26/11/2014
22:05:51
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Rencontre pour l'Atome : Apex Energy/Laboratoire Henri Ventafalle - Page 2

Dans ce cas, nous pourrions envisager une coopération conjointe pour la construction du Mesol-1900 sur votre territoire, suivant un accord d'échange technologique. En retour, nous souhaiterions collaborer sur des projets communs concernant les réacteurs rapides et les produits agricoles. Vos démarches en matière de sûreté et votre filière nous semblent prometteuses, ce qui nous incite à avoir confiance en ces projets communs, non seulement pour des raisons de sûreté mais aussi pour des aspects techniques.

Oskar Brötzmann – Apex pourrait également vous apporter son expertise dans certains domaines. J’ai cru comprendre que votre pays dispose d’exploitations de sable bitumineux. Bien qu’Apex soit une entreprise énergétique, le secteur pétrolier reste notre domaine de prédilection. Nous disposons de technologies relatives à cette industrie que peu de pays ou d’entreprises possèdent à travers le monde.

Pour revenir à la construction du Mesol-1900 sur notre territoire, comme je l’ai dit, j’en parlerai avec le ministre de l’Industrie. Cependant, je pense qu’en raison du Traité de Partage Technologique, il y aura quelques problèmes.

Par exemple, la loi stipule que sur le territoire raskenois, seule Apex est autorisée à construire des moyens de production, à les exploiter, ainsi qu’à gérer le transfert de l’électricité. Cela n’est pas compatible avec l’article 5.

Ensuite, l’article 6 n’entrave pas la construction du Mesol-1900. Cependant, il y aura beaucoup de réticence de la part du gouvernement, ainsi que de moi-même, à céder une partie de notre souveraineté à un pays éloigné de plusieurs milliers de kilomètres.

Enfin bref, il y en a encore quelques autres, mais je ne vais pas tous les mentionner.
Monsieur Mirsk savait quoi répondre.

Nous comprenons très bien vos réticences et, dans ce cadre, nous souhaitons un compromis. En échange d'une amélioration de nos procédés pétroliers, nous sommes prêts non pas à vous contraindre à employer des ingénieurs du LHV, mais à former des ingénieurs Apex aux technologies LHV. Cette condition est non négociable, car un accident entacherait notre réputation. Je tiens toutefois à vous avertir qu'une copie de nos technologies ne sera pas bien perçue. Cependant, au vu des récents événements, je pense que ce n'est pas votre intention.

Concernant l'article 6, nous acceptons d'implanter une usine LHV sur votre territoire et de vous céder son pilotage, mais en aucun cas de partager les technologies liées au combustible, revêtant une importance capitale pour mon pays.

J'espère que ce compromis vous conviendra.

Oskar Brötzmann – Je vois, je pense que cela saura rassurer monsieur Hopfner. Quant à la possibilité que nous subtilisions vos technologies, rassurez-vous. La mentalité raskenoise en général reste celle du travail acharné. S’abaisser à voler les technologies ou connaissances d’un autre est vu comme une honte. Apex ne déroge pas à cette mentalité. Je préfère largement que mon entreprise développe par elle-même les technologies pour vous concurrencer plutôt que de voler vos connaissances. Question de souveraineté et de fierté.

Bien, je pense que nous en avons fini ici, vous ne pensez pas ?
Tout est réglé, tant mieux. En espérant que nos pays respectifs ratifient ce début d'union, c'est maintenant à nous de vous convaincre de nos technologies. Si monsieur Hopfner a d'autres interrogations, nous serons disposés à lui répondre et, de surcroît, sommes rassurés sur les intentions d'Apex.

Signant quelques papiers, la petite équipe se dirigea vers la sortie pour rejoindre l'aéroport en direction de Drovolski.
Après avoir terminé la première partie de la rencontre, les équipes d’Apex ont emmené leurs homologues du LHV jusqu’à l’aéroport de la capitale raskenoise pour se rendre dans l’Empire constitutionnel de Drovolski, où se déroulera la deuxième partie de la rencontre. Sur le trajet, les deux équipes discutèrent de divers sujets jusqu’à l’arrivée à l’aéroport.


Oskar Brötzmann – Monsieur Mirski, puis-je vous proposer, à vous et à votre équipe, de prendre un avion d’Apex ? Avec cet avion, le vol durera moins d’une heure trente.
M. Mirski répondit avec étonnement :

"Vos avions vont certes beaucoup plus vite, mais ils ne résisteront ni à la pluie acide ni à la poussière. Par précaution, nous vous prions de bien vouloir monter à bord de notre avion."

Oskar Brötzmann – Si vous le dites, je vous suis. Même si j’ai déjà quelques informations sur votre pays, le voir de mes propres yeux sera plus intéressant, je pense. (Monumentale erreur.)

Quelques heures après la fin de la rencontre, Oskar Brötzmann et les membres d’Apex qui l’accompagnaient montèrent dans l’avion du LVH, emportant avec eux des masques à gaz ainsi que plusieurs filtres pour faire face à l’air de Drovolski. Ces masques, habituellement utilisés dans les raffineries d’Apex en cas d’accident grave et de relâchement de sulfure d’hydrogène, étaient considérés comme essentiels. Un membre de la délégation d’Apex envisagea même de prendre des combinaisons Hazmat, tant la description de la pollution de Drovolski avait été inquiétante. Cependant, Oskar Brötzmann déclina cette proposition.
Arrivés à Drovolski après un long et bruyant voyage, la délégation sortit de l'avion sous une pluie violette. Les Mesolvardiens savaient déjà quel parapluie sortir, et ils affirmèrent : "C'est pour vous. Tenez, c'est une pluie chargée de brome. Évitez de respirer sans masque." En se préparant à rejoindre le train, un tank sur rails baptisé "l'Honnêteté", la petite équipe ressentit l'atmosphère sinistre qui régnait. Des appels résonnaient comme des mines, et de multiples trains circulaient autour d'eux. Ils prirent le train en direction de Mesolvarde après un départ très bruyant, marqué par des crissements électriques et des chocs métalliques.

"Nous serons bientôt arrivés. Nous allons visiter un Mesol-1900, puis nous rendre au laboratoire. Avez-vous des envies ou des choses que vous voudriez voir en plus ?"
À peine descendue de l’avion, l’équipe d’Apex fut instantanément frappée par l’atmosphère de Drovolski, notamment par sa concentration en dioxyde de soufre, qui irritait les voies respiratoires. Cependant, l’un d’eux semblait moins affecté que les autres.

Oskar Brötzmann – Ça me rappelle le bon vieux temps, lorsque j’étais Directeur des Opérations à la raffinerie d’Hamförd. Certains jours, les niveaux en dioxyde de soufre pouvaient dépasser les 400 ppm, mais je dois admettre que Drovolski pique davantage ... Pardonnez-moi, je m’égare. Nous vous suivons.

Après cela, tous les membres de l’équipe d’Apex enfilèrent leurs masques et prirent les parapluies que leur avaient remis leurs homologues du LVH. Une fois dans le train, les deux parties discutèrent de ce qui allait être abordé durant la visite.

Oskar Brötzmann – Cela me semble bon. Peut-être pourrions-nous, si vous en avez l’autorisation et que nous avons le temps, visiter rapidement les sables de Verbonal, pour avoir un premier aperçu des problèmes auxquels vos homologues de la CMD font face.
Eh bien, c'est entendu, nous irons voir les sables bitumineux après avoir visité le Mesol-1900. D'ailleurs, nous y arriverons dans quelques minutes.

Le train s'arrêta brutalement à la gare du LHV, un bâtiment relativement récent et plus moderne que le reste des installations. La délégation entra sans encombre et suivit l'équipe de visite en direction d'un des réacteurs en cours de rechargement de combustible, une opération très rapide pour ce type de réacteur.

Nous sommes enfin arrivés. Nous voici au LHV, face à un Mesol-1900, le dernier réacteur produit ici. Êtes-vous tous prêts pour la visite ?
La délégation d’Apex fut très surprise par le bâtiment du LVH, non pas pour son modernisme, mais pour le contraste frappant entre celui-ci et les autres bâtiments que l’équipe d’Apex avait pu voir.


Oskar Brötzmann – Nous vous suivons. Même si je connais déjà certaines caractéristiques de ce réacteur, le découvrir en vrai est toujours plus passionnant.
Suivant un parcours prédéfini, la délégation a reçu des informations détaillées sur le fonctionnement du cœur du réacteur :

Voici le cœur du réacteur, composé de trois zones de combustible. Les zones les plus centrales fournissent la puissance principale, tandis que les zones périphériques captent les neutrons échappés pour les transmettre aux isotopes fertiles. Cette technologie éprouvée permet au réacteur d'atteindre des rendements d'exploitation supérieurs par rapport à la génération précédente. Comme vous pouvez le constater, nos gaines de combustible sont en magnésium, ce qui réduit les coûts. De plus, étant donné que notre caloporteur et modérateur est un gaz inerte, la corrosion n'est pas un problème, ce qui rend le réacteur très performant en termes de coût du combustible.

Nous arrivons maintenant à l'un des quatre échangeurs de chaleur. Ces échangeurs sont nettement plus grands que ceux de votre installation, car un gaz nécessite une surface d'échange plus importante pour dissiper correctement la chaleur. Cependant, il n'y a rien d'alarmant : l'utilisation de hautes températures et d'un jeu de pression optimal rend nos échangeurs presque aussi efficaces que les vôtres. Quant aux turbines, elles assurent la production de puissance pour le réseau électrique ainsi que pour l'ensemble de la centrale.

Enfin, voici les quatre barrières de confinement. C’est une de plus que ce qui est couramment utilisé dans le reste du monde, mais après l'incident de Loduar, nous sommes convaincus qu'il est crucial de garantir l'étanchéité maximale de nos réacteurs. Ce réacteur est donc à la fois sûr et efficace, capable de surgénération et d'alimentation en haute température.

Avez-vous des questions ou préféreriez-vous que nous continuions vers le Verbonal ?
L’équipe d’Apex était impressionnée par la taille de l’installation, leurs homologues Mésolvardiens ne mentaient pas en disant que leurs échangeurs étaient nettement plus grands que ceux d’Apex. Oskar Brötzmann avait l’impression qu’une dizaine d’échangeurs utilisés dans les centrales Raskenoises pouvait tenir dans les échangeurs qu’il voyait.


Oskar Brötzmann – Oui, j’aurais quelques questions. Je ne pense pas trop m’avancer en disant que le "1900" du Mesol-1900 correspond à la puissance thermique. J’aimerais donc savoir le rendement, et par conséquent, la puissance électrique du réacteur.
Mais tout à fait, les Mesol-1900 ont une puissance thermique de 1900 MW, avec un rendement de 65 % grâce à leur très haute température. C'est un réacteur à haut rendement. Cependant, son combustible, composé de plutonium et d'uranium, est relativement cher en raison des procédés mis en œuvre pour sa production. C'est le réacteur le plus avancé du LHV avant notre futur réacteur commun. De surcroît, il est le plus sûr, avec une enveloppe de confinement supplémentaire, offrant ainsi une meilleure protection contre les missiles de nos voisins proches. Ici, vous pouvez voir les viroles à gaz, et là, les guides.

L'équipe reprit ensuite le train en direction de Verbonal.

Nous en avons pour quelques minutes de trajet, voulez-vous un gâteau à base de fruits sylviens ?
Haut de page