27/11/2014
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Rencontres Internationales - Page 2

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La Grande République entretient de bonnes relations avec le Royaume de Teyla, tout particulièrement depuis la dernière rencontre entre les deux pays à Manticore, l'année dernière. Pour autant, ce nouveau contact officiel ne se fait pas en tant que westalien, mais bien en tant que membre de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, cette nouvelle organisation fondée quelque temps après leurs derniers échanges, dans la capitale teylaise. En seulement une année, l'ASEA a bousculé la politique stagnante de son continent et a établi peu à peu une forme de position incontournable dans les affaires aleuciennes. Malgré un bon départ et un avenir particulièrement prometteur, cette organisation a encore de très nombreux sujets à aborder et tout autant de décisions à prendre pour faire de leur continent un socle d'autonomie, de sécurité et de prospérité économique. La piraterie, les crises diplomatiques, les opportunités commerciales, le renforcement culturel et relationnel des peuples... De nombreux obstacles et objectifs se tiennent devant elles et ces prochaines années seront décisives pour permettre à celle-ci de s'insérer durablement sur la scène internationale, alors que le nombre de membres augmente de façon exponentielle.

Seconde rencontre diplomatique impliquant tous les membres du Conseil de Sécurité et de Coopération avec une nation étrangère, Boris Valendof, le représentant westalien, était satisfait qu'elle s'annonçait déjà sous de meilleurs hospices que celle avec la Poëtoscovie, l'année dernière. Cette fois-ci, la nation invitée est plutôt proche de l'ASEA, que cela soit politiquement ou diplomatiquement, et cherche activement à se rapprocher de celle-ci depuis sa création. Dans une missive transmise quelques mois plus tôt, le Royaume de Teyla a fait part de sa volonté d'engager une coopération approfondie avec l'organisation dans divers domaines stratégiques tels que le commerce ou la défense, avec une forte ambition de promouvoir le modèle politique et économique que peut être la démocratie libérale. C'est dans ce genre de système que se reconnait la Grande République, depuis plusieurs années désormais, bien que certains diront que Westalia s'en éloigne progressivement au fur et à mesure que l'ère Hardenbor avance, en faisant un des sujets politiques divisant le plus les partis politiques de gauche et de droite.

A l'arrivée du Ministre des Affaires Étrangères, Pierre Lore, et de ses drôles de manies, le westalien ne pouvait que se poser la question de qui il avait en face lui. Un homme à l'allure aussi rigide et l'attitude si austère était-il vraiment un diplomate d'une si grande nation que Teyla ? Si le Royaume avait réussi à se bâtir une si bonne réputation et une sature internationale aussi importante, c'est qu'il devait très bien faire son travail malgré tout. Mais quand était-il de la première phrase qu'il prononça ? Probablement une forme de discours visant à poser l'importance de sa venue et de son pays, une bonne stratégie diplomatique pour se montrer en position de force, mais pas sans risque... Ou peut-être juste un trait de caractère qui s'apparenterait plus à un défaut ? Quoi qu'il en soit, le représentant préféra ignorer cette petite invective, sans se laisser déconcentrer par celle-ci. En effet, il était désormais plus sage de rester sur la principale raison de cette réunion : des négociations pour un partenariat de grande ampleur.

Boris Valendof
Boris Valendof, représentant de la Grande République à l'ASEA et Président du CSC

Boris Valendof, désormais Président du Conseil de Sécurité et de Coopération de l'ASEA depuis presque deux mois maintenant, va prendre la parole en premier. La question du teylais est extrêmement large et chaque pays pourrait apporter sa propre réponse à celle-ci, sans pour autant qu'elle soit erronée et ce malgré les larges différences qu'il pourrait y avoir. Pourtant, ici, on ne parle pas d'une nation, mais de plusieurs. A l'échelle de la scène internationale, qu'est-ce qui pourrait représenter des menaces pour l'organisation, ses membres et ses alliés ? Une réponse que le westalien allait apporter dans quelques instants :

Boris Valendof : Monsieur le Ministre, c'est également un honneur de pouvoir accueillir le représentant d'une nation aussi illustre que le Royaume de Teyla. La plupart des membres de cette assemblée entretiennent déjà des relations avec votre pays et je peux dire assurément que nous partageons le plaisir de pouvoir échanger dans ce lieu avec vous. Comme tout un chacun, j'ai pu lire les prémices de propositions dont vous nous avez fait part dans votre dernière lettre et si nous nous réunissons aujourd'hui, c'est bien évidemment qu'il y a un intérêt réel de l'ASEA à entretenir des partenariats profitables avec votre nation, dont la nature sera bien évidemment plus claire à la fin de cette rencontre, je l'espère.

Pour ce qui est de votre question, je dirai qu'une menace n'est jamais fixe en tant que tel. Tout au long de son histoire, un pays se retrouve face à une multitude d'obstacles et de menaces qui peuvent remettre en question l'intégrité du système en place, voir l'existence totale de la patrie. La capacité d'un peuple à surmonter ces dangers détermine sa volonté d'évolution et sa prospérité pour les années à venir. Les dangers d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui, tout comme ceux d'aujourd'hui ne seront pas nécessairement ceux de demain. C'est ainsi que nous pouvons en venir à la réelle question, qu'elles sont les menaces de notre époque ? De l'humble point de vue aseain que je puis me permettre de partager, notre plus grande menace ne réside pas vraiment dans l'existence d'une nation aleucienne violente et belliqueuse, comme cela peut être le cas en Eurysie. Mais plutôt des dangers qui mettent à mal l'intégrité de notre continent, à savoir les influences étrangères hostiles et la recrudescence de la piraterie du nord au sud. Dans ce contexte, l'ASEA se veut être un phare d'unité, de coopération et de diplomatie pour nos peuples qui souhaitent vivre dans la paix, l'harmonie et la sûreté. Dans une échelle un peu plus mondiale, la principale menace est celle d'un embrasement du monde dans un conflit et d'un jeu d'alliances qui mettraient à mal des années de paix relatives. Nations belligérantes comme neutres, toutes pourraient être affectées par un tel scénario, qui laisserait place au plus sombre de l'humanité. Pour la sécurité et la prospérité des peuples, je pense que les nations démocratiques et libérales ont un rôle important à jouer dans cette cacophonie des armes et des crises à répétition : celle d'une idée de liberté et d'unité à l'opposé des discours agressifs, diviseurs et tyrannique. Ces derniers visent particulièrement nos modèles de gouvernances basés sur ces principes universels et humanistes. Ceux qui les tiennent entraînent des innocents dans leur dangereuse arrogance, avant de toujours chuter sous le poids de leurs propres actes. Nos démocraties, quant à elles, portent leur regard vers l'avenir et celui-ci se trouve dans la paix, la liberté et la coopération. Ceux qui menacent cet avenir sont le véritable danger pour nos nations.


Dans cette réponse, il n'y avait pas vraiment de nom qui était cité, bien que de nombreux sous-entendus pouvaient être largement compris dans le contexte de tensions internationales et tout particulièrement eurysien. Dans sa tirade, Boris Valendof était resté dans une ligne plutôt générale qui pourrait représenter ce sur quoi les membres de l'ASEA seraient d'accords en réponse à cette question. Pour autant, on repère çà et là une touche particulièrement westalienne, qui tient avec grande estime le concept "d'Union des peuples" ou d'Union nationale, pour le cas de Valendof. Si le principe est propre à Westalia, il a quand même une influence sur sa vision politique à l'internationale : mettant à l'honneur l'unité, la liberté et la coopération. Dans tous les cas, il n'y a pas vraiment de mauvaise réponse à cette question, celle-ci étant particulièrement subjective. L'interrogation se pose désormais sur : à quel point cette vision se rapproche-t-elle de la version Teylaise ?
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HRPCe message est uniquement présent pour débloquer celui au-dessus
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Ahcuzin Aestanatl :

Voilà qui me semble très juste de la part de Monsieur Valendof, je vous laisse poser votre prochaine question sans attendre Monsieur Lore...
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


L'attitude de nouveau des Ministres des Affaires Étrangères, était une attitude respectueuse de ses interlocuteurs, montrant qu'il écoute les représentants de toutes les nations ici présentes. En outre, il ne put s'empêcher, toujours dû à son comportement perfectionniste ou maniaque, de noter tous les éléments donnés par les paroles des uns et des autres. Face à la multitude d'informations à sa portée, il estimait la chose raisonnable. Les informations à retenir, pour une réunion aussi importante, sont nombreuses, car à travers son parcours de baroudeur, le ministère des Affaires Étrangères avait un atout que peu avaient ou alors avaient dû à leurs conseillers. Comme les rois ayant eu plusieurs couronnes, royaumes, parcouru les cours d'Eurysie, il avait une réflexion d'ensemble, notamment sur la Westalia et la Fédération de Stérus.

La République de Westalia n'était pas un pays qui ressemble à la description des pays typiques avec qui le Royaume de Teyla entretient des relations diplomatiques profondes ou tout simplement une discussion diplomatique. Bien que d'apparence austère, le nouveau ministre avait longuement travaillé plusieurs nuits de suite sur la composition politique et sociale des pays qu'ils devaient rencontrer aujourd'hui. Par chance, ces pays n'étaient pas nombreux, comparé à d'autres organisations, pour cela qu'il a pu faire cet exercice. Ainsi, il put comprendre assez vite que le gouvernement actuel était pris dans un entre-deux vis-à-vis des natifs qui penchent de plus en plus pour une politisation de leur cause, une cause que trouva juste le ministre. Cependant, il n'était pas approprié d'en discuter. Au contraire, cette tribune offrait une occasion pour le Royaume de rassurer la Westalia sur cette question, en soulignant que, quoi qu'il advienne, le gouvernement westalien pourra compter sur le soutien implicite du gouvernement de Sa Majesté. De plus, du point de vue du gouvernement de Sa Majesté, la loi sur la sécurité qui a provoqué des manifestations a affaibli le gouvernement Westalien et le président de la République, selon les conseillers du ministère des Affaires Étrangères. La question n'était pas évidente, mais pour Pierre Loge, les analyses se trompaient, du moins sur l'international et sur les questions qui intéressent Teyla au sein de cette assemblée. La République est toujours présidente de l'organisation, bien que l'ancien Premier ministre dût démissionner.

La Fédération de Stérus, du point de vue de Pierre Loge, ressemblait politiquement à la Grande République de Velsna sans en avoir les défauts. Une pensée qui n'est pas objective, étant donné que les institutions de la Fédération sont parfois tout aussi vieilles que la Grande République, d'autant plus que cette dernière entame des réformes, mais qui disait tout des relations qu'entretient Teyla avec son voisin et aussi avec Stérus. Le nouveau consul partage un point commun avec le Premier ministre Teylais, les deux personnages d'État ont tous les deux été juge. Angel Rojas fut juge anti-corruption, connu notamment pour avoir arrêté devant les caméras le Président de l'Assemblée nationale de l'époque, ce qui avait fait scandale dans le camp de la majorité, mais sans compliquer la carrière politique du jeune juge. Hélas pour les Teylais, la campagne électorale stérusienne s'est très peu concentrée sur les sujets internationaux, laissant sans réponse le gouvernement de Sa Majesté, sur le futur de la relation teylo-stérusienne. En venant en ces lieux, il espère avoir un début de réponse par le représentant de Stérus, ou une rencontre imprévue après l'entrevue.

La République de Lermandie, ancienne colonie du Royaume de Teyla, lors d'une sombre période, est l'un des éléments les plus favorables à Teyla, selon le Premier ministre Angel Rojas, et Pierre Lore était du même avis que son supérieur hiérarchique. Tout comme la rencontre diplomatique avec la Westalia, la rencontre avec la Lermandie s'était bien passée, aboutissant à des accords économiques et à l'envoi d'une frégate teylaise afin de lutter contre la piraterie, qui avait semble-t-il réduit en force depuis plusieurs semaines, arguant dans le sens d'une efficacité teylaise mais aussi de la coopération dans son ensemble dans la région. Les propositions du Royaume de Teyla n'étaient pas un hasard si elles faisaient suite à cette réussite majeure dans la région. De plus, les entreprises teylaise de l'armement s'installant en nombre au sein de la République de Lermandie avaient pu permettre d'élever le soft-power de cette nation, ancienne colonie du Royaume.

Quant à l'Union des Cités d'Akaltie, c'était la grande inconnue pour le Royaume de Teyla mais aussi pour Pierre Lore. Il n'arriva à trouver aucun indice sur la réponse potentielle de cette nation aux propositions du Royaume de Teyla, aucun sujet pouvant plaire aux représentants de cette nation, il avait qu'à espérer que le vote ne se fasse pas sous la règle de l'unanimité. Ce qui rassura un peu le ministre de manière inconsciente, c'est qu'outre l'Aleucie, continent du pays en question, l'Eurysie était le continent sur lequel l'Akaltie avait le plus d'ambassades. Ainsi, le pays se montre ouvert à la discussion avec les Eurysiens bien que porté sur les natifs, en espérant que le représentant ait oublié l'histoire coloniale du Royaume.

Ainsi, le ministre des Affaires Étrangères, prit la parole, après un temps de réflexion et déclare sur un ton neutre, sérieux, un ton représentant le plus un homme d'État :

« Votre excellence,

Je vous remercie pour votre réponse précise. C'est à travers vos mots que nous comprenons tous pourquoi le Royaume de Teyla est présent autour de cette assemblée, mais aussi pourquoi vous avez accepté de recevoir le Royaume, au sein de ce bâtiment dont je loue l'architecture. Pourquoi je dis cela, me demanderez-vous ? Cela est simple, quand Son Excellence représentant de la Grande République de Westalia évoque les menaces, je me retrouve entièrement dans les propos tenus. En effet, les menaces auxquelles font face nos nations ont des particularités. La première de toutes et signalée par vous, la menace est mouvante, changeante selon l'époque et la temporalité. Il est commun chez l'humain de s'adapter à son environnement. Il est donc commun de voir des menaces s'adapter aux mesures de défense qu'elles soient militaires, économiques ou politiques. Plus encore, l'adversaire ou la menace peut tout simplement être de multiples entités et donc changer en ce sens selon laquelle des entités nous tenons compte.

Je vous rejoins aussi sur le rôle qu'ont joué les démocraties libérales, nos nations, dans un contexte de tension accrue, non seulement sur le continent Eurysien mais dans le monde. Quand nous analysons la situation mondiale et le contexte géopolitique mondial, nous pouvons voir une accélération, que je daterais à deux mille treize, de la militarisation des nations, mais plus encore une recrudescence de ce qu'on peut appeler des nations "militaristes" qui s'accompagne d'un régime autoritaire ou dictatorial, cela dépendant des nations. De plus, avec le développement récent de l'organisation terroriste La Râche, la menace peut être dorénavant dans un conflit indirect, dans lequel les armées conventionnelles seront tout autant nécessaires que des politiques économiques, sociales et de "propagande", même si à l'échelle mondiale, une telle lutte serait inédite me semble-t-il.

Toutefois, ces menaces demandent des actions de la part des nations menacées. Mais attention, ces actions pour être efficace, doivent être fait dans un cadre, qu'il soit établi par la répétition de geste ou légalement par un traité, une loi. J'entends par la, différencier la mise en place d'outil au sein d'une nation, d'une organisation qui ne passe pas par une loi, mais par la pratique aux outils devants être mise en place par des textes, traités. Qu'en pensez-vous ?»
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