14/07/2016
18:33:09
Index du forum Continents Eurysie Kresetchnie Administration Militaire de Gradenbourg

Activités étrangères au Gradenbourg - Page 2

Voir fiche pays Voir sur la carte
5181
Les voix qui s'élèvent derrière le bruit des bottes


Confédération de Kresetchnie, Gradenbourg sous occupation Raskenoise,





Rat-sken en déroute


<< Envoyez des renforts à... BZZZZZZZZZZ... Escadr... BZZZ.... Débordé ! BZZZZZZZZZZZ Mani... BZZZZZZZZZ >>


Cela faisait plusieurs heures que de les radios militaires des forces d'occupation de l'administration Raskenoise au Gradenbourg croulaient sous des émissions ci et là à travers tout le territoire, Brugberg, Keslem, les campagnes, l'état-major siégeant au Camp Rammstein était pour ainsi dire débordée. Comment les choses avaient pu en arriver là en si peu de temps, dégénérer aussi vite ? C'était là une question qui taraudait une bonne partie des officiers Raskenois tant et si bien que certains d'entre eux s'accusaient mutuellement d'incompétence, de ne pas avoir vu venir, d'avoir négligé et ainsi de suite, autant de manoeuvres visant à trouver un bouc émissaire à cette situation qui allait de mal en pis.

Les plus lucides ceci dit se gardaient bien de répéter une fois de plus qu'ils avaient déjà soumis des rapports et des notices d'informations plusieurs jours voir semaines auparavant détaillant l'apparition ou le développement de signes avant coureurs, rapports qui avaient certainement terminés dans une pile prenant la poussière d'un des bureaux de la section administrative, et maintenant il était trop tard.

Mais tout de même, même sans avoir prit connaissance des rapports, ils devaient tout de même déjà le savoir non ? Ce sentiment sourd de colère, cette exaspération latente, cette lassitude populaire... La parodie démocratique, le "Miracle économique", cette subordination forcée qui n'avait que trop durée. Certes, tous les excès, tous les problèmes et toutes les rancoeurs étaient soigneusement dissimulées sous le Tapis, mais à force de trop en mettre, toute la pile de déchet avait finit par leur exploser à la face. Il n'avait fallut que quelques coups de pieds bien placés des organes politiques et subversif de l'Hotsaline afin de raviver les flammes de la haine au Gradenbourg.

En soit ce n'était pas faute d'avoir tenté d'empêcher la chose, les agents de l'administration militaire n'avaient jamais été autant surmenés, à tenter de faire disparaître les tracts, de faire taire les on-dit, de mettre à bas les radios pirates et plus généralement de démasquer les espions et agents étrangers qui courraient les rues. Mais rien n'y avait fait. C'était comme tenter de couper les têtes d'une hydre, pour chacune tranchée il en réapparaissait deux, encore et encore, d'abord au sud, puis au nord, et partout. Une véritable épidémie, qui se transmettait de bouches à oreilles plus vite que la peste.

Un mal qui se résumait en quelques mots : "A bas l'occupation de Rasken ! Liberté pour Gradenbourg !"

Bien assez vite, en dépit des proclamations qui vantaient le Gradenbourg comme "Le territoire modèle" bénéficiant du Miracle économique apporté par l'Empire Raskenois, les rues soit disant calmes et paisibles avaient ainsi commencé du jour au lendemain à se remplir. D'abord quelques groupes éparses rapidement dispersés par la police militaire voir les collaborateurs de l'ADT, jusqu'à ce que les groupes se muèrent en foules, d'abord dans un village de province, puis dans une petite ville, et enfin dans les grands centres urbains. Chaque jour voyait plus de monde, plus de pancartes, plus de banderoles, plus de slogans, le tout gagner les rues.

"Dehors Rat-Sken ! A bas l'Empereux Stanislâche !"

Pouvait-on lire désormais au lever du jour, tagué à même la pierre des bâtiments officiels. Vint ensuite les attentats à la tarte à la crème sur les dignitaires Raskenois ayant le malheur d'être à portée des foules qui virent couler beaucoup de chantilly à même le pavé des rues. Toutefois, ce n'était encore que le début. Après tout au cours des derniers jours, certainement influencés par cette même main invisible que l'administration militaire avait échoué à évincer, les manifestants toujours plus nombreux commençaient à monter dans les octaves en termes d'action.

De fait, les mouvements à l'origine pacifiste voyaient naître progressivement de plus en plus d'éléments radicaux qui n'hésitaient plus à rechercher une confrontation directe avec les forces d'occupation. Et pour chaque arrestation, pour chaque dispersion, le mal de l'hydre se poursuivait et tel un fléau accentuait encore plus le processus. Désormais, il était régulier de voir advenir de véritables émeutes, et cela relevait presque du miracle qu'il n'y ait pas encore de morts à déplorer dans les évènements même si il y avait assurément des blessés. Pour autant, et c'était là la crainte de certains pontes, ce n'était peut être que le début de la Tempête.

Une seule chose était sûre in fine, c'était qu'il allait falloir agir et prendre des décisions car en l'état, les choses n'allaient pas s'arranger d'elles même.





Opération de propagande idéologique arbitré en réussite majeur via la main innocente de Muskrat (Fiumiglia) dont le détail se trouve ici


Réussite majeure :
  • Les habitants de l'Administration Militaire de Gradenbourg sont, de manière écrasante, hostiles à la prolongation de l'occupation raskenoise. L'opposition à Rasken se radicalise et ouvre la voie à des manifestations violentes.


Réussite mineure :
  • Les habitants de l'Administration Militaire de Gradenbourg sont majoritairement hostiles à la prolongation de l'occupation raskenoise. Ils voteront contre elle en cas de référendum concernant l'indépendance du territoire, et soutiendront les troupes kresetchniennes si un conflit armé devait éclater.


Echec mineur :
  • La rhétorique hotsalienne n'est pas relayée de manière suffisamment efficace pour obtenir une écho suffisant auprès de la population. La position des habitants quant à l'occupation raskenoise demeure incertaine.



Echec majeur :
  • Les tentatives de l'Hotsaline pour influencer la politique locale sont perçues comme une ingérence par la population, légitimant au contraire les prétentions raskenoises.


8835
Aux Cafés du Gradenbourg


Chef de la Station des services secrets Valinoréen au Gradenbourg, Elona Maajsk

<< BON SANG ELONA TU VAS OUVRIR ?! >>


L'agent de terrain des services secrets du Valinor ne reçu comme réponse qu'un large sourire amusé de l'intéressé à la fenêtre avant que celui ci ne la referme et les rideaux avec. Cela faisait une demi-heure qu'une colonne de cinq agents chargés par la patrie de répandre les louanges de Rasken à travers tout le Gradenbourg revenus la queue entre les jambes au "Bureau" après s'être fait jeter dehors par la colère hors d'un cortège de manifestation, tentaient de pénétrer dans les locaux afin de faire leurs rapports. Et cela faisait ainsi une demi-heure qu'ils trouvaient porte-close, l'interphone du bas de l'immeuble semblant de toute évidence hors service. Cinq minutes plus tôt après avoir tenté de tambouriner sur la porte en chêne massif qui leur barrait le passage, ils avaient enfin pu avoir une conversation avec leur chef de section local... Enfin, après des allers retours entre le répondeur et sa secrétaire. Mais là encore, surprise, ce dernier leur disait qu'il ne pouvait pas les laisser pénétrer dans le bâtiment, les clés avaient été "égarés par le concierge" et l'on essayait de les retrouver activement.

Une histoire cocasse en somme qui aurait pu prêter à sourire tant cela relevait de la farce digne d'un cartoon, à ceci près que la réalité dans les coulisses était beaucoup moins amusante. De fait, les clés n'avaient jamais été égarées. Elles étaient soigneusement dans la poche du veston d'Elona Maajsk, à la tête de toute les opérations de Valinor dans la région pour le compte de l'UEE mais aussi avec un budget qui ferait hurler de jalousie la moitié des ministères du pays. Ce dernier, fin limier et agent hautement compétant, avait reçu la tâche cruciale de soutenir l'allié Raskenois dans ses déboires au Gradenbourg, et les dieux seuls savaient que l'Empire détesté des trois quarts de la région en avait besoin. Plus encore depuis que les manifestations toujours plus conséquentes pilotés avec une évidence flagrante depuis l'Hotsaline tournaient au vinaigre et que la stabilité du territoire était en chute libre. Ainsi, aussi improbable que cela puisse paraître, et en dépit que cela ressemble au début d'une mauvaise blague, l'intervention Valinoréenne était au bas mot cruciale pour à minima sauver les meubles concernant la réputation de l'Administration Militaire qui subissait de plein fouet les assauts féroces de la propagande Hotsalienne.

Et afin d'alléger le Fardeau de l'allié Raskenois, les Valinoréens avaient mis au point des plans très fins, impliquant des statistiques de sondages parfaitement crédibles et pas du tout manipulés, la population n'allait y voir que du feu ! C'était du moins ce que se disait les supérieurs au Pays. Du point de vue d'Elona, le plan était pour ainsi dire... Bidon. Et d'ailleurs c'était l'avis de la plupart des membres du bureau local, vétérans, administrateurs, planqués divers et ainsi de suite... Voir même de TOUT le bureau, sauf des cinqs agents qui par le plus grand des hasards se trouvaient dehors aujourd'hui... Non sérieusement, il n'y avait aucun hasard. Tout était planifié.

Il n'avait pas fallut longtemps aux envoyés des services secrets pour déterminer que toute cette affaire allait mal tourner, et qu'ils allaient devoir payer les pots cassés de l'échec inévitable. Pire encore, il y avait un mécontentement latent car les fonds alloués étaient insuffisants, pire encore les salaires avaient été... "Revues à la baisse" le temps d'une restructuration, une énième manoeuvre des bureaucrates de la capitale. Autant de détails qui irritaient, mais la goutte d'eau faisant déborder le vase avait été la découverte de ce tampon à moitié effacé que l'on avait tenté de dissimuler sur les nouvelles directives du plan... "Cabinet de Conseil Mac Lansay". Ce jour là, Elona et ses collaborateurs avaient vus rouges.

Coïncidence amusante, il se trouvait que à leur insu, alors que leur immeuble devait être une safe house des plus secrètes, qu'ils étaient eux même sous surveillance. En effet, les services secrets Hotsaliens à la manoeuvre sur le territoire, bénéficiant de la complicité de partisans prononcés et notamment de leurs délations, avaient prit leur quartier dans l'immeuble d'en face afin de pister les services secrets Valinoréens qui avaient la discrétion d'un Listonien à Port-Hafen. L'idée était de les exposer au moment opportun pour faire éclater un scandale sans nom et finir d'euthanasier la réputation déjà abyssale de l'UEE et ses membres qui étaient mouillés jusqu'au coup aux côtés de l'oppresseur Raskenois. Ceci dit, les écoutes révélant ce qui se passait en interne donnèrent une idée de génie du mal aux agents de la confédération. Ainsi donc, une nuit après que les "jeunes" trop loyaux avaient été envoyés dehors au casse-pipe (Oui oui, toujours les cinq même.) tandis que le reste du bureau tenait conseil de guerre pour savoir quoi faire face à cette débâcle, ils eurent la surprise de recevoir, glissé sous la porte de l'immeuble, une lettre de la part de la concurrence de l'autre côté de la rue.

Environ quinze minutes plus tard, ils avaient renvoyé une lettre à ladite concurrence. Puis celle ci en renvoya une. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que finalement car cela commençait à coûter cher en papier, les deux groupes s'accordèrent pour faire une réunion sur l'application de discussion vocale Signalisation, sous le nom peu anodin de VALINOR PC Small Group, une idée d'un des vieux des services qui avait étudié les méthodes de classification Tanskienne. Ce qui se dit alors, resta entre quatre murs, mais fut des plus productifs, notamment en ce qui concernait les chèques que le bureau local des services secrets Valinoréen allait empocher.

Nous revoilà rendu à ce fameux moment, où les jeunes étaient enfermés dehors. La fenêtre venait de s'ouvrir à nouveau à l'étage, leur chef Elona brandissant les clés en évidence, signalant qu'il arrivait leur ouvrir. Quelques instants plus tard, le son de la clé s'insérant dans la serrure se fit entendre, une fois... Puis deux fois. Incrédule les jeunes avaient essayé d'ouvrir la porte, mais celle ci, si elle avait été ouvertes l'espace de deux secondes, avait été immédiatement refermée à leur nez et à leur barbe. Ils tambourinèrent à nouveau, exigeant des explications. Le silence fut... La fenêtre du balcon s'ouvrit à nouveau pour... Laisser émerger de celle ci un drapeau... De l'Hotsaline qui pendait fièrement, flottant face au vent, Elona derrière tout sourire, ses lunettes visés sur son faciès rayonnant.


Elona Maajsk - << Bon les jeunes, on vous aime bien hein. Mais on a une retraite à assurer... Libre à vous de vous faire enfler par les gros bonnets de la capitale mais moi et le reste du Bureau avons décidé qu'on en avait assez, du coup nous avons trouvé un nouvel employeur. >>

Au même moment, l'on pouvait presque entendre les services secrets Hotsaliens aux fenêtres de l'autre côté de la rue hurler de rire, mais ce fut surtout le son caractéristique des vibrations de téléphones qui se fit connaître alors que les cinq mobiles dans une coordination parfaite voyaient de multiples notifications émerger. Les visages des jeunes se décomposèrent... C'était... C'était de la haute trahison... Le Chef venait littéralement de faire fuiter l'ensemble des documents confidentiels de l'opération commanditée par Valinor au Gradenbourg, ces derniers tournaient maintenant dans tous les médias, du Gradenbourg mais aussi et surtout de l'Hotsaline et du reste de la confédération. Tout sourire, Elona se permit un dernier conseil avant de fermer une dernière fois la fenêtre de l'étage.

Elona Maajsk - <<
A votre place les jeunes, je prendrais de l'avance tout de suite. Les locaux ont reçu vos noms et vos photographes, et ils sont très remontés contre Rasken et ses collaborateurs, si j'étais vous, je prendrais la troisième à gauche au bout de l'avenue fissa avant que la foule en co... Ah. Non, trop tard, elle est déjà à l'angle. Bonne chance ! >>

En effet, une masse assez remontée de Gradenbourgeois venait d'arriver dans l'avenue et les doigts pointés ainsi que les exclamations en provenance de celle ci ne laissaient que peu de doutes sur leur appréciations des cinq agents. Une course poursuite fort intéressante s'annonçait.




Opération de Propagande Idéologique arbitrée en Echec majeur via lancer de dé de VentsSombres dont le détail se trouve ici


Réussite majeure :
  • La population, déjà majoritairement plus ou moins favorable à Rasken, voit cette opinion prendre encore plus d'ampleur tandis que les capacités de nuisance hotsaliennes se retrouvent handicapées. Un potentiel referendum serait gagné par Rasken avec une écrasante majorité (plus de 80%).



Réussite mineure :
  • Une parties des indécis penchent maintenant pour Rasken, ce qui marque une légère accélération de la croissance de la popularité raskenoise. Un potentiel referendum serait gagné par Rasken avec une large majorité (70-80%).



Echec mineur :
  • La propagation des idées pro-raskenoise est rapidement étouffée par une opinion publique saturée. Pas d'effet notable sur la popularité de l'une ou l'autre partie, Rasken conserve donc son avance et gagnerait un potentiel referendum avec une majorité non-négligeable (60-70%).



Echec majeur :
  • L'opinion publique soupçonne une ingérence de la part de Rasken ou de l'UEE, les idées promulguées sont en partie discréditées. La popularité raskenoise repart donc à la baisse avec Rasken toujours en favori d´un potentiel referendum mais les projections sont incertaines (45-60%).

  • La quasi totalité des membres des services secrets du Valinor et notamment l'officier le plus gradé sur site à savoir Elona Maajsk, présents au Gradenbourg a été retourné par l'Hotsaline et roulent désormais pour le gouvernement de Troitsiv, suite à cela et au delà de la perte immense en hommes et en matériel, l'ensemble des documents concernant les opérations d'influence du Valinor au Gradenbourg ainsi que les preuves attenantes, et pire encore les informations sur les agents encore "fidèles" ont tous fuités dans les médias de l'ensemble de la Confédération de Krésetchnie, ce n'est qu'une question de temps avant que le scandale ne soit connu du monde entier.


16173

Lettre ouverte au Gradenbourg



Chère Gradenbourg, terre de ma naissance, mais surtout terre meurtrie par l’histoire. Toi qui de tout temps fus marquée par ta générosité mais également par ta solitude au sein de la confédération. On t’avait dit que l’union faisait la force et que, comme ça, ta petite voix pourrait se faire entendre des puissants. Mais dans les faits, ce fut l’inverse qui se produisit : ta voix fut invisibilisée au sein de cette confédération dont l’Hotsaline en était le véritable dirigeant. Pendant des années, tu fus perçue comme le poids mort de cette union, tu ne produisais rien et étais dépendante de tes "alliés". Quand on te regardait, on se demandait si le pacte initial, comme quoi l’union fait la force, était valable dans ton cas. Au fil des années, une idée germa, celle de t’expulser et de te laisser mourir seule. Cette idée était renforcée par une chose : la fierté hotsalienne, fierté d’être slave et non pas germain comme ces gueux du Gradenbourg. Ils avaient ravalé cette fierté lors de la création de la confédération, mais ton inutilité leur fit se dire que sans toi ce serait pareil, voire mieux. Mais au moment où ton destin semblait écrit dans la pierre, tu reçus une bénédiction, celle du dieu des ressources, si tant est qu’il existe. Cette bénédiction te fit découvrir que ta terre était gorgée de cette pierre noire dont, à cette époque, mais surtout l’industrie hotsalienne, était dépendante. Alors tu exploitas cette ressource très tôt et tu en fis profiter tes "alliés", te disant que peut-être maintenant ils allaient te considérer. Cela fut le cas… du moins en apparence. Cette considération nouvelle au sein de la confédération te fit te dire que tu y avais maintenant ta place, que tu étais maintenant importante, mais ce n’était que partie remise. En public, leurs discours étaient maintenant ceux d’un ami, mais en privé ils n’avaient pas changé. Au plus profond de toi, tu le savais, mais tu t’en fichais, car tu ne voulais surtout pas revenir à ta situation précédente, emplie de solitude. Ainsi, tu te voilas la face et embrassas cette nouvelle vie que tu savais factice. Tu te dis que si tu faisais plus, alors tes "alliés" t’apprécieraient encore plus. Alors tu exploitais davantage cette pierre noire, tu l’exploitais par ta propre force, mais également par celle des travailleurs immigrés venant de ton voisin de l’est, désireux de trouver de nouvelles opportunités économiques dans les années vingt. Forte de cette industrie prolifique, tu réussis à te faire quelque économie. Tu étais heureux, heureux comme un enfant à qui on donne de l’argent de poche pour la première fois et c’était le cas : jusqu’à maintenant, tout ce que tu avais, c’étaient des dettes. Mais au-delà de cette joie, ton intelligence prit le dessus et tu réussis à te prémunir d’une maladie que l’on sait destructrice : celle des ressources. Cette intelligence te permit deux choses : premièrement, de ne pas dilapider ton argent, mais surtout, cela te permit de t’offrir un matelas de sécurité en cas de crise. Ainsi, année après année, tu alimentas ce matelas afin de te prémunir de toute crise à l’avenir.

À partir de 1951, dans ta grande bonté, tu commenças à accueillir un nombre incalculable de réfugiés de ton voisin de l’est qui en étaient réduits à fuir leur propre pays à cause de la guerre. Au-delà de fuir leur pays, la terre de leurs ancêtres, ils laissaient également derrière eux toute leur vie et peut-être même des connaissances sur le front. Chère Gradenbourg, ta bonté était grande, trop grande peut-être. À mesure que les combats chez ton voisin de l’est s’intensifiaient, l’afflux de réfugiés faisait de même. La vie gradenbourgeoise n’était pas idyllique, mais elle était certainement meilleure que celle de ces pauvres réfugiés. Dans ta grande bonté, tu continuas donc de les accueillir, au-delà même de tes capacités. D’une population d’à peine cinq cent mille âmes, tu passas le pallier symbolique du million tout en continuant de monter… monter, monter, toujours plus haut. Quand la situation commença à devenir critique, tu demandas de l’aide à tes "alliés" de la confédération, qui te répondirent par un silence de mort. Peut-être n’avaient-ils tout simplement pas vu le message. Alors tu redemandas, et cette fois-ci, tu te fis répondre par un simple "vu". Alors tu compris. Tu compris que tu étais seule. En fait non, cet événement fit juste remonter la petite voix au fond de toi te criant que cette bonne entente avec tes alliés était fausse. Tu te rappelas donc juste la vie que tu menais avant, tu continuas donc seule. Seule tu l’avais toujours été au sein de cette chose nommée Kresetchnie, alors ton quotidien ne changea pas trop. Il fallait juste faire ce que tu avais toujours fait.

C’est à ce moment-là que les fruits de ton intelligence se manifestèrent, ce matelas que tu avais alimenté depuis maintenant plusieurs décennies dans l’optique de l’utiliser lors d’une crise allait maintenant servir. Tu commenças donc à l’utiliser, quel autre choix avais-tu de toute façon, tes "alliés" faisant la sourde oreille. Pendant un certain temps, la situation resta stable, tu réussis à construire des camps de réfugiés afin que tous aient un toit pour dormir, tu te procuras de grandes quantités de nourriture et d’eau afin qu’ils ne meurent pas de faim ou de soif. Cependant, cette situation ne pouvait pas perdurer, alors tu essayas de trouver un travail pour les réfugiés. Cela fonctionna au début, certains allant trouver un travail dans l’administration, d’autres devinrent professeurs, une partie ouvrit de petits commerces comme des supérettes. Cependant, la majorité trouva un travail dans les mines de charbon ou dans les installations de traitement. Tu étais content, tu avais réussi à donner une nouvelle vie à ces pauvres gens fuyant la guerre, tout aurait pu s’arrêter là, mais le destin en décida autrement. Rapidement, la réalité te percuta en pleine face : il y en avait trop, trop de réfugiés, et le nombre ne faisait qu’augmenter. De 500 000 âmes avant la guerre, tu atteignais cinq ans plus tard les 1,6 million. Ne pouvant trouver un travail pour tout le monde, la pauvreté augmenta. Malgré cela, tu parvins néanmoins à fournir un toit à tout le monde grâce à ton matelas de sécurité. Cependant, de la même manière que le charbon est épuisable, ton matelas de sécurité l’était tout autant, ainsi, en 1961, ta trésorerie, qui jusqu’ici t’avait permis de tenir, n’était plus. En parallèle de cela, ton économie ralentissait, aggravant encore plus un chômage déjà critique. À ce moment-là, tu redemandas de l’aide à tes "alliés" de la confédération, te disant que peut-être cette fois-ci, constatant la situation critique, ils allaient apporter leur aide, ou au moins prendre en charge une partie des réfugiés. De la même manière qu’ils t’avaient répondu par un silence de mort à l’époque, ils firent de même cette fois-ci. La pauvreté se généralisa et la famine fit son apparition. Puis, un jour quelconque de 1962, jour tout aussi triste que le précédent, des camions militaires firent leur apparition déchargeant des provisions ou du matériel médical. Cependant, il y avait quelque chose d’étrange : le drapeau sur les camions ne ressemblait à celui d’aucun état de la confédération ; ce drapeau arborait une bande noire, blanche et rouge de manière horizontale. Un instant de réflexion plus tard, tu fis le rapprochement : il s’agissait du drapeau d’une des factions combattant dans la guerre civile de ton voisin de l’est. En comprenant cela, tu te dis beaucoup de choses et tu te posas des questions, dont la principale était : Pourquoi ? Pourquoi une faction en guerre avec d’autres pour le contrôle du pays détournerait-elle des ressources pour aller aider un petit pays que même ses "alliés" ne daignent pas aider ? À cette question, un soldat t’apporta la réponse en te transmettant les mots de la général et future impératrice de Rasken Kristina Schützenberger : Mon rôle en tant que chef d’état est de protéger les Raskenois, en aidant le Gradenbourg, nous aiderons les réfugiés Raskenois. De plus, c’est notre guerre qui a causé cette situation critique et je refuse que l’on profite plus longtemps de la générosité dont ils ont fait preuve. Nous allons prendre en charge, dans la mesure du possible, le fardeau qui pèse sur cet état abandonné par ses propres "alliés".

En entendant cela, tu te dis que peut-être, tu n’étais pas seule dans ce bas monde et que peut-être, il y avait une chance, aussi infime soit-elle, que tu aies un véritable allié. Ainsi, à partir de 1962, la valse des camions débuta, apportant avec eux vivres et matériel en tout genre ; des lignes électriques furent érigées pour soulager un réseau gradenbourgeois sous tension, du carburant fut offert, ou acheté pour une somme symbolique. Bien que la situation restât critique, cette aide permit de te soulager quelque peu et tu pus enfin espérer sortir la tête de l’eau. À la sortie de la guerre civile de ton voisin de l’est, près de 3,6 millions d’âmes te peuplaient, dont une part écrasante vivait dans des bidonvilles, ou plutôt survivait. Incapable de fournir du travail à tout le monde, des millions de sans-abris jonchaient tes rues ; la famine s’était installée depuis maintenant quelques années malgré les livraisons raskenoises, et du fait des mauvaises conditions d’hygiène, des maladies firent leur apparition. Ces maladies auraient pu se transformer en épidémie, mais grâce aux livraisons de matériel médical raskenois ainsi qu’à l’arrivée de personnel médical compétent, tu pus éviter le pire. La guerre civile terminée, les réfugiés commencèrent à rentrer chez eux, tu vis alors ta population décliner, ou plus précisément revenir à la normale. De 1976 à 1980, près de 2,77 millions de personnes te quittèrent pour regagner le pays qu’elles avaient fui quelque temps auparavant à cause du conflit. La situation revenue à la normale, tu pensas alors que tu allais enfin sortir la tête de l’eau, mais ces années de crise t’avaient durement affecté. Il fallait de toute urgence relancer la machine économique, mais tu n’avais pas d’argent pour le faire. C’est alors que ton voisin de l’est revint vers toi pour apporter son aide. Cette aide prit plusieurs formes : la première fut la proposition de prêts à taux zéro, mais surtout, sans date de remboursement précise, afin de ne pas mettre en tension une économie alors fragile. Une autre forme d’aide apportée par Rasken fut celle du financement intégral de plusieurs hôpitaux. Ces hôpitaux, intégralement financés par ton allié, te permirent de disposer d’un système de santé relativement correct malgré l’état du pays. Cette aide te fut précieuse ; elle te permit de garder la tête en dehors de l’eau. Il faudrait plus, mais ton voisin ne le pouvait pas, devant lui aussi reconstruire son pays et tu appréciais déjà le fait de recevoir de l’aide. N’ayant d’autre solution, tu te tournas vers tes "alliés" de la confédération, qui sans surprise firent également la sourde oreille. Alors tu continuas ta lente descente en enfer, ou plutôt ta redescente. Voulant au moins montrer ta gratitude envers ton ami et ton mécontentement envers tes "alliés", tu réduisis grandement ton commerce avec la confédération pour te tourner vers l’est. Malheureusement pour toi, la seule ressource que tu exportais, ton voisin de l’est en produisait également et dans des proportions bien supérieures. Même s’il n’avait pas besoin de ton charbon, ton ami décida tout de même de te l’acheter, et à un prix supérieur à celui que tu avais l’habitude en comparaison du charbon bradé à l’Hotsaline. Cette manœuvre eut pour effet de grandement énerver Troitsiv, dont l’approvisionnement dépendait en grande partie de toi.

Cependant, cette descente aux enfers que tu pensais longue fut finalement écourtée par un seul petit facteur : le pilier qui supportait à lui seul quasiment toute ton économie venait d’entamer sa décroissance. Le charbon n’étant pas infini, ce moment devait fatalement arriver. Ainsi, en 1991, quand ton économie commençait enfin à se redresser, ta production de charbon passa son pic et ton économie, qui devait se redresser, plongea. Malheureusement pour toi, ce n’était que le début. Durant les années de guerre civile chez ton voisin, tu avais accueilli nombre de réfugiés, mais dans cette masse de pauvres gens se trouvaient également des virus. Durant les derniers affrontements de la guerre civile de ton voisin, des têtes pensantes réussirent à te rejoindre en se faisant passer pour des réfugiés. Ceux-ci s’étaient rendus coupables de graves crimes envers ton voisin de l’est durant la guerre, exactions en tout genre, mais surtout, ils s’étaient rendus coupables du déclenchement d’une épidémie à la fin de la guerre à titre de vengeance contre la faction victorieuse alors devenue monarchique, chose qu’ils avaient en horreur. Ces têtes pensantes, ces virus, t’infectèrent petit à petit, voulant certainement t’utiliser pour se venger. Puis, des rumeurs firent leur apparition, rumeurs portant sur la possible présence de ces virus. Quelque temps plus tard, ton voisin de l’est et ami prit ces rumeurs au sérieux et commença à enquêter de son côté, et peu de temps après confirma la véracité de ces rumeurs. Ne pouvant te demander directement, car certainement infecté par ces virus, il choisit la solution simple quoique brutale d’une invasion à grande échelle pour capturer, extrader, puis juger ces criminels de guerre. Durant plusieurs années, des exercices militaires furent effectués, puis, en ce jour banal du 10 mai 1994, ton destin bascula encore une fois. Ce jour-là, une demi-centaine de milliers de soldats foulèrent ta terre, que ce soit de manière terrestre ou aérienne. Confédération oblige, ton armée était sous le contrôle de celle-ci, elle ne put réagir avec rapidité, mais de toute façon, ces années de crise t’avaient considérablement affaiblie. Ils étaient sous-équipés, sous-formés, ils manquaient de tout et certains n’avaient pas une alimentation décente nécessaire à des opérations militaires. Rapidement, des places fortes et des villes furent occupées, démoralisés, tes soldats commencèrent à baisser les armes et à se rendre, pour finalement se voir accueillir à bras ouverts par les soldats de ton voisin de l’est. Ceux-ci furent accueillis par des médecins afin de soigner leurs blessures, des rations leur furent données afin de les nourrir dignement, puis ils furent envoyés à l’arrière le temps que le conflit se termine. Très rapidement après le début de l’invasion, des troupes de la confédération, alors maintenant placées sous le contrôle de leur état respectif, firent route vers les zones de combat, avec en tête, majoritairement l’Hotsaline. Mais ne te voile pas la face, ils n’étaient pas là pour te défendre, mais pour maintenir les combats en dehors de leur état respectif. Pourquoi te défendraient-ils, toi qui n’as jamais reçu une once d’attention de leur part ? La reddition rapide de tes troupes dut accélérer ce mouvement, mais au-delà de ça, cela énerva grandement les Slaves de Troitsiv. De plus, ceux-ci avaient toujours en travers de la gorge ton acte de protestation remontant à quelques années et ne te portant de toute façon pas dans leur cœur. Leurs pensées furent celles-ci : Vous nous tournez le dos ? Vous allez payer.

Par la suite, afin d’enrayer l’avancée des Germains pour qu’ils ne touchent pas la sainte terre slave, ils utilisèrent une tactique : celle de raser intégralement tes villages desquels ils venaient de se replier, encore peuplés par des habitants ou non. Cette tactique mortifère tua nombre de tes civils qui n’avaient pas pu être évacués, ou plutôt qui n’avaient pas été évacués. Pourquoi dépenseraient-ils de l’énergie pour sauver la vie de Germains ? Malgré cela, l’avancée raskenoise continua jusqu’à finalement arriver sur les terres hotsaliennes. Après cela, leur tactique changea radicalement. Les villages n’étaient plus rasés intentionnellement, les civils étaient évacués dans la mesure du possible. Tu comprends, une vie slave est bien plus importante que celle d’un Germain. Cette situation continua jusqu’aux accords de cessez-le-feu de mars 1995, marquant la fin des combats. Le bilan pour toi fut élevé. Cependant, ce ne fut pas "l’envahisseur" qui te causa le plus de dégâts, mais les Slaves qui avaient intégralement rasé un bon tiers de tes villages et tué plusieurs milliers de civils. De l’autre côté, de par ta relation avec ton voisin de l’est et la reddition rapide de tes soldats, les dégâts furent bien moindres : il y eut des morts, guerre oblige, mais en rien comparables avec les atrocités commises par les Slaves.

Bien que les combats soient terminés, cela ne marqua pas la fin de la présence raskenoise. L’objectif de l’opération avait changé : d’une simple opération de capture, il était maintenant question d’une mise sous tutelle. N’ayant pu empêcher ton effondrement par les subventions, Eberstadt était maintenant directement aux commandes et allait pouvoir faire ce qui devait être fait en y mettant les moyens. En à peine deux ans, le déclin du pilier de ton économie fut stoppé net et repartit à la hausse, puis des mines de fer furent ouvertes, ce qui entraîna la construction d’aciéries puis de zones industrielles entières. Gradenbourg, tu n’étais pas libre, mais ta situation était si critique qu’elle nécessitait d’employer les grands moyens, mais cela fonctionna : le chômage fut grandement réduit et la pauvreté recula. En 22 ans, c’est par pas moins de 12 que ton économie fut multipliée. Une fois la situation stabilisée, tu récupéras ta liberté. Cette liberté, tu la retrouvas en 2000 : l’assemblée nationale fut réinstaurée, des élections furent tenues et un premier ministre fut élu. L’administration militaire gardait un certain pouvoir, mais c’était un pouvoir fantôme : on savait son existence, mais on ne la voyait jamais en action.

Gradenbourg, Rasken n’est peut-être pas le meilleur des alliés, mais c’est le seul que tu as toujours eu et qui a toujours été de ton côté. Des erreurs furent commises, je ne le nie pas, mais le positif l’emporte largement sur le négatif. Les détracteurs te diront que la base de ta souffrance est due à ton voisin et à sa guerre civile, il est vrai que cette crise est le déclencheur de tout. Cependant, rappelle-toi que ceux qui en sont réduits à accuser de pauvres réfugiés ayant dû quitter leur pays et leur vie à cause de la guerre ne le font que pour trouver un bouc émissaire et masquer leur incompétence doublée de leur inaction. Alors je t’en conjure Gradenbourg, reviens à la raison, réveille-toi et ne te trompe pas d’ennemi, car ceux qui attisent la haine en ce moment en sont les véritables.

Marc Klemm
121
De la débâcle au Gradenbourg
Ket lev debakula ila lev Gradenburg


Rapport à destination du Cinquème Bureau.
Reporta ila destinatsio ur Kinkwer Ofis–


Produit par le Quatrième Bureau.
Fas fers lev Kwatrer Ofis–



Avant Propos
Pros Textum

Les événements de Mai 2015 au Gradenbourg, implicant les services de renseignement valinoréens jusqu'au dernier degré, auront fait la risée de notre nation. Tout semble avoir été mauvais, provoquant le plus grand des fiascos. Nombreux sont les internautes et officiels de bas étage du monde entier à se gausser ouvertement des services valinoréens, les louants pour la qualité de leurs membres et l'incompétance de leurs dirigeants. Suite à cet échec de taille, le Directeur du Quatrième Bureau (VSB-KO) a remi sa démission et par la même quitté le service national pour rejoindre une retraite en campagne, le plus loin possible des retombées de son échec manifeste. Mais si la pleine opération a échouée, c'est, en vérité, par le fait de nombreux facteurs et signaux qui ont étés ignorés en pleine conscience de la chose par les autorités alors considérées comme compétantes. L'Administration Impériale a fait le choix du pardon et de la réforme superficielle de ce qu'elle considérait comme les causes de cet échec, contre l'avis du Directeur d'époque du Cinquième Bureau (VSB-KNO). Comme anticipé, ces corrections mineures n'ont en rien répondues aux principales problématiques concernants les services. Pire, elles ont contribuées à le destabiliser d'avantage en mettant bas de nombreux offices de première importance.

Du moins, dès la prise en main du siège de Premier Ministre par M. Veychter, ex-directeur du VSB-KNO, les choses ont commencées à se mettre en branle. Mais avant de faire empirer la situation abyssale de nos services par une énième restructuration commandée à la vas-vite par des nobles encravatés à Tirgon, il a été convenu qu'un diagnostique complet devait être fait sur les raisons précises de l'échec de l'opération "Aux Cafés Du Gradenbourg"1 2, permettant par là même une mise en exergue des tares depuis trop longtemps omniprésentes dans les administrations impériales d'une autre époque. Le compte rendu ci-après a été effectué par le VSB-KO sur commande du Premier Secrétariat National (PSN), à destination de ce même PSN ainsi que du VSB-KNO. Il est classé secret selon la Résolution Législative 1-23-04-1956 alinéa 5 relatif aux actions des services nationaux de renseignement et d'intelligence extérieure.


Rapport
Reporta

L'Opération "Aux Cafés du Gradenbourg" ayant commencé à la fin 2014 et dont les résulats étaient attendus pour Juin 2015 a échouée du fait de deux grands facteurs, qui en recèlent d'autres, plus pernicieux. Le premier est la vraissemblable incompétance de la direction nationale des opération alliée au manque criant de moyen financiers pour celle-ci. Le second est la desertion pure et simple de la large majorité des effectifs sur place, cadres et officiers compris, aux autorités hotsaliennes. L'opération reposait sur des moyens d'finfluence locaux tels que le bouche-à-oreille, ou même la publication de statistiques et de sondages dans l'espoir de faire plier les Gradenbourgeois par répétitivité et effet de masse, ou supposément de masse. Ces méthodes d'influences désignées par le commandement national des opération relèvent d'une méconnaissance coupable des simples principes de la sociologie humaine, en plus de sur-exposer les agents de terrain au point de mettre leurs actions et leur vies en grave péril. Cette perception fantasmée des rapports d'influence est l'une des causes les plus évidentes de l'implacable défaite ayant balayé presque six mois d'effort collectifs d'agents locaux aux ordres suicidaires.

Cette lourde administration impériale aura irrémédiablement handicapé l'action des services sur place, les rendants vulnérables aux caprices de la foule et aux machinations des services hotsaliens. Et ce sont les convultions de cette même machine administrative qui amputera très largement — trop largement — les fonds alloués aux activités du VSB-KO, et par là même pesant de beaucoup sur la satisfacition financière et les moyens d'action des agents déployés localement. Tout ces facteurs nationaux ont conduits à la trahison d'une pleine direction au sein même du territoire influencé, lesdits agents étants passés avec une facilité déconcertante à l'ennemi hotsalien. Le compte rendu des cinq seuls agents n'ayant pas deserté fait état de la volonté des déserteurs de gagner convenablement leur vies et de se soustraire aux décisions toujours plus kafkaïennes d'une centrale à un millier de kilomètre et demi de là. Le fait le plus marquant est certainement la désertion et le passage à l'ennemi de M. Elona MAAYSK, officier du VSB et excellent élément de cet organe. C'est le signe absolu de la perte totale de confiance des agents envers les administrations nationales, de leur acceptation de leur incompétance chronique comme un fait établi. Et c'est ce qui a été la plus grande faute des directions nationales du budget et du VSB-KO, d'avoir laissé ce sentiment d'abandon s'allier les faits manifestes.

Les leçons à tirer de cet échec sont aussi multiples que ses conséquences se feront sentir longtemps. Le présent rapport recommande donc lourdement un gain définitf d'autonomie au VSB comme administration pleine et entière. De ce fait, il ne sera plus soumi aux caprises d'une classe administrative incompétante et aux maux d'un budget fluctuant. Cette condition est estimée comme sine qua non à la bonne cohésion du services et de ses opérations interieures comme extérieures. Il n'est plus possible que des fonctionnaires prennent des décisions qui ne leur reviennent pas de manière directe comme indirecte, obérant ainsi toute chance de succès d'opérations subtiles aux variables multiples. De surcroît, la simple organisation du service, replié sur cinq bureaux indépandant et cloisonnés les uns des autres, est nuisible à sa bonne intelligence. Il est donc expressément demandé que des centres de fusions informatifs soient mis en place afin de faire le lien entre chaque organisme. De cette façon, le cloisonement des ordres pourra s'effectuer sans entraver aucunement la circulation des informations nécessaires au bons déroulement des tâches respectives des bureaux. De plus, la création et le financement d'unités de recherche spécialisées, en coopération avec les armées, doit impérativement être mis en œuvre pour palier le retard technologique du services sur ses homologues teylais ou hotsaliens, obérant encore une fois toute chance de succès face à un ennemi mieux équipé et plus largement soutenu. Enfin, la politique de traitement et de recrutement des agents du service doit êre reconsidérée pour comporter un programme de formation en continu à destination des agents ; leur enseignant l'usage des dernières technologies, l'évolution géopolitique, la gestion du stress ou même la résilience psychologique. Ce même programme doit insufler une foi sans bornes en la compétance du service, sans pour autant créer d'aveuglement sur ses tares nocives aux bons déroulés d'opérations. Le recrutement doit lui se baser sur l'excellence et se dérouler dès la sortie des études sur les cibles potentielles. Pour les agents de terrain, des tests d'orthodoxie politique semblent appropriés pour prévenir toute trahison idéologique.

Pour ce qui est de la corrections des erreurs personnelles impliquées dans le précédant échec de l'opération gradenbourgeoise, les resposables devront êtres reformés voire purgés, au cas par cas. Il est à noter qu'un simple écartement des postes à impact est une purge satisfaisante des organes de décisions. Pour ce qui est des traîtres locaux, toute mesure utile doit être prise pour les neutraliser avant que l'Hotsaline n'obtienne une coopération trop avancée avec eux. M. Elona MAAYSK, en sa qualité d'officier supérieur du VSB est une cible prioritaire de cette opération anti-subversive. Demande à priorité absolue est faite d'obtenir le rapatriement forcé, ou la neutralisation physique de l'individu. En conclusion, il a été ici listé quelque mesures jugées comme indispensables au plein redressement du service, demande est faite au PSN de toute les mettre en application, quel qu'en soit le coup politique. Il n'est pas envisageable que le VSB échoue une seconde fois de manière aussi criante, et manifeste.


Fait le 15 Juin 2016 par la section Administration du VSB-KO, en deux exempaires, en illiréen.



Le rapport, en grande partie censuré, est transmit aux autorités raskenoises. Toute ligne biffée est considérée comme censurée et/ou omise.
2526
Breaking news : G8 est rachetée !

Le canal télé G8, correspondant à la chaîne d'information en continu du même nom vient d'être acquis par un millionaire valino-ambarrois. L'homme, Sigmund Hornander, est bien connu pour ses prises de décisions déroutantes et ses pulsions financières imprévisibles. C'est bien ce millionaire de 63 ans, domicilié à Verdar, en plein cœur de l'Empire Ambarrois, qui vient d'acheter sur un coup de tête une modeste chaîne de télévision d'un encore plus modeste pays d'Eurysie centrale. Mais pourquoi ? En réponse aux médias gradenbourgeois il dira laconiquement : "Je m'appelle Hornander, et avant le H vient le G. H qui est la huitième lettre de l'alphabet !" Et il faut bien croire que c'est tout ce que le commun des mortels en saura pour l'instant, l'excentrique sexagénaire ayant refusé de donner un mot de plus à ce propos. Et Sigmund entend bien s'amuser avec sa nouvelle acquisition, dont il a fait remplacer le présentateur et la plus large partie des intervenant en sa toute nouvelle qualité d'actionnaire majoritaire du groupe. Et jour après jour, la chaîne semble chercher à servir du sensationnalisme à ses auditeurs, tournant la moindre news nationale de quelque nature inhabituelle ou cocasse en d'interminables plateaux télé avec une foule d'invités et de chroniqueurs, spécialistes en rien mais avec un avis sur tout !


Si d'aucuns voient d'un mauvais œil l'acquisition d'une des chaînes nationales par un excentrique 'business man' étranger, ces mêmes personnes sont bien loin de se douter la véritable raison de l'achat tant polémique. Non pas le caprise de quelque millionaire en quête d'un nouveau jouet, mais bien une veristable action subversive pratiquée en totale intelligence avec les services de renseignement valinoréen. Si ces derniers venaient de subir un très regrettable revers dans le pays, il n'était certainement pas question de planter là Rasken. Non. Mais il n'était pas question non plus d'envoyer quelque agent de terrain sur place, l'experience en avait fait passer l'envie aux administrateurs valinoréens. La bien plus simple acquisition d'un média bien en vue suffisait amplement. Et c'est donc par là que la propagande valinoréenne passerait au Gradenbourg — enrobée dans un délicieux sensationalisme qui ferait feu de tout bois —, par là, et par une poignée de journeaux papiers acheter par divers entreprises et sociétés écrans. Bien sûr, il s'agirait d'être discret dans les premiers temps. La bonne majorité des gradenbourgeois était maintenant hostile à Rasken, et une certaine proportion de ceux-ci le prouvaient même par une violence inouïe. Il fallait brosser ces gens dans le sens du poil, leur dire dans un premier temps qu'ils avaient raison ; ne surtout pas se faire catégoriser d'office par la majorité comme une source non-sûre, à la botte d'Eberstadt.


Comme les mentions de Valinor en tant que contemporain l'indiquent, cette action est un rétro-RP se déroulant en Juin 2015
844
Communiqué officiel du Gouvernement Valinoréen, le surlendemain de la trahison


Dans le présent communiqué, le gouvernement de la Méritocratie Impériale Constitutionnelle Elective de Valinor confesse au peuple gradenbourgeois son implication dans divers événements ayant touchés la sphère médiatique nationale du Gradenbourg. Ainsi, le gouvernement admet avoir mis en avant des sondages et des prises de position politique dans un Etat étranger. Si les actions effectuées ne violaient en aucun cas les législations valinoréenne comme gradenbourgeoise, c'est un devoir de moralité et d'exemplarité qui nous appelle maintenant à admettre les faits dans leur entière complexité, et d'ainsi établir une relation de confiance dans la transparance vis à vis du peuple et du gouvernement d'un Etat depuis trop longtemps sujet aux opérations d'intelligence étrangères. Le gouvernement et l'ensemble des services impliqués présente ses excuses au peuple gradenbourgeois.
9443
Emission G8 du 21 Juin 2015

Le présentateur de l'émission — Elliott Strauss, un gradenbourgeois d'origine hotsalienne — a rassemblé autour de la lourde table du plateau télévisé de nombreux invités pour discuter de la situation politique locale. Chose dont bien sûr personne n'est spécialiste sur le plateau. Une tare qui était devenue la marque de fabrique de l'émission depuis ces quelques jours après son rachat et remaniement par un richissime investisseur étranger.


Strauss — Il est 20 heures, c'est le moment de la revue des actualités cocasses et autres événements gradenbourgeois inatendus. Gradenbourgeois ? Je n'en suis même pas sûr quand on voit ça ! Comme vous le savez bien, le gouvernement de l'Etat Valinoréen ; qu'est-ce que c'est encore que ça ; a émis un communiqué dans lequel il se déclarait coupable d'ingérence à demi-mots. Mais si le lointain Valinor est venu battre sa coulpe très tôt dans le mois, il nous aura fallu bien plus de temps pour enquêter sur les "divers événements" mentionnés dans le texte. Mais je ne vous cache pas que je ne suis pas exactement celui qui a menné les recherches contre les terrifiants services valinoréens, non. Et pour tant j'aurais bien aimé, hein, quand on voit ce qui en ressort. A la place, je vais me contenter de grâcieusement donner la parole à Mark Antolov, notre enquêteur en chef pour cette affaire. Mark, qu'avez-vous à nous dire là-dessus ?

Un petit homme à lunnette, sembant avoir la quarantaine et portant une chemise banche rayée de bleu sombre répond à l'animateur. Sa silhouette grassouillette tranche avec le cinquantenaire longiligne à la courte chevelure poivre et sel. Il se fend d'un sourire crispé et remue quelque peu sur sa chaise.

Antolov — Pour commencer, bonjour à tous, chers fidèles de l'antenne. Comme Elliot vient de le dire ici, je suis l'enquêteur en chef de cette affaire somme toute cryptique. Parce que si la déclaration officielle de Valinor fait alusion à des "sondages" ou des "prises de positions politiques" "mise(s) en valeur", il ne les désigne pas nommément. On ne sait pas ce qu'ils se repprochent et pourquoi ont-is fait ce qu'ils se repprochent. Mais un commencement de réponse peut se matérialiser si nous prettons attention à la temporalité de ce communiqué, quelques deux jours après la fameuses émeute de Brugberg.

Strauss — Attendez, vous parlez de cet... incident ! où cinq civils ont étés pourchassés à travers la ville par la foule ? Sous prétexte qu'ils étaient des prétendus agents étrangers.

Antolov — Très exactement. Ces cinq malheureux ont bel et bien eu à courir pour leur vie dans les rues de Brugberg. Ils ne s'en sont d'ailleurs sortis qu'avec des blessures mineures, ayant réussis à se glisser dans un commissariat de quartier avant que la marée ne les prenne. Mais passons, nous cherchons un lien avec Valinor je vous rappelle. Lien qui a été ici relativement aisé à faire, les spectateurs ayant relevé que les invectives adressées au fuyard, en plus de les traiter d'espions, les appellaient "valinoréens". Cependant, les autorités gouvernementales ont bien démentis que ces hommes soient des citoyens valinoréens, affirmant qu'ils étés nés au Gradenbourg et qu'ils y avaient toujours vêcu. Et c'est là que je veux en venir, des prétendus espions valinoréens sont presque lynchés un jour, et le surlendemain le gouvernement de Valinor émet un communiqué — d'ailleurs aussi concis qu'il est vague —, par lequel il reconnait sa responsabilité dans des "événements" sur notre sol. Vous ne trouvez pas cela cousu de fil blanc ?

Strauss — Peut être... Mais continuez, je vous en prie.

Antolov — Très bien. En fait ici nous ne pouvons que soupçonner que ces civils innocents pourchassés par la foule brugbergeoise ne soient pas tout à fait des civils innocents, mais plutôt les pions de ces "mise en valeur" que le communiqué martèle, évidement sans dire de quoi il en retourne. En clair, ils seraient les agents d'influence valinoréens qu'on les accuse d'être.

Strauss — A ce propos, qui est-ce qui les accuse d'être des agents valinoréens ? Parce que moi, je ne vous connais pas particulièrement, mais je ne pense pas que vous soyez un plombier antérinien pour autant.

Antolov — Pas tant de hâte ! J'allais y venir. Bon, puisque vous le voulez, commençons par là. Pour comprendre ce que faisaient ces agents d'influence étrangers sur notre sol, il serait en effet bon de savoir pourquoi est-ce qu'on sait qu'ils sont des agents d'influence étrangers. Qu'est-ce qui a bien pu les trahir ? Ou plutôt, qui ? Parce que si des erreurs bêtes arrivent et peuvent réveler l'indentité d'infiltrateurs, c'est très rare. Dans ce milieu, le professionalisme est de mise. Et, de toute façon, ce n'est pas un document malencontreusement placé sur un bureau où il a été vu par la mauvaise personne qui va provoquer une réaction populaire aussi épidermique ; et a fortiori pousser une foule à la violence. C'est pour cela que j'ai très vite été persuadé que ces hommes avaient soit étés découverts par un service rival, soit trahis par l'un des leurs. Et vous n'allez en croire vos oreilles, mais je crois que ces deux cas de figures se sont produits simultanément.

Mais avant de pouvoir déterminer qui les a découverts, je pense que nous devrions nous pencher sur ces fameux "sondages' que le gouvernement valinoréen a admis avoir "mis en valeur". Nous cherchons donc des données corrélées avec une forte activité valinoréenne dans le pays. Et bingo ! Le 20 Avril un sondage de l'ISU sur la popularité du parrainage raskenois sur la région a été publié à Valinor et très largement réorienté vers nos médias. Mais qu'est-ce qu'il dit ce sondage ? Eh bien il dénote une relativement large frange de la population de notre pays comme "favorable" à la présence raskenoise en nos terres. Et cela, au moment même où l'Hotsaline multipliait les déclarations inverses dans ses propres médias... encore une fois à notre destination. On a donc une véritable lutte d'influence entre les services de Valinor — membre de l'UEE et partenaire notoire de Rasken sur de nombreux points — et ceux de l'Hotsaline. Quand je disais que les agents avaient étés découverts, par qui pensez-vous maintenant que ce fut le cas ?

Strauss — Donc cette vague de colère anti-raskenoise est du fait de l'Hotsaline tout autant que l'apparente compromission d'espions valinoréens ?

Antolov — Je le pense, oui. Même si l'Hotsaline n'est certainement pas responsable des conditions économiques et démocratiques de notre pays qu'elle décrie d'ailleurs. En fait, il se pourrait que du point de vue du premier bloc, les Valinoréens ont tenté de nous soustraire de la "propagande" hotsalienne ; tandis que le second pense fermement que c'est l'Hotsaline qui a mis en échec les assauts idéologiques de l'UEE destinés à endiguer le mouvement populaire d'agacement contre les Raskenois. Donc nous avançons, le "qui ?", c'est l'Hotsaline. Mais je vous avait parlé d'une éventuelle trahison du côté valinoréen, ne pensant pas qu'ils aient pu s'effondrer comme ça sans un sevère revirement interne. Et devinez quoi ? Les Hotsaliens l'affirment de leur côté ! Ils ont dévoyé un certains nombre d'agents de Valinor, appartenant au VSB — c'est leurs services extérieurs. Et pis que ça, ils disent même que l'un d'entre eux serait un officier supérieur de cette agence. Ex-officier, à l'heure qu'il est. Un certain... Elona... Maajsk selon les médias hotsaliens. Oui, ils ont de sacrés noms par là-bas. Si la presse de nos voisins ne dit pas grand chose de son parcours ; elle se concentre surtout sur ses "accomplissement au Gradenbourg en fait ; on peut trouver quelque sources à Valinor même.

Strauss — Des sources sur le parcours d'un officier supérieur en mission secrète à l'étranger ? C'est pas classifié ça d'habitude ? Enfin bon, avec le professionalisme qu'on leur voit...

Antolov — Tout à fait ! C'était classifié, mais allez savoir comment, ces empotés ne protègent pas convenablement leurs archives : ça a tout simplement fuité. Alors notre homme est né le 28 Septembre 1965 à Parlan, une ville du Sud de Valinor. D'ailleurs les sources valinoréennes ont tendance à l'appeler "Maaysk" au lieu de "Maajsk", c'est très curieux. Bref, passons, on apprend que l'homme a effectué des études de droit dans sa ville natale, et qu'il est allé les completer à Tirgon, la capitale. Il a une femme et deux enfants, vraissemblablement restés à Valinor lors de son déploiement étranger. Ce qui signifie qu'il les aie tout simplement abandonnés à leur sort en retournant sa veste. Mais je n'ai certainement pas le temps de vous faire la biographie du personnage, voyons plutôt les faits les plus... croustillants. Notre cher Elona est réputé dès ses études pour être un "lâche" par ses camarades, sa courte taille ne lui permettant pas d'en imposer à qui que ce soit, il aura préféré faire profil bas. Véritable oportuniste, il ira de poste en poste en suplantant ses prédécesseurs de diverses manières : calomnie, pot de vin et autre moyens bien pratique d'outrepasser les pare-feux gouvernementaux. Son ralliement à l'Hotsaline n'est peut être qu'une énième promotion obtenue de manière para-légale. En même temps, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour quitter Valinor ! Quoi qu'il en soit, je conseillerais à ses nouveaux employeurs de toujours le payer plus que ce qu'un autre service pourrait lui offrir...

En tout cas, je pense que nous avons mis le doigt sur les raisons profondes de cette débandade sur notre sol. Un subtil mélange d'incompétence, de manipulation ennemie et carrément de trahison. Tout ça au cœur de ce qui semble être une lutte pour le Gradenbourg, sans que personne ne nous donne la parole ! Mais enfin, nous faisons pas de politique sur ce plateau — laissons-la à nos députés, si tant est qu'il aient la moindre capacité de décision.

Strauss — Eh bien, on en a fait du chemin depuis ce communiqué réputé incompréhensible dans ses références. Nos auditeurs remarquerons que ce n'est pas la première fois que les Valinoréens nous font parvenir des textes aux interprétations... peu aisées. Donc, si on résume tout ce que vous avez trouvé : les officiels valinoréens publient une déclaration dans laquelle ils admettent leur responsabilité dans des "événements" sur notre sol. Vous y trouver une corrélation temporelle avec une chasse à l'homme à Brugberg où des supposés espions ont manqués de peu le lynchage. Les autorités ont ensuite démenties qu'ils soient Valinoréens, affirmation sur laquelle vous émettez des doutes au vu du contexte global. Et pis ! Vous faites le lien avec un groupe d'agents ayant rallié l'Hotsaline et maintenant fièrement exposé dans les médias. Et pour finir, vous avez trouvé que le plus notable d'entre eux est en fait un sacré opportuniste à la compétence non prouvée. Comme vous le dites, il est impossible de savoir si les Valinoréens sont juste incompétents, les Hotsaliens rusés, ou les traitres opportunistes.

En tout cas, merci pour votre intervention Mark, il est 20 heures 20, prochainement le flash info !

Haut de page