25/02/2018
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Le narratif kah-tanais sur l'Hotsaline, retour sur une campagne de désinformation massive visant à isoler la Krésetchnie et justifier une expansion militariste.
Par le Petit Moineau, journal Bergrosish

Introduction :

Voilà un moment que le Grand Kah et consort se penchaient sur le cas de l'Hotsaline et plus généralement de la région centre eurysienne avec les tensions frontalière, notamment auprès de l'Empire Raskenois. Que ce soit directement ou par l'intermédiaire de « très proches partenaires » tel que la Mahrénie, a fini par se développer un narratif construit reprenant un ensemble d'éléments épars et superficiels pour constituer un mille-feuille argumentatif digeste auprès d'acteurs éloignés du conflit1. Suite à l'explosion des tensions autour de l'Hotsaline et Altrecht, ce narratif est maintenant massivement employé par achever l'isolement diplomatique de l'Hotsaline et de ses alliés en ciblant des acteurs géographiquement et médiatiquement éloigné, raison pour laquelle il convient de se pencher en détail sur ce flot d'informations tendancieuses.

Sur le prétendu anti-germanisme hotsalien…
… et l'absence de remise en contexte de ce courant avec l'invasion et occupation raskenoise et kaulthe des territoires krésetchniens.

L'un des éléments phares pour qualifier de fasciste le gouvernement hotsalien, cette obsession ethnique et anti-germanisme, serait les preuves d'une nature profondément hostile du régime et de sa volonté à terme de mener des campagnes expansionnistes. Plus intéressant encore, ce serait même la raison de la guerre contre l'Altrecht. Est pris en illustration de ce courant le film « La Bataille sur Glace »2, illustration parfaite de cet anti-germanisme. Mais le narratif du Grand Kah passe (volontairement ?) à côté d'un élément capital, à savoir le contexte historique de ces œuvres et la raison pour laquelle elles sont étudiées. Faisant l'erreur d'étudier ce travail avec une vision moderne, cette analyse passe complètement à côté de deux éléments clés : l'invasion de la Krésetchnie par l'Empire Catholique Kaulthe puis l'invasion du Gradenbourg, Hotsaline et Avène par l'Empire Raskenois. Il ne s'agit pas d'un bête anti-germanisme (qui n'est même pas cohérent, considérant la proximité entre l'Hotsaline et Bergrun quand ce dernier est germanique) mais d'une forme d'affirmation autochtone contre les empires qui cloisonnaient, ou cloisonnent encore la Confédération. L’œuvre passe même à côté d'un second important : l'opposition entre le paganisme et le christianisme contraint. Rappelons que l'Inquisition Kaulthe3 était un intermédiaire de la domination impériale sur la Krésetchnie en employant la conversion pour détruire la culture locale et assimiler les populations.
Sous le narratif kahtanais, cette lutte anti-coloniale pour la souveraineté et affirmation des peuples contre des envahisseurs revendiqués comme Rasken ou la Kaulthie, qui correspond pourtant tout à fait aux discours officiels décoloniaux des académies paltoterranes, devient un discours nationaliste détestable justifiant l'antagonisme de la Krésetchnie.

La fin du gouvernement Kravchuk…
… quand la transition de Démocrature à Démocratie déplaît le régime d'Axis Mundi.

Point très curieux, le Grand Kah, grand meneur des révolutions s'étant déjà illustré pour ses interventions revendiquées dans des régimes défaillants pour y imposer des gouvernements libertaires, s'offusque de la tournure des choses en Hotsaline avec la fin du gouvernement Kravchuk. Là encore, intervient un narratif jouant volontairement sur l'éloignement médiatique et culturels des acteurs ciblés par cette désinformation avec l'Hotsaline pour présenter des informations parcellaires et ériger un discours fallacieux. Le gouvernement de Kravchuk4 était assez explicitement une démocrature, jouant sur un état d'urgence s'éternisant depuis 1994 avec l'invasion raskenoise pour maintenir en place le gouvernement et assurer un contrôle extensif de ce dernier sur les institutions. Il s'agissait d'un abus pur et simple de la constitution pour établir un régime autoritaire. Mais le tissu médiatique du Grand Kah préfère s'attarder sur… l'implication teylaise dans cette abrogation. Il convient de rappeler plusieurs éléments très importants, hélas omis par la presse communaliste.
Le premier est l'absence d'évolution du Parlement avec l'état d'urgence. Les partis conservaient chacun leurs places indépendamment de leur popularité. Le second est que l'Union Sociale d'Hotsaline et Action Sociale5 profitaient allègrement de cela pour conserver leur place malgré leur perte d'inertie, bloquant ainsi la supermajorité requise pour abroger l'état d'urgence pourtant souhaité par l'ensemble des autres partis qui, de fait, étaient plus représentatifs de la volonté populaire. On était donc dans la définition même d'une démocrature : un pays officiellement démocratique dont les abus de la constitution permettait de figer le pouvoir sous une forme autoritaire. L'approche négative des médias kah-tanais vis-à-vis de cet évènement, à savoir l'abrogation de l'état d'urgence, est conséquemment des plus douteuses. Il ne s'agissait pas d'un vote mettant fin à la démocratie, mais au contraire, à appliquer la constitution en mettant fin à l'extension abusive de l'état d'urgence pour rétablir les processus démocratique.
Notons d'ailleurs la mise en évidence de la perte d'influence de l'USH et AS suite à ces mesures, témoignant bien de l'abus dont il bénéficiait grâce à une représentation parlementaire bien supérieure à ce que leur popularité légitimait. Mais pour les médias kah-tanais, l'ensemble de ces points sont balayés, ignorés, pour à la place revenir sur la défaillance matérielle teylaise6 et établir une théorie conspirationniste ignorant complètement l'avancée démocratique du pays.

Les supposés nettoyages ethniques…
… et la défense kah-tanaise de criminels de guerre génocidaires.

Il s'agit là d'un autre sujet où les médias kah-tanais jouent sur la distance et le manque d'informations parvenant de l'Hotsaline jusqu'aux acteurs ciblés pour créer de toute pièce un narratif. Les membres de la Rache sont ainsi dépeints comme une population allogène victime d'épuration ethnique, une épuration qui s'étendrait d'ailleurs bien au-delà de la Rache pour inclure les populations germaniques, raskenoises en priorité. Là encore, cette propagande est réfutée par deux grands points.
Le premier concerne la nature même de la Rache. C'est un mouvement dont les « filiales » présentes en Hotsaline et Altarie venaient de la Tcharnovie, profitant de la fragilisation du régime provoquée par l'invasion raskenoise pour procéder à une conquête à l'est7. Cette conquête est marquée par le génocide des populations autochtones8, provoquant un dépeuplement tel qu'un apport supplémentaire de troupes fut nécessaire pour occuper le terrain. Il fallut une opération militaire d'ampleur pour neutraliser les forces armées de la Rache9. Le souci étant qu'un nombre important des adeptes de la Rache, eux aussi violents et partisans du génocide et de pratiques sordides10, restaient dissimulés sur le territoire. Profitant du chaos généralisé qui n'avait pas permis aux institutions krésetchniennes d'établir un suivi des populations, ces rémanences de la Rache se dissimulèrent parmi les locaux. C'est là que vient un programme d'identification génétique11 permettant de dissocier les populations autochtones présentent depuis longtemps des envahisseurs génocidaires de la Rache infiltrés. Si le procédé amène à certains questionnements sur les limites d'une telle solution, les médias kah-tanais extrapolent directement le protocole à un nettoyage ethnique élargi, quand il s'agit en réalité d'un cadre très clairement défini : identifier les adeptes rachistes et criminels de guerre ayant participé au génocide des populations krésetchniennes pour les incarcérer. Cette solution s'applique spécifiquement à ce cas de figure ci et ne s'étend aucunement à un génocide d'ampleur comme le sous-entende bien trop les médias communalistes. Mais à la place, ces derniers préfèrent parler simplement d'une déportation de populations allogènes vers les mines de charbon, unique solution trouvée pour le moment pour prendre en charge pas moins de deux centaines de milliers de criminels, une solution d'ailleurs mûrement débattue en Bergrun. Parallèlement, le Kah qui exprime son outrage sur la question oublie de mentionner chez lui les pratiques d'exécutions rituelles12. Qu'auraient fait les kah-tanais avec des criminels de guerre coupables de génocides ?

Les contradictions kah-tanaise sur la politique teylaise dans le conflit hotsalien…
… quand est transposé au second les torts du premier.

Vient maintenant le cœur du sujet, déporter les prétendus torts hotsaliens sur son allié, Teyla. Le cœur du conflit repose sur la simple participation de Teyla à la défense de Teyla en appliquant plusieurs torts au pays. Deux points particuliers attirent l'attention : l'escalade et l'absence d'ultimatum proféré par Teyla pour venir en aide à son allié hotsalien. Ces points sont particulièrement curieux puisqu'ils sont factuellement faux, et surtout, reprochables en premier lieu au LiberalIntern. Rappelons que l'Hotsaline a envoyé vingt-deux missiles balistiques contre une base militaire de l'Altrecht, constituant une frappe ciblée contre une infrastructure militaire. Suite à cela, le LiberalIntern et Illirée répondent en moins de vingt-quatre heures, non pas avec une frappe ciblée, mais avec une campagne aérienne comptant pas moins de trois centaines d'avions pour opérer une neutralisation globale de l'appareil militaire hotsalien, tel que revendiqué par l'état-major hotsalien. Nulle proportionnalité, nulle recherche de riposte, mais bien une opération à part entière de désarmement, et ce, sans le moindre ultimatum. S'ensuit deux choses : Teyla fait un appel diplomatique explicite pour éviter le pire13, alors ignoré par le LiberalIntern qui ne s'était pas encombré d'une telle disposition. Considérant l'absence de réponse et le caractère disproportionnée de l'assaut qui ne constitue pas une riposte, mais une menace existentielle pour l'Hotsaline, Teyla fait valoir son accord défensif et tirs aux côtés de l'Hotsaline un total de cent soixante-huit missiles, en opposition aux trois cent avions du LiberalIntern. Et là encore, la participation teylaise ne vise pas à un désarmement général du LiberalIntern mais à la neutralisation de son appareil opérationnel permettant de projeter les forces libertaires. Sont ciblés les aéroports des pays depuis lesquels se font les bombardements, confinant le conflit aux acteurs engagés. Si le coup est sévère, il s'intègre dans la continuité logique d'assurer la survie de l'Hotsaline directement menacée par l'ampleur de l'escalade libérale.
Des pertes civiles seront hélas à déplorer, chose terrible qui aurait été évitable. Mais il est aisé de reprocher à l'Hotsaline d'avoir riposté à une offensive menaçant son existence même. Pour autant, il était simplement impensable d'un point de vue hotsalien d'accepter de prendre les coups sans riposter simplement parce que la Mahrénie, Kaulthie et Estalie avait témoigné d'un certain degré d'incompétence en opérant des bombardements sans envisager de riposte ni appliquant les mesures adjointes, telles que l'établissement de no fly zone au-dessus de leurs territoires ou encore l'évacuation de leurs aéroports. Il convient d'ailleurs de noter que si lesdits aéroports civils n'auraient pas été ciblés, ils auraient dans la foulée été mobilisés par le LiberalIntern comme nouveaux relais opérationnels, chose qu'il convient de prendre en compte lorsque l'on qualifie ces infrastructures comme des cibles illégitimes.

Une citation en particulier attire l'attention :

« Cette riposte n'est pas proportionnelle ; et pour cause : elle cherche à être dissuasive. Elle établit une nouvelle doctrine dans le jeu complexe de l'Eurysie : toute agression contre un allié ou un intérêt vital de Teyla, même par des moyens conventionnels comme une campagne aérienne, entraînera des représailles asymétriques et imparables directement sur le sol de l'agresseur. »

Là encore, il s'agit de manière assumée d'une transposition et d'un mensonge des médias kah-tanais. Les missiles balistiques avec des charges explosives constituent un armement conventionnel à l'instar des avions de combat, tandis que la riposte employait un volume proportionnel à l'agression. Parallèlement, cette escalade et volonté de dissuasion en frappant sur son propre sol l'agresseur constitue exactement la pratique libertaire. Il est difficile de ne pas voir là une tentative d'inversion accusatoire, faisant le LiberalIntern se détacher de ses torts.

Opposition entre lecture kah-tanaise et teylaise sur les questions de l'agression et escalade…
… ou « j'ai le droit d'annihiler jusqu'au bout l'agresseur et s'y opposer, c'est défendre l'agresseur. »

Un élément intéressant dans cette confrontation entre des grilles de lecture morale d'un côté et stratégique basée sur la notion d'escalade de l'autre. Le LiberalIntern déclare que l'Hotsaline, en qualité d'agresseur, est légitime à recevoir toutes les réponses imaginables sans avoir le droit de répondre à la moindre escalade. L'Estalie va jusqu'à déclarer que, pour avoir osé riposter contre des infrastructures opérationnelles à l'escalade libertaire, l'Hotsaline sera condamnée à être renversée et le régime teylais ne sera plus reconnu comme légitime14. En effet, défendre l'agresseur, quand bien même, il s'agit de prévenir une réponse démesurée, devient impensable et criminel.
Inversement, Teyla base sa grille de lecture sur une quantification du degré de violence pour hiérarchiser les réponses appropriées selon un ensemble d'enjeux. Une vingtaine de missiles balistiques frappant une base aérienne constitue une frappe militaire ciblée ne constituant pas une menace existentielle. Une campagne aérienne de trois cent appareils revendiquant la destruction de l'appareil militaire constitue une frappe globale et menace existentielle. Une frappe de moins de deux centaines de missiles balistiques contre des aéroports constitue une frappe globale, privant des moyens opérationnels pouvant représenter une menace existentielle. Autrement dit, la réponse libertaire était injustement disproportionnée et illégitime là où la réponse teylaise est égale et légitimée par la violence assumée du LiberalIntern.

C'est là que se cristallise le cœur de la critique positionnant d'une part Teyla en antagoniste et visant d'autre part à l'isolement de la Krésetchnie. L'objectif est d'affirmer que la moindre agression contre le LiberalIntern mérite la réponse la plus violente que possible, quitte à assurer la destruction totale de l'agresseur. Un agresseur qui devient un objet moral duquel on exclut toutes formes de quantifications : une frappe ciblée légitime une réponse mettant en périls l'existence même de l'agresseur. Ce rejet de la quantification au profit d'une notion purement morale d'agresseur-agressé isole de fait l'objet de l'accusation en excluant tout reproche sur l'importance de la violence qui s'applique sur lui en retour, ainsi que sur les revendications qui s'ensuivent.

La stratégie du chaos de... Teyla ?
Quand les arguments moraux servent simplement à masquer les froides luttes d'intérêts.

C'est là un point très intéressant qui joue sur l'obscurité ambiante de la région centre-eurysienne. L'implantation teylaise en Eurysie centrale par l'intermédiaire de l'Hotsaline est somme toute récente et confinée. Il s'agissait de se rapprocher de la Krésetchnie et répondre à l'appel d'offre sur l'implantation d'une base militaire. Inversement, la présence kah-tanaise et plus généralement libertaire est bien plus étendue dans le temps et l'espace, avec une présence solidement consolidée en Mahrénie, Kaulthie, Kartvélie et récemment Altrecht. Les médias kah-tanais le disent eux même : « Confronté à l'expansion de l'influence de l’alliance libertaire au fils des révolutions et victoires électorales radicales-démocratiques... ». L'expansion de la sphère d'influence libertaire est assumée, et la nature souvent violente de cette expansion est simplement qualifiée de « radicales-démocratiques » (rappelons nous de la critique sur une prétendue participation teylaise dans le renversement de la démocrature hotsalienne qui sonne conséquemment d'autant plus creuse). Le Grand Kah assume parfaitement être un vecteur de révolution et de bénéficier du chaos ambiant pour perpétuer ces renversements de régimes au profit de mouvements plus favorables. L'exemple de l'Altrecht qui verra son gouvernement basculé en un temps records pour immédiatement intégrer le LiberalIntern et recevoir dans la foulée sa défense est un autre exemple assez criant de cette expansion agressive mollement nommée « radicale-démocratique ».

Mais là, ça bloque, la Krésetchnie qui était évidemment la prochaine cible de ces « victoires électorales » en témoigne la célérité et étendue de la réponse, est cette fois-ci défendue par Teyla. L'expansion militariste du LiberalIntern est soudainement bloquée et le chaos ambiant qui lui profitait auparavant est pour le moment inutile. La machine rencontre enfin un adversaire qui lui résiste et la chose lui est intolérable. C'est là que se déchaîne l'appareil médiatique qui, puisqu'il ne pourra arracher aucune victoire militaire décisive, essaye de rallier l'opinion publique pour obtenir la victoire diplomatique et isoler la Krésetchnie et ceux qui oseront l'aider. Alors un narratif est intégralement produit pour profiter du manque d'intérêt médiatique de la région. La réponse du Grand Kah est vocale, parce que la force qui lui suffisait jusqu'à présent fait maintenant défaut.

Spéculation sur l'État Final Recherché d'une telle construction narrative :
Le plan assumé d'expansion du LiberalIntern par la destruction des régimes opposés.

L'expansion de la sphère d'influence libertaire est éprouvée et assumée, l'Hotsaline est désignée comme l'agresseur qui mérite l'extermination et Teyla comme le complice qui défend la criminelle. Mais les tensions ne datent pas de ce jour-ci. Déjà, rappelons une chose, la Mahrénie peut légitimement être considéré comme un État satellite du Grand Kah. Le pays est issu d'un coup d'État mené par le Grand Kah15 et ses institutions sont factuellement sous le contrôle de l'égide kahtanaise qui impose son sceau sur les missives mahréniennes. Et ce vecteur avéré du Grand Kah, cela fait un moment qu'il tourne son regard sur la Krésetchnie et plus généralement le voisinage. Rappelons le positionnement diplomatique agressif de la Mahrénie16 qui évoquait l'invasion de ses voisins, ou encore sa posture ouvertement hostile envers la Krésetchnie et l'Hotsaline.17 Difficile de nier ici la posture ouvertement violente de la Mahrénie vis-à-vis de la Krésetchnie, posture partagée par l'Estalie qui entretient, elle aussi, un discours ultra-agressif désignant le « porc fasciste capitaliste » comme l'ennemi à abattre. L'expansion libertaire en Eurysie centrale n'a rien de nouveau. Le principal changement est le caractère discret de la chose jusqu'à récemment. En effet, peu de résistance était rencontrée jusque-là, permettant l'intégration de la Kartvélie directement dans le giron estalien, puis de la Mahrénie, ensuite Kaulthie et dernièrement Altrecht. Cela se déroulait habituellement sans accroc ni résistance et le LiberalIntern n'avait pas intérêt à y attirer l'attention.

Mais cela change avec la Krésetchnie. La force brute ne suffit plus contre la Confédération endurcie par des décennies de luttes contre Rasken et le soutien teylais. Le LiberalIntern ne peut plus opérer dans l'ombre et ses derniers recours à la violence illimitée se sont soldés par des échecs. Alors, on change son fusil d'épaule et on adapte la stratégie. Il faut isoler la Krésetchnie, l'épuiser, décourager ses alliés de persister. Pour cela, on développe un narratif complètement faux reprenant quelques éléments audibles avec une masse d'informations suffisantes pour s'assurer qu'elles ne seront pas vérifiées et voilà. L'Hotsaline est le monstre fasciste qui opère une épuration ethnique. C'est l'agresseur qui attaque uniquement sur une base idéologique, et Teyla défend cet agresseur, chose qui aurait des conséquences politiques pour les représentants qui accepteraient alors de s'associer à elle.

Bibliographie :

1. Article du PNN concerné
2. La Bataille sur Glace
3. L'Inquisition Kaulthe
4. Le régime d'exception de Kravchuk
5. Partis politiques hotsaliens
6. Déroulé du coup d'État démocratique
7. Histoire de la Krésetchnie
8. Arrivée de la Rache en Krésetchnie
9. Opération Crépuscule de la Rache
10. Exemples de mouvements de la Rache
11. Programme d'analyse génétique
12. Analyse historique de la violence au Grand Kah
13. Appel diplomatique teylais
14. Déclaration estalienne
15. Coup d'État en Mahrénie
16. Diplomatie de la Mahrénie
17. Posture hostile de la Mahrénie
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Le Toucan du Soir - N°45 du 28/11/2017
N°45 du 28/11/2017
Question Hamajak : le gouvernement akaltien opère un rétropédalage
Ces derniers mois, la désunion est à l'honneur parmi les États-membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne. Malheureusement pour notre Alliance, il semblerait que la volonté de prospérité commune et la coopération active qui régnaient au départ soient désormais reléguées au passé.
De plus, la gestion de l'ASNA (l'Agence Spatiale des Nations Aleuciennes) devient de plus en plus difficile pour les autorités du Centre Spatial de Tikalan, alors que les groupes privés lermandiens qui fournissaient les lanceurs aleuciens ont soudainement vu leurs contrats abrogés sans aucune cérémonie. Le gouvernement lermandien, malgré les promesses que donnait l'Agence et surtout les prouesses que celle-ci avait accomplies en quelques années seulement, a tout simplement décidé de se retirer de l'ASNA. Le devenir des satellites lermandiens est également un sujet tendu, puisque si la plupart peuvent encore communiquer avec les opérateurs au sol, ils ne pourront dans l'immédiat pas être remplacés en cas de panne. Plus aucun lanceur fonctionnel n'est disponible pour les lermandiens, qui tentent pourtant de donner une image forte à tous leurs voisins.
Pendant ce temps, la situation avec la Grande République de Westalia ne s'est pas améliorée. Depuis plusieurs mois, les fonds qui servaient à l'ASNA ont complètement été coupés par les autorités de l'État occizyanais, étant pourtant l'une des principales sources de financement de l'ASNA. La victoire de la droite aux dernières législatives n'annonce rien de bon pour l'avenir des relations akalto-westaliennes, qui avaient pourtant pris un tournant plutôt favorables lors de la courte gouvernance de la gauche locale, bien plus proche des mouvements et nations natifs de notre continent.

Depuis le Traité de Barba, signé en 2013 par l'Akaltie, la Fédération de Sterus, Westalia et la Lermandie, et qui a fondé l'ASEA, plusieurs organisation armées hamajaks qui sévissaient dans l'Occizyan septentrional étaient classées comme terroristes par les autorités akaltiennes, bien que ne concernant pas le moins du monde notre sûreté nationale. Cependant, un récent rétropédalage, bien qu'essayant d'être plutôt discret, a changé le statut de ces groupes armés. Ils ne sont désormais plus considérés comme criminels par l'Union et l'Empire des Cités, qui ne semble donc plus condamner les actions qu'ils mènent. Du moins, celles-ci ne seront plus automatiquement vues comme répréhensibles par la justice.

Ce mouvement, qui n'est que le dernier en date d'une longue lignée de désaccords au sein de l'ASEA, semble creuser un peu plus la tombe de l'Alliance, qui n'en a visiblement plus pour longtemps à vivre dans sa forme actuelle.
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Communication de la Communauté Continentale Paltoleucienne

Logo temporaire de la Communauté Continentale Paltoleucienne

Nous vous informons que la CCP vous invite à rejoindre ses rangs en tant que membre. La CCP, aussi nommé Communauté Continentale Paltoleucienne est une organisation internationale visant à rassembler les pays Aleucien et Paltoterran afin de pouvoir organisé des évènements et normalisation entre ses membres afin de garantir une cohésion continentale et maintenir la stabilité de la région. Nous vous invitons donc à nous rejoindre afin de pouvoir participer au décision à l'échelle continentale qui seront prise au sein de la communauté, notamment sur le récent projet transpaltoleucien, qui commenceras par le transaleucien, ce projet vise à relier les pays membre et non membre le souhaitant via des lignes de train afin de garantir un liaison entre les pays. Rejoindre la CCP c'est rejoindre un organe international non orienté, cela veut dire que votre pays peut le rejoindre peut importe sont régime et sont orientation politique, peu importe si un pays que vous considéré comme votre ennemis juré fait partie de la Communauté Continentale Paltoleucienne au contraire ! Vous voulez le laisser participer au décision en restant dans l'ombre sans pouvoir rien y faire ? Bien sur que non ! Participé, même face à un ennemis vous permettras d'exposé vos idée et d'exposé votre avis sur ce que vous trouver de mauvais dans les projets proposer.
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E-mail à destination du Service d'Etude Géographique Lermandienne :
A Quilermei, le 31/13/2017
Objets : Commande de service

Très estimé cartographe du Service d'Etude Géographique Lermandienne,
Je vous contacte aujourd'hui pour commandez vos services, en effet nous sommes porteurs d'une initiative internationale pour coordonner des États autour d'une législation maritime : la mise en place des ZMT.
Pour cela nous avons lancé un recensement qui est toujours en cours, lorsque ce recensement sera porté à terme nous souhaiterions mettre en place une carte officielle des ZMT des États participants, pour que les ZMT soit officiellement définis.
Ainsi nous souhaiterions commander vos services pour que vous puissiez créer cette carte mondiale d'après les revendications des Etats participants au recensement.

Cordialement,
Manuel Cavas, diplomate du San Youté et directeur du projet ZMT
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LE GLOBE DIPLOMATIQUE
Analyse géopolitique et entretien


L'AMBASSADEUR GRANDBOIS NOUS PARLE DE LA LERMANDIE :

Le Royaume de Teyla face à une dégradation des relations avec la Lermandie ?


— ENTRETIEN —

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L'ambassadeur Grandbois, ambassadeur plénipotentiaire du Royaume de Teyla



Guillaume Grandbois, ambassadeur plénipotentiaire du Royaume de Teyla auprès du Duché de Gallouèse, de la Fédération de Sterus, de la République d'Antares, de la République de Lermandie, de la République Fédérative d'Icamie, de la République d'Hotsaline, de la Praefectura Praetorio Gallia Fausti Nanti.

Excellence, Honorable Ambassadeur, vous avez été nommé il y a plus d'un an à une haute fonction de l'État teylais. Tous les ambassadeurs plénipotentiaires ont un titre. Le vôtre est le titre des "Sept Partenaires". Que vous inspire-t-il et comment s'est déroulé votre mandat décerné par le Gouvernement de Sa Majesté ?

GUILLAUME GRANBOIS : L'honneur est le premier mot qui me vienne à l'esprit quand j'entends Duché de Gallouèse, Fédération de Stérus, République d'Antres, République Fédérative d'Icamie, République d'Hotsaline, Praefectura Praetorio Gallia Fausti Nanti et bien entendu République de Lermandie. L'honneur de devoir représenter mon pays, dans lequel je suis né, auprès de nations de prestige, d'influence et de partenaires du Royaume de Teyla. Lorsque le décret me nominant et me décernant le titre d'ambassadeur des "Sept Partenaires", j'ai immédiatement su bien que le terme ne soit pas le poétique, il était juste. L'honneur est un mot juste, mais pas un honneur passif mais un honneur qui engage le Gouvernement de Sa Majesté auprès de ses nations, auprès de la République de Lermandie. Cet engagement est la pierre angulaire de ma mission. Être l'Ambassadeur des "Sept Partenaires" n'est pas une simple accumulation de sept accréditations, c'est une exigence permanente, d'autant plus dans le contexte de l'Eurysie centrale actuel.

Vous savez, ma vie sociale n'est pas aussi dense que je le voudrais. Mais je m'en plains pas. C'est avec un immense plaisir que je renonce à une vie sociale dense avec mes amis et mes proches. La nation teylaise a requis mes services pour une période indéterminée et je compte servir le Royaume de Teyla jusqu'au dernier souffle de ma longue vie. C'est aussi parce que les "Sept Partenaires" sont l'épicentre de la politique extérieure du Royaume de Teyla en dehors de l'Organisation des Nations Démocratiques. Je m'en tiens à la devise du Royaume de Teyla à bien des égards. Je crois que l'unité, comme le Gouvernement de Sa Majesté, est nécessaire pour que le monde de demain soit plus sûrs pour tout le monde, y compris pour les "Sept Partenaires". C'est pourquoi, que je rencontre mensuellement un membre de l'organisation de chacun des pays auquel je représente le Royaume de Teyla. La discussion doit être constante pour favoriser le dialogue et le Royaume de Teyla n'a jamais été favorable à la guerre.

Cette doctrine de l'unité par le dialogue est particulièrement mise à l'épreuve par le contexte actuel et les déclarations de certaines entités. Ma mission est aussi d'appeler tout le monde au calme dans une période de haute tension, afin que le cycle du dialogue en Eurysie Centrale puisse reprendre officiellement dans les plus brefs délais. Le Royaume de Teyla et la République Hotsalienne souhaitent mettre un terme au conflit et aux échanges de tirs dans l'heure, si nous le pouvions. C'est pourquoi nous avons avec la République Hotsalienne visé strictement, en ce qui concerne les autorités teylaises, des infrastructures militaires afin que les forces armées de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses partenaires puissent être en incapacité de mener des bombardements. Les bombardements Hotsaliens et Teylais limitent le nombre de morts et de blessés sur le court, moyen et long terme en créant cette incapacité. De plus, la déescalade est nécessaire pour qu'une médiation, sous l'autorité velsnienne, puisse aboutir.

Excellence, la situation que vous décrivez est d’une gravité sans précédent dans l'histoire récente des relations de Teyla, Principauté de Carnale étant un cas particulier. Vous affirmez que les frappes menées conjointement avec Hotsaline visent à limiter le nombre de victimes en neutralisant les capacités de bombardement de la Fédération des Peuples d'Estalie. Cependant, cette action militaire, même présentée comme défensive et limitée, a cependant attiré des critiques à l'internationale de toutes parts y compris des acteurs du conflit. La réponse teylaise a provoqué une réponse très forte à l'internationale, dont des nations des "Sept Partenaires" comme la République de Lermandie ont réagi publiquement. Ce qui est inédit depuis la nomination d'Angel Rojas à la fonction de Premier ministre de Sa Majesté.

Comment justifiez-vous les actions du Royaume de Teyla auprès des "Sept Partenaires" et notamment auprès des autorités lermandiennes ?


GUILLAUME GRANBOIS : Il y a trois points essentiels. Le premier point est que le Royaume de Teyla tient ses engagements pris auprès de ses partenaires et que lorsque la signature du Royaume de Teyla est apposée sur un traité, la signature du Royaume de Teyla sera respectée selon la formule utilisée à l'intérieur du dit traité. J'entends les critiques de certaines nations, y compris celles de la Première ministre, mais cela devrait rassurer les autorités lermandiennes que le Royaume de Teyla met un point d'honneur à respecter ses engagements. Nous attendons la même rigueur de nos partenaires, tous nos partenaires. Le Royaume de Teyla sait pertinemment qu'en cas d'attaque sur son sol, l'Organisation des Nations Démocratiques répondra présente. Mais outre cette considération nous ne sommes pas intervenus de manière défensive envers la République Hotsalienne et la Confédération par pure envie guerrière. Il est faux de raconter cela. Nous sommes intervenus parce que la réponse à travers l'envoi de trois cent avions, la présence et la participation d'un groupe aéronaval étranger au continent eurysien et que le commandement militaire de la Fédération des Peuples d'Estalie a déclaré publiquement vouloir l'anéantissement des moyens de projection de la République Hotsalienne. Ce qui n'est en aucun cas une réponse proportionnelle.

De plus en lien avec le premier point est que la Fédération des Peuples d'Estalie ou ses partenaires n'ont point prévenu le Royaume de Teyla de ladite attaque. Combiné au troisième point à savoir aucune réponse à la communication émise du Royaume de Teyla à la Fédération des Peuples d'Estalie lorsque nous avons repéré les avions se dirigeant vers l'Hotsaline nous avions toutes les raisons de penser que la Fédération des Peuples d'Estalie avait pour objectif de prendre à partie la présence militaire teylaise. Mais je souligne que malgré ses probabilités très fortes nous n'avons ordonné aucun tir de prévention et que nous avons tiré qu'à partir de l'instant où nous étions en situation de légitime défense.

Lors d'une déclaration à la Presse, la Première ministre de la Lermandie a déclaré tout en affirmant que le Royaume de Teyla a tenté de contraindre la République Impériale de Karty à rejoindre le conflit en Eurysie centrale. Que répondent les autorités teylaises à ce sujet ?

GUILLAUME GRANBOIS : Je vous remercie de soulever ces points cruciaux, car ils nécessitent une clarification immédiate et catégorique, surtout lorsqu'ils émanent d'une source aussi respectée et amie que la République de Lermandie. Nous avons pris acte des déclarations de l’Honorable Première Ministre de Lermandie avec une attention particulière, et je dois exprimer l’étonnement du Gouvernement de Sa Majesté face à certaines de ses affirmations.

Concernant l’allégation selon laquelle le Royaume de Teyla aurait cherché à contraindre la République Impériale de Karty à s’engager dans le conflit en Eurysie centrale. Cette affirmation, bien qu'émise par une haute autorité lermandienne, n'a aucun fondement factuel pour la diplomatie teylaise. Le Royaume de Teyla respecte scrupuleusement la souveraineté de la République Impériale de Karty et les décisions prises par son gouvernement. Je défie les lecteurs et lectrices de présenter une seule preuve, un seul communiqué, une seule déclaration officielle ou même une fuite corroborée dans un quelconque média indiquant que le Royaume de Teyla aurait cherché à contraindre les autorités de la République Impériale.

Concernant la qualification du Royaume de Teyla comme étant "l'agresseur" et l’auteur d’une "attaque planifiée". Cette affirmation ou interprétation semble au représentant de la diplomatie teylaise, auprès des "Sept Nations", erronée. Comme je l'ai expliqué précédemment, l'intervention teylaise est une action défensive ciblée menée en étroite coordination avec la République Hotsalienne. Notre objectif n'était pas de démarrer un conflit, mais d'éteindre l'incendie dès son commencement en neutralisant la capacité de nuisance militaire de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses partenaires. Les ordres des pilotes teylais étaient très strictes. La possibilité de faire feu était possible uniquement en cas de légitime défense.

Permettez-moi de revenir sur un point essentiel. Le Gouvernement de Sa Majesté est particulièrement étonné, voire choqué de constater que des éléments de langage et des argumentaires employés par la Première Ministre de Lermandie sont des éléments de la rhétorique et aux campagnes de dénigrement diffusées par les nations communalistes et communistes impliquées dans le soutien à l'agression estalienne. Le Royaume de Teyla est ouvert aux critiques, mais nous demandons le même soutien que nous offrons à nos partenaires. Je crois que la Première Ministre de Lermandie a véritablement surpris et choqué les Teylais en reprenant les éléments de langage de nos adversaires alors qu'il font face à une campagne de dénigrement pour que le Royaume de Teyla soit vu comme un paria. Nous attendons que nos partenaires fassent ces critiques dans un moment pareil en privé et non en public. Nous regrettons que cela n'ait pas été fait ainsi.

Les partenaires de la République de Lermandie ont dû être tout autant choqué que nous. Voir l'autorité politique de la République de Lermandie reprendre des éléments de langage mensongers en public peut affaiblir la confiance. Je pense notamment à la Grande République de Westalia qui a rejoint récemment l'Organisation des Nations Démocratiques. Nous partageons beaucoup de points communs avec elle et je suis certain que les deux entités, à savoir la Grande République de Westalia et l'Organisation des Nations Démocratiques partagent un énorme respect envers la République de Lermandie. Je suis aussi convaincu que les deux entités veulent s'assurer de la prospérité et la stabilité de la République. Mais est-ce réciproque ?

Je veux dire aux Lermandiens que nous avons énormément d'intérêts communs et que le Royaume de Teyla veut capitaliser sur cela et non sur les erreurs qu'il a pu y avoir tant du côté du Royaume que de la République.

Les mots de la République de Lermandie ont été forts à l'encontre du Royaume de Teyla. Pour le Gouvernement de Sa Majesté la relation avec la République de Lermandie est-elle dégradée ?

GUILLAUME GRANBOIS : La question se pose. Il y a eu une onde de choc de l'opinion publique teylaise. Mais je crois qu'une relation historique et aussi poussée avec la République de Lermandie ne se dérobe pas comme des pieds d'argile bien qu'elle soit difficile à absorber. Nous parlerons en temps voulu avec les autorités lermandiennes car une discussion sur ce sujet devra avoir lieu pour qu'il n'y ait aucune méprise des deux côtés. Je le répète mais mon mandat est celui de la discussion et de l'unité. Nous devons regarder au delà de ces mots qui ont choqué. Il arrive que des nations ne soient pas en accord sur l'interprétation d'une situation. Nous devons aller au delà de ça et montrer à nos peuples que l'intérêt supérieur dépasse des désaccords.


HRP : Repost suite à une suppression. La date IRP est à retrouver dans mon topic presse. Désolé pour l'erreur !
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LE GLOBE DIPLOMATIQUE
Analyse géopolitique et entretien


LERMANDIE LE SILENCE COUPABLE :

L'ancien Premier ministre de Sa Majesté Pierre Lacombe prend la plume dans une tribune.


— TRIBUNE —

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Pierre Lacombe, ancien Premier ministre de Sa Majesté



Pierre Lacombe, ancien Premier ministre de Sa Majesté durant les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix dénonce le silence coupable de la République de Lermandie alors que le Royaume de Teyla a besoin de ses partenaires. Face au comportement de la Lermandie il alerte les partenaires de la Lermandie, notamment la Westalia, sur la réelle fiabilité de l'allié de Lermandie et déclare que la nation Lermandienne doit "regagner la confiance de tous pas seulement celle du Royaume de Teyla".

L'année deux mille dix-huit sera-t-elle l'année de la paix ? La question se pose après une année deux mille dix-sept remplie de conflits régionaux, de guerre de haute intensité et d'une guerre pour l'âme humaine, celle contre la Principauté de Carnavale à laquelle participe le Royaume de Teyla. L'année deux mille dix-sept a commencé avec l'opération militaire contre la Principauté de Carnavale à la suite de l'effroyable attaque contre Estham la capitale de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Le Royaume de Teyla et tous les partenaires n'ont pas hésité sur la réponse à apporter après l'effroyable attaque qui a coûté la vie à plus de deux millions de citoyens de l'Empire et membre de l'Organisation des Nations Démocratiques. Plus encore, l'élan contre la Principauté de Carnavale fut plus important que ça. La Grande République de Westalia, la République de Lermandie ont apporté un soutien immédiat, aussi bien en mot qu'en acte, à l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Le monde occidental et démocratique a immédiatement offert à l'ensemble du pays heurté de plein fouet par un acte inqualifiable, son soutien à l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord.

Pendant que les membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne exerçaient des opérations de sauvetage et d'aides humanitaires sur le sol de l'Empire, l'Organisation des Nations Démocratiques tout en exerçant des opérations de sauvetage et d'aides humanitaires sur le sol de l'Empire commençaient les préparatifs d'une opération d'ampleur contre la Principauté de Carnavale. Cette opération commença trois semaines après le drame d'Estham alors que le monde commençait à croire à une réaction de l'Organisation des Nations Démocratiques par peur des agents chimiques de la Principauté de Carnavale. Toutefois, dans une opération militaire d'ampleur, les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques ont démontré toute leur unité et leur plein soutien envers l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Les membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, qui pour la plupart n'avaient pas les moyens militaires d'engager une opération militaire contre la Principauté de Carnavale, ont aussi montré leur détermination et leur plein soutien envers l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord.

Alors à l'époque, nous avions deux organisations distinctes et toutes les deux partenaires de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord complémentaires face à un acte effroyable et à bien des égards inqualifiables. Toutefois, alors que l'Organisation des Nations Démocratiques restait parfaitement unie, l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne dont le choc de l'attaque d'Estham commençait à s'essouffler, alors qu'il était toujours autant présent chez les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne commençait à montrer des signes de faiblesses et de division notamment lorsqu'un convoi de la Grande République de Westalia subit une attaque des Jaguar Paltoterran commandités par la Fédération des Stérus. L'Union et Empire des Cités d'Akaltie allié de la Fédération de Stérus et membre de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne dans laquelle siégeait et siège toujours la Grande République de Westalia, par ses communiqués publics, montrait un visage de neutralité. Pourtant cette neutralité vient à affaiblir de l'intérieur l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne.

C'est dans ce contexte que la République de Lermandie évolua et sa politique interne en parallèle. Cependant, le Gouvernement de la République et le président de la République de Lermandie, Michel Duval, n'ont pas pris conscience des changements réels qui s'opéraient devant eux. La République de Lermandie est restée passive devant les évènements et les a donc subis à bien des égards. L'intervention du Royaume de Teyla auprès de son partenaire du Royaume de Teyla pour calmer les ardeurs de la Fédération de Stérus a offert un moment de répit pour la République de Lermandie. Quant à Manticore et à Columbia, on était conscients que ce moment de répit était temporaire face à l'impossibilité pour les acteurs de trouver des points de convergence à Bradis l'ambivalence était de mise. Les autorités politiques ne prirent aucune mesure lorsque à Columbia on réfléchissait à l'avenir de l'alliance et à sa solidité. L'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne avait-elle montré qu'elle était un bloc géopolitique fiable à l'image de l'Organisation des Nations Démocratiques, l'Organisation des Nations Commerçantes ou encore l'Internationale Libertaire ? Le monde avait changé et le monde allait encore changer.

En outre, avec la guerre en Eurysie Centrale, l'année deux-mille dix-sept était bel et bien l'année de la guerre. Le Royaume de Teyla en décidant de répondre par l'affirmatif à l'activation des clauses de défense du traité liant la Confédération de Kresetchnie fit basculer le conflit régional dans une autre dimension. Le conflit qu'on dit restreint peut à tout moment basculer dans une dimension continentale voire internationale. À titre personnel, en tant qu'ancien Premier ministre, ce genre de situation n'a aucune vérité. La situation est floue pour tous les acteurs et cela arrange la plupart des acteurs. Le Royaume de Teyla montre sa puissance militaire et qu'il est une puissance régionale et continentale en Eurysie. Dans le même temps, Manticore et les autorités teylaises n'activent point les clauses de défense de l'Organisation des Nations Démocratiques, alors que selon les textes, ils le pourraient pour éviter de faire basculer le conflit dans une situation qui serait tout sauf floue mais bel et bien internationale/mondiale. Le fait que le territoire teylais ne soit visé par aucune attaque de la part de la Fédération des Peuples d'Estalie, des Communes-Unies du Grand-Kah et bien d'autres y joue pour beaucoup à en écouter les médias teylais.

J'aime à dire que dans cette guerre tous les acteurs sont à la fois irresponsables et responsables. Il n'y a pas un camp du bien et le Royaume de Teyla, avec tout l'amour que j'ai pour la nation que j'ai dirigée, n'est pas exempt de tout reproche. Son intervention en Kresetchnie, bien que justifiée par un traité, a ravivé les raisons qui permettent au conflit de perdurer dans la durée. Toutefois, je comprends les raisons qui poussent le Royaume de Teyla à intervenir et je soutiens cette intervention. Le Gouvernement de Sa Majesté ne le dira surement pas, l'Eurysie Centrale peut-elle tomber dans les mains des communalistes ? C'est bien de cela dont on parle en Eurysie Centrale, de l'avenir de l'Eurysie centrale. C'est pour cela que combattent les soldats de Sa Majesté. C'est pour assurer la protection de la République Impériale de Karty que le Royaume de Teyla intervient notamment. À Manticore on est bien conscient que si l'Hotsaline est dépourvue d'armée alors les nations communalistes trouveront un prétexte pour faire pression sur le régime de la République Impériale de Karty et changeront à terme le régime en place. À cause de la chute de l'armée de l'Hotsaline, le Royaume de Teyla aura bien du mal à défendre son partenaire nommé la République Impériale de Karty.

Alors, vient le cas de la République de Lermandie.

Excusez-moi du terme et de l'insulte que je vais utiliser, mais comment se fait-il qu'une cheffe de gouvernement soit autant perméable à l'influence de groupes étrangers ? Est-ce ça la souveraineté lermandienne que recherchent jour et nuit le gouvernement et le président Duval ? Si c'est cela qui est recherché, nous avons atteint l'absurde et le pathétique. La République de Lermandie, jadis un pilier de l'équilibre régional, semble aujourd'hui dériver sans boussole, ballotée par les vents contraires des intérêts étrangers. Son incapacité à remettre en cause le récit d'un des camps et à tomber tout de suite dans l'influence du premier lobbyiste étranger passant rend la République vulnérable et la discrédite auprès de ses partenaires et de ses alliés. Pendant que nos soldats se battent pour l'avenir de l'Eurysie centrale et indirectement pour la sécurisation de la République Impériale de Karty, la Première ministre de la Lermandie vient réciter des mensonges devant les caméras de la République de Lermandie.

Ainsi, selon la cheffe du gouvernement lermandien, le Royaume de Teyla aurait voulu forcer la République Impériale à rejoindre la guerre. Toutefois pourquoi le Royaume de Teyla aurait-il voulu forcer la République Impériale à rejoindre le conflit alors qu'il participe à la défense de l'Hotsaline, en partie, pour la République Impériale de Karty ? Le Royaume de Teyla aurait eu plus de chance en engageant tout simplement la discussion avec la République Impériale de Karty. Prétendre que nous cherchons à entraîner Karty dans un conflit direct, alors que notre objectif premier est de la prémunir des menaces communalistes en stabilisant sa frontière, est une insulte à l'engagement des soldats teylais. Comment dès lors, les partenaires de la République de Lermandie, pourraient-ils avoir confiance en la capacité de cette dernière de les soutenir lors des moments de crise ? Comment cela serait possible, lorsqu'une cheffe de gouvernement fléchit au premier lobbyiste passé dans le coin et que lui-même doit être surpris face à sa réussite ? Comment les partenaires de la République de Lermandie, d'une grande nation comme la Grande République de Westalia, pourraient-ils accepter les insultes envoyées indirectement envers les soldats du Royaume de Teyla ?

Comme si cela ne suffisait pas, en plus de répondre à des influences étrangères plus qu'inquiétantes pour l'indépendance et la souveraineté de la République de Lermandie, la Première ministre a préféré suivre le récit des nations communalistes dans un moment de tension pour le Royaume de Teyla. Le moment est mal choisi pour propager des mensonges sur le Royaume de Teyla mais surtout le faire publiquement devant le monde entier. Le comportement de la République de Lermandie pourrait être vu comme un acte hostile, de trahison. Les répercussions de cette diplomatie à courte vue sont immenses. Non seulement elle sape la confiance mutuelle au sein de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, mais elle offre également un avantage rhétorique inespéré à nos adversaires, qui ne manqueront pas d'exploiter cette discorde pour diviser davantage le camp démocratique. Dire que la Lermandie divise quand le Royaume cherche à rassembler est une vérité d'aujourd'hui.

L'interview de l'ambassadeur teylais Grandbois dans le média Globe Diplomatique est l'une des preuves démontrant la recherche d'unité du Royaume de Teyla. Au regard du niveau de mensonge de la Première ministre lermandienne, le Royaume de Teyla ne pouvait pas rester silencieux face à de tels mensonges et se devait d'y apporter une réponse. Mais, toutefois, la réponse apportée par le Royaume de Teyla à travers la voix de son ambassadeur est bien une main tendue. Le Gouvernement de Sa Majesté pour ne pas perdre la face énonce le fait que ces inexactitudes dans les propos de la Première ministre devront être discutées, mais il ne signifie pas bien qu'il souhaite continuer le partenariat. La voix teylaise est celle d'un rassemblement des nations démocratiques comme celui commencé avec l'Organisation des Nations Démocratiques. Une parole unificatrice encore plus à saluer face à l'attitude très incertaine de la République de Lermandie.

Non content d'énoncer des mensonges à l'encontre du Royaume de Teyla, la République de Lermandie autrefois bavarde est devenue bien silencieuse lorsque le Royaume de Teyla a vu ses diplomates sur le sol estalien arrêtés, illégitimement, sous des prétextes fallacieux, par les autorités de la Fédération des Peuples d'Estalie. Où est la voix de la Première ministre de la Lermandie pour dénoncer ces arrestations et les incarcérations illégitimes auxquelles font face des citoyens teylais utilisés en tant qu'otages ? Où sont les condamnations et les gestes de solidarité envers un partenaire ? Le silence assourdissant de Bradis, y compris du président de la République, n'est qu'une preuve de plus de l'emprise de l'influence étrangère tuant toute indépendance des instances exécutives de la République de Lermandie. Cet épisode, plus que tout autre, a révélé la fragilité de l'engagement lermandien et le danger d'une direction politique qui, par faiblesse ou par calcul, compromet la sécurité collective et les valeurs mêmes qu'elle prétend défendre.


Alors que le Gouvernement de Sa Majesté agit précautionneusement avec la République de Lermandie, l'opposition, elle accuse la présidence Lermandie de racisme, a quelques mois des prochaines élections générales au Royaume de Teyla.

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Lettre Annexe à l'autorité Lermandienne
Version Intégrale

Auteur: Pétra Scudier
Date de Parution: 26/01/2018.
Catégorie: Sociologie, Géopolitique, Philosophie
Lieu de Publication: Académie des Lettres Modernes et Anciennes (ALMA), Roncevaux
Code d'Identification ALA: LS-22122-PA


C'est récemment que vous avez pu observer, d'une manière ou d'une autre, un article issu de presse Teylaise, plus précisément une tribune, mentionnant votre pays. Et non de manière plaisante, cela est certain.

Que les "penseurs" taylais[1] se considèrent supérieurs à d'autres, je n'en suis pas d'avis même. Au contraire, que ces mêmes énergumènes osent formuler des critiques qui leur reviennent à eux en réalité, c'est un travail risible.

En effet, il est le cas de dire que cette rubrique n'était point là pour vous louer, mais plutôt vous moquer. Elle discrédite votre travail et votre souveraineté, elle met en avant une personalité que vous ne représentez pas pour ensuite vous décrédibiliser. Soyez en rassurés, vous pouvez largement vous passer de la crédibilité des taylais.

Ce qui me choque d'avantage, c'est surtout le parallèle que trace l'ancien ministre avec Karty, le décrédibilisant tout autant qu'il le fait avec vous. Que devons nous en tirer ? Ne tombez pas dans le même piège, ou vous le regretterez sévèrement. Mais ce qui me rend heureuse, c'est que cette recommendation, vous l'avez déjà comprise. Vous avez eu le courage de refuser la manipulation taylaise, garder votre souveraineté, et faire passer les intérêts de votre pays et votre populations avant celle d'un envahisseur scabre et sans valeurs à eux mêmes. Vous avez fait le bon choix là où bon nombre ont échoué, et pour cela, je ne peux que vous féliciter et vous souhaiter tout le meilleur qui soit pour l'avenir de votre nation.

Bien sûr, Teyla reviendra, c'en est certain, vous pouvez y compter. Mais quand ce sera le cas, vous serez plus forts, vous ne tomberez plus dans cette séduction géopolitique qu'elle effectue pour écraser finalement des nations sous sa botte. Votre pays a tous les droits de prendre ses propres décisions, et même si cela semble anodin de le rappeler, sachez que vous êtes une des deux heureuses exceptions à l'influence candide de Teyla.

Je vous invite, si le temps vous est favorable, de lire la lettre originale (Dixième lettre, La Cécité de Manticore [2018]) où je fais référence à l'ordure qu'est cet article. Peut être gagnerons nous à rester unis, finalement, contre une manipulation sans gêne ni honneur.

Encore une fois, mes meilleurs souhaits pour votre avenir, je salue heureusement votre résistance et l'ancrage de vos magnifiques valeurs.

Au plaisir que de converser avec vous,

P. Sc.

[1] "Taylais": Gentilé du Royaume de Teyla, en dialecte Roncevallois.
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