamer un dialogue sincère et profond avec les autorités de la Confédération de Kresetchnie, le Royaume de Teyla se verra contraint de réévaluer l'ensemble de ses relations bilatérales avec l'Empire et engagera un dialogue avec ses partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques et ses partenaires de tous les horizons, afin de coordonner une réponse unitaire face à une occupation qui ne trompe personne. Il revient à Sa Majesté Impériale de réparer l'affront qu'il a lui-même fait en 1994. Le Royaume de Teyla ne saurait mener une autre diplomatie que celle de soutenir la souveraineté territoriale, nationale et populaire de toutes les nations, y compris celle de la Confédération de Kresetchnie. Ainsi, le Royaume de Teyla prendra les dispositions nécessaires en accord avec les autorités de la Confédération de Kresetchnie, si l'Empire Raskenois ne consent à aucun dialogue et souhaite maintenir l'occupation illégale du territoire du Gradenbourg.

Le Royaume de Teyla appelle la Ligue de Velcal à se positionner en faveur de l'un de ses membres, à savoir la République d'Hotsaline. La Ligue de Velcal, en tant que Ligue Défensive, dont est membre la République d'Hotsaline, doit (ré)affirmer son engagement dans la défense de ses membres et acter l'occupation illégale du Gradenbourg. Plus qu'acter, l'occupation illégale doit être dénoncée. Le Royaume de Teyla rappelle que la solidarité, qu'importe les intérêts de chacune des parties, est le fondement principal, le socle commun de toute alliance/ligue défensive.

Le Royaume de Teyla réaffirme, même en cette période trouble, son engagement total en faveur de la Confédération de Kresetchnie face aux menaces auxquelles elle est confrontée.
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Sénat des 1000 de Velsna


Drapeau

2 mars 2017
Communiqué: Agitations en marge du scrutin référendaire, rappel à l'encontre des ingérences étrangères


Le Sénat des Mille, le Conseil Communal et le Patrice de Velsna souhaitent faire part aux peuples de Margoulie et du pays gris, de sa réaction quant aux appels du pied de diverses puissances extérieures à la question référendaire du Grandebourg, et son possible rattachement à la Confédération de Kresetchnie.

Par cette déclaration, nous réitérons notre confiance à l'égard de la démarche salutaire et démocratique que constitue la mise en branle du processus d'auto-détermination du peuple du Gradenbourg, et de sa capacité retrouvée à décider de son destin. Ce premier pas vers une forme élevée de liberté est toutefois à tempérer. En effet, nous pensons que la capacité d'un peuple à décider d'un avenir démocratique sera conditionnée au respect des résultats du scrutin, et sa capacité de résistance vis à vis de possibles actes de violence qui rendraient toute cette expérience vaine. Il paraît donc impératif que le déroulé de ce scrutin ne soit guère entaché d'actions de ce type, qui marqueraient l’échec de la seule alternative politique viable: celle de la paix et de la coexistence.

Le Sénat des Mille, par là même, fait savoir que toute tentative d'ingérence étrangère dans le cadre de ce scrutin serait dommageable à un degré similaire, et que ce sont avant tout les gradenbourgeois qui ont leur voix au chapitre, et en aucun cas la Ligue de Velcal, ou même l'Organisation des Nations Démocratiques. A ce titre, toute tentative de déstabilisation de ce processus qui a été si difficile à initier sera vivement condamnée. Ce rappel fait écho aux appels du pied des autorités du Royaume de Teyla, qui insistent pour une prise de parti de la part de la Ligue. Le Sénat des Mille se fait ainsi le rappel qu'il ne s'agit pas du rôle de ce pacte, qui consiste en un accord de défense commun dans l'éventualité d'une attaque militaire, et que l'intervention d'un parti tiers dans un contexte de pacification progressive du débat dû au référendum n'aurait pour effet que de générer davantage de tensions, que ce soit à l'échelle locale ou internationale. La Grande République suivra le choix des gradenbourgeois avant tout, et ne s'appuiera en aucun cas sur son alliance avec la Confédération, ou celle contractée avec l'Empire. Les manœuvres politiciennes et les prises d’intérêt sont à proscrire, et doivent cesser afin que cette situation ne soit bientôt plus qu'un souvenir. La paix est un combat, et ce référendum n'est que le premier d'entre eux.


Par ordre du Gouvernement communal, cette décision entre en application à compter de l'émission de ce décret.


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https://i.imgur.com/srsJpjA.jpeg


Ce message est le dernier que vous recevrez de nos brouteurs.
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Un nouvel arrivant sur le marché du jeu vidéo relance la guerre culturelle de plus belle des Landrins contre Rasken.


Just no Apex

Une reconstitution amateur du Logo du jeu.





Ce n'est un secret pour personne, la guerre civile Velsnienne a eut des conséquences importantes dans tous le monde Fortunéen, redistribuant des cartes, rappelant à tous les dangers qui menacent le rêve, mais surtout ont vu d'innombrables morts dont beaucoup avaient de la famille de l'autre côté de l'Eurysie ou même à travers le monde au sein des divers territoires et protectorats rattachés à la Sérénissime République de Fortuna, mais ceux ayant de très loin été les plus touchés demeurent sans contestent les Landrins de la péninsule d'Ostremont. Chose qui quelque part n'a rien d'étonnant de par le fait que leurs cousins Velsniens faisaient la part belle de la rubrique nécrologique à la fin des hostilités lorsqu'il fallut faire le bilan, Dino Scaela avait de fait beaucoup de soutient, certains de la première heure, d'autres gagnés à la force de sa verve qui quoi que l'on puisse penser de l'individu demeurait extrêmement habile avec les mots autant qu'il était un mécène apprécié à travers diverses strates de la Société. Même plusieurs années après ces tristes évènements, nombreux sont encore ceux qui n'arrivent pas à faire le deuil et refusent de tourner la page, occasionnant de multiples conséquences aux effets variés se répercutant un peu partout dans la société Fortunéenne

L'une de ces conséquences les plus impromptues, passant souvent sous les radars, n'est nul autre qu'une net baisse de l'appréciation des sociétés Raskenoises, quoique présenter les choses ainsi relève à dire vrai de l'euphémisme. En réalité, la côte de popularité de tout ce qui se rapporte à l'Empire du Pétrole et des Margoulins est littéralement en chute libre alors que l'image et la réputation de ce dernier et de tout ce qui s'exporte par de là ses frontières subit depuis des mois une vaste offensive coordonnée par les malcontents de l'action de leurs mercenaires dans la guerre civile Velsnienne. Ces derniers étant devenu bien malgré eux l'épicentre d'une haine née du deuil qu'ils attirent et canalisent à eux seuls tant ils apparaissent comme des coupables désignés idéaux dans l'esprit de certains. L'industrie du cinéma Fortunéenne dont Dom Sergio Scaela, Patricien de la branche fortunéenne de la famille, est un des grands noms s'affaire à faire la misère à ce que l'on n'hésite plus à qualifier clairement de boucs émissaires. Une authentique guerre culturelle qui a trouvée un écho au delà de Léandra même, une part certaine de l'Armata suivant le très populaire Amiral Deria qui ne lésine pas non plus sur les termes peu éloquent lorsqu'il s'agit de parler de la monarchie pétrolière, pire encore sans doutes, les conservateurs de l'église Catholane qui disposent encore d'une influence notable et notamment dans Canossa de Paltoterra ont rejoint le mouvement, érigeant margoulin et séides d'Apex Energy l'entreprise phare du pays comme des serviteurs de l'Antéchrist et des démons sur terre, alimentant plus que de raison un brasier qui couvait déjà. Ironie du sort, les derniers venus de cet Axe "anti-rasken", ne sont nul autres que les lobby écologistes qui cherchaient de toute manière une occasion depuis bien longtemps de s'opposer frontalement à Apex et aux autres grandes industries Raskenoises n'étant point les élèves les plus assidus lorsqu'il s'agit de respecter les bienfaits de Mère Nature.

Mais désormais, la guerre culturelle en cours a franchit un nouveau cap, l'industrie du Jeu Vidéo rejoignant le mouvement sans prendre la moindre paire de pincette par ailleurs. Des développeurs indépendants ont en effet sorti, de nul part selon les magazines spécialisés, un jeu nommé littéralement "Just no Apex", laissant peu de doutes quand au caractère délibéré de ce ciblage caractérisé. Toujours est-il que ce dernier semble avoir été un franc succès sur le marché, se vendant comme des petits pains via les plateformes de distribution de contenu en ligne ainsi que en version matérialisé dans les magasins des grandes surfaces, s'annonçant potentiellement comme un candidat très sérieux aux Jeux de l'année, mais surtout comme l'un des plus rentables de par les premières estimations réalisés par les observateurs du marché qui témoignent d'une courbe de ventes exponentielle qui commencerait même à toucher à l'étranger.

Pour autant, si il y a un message politique clair dont les développeurs ne se dissimulent guère, soutenant vouloir parler via le détournement de sujets sérieux comme le cas du mercenariat et de ses exactions, ainsi que de la puissance d'entreprises hors de contrôle qui captent progressivement droits et libertés en se métamorphosant elles même comme des tyrans, le parti pris semble un peu trop poussé pour que cela ne soit pas non plus un tant sois peu personnel jugent certains experts en géopolitiques. La blessure de la guerre civile Velsnienne est encore fraîche et douloureuse, c'est là une forme d'exultation de la douleur jugent-ils magnanimement. Ceci dit, les observateurs du Marché tendent à soutenir une autre version, comme quoi ce n'est pas tant le message que la qualité du jeu et le côté amusant ainsi que addictif du gameplay qui a su conquérir le coeur des joueurs. Le Jeu se présente en effet comme un vaste monde ouvert dans un pays insulaire Fictif aux vagues accents culturels qui ne sont pas sans rappeler Velsna ainsi que les cités de la Dodécapoles, plusieurs lieux ressemblant de fait à des sites réels. Le scénario fait incarner aux joueurs un Ex-soldat des forces spéciales de ce pays qui après des années mystérieuses passés à l'étranger s'en retourne chez lui et retrouve une terre méconnaissable, le gouvernement a perdu toute prise sur quoique ce soit et n'est plus qu'un fantoche, l'armée a été démantelée tout comme le sénat et ce sont désormais le Conglomération Pétrolier d'Apex Energy et ses hordes de mercenaires qui tiennent d'une main ferme la pays depuis que d'immenses gisements pétroliers ont été découverts là bas.

Il appartient alors au joueur de devenir le libérateur de sa terre natale et de combattre Apex et ses sbires, clairement désignés comme des antagonistes, globalement le jeu s'il contient une trame principale ainsi que des missions annexes en lien avec des factions de guérilleros et autres rebelles, laisse une vaste marge de manoeuvre aux joueurs, s'inscrivant dans une démarche partielle d'une forme de bac à sable. Diverses activités sont ainsi disponibles allant des courses en véhicules terrestres, aériens ou naval, de presque tout types, à la destruction pure et simple de bases armés de mercenaires entières ou de plateformes pétrolières grâce à un arsenal des plus vastes voir même des méthodes peu orthodoxes laissés à la discrétion de chacun pour ne citer que ça. Mais l'un des gros points forts demeure les performances qui ont été optimisés de tel manière à pouvoir supporter un chaos perpétuel en plein coeur de l'action, au plus grand bonheur de la clientèle qui redouble de compliments sur Just No Apex.

Toutefois, comme l'on pouvait s'y attendre, des critiques émergent aussi, mais la plupart ne concernent ni le gameplay ni les éventuels problèmes et bugs qui peuvent handicaper les expériences de jeu. De fait, c'est le message Politique, ou plutôt le fait d'ériger Apex Energy en tant qu'Antagoniste qui a du mal à passer, notamment comme l'on peut s'en douter chez une bonne part de la population Raskenoise biberonnée au pétrole de leur fleuron national. Toutefois, le point le plus litigieux demeure le Boss Final de la trame scénarisée dont le modèle n'est pas sans rappeler l'Empereur de Rasken Stanislas Schutzenberger, dont les cheveux gominés caractéristiques ont reçu une attention toute particulière dans leur conception, donnant naissance à l'Antagoniste en chef "Stanislâche Rattenberger" qui brille par son avarice mais surtout sa couardise ainsi que sa passion pour les Rats, disposant de plusieurs comme animaux de compagnie. De plus, le modèle semble avoir été volontairement raccourci dans ses proportions comparé aux schémas 3D d'origine, les as de l'informatique ayant fouillés les fichiers ayant trouvé une note abandonnée dissimulée dans ceux ci avec quelques mots : Un mètre et demi d'impérialisme. Des propos régulièrement repris par la presse Bergrosish de la confédération Kresetchnienne, qui laissent penser à une forme d'hommage et qui tendent à confirmer la thèse du caractère très personnel de l'opposition frontale face au Fleuron de Rasken.

En effet, les experts géopolitiques se rappellent aisément que les divers groupes se positionnant contre la monarchie pétrolière Raskenoise ont commencé il y a quelques mois à multiplier les gestes symboliques afin de saluer la lutte de la Confédération et notamment de son membre fort qu'est l'Hotsaline qui a elle même subit les affres de l'Impérialisme Raskenois directement et continue de souffrir des conséquences encore à ce jour. D'aucun se demandent alors si il n'y pas une volonté de pousser à une jonction des lutes, voir d'influencer le gouvernement Fortunéen subtilement et progressivement afin de le faire basculer lui aussi directement dans le mépris envers Rasken. La question demeure entière et il est légitime de la poser, toutefois il est encore trop tôt pour émettre des conclusions. Les observateurs n'hésitent pas à dire que les prochains mois vont être très intéressants et qu'il va falloir ouvrir l'oeil afin d'être aux premières loges de potentielles évolutions notables, ce alors que la Sérénissime traverse une période incertaine avec de multiples assassinats ou tentatives d'assassinats ayant visée sa caste politique, prenant déjà de multiples vie au sein du Sénat Républicain et jetant un voile d'incertitude sur toute la Sérénissime alors que la Polizia travaille d'arrache-pied pour résoudre ces affaires que beaucoup considèrent comme liés même si aucune annonce officielle n'a confirmé la chose.
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Une histoire de corragiosi...



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Café Bellagio, Quartier San Ciro, Velsna, 19 juin


La clochette attachée au haut de la porte se met à tinter. Il est 7h30, l'heure de pointe des cafetiers dans la cité sur l'eau. Les ouvriers du bâtiment, les boutiquiers de mauvaise fortune et les gondoliers du Grand Canal se retrouvent là tous les matins: ils se mélangent, ils conversent à l'abri des regards dans la seule initimité qui leur est due: un café miteux situé dans cette petite ruelle étroite de l'un des quartiers historiques de la ville. L'odeur du mauvais grain se mélange avec celle de la cigarette pour former cet amas informe de fumée, cette odeur si caractéristique dans laquelle les clients se baignent sans se plaindre le moins du monde. Ils en ont pris l'habitude, et il est fort probable que leur faculté d'odorat en ait pris un coup. Cet établissement ressemble à tous les autres...du moins si l'on s'arrête à la devanture, car l'arrière boutique présente un autre visage.

Pour le comprendre, il faut s'arrêter sur ces trois individus qui viennent de rentrer dans l'estaminet à l'instant. Deux quarantenaires, accompagnés d'un autre, beaucoup plus jeune. A leur simple vue, le cafetier, qui était en pleine lecture du dernier numéro de Quotidia (hrp: équivalent velsnien du Figaro, à voir dans le topic presse) se redresse immédiatement de sa chaise. Il y a un rapport hiérarchique entre ce groupe d'hommes et lui, et il n'est pas au sommet de la chaîne au vu de la gestuelle. Les mots ne tardent pas à le confirmer:
" Luca ! Pietro ! Michele ! Entrez donc ! Vous étiez sur le point de rater la tournée du matin, votre table est libre. Luca, je te fais un latte, comme d'habitude ?"

Le groupe paraît être constitué de grands habitués, bien à l'aise, se présentant comme si l'endroit leur appartenait. Luca, le plus gros d'entre eux, trois cheveux encore présents sur le caillou, vient étreindre le cafetier, lui claquer une bise avant avant de lui tapoter trois fois sur la joue gauche:
- Comment ça va Mario ? T'as bien reçu la dernière cargaison de citrons qu'on t'a envoyé dimanche ? Je te dis ça parce qu'on a toujours pas reçu l'argent...Je suis prêt à te faire une avance hein, prends pas peur, mais j'aimerais bien être payé en temps et en heure, ou que tu me préviennes si t'as pas les moyens de nous payer. On pourrait te faire une ristourne et toi, tu nous rends juste un service ou deux, c'est comme ça que ça marche.
- Heu...oui je m'excuse pour le retard, ce sera réglé la semaine prochaine sans faute Luca.
- Bien...je te fais confiance pour cette fois. Je te remercie de nous avoir réservé la table.
- Mais c'est naturel...on vous refuse rien ici tu le sais très bien.


Mario est ce que l'on appelle un "client", ironie pour un chef d'établissement dont trois personnes viennent à l'instant de se servir un café à l’œil. Le "pizzo" était une pratique répandue dans le milieu du commerce dans la cité velsnienne, et ce commerçant en était la dernière victime. Officiellement, Mario avait contracté avec les corragiosi une protection informelle, une sorte de police d'assurance occulte. Mais dans les faits, c'était bien eux qui étaient le plus grand danger pour sa boutique, et les corragiosi se contentaient d'exercer le contrôle d'un territoire qui n'existait pas sur les cartes, mais dont l'emprise était bien réelle. 400 florius par mois, tel était le prix de la "protection" de Luca et de ses amis.

Dans le même temps, le Bellagio est devenu l'un des rendez vous matinaux préférés des trois hommes. Un endroit discret, peu prisé des touristes qu'ils méprisent: c'est parfait. Aucun d'entre eux n'est vraiment chez lui, mais c'est comme si c'était Luca et Pietro qui recevaient Michele dans leur bureau. Les deux hommes sont d'âge mûr, et on été assez malins pour survivre dans ce milieu jusqu'à présent. En face, Michele est un jeune chiot, probablement moins de la trentaine.
- Bon les gars: pourquoi vous me faites lever aussi tôt ? J'ai vraiment flippé quand je vous ai vu sous ma fenêtre, vous le savez ça ? - dit-il à ses aînés -
- T'en fais pas gamin, on est pas venu te payer un café pour te remonter les bretelles. Au contraire, Don Alvarino est vraiment très impressionné par ton travail: t'as fait tes preuves petit, et si tu fais le boulot qu'on va te donner à l'instant, il se pourrait bien qu'on te file du galon en plus...Capo, ça te dit ? Ta propre équipe ? Tes propres objectifs ?

Le jeune homme paraît sonné l'espace d'un instant, et tend l'oreille pour s'assurer de ce que Luca vient de lui dire:
- Euh...Pardon ? C'est génial tout ça mais j'ai jamais commandé d'équipe ! Je sais pas si je suis prêt...
- Il va bien falloir gamin. On est tous passés par là, moi et Pietro y compris, et regarde nous maintenant: on a toujours des sales gueules mais on a réussi à se débrouiller. Je te fais confiance. Don Alvarino te fait confiance...


Don Alvarino te fait confiance... Cet aveu sonnait davantage comme une injonction qu'autre chose: Michele n'a pas le choix.Il bredouille, divague, mais finit par se résigner.

- Ok. Je suppose que c'est pas un boulot comme les autres que je vais devoir faire...
- T'as tout compris. Tu vois, je t'avais dit de pas te sous-estimer. On est en train de te proposer le boulot le plus important de ta vie, alors oui, ça va pas être une promenade de santé. Caporegime, ça se mérite. Je vais te donner ou trois infos, quelques papiers et j'ai envie que tu le répondes avec de l'assurance, parce que c'est dont t'auras besoin.


Luca sort d'une pochette une série de documents: un passeport moritonien, un contrat de travail, un visa, avant de glisser une photo sur la table. Les deux hommes attendent que Michele ait terminé de parcourir toutes ces informations. Ses yeux s’écarquillent par intermittence, sa bouche reste béante, et il ne touche pas à son café d'un pouce. Il remet le passeport sur la table, Luca lui demande, laconiquement:
- Des questions ?
- Euh..eh bien...vous auriez pu me trouver un autre nom quand même...Vitaly Diatlov ? C'est quoi ce nom de péquenaud ?
- Désolé on a pas choisi, c'est notre contact en Moritonie qui nous a fournit ce passeport. Si tu le veux pas, on peut te laisser y aller à poil avec ton prénom marqué sur ton sac à dos si tu veux... A partir de maintenant, tu t'appelles Vitaly Diatlov, tu viens de Moritonie: célibataire sans enfant, pas de famille connue, auto-entrepreneur dans le bâtiment. Tu as décroché un visa temporaire de travail de un an en Hotsaline. Tu espères faire fortune et tu est un ardent partisan du panslavisme et de la réunification de la Confédération. Bien entendu, inutile de te dire ce que tu penses du gouvernement raskenois. Ce qu'on te demande, c'est de te fondre dans le paysage dans un premier temps, nous on te fournit l'argent, en cash et non traçable dans des boîtes mortes. On compte sur toi pour construire ton propre réseau, alors inutile de nous demander de l'aide là dessus: on a très peu de vrais contacts en Hotsaline pour l'instant. Notre éclaireur, c'est toi, Michele. Au niveau du matériel dont tu auras besoin, on te fournira ce qu'il faut, mais uniquement du matos fabriqué par imprimante 3D, et non traçable.


Il y eu un bref silence, au terme duquel Michele posa une question qui paraissait si enfantine à l'oreille au vu de la situation:
- Et cette personne ? Elle a mérité de mourir ?
- Dans ce métier il vaut mieux pas se poser ce genre de question, mais ça, je crois que tu le sais déjà. Pour être honnête, on a presque aucune info sur notre employeur et sur les raisons qui l'engagent à faire ça, mais ce qui est sûr, c'est que cette personne a mis en colère un paquet de gens très très importants. Cette affaire pue, c'est le mot, et celui qui rate sera fautif, que ce soit nous ou toi. On joue gros, on a pas le droit à l'erreur sur ce coup. Réussis ton affaire et tu seras nommé Caporegime par Don Alvarino en personne, foire et je pense qu'on est tous bons pour le canal.


Ces derniers mots étaient clairs: il n'était guère question de choix, pas plus que pour l'échec... Deux jours après cette conversation, Michele, l'ancien gamin des rues, sous les traits d'un simple citoyen moritonien, était à l'aéroport de Toistiv...


Pour plus d'infos sur les sociétés de Corragiosi et le monde du crime organisé velsnien, voir les liens suivants:
- Biographie inachevée de Michele, personnage de la scène
- Résumé de ce que sont les sociétés de Corragosi
- Post portant sur l'organisation interne des corragiosi
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Mon nom est Michele...Vitaly
Suite du récit des corragiosi


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Michele Solozo, alias Vitaly

Quand je suis arrivé en Hotsaline, ce avec quoi j'avais le plus de mal était certainement la bouffe. Cela peut sembler complètement hors sol de se plaindre en premier lieu du fait que je ne puisse plus manger de poulpe frit alors qu'on m'avait envoyé dans ce pays pour tuer quelqu'un...mais j'y peux rien, je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé au poulpe par instinct. Cela allait au delà de la bouffe: ça me rappelait mon pays, et le fait que je n'allais pas le revoir pendant un moment.

Bien entendu, je ne pouvais pas emmener Antonia et la petite avec moi: il fallait que je me fonde dans la masse, et que l'on puisse pas relier "Vitaly" avec un quelconque élément de ma vraie vie. Alors je les ai laissé là bas, en leur promettant que quand je reviendrai, ce serait moi le patron. Cela n'a pas empêché Antonia de ne plus me parler pendant deux semaines avant mon départ: elle sait très bien ce que je fais pour vivre, elle l'a accepté depuis le temps, et elle ferme les yeux. Mais le soir, elle pouvait au moins en avoir le cœur net, et attendre que je rentre pour voir si oui ou non j'étais encore vivant. Elle souffrait en silence, sans jamais rien me dire, ou lever la voix contre moi. C'était comme si un ange gardien s'était entiché de moi, un ange gardien que je ne méritais pas. L'Hotsaline serait un boulot différent: il y aurait pas de plat chaud en rentrant à la maison, la petite ne serait pas là, à m'attendre pour faire du vélo dans le jardin. Et eux, ils ne sauront pas si je suis toujours en vie ou non à la fin de la journée. Ce boulot sera un calvaire à tous les coups, du point de vue personnel tout du moins, et même chez moi, je n'aurais rien qui me permette de m'en échapper ne serait-ce qu'un peu.

Je me suis trouvé un appart pas très loin de la Rada hotsalienne et des ministères: ce serait nécessaire pour ce qu'il y avait à y faire, indispensable, même... Une chambre de bonne, rien de clinquant, rien de voyant. L'immeuble avait le double avantage de ne pas être loin de la Rada, mais aussi de l'atelier qui me ferait office de couverture. Les premiers jours ont été compliqués, mais ça c'est amélioré rapidement, parce que les frères au pays ont commencé leur envoi de fonds liquides, en provenance de Moritonie à ce qu'il paraissait (jamais eu le fin mot de l'histoire), et qu'ils faisaient déposer dans des boîtes mortes aux quatre coins du quartier. Il a juste suffit d'ouvrir un compte bancaire au nom de Vitaly Dyatlov et de déposer l'argent. On m'avait spécifiquement interdit d'effectuer toute transaction bancaire en compte à compte à destination de l'étranger pour des raisons évidentes de traçage. On a mis en place une règle d'or: le circuit fermé de l'information. Concrètement, nous étions chacun dans notre petite bulle, et nos liens se résumaient à une circulation très limitée de ce qui était nécessaire d'être porté à notre connaissance: je ne savais pas qui me fournissait l'argent au sein de l'organisation, ni qui était le faussaire qui avait fabriqué mes faux papiers. Mes boss directs, Luca en premier, eux ils ne savaient pas qui leur avait demandé de faire le boulot, car il n'y avait que Don Alvarino en personne qui se réservait cette information. Il était sans doute parti du principe que je n'avais tout simplement pas besoin de le savoir. Je faisais le job sans poser de question, je rentrais et j'étais bombardé capo: simple et efficace.

L'argent accumulé m'a vite permis d'acquérir un petit local qui allait me permettre de fonder ma petite boîte de maçonnerie. Pour être honnête, je ne m'y connaissais absolument rien en bâtiment, et je ne savais foutrement pas comment monter le muret d'un jardin. J'avais pas choisi la vie de corragioso pour me tuer le dos après tout... Je n'avais pas besoin d'une grosse équipe, juste de quoi faire croire qu'on était une vraie société. J'avais carte blanche pour ça, et j'ai choisi de faire du recrutement local. Il me fallait des gros bras, des types costauds, mais pas des nerveux qui perdraient leur sang froid. Cela a été plutôt compliqué d'obtenir des contacts avec la pègre locale, trois semaines, au bas mot, le tout en évitant de me faire coller l'étiquette de "recruteur d'anciens taulards"...alors j'ai fini par choisir une méthode un peu plus "locale". Il me fallait des types qui savent au moins tenir un arme, alors la réponse est venue d'elle même: plutôt que les réseaux criminels, j'allais me rendre au club de tir du coin. Pourquoi s'entourer de types qui ont pour moitié déjà un casier judiciaire quand on peut cueillir la perle rare au coin de la rue.

Bien sûr, ça nécessitait pas mal de doigté et de jugé. Scruter leurs résultats et leur adresse au flingue en s'entraînant avec eux, c'était la partie facile. La partie difficile, c'était de deviner qui parmi eux était flic, qui parmi eux était militaire, et de taper la discussion avec ceux dont j'avais un bon feeling. Ceux pour qui j'avais la certitude qu'il s'étaient un peu chancelants du point de vue moral, ceux qui avaient plus une thune en poche, ceux qui avaient des opinions qui les rendaient naturellement défiants vis à vis de l'autorité. Je discutais avec toute sorte d'énergumènes qui passaient dans le coin et qui avaient "ce petit truc en plus": asociaux, marginaux...et même des complotistes. On discutait politique, il fallait obligatoirement que la conversation bifurque là dessus, là encore c'était nécessaire. Je me suis entiché de trois types, 20 à 30 ans, des types sans histoire mais avec une certaine frustration: plus de boulot, plus de famille ou un sentiment d'être victime d'une injustice dont le gouvernement serait responsable. Des types relativement imperméables donc, à tout ce qui est revanchisme hotsalien et sentiement anti-raskenois: eux ils s'en foutaient, ils voulaient simplement une bonne paye, et un endroit pour dépenser tout ça à la fin du mois. Ils n'avaient pas non plus besoin d'en savoir trop sur moi ou sur la nature de notre boulot. Je leur ai simplement dit dans un premier temps que j'avais besoin de gardes du corps pour certaines transactions avec des fournisseurs un peu louches. Et sur le reste de leur temps, ils étaient reconvertis dans notre entreprise de bâtiment, payés avec les deniers de Don Alvarino.

Monter une fausse boîte de construction c'était bien, mais encore fallait-il se forger une réputation dans le milieu pour décrocher des contrats, de préférence dans le quartier des ministères et de la Rada, encore une fois. Le secteur était concurrentiel, et les sociétés s'arrachaient pour obtenir des contrats d'état, surtout quand il s'agissait de retaper des bâtiments historiques. L'administratif, c'était ce qui nous intéressait vraiment. Cela prenait trop de temps, alors pour accélérer les choses, on a parfois utiliser des méthodes...inspirées de celles de la maison. Faire chanter des promoteurs pour obtenir des contrats au nez et à la barbe de tout le monde, casser quelques vitres et quelques nez pour intimider... bref, les gens du milieu ont été quelque peu dépassés par nos méthodes, et ça a plutôt bien marché.

Bien évidemment, la couverture de notre local nous était utile pour justifier la présence de certaines choses qu'on y avait placé: les fameuses imprimantes 3D. Pourquoi s'embêter à se procurer des armes traçables chez l'armurier lorsqu'on pouvait tout simplement les fabriquer nous même. En théorie, on s'était procuré ces machines pour "imprimer" des poignées de porte et autres objets de ce genre à pas cher. Dans les faits, on s'en servait pour s'équiper, en imprimant les composants pièce après pièce. Cela pouvait prendre du temps d'assembler un seul revolver, et on avait pas encore les moyens de faire un fusil...mais c'était très prometteur...
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L'arrivée d'Emanuele
Suite du récit des corragiosi


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Emanuele


Quand j'étais gosse, j'étais un peureux. Un froussard comme pas deux, une vraie couille molle. Du moins, dit comme ça c'était pas très glorieux Mais avec du recul, je me dis que c'était juste de l'instinct de survie bien placé. J'évitais les histoires, je me passais de l'envie de me mettre à dos le reste de la cour de récré, et j'vais mon petit cercles de copains. C'était peut-être pour ça qu'on m'avait choisi pour ce boulot au fond: j'étais prudent, et je l'étais resté, même avec un début de carrière chez les corragiosi. Cela pourrait sembler bizarre à entendre pour monsieur tout le monde, mais oui, j'étais le genre de profil que le groupe pour lequel je travaillais recherchait. Contrairement à ce qu'on pense, ce n'était pas seulement des tueurs qu'ils cherchaient, mais des personne qui potentiellement, pouvaient discuter avec tout le monde d’absolument n'importe quoi, des parleurs qui pouvaient aider les petites vieilles à traverser la rue...et qui cinq minutes plus tard pouvaient éventuellement devenir des tueurs. En d'autres termes, on cherchait des profils variés. Pour ce qui est des associés en revanche...c'était beaucoup plus relax en terme d’exigence.

Pour toute la durée de l'opération, il fallait que je m’habitude à considérer le fait que je serai l'un des seuls véritables membres de l'organisation sur place, et que tous mes atouts seraient de simples associés, à qui je ne dirais que ce qu'il est nécessaire de dire. Ces gens n'étaient pas mes amis, ou des collaborateurs...c'était des "associés", le plus bas échelon dans la hiérarchie des sociétés de corragiosi: des individus qui gravitent autour sans en faire partie. Mon problème étant que j'ai eu tôt fait de faire le tour des clubs de tirs pour dénicher les "employés" de mon entreprise de BTP. Au fond de moi, il y avait ce petit doute, cette appréhension que l'on avait en sachant qu'on allait confier sa vie à de parfaits inconnus, des hotsaliens qui plus est. Non, il fallait que je trouve une parade: je ne pouvais pas me résoudre à laisser un hotsalien tirer le coup fatal, ou agir en bras droit de cette opération, il fallait des cadres, sans quoi toute cette affaire ne serait qu'un feu de paille, ou pire, cela signerait mon arrêt de mort, ici ou au pays, au choix. C'est pour cela que j'ai dû me résoudre à engager un professionnel du milieu, le seul avec moi-même qui ne serait pas du pays, et dont le rôle serait très précis. Parce qu'il ne fallait pas l'oublier, mais il valait mieux que quelqu'un d'autre que moi fasse partir le coup: j'étais le cerveau, pas la main. Et quitte à avoir une main, autant qu'elle soit habile.

C'est à ce moment là que je m'étais souvenu d'un type avec qui on bossait en Dodécapole...enfin avec qui on bossait...plutôt un partenaire local issu d'une autre famille de corragiosi basée à Volterra. Je n'avais jamais vu ce type moi-même, mais c'était un gars efficace à ce qu'il paraît, surtout quand il s'agissait de tuer des trucs sans beaucoup d'hésitation, qu'importe le sexe ou l'âge d'ailleurs...mais j'évitais de penser à ça. Aussi, j'ai dû me résoudre à le faire venir, quitte à prendre le risque de faire la demande d'un autre passeport moritonien. Officiellement, il aurait un visa de travail comme tout le monde ici, mais ma première rencontre m'a rappelé qu'il était très loin d'être ordinaire.

Déjà, son arrivée à l'aéroport de Troitsiv m'a fait découvrir à quel point ce type était une armoire à glace. Il devait bien mesurer deux mètres, voire plus: pas le profil qui passe inaperçu. Et à côté de ça, je pense que ses bras étaient à peu près aussi épais que mes cuisses. La première chose à laquelle j'ai pensé en me voyant c'était: bordel de merde, comment je vais pouvoir faire en sorte que les gens croient que ce type bosse dans le bâtiment. Il était trop large pour grimper sur les échelles de nos échafaudages. On pourrait croire qu'il y avait un peu de masse graisseuse, mais non, que dalle, c'était que du muscle. La première fois qu'il m'a serré la main, j'ai cru me chopper une gangrène tellement il l'avait broyé. Mais en même temps, il avait ce petit défaut physique qui gâchait tout, ce cheveu sur la langue qui devait m'obliger à garder mon sang froid et ne pas rire devant lui, sous peine que l'on me retrouve en morceaux dans la rivière deux jours plus tard.

Mais c'est quand je lui ai fait visiter le local avec les imprimantes 3D que j'ai compris à qui j'avais affaire. Ce connard n'a même n' a même pas pris la peine de saluer toute l'équipe qui s'est précipité vers le plus important. Il était obnubilé par les armes de poing qu'on avait fait imprimer, les seules qu'on avait à disposition pour le moment, en absence de schémas pour des fusils de précision qui devaient arriver de Dodécapole, eux aussi. Et d'un culot, il nous a dit: "Pas mal les pistolets à bouchon mais il va me falloir du plus costaud. ça fait longtemps que j'ai arrêté de buter des gamins.". Alors il s'est mis sur la planche à dessin, et nous a griffonné plein de notes qu'il avait de tête sur un bout de papier froissé, comme si il avait déjà réfléchit à tout sans même nous en parler. Il me tend le bout de papier, et je vois que ce sont des spécifications pour un fusil de précision. Le type voulait qu'on lui imprime un fusil de précision qui mange du calibre 50 en l'occurence, je croyais rêver. Je me souviens juste lui avoir dit: "C'est une personne qu'on veut buter, pas un éléphant ou un diplodocus.". Mais il a même pas pris la peine de me répondre, et m'a juste répéter de le faire, sans quoi il se barrait.

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Je vous laisse deviner la galère que c'est d'obtenir les schémas d'un engin pareil, mais au bout de quelques semaines, c'était chose faite un schéma d'un fusil tanskien réputé. Le fusil en lui même était impressionnant, c'est sûr, mais ce qui m'a fait froncer les sourcils étaient le calibre de ces foutues balles qui ressemblaient davantage à des putains d'obus. Les munitions faisaient presque la taille de ma main, c'était ce qu'on utilisait pour les mitrailleuses bordel... Mais Emanuele s'en fichait, et me répondait simplement au détour de l'un de ses cafés: "Laisse faire..". Il parlait peu, voire pas, ça en devenait inquiétant. Ce type me terrifiait, et j'avais parfois l'impression de ne pas voir chez lui la moindre once d'empathie. Pourtant je suis un corragioso, et des faux jetons et des professionnels de la violence, j'en avais vu. Lui, ce n'était pas un professionnel, c'était un passionné...

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A ce moment là, j'ai compris l'ampleur de ce que nous allions faire.

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Faire le bien

Suite du récit des corragiosi


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Je m'étais jamais posé la question jusque là... Je me suis toujours considéré comme un bon chrétien: j'ai été baptisé comme le reste de ma famille, j'ai fait ma communion, je me suis marié à l'église et même si je ne suis pas forcément très assidu aux messes, je me considère comme croyant. Et je pense que la quasi totalité des corragiosi se considèrent également comme tels: un club d'hommes catholans et portés par une conservation des choses telles qu'elles sont. Mais un matin, je m'étais réveillé avec cette sensation bizarre pour la première fois, et je me suis posé une question: si il existe, est-ce qu'il approuve ce qu'on fait, et ce que nous sommes. Je me demande pourquoi il n'y a jamais eu de remise en question à ce propos, et qu'il n'y a jamais eu d'antagonisme à appartenir à la maison de Dieu, la foi catholane en l'occurrence, qui pourtant interdit le meurtre. Peut-être que c'est parce qu'on a l'impression de faire le bien et quelque part, d'être au-dessus de la religion. On obéit à des règles qui nous dépassent parfois, et cela a tendance à nous convaincre de ne pas poser de questions sur le fond de ce que l'on fait: on fait le bien, et dieu comprendra pourquoi nous faisons ainsi.

"On fait le bien"...c'est une phrase que j'ai énormément entendu de la bouche de tout le monde, de tous les corragiosi plus vieux que moi. Cette auto-persuasion que ce que l'on fait est nécessaire. Quand on grandit là dedans, on apprend cela comme un mantra: la violence est une malheureuse nécessité. Il arrive un moment, quand on grandissait dans notre milieu, où de toute façon, on avait été habitué à la violence et entraîné à tirer. On avait désensibilisé tout ça. Je me souviens d'une histoire dans ce genre, avec un clan très célèbre de Velsna, le clan Graviano. Ce qu'ils faisaient, c'est que, ils donnaient quelques milliers de florius à des gamins, c'est-à-dire que dalle. Les gamins très jeunes, peut-être dix ou onze ans, allaient récupérer des, des petits chatons errants. Et une fois qu'ils ramenaient les petits chatons au boss, les petits chatons étaient jetés dans une cage où il y avait un pit bull qui les dévorait. Il y avait en permanence l'idée de les habituer à la normalité de la chose, de les accoutumer à ce qui est valable dans notre société: légitimer la violence par la discipline. Tuer devenait la normalité pour nous, comme aller chercher son pain et embrasser sa femme quand on était de retour à la maison le soir. La mort, c'était une décision de justice donnée par le clan, et la personne a l'impression de faire le bien. On obéit à une structure qui est plus puissante que la société: eux, les gens normaux qui ne comprennent pas, les infâmes qui respectent l'État de droit car ils n'ont que lui pour seul maître. On fait le bien...

Cette réalité, elle s'est rappelée à moi quand j'ai pris mon café ce matin, à l'arrière de l'atelier qu'on avait monté de toutes pièces. La télé était ouverte, à mon grand dam: j'essaie le moins possible d'ouvrir cette boîte à malheurs. Et pour cause, il y avait une ambiance de fin du monde à laquelle on ne s'attendait pas...enfin...si, mais pas aussi rapidement. La guerre à longue portée entre la Confédération et Altrecht on l'avait vu venir, mais on espérait avoir davantage de temps, ce n'était pas prévu dans notre programme, et ça allait compliquer toute notre opération. La sécurité allait probablement augmenter dans le périmètre de l'action que nous avions prévu: pour résumer, rien de ce qui se passait à l'international allait présenter des avantages pour nous. Il en irait probablement de même pour la présence militaire sur place. On allait devoir faire profil bas...encore plus je veux dire, et qu'Emmanuele arrête de faire le singe à s'entraîner au calibre 50 dans l'arrière boutique. Alors que je m'étais réveillé avec des doutes, les infos hotsaliennes m'ont rappelé, à mon grand étonnement, que je faisais le bien, et je me suis vite remis en scelle.

Maintenant que nous avions le matériel pour les besoins de l'opération, il était temps de préparer le terrain, de s'y rendre de façon concrète, et de débuter notre office macabre. L'avantage d'être à la tête d'une petite entreprise de bâtiment, c'est que nous pouvions nous rendre à des endroits considérés comme inaccessibles en d'autres circonstances. Le vieux centre de la capitale, en particulier autour dans les environs des bâtiments gouvernementaux, n'était pas avare en bâtiments mal isolés, vetustes malgré la beauté d'une certaine architecture classique. Chacun de ses bâtiments était l'occasion de décrocher un contrat. Nous avions deux options: la première était d'attendre que la chance frappe à notre porte et espérer que l'on ait accès à un toit avec une bonne vue sur les marches de la Rada hotsalienne. C'était la solution du "coup de bol", et je pense qu'à notre niveau d’exigence, ce genre de choses n'est pas permis. Non, il nous fallait provoquer cette chance, et coup de chance: dans mon milieu c'est bien souvent ce qui se passe. J'ai opté pour cette option. Il se trouve que dans notre milieu, nous avons des méthodes pour convaincre les commerçants de s'assurer de notre protection, le pizzo comme on dit. Notre méthode habituelle est de les faire payer pour le sentiment d'insécurité que nous provoquons nous même, et ça comprend entre autre le cassage de vitres et le vandalisme en tous genre, un sale boulot que l'on confie à des gamins du quartier pour quelques balles. Une fois que le type n'a plus de fenêtre, il contacte l'entreprise de bâtiment la plus proche pour refaire la devanture et par le plus heureux des hasards, c'est nous qui sommes aux bout du fil, prêts à aider, la main sur le cœur. C'est exactement ce que j'ai l'intention de faire ici, mais cette fois, c'est pas l'argent du propriétaire que je veux, c'est son toit, bien comme il faut en face de la Rada. C'est comme ça que nous allons procéder: une honnête entreprise de bâtiment, quelques maçons et un fusil calibre 50 non marqué car imprimé en 3D. Emmanuele tirera sur la gâchette parce qu'officiellement, il ne bossait pas pour notre petit montage d'entreprise, et moi, je serai déjà loin...parce que oui, il arrivera un moment où il faudra qu'on évoque toute la procédure qui suivra l'assassinat. Est-ce qu'on se casse en vitesse du pays ? Est-ce que qu'on se terre quelques temps avant de repartir les mains dans les poches ?

Pour moi, je pense que la seconde option était plus logique, mais il faudrait assurer nos arrières en premier lieu: vider notre local au préalable de tout ce qui pourrait nous relier à tout ça, et nous trouver une nouvelle planque sans lien apparent avec la première. Dans l'immédiat, il nous faudrait aussi évacuer Emmanuele le plus rapidement possible. Pour cela, on a pensé à placer plusieurs véhicules sur un parcours, parce que bien évidemment, il faudrait éviter qu'il ramène un véhicule proche des lieux de l'assassinat devant chez nous. Alors d'autres types de mon équipe devront effectuer un transfert, et refiler une autre voiture à Emmanuele sur le parcours qui le mènera à sa planque, parce que oui...il est évident que nous devrons nous disperser dans plusieurs planques une fois le forfait commis. Idéalement, il faudrait qu'on trouve un endroit discret où se débarrasser de la première voiture, de préférence une casse, et à partir de là, repartir dans un autre véhicule. Du moins, c'est un début de réflexion auquel j'ai pensé. Reste à savoir si on devra le modifier en chemin.
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Sur l'internet Hotsalien, un chat étrange affuté d'un chapeau traditionnel Taqui apparaissent de plus en plus. C'est alors que des curieux ouvrent la vidéo...

ATTENTION : VOUS ALLEZ ZWINGUERCATYANASLAVE NOMBRE DERNIER ! FAITES DONC, GENOCIDEZ ! A L AVENIR, PAS DE SURPRISE ! ENSEMBLE, ON SE RESSEMBLE !



Une petite note en fin de la vidéo est présente. Les plus tenaces ayant survécus jusqu'à la fin virent cette dernière...

Image présente proche de la noteCatyanaterroriste

Alors Dovhan, on se pavane ? Allez on se bouge, y a les rouges ! On joue au terrorisme, quel exotisme ! En comparaison, que sont les Raches, avec leur travail à l'arrache, quels fripons ! Mais ne vous inquiétez pas, nous sommes là ! Si vous nous faites confiance, le Communalisme sera un non-sens pour l'Eurysie ! Allez, qu'est ce que vous attendez ? Un Dos Tres, viva les Arès ! Catyanaslave Nombre Dernier !
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NON AU FASCISME HOTSALIEN ! VIVE LA LIBERTE DES PEUPLES !

CAMARADES

DITES NON AU FASCISME DE L HOTSALINE

DITES OUI A LA LIBERTE DES PEUPLES

ENSEMBLE UNISSONS NOS FORCES

ET VAINQUONS LES DEMONS DE TROITSIV
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Mon Ciel est envahi de moustiques ? J'invoque céans une Grande Compagnie !



*Clic, un générique musical se lance*



*Clic, la figure de Vladimir Kartyovitch apparaît soudainement dans un angle improbable de l'écran alors qu'en arrière plan des affrontements aériens intenses ont lieu dans un espace céleste grisâtre où règne la fumée et les traînées de missiles.*

Kartyovitch dans le ciel !

...

...

...



BONJOUR A TOUS ! LES MISSILES VOLENT AU DESSUS DE VOTRE TÊTE ? LES AVIONS DE CHASSE S'ECRASENT DANS VOTRE ARRIERE COUR ET ASSASSINENT VOS NAINS DE JARDIN ? UN AWAC A DÛ FAIRE UN ATTERRISSAGE D'URGENCE SUR VOTRE TOIT ? CE SONT DES DESAGREMENTS QUI PEUVENT ARRIVER A TOUT LE MONDE ! MAIS PAS DE PANIQUE, JE SUIS VLADIMIR KARTYOVITCH ET JE VAIS VOUS EXPLIQUER COMMENT VOUS POUVEZ EVITER D'AVOIR A SUBIR CES ENNUIS DU QUOTIDIEN !


Oh oh ! Mais que vois-je à l'horizon ? Voilà deux pilotes qui s'organisent un petit duel des familles au dessus de ma maison ! Ah non ! En voilà qui s'écrase vers ma piscine ! Et moi qui voulais faire une baignade c'est complètement raté !

Mais cela ne serait pas arrivé si mon gouvernement avait pris de bonnes décisions ! Et oui ! Bombarder des communistes, assassiner des dictateurs ou séquestrer des ressortissants étrangers sans assumer, c'est à la portée de n'importe quel individu quelconque, même ma grand mère pourrait ordonner ça rendez vous compte !

Et pourtant... Voilà que l'aviation un peu énervée des Rouges viens rendre la monnaie de sa pièce à mon dirigeant un peu trop aventureux sans que celui ci ne l'ait vu venir. Si ça c'est pas malheureux !

Les médias me disent à longueur de journée que la République Félonique de Karty va arriver tel les hussards Mores pour sauver la situation ! Mais ça c'est déjà trop tard, ma piscine est ruinée et voilà qu'un missile ayant raté sa cible a soufflé ma serre à tomates ! Quelle honte ! Et toujours de Karty à l'Horizon, mais ça c'est habituel, je le sais bien ce sont mes cousins qui ont fondé le pays, toujours en retard ceux là ! Si tant est qu'ils se pointent tout court.

Toujours est-il que ce désastre pour la Botanique ne serait pas arrivé si les décideurs à la capitale avaient décidé de prendre une véritable bonne décision ! Pourquoi attendre que le danger arrive dans les zones habités quand on peut l'intercepter sur le chemin et lui barrer l'entrée tout simplement au ciel du pays ?

Pourquoi envoyer nos citoyens se faire trouer la panse en infériorité numérique en priant pour que nos sois disant alliés viennent résorber les courbes alors que vous pouvez engager des professionnels qui viendront avec joie mourir pour vous et décrocher la victoire selon les termes d'un contrat honnête avec un paiement respectable et des termes définis ?

Et cela sans risquer la vie des nains de jardins qui est importante tout de même ! #NainDeJardinsLivesMatters comme on dit sur le réseau social Echo ! Les Grandes Compagnies de Mirinegratz, c'est l'assurance d'avoir sous la main des vétérans des cieux, la véritable chevalerie céleste contemporaine, des gens sérieux qui savent ce qu'ils font et qui contrairement à vos alliés peu fiables ne vous laisseront jamais tomber dans l'adversité tant que leur contrat le commande !

Et cela en prenant même en considération le bien être des jardins de vos administrés ! La destruction des appareils hostiles se fait via des processus écologiques et sans danger pour l'urbanisme, des éliminations humaines et rationnelles réalisées par des professionnels dans des environnements sécurisés où les piétons ne risquent rien.

Alors qu'attendez-vous ? Franchissez le pas ! Contractez !

Pour ma sécurité et l'avenir de mon jardin j'arrête de me fier à une République Félonique ! Afin de prospérer je confie à une Grande Compagnie de mes cieux l'hégémonie !


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*Le message de publicité s'arrête, laissant défiler une série de données destinée aux contacts initiaux pour déterminer les besoins éventuels d'un contractant.*
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WOUPS la boulette


Il était 12h30 dans la ville de Mielaska et l’agent de police Arkadij Tarasyuk finissait son repas en compagnie de sa femme et de sa fille avant de se préparer pour rejoindre le poste de police de la ville en vue de prendre son quart de travail à 14h jusqu’à 22h. Cependant, Arkadij n’était pas un policier classique, en effet, du haut de ses 38 ans et de ses 18 ans d’ancienneté dans la police, le Raskénois était retourné à l’école, mais pas n’importe quelle école. Au sein de l’institution policière, il y a une unité qui fait plus rêver que les autres, cette unité, c’est la JHG pour Jagd­einheit hoher Geschwindigkeit (Unité de chasse à haute vitesse), cette unité est la plus prestigieuse du pays, car c’est celle qui se lance à la poursuite des chauffards. Bien entendu, faire partie de l’élite n’est pas simple, avant même de débuter la formation JHG, il faut cocher un certain nombre de prérequis, comprenant par exemple un minimum de 8 ans d’ancienneté dans la police, avoir un dossier disciplinaire irréprochable et avoir moins de 40 ans. Une fois ces prérequis remplis, l’aspirant JHG peut alors stipuler sa volonté de passer les concours, ceux-ci se concentrent principalement sur des stages de conduite rapide, des interventions, les techniques d’interception et la conduite en environnement hostile (pluie, verglas, circulation dense). Cependant, bien que cela soit le cœur de la formation, celle-ci ne s’arrête pas à ça, les agents de la JHG se devant d’être parés à toute situation lors des chasses, ainsi, il leur est également dispensé des cours et des entraînements de tir en mouvement depuis un véhicule en conduite rapide ainsi que des cours d’arts martiaux au cas où le fuyard se montrerait menaçant une fois sorti du véhicule. Sur les 2000 aspirants JHG qui se présentent au concours tous les deux ans, seuls 100 sont retenus à la fin pour l’intégrer, soit un taux de réussite de 5 % renforçant son aura d’unité d’élite. Au total sur l’intégralité du territoire Raskénois, ce n’est pas moins de 1500 agents de la JHG qui sont en service. De cette unité d’élite, l’agent Arkadij Tarasyuk en faisait maintenant partie, ayant terminé parmi les premiers de sa promo. Une fois intégrés à la JHG comme agents, on disait d’eux qu’ils étaient aussi compétents qu’un pilote de rallye.

Mais que serait une unité de chasse d’élite sans un véhicule adapté, il serait inconcevable pour la JHG de faire rouler ses agents en Steiner Vino. Jusqu’à il y a peu, ceux-ci patrouillaient avec de vieilles Steiner des années 70 faute de budget pour les remplacer, en fait non, ce n’était pas uniquement la JHG qui avait du matériel vieillissant, mais l’intégralité du corps de la police. Ainsi, en 2010, quand le budget de l’État s’envola, poussé par la croissance économique importante qu’expérimentait Rasken à cette période, un budget conséquent fut alloué pour les remplacer. Ainsi, en 2015, la police lança un appel d’offres aux marques nationales, mais également internationales dans l’objectif d’acquérir de nouveaux véhicules. Au final, pour la JHG ce fut Steiner qui fut retenue avec sa Pelzer, dans sa version super sport 4 portes, mais de cette voiture, beaucoup d’éléments avaient été modifiés. Le châssis avait été renforcé, pour augmenter la tenue de route, un pare-buffle avait été ajouté, les parois avaient été renforcées pour pouvoir résister aux balles de petit calibre, un aileron avait été ajouté pour améliorer la maniabilité, etc. Toutes ces améliorations faisaient que la voiture passait de 1,7 tonne dans sa version civile à près de 2 tonnes dans sa version policière. Pour motoriser dignement ce véhicule, le moteur resta inchangé, ainsi, c’est le V8 6,5 L suralimenté par compresseur de base qui propulse la Pelzer, d’une puissance de 650 chevaux pour 890 Nm de couple. Ces caractéristiques se justifiaient par la nécessité de pouvoir atteindre de hautes vitesses sur les routes Raskénoises connues pour avoir des limitations plus permissives que dans le reste du monde, avec des autoroutes limitées à 150 km/h et des HSL où la limitation est repoussée jusqu’à 250 km/h.

Steiner Pelzer

Vers 13h00, Arkadij Tarasyuk avait fini son repas et pris sa voiture pour se diriger vers le commissariat afin de prendre son tout premier quart de travail au sein de la JHG. Sur le chemin, celui-ci croisa Vanessa Welker, sa collègue de travail mais surtout binôme, car oui, bien que la JHG soit en extrême majorité composée d’hommes (plus de 90%), un certain nombre de femmes avait réussi à passer la formation et à être sélectionnées. La voyant marcher, Arkadij se mit à son niveau et lui demanda si elle voulait monter.

Arkadij Tarasyuk – Ta voiture est tombée en panne ?

Vanessa Welker – Non t’inquiète pas, c’est juste que mon logement est pas loin du commissariat, du coup j’y vais à pied et au moins ça m’évite les bouchons s’il y en a.

Arkadij Tarasyuk – Tu veux que je te dépose ou tu préfères continuer ta randonnée ? Par contre tu as dû partir en retard, parce que tu n’arriveras jamais à l’heure à ce rythme-là. Choisis rapidement, parce que là le feu va pas tarder à passer au vert.

Vanessa Welker – Ça va, arrête de me chambrer je monte, oui je suis partie en retard, j’avais des choses à faire avant.

Arkadij Tarasyuk – Ça va je blague t’énerve pas… tu la sens comment cette première journée ? Personnellement j’ai hâte, ça fait deux ans qu’on en chie au camp d’entraînement, j’ai qu’une envie c’est de mettre en pratique ce qu’on a appris. J’ai envie de reprendre le volant de la Pelzer, d’allumer les gyrophares et de faire s’arrêter un chauffard roulant à 200 sur une route de campagne.

Vanessa Welker – Je dirais bien que c’est la même chose pour moi, mais ce n’est pas le cas, du moins pas entièrement, oui j’ai envie de mettre en pratique ce qu’on a appris, mais il ne faut pas oublier une chose. Cette chose, c’est que la majorité de notre temps, on va juste patrouiller, de la même manière que lorsqu’on était "simple" policier. Les événements qui passent à la télé sont impressionnants, mais du coup les citoyens pensent que toutes nos journées sont comme ça, ça m’étonnerait pas qu’on ait rien durant quelque temps. Et de toute façon, c’est mieux pour tout le monde s’il ne se passe rien, c’est comme le médecin, tu y vas pas souvent, mais quand tu en as besoin, tu es content qu’il soit là.

Arkadij Tarasyuk – Ouais je vois ce que tu veux dire, mais quand même. Bon de toute façon on est arrivés.

Une fois arrivés, les deux compères se dirigèrent immédiatement vers le bureau du commissaire afin de prendre le quart de travail, mais également pour faire les présentations. En effet, c’était leur premier jour en tant qu’agents de la JHG, il fallait donc faire les présentations avec les deux autres binômes travaillant dans le même quart de travail. Une fois présentés aux deux autres binômes, le commissaire brifa les 3 binômes et donna les ordres de mission, en théorie, cela est fait par l’officier de service mais de par le caractère singulier de ce jour, le commissaire avait décidé de le faire lui-même. Une fois brifés, ceux-ci commencèrent leur première mission de leur première journée, la plus importante, cette mission ô combien importante, c’était la vérification des véhicules. Cela peut faire rire, mais chaque binôme est responsable de son véhicule et est donc responsable de son bon fonctionnement : vérification moteur, pneus, feux, systèmes gyrophares, etc. Mais au-delà de l’aspect roulant de la voiture, il fallait également contrôler les équipements embarqués que sont le stop-stick, herses, jumelles laser, trousse médicale, fusils d’assaut et armes de poing. 30 minutes plus tard, tout était paré et le binôme Arkadij/Vanessa put enfin partir pour sa vraie première mission.

Durant près de deux heures, rien de spécial ne se produisit, le duo patrouilla à droite à gauche, mais tout changea à 16h49 quand un message du central fut transmis aux voitures de la JHG de Mielaska.

Centrale – JHG MIE 003 et 002 de centrale, message prioritaire.

Vanessa Welker – Centrale ici JHG MIE 003, j’écoute.

Centrale – Signalement d’un véhicule roulant à vive allure sur l’A3, sens de circulation OUEST, au km 3. Le véhicule semble être une berline de petite taille de couleur rouge, son modèle est en cours d’identification, présence d’un pare-buffle à l’avant du véhicule, immatriculation partielle …57Z….
La vitesse estimée du véhicule est de 210 km/h.
La dernière signalisation du véhicule se trouve sur la liaison connectant l’autoroute A4 reliant Osterwald à Mielaska à l’autoroute A3 reliant Mielaska à Bonnberg.
Demande d’interception immédiate.

Vanessa Welker – Bien reçu centrale, on se met en route, y a-t-il d’autres informations à nous communiquer, la voiture est-elle connue de nos services ?

Centrale – En coopération avec le gestionnaire du réseau autoroutier, nous avons fait fermer les voies d’insertion sur l’A3 pour vous donner le champ libre. La voiture est inconnue de nos services, la seule mention que l’on ait, c’est une voiture très semblable qui a été signalée pour bruit excessif à l’échappement et des personnes âgées ont mentionné un tapage nocturne à base de nightcore.

Vanessa Welker – Très bien centrale, on vous recontacte quand on voit le véhicule.

Arkadij Tarasyuk – Putain quel goût de merde.

Vanessa Welker – Je te le fais pas dire.

À l’intérieur de la voiture rouge roulant à vive allure, il y avait ni plus ni moins que les agents du WOUPS en infiltration, suivant à la lettre les instructions de leur chef Elona Maajsk, enfin plutôt Jerry. Mais ça, les agents de la JHG ne le savaient pas et pensaient juste avoir affaire à un simple chauffard.
À peine la localisation donnée que les 650 chevaux qui étaient alors retenus partirent au galop. Une chance pour la 003, ceux-ci se trouvaient non loin d’une bretelle d’insertion sur l’A3 qui s’ouvrit alors pour laisser passer la voiture. Les gyrophares furent allumés et la sirène retentit. À peine arrivés sur l’autoroute que le pied avait déjà atteint le plancher : 150, 200, 250, 300 et enfin 330, le binôme fendait l’air de l’autoroute à 330 km/h en un temps record, le tout grasse au couple monstrueux du moteur. Moins de 10 minutes plus tard, 003 aperçut le véhicule encore quelque secondes, et il était maintenant a son niveau, l’avant du véhicule de police se plaçant au niveau de l’arrière du véhicules de chauffard en prévisions d’un refus de coopération. Une fois à son niveau, 003 reprit contacte avec avec centrale.

Vanessa Welker – JHG MIE 003 à centrale, visuel sur le véhicule au km 44, voie centrale, vitesse confirmée à 228 km/h.
Demande de renfort.

Centrale – Bien reçu JHG MIE 003, 002 bientôt sur zone, temps estimé à 1 minute et 45 s, procédez à l’arrêt oral du véhicule.

Vanessa Welker – Bien reçu centrale.

Vanessa Welker (haut-parleurs) – Véhicule rouge non identifié, veuillez vous arrêter et vous garer sur le bord droit de l’autoroute.

HRP : Du coup, j’arrête le RP ici, je te laisse décider si elles coopèrent ou pas Gwen.
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TL1 OU LERMANDIE 1
EDITION EN DIRECTDU 17/06/2017
extrait vidéo diffusé à 20h11

LERMANDIE 1 plateau

Matilde Gerarld: "À présent, les dernières nouvelles concernant la guerre en Eurysie centrale. Nous venons d’apprendre que la Première ministre Elisabeth Miller a tenu une déclaration officielle lors d’une conférence de presse. Elle y condamne fermement le recours à la force armée par les autorités hotsaliennes en réaction au changement de régime en Altrecht. Elle dénonce également le soutien apporté par le Royaume de Teyla aux agresseurs, ainsi que la tentative des autorités teylaises de contraindre la République Impériale de Karty à rejoindre le conflit.
Direction Volkingrad, capitale kartienne. Bonjour Frédéric Lefrançois. Cette tentative de pression exercée par le Royaume de Teyla sur la République Impériale de Karty a-t-elle eu des effets favorables pour le camp hotsalien ?"

Frederic LEFRANCOIS, correspondant à Karty

Frédéric Lefrançois: "Bonjour. Eh bien, c’est tout le contraire. La chancellerie kartienne a catégoriquement rejeté ce qu’elle considère comme une tentative de chantage diplomatique de la part de Teyla, fondée sur une faveur obtenue via une protection liée à des ingérences extérieures.
Par ailleurs, les forces armées hotsaliennes ont lancé des bombardements en Kaulthie, dans des zones frontalières proches de Karty. Cette agression a provoqué une vive réaction de la classe politique kartienne, qui a publiquement dénoncé ce qu’elle qualifie de “stupidité diplomatique” de Teyla.
Je m’appuie notamment sur les propos de Sebastian Okovia, député kartien, qui a dénoncé sans réserve l’hypocrisie du Royaume de Teyla, l’accusant de ne pas assumer ses erreurs en tentant de forcer Karty à s’engager dans un conflit qu’elle n’a ni provoqué ni approuvé."

Matilde Gerarld: "Étant donné que la classe politique kartienne n’a pas validé l’appel à l’aide dans le cadre de l’alliance militaire entre Teyla et Karty, la chancellerie kartienne risque-t-elle une rupture diplomatique avec Teyla ?"

Frédéric Lefrançois: "Selon plusieurs représentants de la chancellerie, la cheffe du gouvernement kartien semble être prête à assumer cette éventualité. Elle estime que Teyla n’a pas compris la posture diplomatique de Karty, fondée sur une indépendance politique exercée dans le respect et la courtoisie envers les États souverains.
Une chose est certaine : le comportement de la diplomatie teylaise, combiné aux bombardements incontrôlés de son allié hotsalien, notamment sur un pays neutre comme la Kaulthie, a gravement entaché sa crédibilité sur la scène internationale."

Matilde Gerarld: "La déclaration des autorités lermandiennes était très attendue à Karty. Comment la chancellerie a-t-elle réagi aux propos de la Première ministre Miller ?"

Frédéric Lefrançois: "Vous savez, Karty n’a pas la réputation d’être un partenaire international facile à manœuvrer. Pourtant, la déclaration de la Première ministre Miller a été accueillie avec respect ici, notamment pour avoir dénoncé le manque de diplomatie du Royaume de Teyla.
Ce qui est assez cocasse, c’est que Teyla avait joué un rôle majeur dans un sommet de négociation diplomatique entre la Lermandie, son alliée Westalia, et la Fédération de Sterus."

Matilde Gerarld: "Frédéric Lefrançois, en direct de Volkingrad. Merci pour tous ces éléments. Julien Gauthier…"

Julien Gauthier: "Avant toute chose, il est essentiel d’évoquer les relations diplomatiques entre le Royaume de Teyla et les Communes Unies du Grand Kah. Ces deux États incarnent des visions politiques radicalement différentes : les Communes du Grand Kah adoptent un régime proche de l’anarchisme, tandis que le Royaume de Teyla repose sur un modèle libéral.
Ce qui semble avoir irrité la diplomatie teylaise, c’est le soutien indirect du Grand Kah à la Principauté de Carnaval, notamment par le biais d’une aide humanitaire. Il est donc plausible que les autorités teylaises aient choisi de soutenir un allié, en l’occurrence Hotsaline, qui rejette fermement le changement de régime en Altrecht.
Cela dit, Teyla semble avoir surestimé sa puissance diplomatique et militaire. Dans ce conflit, elle dispose de peu d’alliés capables de compenser le nombre croissant d’adversaires. D’où la pression exercée sur la chancellerie kartienne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Karty a rappelé une partie de ses forces stationnées en Lermandie afin de renforcer sa propre sécurité."

lemrandie1_carte eurYsie centrale

Julien Gauthier: "Comme vous pouvez le voir sur cette carte, Hotsaline se retrouve géographiquement isolée de son allié teylais, tandis que le camp pro-Altrecht encercle progressivement son territoire. Il ne faut pas oublier que Hotsaline ne partage de frontières qu’avec des États neutres."

Matilde Gerarld: "Et qu’en est-il des nations qui se sont officiellement déclarées neutres ?"

Julien Gauthier: "Outre Karty, déjà mentionnée, Rasken semble déterminée à ne pas s’impliquer dans ce conflit, soutenue dans sa position par une force aérienne et navale velsnienne, notamment issue des unités du Grand Kah.
Par ailleurs, les autorités raskenoises se sont affirmées protectrices des Gradenbourgeois, une population kresetchnienne située au nord de la Kresetchnie, à la frontière avec Rasken, dans ce qui est temporairement appelé l’Administration Provisoire de Réintégration Territoriale."

Lermandie1 Confederation de Kresetchnie

Julien Gauthier: "Pour garantir la sécurité de cette région, Rasken a instauré une “No Fly Zone” dans l’espace aérien gradenbourgeois. Toutefois, qu’ils soutiennent ou non cette mesure, une partie de la population locale se montre très critique à l’égard des actions hotsaliennes, comme en témoigne un article d'un journal local intitulé Le Petit Montagnard, dénonçant la politique de déstabilisation menée dans la région.
Il est également important de rappeler que ce territoire n’est plus occupé par les forces armées raskenoises depuis plusieurs mois, à la suite de négociations entre Rasken et la Confédération de Kresetchnie.
De plus, les autorités teylaises exercent actuellement des pressions sur Rasken dans le but d’étendre cette “No Fly Zone” à l’ensemble du territoire kresetchnien, ce qui reviendrait, de facto, à soutenir le camp hotsalien.
Enfin, un autre acteur mérite d’être mentionné : le Duché de Sylva. Ce pays rejette catégoriquement l’intervention de Velsna, qui prétend défendre l’intégrité territoriale de Rasken sous prétexte de protéger la souveraineté de la Confédération de Kresetchnie, dont Hotsaline est membre.
Autrement dit, la situation est tout bonnement explosive."

Matilde Gerarld: "Et étant donné que Westalia est un partenaire de Teyla dans le domaine de la sécurité maritime, ne risque-t-elle pas d’être appelée à entrer dans le conflit ?"

Julien Gauthier: "Une demande de la diplomatie teylaise est envisageable, mais son acceptation par Westalia me semble peu probable pour plusieurs raisons.
Premièrement, le contexte électoral : les élections législatives auront lieu en septembre prochain, et le gouvernement de gauche actuellement en place est politiquement affaibli. Il serait risqué pour lui d’adopter une posture militariste dans un conflit lointain, surtout provoqué par un allié de Teyla.
Deuxièmement, les relations étroites entre Westalia et les Communes du Grand Kah rendent toute intervention diplomatiquement délicate.
Troisièmement, la République de Lermandie exercera sans doute une pression forte sur Westalia pour qu’elle reste en dehors du conflit, même si je doute que ce soit nécessaire.
Enfin, si Westalia devait s’engager militairement, la destruction de ses forces armées serait presque inévitable, ce qui irait à l’encontre de ses intérêts stratégiques."

Matilde Gerarld: "Un échange très instructif. Merci à Frédéric Lefrançois et à Julien Gauthier, reporter et chroniqueur chez Lermandie 1."


Source: LERMANDIE 1
1990
CGIO

Déclaration officielle de la Compagnie Générale d’Industrialisation Occidentale (CGIO)


La Compagnie Générale d’Industrialisation Occidentale annonce officiellement la mise en place d’un dispositif d’aide à l’importation de produits depuis les zones kresetchiennes vers les territoires de Teyla et de Saint-Alban. Cette assistance est jugée nécessaire dans le cadre des activités commerciales de la compagnie, et répond à une exigence de solidarité dans une période troublée. La CGIO, fortement implantée à Teyla et à Saint-Alban à travers sa filiale TomaTo Teyla, entend garantir une continuité d’approvisionnement malgré les difficultés logistiques actuelles. Pour cela, elle mobilisera ses réserves stratégiques situées en Mährenie, afin de réduire l’impact du conflit sur les populations civiles. Ces réserves permettent d’assurer jusqu’à six mois de produits de base en cas d’interruption prolongée des flux maritimes.

Il convient de souligner que la CGIO ne souhaite pas intervenir directement dans le conflit militaire. Sa mission se limite au soutien civil et alimentaire. L’unique exception demeure le cadre contractuel des « Soupes Catherine », plat emblématique dont les dispositions particulières avec Teyla pourraient amener la compagnie à une coopération spécifique, hors du strict domaine commercial. Cette déclaration n’implique toutefois pas une mise en œuvre automatique. Face à la gravité de la situation, la prudence reste de mise : la CGIO attendra la position officielle des gouvernements concernant l’assistance humanitaire avant d’engager toute action. Néanmoins, la compagnie réaffirme sa volonté ferme d’apporter son aide aux alliés de Teyla dans les moments les plus difficiles. La faim ne doit pas devenir une arme, alors même que des entrepôts frontaliers regorgent de denrées alimentaires prêtes à être distribuées.

Enfin, la CGIO rejette fermement les accusations de certains détracteurs affirmant que TomaTo Wanmiri chercherait à tirer profit d’un drame humain à des fins publicitaires pour capter de nouvelle parts de marché en Hostaline. Loin de toute logique coloniale ou opportuniste, la CGIO réaffirme son engagement à agir en partenaire loyal. La véritable alternative n’est pas entre dépendance économique et indépendance forcée, mais bien entre avoir faim ou être nourri.
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