Suite à la crise que subit le Diambée concernant les musulmans, l'Union Absolue d'Afarée a décidé d'envoyer un patrouilleur antérien dans les eaux du Diambée avec pour objectif de forcer Moussa Diango à gérer la situation dans son pays comme il se doit, après la mort de plus de 10 000 personnes. Le patrouilleur a l'interdiction d'utiliser la force et est là de façon pacifique. Il compte 105 Antériens, 20 Assadiens, 10 Eldoraniens et 10 autres personnes de différents pays de l'UAA. Il est parti du port de Port Laris est arriveras à sa destination d'ici quelque heure.
Activités étrangères au Diambée - Page 2
Posté le : 03 août 2024 à 18:58:53
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Suite à la crise que subit le Diambée concernant les musulmans, l'Union Absolue d'Afarée a décidé d'envoyer un patrouilleur antérien dans les eaux du Diambée avec pour objectif de forcer Moussa Diango à gérer la situation dans son pays comme il se doit, après la mort de plus de 10 000 personnes. Le patrouilleur a l'interdiction d'utiliser la force et est là de façon pacifique. Il compte 105 Antériens, 20 Assadiens, 10 Eldoraniens et 10 autres personnes de différents pays de l'UAA. Il est parti du port de Port Laris est arriveras à sa destination d'ici quelque heure.
Posté le : 03 août 2024 à 19:20:29
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Communiqué Officiel de l'Union Absolue de l'Afarée
Date : 30/03/2014
Chers concitoyens de l'humanité,
La situation au Diambée est devenue intolérable. Ce pays, autrefois un bastion de cohésion et de diversité, est en train de franchir un point de non-retour. En ne condamnant pas les actes barbares et quasi-génocidaires perpétrés contre sa propre population, le Diambée se roule dans la boue, bafoue notre Union, les droits de l'homme, et devient la risée du monde entier.
L'Union Absolue de l'Afarée ne peut rester muette face à tant d'atrocités. En conséquence, un navire militaire antegradien a été envoyé à titre d'avertissement. Il ne tirera pas, pour l'instant, mais sa présence symbolise notre vigilance et notre engagement à maintenir la paix tout en refusant de tolérer des crimes contre l'humanité. Jamais.
Nous informons toutes les nations du monde qu'une réunion d'urgence sera organisée dans quelques heures à Elyndor, siège de la Cour de Justice de l'Afarée. Cette réunion verra la convocation des juges de la Cour, ainsi que de nos députés. Nous y discuterons des sanctions fermes à l'encontre du Diambée. Ses sanctions pourront allés jusqu'à l'exclusion de l'état, la fermeture de tout lien diplomatique et le dépot d'un mandat d'arrêt international. Egalement, nous soummettrons au vote la création d'un État musulman, véritable refuge pour un peuple persécuté. Cet État, s'il est approuvé par le Parlement, sera une république islamique démocratique intitulée Khalys et sera, dans un premier temps, placé sous le protectorat de l'Union.
Naturellement, Mr Diango est convoquée mais la décsion sera prise avec ou sans sa présence physique.
La situation est trop grave pour que nous puissions nous montrer bienveillants. Le Diambée n'aura d'autre choix que d'accepter cette solution ; les traités l'y obligent, la décence l'y oblige, l'Union l'y oblige, et le monde l'y oblige.
Nous sommes conscients que ce qui se passe au Diambée a un impact mondial. Par conséquent, nous invitons tous les États qui le souhaitent à se joindre à nous à Elyndor, en tant qu'États spectateurs, pour assurer que l'atrocité cesse immédiatement.
L'atrocité doit cesser.
Vive l'Union Absolue de l'Afarée !
Communique écrit à l'initiative conjointe de l'état d'Eldoria et de ses partenaires de la Côte d'Assad et d'Antegrad. C'est une décision officielle de toute l'Union, rien ne pourra désormais la contredire.
Posté le : 05 août 2024 à 16:57:57
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Mme Kariosa, une femme diambéenne, prend son petit-déjeuner comme chaque matin. Depuis quelques jours, la télévision ne parle que de génocides, de la destitution de Moussa Diango et d'autres troubles. On entend même parler de la création d'un nouvel État. À 9h, comme à son habitude, elle dépose Fanou et Sigoko à l'école avant de partir pour son lieu de travail.
"Maman, Maman !" crie Sigoko d'une voix fatiguée, les yeux remplis d'angoisse.
"Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu cries si fort ?" s'exclame Mme Kariosa, essayant de masquer sa propre inquiétude.
"Il y a des gens dehors, ils crient des choses par la fenêtre ! Mon ami Tieko m'a dit qu'ils parlaient de la guerre et de troubles !"
Mme Kariosa fronce les sourcils et se penche vers son fils pour le rassurer. "Allez, retourne manger. Ça doit être rien, ne t'inquiète pas."
"Mais maman, ils avaient l'air vraiment en colère et effrayants," insiste Sigoko, la voix tremblante.
Fanou, plus calme, ajoute : "Peut-être qu'on devrait vérifier, maman. Juste pour être sûrs."
Mme Kariosa soupire, son cœur battant plus fort. Elle jette un coup d'œil par la fenêtre et voit un groupe de manifestants scandant des slogans, leurs visages tendus par la colère. Une boule d'angoisse se forme dans son estomac, mais elle tente de garder une façade calme pour ses enfants.
"Je vais appeler votre père, il saura quoi faire," dit-elle, essayant de cacher son inquiétude.
Elle prend son téléphone et compose rapidement le numéro de son mari. "Allô, chéri, il y a des gens qui manifestent devant la maison. Je ne sais pas quoi faire. Est-ce que c'est dangereux ?"
"Restez à l'intérieur, je vais essayer de rentrer dès que possible," répond-il, sa voix grave trahissant son inquiétude.
Mme Kariosa raccroche et se tourne vers ses enfants. "D'accord, écoutez-moi bien. On va rester calmes et attendre un peu. Je ne veux pas que vous sortiez avant que votre père soit là."
"Mais maman, et l'école ?" demande Fanou, ses yeux montrant une lueur d'inquiétude.
"Pour l'instant, on va attendre. Votre sécurité est plus importante," répond-elle fermement.
Ils retournent à la table, mais l'ambiance a changé. Chaque bruit dehors les fait sursauter, et Mme Kariosa ne peut s'empêcher de jeter des coups d'œil anxieux vers la fenêtre. Le petit-déjeuner, habituellement un moment de répit, est aujourd'hui marqué par une tension palpable.
Le temps passe lentement, et il est bientôt l'heure d'aller à l'école. Cependant, des bruits inhabituels se font entendre. Des pas lourds, des cris, et des chants étranges semblent venir de l'extérieur, perturbant ce coin reculé du Diambée.
Les premiers drapeaux apparaissent, des drapeaux qui ne ressemblent à aucun pays connu, avec les couleurs du Diambée et une lune musulmane ajoutée. Des soldats portant des uniformes distincts, ceux des Assadiens et des Anteriens, défilent. Des véhicules d'infanterie, des camions de transport, des autobus et même des véhicules blindés remplissent les rues. Mme Kariosa n'arrive pas à tout voir tellement il y en a. Mais ce qui la frappe le plus, c'est le chant qu'ils entonnent, un chant qui semble briser l'âme.
Ô Diambéens, le temps est venu,
La libération a commencé,
Kalhys est ouvert, libre et vainqueur,
Vos chaînes d'oppression sont brisées.
Vous avez régné dans l'ombre et la peur,
Mais aujourd'hui nous levons notre voix,
L'État de Kalhys se dresse, sans frayeur,
Ô Diambéens, le temps est venu,
La libération a commencé,
Kalhys est ouvert, libre et vainqueur,
Vos chaînes d'oppression sont brisées.
Souvenez-vous, Diambéens déchus,
La justice triomphe toujours,
Kalhys se lève, glorieux et nu,
Assadiens chantent l'amour.
Puis, le pire arrive. Des haut-parleurs résonnent avec une annonce terrifiante :
Le Génocide Diambéen, le plus rapide et le plus destructeur. On y compte 81 949 blessés et 27 112 morts, selon les forces de l’ordre. Le génocide, tuant des familles, des enfants, des femmes, juste pour une religion. En deux semaines, un génocide si rapide qu'il fait ressortir les yeux des Assadiens regardant les chiffres. Ce génocide, une plaie béante dans l'histoire, ne peut être oublié.
Les cris de douleur résonnent encore dans les rues désertes, les maisons détruites, des mosquées détruites, les places publiques devenues des cimetières silencieux. Les larmes des mères, des pères, des enfants survivants coulent comme des rivières, inondant le sol de leur douleur.
Les Diambéens, autrefois un peuple uni et fort, se retrouvent brisés, leurs cœurs alourdis par la perte de tant de vies innocentes. Les regards se perdent dans le vide, cherchant désespérément des réponses à l'horreur incompréhensible qui s'est abattue sur eux.
Les souvenirs des rires et des joies partagées sont désormais teintés de tristesse, remplacés par des images de souffrance et de mort. Chaque nom sur la liste des victimes est une histoire interrompue, un avenir volé, une lumière éteinte trop tôt.
Ce génocide, une blessure profonde et saignante, restera à jamais gravé dans la mémoire collective des Diambéens. Les âmes des disparus errent comme des ombres, réclamant justice et paix. La douleur de leur perte est une cicatrice que le temps ne pourra jamais effacer.
Et tandis que le monde tourne, indifférent, les Diambéens pleurent en silence, se souvenant de chaque visage, de chaque sourire perdu. Le génocide Diambéen a laissé une marque indélébile, un rappel tragique de la cruauté humaine et de l'importance de la mémoire.
INANI Sarah, Poétesse Assadienne
Photo des tombes rendant hommage aux Diambéens morts, Isdam capitale Assadienne
Date : 02/04/2014
Création de l'État de Kalhys sous protectorat de l'UAA
Mesdames, Messieurs, citoyens de l'Union Absolue de l'Afarée et du monde entier,
C'est avec une solennité empreinte de gravité et de détermination que nous vous adressons ce communiqué officiel. Avant-hier, le 31 mars, une réunion exceptionnelle a été convoquée à Elyndor, siège de la Cour de Justice de l'Afarée, pour faire face à une crise humanitaire sans précédent dans notre histoire récente. Le Diambée, ce pays autrefois symbole de cohésion interreligieuse, traverse des heures sombres marquées par des actes de barbarie et de violence, presque génocidaires, envers sa minorité musulmane.
En ne condamnant pas ces atrocités, le Diambée s’est placé en opposition directe aux valeurs fondamentales de notre Union. Il piétine les droits de l'homme et devient la risée du monde, emporté dans un tourbillon de haine et de violence. Face à cette situation, l'Union ne pouvait rester muette ni inerte. La gravité des événements exigeait une réponse immédiate et décisive.
Avant-hier soir, dans l'enceinte majestueuse de notre Cour de Justice, les représentants de chaque État membre se sont rassemblés. Nous avons écouté, débattu et finalement décidé d’agir avec une seule voix. Les horreurs commises au Diambée ne peuvent rester impunies.
Lors de cette réunion d'urgence, les juges de la Cour, nos députés et les représentants de chaque État membre ont examiné la situation avec la plus grande attention. Ensemble, nous avons élaboré des sanctions fermes à l'encontre du Diambée. Cependant, notre engagement ne se limite pas à la punition. Nous avons également envisagé une solution à long terme pour offrir un refuge sûr à la minorité persécutée.
C'est ainsi qu'a été adoptée, par nos députés, la création de l'État de Kalhys. Cet État, république islamique et démocratique, sera un véritable havre de paix pour le peuple persécuté du Diambée. Kalhys, dans un premier temps, sera placé sous le protectorat de l'Union Absolue de l'Afarée, garantissant ainsi sa sécurité et son développement.
Cette décision historique, approuvée par tous les États membres de l'UAA, y compris le Diambée, représente un triomphe de la justice et de la solidarité sur la haine et la division. Le Diambée a reconnu ses erreurs et a accepté de collaborer à la mise en place de ce nouvel État.
Nous informons également toutes les nations du monde de cette décision et les invitons à se joindre à nous, à Elyndor, pour assister à la mise en place démocratique de l'État de Kalhys. La création de ce nouvel État est une lueur d'espoir dans les ténèbres de la persécution et un testament de notre engagement envers les droits de l'homme et la dignité humaine.
L'atrocité doit cesser, et c'est ensemble que nous veillerons à ce qu'elle ne renaisse jamais.
Vive l'Union Absolue de l'Afarée, vive la paix et la justice !
Elliot Karunji, Président de la Commission de l'Afarée
Posté le : 06 août 2024 à 22:10:24
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8 avril 2014 – Ambassade jashurienne au Diambée à Dzaoudzi
« Ouvrez les portes ! »
La voix de stentor d’Himat Ambani retentit de l’autre côté de la cour de l’ambassade jashurienne au Diambée tandis que son escorte et lui s’approchaient des grilles en fer forgé de l’ambassade. Depuis maintenant plusieurs jours, la situation était totalement explosive dans la capitale. La population chrétienne, échauffée, s’attaquait à la minorité musulmane du pays. Les violentes exactions à l’encontre des musulmans s’étaient doublées d’une action totalement inconsidérée et incongrue de la part du gouvernement du Diambée : la suppression de la nationalité diambéenne aux musulmans. Cette décision unilatérale, hors de tout cadre humanitaire, venait de jeter dans les rues des milliers d’innocents, qui se retrouvaient désormais étrangers sur leur propre sol. La violente répression d’Etat ainsi que les massacres perpétrés par les Chrétiens sur leurs propres voisins donnaient à la capitale des airs de charniers. Les corps s’entassaient dans les rues : tout le monde était bien trop occupé à sauver sa peau ou à écorcher celle de l’autre pour avoir le temps d’ouvrir les fosses communes. Il en résultait que l’air puait la mort et que les rats se disputaient les corps rongés par la maladie et le soleil.
Derrière les grilles de l’ambassade, les diplomates jashuriens accusaient le coup. Si les Chrétiens s’étaient tenus loin de l’ambassade, les décisions à l’emporte-pièce du gouvernement diambéen pouvaient mettre le feu aux poudres dans le quartier de l’ambassade. Les rumeurs avaient couru bon train sur les potentielles ambassades pouvant accueillir des demandeurs d’asiles, mais peu avaient ouvert leurs portes, de peur que la population ne se soulève pour venir chercher les innocents et les assassiner hors des ambassades. Le personnel jashurien dédié à la protection de l’ambassade veillait à ce que personne ne franchisse le seuil de la propriété installée dans un ancien bâtiment de style diambéen et rénovée pour accueillir le cortège jashurien.
La situation devenait cependant critique. Quelques familles s’étaient massées au portail principal, valises à la main, implorant les Jashuriens de les laisser entrer. Quelques familles devinrent des dizaines, puis bientôt, une centaine de musulmans se massèrent devant les portes de l’ambassade, devant des soldats médusés et un ambassadeur dépassé par la situation. Himat Ambani travaillait directement sous les ordres de Sumalee Saeloo, la Seconde. Volontaire et capable, il n’avait cependant pas prévu de se retrouver du jour au lendemain à gérer une crise humanitaire, dans un pays qui semblait plutôt tranquille. Eh ! Quoi ? Ce n’était pas le Prodnov que l’on sache ! Sa prudence naturelle l’avait conduit à fermer les portes de l’ambassade et à attendre les ordres venus de l’autre côté de l’océan. Pendant qu’il risquait sa vie et celle de ses hommes – dont certains étaient eux-mêmes musulmans -, le Cercle Intérieur délibérait. Mais l’attente se faisait de plus en plus longue et stressante et les soldats postés à l’entrée de l’ambassade sentaient d’heures en heures la pression monter dans les rues. Si les Chrétiens, occupés ailleurs, se présentaient aux portes de l’ambassade, ils n’auraient qu’à cueillir les pauvres bougres pour les lyncher.
Attendant les ordres, les Jashuriens avaient distribué de la nourriture et de l’eau au travers des grilles, se contentant de hocher la tête ou de détourner le regard face aux suppliques des demandeurs d’asiles ne pouvant pénétrer le sol de l’ambassade. Certains tentèrent d’escalader les grilles, mais furent repoussés par les gardes tandis qu’inexorablement, la tension montait.
Sur les coups de 15h, l’alerte fut donnée. Les radios pirates firent état de quelques cohortes de massacreurs armés de gourdins et de machettes fonçant en direction des musulmans massés aux portes de la propriété. Et toujours pas de nouvelles de la Seconde Ambassadrice. Dans son costume bien taillé, l’ambassadeur transpirait à grosses gouttes. Ses hommes lançaient des regards inquiets et faute de directives, ils en étaient réduits à espérer un rapatriement miraculeux. Sentant un massacre se profiler à l’horizon s’il n’agissait pas immédiatement, Himat Ambani fit la seule chose que son cœur était disposé à faire et courut vers le poste de garde sous le soleil de plomb.
« Ouvrez les portes ! Ouvrez les portes ! Officier Panchal, de grâce, laissez-les entrer avant qu’ils ne soient massacrés ! »
Javan Panchal, chef de la sécurité de l’ambassade, ordonna immédiatement à ses hommes d’ouvrir le portail et de laisser entrer la centaine de personnes dans les jardins de l’ambassade avant de refermer prestement les portes et de les barricader à nouveau. Les musulmans se précipitèrent à l’intérieur, accueillis par les interprètes peu préparés à un tel afflux de personnes. Résignés, mais en vie, les apatrides du Diambée s’installèrent dans les jardins tandis que l’on mettait en place des tonnelles et des commodités pour eux. Au dehors, des cohortes de génocidaires épiaient les limites de l’ambassade. Peu désireux à l’idée de déclencher un incident diplomatique, ils restèrent à bonne distance, surveillés par les gardes jashuriens sur le qui-vive.
16h30, le téléphone privé de l’ambassade retentit.
Evacuation totale du personnel jashurien du Diambée, des ressortissants jashuriens et des réfugiés prévue pour demain 12h sur le tarmac de l’aéroport. Trois avions prévus. Escorte militaire en complément pour sécuriser l'ensemble.
Tout le monde doit sortir de cet enfer avant qu’il ne se referme sur soi.
La voix de stentor d’Himat Ambani retentit de l’autre côté de la cour de l’ambassade jashurienne au Diambée tandis que son escorte et lui s’approchaient des grilles en fer forgé de l’ambassade. Depuis maintenant plusieurs jours, la situation était totalement explosive dans la capitale. La population chrétienne, échauffée, s’attaquait à la minorité musulmane du pays. Les violentes exactions à l’encontre des musulmans s’étaient doublées d’une action totalement inconsidérée et incongrue de la part du gouvernement du Diambée : la suppression de la nationalité diambéenne aux musulmans. Cette décision unilatérale, hors de tout cadre humanitaire, venait de jeter dans les rues des milliers d’innocents, qui se retrouvaient désormais étrangers sur leur propre sol. La violente répression d’Etat ainsi que les massacres perpétrés par les Chrétiens sur leurs propres voisins donnaient à la capitale des airs de charniers. Les corps s’entassaient dans les rues : tout le monde était bien trop occupé à sauver sa peau ou à écorcher celle de l’autre pour avoir le temps d’ouvrir les fosses communes. Il en résultait que l’air puait la mort et que les rats se disputaient les corps rongés par la maladie et le soleil.
Derrière les grilles de l’ambassade, les diplomates jashuriens accusaient le coup. Si les Chrétiens s’étaient tenus loin de l’ambassade, les décisions à l’emporte-pièce du gouvernement diambéen pouvaient mettre le feu aux poudres dans le quartier de l’ambassade. Les rumeurs avaient couru bon train sur les potentielles ambassades pouvant accueillir des demandeurs d’asiles, mais peu avaient ouvert leurs portes, de peur que la population ne se soulève pour venir chercher les innocents et les assassiner hors des ambassades. Le personnel jashurien dédié à la protection de l’ambassade veillait à ce que personne ne franchisse le seuil de la propriété installée dans un ancien bâtiment de style diambéen et rénovée pour accueillir le cortège jashurien.
La situation devenait cependant critique. Quelques familles s’étaient massées au portail principal, valises à la main, implorant les Jashuriens de les laisser entrer. Quelques familles devinrent des dizaines, puis bientôt, une centaine de musulmans se massèrent devant les portes de l’ambassade, devant des soldats médusés et un ambassadeur dépassé par la situation. Himat Ambani travaillait directement sous les ordres de Sumalee Saeloo, la Seconde. Volontaire et capable, il n’avait cependant pas prévu de se retrouver du jour au lendemain à gérer une crise humanitaire, dans un pays qui semblait plutôt tranquille. Eh ! Quoi ? Ce n’était pas le Prodnov que l’on sache ! Sa prudence naturelle l’avait conduit à fermer les portes de l’ambassade et à attendre les ordres venus de l’autre côté de l’océan. Pendant qu’il risquait sa vie et celle de ses hommes – dont certains étaient eux-mêmes musulmans -, le Cercle Intérieur délibérait. Mais l’attente se faisait de plus en plus longue et stressante et les soldats postés à l’entrée de l’ambassade sentaient d’heures en heures la pression monter dans les rues. Si les Chrétiens, occupés ailleurs, se présentaient aux portes de l’ambassade, ils n’auraient qu’à cueillir les pauvres bougres pour les lyncher.
Attendant les ordres, les Jashuriens avaient distribué de la nourriture et de l’eau au travers des grilles, se contentant de hocher la tête ou de détourner le regard face aux suppliques des demandeurs d’asiles ne pouvant pénétrer le sol de l’ambassade. Certains tentèrent d’escalader les grilles, mais furent repoussés par les gardes tandis qu’inexorablement, la tension montait.
Sur les coups de 15h, l’alerte fut donnée. Les radios pirates firent état de quelques cohortes de massacreurs armés de gourdins et de machettes fonçant en direction des musulmans massés aux portes de la propriété. Et toujours pas de nouvelles de la Seconde Ambassadrice. Dans son costume bien taillé, l’ambassadeur transpirait à grosses gouttes. Ses hommes lançaient des regards inquiets et faute de directives, ils en étaient réduits à espérer un rapatriement miraculeux. Sentant un massacre se profiler à l’horizon s’il n’agissait pas immédiatement, Himat Ambani fit la seule chose que son cœur était disposé à faire et courut vers le poste de garde sous le soleil de plomb.
« Ouvrez les portes ! Ouvrez les portes ! Officier Panchal, de grâce, laissez-les entrer avant qu’ils ne soient massacrés ! »
Javan Panchal, chef de la sécurité de l’ambassade, ordonna immédiatement à ses hommes d’ouvrir le portail et de laisser entrer la centaine de personnes dans les jardins de l’ambassade avant de refermer prestement les portes et de les barricader à nouveau. Les musulmans se précipitèrent à l’intérieur, accueillis par les interprètes peu préparés à un tel afflux de personnes. Résignés, mais en vie, les apatrides du Diambée s’installèrent dans les jardins tandis que l’on mettait en place des tonnelles et des commodités pour eux. Au dehors, des cohortes de génocidaires épiaient les limites de l’ambassade. Peu désireux à l’idée de déclencher un incident diplomatique, ils restèrent à bonne distance, surveillés par les gardes jashuriens sur le qui-vive.
16h30, le téléphone privé de l’ambassade retentit.
Evacuation totale du personnel jashurien du Diambée, des ressortissants jashuriens et des réfugiés prévue pour demain 12h sur le tarmac de l’aéroport. Trois avions prévus. Escorte militaire en complément pour sécuriser l'ensemble.
Tout le monde doit sortir de cet enfer avant qu’il ne se referme sur soi.
Posté le : 07 août 2024 à 18:48:53
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Communiqué Officiel de l'Union Absolue de l'Afarée (UAA)
Chers citoyens de l'Union Absolue de l'Afarée, peuples du monde,
En ces heures sombres, nous nous trouvons face à une crise humanitaire d'une ampleur tragique au Diambée. Un pays qui, les mains pleines de sang, continue inexorablement d'exterminer sa population musulmane. Les témoignages qui nous parviennent dépeignent un tableau d'horreur : des villages entiers décimés, des familles séparées, des enfants arrachés à leurs parents. Le refus obstiné d'appliquer les sanctions adoptées par notre union témoigne d'une barbarie sans nom et d'une déshumanisation absolue. Le Diambée, autrefois membre de notre communauté, se mue en un bourreau sans remords, faisant fi des appels à la raison et à la compassion.
Le Diambée s’isole chaque jour davantage du reste du monde, persistant dans une politique hostile et assassine. Refusant obstinément les sanctions fermes que notre union lui avait imposées, il a maintenant tenté une ultime manœuvre désespérée : l'annonce de son retrait de notre organisation. Il ne s’agit là que d’un stratagème diplomatique de bas étage, une tentative grossière de faire croire à son peuple et au monde que cette décision est de son propre chef. Ne vous laissez pas berner ! En vérité, le Diambée n'a fait que tenter de sauver la face, face à l'inéluctabilité de son exclusion. La diplomatie n’est pas un jeu d’ombres et de faux-semblants. C’est une responsabilité sacrée envers la vérité et la justice. Moussa Diango, le dirigeant du Diambée, pense pouvoir échapper à la condamnation internationale par ce subterfuge, mais nous affirmons avec force que sa manœuvre est vaine et pathétique. La réalité demeure inaltérable : le Diambée, par son comportement, s’est placé en dehors du cercle des nations civilisées.
Nous tenons à préciser que les propos calomnieux émanant du Diambée ne doivent en aucun cas nous détourner de notre objectif primordial : la défense inébranlable de la solidarité entre les peuples et des droits de l'homme. Chaque mensonge proféré, chaque fausse accusation lancée ne fait que renforcer notre détermination à protéger les plus vulnérables et à lutter contre l'injustice. Le Diambée, par son refus de respecter ces principes fondamentaux, n'est plus membre de notre Union. C'est une mesure nécessaire, un acte de purification moral pour notre communauté internationale. La réalité est simple : faire respecter les droits de l'homme et refuser de massacrer une population était trop difficile pour ce dirigeant fou qu'est Moussa Diango. Ses tentatives de diffamation, ses attaques verbales, tout cela n’est que le chant du cygne d’un régime en pleine décadence, d’un régime qui a choisi la voie de la tyrannie et de la haine au détriment de la dignité humaine et de la justice.
En réponse à cette situation dramatique, les états membres de l'UAA refusent unanimement de cautionner de tels actes de barbarie et de tels crimes contre l'humanité. Ainsi, nous, tous membres de l'UAA, coupons immédiatement toutes nos relations diplomatiques avec le Diambée et procédons au rapatriement sans délai de nos diplomates. Jamais nous ne serons complices de telles atrocités. C’est un message clair et fort que nous envoyons au monde entier : nous n’accepterons jamais que la dignité humaine soit piétinée. Notre union repose sur des valeurs sacrées et inviolables, et nous les défendrons à tout prix. Nous appelons tous les autres pays à suivre notre exemple et à isoler diplomatiquement le Diambée, à couper les ponts avec ce régime qui sème la mort et la désolation. Nos ambassadeurs, nos représentants, reviennent chez eux, symboles d’un refus catégorique de l’inhumanité, porteurs d’un message d’espoir et de détermination. Nations du monde, joignez vous au mouvement !
Nous devons être clairs : ce qu'il se passe actuellement au Diambée est un massacre, un crime contre l'humanité odieux et inacceptable, qui tend de plus en plus vers le génocide. Le Diambée est devenu la risée du monde, l'ennemi des peuples. Les atrocités qui s’y déroulent rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Chaque vie perdue, chaque cri étouffé, chaque injustice commise est une plaie béante dans le cœur de l’humanité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant cette tragédie. L'histoire se souviendra de ces heures sombres, et elle jugera sévèrement ceux qui ont permis que de telles horreurs se produisent. Moussa Diango, avec sa folie meurtrière, s’est placé du mauvais côté de l’histoire. Il devra rendre compte de ses actes devant la justice internationale. Le Diambée, aujourd’hui, n’est plus qu’un théâtre de la cruauté où les droits les plus fondamentaux sont bafoués chaque jour. Nous devons appeler les choses par leur nom : c’est un crime contre l'humanité qui se déroule sous nos yeux et ce sera bientôt un génocide.
Afin de porter secours aux populations musulmanes diambéennes, deux décisions majeures sont mises en place par notre Union.
Premièrement, un large convoi humanitaire commun, regroupant des médecins, des infirmiers, des vivres, des vêtements et des médicaments, est envoyé au Diambée. Ce convoi, véritable bras de la solidarité, traversera les frontières pour apporter secours et soutien aux populations discriminées. Il sera bien entendu protéger par nos forces communes. Chaque camion, chaque boîte de médicaments, chaque pain distribué sera un symbole de notre humanité partagée. Des équipes de secours, des psychologues et des travailleurs sociaux accompagneront ce convoi, prêts à apporter un soutien immédiat et à long terme à ceux qui ont tout perdu. Nous enverrons également des experts en réhabilitation et reconstruction pour aider à remettre sur pied les communautés dévastées, à reconstruire des écoles, des hôpitaux, des foyers.
Deuxièmement, un grand plan d'accueil pour les musulmans opprimés est instauré par l'UAA. Les 1,9 millions de musulmans encore présents sur le sol diambéen sont appelés à rejoindre les nations de l'UAA. Puisque le gouvernement diambéen les laisse quitter le territoire, nous annonçons que la Côte d'Assad est prête à accueillir un million de musulmans, Eldoria et le Khjemet en accueilleront 400 000 chacun, et Antegrad en accueillera 100 000. Cette décision transcende les frontières et les cultures, affirmant notre devoir universel d'humanité. Nous devons venir en aide à nos frères et sœurs opprimés. Rien ne peut nous empêcher de le faire. Nous mettrons en place des structures d'accueil dignes, assurant un toit, de la nourriture, des soins médicaux et une éducation à tous les nouveaux arrivants. Chaque pays impliqué dans ce plan d’accueil fera tout ce qui est en son pouvoir pour intégrer ces nouveaux arrivants avec respect et dignité, leur offrant une chance de vivre en paix et de reconstruire leurs vies détruites par la violence et la haine.
L'Union Absolue de l'Afarée (UAA) ressort grandie de cette crise. Notre solidarité et notre détermination ont été mises à l'épreuve et ont triomphé. Désormais, notre Union peut à nouveau fonctionner librement, en défendant avec vigueur la préservation de la paix, des droits de l'homme, des droits de l'environnement et de la souveraineté des peuples. Ensemble, nous continuerons à bâtir un monde où la justice, l'équité et la dignité humaine prévalent. Chaque épreuve surmontée renforce notre engagement et notre unité. Nous sommes plus que jamais déterminés à faire de notre Union un phare de justice et de solidarité dans le monde. Les leçons tirées de cette crise nous rendent plus forts, plus unis, et plus déterminés à défendre nos idéaux. Nous avons montré au monde que face à la barbarie, l’humanité peut se dresser avec courage et compassion.
Vive l'Union Absolue de l'Afarée ! Vive la solidarité entre les peuples !
Elliot Karunji, Président de la Commission de l'Afarée
Déclaration signée par tous les états membres et ratifiés par chaque chef d'état concerné
Posté le : 08 août 2024 à 00:23:53
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Date : 11/04/2014
À la suite de la demande urgente de l'Union Absolue de l'Afarée (UAA) d'évacuer les Diambéens en détresse, des navires ont été réquisitionnés pour une mission humanitaire de grande envergure. C'est ainsi que le FAHJI-T7, un navire de croisière, a été détourné de son itinéraire habituel pour servir cette noble cause. En tant que capitaine de ce navire, je suis Turuz Nour, et voici le récit de cette journée qui restera gravée dans ma mémoire.
Il est 7h38 du matin, et le FAHJI-T7 approche des côtes du Diambée. Les premières lueurs de l'aube illuminent l'horizon, tandis que le port commence à s'agiter. Des informations ont été secrètement transmises aux habitants par nos agents infiltrés, leur indiquant que l'évacuation débuterait à 9 heures. En réalité, beaucoup d'entre eux sont déjà là, leurs visages marqués par l'angoisse et l'espoir mêlés.
Les premières embarcations arrivent. Des centaines de Diambéens, faméliques, leurs visages gravés par la peur et la fatigue, commencent à monter à bord. Il est difficile de décrire l'état de ces personnes : la peau sur les os, les yeux creux, et pourtant, une étincelle de vie persistante. Parmi eux, des enfants, dont les rires innocents tranchent avec l'horreur de la situation.
Parmi les réfugiés, un enfant attire particulièrement mon attention. Il avance difficilement, un bandage couvrant son œil perdu, et son corps frêle témoignant de la malnutrition.
"Bonjour, petit. Comment tu t'appelles ?" lui demandai-je en m'agenouillant à sa hauteur.
"Amin," murmure-t-il.
Amin a perdu sa mère récemment, victime d'une maladie. Ses yeux pleins de larmes cherchent des réponses et du réconfort.
"C'est enfin fini ? Est-ce qu'on va être en sécurité ?" demande-t-il d'une voix tremblante.
"Oui, tout est fini, Amin. Vous partez pour Shasdun en Côte d'Assad," lui répondis-je en essayant de lui offrir un sourire rassurant.
À l'évocation de Shasdun, son visage s'illumine d'une lueur d'espoir. Curieux, il me pose de nombreuses questions :
"Shasdun, c'est comment ? Il y a des écoles là-bas ? Des endroits pour jouer ?"
"Oui, Shasdun est une ville magnifique," dis-je en me redressant. "Les plages dorées s'étendent à perte de vue, et les écoles sont parmi les meilleures. Les enfants jouent en sécurité dans les parcs, et les gens sont très accueillants. Tu auras une nouvelle maison, des amis, et surtout, une nouvelle chance de vivre en paix."
Amin sourit pour la première fois depuis longtemps. Il est rempli d'un espoir renouvelé.
"Est-ce qu'il y aura des arbres pour grimper ? Des endroits pour courir et jouer ?"
"Oui, il y a de grands parcs et beaucoup d'arbres. Tu pourras grimper aussi haut que tu voudras," lui dis-je en riant.
Pendant l'embarquement, j'observe les réfugiés, chacun avec son histoire, ses peurs, et ses espoirs. Un homme âgé, aux cheveux grisonnants, me serre la main en montant à bord.
"Merci," dit-il simplement, les larmes aux yeux. "Vous nous sauvez la vie."
"C'est notre devoir," répondis-je en le guidant vers l'intérieur du navire.
Je continue de veiller à ce que tout se passe bien, les soldats de l'UAA assurant la sécurité aux abords du port. Les files d'attente sont longues, certains doivent patienter jusqu'à sept heures. Mais des tentes ont été installées pour la nuit, avec des draps et des soins médicaux fournis par les ONG. L'atmosphère est lourde, mais l'espoir reste palpable.
Un autre moment poignant se produit lorsqu'une petite fille, à peine âgée de cinq ans, monte à bord avec sa grand-mère. La fillette, malgré la perte de sa famille, garde une incroyable énergie.
"Bonjour, monsieur ! Vous êtes le capitaine ?" demande-t-elle en sautillant.
"Oui, c'est moi," répondis-je en souriant. "Et toi, comment tu t'appelles ?"
"Fatima. Est-ce qu'on va vraiment voir la mer ?"
"Oui, Fatima. Tu vas voir la mer et même plus. Tu vas adorer Shasdun."
Sa grand-mère, épuisée mais souriante, me remercie d'un regard. Fatima continue de poser des questions, curieuse de tout ce qu'elle va découvrir.
"Est-ce qu'il y a des montagnes aussi ? Et des animaux ?"
"Oui, il y a des montagnes magnifiques et beaucoup d'animaux. Tu verras des oiseaux colorés et peut-être même des dauphins."
Ce voyage m'a profondément ému. Voir ces âmes brisées, mais aussi leur résilience et leur espoir, m'a touché au plus profond. À chaque sourire arraché à la douleur, je sens un devoir croissant d'aider davantage. Après avoir réfléchi longuement, j'ai décidé de me consacrer à ce travail humanitaire. Aider les personnes, offrir une lueur d'espoir dans l'obscurité, est devenu une mission de vie.
Posté le : 10 août 2024 à 00:59:11
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10 avril 2014 – Ambassade jashurienne au Diambée à Dzaoudzi
« Par tous les saints, c’est pas trop tôt ! J’ai bien cru qu’on allait tous y rester ! Vous en avez mis du temps »
L’ambassadeur Ambani avait perdu son calme depuis maintenant 48 heures. Alors que les rues se gorgeaient du sang des musulmans massacrés par les chrétiens du Diambée, les Jashuriens, eux, tremblaient, de crainte de subir eux-aussi un pogrom pour avoir caché des citoyens diambéens dans l’ambassade. Himat Ambani avait suivi son cœur, mais cette noblesse d’âme pourrait lui coûter la vie, ainsi que celle de ses gens. La Seconde n’en avait soufflé mot, mais l’ambassadeur la connaissait suffisamment bien pour savoir que la prise de risques était exclue sous sa direction. S’il revenait vivant au pays, il serait vertement tancé pour avoir fait ce qui lui semblait juste … et mis en danger la vie de ses concitoyens.
Massés dans le checkpoint international de l’aéroport principal de Dzaoudzi, l’ambassadeur ne pouvait s’empêcher de passer sa colère sur le commandant de bord qui n’en menait pas large lui non plus. Après tout, la perspective de débarquer dans un territoire en plein génocide était quelque chose que l’on pouvait estimer peu souhaitable pour un lundi matin. Il tirait sur sa cigarette, l’air blasé, tandis que l’ambassadeur finissait de passer ses nerfs sur lui.
Le commandant de bord regarda avec attention les pauvres gens qui se retrouveraient sur un continent inconnu d’ici quelques heures. Pauvres bougres … des enfants, des parents, des vieillards ; tous la peur dans les yeux et la douleur leur mordant les entrailles. Ils avaient le regard de ceux qui venaient de vivre l’enfer ; la plupart ayant vu leurs proches se faire massacrer à coup de machettes par leurs voisins, le tout sans crier gare. Des maris n’étaient pas rentrés à la maison, des enfants n’étaient jamais revenus de l’école, … Et il était impossible de cacher un tel massacre : les piles de corps se voyaient depuis l’entrée de l’aéroport. Les pauvres bougres qui s’étaient pressés à l’aéroport en espérant fuir s’étaient retrouvés pris au piège par des bandes armées, qui eurent tôt fait de les mettre en pièce sauvagement. Si l’ambassadeur et son cortège se tenaient devant ces trois avions aujourd’hui, c’était uniquement parce que l’armée diambéenne, totalement complice de ces massacres, avait consenti à créer un cordon de sécurité pour laisser partir les étrangers du pays.
Les Jashuriens n’étaient pas les seuls à fuir. De nombreux cortèges diplomatiques étaient sur le départ et les rapides échanges que l’ambassadeur avait pu avoir avec eux étaient édifiants. Tous rapportaient les massacres, la complicité du régime et la folie qui s’était emparée des chrétiens du Diambée. Le gouvernement était totalement complice de cette folie orgiaque qui venait de jeter des millions de personnes hors du pays … pour ceux qui avaient pu fuir. Les informations récoltées prouvaient que pour ceux qui avaient réussi à fuir vers le « providentiel » Etat du Kalhys, ceux-ci n’avaient trouvé que le désert. Le gouvernement avait menti. Rien n’avait été préparé pour les musulmans jetés dans le désert. A leur arrivée, les milices chrétiennes attendaient les malheureux, pour gorger les dunes de sang. Il n’y avait jamais eu de terre d’accueil, de réserve ou d’Etat pour les musulmans. Le régime avait menti et porterait la marque de l’infâmie pour le restant de ses jours.
Le commandant de bord tira à nouveau sur sa cigarette. L’ambassadeur venait enfin de se calmer.
« Ecoutez monsieur l’ambassadeur. On est tous fatigué. Montez dans ces avions avec vos gens, qu’on sorte tous de là … »
Les consignes furent rapidement données et le cortège des réfugiés s’ébranla vers les passerelles dressées sur le tarmac. Au-dehors, les silhouettes caractéristiques des soldats diambéens réalisaient des patrouilles. Autour, de nombreux avions avaient été affrétés pour le retour au Nazum et encore plus pour les transferts en Afarée. Les ressortissants diambéens que le Jashuria avait accueilli dans l’ambassade seraient débarqués à Agartha et pris en charge par le gouvernement. Ils allaient être très utiles dans les prochains mois : le Jashuria estimait qu’il était de son devoir de consigner leurs témoignages et de publier une condamnation internationale du régime de Moussa Diango. Il était hors de question que ce boucher s’en sorte. L’UAA avait été totalement naïve et n’avait réagi que trop tard. Les autres instances internationales seraient probablement plus à même de réussir là où l’UAA s’était compromise.
L’embarquement se passa sans heurt. La fatigue et la peine se lisaient dans les regards de tous. Le service de sécurité de l’ambassade avait procédé à la destruction de toutes les archives qui ne pouvaient être emportées dans les voitures et les camionnettes déjà surchargées par les bagages des réfugiés. Il était à peu près certain que le Diambée profiterait de l’occasion pour investir l’ambassade, mais il ne trouverait rien de compromettant ou de sensible à l’intérieur. Les Jashuriens quittaient le Diambée et rompaient les contacts diplomatiques avec cette nation. Les ambassadeurs diambéens seraient expulsés du pays dès que les Jashuriens poseraient le pied sur le continent, mais pas avant. A Agartha, les ambassadeurs diambéens avaient été confinés dans leurs quartiers et avaient interdiction de sortir. Ils seraient placés dans le premier vol charter à destination de Dzaoudzi. Pendant ce temps, les élus jashuriens étaient en train de préparer leur dossier pour dénoncer publiquement le Diambée dans toutes les instances internationales.
Il n’y aurait pas de pardon pour de tels crimes.
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L’ambassadeur Ambani avait perdu son calme depuis maintenant 48 heures. Alors que les rues se gorgeaient du sang des musulmans massacrés par les chrétiens du Diambée, les Jashuriens, eux, tremblaient, de crainte de subir eux-aussi un pogrom pour avoir caché des citoyens diambéens dans l’ambassade. Himat Ambani avait suivi son cœur, mais cette noblesse d’âme pourrait lui coûter la vie, ainsi que celle de ses gens. La Seconde n’en avait soufflé mot, mais l’ambassadeur la connaissait suffisamment bien pour savoir que la prise de risques était exclue sous sa direction. S’il revenait vivant au pays, il serait vertement tancé pour avoir fait ce qui lui semblait juste … et mis en danger la vie de ses concitoyens.
Massés dans le checkpoint international de l’aéroport principal de Dzaoudzi, l’ambassadeur ne pouvait s’empêcher de passer sa colère sur le commandant de bord qui n’en menait pas large lui non plus. Après tout, la perspective de débarquer dans un territoire en plein génocide était quelque chose que l’on pouvait estimer peu souhaitable pour un lundi matin. Il tirait sur sa cigarette, l’air blasé, tandis que l’ambassadeur finissait de passer ses nerfs sur lui.
Le commandant de bord regarda avec attention les pauvres gens qui se retrouveraient sur un continent inconnu d’ici quelques heures. Pauvres bougres … des enfants, des parents, des vieillards ; tous la peur dans les yeux et la douleur leur mordant les entrailles. Ils avaient le regard de ceux qui venaient de vivre l’enfer ; la plupart ayant vu leurs proches se faire massacrer à coup de machettes par leurs voisins, le tout sans crier gare. Des maris n’étaient pas rentrés à la maison, des enfants n’étaient jamais revenus de l’école, … Et il était impossible de cacher un tel massacre : les piles de corps se voyaient depuis l’entrée de l’aéroport. Les pauvres bougres qui s’étaient pressés à l’aéroport en espérant fuir s’étaient retrouvés pris au piège par des bandes armées, qui eurent tôt fait de les mettre en pièce sauvagement. Si l’ambassadeur et son cortège se tenaient devant ces trois avions aujourd’hui, c’était uniquement parce que l’armée diambéenne, totalement complice de ces massacres, avait consenti à créer un cordon de sécurité pour laisser partir les étrangers du pays.
Les Jashuriens n’étaient pas les seuls à fuir. De nombreux cortèges diplomatiques étaient sur le départ et les rapides échanges que l’ambassadeur avait pu avoir avec eux étaient édifiants. Tous rapportaient les massacres, la complicité du régime et la folie qui s’était emparée des chrétiens du Diambée. Le gouvernement était totalement complice de cette folie orgiaque qui venait de jeter des millions de personnes hors du pays … pour ceux qui avaient pu fuir. Les informations récoltées prouvaient que pour ceux qui avaient réussi à fuir vers le « providentiel » Etat du Kalhys, ceux-ci n’avaient trouvé que le désert. Le gouvernement avait menti. Rien n’avait été préparé pour les musulmans jetés dans le désert. A leur arrivée, les milices chrétiennes attendaient les malheureux, pour gorger les dunes de sang. Il n’y avait jamais eu de terre d’accueil, de réserve ou d’Etat pour les musulmans. Le régime avait menti et porterait la marque de l’infâmie pour le restant de ses jours.
Le commandant de bord tira à nouveau sur sa cigarette. L’ambassadeur venait enfin de se calmer.
« Ecoutez monsieur l’ambassadeur. On est tous fatigué. Montez dans ces avions avec vos gens, qu’on sorte tous de là … »
Les consignes furent rapidement données et le cortège des réfugiés s’ébranla vers les passerelles dressées sur le tarmac. Au-dehors, les silhouettes caractéristiques des soldats diambéens réalisaient des patrouilles. Autour, de nombreux avions avaient été affrétés pour le retour au Nazum et encore plus pour les transferts en Afarée. Les ressortissants diambéens que le Jashuria avait accueilli dans l’ambassade seraient débarqués à Agartha et pris en charge par le gouvernement. Ils allaient être très utiles dans les prochains mois : le Jashuria estimait qu’il était de son devoir de consigner leurs témoignages et de publier une condamnation internationale du régime de Moussa Diango. Il était hors de question que ce boucher s’en sorte. L’UAA avait été totalement naïve et n’avait réagi que trop tard. Les autres instances internationales seraient probablement plus à même de réussir là où l’UAA s’était compromise.
L’embarquement se passa sans heurt. La fatigue et la peine se lisaient dans les regards de tous. Le service de sécurité de l’ambassade avait procédé à la destruction de toutes les archives qui ne pouvaient être emportées dans les voitures et les camionnettes déjà surchargées par les bagages des réfugiés. Il était à peu près certain que le Diambée profiterait de l’occasion pour investir l’ambassade, mais il ne trouverait rien de compromettant ou de sensible à l’intérieur. Les Jashuriens quittaient le Diambée et rompaient les contacts diplomatiques avec cette nation. Les ambassadeurs diambéens seraient expulsés du pays dès que les Jashuriens poseraient le pied sur le continent, mais pas avant. A Agartha, les ambassadeurs diambéens avaient été confinés dans leurs quartiers et avaient interdiction de sortir. Ils seraient placés dans le premier vol charter à destination de Dzaoudzi. Pendant ce temps, les élus jashuriens étaient en train de préparer leur dossier pour dénoncer publiquement le Diambée dans toutes les instances internationales.
Il n’y aurait pas de pardon pour de tels crimes.
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Posté le : 10 août 2024 à 11:14:48
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Base militaire miridienne
Finejouri
Afarée
Le soleil venait peine de se lever et pourtant la température était déjà insupportable pour un miridian. Toutefois en ce jour personne ne semblait prêter attention à la chaleur et une véritable agitation régnait sur la base militaire. Dans le bureau du commandant Joschka Heinrich les derniers détails de l'opération de surveillance étaient peaufinés. Dans le petit aérodrome de la base, le moteur des avions de chasses rugissaient lentement. À 8h09 précise le commandant délivra les ordres de mission au capitaine Telmen. Les ordres étaient simples : surveiller les alentours de l'espace aérien du Diambée sans y pénètrer, en cas d'appareils non idenfiés se dirigeant vers le Dimabée intercepter les appareils, prendre contact avec eux, leur ordonner de les suivre et en cas de refus les détruires. Après que le capitaine eut pris connaissance des ordres, les avions de chasses se mirent en position de décollage. Ils décollèrent un à un, le premier fut le capitaine et ils se mettèrent ensuite en formation "finger four". Cette formation fut retenu car la nature de la menace n'était pas connue, la formation est très polyvalente permettant d'attaquer et de défendre. L'escadron condor dirigé par le capitaine Telmet était relayé toutes les six heures par l'escadron mésange noire. De plus un avion ravitailleur se chargeait de ravitailler toutes les trois heures les avions de chasses.
Quelques jours plus tard
Quelque part près du Diambée
Afarée
Cela faisait maintenant plusieurs jours que les escadrons condor et mésange noire surveillait prés du Diambée. Pour le moment aucun fait notoire ne s'était produit. La ronde venait de commencer pour l'escadron condor et encore une fois aucun événement particulier semblait arriver. Puis soudain dans le lointain apparurent quatre tâche noires. Le capitaine Telmen réagissa immédiatement et les aéronefs miridians partirent à la rencontre de ce qui ne pouvait etre que des avions. Les avions de chasses miridian bien plus rapides rattrapèrent rapidement les avions inconnus, qu'ils parvinrent à identifier comme des appareils de transport tactique. Une fois à distance proche des avions adverses, le capitaine Telmen ordonna de rompre la formation. Chaque avions de chasse se positionna alors derrière l'un des avions de transport tactique. Puis le capitaine alluma sa radio et tenta d'entrer en contact avec les appareils inconnus. Après plusieurs essais il trouva leur fréquence et transmis un message :
Ici avion de chasse Zéphyr V6-12 de l'escadron condor de l'armée miridienne, vous me recevez ? Aux quatre appareils non identifiés veillez décliner votre d'identité, pays d'origine ainsi que votre destination.
Avertissement toute tentative de fuite ou de manœuvre hostile se soldera par la désintégration de vos aéronefs. À vous.
Composition de l'escadron condor :
4 avions de chasses lvl 6
Posté le : 10 août 2024 à 19:20:30
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Amara N’doye
Quelques semaines après la première évacuation de masse, une nouvelle mission se prépare. Cette fois-ci, le navire "Talia", un bâtiment plus modeste mais tout aussi robuste, se dirige droit vers les côtes du Diambée. À son bord, un équipage international composé de 25 Eldoriens, 15 Assadiens, 15 Khjemetiens et 15 Anteriens. Tous unis par un seul objectif : sauver des vies. Je suis Amara N’doye, capitaine de ce navire, et voici mon récit. Il est 6h15 du matin. Les premiers rayons du soleil percent à l’horizon alors que nous approchons des eaux diambéennes. L’équipage, bien que fatigué par des jours de préparation intense, est prêt à affronter cette nouvelle mission. Les vents sont favorables, la mer est calme, mais l’atmosphère à bord est lourde, chargée d’une tension palpable.
"Capitaine, nous devrions atteindre le point de rendez-vous dans deux heures," m’informe Samir, mon second, en consultant les instruments de bord.
"Parfait. Fais passer le mot à l’équipage. Nous devons être prêts à toute éventualité," lui répondis-je en lui adressant un signe de tête.
À 8h30, le "Talia" s’approche doucement du port désigné pour l’évacuation. Le chaos qui règne sur les quais est visible à des kilomètres. Des centaines de Diambéens se pressent, essayant de monter à bord, certains portant tout ce qu'ils possèdent, d’autres rien d’autre que la peur et l’espoir.
"Préparez les amarres !" criai-je à l’équipage alors que nous arrivons à quai. "Et ouvrez les rampes d’accès. Nous devons embarquer ces gens aussi vite que possible."
L’équipage se met immédiatement à la tâche. Les forces de l’UAA, présentes sur place, essaient de maintenir l’ordre, mais la panique est difficile à contenir. Les réfugiés, épuisés et affamés, se battent presque pour monter à bord.
Au milieu de cette marée humaine, je prends un moment pour m'entretenir avec certains membres de l'équipage.
"C’est la première fois que je participe à une mission comme celle-ci," confie Hassan, un jeune Assadien, tout en aidant un vieil homme à monter à bord. "Je n’ai jamais vu autant de souffrance."
"C’est difficile,"[b] lui répondis-je, "[b]mais c’est pour ça que nous sommes ici. Chaque vie sauvée compte."
Amina, une Eldorienne au regard déterminé, apporte des bouteilles d’eau aux réfugiés en file. Elle s’arrête un moment pour échanger avec moi.
"Capitaine, je crois que ce qui me touche le plus, c’est de voir les enfants. Ils ont si peu, mais ils sourient encore. Comment font-ils ?" demande-t-elle en observant un groupe d’enfants qui joue avec une vieille balle.
"L’innocence a une force incroyable," dis-je en regardant les mêmes enfants. "Mais c’est à nous de les protéger et de leur donner une chance de reconstruire leur vie."
Pendant l’embarquement, je rencontre un jeune homme diambéen du nom de Ibrahim. Il porte sa petite sœur, Salima, à peine âgée de trois ans, dans ses bras. Ils sont seuls, et son regard en dit long sur les épreuves qu’ils ont traversées.
"Capitaine, je dois vous parler," dit Ibrahim d’une voix calme mais ferme. "Salima est malade. Elle n’a pas mangé depuis deux jours, et elle a de la fièvre. Est-ce que vous avez des médicaments à bord ?"
"Nous avons un médecin à bord, Ibrahim. Amène Salima à l’infirmerie dès que tu seras installé, nous allons faire tout notre possible pour l’aider," répondis-je en posant une main rassurante sur son épaule.
Ibrahim hoche la tête, un léger sourire de gratitude sur les lèvres. Malgré tout ce qu’il a enduré, il reste fort pour sa sœur.
L’embarquement se poursuit, et les soldats de l’UAA continuent de sécuriser les abords du port. L’attente est interminable pour certains, près de sept heures, et pourtant, personne ne se plaint. Les réfugiés savent que chaque minute passée ici est une minute de survie. Les tentes installées sur le quai abritent ceux qui ne peuvent plus attendre debout. Les ONG présentes distribuent des draps, de la nourriture et des soins, faisant de leur mieux pour atténuer la souffrance.
En discutant avec d'autres membres de l'équipage, nous remarquons un groupe qui semble particulièrement mal en point. Une femme, soutenue par deux adolescents, avance difficilement vers le navire.
"Capitaine, cette femme a besoin d’aide immédiate," dit Zakir, un Khjemetien, en la prenant sous le bras pour l’aider à monter à bord.
"Amenez-la directement à l’infirmerie," ordonnai-je. "Et assurez-vous qu’elle reçoive les soins nécessaires."
Plus tard dans la journée, alors que le soleil commence à décliner, je fais un tour sur le pont. Là, je retrouve Ibrahim et Salima. Le médecin de bord a pu stabiliser la petite, mais elle est encore faible. Ibrahim s’assoit à côté de moi, ses yeux scrutant l’horizon.
"Merci pour ce que vous faites," dit-il après un long silence. "Sans vous, nous serions probablement morts là-bas."
"C’est pour ça que nous sommes ici, Ibrahim," lui répondis-je. "Vous méritez tous une chance de vivre en paix, loin de cette terreur."
Salima, allongée sur les genoux de son frère, murmure quelques mots que je peine à entendre.
"Qu’est-ce qu’elle a dit ?" demandai-je.
"Elle veut savoir si on sera en sécurité là où on va," traduit Ibrahim.
"Vous allez à Eldoria C’est une belle ville avec des écoles. Vous y serez en sécurité," lui assurai-je.
Salima esquisse un sourire, ses yeux fatigués s’illuminant d’un mince espoir.
À 19h, après une journée épuisante, le "Talia" quitte enfin les côtes du Diambée. À bord, 75 000 âmes sauvées, chacune avec son histoire, ses peurs, et ses rêves. Le silence règne sur le pont, uniquement brisé par le bruit des vagues contre la coque. Le sentiment de soulagement est palpable, mais aussi la douleur de quitter une terre devenue si hostile. Leur terre. La terre ou ils sont nés.
Posté le : 10 août 2024 à 20:47:20
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Posté le : 11 août 2024 à 14:25:51
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C'est un grand jour pour l'industrie du pays. Des investissements étrangers en provenance de Drovolski ont reçu l'autorisation d'ouvrir un site MonGKD dédié à la production de sauce tomate. Le climat favorable du pays ainsi que la main-d'œuvre bon marché en font une opportunité idéale. Avec beaucoup d'enthousiasme, le modèle Beno-10 sera livré déjà monté depuis l'usine MonGKD de Mesolvarde. Les travaux seront réalisés selon les mêmes standards qu'à Antegrad, un pays voisin déjà bien équipé. MonGKD prévoit l'ouverture du site d'ici trois mois, avec une production équivalente à celle de Wanmiri.
Posté le : 11 août 2024 à 14:32:13
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C'est officiel : l'État-Major de la Nation, à annoncé préparer plusieurs centaines d'hommes, leur matériel compris, afin de prendre part à une opération de maintien de la paix au Diambée, avec l'accord des autorités Diambéennes, visant à mettre fin aux massacres des populations musulmanes au Diambée, et leur assurer justice par une enquête menée par nos forces armées.
Mais pourquoi agir au Diambée ? La raison principale est simple : trop de vies ont étés perdues dans ce pays jusqu'à maintenant, et les différentes ingérences des pays alentours n'ont fait que les renforcer. En agissant au Diambée, avec l'aide des forces armées du Diambée, nos forces armées pourront servir de force d'interposition, et ainsi protéger une grande partie de la population musulmane du Diambée (qui comptait, avant le début des massacres, un peu plus de 2,4 millions de personnes). Agir au Diambée, pour mettre fin aux massacres et garantir justice aux victimes, serait un pas important pour la stabilisation du continent, et empêcher toute montée des tensions existantes.
Cependant, l'État-Major a bien prit garde de notifier que cette opération ne répond pas à un objectif de projections de forces à travers le monde et d'escalade, mais bien une opération visant à garantir la paix, qui prendra fin quand les populations musulmanes seront dorénavant exemptés de toutes menaces de futurs massacres.
Posté le : 11 août 2024 à 14:39:59
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Les rues d'Eldoria ont vibré au rythme des revendications et des cris de solidarité cette semaine, alors qu'une série de manifestations puissantes a secoué les principales villes du pays. Ces rassemblements ont uni des milliers de citoyens, des organisations non gouvernementales et des institutions politiques dans un appel poignant contre les atrocités perpétrées par Moussa Diango au Diambée. La mobilisation vise non seulement à obtenir une reconnaissance officielle du génocide contre les musulmans, mais aussi à exprimer un soutien indéfectible aux réfugiés et à demander une action ferme pour la destitution et le jugement de l'auteur de ces crimes.
À Zethara, la capitale du pays, le parc central s'est transformé en une mer de pancartes colorées et de bannières flamboyantes. Des dizaines de milliers de personnes ont afflué pour exprimer leur indignation face aux violences commises au Diambée. Les slogans tels que "Justice pour les victimes!" et "Reconnaissance du génocide maintenant!" résonnaient avec une intensité poignante.
Marie Dubois, une militante des droits de l'homme, a pris la parole devant une foule émue. "Ce que nous avons vu au Diambée est inacceptable," a-t-elle déclaré. "Les preuves sont claires, les témoignages sont horribles. Nous ne pouvons plus fermer les yeux. Le génocide est évident. Nous exigeons justice!"
Les visages des manifestants étaient marqués par une combinaison d'angoisse et de détermination. Parmi eux, des familles entières, des jeunes activistes, et des personnes âgées portant des photos des personnes disparus ou déplacés, créaient une image de solidarité touchante. Les drapeaux de la paix et des droits humains flottaient dans l'air, tandis que les chants résonnaient, remplissant l'espace de leur énergie militante.
Les manifestations ont également été le théâtre d'un appel urgent pour l'accueil des réfugiés musulmans qui ont fui la violence. Les participants ont brandi des pancartes demandant "Ouverture des frontières pour les réfugiés!" et "Solidarité avec les déplacés!" Les rues d'Elyndor, deuxième ville du pays, ont vu défiler une foule compacte et déterminée, avec des groupes organisant des collectes de fonds et des campagnes de sensibilisation pour soutenir les réfugiés.
Lucien Diallo, un ancien enseignant devenu militant, a déclaré : "Nous avons le devoir moral d'accueillir ces personnes avec chaleur et compassion. Ils ont perdu tout ce qu'ils avaient, et maintenant, ils ont besoin de notre aide pour reconstruire leurs vies."
Les équipes de bénévoles ont installé des stands d'information, distribué des brochures sur les procédures d'asile et recueilli des dons pour les organisations humanitaires. La solidarité se manifestait dans chaque sourire et chaque geste, avec des milliers de personnes se mobilisant pour aider à intégrer les réfugiés dans la communauté nationale.
Le gouvernement d'Eldoria et l'Union Africaine des Nations (UAA) ont été salués pour leur décision audacieuse d'accueillir les réfugiés. Les manifestations ont rendu hommage à cette initiative, mettant en lumière la réponse rapide et efficace des autorités. À Verduria, une marche a été organisée en l'honneur de cette décision, avec des participants chantant des hymnes de paix et de solidarité.
À cette occasion, la ministre de l'égalité et des droits humaines d'Eldoria, Clara N’Diaye, a pris la parole pour exprimer sa gratitude envers les citoyens. "Votre réponse a été inspirante et nécessaire," a-t-elle affirmé. "Nous avons choisi de nous lever et de prendre des mesures concrètes pour soutenir ceux qui ont besoin de notre aide. C'est un acte de solidarité qui montre le meilleur de l'humanité."
Les manifestants ont également porté des bannières célébrant l'engagement d'Eldoria et de l'UAA, symbolisant la reconnaissance internationale et l'action humanitaire. Ces gestes ont contribué à créer un sentiment d'unité et d'espoir au sein de la population.
Le clou des manifestations a été l'appel ferme à la destitution et au jugement international de Moussa Diango. Les participants ont exigé que justice soit rendue, avec des slogans tels que "Punir les coupables!" et "Tribunal international pour Diango!" scandés avec ferveur.
Des extraits des discours prononcés lors des manifestations reflètent la passion et la détermination des citoyens. "Nous ne pouvons pas permettre à quelqu'un de se soustraire à la justice," a déclaré Ahmed Ben Salah, un avocat spécialisé en droits humains. "Moussa Diango doit être jugé pour ses crimes, et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour voir cela se réaliser."
Des pétitions ont été signées, et des lettres ont été envoyées aux organisations internationales pour intensifier les pressions sur les institutions judiciaires globales. Les manifestants ont appelé à un tribunal international indépendant pour enquêter sur les atrocités et juger les responsables, avec la conviction que seule la justice pourra apporter une réparation aux victimes et empêcher la répétition de telles horreurs.
Les manifestations organisées dans plusieurs villes d'Eldoria ont marqué une étape cruciale dans la lutte pour la justice et la solidarité internationale. Elles ont mis en lumière la détermination du peuple d'Eldoria à dénoncer le génocide, à soutenir les réfugiés et à exiger des comptes pour les crimes commis. Ce mouvement est un témoignage puissant de l'engagement collectif en faveur des droits humains et de la dignité, et un appel fort à la communauté internationale pour agir avec fermeté face aux atrocités et garantir un avenir de paix et de justice pour tous.
Posté le : 11 août 2024 à 15:45:56
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À la suite d'une demande du Diambée, formulée par le Chef d'État Moussa Diango et sa Majesté le Roi Ibrahim VI,La Côte d'Assad a entrepris une mission humanitaire inédite : protéger et escorter les musulmans diambéens souhaitant quitter le pays. Baptisée "INAL HALAFI ", cette mission est dirigée par le général Hamberg Aliun, un vétéran des forces armées assadiennes. Le Diambée a sollicité l'aide de la Côte d'Assad pour assurer un exil sécurisé de ses citoyens musulmans.
Le général Hamberg Aliun commande une force expéditionnaire composée de deux bataillons spécialisés. Leur mission principale est d'assurer la sécurité des musulmans diambéens lors de leur transit vers des ports sécurisés, d'où ils seront évacués vers des pays membres de l'UAA. La mission est strictement défensive et humanitaire, sans aucun engagement offensif. Le Diambée enverra aussi des forces avec la Côte d'Assad.
Voici les forces envoyé :
Bataillon Terrestre de Protection
Composition :
Objectifs de la Mission
- Les forces XXXXX assureront la sécurité des musulmans diambéens pendant leur transit vers les ports. Les routes seront surveillées par les avions de reconnaissance pour éviter les zones à risque.
- En collaboration avec les ONG, les forces de l’UAA fourniront de l’aide humanitaire sur place. Les soldats et les véhicules assureront le transport de vivres, de médicaments, et offriront une assistance médicale aux exilés.
- Les exilés seront escortés vers des ports où des navires attendent pour les emmener en sécurité vers des pays d'accueil de l'UAA.
Général Hamberg Aliun (dans une tente de commandement mobile, discutant avec ses officiers principaux) :
"Capitaine N'Dour, donnez-moi la situation actuelle. Comment se présentent les routes d'accès aux ports ?"
Capitaine N'Dour (scrutant une carte déployée sur la table) :
"Général, nos unités de reconnaissance aérienne rapportent des mouvements inhabituels près de la zone nord. Les routes principales sont encombrées de réfugiés, mais les avions n'ont détecté aucune menace immédiate. Le port d'embarquement le plus proche semble sécurisé, mais les files d’attente s’allongent, et les civils commencent à paniquer."
Général Hamberg Aliun (hochant la tête avec gravité) :
"Très bien, Capitaine. Nous devons nous assurer que les routes restent sûres jusqu'à ce que tous soient embarqués. Major Diouf, votre équipe est prête à intervenir si nécessaire ?"
Major Diouf (se tenant droit, regard ferme) :
"Oui, mon général. Nous avons déployé des équipes avec des véhicules tout-terrain pour sécuriser les points d’accès et guider les civils vers le port. Nos hommes sont en position, et les unités de transmission sont prêtes à assurer les communications. Aucun incident ne sera toléré."
Général Hamberg Aliun :
"Excellente nouvelle. Nous devons montrer aux civils que nous contrôlons la situation. L’anxiété se lit sur leurs visages, mais nous sommes là pour eux. Capitaine Sarr, des nouvelles des forces aériennes ?"
Capitaine Sarr (se levant et ajustant ses lunettes) :
"Général, les avions de reconnaissance continuent leurs patrouilles. Nous avons identifié plusieurs itinéraires alternatifs pour les convois en cas de blocage. Les avions ravitailleurs sont prêts à intervenir si nécessaire, et les pilotes sont sur le qui-vive pour répondre à toute menace."
Général Hamberg Aliun (d'un ton ferme) :
"Très bien, restez vigilants. Ces hommes, femmes, et enfants comptent sur nous pour les amener en sécurité. Ne sous-estimez pas l'importance de notre mission. Chaque vie compte, et nous ne pouvons pas échouer. Lieutenant Ba, allez voir comment se passent les préparatifs dans les camps de réfugiés. Nous devons être prêts à gérer l'afflux. Que tout soit prêt d’ici une heure."
Lieutenant Ba (se levant pour partir)
"À vos ordres, mon général. Je vais m'assurer que tout est en place."
Général Hamberg Aliun (regardant ses hommes avec détermination) :
"Souvenez-vous de ceci : nous sommes ici pour faire une différence. Chaque pas que nous faisons doit être en faveur de ces civils. C’est notre devoir et notre honneur. Allez, mettons-nous au travail. Que tout le monde soit à son poste dans 30 minutes."
Tous les officiers (en chœur) :
"Oui, mon général !"
(Plus tard, sur le terrain près du port)
Capitaine N'Dour (via la radio, communiquant avec le général) :
"Général, nous avons sécurisé le premier groupe. Environ 300 civils en route vers le port. Ils sont épuisés, mais aucun incident à signaler."
Général Hamberg Aliun (répondant à la radio) :
"Bon travail, Capitaine. Assurez-vous qu'ils soient pris en charge dès leur arrivée. Veillez à ce que les ONG soient prêtes à leur fournir nourriture, eau, et soins médicaux immédiatement. Gardez vos hommes alertes, nous devons éviter tout incident."
Capitaine N'Dour :
"À vos ordres, Général. Je m’assure que tout se passe sans accroc. Le moral des troupes est bon, nous sommes déterminés à accomplir notre mission."
Général Hamberg Aliun :
"Excellent, Capitaine. On continue comme ça. Nous devons faire en sorte que ce soit le début de la fin des souffrances pour ces gens."
Capitaine N'Dour (après une légère pause, le regard fixé sur l'horizon) :
"Il y a quelque chose d'inquiétant, Général. Les réfugiés sont calmes, mais je peux voir la peur dans leurs yeux. Ils sont épuisés, mais ils n’osent pas se reposer, comme s'ils attendaient que quelque chose de terrible arrive à tout moment."
Général Hamberg Aliun (d’un ton rassurant) :
"Ils ont traversé l’enfer, Capitaine. Le moindre bruit, la moindre agitation pourrait les ramener à leurs traumatismes. Nos hommes doivent rester visibles, calmes, et surtout prêts à intervenir pour apaiser la moindre tension. Nous devons leur montrer que nous avons la situation sous contrôle."
Capitaine N'Dour (hochant la tête) :
"Oui, mon général. Je vais m'assurer que nos soldats patrouillent en petits groupes, en prenant soin de montrer de la compassion et d'interagir avec les réfugiés. Cela pourrait aider à réduire la tension."
Général Hamberg Aliun (avec un sourire approbateur) :
"C'est exactement ce qu'il faut, Capitaine. Que nos hommes sachent qu'ils sont plus que des soldats aujourd'hui. Ils sont des protecteurs, des garants de l'espoir pour ces gens. Une parole gentille, un sourire, cela peut faire toute la différence."
(Un soldat entre dans la tente de commandement, saluant avec une certaine urgence dans la voix)
Soldat :
"Mon général, nous avons un problème. Un groupe de réfugiés semble avoir été séparé du convoi principal. Ils sont à environ deux kilomètres au sud, sur une route secondaire. Des éclaireurs les ont repérés, mais ils sont en mauvaise condition, et il y a des blessés parmi eux."
Général Hamberg Aliun (fronçant les sourcils) :
"Combien de personnes, soldat ?"
Soldat :
"Environ 50, Général. Principalement des femmes et des enfants."
Général Hamberg Aliun (se tournant vers Capitaine N'Dour) :
"Capitaine, prenez une équipe de secours et allez les chercher. Assurez-vous que les médecins soient prêts à intervenir immédiatement. Ces gens ne doivent pas être laissés derrière."
Capitaine N'Dour (se redressant, déterminé) :
"À vos ordres, Général. Nous partons immédiatement."
Général Hamberg Aliun :
"Soyez prudent, Capitaine. Ramenez-les en sécurité."
(Capitaine N'Dour sort de la tente en courant, donnant des ordres rapides à son équipe, qui se prépare en un éclair pour partir en mission de secours)
Général Hamberg Aliun (reprenant la radio) :
"Major Diouf, quelles sont les nouvelles du côté des transports ?"
Major Diouf (via la radio, une légère interférence dans la communication) :
"Général, les premiers autobus sont en place et commencent à embarquer les réfugiés. Cependant, l’afflux est plus important que prévu. Nous allons avoir besoin de renforts pour gérer les foules et éviter les bousculades."
Général Hamberg Aliun (d'un ton calme mais autoritaire) :
"Compris, Major. Je vais envoyer des hommes supplémentaires pour vous épauler. Assurez-vous que tout se passe dans le calme et l'ordre. Pas de précipitation. Chaque personne doit être embarquée en sécurité."
(Quelques minutes plus tard, Capitaine Sarr entre dans la tente avec des rapports de la reconnaissance aérienne)
Capitaine Sarr :
"Général, nos avions ont identifié une zone de danger potentiel à l'est. Il semble y avoir une petite milice armée, mais elle reste statique pour l’instant. Ils n'ont pas encore repéré nos forces, mais ils pourraient poser un problème si nous devons évacuer plus de civils par cette route."
Général Hamberg Aliun (souriant en coin) :
"Nous allons les surveiller de près, Capitaine. Je ne veux pas d'incident. Si la situation évolue, nous réagirons en conséquence, mais pour l'instant, nous restons focalisés sur la mission : évacuer ces civils. Assurez-vous que les avions continuent de surveiller la zone, et gardez-moi informé."
Capitaine Sarr :
"À vos ordres, Général. Nos pilotes sont en alerte maximale."
Général Hamberg Aliun :
"Parfait. Messieurs, nous sommes au cœur de la mission. C’est dans ces moments-là que nous montrons de quoi nous sommes faits. Continuons à faire notre devoir avec honneur et humanité."
Général Hamberg Aliun (se tournant vers l'entrée de la tente alors que le général Diambéen TAMANOU Janou entre, un air déterminé sur le visage) :
"Bienvenue, Général Janou. J'espère que le voyage jusqu'ici s'est bien passé."
Général TAMANOU (général Diambéen) Janou (jetant un regard rapide sur les officiers assadiens avant de se concentrer sur Hamberg Aliun) :
"Merci, Général Hamberg. Le voyage a été sans encombre. Je suis ici pour vous informer que nos forces sont déjà en position pour gérer toute menace potentielle, y compris la milice que vos avions ont repérée à l'est."
Général Hamberg Aliun (haussant un sourcil, intrigué) :
"Je vois. Vous avez donc déjà des troupes déployées dans la zone ?"
Général TAMANOU Janou (d'un ton ferme) :
"Absolument. Nos hommes connaissent le terrain, et nous sommes préparés à neutraliser toute menace qui pourrait compromettre l'évacuation. Votre mission est de sécuriser les civils et de les évacuer en toute sécurité. Laissez-nous gérer les milices. C'est notre territoire, et nous savons comment y opérer."
Général Hamberg Aliun (approuvant d'un signe de tête) :
"Cela me semble raisonnable. Notre priorité est en effet d'évacuer les civils. Si vos forces peuvent contenir et neutraliser cette milice sans perturber nos opérations, nous vous en serons reconnaissants. Nous allons donc concentrer nos efforts sur l'évacuation et laisser la sécurité extérieure à vos hommes."
Général TAMANOU Janou (avec un léger sourire) :
"Exactement, Général. Nous allons faire en sorte que votre mission se déroule sans accroc. Soyez assuré que ces milices ne vous poseront pas de problème. Vous pourrez vous concentrer sur l'embarquement des civils."
Général Hamberg Aliun (tendant la main en signe de respect) :
"Merci, Général Janou. Votre soutien est précieux. Nous coopérerons pour que cette opération soit un succès. Gardons une communication ouverte pour toute évolution de la situation."
Général TAMANOU Janou (serrant la main d'Aliun) :
"Nous resterons en contact. Nos forces travailleront en parallèle, chacune se concentrant sur son domaine de compétence. Ensemble, nous réussirons à protéger ces civils."
Général Hamberg Aliun :
"C'est tout ce qui compte. À présent, je vais m'assurer que mes hommes sont prêts pour le départ. Nous avons beaucoup de travail devant nous."
Général TAMANOU Janou (avec un dernier regard confiant) :
"Bonne chance, Général. Que la mission soit couronnée de succès."
(Le général Diambéen quitte la tente, laissant les officiers assadiens se préparer pour l'évacuation, rassurés par l'accord de coopération. Le général Hamberg Aliun se tourne vers ses hommes avec une expression de détermination renouvelée.)
Général Hamberg Aliun :
"Vous avez entendu le général Janou. Leur rôle est de gérer la milice, et le nôtre est de protéger les civils et de les évacuer. Pas de distractions. Nous devons nous concentrer sur notre mission principale. Capitaine N'Dour, combien de temps avant que nous soyons prêts à bouger ?"
Capitaine N'Dour (consultant sa montre) :
"Nous serons prêts à partir dans 10 minutes, Général. Les véhicules sont chargés, et les troupes sont en position."
Général Hamberg Aliun :
"Excellent. Préparez-vous à bouger. Rappelez-vous, chaque seconde compte. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps. Allons-y."
(Les officiers acquiescent, et chacun se dirige vers ses responsabilités respectives, prêt à mener à bien l'opération avec la discipline et la détermination nécessaires pour accomplir la mission.)
Posté le : 12 août 2024 à 00:40:58
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Dans un monde déchiré par les conflits et les crises humanitaires, des lueurs d'espoir surgissent parfois des ténèbres les plus profondes. Les ONG « Lueur d’Espoir » et « Sa-nehemet Ankhu » se sont récemment engagée dans une mission de sauvetage décisive, offrant assistance et réconfort aux Diambéens de confession musulmane en danger dans leur pays d’origine.
Cette opération s’inscrit dans un contexte où les victimes de persécutions extrêmes attendent avec impatience de rejoindre les nations d’accueil de l’Union Absolue de l’Afarée(UAA).
Contexte de la mission
La tragédie qui a frappé les Diambéens a laissé des traces indélébiles dans le tissu de leur société. Contraint à quitter leurs terres de par un génocide implacable et insensé, ces réfugiés sont arrivés dans des camps temporaires, démunis et traumatisés.
Alors que les pays de l’UAA se préparent à les accueillir, il était impératif que des actions immédiates soient mises en place pour répondre à leurs besoins urgents. L’ONG « Lueur d’Espoir » a alors été appelée par ses bénévoles à jouer un rôle crucial, apportant une assistance tangible et humaine dans ce moment de désespoir collectif. S’associant à ses homologues Khjemetiens, les deux ONG se sont associés pour maximiser leur efficacité.
Déploiement de la mission
Le déploiement de la mission a été une opération complexe, nécessitant une coordination méticuleuse et une mobilisation rapide des ressources. Voici un aperçu détaillé des étapes clés et des réalisations de cette mission essentielle à la préservation des droits humains :
1- Établissement de centres médicaux d’urgence
L’une des premières actions entreprises par les deux ONG a été la création de centres médicaux d’urgence dans les zones où les réfugiés avaient été regroupés. Ces centres, équipés de matériel médical classique mais utiles, et gérés par des équipes de médecins et d’infirmiers bénévoles, se sont rapidement installés sur le terrain. Le personnel médical a dû faire face à une variété de cas, allant des blessures graves résultant des violences à des maladies infectieuses aggravées par les conditions précaires de vie. Si ces centres sont bien sûr précaires, ils offrent une vraie aide aux exilés.
Dr. Sophie Dubois, médecin de « Lueur d’Espoir », décrit la situation : « Dès notre arrivée, nous avons découvert des conditions de vie absolument inhumaines. Les blessures et les infections étaient omniprésentes. Nous avons travaillé sans relâche pour apporter des soins d’urgence, mais chaque jour nous montre combien il reste à faire. Nos équipes sont engagées à fournir un soutien médical constant, car chaque vie sauvée est une victoire contre la douleur et la détresse. »
NB : La mission n’en étant qu’à ses débuts, le nombre de centres médicaux d’urgence est encore bas mais vise à s’accroître autant que possible.
2- Distribution de nourriture et d’eau
Un autre volet crucial de l’intervention a été la distribution de nourriture et d’eau potable. L’équipe a organisé des convois réguliers pour acheminer des stocks alimentaires essentiels, incluant des conserves, des céréales, des fruits secs, et de l’eau. Les opérations de distribution ont été conçues pour atteindre efficacement tous les réfugiés, garantissant que chaque personne reçoive une aide adéquate pour subsister.
Mamadou Sy, un réfugié Diambéen, exprime sa gratitude : « Avant l’arrivée de Lueur d’Espoir, nous n’avions pas assez de nourriture ni d’eau. La situation était désespérée. Grâce à leur aide, nous avons pu retrouver un semblant de sécurité alimentaire. Leur présence ici est une véritable bouffée d’air frais dans un océan de détresse. »
NB : Les convois n’en sont encore qu’au début de leur arrivée mais les vivre devraient continuer à s’accumuler.
3- Installation de structures sanitaires
La mise en place d’installations sanitaires a été une priorité pour prévenir la propagation de maladies et améliorer les conditions de vie des réfugiés. Des toilettes portables, des stations de lavage des mains, et des douches ont été installées pour garantir un minimum d’hygiène dans les camps. Cette étape a été cruciale pour éviter des épidémies qui pourraient aggraver encore plus la situation des réfugiés.
Amina Diallo, coordinatrice des installations sanitaires témoigne : « L’hygiène est une composante essentielle du bien-être. Nous avons déployé des efforts considérables pour installer ces structures dans des conditions difficiles. Le retour à des normes minimales d’hygiène est crucial pour éviter les complications sanitaires qui pourraient surgir dans de telles situations. »
NB : Les structures en sont encore à leur commencement et seul deux ont déjà été installés mais elles ont vocation à se développer encore
4- Soutien psychologique et accompagnement
La dimension psychologique de la crise a été abordée par l’installation de services de soutien émotionnel et psychologique. Des équipes de psychologues et de travailleurs sociaux ont été mobilisées pour offrir un accompagnement aux réfugiés, les aidant à surmonter le traumatisme et le stress liés aux violences qu’ils ont endurées.
Elena Garcia, psychologue bénévole, explique : « Les traumatismes psychologiques sont profondément enracinés et souvent invisibles. Nous travaillons avec les réfugiés pour les aider à exprimer leurs émotions et à trouver des moyens de faire face à leur douleur. Chaque séance est un pas vers la guérison et un effort pour restaurer leur dignité et leur espoir en un avenir meilleur. »
NB : Les psychologues et travailleurs sociaux commencent progressivement à s’installer mais sont déjà surmenés de demande.
Mobilisation et coordination
La réussite de cette mission repose sur la mobilisation impressionnante des bénévoles et des partenaires. La coordination entre les équipes de Lueur d’Espoir, de et les forces présentes de l’UAA et notamment les Assadiens, a été exemplaire, permettant une réponse rapide et efficace aux besoins des réfugiés.
Lucien Moreau, coordinateur de terrain pour Lueur d’Espoir, témoigne : « La coopération entre les différentes parties prenantes a été essentielle. Nous avons vu une solidarité remarquable de la part de bénévoles de divers horizons. Leur dévouement et leur efficacité ont permis de surmonter de nombreux défis et d’apporter une aide vitale à ceux qui en avaient le plus besoin. »
Il convient de noter que « Lueur d’Espoir » et "Sa-nehemet Ankhu" ont choisi de ne pas solliciter l'accord formel du gouvernement Diambée pour le déploiement de cette mission. En effet, les organisations ont agis de manière autonome, se détachant des structures gouvernementales, afin de concentrer son action exclusivement sur les urgences humanitaires.
Cette indépendance a permis aux ONG de répondre plus rapidement et efficacement aux besoins urgents des réfugiés, sans se heurter aux lenteurs bureaucratiques ou aux complications politiques.
Marie Mtana, directrice de Lueur d’Espoir, clarifie : « Notre priorité absolue est la réponse immédiate aux crises humanitaires, sans interférence politique. Nous avons agi en toute autonomie pour nous assurer que notre aide parvienne directement à ceux qui en ont le plus besoin. Notre engagement est envers les personnes touchées par la catastrophe, et nous restons concentrés sur leur bien-être et leur dignité. »
Alors que la mission humanitaire se poursuit, des efforts continus sont nécessaires pour préparer la relocalisation des Diambéens vers les pays d’accueil de l’UAA. Les autorités des ONG travaillent en étroite collaboration avec les institutions internationales de l’Union pour garantir que cette transition se déroule en douceur et que les réfugiés puissent commencer une nouvelle vie en sécurité.
Cette mission humanitaire souligne l’importance d’une réponse coordonnée face aux crises humanitaires.