28/06/2017
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Annonces, mesures et documents de la Commission à la Guerre - Page 2

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Exercices Resilience :



L'année 2015 a été une année où l'Armée Rouge a dû faire face à de nombreux défis de nature nouvelle pour certains d'entre eux, des défis auxquels les forces armées estaliennes ont tentés de résoudre du mieux qu'elles ont pu. L'entrée en matière de l'Armée Rouge en 2016 laisse entendre que l'état-major a compris les erreurs passées et surtout la nature changeante de la guerre qui commence à émerger progressivement des conflits auxquels les troupes estaliennes ont pu participer l'année dernière. L'expérience kartvélienne a été assez enrichissante car peu de temps après les exercices Sunrise, axées principalement sur la guerre conventionnelle, nous avons faits face à un autre type de guerre. Ce fut paradoxal de constater que l'armée estalienne s'était entraînée en Janvier 2015 dans l'éventualité d'une guerre conventionnelle contre la République de Kartvélie en cherchant à s'appuyer sur une force mécanisée massive agissant en fer de lance offensif et appuyé par un sérieux soutien d'artillerie et aérien. Néanmoins, la Révolution Brune a rebattu toutes les cartes de l'état-major qui avait alors lancé au combat la 2ème Brigade Blindée seule pour résoudre la crise qui secouait la Kartvélie. L'armée kartvélienne, du moins les débris qui avaient faits face à l'Estalie, ont étés rasés sans grand soucis, montrant de ce fait la grande efficacité opérationnelle des troupes estaliennes en terrain ouvert. Cependant, la suite des événements ont étés moins glorieux avec une guérilla urbaine intense montrant plusieurs difficultés des troupes estaliennes à sécuriser les villes lorsque des tactiques insurrectionnelles sont employées. Le conflit toujours en cours au Saïdan nous montre également la difficulté que nous avons, malgré la maîtrise des tactiques de combat en montagne, à faire face à un massif montagneux bien défendu dans un terrain assez difficile. Bien que la faute peut aussi être amputée à une absence de connaissances du terrain ou d'une mauvaise coordination entre Estaliens et Kartvéliens pour faire face aux terroristes de la Rache, on peut néanmoins considérer que l'armée estalienne a sa part de responsabilité dans l'enlisement du conflit.

Les combats de 2015 et de ceux qui semblent déjà se profiler en 2016 ainsi que les leçons tirées des opérations passées et celles à l'avenir laissent entendre que les exercices Resilience de cette année devront refléter ces réalités en deux priorités stratégiques. La première, c'est l'importance du combat urbain, il est évident que les combats modernes s'effectueront de plus en plus dans des environnements urbains et il faut préparer les unités combattantes à maîtriser l'environnement à trois dimensions des villes, leur faire utiliser de nouvelles technologies pour faciliter le combat et la communication en ville et préparer les officiers et sous-officiers à organiser leurs troupes, leurs stratégies et la logistique en conséquence. La deuxième axe stratégique de ces entraînements sera le déploiement rapide et l'intégration de la nouvelle branche aéromobile dans la doctrine de combat offensive de l'Armée Rouge. En effet, comme déjà précisé dans les documents de l'Armée Rouge traitant du sujet aéromobile, l'état-major compte bien faire de sa nouvelle division d'un moyen de renforcement de son fer de lance principal. L'arme mécanisée et blindée est une chose mais son accompagnement par les moyens héliportés pour frapper les faiblesses ennemies au pire moment, fragilisant tout le dispositif ennemi et le rendant vulnérable au choc frontal mécanisé permet de consolider la doctrine actuelle par un moyen de nuisance particulièrement efficace et peu coûteux en matériel lourd et même en coût humain (la division aéromobile fait l'équivalent de deux brigades mécanisées ou blindées en effectifs). De plus, si l'axe stratégique se concentre aussi sur le déploiement rapide, c'est aussi à cause du fait que compte tenu de la pacification des frontières estaliennes en termes de menaces stratégiques (une situation bien différente de début 2015 où l'Estalie était encore entourée de menaces), l'Estalie peut enfin recentrer sa politique militaire non plus sur la protection de son sol mais sur le déploiement à l'étranger. L'enclavement de l'Estalie oblige celle-ci à utiliser ses moyens aériens pour accroître sa projection de force et la portée opérationnelle de ses opérations militaires. Cela passera évidemment par le développement progressif des bases militaires à l'étranger pour accroître les capacités logistiques de l'armée estalienne dans les zones de conflits mais aussi par la capacité de l'Armée Rouge à se déployer rapidement par voie aérienne dans un autre pays, allié ou hostile. Bien que les troupes aéromobiles soient là pour ça, entraîner toutes les unités, lourdes incluses, à se déployer rapidement par la voie aérienne sera également nécessaire compte tenu de la nature des troupes aéromobiles qui leur interdit des affrontements trop prolongés en première ligne (une force aéromobile n'est rien de plus qu'une infanterie légère avec des moyens de transport héliportés), il faut donc entraîner nos troupes mécanisées et motorisées à prendre la voie aérienne pour se déployer rapidement en sol étranger et ainsi accélérer le remplacement des unités aéromobiles en première vague sur la ligne de front afin de ne pas trop user celles-ci et les réutiliser ultérieurement dans les opérations à suivre.

Phases de l'exercice :

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La première phase de l'exercice (16-18 Janvier) sera la phase de préparation et de briefing global, chaque unité sera tenu au courant du déroulement des exercices Resilience, une phase de rappel sera effectué pour les formations nécessaires au bon fonctionnement de l'exercice. Les unités aéromobiles seront tenus au cours de cette préparation d'effectuer une série de répétitions des futurs exercices, notamment pour le déploiement et la sécurisation des zones qui seront concernés par les exercices à venir. Les services logistiques seront tenus de suivre et d'évaluer les stocks nécessaires à l'opération, les difficultés logistiques des opérations et l'intensité d'utilisation de ses moyens de transport pour assurer la maintenance et la logistique des unités de première ligne.

La deuxième phase (19-22 Janvier) devra d'abord se concentrer en priorité sur l'axe stratégique de déploiement rapide par voie aérienne. La phase sera concentrée à la fois sur la réalisation des capacités de l'Armée Rouge et de l'Armée de l'Air Rouge à déployer ses troupes par voie aérienne dans une zone hostile et contrôler les points principaux nécessaires à la consolidation du contrôle des troupes en un temps record mais aussi dans la préparation de l'Estalie à se défendre contre des opérations similaires. L'Estalie étant une nation enclavée, à moins de passer par des pays limitrophes, les combats terrestres sur le sol estalien ne sont pas la voie par laquelle l'ennemi pourrait envahir le pays. En revanche, une opération de déploiement aérien en Estalie, après une campagne de supériorité aérienne, est considéré comme un scénario crédible aux yeux de l'état-major estalien, il faut donc préparer une partie des troupes estaliennes à cette éventualité. Ainsi, la deuxième phase comprend le scénario suivant : l'Horistia est détenue par l'équipe bleue (attaque), composée de la 9ème Division Aéromobile, la 2ème Brigade Blindée (bien qu'au Saïdan, la brigade sera relevée par la 8ème Brigade de Montagne), la 1ère Brigade Motorisée et la 3ème Brigade Mécanisée tandis que l'Estalie orientale est détenue par l'équipe rouge (défense), composée du reste de l'Armée Rouge disponible (5ème et 7ème Brigades Motorisées et 6ème Brigade Mécanisée). L'équipe bleue devra, avec la 9ème Division Aéromobile, effectuer un assaut aérien sur trois objectifs désignés (aérodromes en Estalie orientale) afin de prendre le contrôle de ces objectifs et des axes de communications situés aux alentours contre les troupes rouges. Une fois cela fait, les deux autres brigades de l'équipe bleue devront se déployer sur ces objectifs le plus rapidement possible par voie aérienne. L'équipe rouge, elle, doit s'assurer de contrôler ces trois objectifs et si elles les perd, d'utiliser tous les moyens qu'elle dispose à sa convenance pour reprendre les sites avant l'arrivée des renforts et la consolidation des positions par l'équipe bleue. Ainsi, les unités de l'équipe rouge doivent surtout s'entraîner à effectuer un assaut aérien (pour les troupes aéromobiles), prendre les positions et les axes de communications, consolider leurs positions face aux contre-attaques ennemies et assurer le pont aérien en détruisant les capacités anti-aériennes au sol de l'ennemi. Une partie des batteries du CDC seront mis à disposition de l'équipe bleue afin de les entraîner eux aussi à entraver la mise en place d'un quelconque pont aérien entre une zone hostile et un territoire estalien quelconque. Pour l'équipe rouge, ce sera d'autant plus un moyen d'entraîner ses troupes à défendre le sol estalien en cas d'assaut aérien venu de l'étranger, considéré comme un moyen d'invasion probable selon l'état-major, surtout que l'état-major pointe que compte tenu de la faiblesse de ses voisins, seules les grandes puissances peuvent encore constituer une menace existentielle à proprement parler. Or ces grandes puissances sont assez lointaines, parfois extra-eurysiennes, ne leur laissant plus que le choix de la voie aérienne pour atteindre une Estalie enclavée au milieu de l'Eurysie. L'équipe rouge n'est pas d'ailleurs composée par hasard : elle est constituée en majorité d'unités d'infanterie motorisée et d'une brigade mécanisée. Les troupes motorisées ne sont pas considérées comme des unités très puissantes, elles sont destinées dans la doctrine offensive estalienne à consolider le terrain conquis préalablement par les troupes mécanisées et blindées, tenir les flancs, concrétiser les encerclements débutés par l'arme blindée. Bref, c'est du travail de fond, ces unités ne sont pas destinées à être le coeur de l'armée estalienne. Pourtant, l'état-major considère ces unités comme nécessaires sur le plan défensif pour une bonne raison : leur capacité à faire face à des troupes aéroportées et leur mobilité accrue ainsi que la polyvalence par nature des troupes motorisées laisse entendre que ce sont des unités candidates à une bonne défense du sol estalien en cas d'offensive aérienne. C'est aussi une unité peu affectée par les campagnes aériennes : il est assez facile de dissimuler des camions de transport dans la nature et le combat de l'infanterie motorisée, une fois au contact avec l'ennemi, se fait principalement à pied. Dans l'immédiat, ce sont donc des unités beaucoup plus résilientes aux frappes aériennes que des unités mécanisées ou blindées, dépendantes de leur matériel lourd. Enfin, ce sont des unités globalement peu onéreuses et leur organisation permet autant d'y affecter des unités professionnelles à pied comme la fine crème de la masse conscrite, ce qui permet aussi de faire jeu du nombre dans certains cas. L'équipe rouge cherchera donc à exploiter les facultés polyvalentes de l'infanterie motorisée pour assurer la défense de sa zone.

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La troisième phase (23-27 Janvier) sera la phase consacrée au second axe stratégique des exercices Resilience : le combat urbain. Ici, on reprend le même fonctionnement d'équipe bleue et rouge avec une composition identique à quelques exceptions près. Tout d'abord, la 2ème Brigade Blindée sera divisée entre les deux équipes afin de leur fournir une arme blindée équivalente aux deux équipes et la 9ème Division Aéromobile effectuera son entraînement à part des deux équipes, dans un centre d'entraînement urbain spécifique. Les deux équipes s'affronteront dans les trois centres d'entraînements urbains formés par l'Armée Rouge suite aux leçons apprises en Kartvélie en avril 2015. Les doctrines théorisées par l'état-major et la Commission à la Guerre seront mises en pratique au cours de ces entraînements en combat urbain, des évaluations journalières seront effectuées pour que les observateurs des entraînements puissent noter les forces et les faiblesses aperçues au sein des unités au cours des exercices. Les observateurs de l'état-major devront également noter les mesures d'initiative parmi les troupes et les sous-officiers présents sur le terrain afin de rapporter les potentielles innovations tactiques issues de ces entraînements et les intégrer à la formation des futures troupes lors de leur formation sur le combat urbain. La 9ème Division Aéromobile, s'entraînant à part, devra surtout expérimenter en premier lieu le déploiement et l'assaut aérien en terrain urbain. Sur le plan opérationnel, les entraînements de la 9ème Aéromobile doivent démontrer que les grandes zones urbaines nécessitent une préparation constante du renseignement sur l’environnement opérationnel. Les villes sont un environnement en constante évolution. Les plans d’urgence doivent être constamment réévalués et répétés par la 9ème au cours des exercices pour une grande variété de missions et de scénarios : aéronefs abattus, embuscade de convois, barrages routiers, opérations d’évacuation de non-combattants, sécurité personnelle, soutien de tireurs d’élite, etc. Sur le plan tactique, nous devons nous assurer que la 9ème soit en capacité de maîtriser la nécessité pour tous les soldats d’être compétents dans le traitement des blessés et pour que les unités soient capables d’évacuer efficacement les blessés. Ceci est particulièrement important dans les batailles urbaines, étant donné le risque d’un grand nombre de victimes. Tous les soldats doivent être formés aux soins tactiques aux blessés au combat, en installant notamment un système à quatre niveaux qui permettra à l’unité d’avoir une formation médicale de haut niveau. Un soldat de première classe des paras doit recevoir une formation de technicien médical d’urgence et être crédité d’avoir ouvert les voies respiratoires, évalué et traité les blessures et sauvé des vies. D’autres paras doivent être en capacité de soigner efficacement les terribles blessures infligées en raison des cadences de tir élevées. Les priorités d’entraînement avant le déploiement doivent donc se focaliser sur la condition physique, l’adresse au tir, l’entraînement médical et les exercices de combat. Une autre variante qui sera incluse dans les exercices sera la possibilité probable que l'ennemi pourrait utiliser souvent des civils comme boucliers humains. Il faudra, afin d'éviter à la fois que l'ennemi utilise des boucliers ou que les troupes estaliennes ne tuent par inadvertance des civils peut-être hostiles à leur présence, doter les troupes en combat urbain de grenades assourdissantes pour les entraîner à les employer contre les civils et éviter d'avoir à utiliser des armes létales pour se protéger contre des non-combattants présumés.

La quatrième et dernière phase (27-30 Janvier) sera principalement une phase d'évaluation post-exercice et de résilience logistique afin d'analyser les capacités de la logistique estalienne à consolider logistiquement les têtes de pont sécurisées par les troupes aéromobiles après un déploiement et une consolidation réussie de ceux-ci.


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Note sur l'orientation de l'Armée de l'Air Rouge lors des entraînements :

Suite à l'interception du convoi loduarien au sud du territoire teylais récemment, l'Armée de l'Air Rouge a reconsidéré ses priorités en ce qui concerne la supériorité aérienne, considérant que l'année 2016 sera une année de focalisation sur les capacités des forces aériennes estaliennes à sécuriser l'espace aérien, d'abord le ciel estalien en lui-même mais surtout tout espace aérien neutre ou hostile. Si la capacité des forces aériennes à défendre le ciel estalien n'est plus à prouver, du fait de l'intense coopération et coordination entre la chasse et les défenses anti-aériennes au sol, les capacités de l'aviation estalienne à défendre un espace aérien étranger au sien laisse à désirer selon l'état-major aérien de l'Armée de l'Air Rouge. Durant les exercices, bien que la 2ème Escadre d'Attaque "Steel Eagles" sera affecté aux entraînements au sol afin de poursuivre ses entraînements pour perfectionner sa capacité à assurer un soutien aérien efficace, la 1ère, 3ème et 4ème Escadres de Chasse devront effectuer durant toute la périodes des exercices Resilience effectuer des entraînements de combat aérien et de protection de convoi. En effet, les pilotes devront se focaliser principalement sur leurs capacités à affronter des forces aériennes équivalentes ou supérieures en nombre et en qualité en faisant preuve d'ingéniosité tactique, en jouant sur les reliefs et en engageant le dogfight contre les aéronefs supérieurs sur le plan technologique. En effet, les aéronefs de haute qualité technologique sont généralement améliorés pour effectuer des affrontements WVR ou BVR, à moyenne ou longue distance. Les dogfights sont beaucoup plus hasardeux et beaucoup plus imprévisibles pour les pilotes, tout simplement car les combats aériens rapprochés laissent parler davantage l'adresse au pilotage et à la manoeuvre des pilotes qu'à leurs capacités technologiques respectives, bien que certains aéronefs aient une meilleure manœuvrabilité que d'autres en fonction de leur conception. Néanmoins, même une bonne conception d'un aéronef ne suffit pas à assurer la victoire à un pilote. Il faut donc que l'Armée de l'Air Rouge habitue ses pilotes à engager l'ennemi, à longue distance si possible, mais aussi en combat rapproché si nécessaire, afin d'habituer les pilotes à prendre les réflexes rapidement en cas de combat et surtout à les habituer aux conditions très rudes du combat rapproché. Il faut non seulement habituer nos pilotes à subir des accélérations très élevées (qui, en combat réel, atteignent souvent entre 6 et 9 G) et les entraîner à un effort musculaire intense au cours des combats afin d'éviter les G-LOC temporaires au cours des combats et les pousser à s'habituer à de fortes pressions de G. Durant les exercices, des simulateurs de centrifugeuses seront mises sur pied pour les pilotes pour habituer davantage encore les pilotes à résister aux forces G, bien que les pilotes sont invités pendant toute l'année à effectuer des renforcements musculaires, notamment au niveau du cou et des jambes, pour mieux y résister.

Les exercices Resilience pour l'Armée de l'Air Rouge seront donc l'occasion d'effectuer enfin des entraînements réels de natures multiples tout au long de la période, que ce soit des BFM (des combats aériens à un contre un avec des avions de même type afin de comprendre les limites de chaque appareil), des ACM (des combats de deux contre un, deux contre deux ou quatre contre quatre pour apprendre aux pilotes à travailler en équipe, combattre en infériorité numérique et exploiter le radar et l'armement de façon optimale face à plusieurs ennemis) ou des DACT (des combats entre chasseurs aux performances et doctrines différentes). Des scénarios seront régulièrement proposés, comme la défense ou la prise d'espaces aériens, des pénétrations aériennes en territoire ennemi, des combats à haute altitude (au-delà de 40 000 pieds afin d'apprendre aux pilotes à optimiser leur manœuvrabilité et leurs capteurs radars) ou des conflits asymétriques (en opposant les meilleurs appareils en faible nombre de l'Armée de l'Air Rouge face à une force supérieure en nombre mais de faible qualité). Enfin, les pilotes seront amenés à s'entraîner à défendre des convois aériens, que ce soit dans le cadre d'un transfert logistique quelconque ou lors d'un assaut aérien, les pilotes doivent être en capacité d'agir contre boucliers du ciel pour les convois en neutralisant préalablement de façon prioritaire les aéronefs en capacité d'éliminer les transporteurs et ayant la portée nécessaire pour. La guerre électronique sera particulièrement utilisée afin d'assurer la sécurité des convois contre la menace des missiles air-air notamment.
Move, Strike, Protect :

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Rapport du Lieutenant Asimov,
Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, 27 Juillet 2016,
Rapport d'essai sur les alternatives à la primauté de la décision et de la dichotomie de l'attaque et de la défense dans la pensée militaire estalienne.



La décision, en tant que principe d'organisation, est une façon de penser désuète dans le domaine militaire. La décision doit être mise de côté en faveur d'idées plus représentatives de la guerre moderne, de la résilience des forces armées et des Etats auxquels ils sont affiliés ainsi que les considérations temporelles des conflits armés. L'attrition, longtemps considérée comme un type de guerre, est une caractérisation environnementale de la guerre en tant que telle. L'attrition décrit des environnements opérationnels dominés par une guerre axée sur la destruction matérielle et humaine. Par conséquent, le processus par lequel les armées visualisent les combats doit être modifié pour se concentrer sur l'intersection du mouvement et du contact avec l'ennemi. Ce faisant, il faut mettre en lumière le fait que la guerre de positions et la guerre itinérante sont les deux principales méthodes par lesquelles les combattants s'engagent dans le conflit armé et de ce fait, les concepts et la doctrine de l'Armée Rouge doivent être examinés afin de mieux préparer nos forces à la guerre moderne.

Dans la communauté des études militaires estaliennes, la question de savoir si l'attaque ou la défense est décisive en temps de guerre est redevenue une question de premier ordre. Cela est dû en grande partie que les armées modernes ont émergé du brouillard des conflits irréguliers des dix dernières années contre des acteurs non étatiques ou des forces armées utilisant des tactiques asymétriques, faute de moyens matériels suffisants pour une guerre de haute intensité. Dans ces guerres, il faut reconnaître que les opérations offensives et défensives à grande échelle étaient inexistantes et la question dichotomique de la primauté de l'attaque et de la défense n'avaient aucun rapport avec les résultats obtenus. Des champs de bataille d'Eurysie Centrale aux conflits de Paltoterra en passant par les guerres au Nazum, les conflits armés modernes attestent du fait que les combattants gagnent ou perdent des guerres par attrition. Les acteurs qui sont incapables d'endurer les chocs et les besoins en matériel des guerres longues et usuelles sont souvent ceux qui perdent dans les conflits armés modernes, industriels et technologiques.

D'autre part, les acteurs qui sont prêts à accepter la centralité de l'attrition sont les mieux structurés pour survivre aux crises existentielles de la guerre : ils ne sont pas surpris par la durée d'une guerre et le coût en matériel, et ils persistent à atteindre leurs objectifs politiques. Certes, les acteurs ayant la profondeur stratégique nécessaire pour résister à l'usure et conjurer l'épuisement de leurs bases de puissance nationales sont les mieux placés pour gagner car la guerre reste avant tout une épreuve de force. A l'inverse, les acteurs qui sont spécialement conçus pour des gains rapides et organisés pour une caractéristique de la guerre plutôt qu'une autre (donc l'attaque ou la défense) ont tendance à trébucher dans les conflits armés et à être rapidement vaincus, ou à subir des leçons très douloureuses alors qu'ils s'efforcent de s'adapter aux réalités d'usure des conflits armés. De plus, toute guerre pose un compromis entre la létalité et la dissimulation : se spécialiser dans l'attaque, la défense ou la bataille décisive oblige à sacrifier sélectivement la flexibilité nécessaire pour s'engager dans ces compromis. Au lieu de se spécialiser ou d'optimiser l'attaque, la défense ou la détermination, les armées estaliennes devraient rechercher les caractéristiques transcendantes de la guerre qui sont saillantes pour ces trois caractéristiques de la guerre. De plus, en examinant le caractère décisif par rapport à l'attaque et la défense, ainsi que leurs rôles dans la guerre, il est important d'examiner si ces termes sont toujours pertinents.

L'Armée Rouge devrait plutôt organiser ses forces militaires autour du principe de conduire sans relâche un adversaire vers l'épuisement stratégique. Les forces armées estaliennes devraient y parvenir en possédant la capacité d'itérer sans relâche à travers un cycle de défi-réponse guidé par l'interaction de trois activités transcendantes : déplacer, frapper et protéger. Cette construction de Move, Strike and Protect (MSP) est une alternative agile à l'optimisation autour d'opérations offensives et défensives qui transcende les pièges associés à l'organisation, l'équipement et l'éducation aux différents types de combats parce que sa dextérité lui permet d'aborder les rigueurs des opérations offensives et défensives. La MSP, associée à la compréhension que la détermination dans la guerre moderne est éphémère, et à la triste réalité de la centralité de l'attrition dans la nature de la guerre, devrait constituer les principes d'organisation de base des forces armées estaliennes.


L'esprit de décision, un terme factice :

Dans le jargon politico-militaire, la décision en temps de guerre est le résultat d'une action militaire qui a un impact direct sur l'intention d'une action militaire ou qui vise une politique spécifique. En d'autres termes, il décrit les changements de stratégie ou de politique provoqués par l'activité militaire. De plus, la détermination au sens politico-militaire est la traduction du combat en la réalisation d'un objectif stratégique et politique important que l'autre partie est forcée de reconnaître et d'accepter lorsque la guerre est terminée. En effet, un résultat décisif au niveau politique et stratégique est un résultat victorieux ou un résultat qui génère un changement ponctuel dans la façon dont l'acteur adverse continue de s'engager dans le conflit.

Considérée d'un point de vue réaliste et pragmatique, la soi-disante logique de la décision, à notre époque, n'est plus valable. Les chefs d'Etats n'ont pas mené leurs forces dans la bataille depuis plus d'un siècle et demi, ce qui signifie que les défaites militaires catastrophiques n'ont plus la signification politique qu'elles avaient dans le passé. En conséquence, le terme décisif devrait être mis de côté et ne plus figurer au centre du langage militaire estalien. De plus, un seul engagement ou une seule bataille a rarement un impact stratégique ou politique direct et immédiat sur le cours ou l'issue d'une guerre. Les armées modernes ne sont pas des organismes fragiles et autonomes, sujets au choc et à l'isolement, comme elles l'étaient lors des siècles précédents. Au lieu de cela, les armées modernes sont l'expression d'Etats égoïstes qui possèdent des bases politiques, intérieures, économiques et industrielles complexes et adaptatives à partir desquelles ils peuvent faire avancer leurs intérêts nationaux respectifs. Lorsqu'un acteur parvient à la décision d'un conflit armé moderne, c'est-à-dire qu'il impose une décision militaire ou politico-militaire à un adversaire, cette décision est une condition temporelle et éphémère. Bien que la soi-disante "action décisive" puisse sembler initialement entraîner des conflits plus courts et moins coûteux, en particulier par opposition à l'épuisement stratégique, qui semble long et coûteux, ce dernier est étayé par des faits, tandis que le premier est ambitieux et généralement anhistorique dans les conflits armés modernes. En conséquence, l'optimisation des prochains conflits autour de l'idée de décision est une course folle. En revanche, l'optimisation des prochains conflits devrait davantage se reposer sur la génération de forces capables de dominer un cycle inébranlable de défi-réponse qui s'itère jusqu'à ce que son adversaire soit stratégiquement épuisé.

La doctrine militaire estalienne actuelle aggrave les problèmes associés à l'utilisation du terme de décision. La doctrine militaire estalienne le brouille en assimilant son utilisation à l'accomplissement de la mission, ce qui estompe davantage la nuance de changement positif associée aux fondements théoriques du concept en lui-même : points décisifs, engagements décisifs, espaces décisifs, bataille décisive, opérations décisives, campagne décisive, résolution décisive, facteur décisif, victoire décisive. Tout cela infecte déjà le jargon militaire estalien. L'utilisation et l'abus du terme ne fournissent aucun sens clarifiant aux mots auxquels il est attaché dans la doctrine et l'analyse contemporaines. Ceci, associé à son caractère temporel dans la guerre moderne, signifie que son utilisation n'apporte presque aucune valeur sur la façon d'optimiser les conflits armés. On peut soutenir que le gouvernement estalien et l'Armée Rouge seraient mieux servis en supprimant complètement le terme de leur lexique et en utilisant un terme ou une expression qui décrit ce qu'ils ont réellement l'intention d'accomplir avec une action militaire.

Attaque et défense, fausse dichotomie :

L'histoire militaire estalienne fournit une leçon utile pour réfléchir à l'alignement stratégique avec l'attaque ou la défense. Les Estaliens sont entrés dans la Grande Guerre d'Estalie stratégiquement alignés, c'est-à-dire organisés, équipés, entraînés et orientés doctrinalement pour l'attaque. L'élan vital et le culte de l'offensive étaient des termes ouvertement utilisés au sein de l'armée royale estalienne pour décrire cette posture stratégique et cette optimisation. Pourtant, cet élan estalien et son esprit offensif ont eu du mal à venir à bout d'une Kartalie adaptative, qui a développé des méthodes innovantes, telles que des tactiques d'infiltration ainsi que des opérations telles que sa défense en profondeur élastique pour compenser et surmonter l'optimisation estalienne de l'attaque. Le cycle pragmatique de défis-réponses entre l'Estalie et la Kartalie a transformé la promesse d'une guerre courte et décisive en un long travail d'usure et destructeur qui a coûté aux Estaliens une génération entière de jeunes hommes et un des conflits les plus traumatisants de son Histoire.

Les acteurs stratégiques ne gagnent pas les guerres par des armées orientées vers l'attaque ou la défense, mais en déployant des armées capables de résister aux rigueurs d'un combat destructeur et de survivre à leur adversaire. En d'autres termes, l'épuisement stratégique est le chemin de la victoire dans la guerre. Le général Stalsnov, héros de la Grande Guerre d'Estalie, s'en rendait compte en déclarant avec emphase : "Tout l'art de la guerre consiste dans une défense raisonnée et extrêmement circonspecte, suivie d'une attaque rapide et audacieuse". Par conséquent, lorsqu'ils réfléchissent à la façon d'optimiser une armée, les stratèges ne devraient pas se concentrer sur l'attaque ou la défense mais plutôt sur la façon dont l'armée peut être utilisée pour pousser un adversaire à l'épuisement stratégique en parcourant de manière itérative les opportunités de défi-réponse.

En commençant par le sommet et en allant vers la fin tactique des choses, les forces armées estaliennes doivent optimiser pour consommer la profondeur stratégique d'un adversaire (c'est-à-dire sa base industrielle, son capital humain, ses transports stratégiques et son soutien politique et national) car c'est le moyen le plus fiable d'amener un adversaire politique à la table des négociations. Au niveau opérationnel et tactique, une armée doit être optimisée pour combattre sans relâche et détruire un adversaire pragmatique qui tente à la fois de survivre et d'atteindre ses propres objectifs politico-militaires. En bref, les forces militaires estaliennes doivent être optimisées pour résister et gagner des guerres longues et destructrices. Ces guerres longues et destructrices ne sont pas gagnées en étant meilleur dans les opérations offensives ou défensives. Tout aussi important, ces guerres ne sont pas gagnées en étant optimisés pour l'attaque au mépris de la défense, ou vice versa. Au lieu de cela, se déplacer de manière itérative et habile, frapper un ennemi et se protéger soi-même et ses intérêts, aussi longtemps qu'il le faudra, sont les clés pour débloquer la victoire politique dans de telles guerres. Par conséquent, étant donné la fausse dichotomie entre l'attaque et la défense, et l'insignifiance générale du moment décisif dans la guerre moderne, comment une armée peut-elle s'optimiser pour les guerres d'usure dans lesquelles elle doit passer sans cesse par des opérations offensives et défensives jusqu'à ce qu'elle remporte une victoire politique ?


Principes d'organisation :

  • Move, Strike, Protect :

  • Compte tenu de la nature d'attrition des conflits armés, l'optimisation des forces doit commencer par l'organisation et l'équipement pour tenir compte des destructions et des pertes sur le champ de bataille. Les arguments selon lesquels l'avenir des conflits sera moins meurtrier ou destructeur sont déconnectés de la réalité, sont à la limité du délire et ne sont en aucun étayés par beaucoup plus que des vœux pieux. Il faut donc constituer des forces capables d'absorber les pertes humaines et les pertes matérielles. La structure des forces doit être optimisée autour des idées d'élasticité, de redondance, de mobilité et de suradaptation localisée. Du point de vue de la méthode de combat, trois idées principales transcendent les opérations offensives et défensives tout en tenant compte de la nature usante des conflits armés : déplacer, frapper et protéger (MSP). Dans un conflit armé, qu'un acteur se trouve en attaque ou en défense, les forces doivent être optimisées pour la MSP. Non seulement ces principes transcendent l'attaque et la défense mais ils sont tout aussi pertinents au niveau stratégique, opérationnel, tactique et micro-tactique des conflits armés. La Fédération des Peuples Estaliens doit posséder des capacités MSP à travers la distance stratégique, opérationnelle et tactique. Les forces militaires à tous les niveaux de la guerre, en revanche, doivent être capables de se déplacer, de frapper leurs adversaires et de se protéger. D'un point de vue pragmatique, les principes décrits sont universels.

  • Organiser et optimiser l'attrition :

  • L'attrition est un terme descriptif pour les batailles, les campagnes, les opérations ou les guerres au cours desquelles des niveaux élevés de destruction se produisent. Dans les environnements d'usure, les deux acteurs peuvent être soumis à des niveaux élevés de destruction, ou l'un d'eux peut infliger de lourdes pertes à l'autre. Dans les deux cas, une force militaire qui s'efforce de détruire une quantité importante de la puissance de combat de l'ennemi, de faire avancer l'ennemi vers l'épuisement stratégique, ne permet pas simultanément que la même chose lui arrive. Ainsi, les arguments contre l'attrition suggérant que les opérations de destruction ont un impact réciproque sur soi-même sont des épouvantails peu convaincants qui ne résistent pas à un examen rigoureux. De plus, l'attrition est une caractéristique fondamentale de la guerre. En tant que caractéristique fondamentale, l'attrition est une composante saillante de la nature de la guerre. L'attrition est justifiée en tant que principe d'organisation et d'optimisation des forces armées estaliennes.

  • Organiser et optimiser la position et la dérive :

  • Une autre façon de penser à la guerre terrestre et à la guerre interarmées, au lieu de la dichotomie inutile manoeuvre-attrition, est de se déplacer et de se positionner. Le roving est une tactique d'opérations orientée de manière linéaire. La guerre itinérante est l'utilisation du mouvement et des niveaux de destruction dépendants de la situation, d'un point A à un objectif au point B. La guerre de positions se produit lorsque les tactiques et les opérations sont orientées sur quelque chose de relativement proche, en prenant un morceau de terrain relativement localisé, ou une force militaire, ennemie ou amie. Dans tous les cas, il utilise le mouvement pour atteindre son objectif. Le contact léger et lourde doit être croisé contre la pensée positionnelle. Dans certains cas, une force militaire doit recourir à des contacts intenses et doit moins se concentrer sur le déplacement rapide pour soutenir adéquatement son opération. A l'inverse, certaines situations nécessitent un petit degré d'attaques directes et indirectes contre un ennemi et plus d'accent sur les mouvements rapides. Considérées collectivement, ces quatre variables créent une taxonomie méthodique simple pour les tactiques et les opérations : les tactiques de position et les opérations avec des attaques directes et indirectes légères sont des manœuvres ; les tactiques de position avec de lourdes attaques directes et indirectes sont des tactiques et des opérations de piégeage ; les tactiques itinérantes et les opérations de contact léger sont des opérations mobiles ; les tactiques itinérantes associées à un contact intensif sont des opérations méthodiques. L'attrition, quant à elle, est un état d'être et une caractérisation de la guerre dans laquelle se produisent des pertes élevées à la suite d'attaques directes et indirectes importantes. A l'avenir, les armées estaliennes devraient améliorer leur optimisation de la guerre en rejetant la pensée centrée sur la manoeuvre et leur dénigrement de l'attrition ; ils devraient plutôt adopter la construction manoeuvre-piégage-mobile-méthodique. Ce modèle, qui fonctionne de concert avec la construction de la MSP, fournira à l'Armée Rouge une pensée mieux ancrée dans les réalités de la guerre, plutôt que de nager dans un bassin de concepts archaïques.
    Le fantassin de l'avenir :

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    Rapport du Colonel Brakimov,
    Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, 7 Octobre 2016,
    Rapport de perspectives sur les programmes de modernisation des structures d'infanterie de l'Armée Rouge et sur les considérations techniques et stratégiques du programme HUMANO.




    I/ Contexte géopolitique et doctrinal :

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    a) Mutation de la conflictualité : vers une guerre diffuse et asymétrique.

    Depuis le début des années 2000, l'évolution des formes de conflictualité ne peut plus être saisie à travers les seuls prismes classiques de la guerre interétatique ou de la bataille décisive entre armées régulières. Cette transformation ne se traduit pas par la disparition de la guerre mais par sa reconfiguration profonde selon des modalités nouvelles, où les lignes de démarcation traditionnelles entre paix et guerre, civil et militaire, avant et arrière, sont devenues floues et mouvantes, souvent délibérément brouillées par les belligérants eux-mêmes. C'est dans cet espace liminal, instable et polymorphe que s'inscrit la notion désormais incontournable de guerre non-linéaire dont les implications sont directes sur la manière de concevoir, structurer et équiper l'infanterie contemporaine. La guerre non-linéaire n'est pas une simple adaptation à la prolifération d'acteurs non-étatiques ni une forme marginale de conflictualité propre aux "zones grises" des conflits afaréens et nazuméens. C'est une logique stratégique à part entière, exploitée aussi bien par des puissances étatiques que par des entités hybrides, reposant sur la superposition volontaire de couches conflictuelles multiples, recourant à des moyens conventionnels mais aussi irréguliers, informationnels et économiques de manière simultanée ou séquencée. L'exemple paradigmatique en est fourni par le Gondo où forces armées, groupes paramilitaires, guerre de désinformation massive et pressions diplomatiques ont étés articulés dans un même théâtre sans que jamais ne soit clairement désigné une "ligne de front" entre tous les acteurs participants. Le conflit y prend la forme d'un nuage expansif, dynamique, non-euclidien qui dissoute toute géométrie militaire traditionnelle. De tels exemples ne doivent pas être analysés comme des dérives tactiques ou des formes d'improvisation mais bien comme des expressions avancées de ce que l'on peut appeler une doctrine d'engagement fluide dans laquelle la surprise, l'ambiguïté et la saturation informationnelle deviennent des armes à part entière.

    Dans cette configuration, le statut du combattant se trouve lui aussi bouleversé. L'infanterie ne peut plus se concevoir uniquement comme l'élément de prise et de tenue de terrain. Elle devient vecteur de présence permanente, unité de projection rapide, relais de la puissance coercitive des forces armées dans des milieux hostiles, parfois même sans qu'il y ait formellement déclaration de guerre. Ce soldat est engagé dans des théâtres urbains densifiés, dans des zones rurales éclatées ou dans des infrastructures critiques, au contact immédiat de populations civiles, sous le regard constant des capteurs et relais numériques. Il évolue dans un environnement où l'ennemi peut surgir d'un smartphone, d'un faux compte de réseau social, d'une ambulance transformée en voiture piégée ou d'un allié retourné par des influences informationnelles adverses. La guerre y est devenue non seulement asymétrique dans ses moyens mais aussi dissymétrique dans ses représentations : les conflits se gagnent désormais autant dans la cognition que dans la cinétique. L'un des traits les plus caractéristiques de cette guerre diffuse est précisément son caractère permanent et pervasif. On ne sort plus de la guerre, parce que celle-ci infiltre les structures de la société, les réseaux d'information, les imaginaires collectifs. Le maintien d'un état de conflictualité latent devient en soi un outil stratégique. A l'instar des doctrines de la "guerre hors limites" ou des théorisations militaires eurycommunistes sur la guerre de nouvelle génération, les opérations visent à disloquer la résilience adverse non pas uniquement par la destruction de ses forces armées mais par l'érosion de sa cohérence sociétale, par la fragmentation de son espace politique et par la corrosion de ses référents normatifs. Le champ de bataille devient dès lors global, sans interruption ni discontinuité. Cette recomposition impose une réponse doctrinale estalienne adaptée. Elle oblige la Fédération à dépasser la conception mécaniste du conflit comme simple choc entre volontés organisées pour l'envisager comme un écosystème instable dans lequel le soldat doit être à la fois capteur, acteur, relais et modulateur. L'infanterie estalienne de demain ne sera plus seulement la force de percée ou de stabilisation mais un instrument d'interaction permanente avec le milieu opérationnel dans lequel il évolue, capable d'intervenir sur de multiples couches du conflit, depuis la neutralisation physique de menaces jusqu'à la domination du récit. Cette redéfinition de l'engagement entraîne mécaniquement une refonte des standards d'endurance, de connectivité, d'autonomie et de conscience situationnelle du fantassin. Elle fonde aussi la légitimité de tous les efforts, y compris biologiques, visant à adapter le corps du soldat à ces nouvelles réalités.

    b) Réforme doctrinale et redéfinition du fantassin.

    La transformation des formes de conflictualité au XXIe siècle a conduit l'état-major estalien à entreprendre une révision structurelle de son corpus doctrinal, en particulier en ce qui concerne le rôle et la configuration du fantassin. Cette réforme n'est pas une simple mise à jour technique des équipements ou procédures d'emploi : elle marque un basculement conceptuel qui devra être basé sur la reconnaissance du fantassin comme un élément central dans les opérations contemporaines de haute intensité, de stabilisation comme de guerre non-linéaire. Le point de départ de cette redéfinition repose sur le constat de l'inadéquation croissante du modèle hérité des années 1990 et 2000 centré sur la projection légère, la guerre expéditionnaire et la mobilité stratégique au détriment de la permanence tactique. Ce paradigme, adapté à une phase transitoire marquée par des observations de l'Estalie sur des interventions souvent ponctuelles dans des environnements permissifs ou semi-permissifs (opérations de contre-insurrection, missions de maintien de la paix, coercition limitée) ne répond plus aux exigences des engagements actuels, caractérisés par des environnements saturés, contestés et techniquement équipés. En particulier, les théâtres d'opérations imposent une emprise constante au sol, une interopérabilité en temps réel avec des plateformes de feu et de surveillance et une capacité d'adaptation immédiate à des menaces hybrides, souvent imprévisibles.

    La réforme doctrinale estalienne repose donc sur une recentralisation du fantassin dans la manoeuvre combinée. Celui-ci n'est plus conçu comme un simple vecteur d'occupation du terrain ou un relais pour les effets produits par les feux déportés. Il redevient un pivot opérationnel, apte à générer de l'effet tactique autonome tout en étant pleinement intégré dans les réseaux d'information et de commandement du champ de bataille. Le soldat est ainsi conçu comme un nœud intelligent du système de combat, capable de capter, traiter et redistribuer des flux informationnels, d'agir en coordination avec des effecteurs robotiques ou aériens et de prendre des décisions pertinentes dans des environnements dégradés, sans dépendance systématique à une chaîne de commandement centralisée (qui est devenue depuis le temps la hantise de l'Armée Rouge !). Cette centralité retrouvée du fantassin impose une approche systémique, articulée autour de trois axes principaux. Le premier concerne la densification des savoir-faire tactiques : au-delà de la formation initiale, l'infanterie doit être en mesure d'évoluer dans des environnements techniques complexes, maîtriser les capteurs avancés, les relais de communication cryptés, les dispositifs de géolocalisation en conditions de déni d'accès ainsi que les modules de gestion de situation tactique augmentée. Le deuxième axe est celui de la résilience organique : la redondance des fonctions vitales (communication, alimentation énergétique, soins, autonomie logistique) devient indispensable pour opérer de manière prolongée dans des zones coupées du soutien logistique traditionnel. Enfin, le troisième axe est celui de l'interopérabilité inter-domaines qui suppose que chaque unité d'infanterie soit en mesure de coopérer de manière fluide avec les plateformes aériennes, les systèmes d'artillerie, les drones, les véhicules de combat et les capacités cyber ou électroniques, dans un cadre de fusion des capteurs et d'orchestration des effets.

    Ce recentrage doctrinal ne signifie pas un retour nostalgique au modèle linéaire d'infanterie mécanisée des années 1980 mais plutôt d'une infanterie augmentée, non pas seulement technologiquement au sens strict, mais dans sa capacité à s'insérer dans des réseaux multi-niveaux. L'unité élémentaire n'est plus seulement conçue comme un groupe de combat homogène mais comme une entité distribuée dont chaque composante peut générer de la valeur tactique différenciée en fonction de la situation. Cette approche implique une déconstruction des rigidités hiérarchiques traditionnelles, au profit de modèles de commandement décentralisés, favorisant l'initiative locale, tout en garantissant une cohérence d'ensemble par l'interconnexion en temps réel. En somme, la réforme doctrinale menée par l'Estalie entérine une mutation fondamentale : celle d'une infanterie considérée non plus comme un bras subordonné à des systèmes supérieurs mais comme un organe autonome de perception, d'action et d'orientation stratégique à l'échelle tactique. Cette mutation conditionne l'ensemble des choix capacitaires de formation et de conception industrielle liés à l'infanterie estalienne du XXIe siècle.

    c) Le soldat comme système d'armes.

    La redéfinition du fantassin dans la doctrine militaire estalienne s'est accompagnée d'une approche plus intégrée du combattant, envisagé non plus comme un simple utilisateur d'équipements mais comme un vecteur cohérent d'effets militaires qui sera conçu, formé et équipé comme une plateforme opérationnelle à part entière. Cette vision n'est pas juste théorique puisqu'elle s'ancre dans des contraintes concrètes que ce soit l'exigence de supériorité tactique dans les environnements instables, l'augmentation du rythme décisionnel, la saturation du champ de bataille en capteurs et en menaces autonomes ainsi que des limites logistiques d'un déploiement prolongé en profondeur. Dans cette perspective, l'effort porte sur trois volets complémentaires : l'optimisation physiologique, l'augmentation sensorielle et la consolidation cognitive.

    Sur le plan physiologique, la démarche est pragmatique : on cherche surtout ici à améliorer la résistance à la fatigue, à accélérer la régénération musculaire, à protéger les soldats contre les traumatismes et à renforcer leur tolérance aux environnements hostiles. Des protocoles standardisés devront être introduits dans l'Armée Rouge à partir de 2017 en y incluant des programmes de conditionnement avancé, des régimes nutritionnels spécifiques l'usage raisonné de produits pharmaceutiques à visée régénérative ou stimulante, encadrés par une chaîne médicale militaire structurée. Ce n'est pas une militarisation biologique du corps humain, on cherche avant tout à renforcer de manière ciblée les capacités physiques jugées déterminantes dans un contexte opérationnel, le but ici n'est pas des super-soldats dont le concept relève largement de la science-fiction. L'augmentation sensorielle, quant à elle, repose sur l'intégration directe de dispositifs portés et connectés, plutôt que sur l'implantation invasive. Le soldat est équipé d'un ensemble modulaire de capteurs optiques, thermiques, acoustiques et biométriques qui sont reliés directement à un système de traitement local en temps réel et à des réseaux tactiques sécurisés. Ce maillage permet une lecture enrichie de l'environnement immédiat du fantassin, une détection précoce des menaces et une coordination efficace avec les autres unités, humaines ou automatisées. L'un des enjeux techniques majeurs ici consiste surtout à réduire la latence et à éviter la surcharge cognitive en limitant les flux d'informations à ce qui est strictement utile pour la mission en cours. L'objectif en vue reste l'augmentation fonctionnelle et non pas une dépendance du fantassin à une interface numérique. Le troisième axe, plus complexe, est celui de la consolidation cognitive. Il recouvre à la fois la formation décisionnelle, la gestion du stress, la stabilité psychologique en contexte dégradé et l'entraînement à la prise d'initiative sous incertitude. Cette dimension est abordée ici dans un encadrement davantage psychotechnique que doctrinal. Contrairement à certaines théories doctrinales étrangères qui envisagent le recours total aux interfaces neuronales ou à des protocoles d'apprentissage accéléré, l'Estalie privilégie une approche plus conservatrice en misant sur la robustesse mentale de ses troupes acquise par l'entraînement au lieu de cibler la manipulation directe des processus cognitifs. Ce choix ne repose pas seulement sur des considérations éthiques mais aussi sur des retours d'expérience : les unités les plus efficaces ne sont pas nécessairement les plus technologiquement augmentées mais celles dont la cohésion, l'autonomie et la capacité d'adaptation sont les plus élevées.

    Ce cadrage du soldat comme système d'armes implique également une responsabilisation accrue de la chaîne de commandement, dans la gestion des ressources humaines comme dans l'emploi opérationnel. Le combattant est perçu comme un capital tactique rare, coûteux à former, complexe à maintenir et impossible à remplacer à court terme. Il s'ensuit une doctrine d'engagement plus sélective, plus articulée qui doit limiter l'attrition inutile et maximiser la valeur stratégique de chaque unité déployée. L'infanterie n'a pas à être sacrifiée pour tenir la ligne, elle est engagée pour produire des effets décisifs dans un temps court, à condition que les conditions d'engagement soient optimales. Ainsi, sans céder aux illusions d'un "soldat du futur" omnipotent, la doctrine estalienne acte une transformation structurelle du rôle et de la configuration du fantassin. Celui-ci devient un système de combat à part entière où l'humain, la technologie, l'organisation et la doctrine forment un ensemble indissociable.


    II/ Doctrine d'emploi de l'infanterie.

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    a) Infanterie de manoeuvre : choc, contact, exploitation.

    L'infanterie de manoeuvre constitue le coeur du dispositif terrestre estalien dans les scénarios de guerre symétrique à haute intensité. Insérée au sein des groupements interarmes mécanisés, cette infanterie est conçue pour agir en synchronisation avec les unités blindées et les feux d'appui dans les phases de pénétration, de contact direct et d'exploitation des brèches. Elle ne constitue ni une force de fixation seule ni une troupe d'assaut autonome mais un multiplicateur de puissance intégré, destiné à combler les failles tactiques entre la mobilité des chars et la complexité du terrain. Son rôle premier est d'imposer une présence humaine où la machine, seule, devient insuffisante : zones urbanisées, couverts denses, positions retranchées. Sa seconde fonction est de prolonger l'effet des percées en assurant la prise et la tenue immédiate du terrain conquis, dans une logique de continuité du mouvement. Sur le plan des moyens, cette infanterie repose principalement sur une dotation en véhicules de transport blindé à haute mobilité, qu'ils soient à roues (8x8) pour les unités orientées vers la vitesse opérative ou à chenilles pour les unités à vocation de rupture. Ces véhicules, fortement protégés mais non destinés au combat direct, assurent l'approche sous blindage, le déploiement rapide et la mise en place en première ligne sans exposition prolongée au feu direct de l'ennemi. Le choix doctrinal futur de l'Estalie privilégie donc un modèle de combat "dissocié" dans lequel les fantassins débarquent pour nettoyer, fixer ou progresser à pied dans les zones de contact, tandis que leurs véhicules restent en retrait immédiat, protégés et prêts à réembarquer. La logique inverse, dite "combat embarqué", est ici explicitement rejetée par les Estaliens sauf en cas de circonstances exceptionnelles (progression sous feu léger, raid blindé, situation d'urgence).

    L'infanterie de manoeuvre n'agit jamais seule, elle est conçue pour opérer au sein d'un système d'armes interarmes cohérent. Sa manoeuvre est directement dépendante de la coordination avec les chars lourds (écrasement des points durs, neutralisation des véhicules ennemis) avec une artillerie mobile (préparation du terrain, neutralisation des positions retranchées) et avec les drones tactiques (reconnaissance, correction de tir, localisation des mouvements adverses). Cette coopération impose des circuits de commandement courts, des officiers d'infanterie formés à la gestion interarmes et un entraînement systématique au combat combiné. En pratique, chaque compagnie d'infanterie mécanisée est intégrée à une formation plus large disposant de ses propres moyens de feux, de soutien et de renseignement immédiat, ce qui réduit la dépendance à la hiérarchie supérieure et permet une exécution rapide des ordres. La doctrine de contact repose sur une alternance calculée entre engagement initial et second échelon. Selon le scénario opérationnel de l'Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, les compagnies d'infanterie de manoeuvre peuvent être engagées d'emblée pour couvrir un passage, notamment en zone urbaine ou boisée, ou bien conserver un rôle de réserve pour exploiter une brèche ouverte par les chars et les appuis. Cette flexibilité impose des capacités élevées de redéploiement et une standardisation des procédures tactiques : chaque section doit pouvoir endosser plusieurs types de missions (assaut frontal, couverture d'un flanc, mise en place de point d'appui, sécurisation d'axes), parfois dans une séquence resserrée de quelques heures. Le commandement de cette infanterie est donc articulée autour d'officiers de terrain dotés d'une grande autonomie d'exécution et d'un accès permanent à l'information tactique en temps réel.

    Mais cette infanterie, malgré sa polyvalence, présente plusieurs vulnérabilités identifiées dans les évaluations doctrinales internes de l'Académie Militaire Révolutionnaire. Elle demeure dépendante d'un écosystème logistique relativement lourd : munitions, pièces détachées, carburant, ravitaillement médical, communications blindées. En zone de haute intensité, cette dépendance impose une couverture permanente des lignes arrières par des unités de soutien et une doctrine claire d'autonomie de 48 à 72 heures. Elle est également vulnérable dans les environnements à très forte densité d'obstacles (centres urbains denses, reliefs très accidentés, champs de mines) comme au Saïdan où on a bien vu que les véhicules perdent leur mobilité et où la progression à pied se fait au prix de pertes accrues. Enfin, sa pleine efficacité repose sur une coordination interarmes fluide : toute rupture dans cette chaîne (défaillance d'appui, retard d'artillerie, brouillage des communications, perte de repères tactiques) réduit considérablement sa valeur de combat. C'est pourquoi l'infanterie de manoeuvre ne peut être considérée comme une force autonome mais comme un acteur à l'intérieur d'un système tactique structuré et hiérarchisé qui nécessite un commandement agile et techniquement compétent.

    b) Infanterie légère projetable : flexibilité, autonomie, tenue de terrain complexe.

    L'infanterie légère projetable est conçue pour les opérations où la vitesse de déploiement, l'autonomie initiale et l'adaptabilité au terrain priment sur la puissance de feu ou la masse. Elle regroupe plusieurs types d'unités : troupes aéroportées, héliportées, motorisées sur véhicules légers ainsi que les compagnies d'infanterie spécialisées dans l'action en milieu difficile (zones montagneuses, urbaines boisées ou désertiques) comme les forces spéciales. Ce segment de l'infanterie n'a pas vocation à mener des opérations de rupture mais à s'emparer, contrôler, tenir ou stabiliser des zones où l'emploi d'unités lourdes est soit impossible, soit inopportun. Leur principal atout réside dans leur capacité de projection rapide sur des théâtres secondaires ou isolés. Grâce à une chaîne logistique allégée, à des équipements optimisés pour la mobilité (sac allégé, armement modulaire, communication portable), ces unités peuvent être mises en alerte en quelques heures, puis déployées par voie aérienne (transport tactique ou hélicoptères) dans des délais réduits. L'infanterie aéroportée est particulièrement utile pour sécuriser des points-clés (aérodromes, ponts, carrefours logistiques), créer un effet de surprise stratégique ou établir une tête de pont en vue d'une montée en puissance ultérieure. Les unités héliportées sont quant à elles mieux adaptées au franchissement vertical d'obstacles naturels (fleuves, montagnes, forêts) ou à l'insertion en zone urbaine hostile. Cette infanterie opère souvent en autonomie relative durant les 48 à 72 heures premières heures suivant son engagement. Elle dispose pour cela de moyens organiques de commandement, de transmissions, de santé et de soutien immédiat (munitions, vivres, dispositifs de filtrage de l'eau, batteries solaires ou thermiques). Son entraînement est orienté vers la résilience : navigation sans instruments de géolocalisation, médicalisation de combat, gestion du stress prolongé, usage d'armement ennemi en cas de nécessité. En l'absence d'appuis lourds permanents, ces unités reposent sur des capacités de feu portatif renforcé (mitrailleuses polyvalentes, roquettes antichars, mortiers légers) et un soutien aérien ponctuel (appui-feu, évacuation sanitaire, reconnaissance).

    Leurs zones d'engagement privilégiées sont les milieux complexes : centres urbains, zones de montagne, forêts denses, zones désertiques, rives de fleuves, infrastructures critiques à haute valeur. Dans ces environnements, la puissance des blindés est souvent inefficace ou entravée par les contraintes du terrain. C'est là que l'infanterie légère trouve son plein emploi, grâce à sa capacité à évoluer à pied sur des terrains dégradés, à occuper et tenir des bâtiments, à construire des points d'appui, à manœuvrer de manière dissymétrique. L'accent est mis sur la coordination à petite échelle, la dispersion contrôlée et la capacité d'adaptation locale du commandement. Sur le plan doctrinal, ces unités sont souvent engagées dans des opérations asymétriques ou prolongées : maintien de la paix sous menace, contre-insurrection, sécurisation de zone après combat, contrôle de population, encadrement de forces locales. Leur flexibilité leur permet d'alterner entre combat de haute intensité localisé, missions de contrôle territorial ou gestion d'un espace instable. Cette polyvalence impose un entraînement constant, ciblé sur l'endurance physique, le commandement décentralisé et l'initiative individuelle. L'Estalie se doit donc de développer des centres d'instructions spécialisés pour le combat urbain ou la guerre en haute montagne pour privilégier la sélection rigoureuse des officiers et sous-officiers affectés à ces unités.

    En contrepartie, cette infanterie souffre de limites essentiellement structurelles. En cas de combat prolongé face à une force conventionnelle bien équipée, elle s'épuise rapidement. Elle dépend aussi fortement de l'appui aérien pour la mobilité et la survie, ce qui rend son emploi vulnérable dans un contexte de supériorité aérienne contestée. Enfin, sa capacité à tenir une position dépend directement de son ravitaillement. Passé le seuil des 72 heures sans relève ni ravitaillement, l'unité devient vulnérable à l'encerclement ou à l'érosion de ses capacités de combat.

    c) Infanterie de garnison et d'ancrage territorial : maillage, sécurité, stabilisation.

    L'infanterie de garnison regroupe les unités dont le rôle premier n'est pas la manoeuvre offensive mais le contrôle, la sécurisation et la stabilisation d'un espace militaire ou civil. Dans le contexte estalien, elle constitue un pilier essentiel de la profondeur stratégique, assurant un maillage territorial continu, la protection des lignes arrières et l'établissement d'un rapport de force durable dans les zones pacifiées ou contestées. Cette infanterie est en grande partie composée de conscrits issus du service militaire universel ayant cours en Estalie. Leur formation de base, bien que plus courte que celle des unités professionnelles, est structurée autour des besoins concrets de sécurité territoriale, de discipline collective, de résilience en situation dégradée et de maîtrise des missions dites de "basse intensité". Ces soldats sont encadrés par un noyau de sous-officiers professionnels et de cadres d'active, chargés d'en faire une force cohérente et réactive, apte à tenir le terrain dans la durée.

    Leur emploi est principalement orienté vers des missions statiques ou semi-mobiles : surveillance de points sensibles (axes routiers, dépôts logistiques, installations énergétiques, postes de commandement, infrastructures civiles stratégiques), tenue de checkpoints, patrouilles de proximité, encadrement de milices locales ou de forces auxiliaires, collecte de renseignement de terrain, etc. Ils assurent également un rôle crucial dans la chaîne logistique militaire en protégeant les itinéraires de ravitaillement, en maintenant les liaisons avec les unités de première ligne et en participant à la gestion du flux humain (populations civiles déplacées, prisonniers, réfugiés, infiltrations ennemies). Leur ancrage territorial permet de créer une forme de continuité sécuritaire dans l'espace situé entre les zones de combat actif et les arrières logistiques ainsi qu'entre les centres urbains stabilisés et les périphéries encore disputées. Ils sont souvent employés en coopération avec les forces de maintien de l'ordre, les administrations civiles ou les forces irrégulières alliées. Dans les phases de stabilisation post-conflit, leur présence contribue à la normalisation des rapports sociaux, à la reconstruction des structures locales de pouvoir et à la réaffirmation de la souveraineté étatique. Cette infanterie est également essentielle dans les opérations asymétriques prolongées. Là où l'ennemi se fond dans la population, mène des actions de sabotage, ou cherche à reconquérir un territoire par infiltration, la présence constante d'unités de garnison permet de contenir la menace, de poser des barrières humaines et d'occuper le terrain politiquement autant que militairement. L'entraînement doctrinal des unités conscrits doit donc mettre l'accent sur la vigilance permanente, l'interopérabilité interservices, la gestion du stress prolongé et la capacité à passer rapidement d'un statut de surveillance passive à une riposte armée coordonnée.

    Enfin, leur fonction n'est pas exclusivement défensive. En cas de percée ennemie ou de situation d'urgence, ces unités peuvent être mobilisées localement comme réserves tactiques de circonstance. Elles disposent souvent d'armement d'infanterie standard, de moyens de communication de base et d'une doctrine claire de repli, de défense de position ou d'appui aux unités de réaction rapide. Le choix d'intégrer largement les conscrits dans ce dispositif ne relève pas uniquement d'une logique démographique : il participe à la mise en place d'une volonté politique plus large de militarisation sociétale et de cohésion nationale de la Fédération. Le service militaire est perçu en Estalie comme un creuset de formation civique et stratégique où chaque citoyen participe, même temporairement, à la défense de la Fédération et de la flamme de la Révolution. L'infanterie de garnison, en tant qu'expression territoriale de cette conscription, matérialise ce lien entre le peuple et l'Armée Rouge, entre la défense et la société.


    III/ Supériorité du combattant estalien / Optimisation du facteur humain.

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    a) Optimisation physiologique : endurance, résistance, récupération.

    Dans l'approche estalienne de l'optimisation physiologique, le soldat n'est pas seulement un opérateur humain mais un vecteur de puissance dont le potentiel doit être maximiser dans toutes ses dimensions physiques, sans pour autant franchir la ligne des altérations biologiques irréversibles ou des dopages instables. Ce processus repose sur une compréhension fine de la physiologie de l'effort, de la récupération et de l'adaptation aux contraintes extrêmes dans un contexte de combats prolongés. Chaque fantassin estalien doit être soumis, dès son incorporation, à un protocole de profilage biométrique de haute précision en intégrant des mesures de VO² max, de seuil lactique, de composition corporelle par absorptiométrie biphotonique (DEXA), d'indice de récupération cardiaque et de réponse neuromusculaire sous contrainte. Ce profilage oriente ensuite le programme d'entraînement qui sera désormais individualisé, organisé en micro-cycles à charge variable et qui devra alterner entre phases de surcompensation musculaire, d'entraînements cardiovasculaires à seuil ventilatoire et de sessions de récupération assistée. La supervision de ces entraînements repose sur un monitoring en temps réel via des capteurs ECG, des thermomètres cutanés, des oxymètres ainsi que des capteurs de variabilité de la fréquence, produits et fournis par l'Armée Rouge et dont les données sont directement transmis à une base de données pour suivre les performances individuelles et pour fournir des informations de santé aux unités médicales des différentes brigades de l'Armée Rouge.

    L'optimisation ne se limite cependant pas à l'effort car elle englobe aussi des fonctions de soutien métabolique directement sur le terrain, à commencer par la nutrition en opération. L'Estalie se doit de réformer entièrement ses chaînes logistiques alimentaires pour les adapter à une logique de performance ciblée. Chaque ration doit être conçue sur une base modulaire qui devra permettre d'adapter les rations aux profils de mission, aux terrains et aux phases d'activité. Ainsi, les rations de déploiement prolongée en terrain difficile comportent des acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA), de la créatine tamponnée, des lipides à chaîne moyenne pour le rendement énergétique rapide et des électrolytes encapsulés. A l'inverse, les rations de récupération post-opération sont enrichies en protéines à digestion séquentielle (isolat de lactosérum et caséine micellaire principalement), en complexes anti-inflammatoires naturels à base de curcumine micellaire et d'oméga-3 à haute pureté ainsi que des micronutriments neuro-musculaires ciblés comme le magnésium bisglycinate, le zinc, les vitamines D3 et K2 (rassurez-vous, tout ça reste sous formes d'aliments, on leur fait pas bouffer des médicaments non plus).

    La récupération doit être institutionnalisée sous forme de modules intégrés aux centres de réintégration tactique. ces modules doivent comporter des caissons normobares à haute pression (2 ATA) qui favorisent la régénération tissulaire et la perfusion cellulaire, des chambres de cryostimulation du corps entiers à -110°C pour la réduction de l'inflammation profonde ainsi que des dispositifs de stimulation neuromusculaire transcutanée, couplés à des photobiomodulateurs infrarouges visant à stimuler les cytochromes mitochondriaux et restaurer le rendement bioénergétique intracellulaire. Le recours à ces techniques doit être systématique pour tout soldat qui a franchi un seuil critique de charge opérationnelle (typiquement au-delà de 30 kilomètres de franchissement tactique en moins de 48 heures ou après 96 heures consécutives de combat à haute intensité). Enfin, l'Armée Rouge doit maintenir plusieurs infrastructures spécialisées dans la préparation aux environnements extrêmes, notamment en altitude, dans des environnements à températures extrêmes ou pour préparer à la privation multi-sensorielle. Les simulations en hypobarie contrôlée permettent par exemple de préparer les unités à l'engagement en zone montagne en reproduisant des niveaux d'oxygénation équivalents à 5000 mètres d'altitude ; c'est en somme un moyen moins cher de préparer les hommes à de telles conditions que de leur faire gravir directement les montagnes estaliennes. Des chambres thermiques contrôlées reproduisent quant à elles les conditions de stress thermique sévère avec une analyse en temps réel de l'indice WBGT et des seuils de déshydratation critique. Des protocoles spécifiques de résistance à la privation devront également être mis en oeuvre pour préparer les troupes à des séjours prolongés sans sommeil, sans ration ou sous contrainte sensorielle continue. L'objectif, toujours, est de repousser les seuils physiologiques sans franchir les limites du collapsus organique en construisant des soldats capables de tenir sur des durées que l'on pensait autrefois physiologiquement intenables.

    b) Augmentation sensorielle : perception, détection, interaction.

    L'augmentation sensorielle du combattant estalien répond à une exigence fondamentale de supériorité perceptionnelle sur le champ de bataille : voir, entendre, ressentir avant l'ennemi. Le déploiement de capteurs individuels embarqués visé à dépasser les limitations naturelles de l'oeil, de l'oreille et du système vestibulo-proprioceptif en intégrant des systèmes opto-électroniques miniaturisés, interfacés o l'environnement numérique tactique. Chaque fantassin de manoeuvre est destiné à être équipé d'un module optronique monté sur casque qui combine une caméra thermique à microbolomètre non refroidi (résolution 640-x512 avec une sensibilité de moins de 50 mK) et un amplificateur de lumière de troisième génération, couplé à un algorithme de fusion multi-spectrale en temps réel. Cette double optique permet une perception nette en basse lumière, en environnement stauré (fumigènes, poussière, brouillard thermique) ou en occultation partielle, tout en préservant une reconnaissance morphologique rapide grâce au surlignage automatique des signatures humaines. L'interface de restitution devra être assurée par une visière à projection HUD intégrée au casque de combat qui affiche les repères tactiques, les données biométriques et les indications de navigation inertielle sans interrompre la conscience de situation. Cette interface pourra être enrichie en réalité augmentée via un système qui superposera en transparence les données de terrain (balises ennemies détectées, trajectoires d'interception des drones, zones d'impact estimées) à la vision réelle du combattant. Une couche logicielle d'interprétation visuelle intelligente nommée VertexSight devra assister la reconnaissance de cibles et à l'identification des unités amies, tout en réduisant drastiquement le temps de décision entre détection et réaction. L'extension de la perception ne se limite cependant pas aux dispositifs individuels. Chaque escouade opérationnelle devra à terme disposer d'un système de microdrone tactique de reconnaissance d'une autonomie d'au moins 45 minutes et avec un rayon d'action de 2,5 kilomètres et en capacité d'être déployable en moins de 20 secondes depuis une gaine dorsale. Equipé de capteurs optiques, infrarouges et acoustiques directionnels, ce drone doit offrir une cartographie immédiate de l'environnement, une détection de sources de chaleur jusqu'à 50 mètres à travers les parois fines et une écoute périmétrique automatisée capable de repérer des bruits de pas, d'armes ou de moteurs à faible intensité. Les données doivent être transmises à un réseau NexTac qui distribue ensuite les retours de détection en temps rel à tous les membres de l'unité via leurs interfaces personnelles, synchronisées au cycle de veille cognitive du soldat. Ce maillage sensoriel collectif permet la formation d'une bulle de perception avancée, dans laquelle chaque combattant agit en fonction d'un environnement tactique en dehors du champ visuel immédiat des soldats.

    Les combinaisons tactiques de nouvelle génération doivent également renforcer cette fusion sensorielle. Récemment, le Groupe Estan a conçu la combinaison tactique CTE-09 ExoLayer qui est destiné aux unités d'infanterie mécanisée. Selon les différentes entreprises du groupe, la combinaison intègre un maillage haptique multi-zones capable de restituer des signaux de vibration directionnelle, de pression localisée ou de température en réponse à des stimuli externes. Ce retour sensoriel passif permet de notifier un contact dans le dos, une alerte de trajectoire de tir ou une variation thermique anormale sans passer par le canal visuel ou auditif. L'interface homme-système est ainsi enrichie d'un canal tactile intelligent qui réduit la surcharge cognitive en situation de stress. L'ensemble du dispositif est géré par un middleware d'interprétation neuro-haptique qui est calibré selon la tolérance sensorielle de chaque individu (configuré par les équipes médicales en fonction des données acquises du soldat). Ce middleware est également interfacé au gilet pare-éclats tactique et aux gants intelligents de la combinaison qui permet un retour de force fin dans la manipulation des armes, des drones ou d'outils. Enfin, l'ergonomie globale du soldat doit être conçue selon une doctrine d'intégration homme-système à faible friction. Tous les équipements sensoriels et cognitifs doivent être interopérables, connectés via un bus de données unifié à base de fibre optique renforcée qui doit résister aux interférences et aux chocs cinétiques. L'ensemble devra êttre alimenté par une cellule hybride Li-SOCI² et un supercondensateur à échange thermique passif qui garantira au moins 12 heures d'autonomie en conditions extrêmes. Le pot des équipements doit respecter une répartition biomécanique de la charge afin de ne pas perturber la stabilité posturale ou la liberté de mouvement du soldat. La maintenance doit enfin être facilitée par des modules extractibles sur le terrain, identifiables par code couleur et avec une capacité de diagnostic via les organes d'analyse du commandement et de la logistique.

    c) Consolidation cognitive : lucidité, décision, stabilité.

    La consolidation cognitive du combattant constitue le socle invisible de la supériorité opérationnelle de l'infanterie estalienne de l'avenir : un soldat qui voit mieux mais vacille dans sa prise de décision s'effondre sous le stress perd toute efficacité, quelle que soit sa technicité. C'est pourquoi l'Armée Rouge doit développer une doctrine structurée sur le renforcement mental de ses troupes, orientée vers la stabilité émotionnelle, la rapidité décisionnelle et la persistance de la cohérence cognitive dans le chaos tactique. L'ensemble de la filière de formation doit intégrer des modules systématiques d'entraînement à la décision sous contrainte, combinant des scénarios de haute densité de variables, des environnements simulés instables (plongée dans le noir, saturation sonore, pression physique) et des exercices de micro-décision en chaîne visant à habituer l'opérateur à maintenir un raisonnement clair dans un temps extrêmement contraint. Ce conditionnement est prolongé par des cycles réguliers de stress contrôlé qui doit inclure des privations sensorielles partielles, des désynchronisations de veille/sommeil et des expositions à des dilemmes tactiques en entraînement sur le terrain afin de forger dans l'âme des soldats une plasticité cognitive plus robuste. Toute infanterie blindée, toute unité de reconnaissance motorisée, tout opérateur tactique spécialisé doit recevoir un entraînement visant explicitement à stabiliser ses boucles de rétroaction cognitive et à maintenir un état de contrôle cortical dirigé (c'est-à-dire la capacité d'un individu à inhiber les réponses réflexes inadaptées pour maintenir une stratégie d'action cohérente). Concrètement, cela implique de mettre en place dans les programmes d'entraînement de l'Armée Rouge des entraînements basés sur l'alternance entre exposition contrôlée à des conflits de tâche (double tâche motrice/analyse sémantique sous contrainte de temps) et de stimulation exogène imprévisible (variation de lumière, bruits, signaux haptiques) dans le but de forcer l'adaptation du système attentionnel dorsal (le réseau fronto-pariétal du cerveau) et d'augmenter ainsi le seuil de disjonction cognitive du soldat.

    Au-delà de l'entraînement, chaque combattant doit être soumis à un protocole de préparation mentale progressive qui sera adapté au profil neurophysiologique de chacun, déterminé par une batterie de tests standardisés effectuée à l'incorporation du soldat dans les forces armées. Ces protocoles s'appuient sur des routines de simulation mentale, de visualisation dynamique de scénarios d'engagement, de mémorisation spatiale rapide et d'intégration conditionnée de gestes réflexes. Ce cadre doit être renforcé par des modules de gestion de la fatigue chronique et de l'épuisement décisionnel, fondés sur l'apprentissage de micro-phases de récupération mentale (techniques de dissociation active, respiration vectorisée, micro-sommeil) capables de restaurer partiellement la lucidité opérationnelle en condition prolongée. L'objectif n'est donc pas de supprimer la fatigue mais de la laisser dans le temps de combat afin d'éviter l'effondrement cognitif par saturation brutale. Par ailleurs, des techniques neuroergonomiques seront introduites dès les premières semaines de formation des troupes de l'Armée Rouge afin de moduler la structure attentionnelle et le traitement des priorités. Les exercices d'anticipation sélective basés sur des trajectoires d'objets balistiques en mouvement aléatoire, associés à un filtrage auditif multitonal, doivent entraîner le cerveau à opérer une hiérarchisation rapide entre les signaux critiques et les signaux parasites. Sur le plan chimique, la doctrine estalienne ne préconise pas l'utilisation de psychotropes chroniques ou ayant des effets anxiolytiques passifs. Cependant, elle accepte certaines substances comme l'huperzine A qui est utilisé comme un modulateur d'acétylcholine.

    Enfin, la consolidation passe par une formalisation explicite de la mémoire de combat, entendue ici comme la capacité à encoder, stocker et mobiliser rapidement des schémas tactiques intégrés. Chaque soldat reçoit un entraînement à la modularité heuristique, c'est-à-dire l'acquisition de patrons décisionnels standardisés mais adaptables, fondés sur une mémoire procédurale. Ces modules sont testés généralement en conditions de désorientation, sous effet de privation sensorielle partielle ou d'expositions disruptives (infrasons, simulation de flash lumineux, perte simulée de radio). Le taux d'erreur, la latence décisionnelle et la capacité de correction sont ensuite modélisés par un algorithme qui alimente un profil cognitif dynamique pour chaque opérateur. Ces données servent ensuite à adapter, intégrer ou exclure des individus de certaines opérations ou à ajuster le programme de stimulation neuronale en pré-déploiement via l'usage de tDCS à électrodes concentriques de dernière génération sur le cortex préfrontal gauche.

    Exercices Mobile Shield :

    Plus de chars, plus d'avions, plus de tout.




    L'année 2017 sera probablement synonyme de changements pour l'Armée Rouge. En effet, contrairement à l'année dernière qui s'était centrée davantage sur la consolidation des acquis de l'Armée Rouge ainsi que la mobilisation de premières forces aéromobiles qui devaient assurer une véritable force de projection crédible au-delà des frontières de la Fédération, l'année 2017 sera une année d'expansion et non pas seulement de consolidation. En effet, au-delà d'un secteur industriel qui se développe à grande échelle, une modernisation massive des équipements militaires estaliens et une capacité militaire désormais très solide, il faut convenir que l'Armée Rouge doit prioriser à ce jour l'extension de ses moyens de projection internationaux ainsi que la capacité de celle-ci à mêler une doctrine aérienne et terrestre cohérente. En effet, bien que l'Armée Rouge ait travaillé longuement sur la coordination interarmes et sur la coopération terre-air, l'état-major estime que cette coopération reste encore lacunaire à bien des égards, notamment sur la capacité de l'Armée de l'Air Rouge à suivre la logistique terrestre afin de soutenir des opérations terrestres soutenues n'ayant que peu ou pas de moyens logistiques terrestres ou navals sur lesquels s'appuyer. Au-delà de la question aérienne, l'état-major a retenu également les leçons de l'année dernière lors des exercices et en a conclu que les exercices Resilience, s'ils avaient permis aux Estaliens de s'exercer quant à une transition entre leur doctrine d'offensive mécanisée et blindée initiale vers une doctrine de déploiement rapide dans des territoires lointains, ces exercices n'avaient pas assez appuyés la composante aérienne du processus, que ce soit sur le plan héliporté mais également aérien. Bien que les exercices Resilience, concernant l'Armée de l'Air Rouge, incluaient des exercices aériens, ils visaient exclusivement les opérations de supériorité aérienne ; une étape certes nécessaire mais qui incombe de préparer la suite : après avoir obtenu la supériorité aérienne, comment les forces aériennes doivent-elles agir en conséquence ? Soutenir les opérations au sol ? Devenir le tremplin logistique du reste de l'armée ? Créer une force d'interposition contre toute possible intervention extérieure dans un théâtre d'opérations donné ? Beaucoup de questions que les exercices de cette année devront résoudre par la pratique et l'apprentissage. En effet, l'Armée de l'Air Rouge estime de surcroît que la composante aérienne soit le plus mise à l'honneur des exercices de cette année du fait de la situation stratégique estalienne : au-delà de la simple question de l'enclavement de l'Estalie qui la force à s'appuyer exclusivement sur son armée de l'air pour se projeter, c'est aussi la question de l'établissement de forces en territoire hostile qui inquiète davantage l'Armée de l'Air Rouge. En effet, stratégiquement, l'Armée de l'Air Rouge est en posture de force quasi-hégémonique en Eurysie centrale et orientale : elle dispose de la meilleure force aérienne de la région, bien devant tous ses voisins à l'est et bien que plus puissantes, les forces aériennes kartiennes et raskenoises sont en globalité moins puissantes bien que beaucoup plus menaçantes. En effet, si l'Armée de l'Air Rouge pourrait se permettre de limiter le nombre d'aéronefs engagés dans un conflit potentiel en Eurysie de l'Est (contre l'Empire de Slaviensk, une à deux escadres de chasse seraient largement suffisantes pour saisir le contrôle du ciel slavis), elle devrait engager toute sa force aérienne dans un possible affrontement aérien avec Karty ou Rasken, affrontement dont elle sortirait sûrement victorieuse mais au prix de lourdes pertes certainement. Il faut donc s'assurer à la fois que l'Armée de l'Air Rouge soit doctrinalement à jour quant à sa mission principale domination des cieux mais également dans le soutien subséquent à une opération terrestre en dehors des frontières de la Fédération. De plus, les exercices Mobile Shield essaient de visualiser de plus en plus directement ce que devrait donner un affrontement entre les forces estaliennes et les forces militaires de l'OND. En effet, la plupart des nations voisines à l'Estalie ne sont en aucun cas des menaces stratégiques importantes car elles ne seraient ni en capacité de contrôler le ciel estalien, ni d'y maintenir une présence pérenne pour y effectuer des opérations de bombardement ou de déploiements terrestres (sans oublier qu'un déploiement terrestre en Estalie serait suicidaire, l'armée de terre estalienne est une des plus puissantes et des plus mécanisées au monde, bien loin devant bon nombre de nations onédiennes). Cependant, le risque d'un affrontement, même limité, avec l'OND ou un de ses membres (ou même d'un de ces nombreux protégés) pourrait prendre au dépourvu l'Armée Rouge si elle ne se prépare pas à un affrontement de moyenne-haute intensité avec une partie ou la totalité de l'OND. Bien qu'une invasion de l'Estalie soit hautement improbable, même par l'OND, des théâtres d'affrontements avec cette organisation pourraient apparaître en Eurysie Centrale mais aussi en Eurysie de l'Est (Retsvinia, Slaviensk, Translavya, Barvynie ; autant de pays où l'affrontement Estalie-OND peut éclater hypothétiquement). Il faut donc se préparer à combattre, une fois n'est pas coutume, en infériorité numérique, matérielle et technologique et palier les difficultés actuelles avec tous les moyens doctrinaux et tactiques que nous avons à notre disposition.

    Les exercices Mobile Shield 2017 auront lieu durant tout le mois de Février 2017 sur le sol estalien, des délégations militaires kartvéliennes, kaulthes, kah-tanaises, barvyniennes et translaves seront invitées afin d'assister aux manoeuvres, bien que ces pays n'aient pas envoyés explicitement de troupes pour participer aux exercices.

    Déroulement des exercices :

    I like trains...and artillery.

    L’exercice Mobile Shield 2017 repose sur la mise en œuvre d’un scénario tactique conçu pour simuler une opération d’entrée en premier dans un environnement semi-permissif, sans appui préalable au sol, ni base avancée prépositionnée. Il consiste à projeter une force modulaire, déployée depuis la base aérienne de Mistohir (9ème Division Aéromobile) dans une zone austère de 150 km², située à l'est de Gardinov, préalablement identifiée comme étant dépourvue d’infrastructures logistiques et soumise à la menace d’un dispositif anti-aérien hostile, supposé dense et échelonné en profondeur. L’intérêt du scénario est de confronter l’ensemble des composantes engagées à une contrainte simultanée de projection, d’établissement d’une bulle de supériorité aérienne, de neutralisation de menaces sol-air et de mise en place rapide d’un point d’appui logistique autoporté. L’exercice n’a pas pour finalité première l’évaluation de la létalité brute, mais plutôt la capacité des unités à articuler une manœuvre interarmes dans un environnement où la continuité opérationnelle dépend entièrement de la cohérence entre la manœuvre aérienne et le rythme de progression tactique au sol. A ce titre, la priorité est donnée non à l’effet de masse, mais à l'effet de synchronisation, dans une logique de compression du cycle décisionnel et de réduction du différé entre la prise de décision, l’engagement des moyens et l’effet au sol.

    Au cœur de ce scénario, l’exercice impose à la force projetée d’établir dans un délai très court une tête de pont aéromobile, par largage de modules préconfigurés et insertion héliportée d’unités légères. Ce point d’entrée, situé dans une zone simulée sous surveillance radar et potentiellement couverte par des systèmes sol-air mobiles de type moyenne portée, constitue le nœud tactique autour duquel doit se structurer toute la phase initiale de la manœuvre. Il s’agit non seulement de sécuriser un corridor d’approche permettant l’arrivée successive d’éléments de commandement, d’appui et de logistique, mais aussi de neutraliser les capacités de détection et d’interdiction aérienne adverses dans une fenêtre de temps restreinte. Cette neutralisation repose sur la mise en œuvre simultanée d’une campagne SEAD/DEAD, menée par la 1ère escadre de Guerre Electronique "Grim Falcons" et la 4ème escadre de Chasse "Valkyries Strikers" engagées dès les premières heures, avec appui de plateformes ISR assurant la localisation précise des radars et lanceurs ennemis. La doctrine expérimentée ici repose sur l’attaque systémique du réseau défensif adverse avant toute tentative d’ancrage au sol, afin de garantir à la force projetée une profondeur tactique minimale pour l’établissement d’un point logistique avancé sous couverture aérienne constante. L’enjeu doctrinal principal de cette séquence repose sur la validation en conditions simulées réelles d’une capacité à conduire une opération interarmes sans synchronisation linéaire, c’est-à-dire sans que les phases d’établissement de la supériorité aérienne, d’ancrage au sol et de sécurisation logistique ne s’enchaînent selon une temporalité rigide. Au contraire, les exercices menées par l'Armée Rouge postule une dynamique de pénétration temporelle des efforts, dans laquelle la supériorité aérienne doit être obtenue en parallèle de la mise à terre des premières unités et non comme un prérequis absolu. Cette approche est fondée sur l’idée que dans un théâtre futur de haute intensité, notamment en situation de confrontation symétrique ou quasi-symétrique, la fenêtre de permissivité aérienne pourrait être très courte et ne permettra pas une phase préparatoire étendue, autant dû à des raisons géopolitiques qui pousseraient une force armée tierce à intervenir pour entraver les efforts estaliens que par le besoin de conserver un effet de surprise le plus complet possible et jouer ainsi sur le manque de préparation de l'adverse pour frapper vite et fort. Par conséquent, la posture opérative estalienne doit pouvoir absorber des flux simultanés d’engagement, de résistance et de redéploiement, tout en conservant un commandement capable de synchroniser des effets tactiques dispersés.

    Le dispositif permet également d’évaluer la robustesse de la boucle C2I dans un environnement très asymétrique, en mettant à l’épreuve la continuité de la transmission d’ordres, la validité des données de ciblage issues de plateformes ISR et la capacité des unités déployées à adapter leur posture en cas de rupture de liaison ou de brouillage électronique simulé. L’intention est de tester la capacité du commandement intermédiaire à opérer en situation semi-autonome sur la base de protocoles pré-approuvés, sans dépendance constante à la validation hiérarchique, en somme une application assez concrète des formes de décentralisations hiérarchiques appliquées dans l'Armée Rouge depuis 2015 (cf.doctrine d'emploi de l'infanterie ; principes d'organisation (MSP) ; Auftragstaktik en combat urbain). À travers cette logique, Mobile Shield 2017 cherche à renforcer une culture de subsidiarité tactique encadrée à travers la pratique offerte par les entraînements en conditions réelles, capable de soutenir le rythme d’un engagement soutenu sans perte de cohérence d’ensemble et ce, malgré les conditions parfois difficiles que pourraient rencontrer des unités isolées de l'Armée Rouge en territoire étranger (notamment des pertes de communications ou des ruptures de lignes logistiques temporaires, ou encore des contre-attaques ennemies qui pourraient propager une forme de confusion dans les forces armées). Enfin, l’un des axes de validation essentiels concerne le comportement du dispositif logistique en environnement non permissif, dans lequel la continuité du soutien dépend exclusivement des moyens aériens tactiques et stratégiques. L’exercice introduit volontairement des dégradations simulées du soutien : interruption temporaire de l’approvisionnement en munitions, panne de systèmes de transmission, destruction partielle de dépôts mobiles par des commandos de l'équipe ennemie. L’objectif est d’observer si les unités engagées sont capables de maintenir la pression opérationnelle sous contrainte logistique sévère, et si les structures d’appui, notamment médical et énergétique, peuvent être restaurées ou redéployées à partir d’éléments modulaires, en coordination avec les escadres de transport. Ce point est essentiel pour une armée dont la doctrine repose de plus en plus sur la mobilité aérienne comme vecteur unique de projection et de soutien, dans un contexte stratégique marqué par l’enclavement géographique de la Fédération et l’absence d’extension maritime.

    Note sur les entraînements aériens :

    I LOVE NATO INTEGRATION SKSKSKSKSKSSK

    Pour l'Armée de l'Air Rouge, les exercice s'effectueront de manière encore plus rigoureuse puisqu'elle devra mobiliser la majeure partie des forces aériennes estaliennes sur des opérations de natures diverses dans un court laps de temps. Dans un premier temps, les unités de la chasse estalienne devront effectuer tout au long des premiers jours une campagne de supériorité aérienne qui sera menée conjointement entre la 1ère escadre de chasse et la 4ème. Ce mélange de ces deux escadres pour la chasse aérienne n'a pas été décidé au hasard : en effet, les Sky Titans sont dotés en totalité d'EF-16 Hydra, les aéronefs de chasse les plus modernes du parc aérien estalien tandis que les Sky Reapers sont équipés plutôt d'EF-01 Liberty, des aéronefs plus vieux mais qui disposent tout de même de performances très honorables. Les Hydra étant conçus davantage pour chercher le contact à courte-moyenne distance, ils assurent en combat aérien le véritable fer de lance des formations de combat aérien de l'Armée de l'Air Rouge tandis que les Liberty sont plus en retrait, leurs capacités WVR étant plus limités, ils assurent la couverture de leurs camarades en première ligne. Le fait de faire travailler ensemble des escadres avec des modèles d'aéronefs rigoureusement différents, autant sur le plan technique que doctrinal, n'est pas anodin. D'abord, compte tenu de la conception des deux aéronefs, la vision doctrinale qui a mené à leur développement ne fut pas la même et par conséquent, il faut habituer les pilotes de deux escadres différentes à savoir coordonner les spécificités techniques de leurs appareils sur le plan tactique pour que les deux appareils cherchent le plus possible à se compléter mutuellement en terme de doctrine de combat. Ensuite, l'accent est mis sur la liaison de données, le but principal étant d'habituer les pilotes à partager leurs données et agir en conséquence, tout en les habituant à la structure de données issues d'appareils différents sur le plan technologique. Durant les combats, il faudra également imposer aux pilotes à s'organiser en binômes avec leurs compères (binôme Hydra/Liberty) afin d'explorer les limites de complémentarité technique et doctrinale entre les deux. La doctrine de combat qui sera testée durant les exercices par l'Armée de l'Air Rouge pour les missions de supériorité aérienne sera celle de la "pression en nappe", une stratégie qui consiste à saturer localement l'espace aérien en formant des poches de couverture offensive capables de verrouiller des couloirs aériens et de les rendre vierges de toute présence aérienne ennemie. Le but de ces opérations n'est donc pas viscéralement de neutraliser tout le parc aérien ennemi au risque de provoquer des pertes ennemies en forçant les unités aériennes estaliennes à se disperser pour chercher le contact. Au lieu de ça, la mission de supériorité aérienne sert directement l'objectif au sol car en dégageant un couloir aérien vierge de toute présence ennemie, une partie du ciel devient effectivement sécurisé à peu de frais pour permettre l'engagement de vecteurs non-combattants : des AWACS, des avions de transport, des unités aéromobiles, etc. Enfin, au-delà des combats aériens simulés en eux-mêmes, l'exercice doit tester l'endurance logistique des escadres en imposant des rotations serrées de ravitaillement en vol simulé sous menace de déni d'accès pour forcer les pilotes à s'habituer à être ravitaillés en vol en territoire hostile et à effectuer des manœuvres de protection ou d'esquive à tout moment, y compris dans les moments de "pause" comme le ravitaillement.

    Ensuite, contrairement à l'année dernière, l'Estalie dispose enfin de son premier AWACS (et un deuxième entrera en service en mi-avril 2017). Comme prévu, l'Armée de l'Air Rouge commence à se doter d'un dispositif plus important de contrôle et de surveillance aérienne et doit par conséquent mettre en action son AWACS afin d'entraîner l'équipage et habituer les cadres de l'Armée de l'Air Rouge à intégrer les avions de commandement aéroporté de manière générale dans leurs doctrines de combat en vol. Ici, trois fonctions ont étés identifiés quant aux rôles que jouera l'AWACS durant les entraînements de 2017 : la surveillance en trois dimensions du théâtre d'opérations (détection des unités terrestres et anti-aériennes ainsi que des manœuvres aériennes ennemies), la coordination tactique des unités de la chasse (d'où l'importance de la liaison de données comme dit précédemment) et le relais de transmission pour le commandement avancé au sol. L'objectif est double. D'abord, il devra démontrer la capacité de l'Armée de l'Air Rouge à construire une bulle d'information aérienne cohérente au-dessus d'un théâtre austère. Ensuite, il devra tester la résilience des instruments techniques actuels estaliens face aux tentatives de brouillage ou d'intrusion cybernétique (qui seront simulés donc durant l'exercice) afin de tester la crédibilité d'un futur protocole de redondance informationnelle pour les futurs AWACS de l'Armée de l'Air Rouge : si un AWACS est neutralisé (donc brouillé, piraté ou simplement abattu), le relais doit être possiblement repris par un autre AWACS ou par un poste tactique au sol. Tout cela fait partie plus généralement des opérations de guerre électronique que l'Armée Rouge va effectuer durant les exercices. En utilisant ses avions de guerre électronique, l'Armée de l'Air Rouge va simuler des offensives électroniques telles que des brouillages offensifs sur les réseaux de communications ennemis afin de saper la cohésion et la coordination des forces adverses, et ce de manière simultanée avec les opérations de supériorité aérienne qui devra s'assurer, par la création des couloirs aériens précédemment cités, de la protection des aéronefs de guerre électronique afin de leur éviter un affrontement aérien inutile. En plus des avions de guerre électronique, l'Armée de l'Air Rouge disposera sur ses modèles standards d'EF-16 des modules aéroportés de guerre électronique afin de créer des zones de silence au-dessus du théâtre afin de tester à quel point l'utilisation de petits modules de guerre électronique en très grand nombre sur un théâtre donné peut impacter les communications adverses (un moyen sûrement pour l'état-major de vérifier la rentabilité d'avions uniquement spécialisés dans la guerre électronique comme les EF-16C. Les objectifs sont également de tester la résistance des liaisons tactiques estaliennes dans le cas où l'ennemi userait lui aussi de ses capacités de guerre électronique ; cela devra également forcer les unités terrestres et aériennes à se familiariser au basculement sur des canaux secondaires ou des systèmes de transmission directionnels. Enfin, il faut noter que tout cela devra permettre in fine d'évaluer la capacité des forces aériennes et terrestres à maintenir une bulle C2 (commandement/contrôle) fonctionnelle, même sous un brouillage intensif de l'ennemi. Pour cela, les exercices introduiront différents scénarios de "reflex EW" durant le mois où les pilotes devront prendre des décisions immédiates d'évitement ou d'abandon de mission si la guerre électronique rend l'attaque incohérente ou contre-productive, afin de permettre de donner les bons réflexes aux pilotes et un esprit tactique flexible au cours des combats : si les opérations deviennent trop confuses, les pilotes auront le réflexe d'interrompre la mission pour éviter les pertes inutiles. Il faut enfin noter que ces opérations seront accompagnées d'une campagne d'opérations SEAD/DEAD : les unités du CDC seront chargés de simuler sur un espace géographique restreint un dispositif SAM hostile multi-couches simulant une défense anti-aérienne plus ou moins équivalente ou supérieure à la défense anti-aérienne kartienne ou raskenoise (en combinant notamment un réseau dense de batteries mobiles de moyenne portée, des radars secondaires, des unités leurres et avec une utilisation massive du camouflage électromagnétique). Ces missions, menées conjointement par les unités de guerre électronique et les Valkyries Strikers spécialisés dans la frappe au sol devront mener des missions SEAD, les EF-16C devront être équipés de missiles anti-radar à guidage passif tandis que les Valkyries Strikers devront saturer le réseau adverse avec des missiles air-sol en grande quantité. Le but ici est clairement d'abord de lancer des opérations de saturations en tirant de grandes quantités de munitions (notamment des missiles de croisière factices) sur le réseau anti-aérien, avec des munitions à signature variable, afin d'observer la réaction des unités sol-air simulées et d'adapter en conséquent l'algorithme de ciblage des forces SEAD sur le terrain. Dans un second temps, les unités DEAD doivent suivre en menant des frappes coordonnées de précision identifiés par la mission SEAD avec des bombes guidées par désignation laser. Le laps de temps entre la mission SEAD et DEAD doit être extrêmement court, à l'échelle de quelques dizaines de minutes au mieux : il faut que les frappes interarmes menées par l'Armée de l'Air Rouge doivent fonctionner sans aucune perte de temps entre la détection, la localisation, la désignation et l'engagement des cibles.

    Enfin, un des facettes les plus importantes de la partie aérienne de Mobile Shield, c'est évidemment le soutien aérien rapproché (CAS) et la coordination air-sol. A partir du moment où la bulle aérienne a été partiellement sécurisée par les opérations de supériorité aérienne, les forces aéromobiles sont insérées en profondeur en territoire hostile. Leur soutien est autant assuré par les hélicoptères d'attaque qui accompagnent naturellement les formations aéromobiles de l'Armée Rouge mais aussi par les avions d'attaque au sol de l'Armée de l'Aur Rouge qui doit mener des frappes au sol avec des munitions à fragmentation des bombes guidées laser durant les opérations terrestres. L'accent sera mis, durant les exercices, sur la coordination dans les faits : la 9ème Division Aéromobile devra désigner des JTAC (Joint Terminal Attack Controllers) au sein de ses formations et ses premières vagues aéroportées qui seront en liaison directe avec l'AWACS. On teste ici l'efficacité du "cas-call", un système de demandes d'appui réactives envoyées depuis le sol à l'aviation en l'air, en stand-by, qui est arbitré en temps réel par le commandement tactique aérien situé dans l'AWACS. L'objectif est d'établir des délais de réaction de plus en plus courts, l'objectif de l'état-major étant un temps de réaction de quatre minutes entre la demande initiale et l'impact effectif de la frappe. Enfin, sur le plan logistique, le pilier logistique repose entièrement sur la 1ère escadre de Transport "Viper Claws" et ses avions de transport tactique qui seront utilisés pour insérer du matériel lourd que les moyens héliportés ne peuvent déplacer (postes médicaux, batteries SAM, relais radio) ainsi que des forces supplémentaires plus lourdes comme les chars légers. L'accent est mis sur la capacité à effectuer des posés tactiques sur des terrains non préparés et en présence de menaces sol-air simulées. L'aérolargage est testé en conditions hostiles : unités parachutistes, palettes logistiques, modules d'abris déployables. L'Armée de l'Air Rouge expérimentera durant les opérations un concept de "hub logistique volant" où les Viper Claws devront rester en orbite autour de la zone d'opérations durant 4-6 heures afin d'intervenir en urgence selon l'évolution sur le terrain. Le but de ce concept n'est pas tant d'en faire un concept tactique en sot mais d'évaluer la capacité des forces aériennes à maintenir une chaîne de ravitaillement continue par voie aérienne, possiblement en cas d'interdiction prolongée de la zone au sol qui est un des points critiques de la doctrine estalienne sur la projection uniquement par voie aérienne. De plus, ces hubs volants devront se situer non pas au-dessus des combats à une zone intermédiaire plus facile à sécuriser : par définition, si la 9ème Division Aéromobile est forcée d'intervenir dans un pays quelconque, il est probable que les 15 000 hommes qui l'a compose devront se battre sur un front de plusieurs kilomètres, il est donc certain qu'en cas de combats, il y aura des points chauds, des zones où l'ennemi sera certainement localement supérieur en nombre et en matériel, ce qui implique que ces hubs sont là pour parachuter des renforts ou du matériel supplémentaire sur ces points pour stabiliser le front. C'est une forme de réserve logistique, matérielle et humaine volante en somme.

    War is Hell.
    42188
    Grande Réorganisation de l'Armée Rouge de 2017 (I) :

    Gloire à l'Armée Rouge !



    L'Armée Rouge est Invincible.⮕ Préparer la Grande Guerre Finale.

    Bien que l'Armée Rouge soit une force armée factuellement récente, dont l'héritage vient en totalité de l'armée royale estalienne qui l'a précédée et qui ne comptait que quelques milliers d'hommes pour assurer la sécurité d'un pays qui a connu une paix relative durant près d'un siècle, nos forces armées ont fait preuve d'adaptation au fur à mesure que l'Estalie se réarmait massivement. Plus la Fédération gagnait en puissance sur le plan économique, plus ses capacités de production militaires ont elles aussi augmentés ainsi que sa capacité à rénover son matériel vieillissant, souvent datant d'avant la Révolution et dont la conception du matériel reposait sur une doctrine souvent strictement défensive. A ce jour, il est évident que sur le plan matériel, humain et tactique, l'Armée Rouge a fait de grands progrès et continue à en faire chaque jour qui passe. Actuellement, la puissance de feu estalienne est telle qu'elle dispose d'un des arsenaux terrestres les plus importants au monde, se classant aisément comme troisième puissance terrestre mondiale, dépassant de très loin ses voisins eurysiens et certaines grandes puissances internationales et bien que l'Estalie doit encore rattraper un certain retard dans le domaine aérien, elle est déjà l'hégémon aérien incontesté d'Eurysie Centrale et orientale et continue de monter en puissance chaque jour. Cela dit, bien que notre arsenal soit plutôt développé, que nos doctrines sont au point, que nos forces sont entraînées et que nous disposons de presque 200 000 soldats au sein de l'Armée Rouge prêts à être envoyés en première ligne à la moindre alerte, il subsiste un défaut qui continue de suivre inlassablement l'Armée Rouge depuis sa création et sa réorganisation sur les ruines de l'armée royale entre 2013 et 2014 : l'organisation. Bien que l'Armée Rouge ait fait des progrès en matière d'organisation pour ce qui s'agit de ses forces aéromobiles, disposant actuellement d'une division complète prête à être déployée sur le champ en soutien de l'Armée de l'Air Rouge, on ne peut pas en dire mieux du reste. Que ce soit les forces motorisées, mécanisées, blindées ou de montagne, les brigades de l'Armée Rouge présentent un certain nombre de défauts.

    Tout d'abord, les brigades estaliennes sont énormes, chaque brigade estalienne compte environ 8000 hommes ce qui est représente souvent l'équivalent d'une division légère complète dans un certain nombre d'armées. Les brigades estaliennes, hypertrophiées, ont une absence de modularité interne, ce qui est pourtant la base des doctrines modernes estaliennes. Rien que pour la brigade d'infanterie motorisée, on compte 19 bataillons d'infanterie motorisée par brigade ce qui rend impossible toute possibilité de commandement efficace sur le terrain. Le rôle tactique de certaines brigades est parfois floue, l'Armée Rouge mise sa guerre terrestre sur la mobilité de ses troupes mais alourdît inutilement ses troupes de batteries anti-aériennes et antichars en grande quantité, ce qui limite sa vitesse de manoeuvre. On trouve aussi trop de micro-éléments : des pelotons spécialisés, des petites batteries indépendantes, des compagnies isolées, ce qui rend l'intérieur des brigades estaliennes très fragmentées et peu mutualisées, ce qui a tendance à considérablement augmenter le nombre de matériel nécessaire pour une force pourtant réduite d'hommes. Enfin, ces brigades ne sont pas réellement faites pour être encadrées dans des divisions. Or, plus le temps avance, plus les effectifs estaliens augmentent et donc la nécessité d'organiser des divisions et très certainement des corps d'armées sera doublement nécessaire. D'où la nécessité en cette année 2017 pour l'Armée Rouge de revoir complètement l'organisation de ses brigades afin de les alléger, de les modulariser, de les rationaliser et d'étendre le dispositif terrestre estalien vers un organigramme plus propre.


    Brigade d'Infanterie Motorisée :

    La colonne vertébrale de toutes les armées, c'est le fantassin.

    La brigade d'infanterie motorisée de l'Armée Rouge est l'ossature principale de l'actuelle Armée Rouge, les effectifs de ces brigades constituent la majorité des troupes que l'Estalie aligne à ce jour. Cependant, ces brigades comportent un certain nombre de défauts qui ont étés déjà énumérés : trop grand nombre de bataillons, très peu de modularité, trop de micro-éléments, éléments auxiliaires encombrants. Il faut réorganiser le tout pour que les brigades d'infanterie motorisée puissent effectivement accomplir leur rôle. En effet, si l'idée initiale derrière l'infanterie motorisée est avant tout la mobilité et l'occupation du terrain en soutien aux unités mécanisées et blindées qui agissent comme fers de lance des offensives, la réorganisation de nos forces impose d'attendre des unités d'infanterie motorisée de nouvelles exigences afin que la doctrine d'emploi de ces brigades soient plus adaptée à la guerre moderne. La doctrine d'emploi repose ici sur quatre concepts-clés : l'autonomie tactique (capacité à agir sans soutien divisionnaire pendant 72-96 heures dans un combat de haute intensité), la mobilité (rapidité stratégique sur les routes, les chemins ferroviaires ou par voie aérienne en partie), l'adaptabilité (combat rural, urbain, mixte ; par détachement ou en bloc) et le soutien intégré (présence d'artillerie légère, de guerre électronique, de soutien anti-aérien et antichar, le tout en interne).

    On va partir d'abord de l'unité tactique de base, l'escouade, puis remonter progressivement afin de structurer la brigade entière à partir du bas de l'organigramme.

    Escouade d'infanterie motorisée (9 hommes) :

    Les escouades de l'infanterie motorisée comptent au total neuf hommes. Ils sont composés d'un chef d'escouade (sergent) doté d'un fusil d'assaut, d'une radio VHF portable, de jumelles et d'une carte. Il est accompagné de deux fusiliers-mitrailleurs dotés de mitrailleuses légères et de munitions supplémentaires pour le groupe. On retrouve ensuite trois fusiliers équipés de fusils d'assaut, de deux grenades à fragmentation et de fusées fumigènes. On trouve également un fusilier à part qui dispose d'un fusil DMR fait pour couvrir l'unité sur les tirs moyenne-longue portée. De plus, un cinquième fusilier est équipé d'un fusil à pompe (et d'un équipement CQC) pour le combat rapproché ou les combats de tranchée. Enfin, on trouve un grenadier antichar doté d'un fusil d'assaut et d'un lance-roquettes.

  • 9 hommes.
  • 9 armes légères d'infanterie (cinq fusils d'assaut, un fusil à pompe, un DMR, deux mitrailleuses légères).
  • 1 lance-roquette.

  • Peloton d'infanterie motorisée (38 hommes) :

    Organigramme du peloton d'infanterie motorisée.

    Un peloton d'infanterie est composé de quatre escouades et d'un commandement de peloton soit 38 hommes. Cependant, un peloton compte trois escouades d'infanterie motorisée et une escouade d'armes d'appui. Les escouades d'appui sont également composées de neuf hommes mais sont dotés d'un matériel différent. Ils comptent un chef d'escouade (sergent) armé d'un fusil d'assaut et d'une radio longue portée, trois mitrailleurs avec mitrailleuses lourdes, trois aide-mitrailleurs avec fusils d'assauts et munitions supplémentaires et deux grenadiers lourds dotés de fusils d'assaut et de deux lance-roquettes. Ajoutons à cela le commandement du peloton composé uniquement du commandant de peloton (lieutenant) et de son adjoint (sergent-chef), dotés d'une radio et de fusils d'assaut et on compte ainsi effectivement 38 hommes. Il est à noter que chaque peloton se voit conférer en dotation 4 APC pour le transport des quatre escouades et d'un véhicule blindé léger pour le commandement.

  • 38 hommes.
  • 38 armes légères d'infanterie (26 fusils d'assaut, 3 fusils à pompe, 3 DMR, 6 mitrailleuses légères)
  • 3 mitrailleuses lourdes.
  • 5 lance-roquettes.
  • 4 APC.
  • Un véhicule blindé léger.

  • Compagnie d'infanterie motorisée (140 hommes) :

    Organigramme de la compagnie d'infanterie motorisée.

    La compagnie d'infanterie motorisée est composée de trois pelotons d'infanterie, d'un peloton de mortiers, d'une section de tireurs de précision et d'un QG de compagnie ce qui fait 140 hommes en tout. Le peloton de mortiers compte un commandement de deux hommes (lieutenant et adjoint), une section d'observation composé de deux observateurs, trois équipes de mortiers (légers) qui comptent chacun trois hommes (deux tireurs et un chef d'équipe) et une section de transport composé de trois hommes. La section de tireurs de précision compte 8 hommes répartis en quatre binômes tireur/spotter avec un fusil de précision et d'un fusil d'assaut pour chaque binôme. Le QG de la compagnie compte trois hommes (un commandant, son adjoint et un sergent-major).

  • 140 hommes.
  • 140 armes légères d'infanterie (100 fusils d'assaut et pistolets mitrailleurs, 9 fusils à pompe, 9 DMR, , 4 fusils de précision, 18 mitrailleuses légères).
  • 15 lance-roquettes.
  • 9 mitrailleuses lourdes.
  • 3 mortiers légers.
  • 12 APC.
  • 3 véhicules blindés légers.
  • 1 véhicule de transmission radio (commandement).
  • 3 camions de transport.


  • Bataillon d'infanterie motorisée (534 hommes) :

    Organigramme du bataillon d'infanterie motorisée.

    Un bataillon d'infanterie motorisée de l'Armée Rouge (modèle 2017) est une unité qui compte en total 534 hommes. Son organisation interne consiste en trois compagnies d'infanterie motorisée, une compagnie d'armes d'appui, un peloton de transmissions (14 hommes, un véhicule de transmissions radio), un peloton logistique (24 hommes, 10 camions de transport (dont une camion-cuisine roulante), un camion citerne), une section médicale et un commandement de bataillon (6 hommes, deux véhicules blindés légers).

    La compagnie d'armes d'appui est divisée en trois pelotons : un peloton de mortiers (12 hommes, 3 mortiers tractés et 3 camions de transport), un peloton antichar (14 hommes, 4 ATGM montés (lance-missiles antichars + véhicules blindés légers) et 4 camions) et un peloton antiaérien (26 hommes, 3 canons antiaériens mobiles, 3 véhicules blindés légers, 6 MANPADS (lance-roquettes dans l'atlas)). Quant à la section médicale, elle compte 18 hommes (un officier médecin, deux infirmiers gradés, 9 brancardiers/médics (un affecté à chaque peloton des compagnies d'infanterie), deux conducteurs et deux logisticiens médicaux) et peut compter sur deux camions de transport sanitaire.

  • 534 hommes.
  • 534 armes légères d'infanterie (414 fusils d'assauts/pistolets-mitrailleurs, 27 fusils à pompe, 27 DMR, 12 fusils de précision et 54 mitrailleuses légères).
  • 51 lance-roquettes (dont 6 MANPADS).
  • 27 mitrailleuses lourdes.
  • 9 mortiers légers.
  • 3 mortiers tractés.
  • 36 APC.
  • 18 véhicules blindés légers.
  • 4 véhicules de transmissions radio.
  • 25 camions de transport.
  • 1 camion citerne.
  • 4 lance-missiles antichar.
  • 3 canons antiaériens mobiles.

  • Brigade d'infanterie motorisée (2548 hommes / brigade et unités auxiliaires) :

    Avant de décrire exactement la composition des nouvelles brigades d'infanterie motorisée, il est essentiel d'abord de décrire la composition des unités auxiliaires. En effet, en comptant la compagnie de commandement, on peut considérer qu'une brigade d'infanterie motorisée (modèle 2017) compte plusieurs compagnies qui assurent le soutien des unités principales. Ainsi, la brigade d'infanterie motorisée compte non seulement trois bataillons d'infanterie motorisée mais également un escadron de cavalerie de reconnaissance, une compagnie antiaérienne mobile, une compagnie antichar, une compagnie de mortiers, une compagnie du génie, une compagnie de transmissions, une compagnie de logistique, une compagnie de maintenance et enfin une compagnie médicale. En dehors des bataillons d'infanterie motorisée exu-mêmes et l'escadron de cavalerie de reconnaissance, les autres compagnies en soutien sont tous intégrés dans un bataillon de soutien qui réunit toutes ces compagnies dans un seul et même bataillon. On va détailler la composition de chacune de ces compagnies avant de compléter le tout pour en faire une seule et même brigade.

    QG de la brigade d'infanterie motorisée :

    Le QG de la brigade d'infanterie motorisée est composée d'un total de 36 hommes. On y compte tout d'abord l'état-major central en lui-même qui est composé d'une douzaine d'hommes : un colonel commandant la brigade, son adjoint (lieutenant-colonel), un chef des opérateurs (S3), un chef de planification (S5), un chef logistique (S4), un chef des transmissions (S6), un chef du renseignement (S2), un officier liaison interarmes, un officier d'artillerie, un médecin-chef et deux conducteurs pour le véhicule blindé de commandement (camion de transport).

    En plus de cela, l'état-major est accompagné d'une cellule de transmissions de six hommes (un chef de cellule radio, quatre opérateurs, un technicien radio et un véhicule de transmissions radio), une cellule cartographie de quatre hommes (un géomaticien et trois assistants), une cellule de guerre électronique pour la brigade de quatre hommes (deux opérateurs SIGINT, un technicien brouillage et un analyste crypto-tactique) et une cellule de renseignement humain de cinq hommes (un officier IMINIT, deux interprètes (en OPEX seulement) et deux analystes HUMINT). Le tout est protégé par un groupe de sécurité rapprochée de cinq homme composé d'un chef de groupe et de quatre opérateurs des forces spéciales.

  • 36 hommes.
  • 36 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs/armes de poing).
  • 1 camion de transport.
  • 1 véhicule de transmissions radio.
  • 2 véhicules blindés légers (transmissions).

  • Escadron de cavalerie de reconnaissance (135 hommes) :

    Organigramme de l'escadron de cavalerie de reconnaissance.

    L'escadron de cavalerie de reconnaissance compte en son sein un QG d'escadron composé de sept hommes : un capitaine commandant, son adjoint (lieutenant), un officier de renseignement, un chef radio, un coordinateur FEUX et deux conducteurs (un véhicule blindé léger pour le transport, un deuxième pour la radio). L'escadron de cavalerie de reconnaissance est divisé en trois pelotons de reconnaissance et un groupe de tireurs de précision longue portée.

    Chaque peloton de reconnaissance se compose d'un commandement de peloton de cinq hommes (un lieutenant, un adjoint, un opérateur radio et deux conducteurs VBL transport et VBL radio), de deux sections blindées légères et d'une section d'observation. Une section blindée légère se compose de 14 hommes comportant un chef de section, deux équipes d'éclaireurs (binômes de deux hommes), deux mitrailleurs (mitrailleuses légères), deux conducteurs, un technicien optronique et deux tireurs DMR ; ils sont équipés de deux véhicules tout-terrain (pour les équipes d'éclaireurs) et d'un véhicule blindé léger. Quant à la section d'observation, elle se décompose en deux équipes de trois hommes (radars portatifs) et d'un opérateur SIGINT pour la guerre électronique légère, soit un total de 7 hommes. Enfin, on trouve le groupe de tireurs de précision qui est composé de quatre binômes de snipers (tireur/spotter), soit 8 hommes ; il est à noter que deux binômes disposent de fusils de précision classiques là où deux autres sont équipes de fusils anti-matériel.

  • 135 hommes.
  • 135 armes légères d'infanterie (107 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 12 DMR, 2 fusils de précision, deux fusils anti-matériel et 12 mitrailleuses légères).
  • 14 véhicules blindés légers.
  • 12 véhicules tout-terrain.

  • Compagnie antiaérienne mobile (113 hommes) :

    Organigramme de la compagnie antiaérienne mobile (erreur sur le compte total - c'est 113 hommes, pas 120).

    La compagnie antiaérienne mobile dispose d'un commandement de compagnie de 5 hommes composé du commandant, de son adjoint, d'un officier opérations, d'un logisticien et d'un conducteur, la compagnie disposant d'un véhicule blindé léger pour le transport et d'un véhicule de transmissions radio.

    Ensuite, la compagnie dispose de deux pelotons de canons antiaériens mobiles composés de 36 hommes chacun. Chaque peloton est divisé en trois sections de 12 hommes disposant de deux canons antiaériens mobiles ; chaque section compte en son sein un chef de section, deux servants d'armes, trois auxiliaires (munitionnaires/opérateurs visuels), deux conducteurs, un technicien maintenance et un opérateur radio. La compagnie dispose également d'un peloton MANPADS comptant en son sein 30 hommes divisés en trois sections de tir de huit hommes chacun. Chaque section dispose de deux binômes d'un tireur et d'un assistant, accompagnés d'un chef de section, un opérateur radio, un logisticien et un conducteur, chaque section disposant également d'un véhicule blindé léger avec MANPADS. Enfin, toute la compagnie repose la détection des cibles aériennes sur une cellule radar portable comptant six hommes et un véhicule radar en son sein.

  • 113 hommes.
  • 113 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 12 canons antiaériens mobiles.
  • 15 lance-roquettes (MANPADS).
  • 4 véhicules blindés légers.
  • 1 véhicule radar.
  • 1 véhicule de transmission radio.

  • Compagnie antichar (75 hommes) :

    Organigramme de la compagnie antichar.

    La compagnie antichar compte tout d'abord d'un commandement de cinq hommes avec une composition identique à celle de la compagnie antiaérienne mobile. Ensuite, la compagnie est divisée en deux pelotons antichars montés. Chaque peloton antichar monté compte 28 hommes en son sein et est divisée en trois sections comptant 9 hommes. Chaque section compte deux équipes de tir de trois hommes (deux tireurs et un conducteur) disposant d'un véhicule blindé léger avec ATGM, un chef de section, un opérateur radio et un logisticien.

    En plus de ces deux pelotons, on trouve un troisième peloton antichar portable de 14 hommes comportant trois équipes de tir de trois hommes chacun (tous équipés d'un lance-roquettes), un chef de peloton, un observateur (fusil de précision) et trois conducteurs (3 véhicules tout-terrain).

  • 75 hommes.
  • 75 armes légères d'infanterie (74 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, un fusil de précision).
  • 13 véhicules légers blindés.
  • 1 véhicule de transmission radio.
  • 12 lance-missiles antichars.
  • 9 lance-roquettes.
  • 3 véhicules tout-terrain.

  • Compagnie de mortiers (84 hommes) :

    Organigramme de la compagnie de mortiers.

    La compagnie de mortiers dispose d'un commandement de six hommes composé d'un commandant, d'un officier opération tirs, d'un adjoint, d'un météorologue balistique et de deux conducteurs soit 6 hommes, un VBL et un véhicule de transmission radio. Exceptionnellement, le commandement compte aussi en son sein 6 conducteurs avec six camions de transport pour transporter les mortiers et les munitions de la compagnie, ce qui nous donne un commandement de 12 hommes en total.

    Par la suite, la compagnie est divisée en deux pelotons : un peloton de mortiers légers (81mm) et un peloton de mortiers tractés (120mm). Les deux pelotons ont une structure interne identique : neuf sections de mortiers avec en leur sein trois servants et un chef de section avec un mortier pour chaque section, ce qui fait que chaque peloton compte 36 hommes chacun.

  • 84 hommes.
  • 84 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 1 véhicule blindé léger.
  • 1 véhicule de transmission radio.
  • 9 mortiers légers.
  • 9 mortiers tractés.
  • 6 camions de transport.

  • Compagnie du génie (56 hommes) :

    Organigramme de la compagnie du génie.

    La compagnie du génie compte un commandement de cinq hommes identique aux compagnies antichars ou antiaériennes. La compagnie se divise par la suite en trois sections : une section franchissement, une section déminage et une section obstacles et destruction. La section franchissement compte trois équipes de ponts mobiles (avec un pont mobile et six hommes en leur sein ainsi que trois camions de transports pour transporter le matériel permettant de construire des ponts flottants sur place) soit 18 hommes en total. La section déminage compte également trois équipes de déminage de six hommes chacun, chaque équipe disposant d'un véhicule de déminage pour effectuer sa tâche, cette section compte également 18 hommes. Enfin, la section d'obstacles et de destruction compte deux équipes de charges lourdes de cinq hommes (pour la destruction d'obstacles, le minage ou l'usage d'explosifs dirigés) et une équipe de déblaiement de cinq hommes également (équipés de deux bulldozers) soit un total de 15 hommes.

  • 56 hommes.
  • 56 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut).
  • 3 ponts mobiles.
  • 3 camions de transport.
  • 1 véhicule blindé léger.
  • 1 véhicule de transmission radio.
  • 3 véhicules de déminage.
  • 2 bulldozers.

  • Compagnie de transmissions (60 hommes) :

    Organigramme de la compagnie de transmissions.

    La compagnie de transmissions compte un commandement identique à celui des compagnies précédentes avec cinq hommes en son sein, un véhicule léger et un véhicule de transmissions radio. La compagnie se décompose en trois sections : une section de transmissions (bataillons), une section réseau (brigade) et une section électronique (sécurisation des communications et maintenance logiciel). La section des transmissions compte cinq équipes relais radio VHF/UHF longue portée (cinq véhicules de transmissions radio) et un total de 15 opérateurs. La section réseau compte une vingtaine d'hommes et de quatre véhicules de transmissions radio (stations tactiques portables) et la section électronique compte également vingt hommes et quatre camions de transport (stations portables).

  • 60 hommes.
  • 60 armes légères d'infanterie (pistolets-mitrailleurs).
  • 1 véhicule blindé léger.
  • 4 camions de transport.
  • 10 véhicules de transmissions radio.

  • Compagnie logistique (200 hommes) :

    Organigramme de la compagnie logistique.

    La compagnie logistique compte un commandement de six hommes avec un véhicule blindé léger et un véhicule de transmissions radio. La compagnie logistique est divisée en cinq sections avec des fonctions logistiques distinctes : une section munitions, une section carburant, une section alimentaire, une section eau/assainissement et une section administrative.

    La section munitions est divisée en six équipes de 10 hommes chacun, chaque équipe disposant de deux camions chacun pour assurer le transport des munitions jusqu'aux unités combattantes, soit un total de 60 hommes et de 12 camions de transport. La section carburant est composé de trois équipes de ravitaillement de 10 hommes chacun chargés de distribuer le carburant directement sur le terrain en zone de combat, 10 hommes restants sont postés en arrière pour la conduite et la maintenance des 10 camions-citernes de la compagnie, soit un total de 40 hommes et 10 camions-citernes. La section alimentaire compte une trentaine d'hommes contenant trois camions de transport pour le transport des biens alimentaires jusqu'aux troupes et trois cuisines mobiles (camions de transport), soit 30 hommes et 6 camions de transport. La section eau/assainissement compte une vingtaine d'hommes en charge des deux camions citerne en eau potable de la compagnie (camions-citernes, peuvent être convertis pour le carburant si nécessaire) qui comportent également des systèmes de purification de l'eau, ce qui nous laisse 20 hommes et deux camions-citernes pour cette section. Enfin, 44 hommes sont affectés à la section administrative (gestion de stocks, transport divers, documentation).

  • 200 hommes.
  • 200 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 1 véhicule blindé léger.
  • 1 véhicule de transmission radio.
  • 18 camions de transport.
  • 12 camions-citernes.

  • Compagnie de maintenance (100 hommes) :

    Organigramme de la compagnie de maintenance.

    La compagnie de maintenance est composée d'un commandement de six hommes, d'un véhicule blindé léger et d'un véhicule de transmissions radio. La compagnie est divisée en trois sections avec des fonctions de maintenance différentes : une section moteur/transmissions, une section blindée et une section armement/électronique. La section moteur/transmissions est composée d'une trentaine d'hommes divisés en cinq équipes de six hommes équipés d'outillage lourds et d'un camion-atelier (camion de transport) par équipe, soit 30 hommes et 5 camions de transport. La section lindée est chargée de dépanner les véhicules endommagés et dispose donc de 30 hommes et de quatre chars de dépannage pour effectuer cette tâche. Enfin, la section armement compte 34 hommes et 5 camions-ateliers (camions de transport) pour réparer les équipements et les appareils électroniques.

  • 100 hommes.
  • 100 armes légères d'infanterie (pistolets-mitrailleurs).
  • 10 camions de transport.
  • 4 chars de dépannage.

  • Compagnie médicale (78 hommes) :

    Organigramme de la compagnie médicale.

    La compagnie médicale se compose d'abord d'un commandement de six hommes dirigé par un médecin-chef, de deux coordinateurs des soins, un logisticien médical et deux chauffeurs, le commandement disposant de deux ambulances blindées (véhicules blindés légers). La compagnie en elle-même se décompose entre une section de triage, une section de chirurgie mobile et une section MEDEVAC.

    La section de triage est une section de 38 hommes, la section se compose de six équipes mobiles médicales de six hommes chacune, deux équipes mobiles sont affectés à chaque bataillon d'infanterie motorisée de la brigade, ils sont coordonnés par deux infirmiers de coordination depuis la compagnie médicale. Ils sont appuyés par la section MEDEVAC composés de 16 hommes (6 conducteurs, 2 pilotes d'hélicoptères et 8 médecins de combat) qui disposent de quatre ambulances blindées (véhicules blindés légers), un hélicoptère de transport moyen (sanitaire) et deux camions sanitaires (camions de transport) pour effectuer le transport des blessés). Enfin, la section de chirurgie mobile se compose d'une vingtaine d'hommes répartis en deux équipes de chirurgie d'urgence, disposant de deux salles de soins roulantes (camions de transport) pour effectuer les soins d'urgence les plus graves.

  • 80 hommes.
  • 80 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs/armes de poing pour les chirurgiens).
  • 6 véhicules blindés légers.
  • 4 camions de transport.
  • 1 hélicoptère de transport moyen.

  • Organigramme et détail équipement final de la brigade d'infanterie motorisée :

    Organigramme de la brigade d'infanterie motorisée.

  • 2548 hommes.
  • 2548 armes légères d'infanterie (2153 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs/armes de poing ; 81 fusils à pompe ; 93 DMR ; 39 fusils de précision, deux fusils anti-matériel ; 174 mitrailleuses légères).
  • 168 lance-roquettes (dont 33 MANPADS).
  • 81 mitrailleuses lourdes.
  • 36 mortiers légers.
  • 12 mortiers tractés.
  • 108 véhicules de transport blindés (APC).
  • 97 véhicules blindés légers (VBL).
  • 28 véhicules de transmissions radio.
  • 121 camions de transport.
  • 12 camions citernes.
  • 24 lance-missiles antichars.
  • 21 canons antiaériens mobiles.
  • 24 véhicules tout-terrain.
  • 1 véhicule radar.
  • 3 véhicules de déminage.
  • 2 bulldozers.
  • 3 ponts mobiles.
  • 1 hélicoptère de transport moyen.

  • Considérations tactiques :

    La brigade d'infanterie motorisée estalienne selon le modèle de 2017 illustre une philosophie militaire fondée sur la flexibilité, l'endurance et la modularité opérationnelle. Conçue pour opérer de manière autonome sur un théâtre d'opérations semi-intensif, elle se distingue par une structure robuste intégrant un soutien logistique, médical, antichar et antiaérien complet. Son cœur repose sur une infanterie légère embarquée sur des transporteurs blindés, capable de déployer rapidement des unités de fusiliers polyvalents, appuyées par des armes lourdes d'escouade et de peloton, tout en conservant une forte mobilité tactique et stratégique. Tactiquement, cette brigade est taillée pour la tenue et la sécurisation du terrain, les opérations de stabilisation post-combat et les mouvements dans des environnements complexes comme les zones urbaines, boisées ou montagneuses. Son importante densité en armes collectives (MANPADS, DMR, mortiers, ATGM) assure une résilience face aux unités mécanisées adverses, notamment dans des cadres défensifs, embuscades ou opérations asymétriques. De plus, la capacité radar antiaérienne confèrent à la brigade une bille tactique partielle face aux menaces aériennes. Toutefois, cette structure présente des limites évidentes dans les opérations de percée blindée ou en haute intensité conventionnelle face aux formations mécanisées ou blindées plus lourdes en raison de l'absence de chars de combats principaux organiques, de canons d'artillerie lourde ou de véhicules chenillés. Son efficacité repose donc sur une logistique robuste, un commandement interarmes bien coordonné et une intégration avec des formations blindées ou d'artillerie divisionnaires lors des phases offensives majeures. A long terme, les doctrines en évolution de l'Armée Rouge devraient envisager une montée en puissance des capacités C4ISR ou des drones pour combler les lacunes d'appui-feu indirect et renforcer l'autonomie tactique de la brigade dans des engagements fluides ou semi-diffus.


    Brigade d'Infanterie Mécanisée :

    Le choc mécanisé doit écraser sous ses chenilles la résistance ennemie.

    Tout comme la brigade d'infanterie motorisée, l'infanterie mécanisée et la structure des brigades dans laquelle elle est située est sujet à de nombreux défauts qui rendent une des forces les plus importantes de la doctrine estalienne assez inefficace factuellement sur le terrain et ce pour plusieurs raisons. La structure des brigades d'infanterie mécanisée ayant été copiées sur le modèle des brigades motorisées, on retrouve les mêmes problèmes avec une vingtaine de bataillons très difficiles à coordonner pour le commandement de la brigade. Au-delà de problèmes déjà repérés chez l'infanterie motorisée, l'infanterie mécanisée a également ses propres défauts spécifiques. Tout d'abord, le bataillon du génie absorbe quasiment tout le soutien (transmissions, compagnie antichar et génie) ce qui surcharge le génie, disperse les fonctions et empêche la brigade d'avoir des appuis séparés pour chaque mission. L'escadron blindé qui compose les brigades ne compte également que douze chars, ce qui est trop peu pour un escadron blindé ; même une brigade mixte moderne dispose au moins d'une compagnie complète voire un bataillon blindé pour effectuer des opérations offensives, or actuellement, la capacité de soutien des blindés de la brigade est purement symbolique et la puissance de feu est bien trop mince. La brigade ne dispose pas non plus de compagnie de reconnaissance, ce qui réduit à néant les capacités d'initiative ou de frappe préemptive de la brigade ; or, les brigades mécanisées sont de nature à être interarmes, il est donc nécessaire que celle-ci dispose d'une cavalerie blindée légère. De même, l'artillerie est sous-dimensionnée et manque de mobilité, le mieux serait de remplacer tout ça par une artillerie automotrice et de commencer à introduire des lance-roquettes multiples afin d'accroître considérablement la puissance de feu actuelle des brigades mécanisées.

    Escouade d'infanterie mécanisée (9 hommes) :

    L'escouade d'infanterie mécanisée compte en total neuf hommes avec un chef d'escouade (sergent), un conducteur d'IFV, un tireur tourelle IFV, un grenadier (fusil d'assaut et lance-roquettes contre les cibles antichars), un mitrailleur (mitrailleuse légère), un tireur DMR et trois fusiliers. Les escouades d'infanterie mécanisée sont plus petites de fait que les escouades motorisées puisque seulement sept hommes combattent réellement en dehors du véhicule ; néanmoins, ce léger sous-nombre par rapport à leurs compères motorisés est largement compensé par la puissance de feu et la protection offerte par le véhicule de combat d'infanterie qui accompagne chaque escouade. De plus, contrairement à leurs compères motorisés, les APC ne font pas partie du peloton mais bien de l'escouade elle-même.

  • 9 hommes.
  • 9 armes légères d'infanterie (7 fusils d'assaut, une mitrailleuse légère et un DMR).
  • 1 lance-roquettes.
  • 1 IFV.

  • Section d'infanterie mécanisée (36 hommes) :

    Organigramme de la section d'infanterie mécanisée.

    La section d'infanterie mécanisée compte en total quatre escouades de neuf hommes, appuyés par un chef de section et un adjoint. Contrairement aux pelotons de l'infanterie motorisée (qui fait plus ou moins la même taille), la section d'infanterie mécanisée ne dispose pas d'une escouade d'appui, les IFV assurant l'appui individualisé pour chaque escouade qui dispose de sa propre puissance de feu.

  • 36 hommes.
  • 36 armes légères (28 fusils d'assaut, 4 mitrailleuses légères, 4 DMR).
  • 4 lance-roquettes.
  • 4 IFV.

  • Compagnie d'infanterie mécanisée (130 hommes) :

    Organigramme de la compagnie d'infanterie mécanisée.

    La compagnie d'infanterie mécanisée se compose d'abord d'un commandement de compagnie qui compte dix hommes : un commandant de compagnie (capitaine), son adjoint, un officier des opérations, deux opérateurs radio, deux conducteurs (VBL transport/radio), un logisticien/armurier, un médecin et un brancardier. Par la suite, la compagnie se compose de trois sections d'infanterie mécanisée soit 108 hommes. Ils sont appuyés par un peloton d'armes d'appui composé de 12 hommes et sont dispersés en quatre équipes de trois hommes, le peloton comptant deux équipes de mitrailleuses lourdes et deux équipes ATGM mobiles (VBL+ATGM).

  • 130 hommes.
  • 130 armes légères d'infanterie (106 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 12 mitrailleuses légères, 12 DMR).
  • 12 lance-roquettes.
  • 12 IFV.
  • 4 véhicules blindés légers.
  • 2 mitrailleuses lourdes.
  • 2 lance-missiles antichars.

  • Bataillon d'infanterie mécanisée (586 hommes) :

    Organigramme du bataillon d'infanterie mécanisée.

    Le bataillon d'infanterie mécanisée est basé sur un commandement élargi pour le bataillon de 20 hommes (un véhicule de transmissions radio, deux VBL et un camion de transport). Le bataillon en lui-même se compose de trois compagnies d'infanterie mécanisée, d'un peloton de reconnaissance, un peloton de transmissions (14 hommes, un véhicule de transmissions radio), un peloton logistique (24 hommes, 10 camions de transport (dont une camion-cuisine roulante), un camion citerne), une section médicale et d'une compagnie d'appui.

    La compagnie d'appui compte au total 90 hommes, il se compose d'un commandement d'une dizaine d'hommes (avec trois VBL (transport, radio, ATGM) et un camion de transport), un peloton de mitrailleuses lourdes d'une trentaine d'hommes maniant par équipes de cinq 6 mitrailleuses lourdes, un peloton antichar d'une trentaine d'hommes maniant par équipe de cinq 6 ATGM montés et enfin un peloton de mortiers d'une vingtaine d'hommes maniant par équipe de cinq 4 mortiers légers (81mm).

    Le peloton de reconnaissance compte en son sein deux sections de reconnaissance de 14 hommes chacun répartis en deux équipes de sept (3 fusils de précision, un fusil d'assaut et trois DMR) ainsi qu'un commandement de deux hommes (commandant de peloton et son adjoint qui fait aussi opérateur radio avec un VBL (radio)). Quant à la section médicale, elle compte 18 hommes (un officier médecin, deux infirmiers gradés, 9 brancardiers/médics (un affecté à chaque peloton des compagnies d'infanterie), deux conducteurs et deux logisticiens médicaux) et peut compter sur deux camions de transport sanitaire.

  • 586 hommes.
  • 586 armes légères d'infanterie (508 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 36 mitrailleuses légères, 39 DMR et 3 fusils de précision).
  • 36 lance-roquettes.
  • 36 IFV.
  • 24 véhicules blindés légers.
  • 12 mitrailleuses lourdes.
  • 13 lance-missiles antichars.
  • 2 véhicules de transmissions radio.
  • 14 camions de transports.
  • 4 mortiers légers.
  • 1 camion-citerne.

  • Brigade d'Infanterie Mécanisée (3330 hommes / bataillons et unités auxiliaires) :

    Contrairement à la brigade d'infanterie motorisée, l'infanterie mécanisée est vouée à être une force bien plus ancrée dans les manœuvres interarmes que sa compère légère et de ce fait, elle inclut des moyens bien plus lourds pour atteindre ses objectifs. En dehors du commandement de la brigade en elle-même, on peut situer que la brigade d'infanterie mécanisée selon le modèle de 2017 devra se composer de trois bataillons d'infanterie mécanisée, un bataillon blindé, un bataillon d'artillerie et un bataillon de support qui devra comprendre une compagnie de reconnaissance, une compagnie antichar, une compagnie de défense antiaérienne, une compagnie du génie, une compagnie de transmissions, une compagnie de maintenance, une compagnie logistique et enfin une compagnie médicale.

    Commandement de brigade (120 hommes) :

    Le commandement de la brigade est divisé en plusieurs unités. Tout d'abord, on retrouve l'état-major général qui compte 35 hommes et qui compte parmi ses effectifs 8 officiers de commandement (commandant de brigade, chef d'état-major, officier adjoint manoeuvre, officier renseignement (S2), officier opérations (S3), officier logistique (S4), officier coordination feux et officier coordination blindés), une dizaine d'hommes de soutien (deux secrétaires de l'état-major, un officier HUMINT, deux officiers juristes, un interprète (en OPEX), un cartographe SIG, un archiviste et deux conducteurs), une cellule de sécurité rapprochée (un chef de sécurité et dix fantassins des forces spéciales + deux VBL pour la protection mobile) et six officiers de liaison qui sont détachés auprès des bataillons et des unités.

    Par la suite, on retrouve une compagnie de transmissions qui compte 28 hommes et qui compte un officier commandant des transmissions, trois opérateurs VHF/UHF, quatre techniciens cryptage/décryptage, quatre opérateurs SIG, six agents de maintenance des systèmes com, six conducteurs et quatre assistants techniques. On retrouve également une cellule guerre électronique et SIGINT qui compte une vingtaine d'hommes avec un officier SIGINT, trois opérateurs brouillage, quatre opérateurs d'interception radio, trois analystes SIGINIT/ELINT, deux opérateurs cyberdéfense, deux techniciens relais et cinq conducteurs/assistants techniques. On retrouve ensuite une cellule de renseignement qui compte également 17 hommes avec un officier renseignement IMINT, trois analystes IMINT, deux officiers coordination feux longue portée, deux spécialistes en contre-batterie, trois opérateurs radar de contre-batterie et trois techniciens en cartographie. Enfin, on retrouve une cellule logistique avancée d'une vingtaine d'hommes qui comprend un officier en logistique avancée, trois spécialistes en munitions/consommation, trois responsables en carburant, deux officiers en vivres/santé, deux analystes du flux logistique, 4 conducteurs, trois techniciens de stockage et deux agents de liaison avec la compagnie logistique de la brigade.

  • 120 hommes.
  • 120 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs/armes de poing).
  • 16 véhicules blindés légers.
  • 7 camions de transport.
  • 10 véhicules de transmission radio.
  • 2 véhicules radar.

  • Bataillon blindé (308 hommes) :

    Organigramme du bataillon blindé.

    Le bataillon blindé se compose d'un commandement de bataillon de 30 hommes : un commandant de bataillon (lieutenant-colonel), son adjoint, un officier du renseignement, un officier des opérations, un officier logistique, un médecin, deux brancardiers, un officier des transmissions, deux opérateurs SIGINT/liaison interarmes, deux mécaniciens d'état-major, quatre conducteurs (un véhicule de transmissions radio et trois VBL (transport, radio, ATGM)) et 8 hommes faisant fonctionner deux chars d'assaut de commandement qui font la liaison avec le commandement sur le terrain.

    Le bataillon en lui-même est composé de trois compagnies de chars. Une compagnie de char comporte un commandement de huit hommes (un capitaine, un adjoint lieutenant (les deux officiers du commandement sont situés dans des chars de commandement (MBT), deux opérateurs radio et deux mécaniciens de permanence). Ce commandement est particulier puisque les membres désignés du commandement sont répartis dans deux chars de commandement et y jouent à la fois leur rôle dans le dit char mais aussi en temps que membres du commandement. Le reste de la compagnie est ensuite composé de trois sections de chars (une section comportant 4 chars). Une compagnie compte donc en total 14 chars en comptant ceux du commandement, ce qui fait 56 hommes par compagnie.

    En plus des compagnies blindées, le bataillon dispose d'un peloton de reconnaissance comportant 6 chars légers avec un équipage de trois hommes chacun soit 18 hommes au sein du peloton de reconnaissance. Le bataillon dispose par la suite d'une compagnie logistique d'une soixantaine d'hommes divisés entre un peloton de maintenance (30 hommes), un peloton carburant/munitions (20 hommes) et une cellule de dépannage d'urgence (10 hommes). On trouve également un peloton médical de 12 hommes (un médecin, deux infirmiers, deux conducteurs (deux VBL/ambulances blindées), deux ambulanciers et 5 brancardiers) et un peloton de transmissions d'une vingtaine d'hommes (deux véhicules de transmissions radio et un VBL).

  • 308 hommes.
  • 308 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/ pistolets-mitrailleurs pour les équipages de chars).
  • 3 véhicules de transmissions radio.
  • 6 véhicules blindés légers.
  • 44 chars d'assaut (MBT).
  • 6 chars légers.
  • 2 chars de dépannage.
  • 6 camions de transport.
  • 4 camions citernes.

  • Bataillon d'artillerie (376 hommes) :

    Organigramme du bataillon d'artillerie.

    Le bataillon d'artillerie se compose d'abord d'un commandement de 20 hommes avec un commandant de bataillon (lieutenant-colonel), un officier opérations, un officier des tirs, un officier météo, un officier logistique, un officier du renseignement, un médecin, deux infirmiers, une équipe tactique mobile de huit hommes pour protéger les batteries et trois membres d'équipage pour le char léger de commandement du bataillon. Le commandement du bataillon possède ainsi un véhicule de transmissions radio, un char léger et quatre VBL (un transport, un radio, deux pour l'intervention de l'équipe mobile).

    Le bataillon d'artillerie se compose d'abord de trois batteries d'artillerie automotrice. Chaque batterie d'artillerie automotrice compte un commandement de 20 hommes (commandant de batterie (capitaine), adjoint, un officier de tir, deux opérateurs radio, sept conducteurs (un VBL radio et 6 camions), quatre mécaniciens et quatre membres de l'équipe d'observation avancée). Chaque batterie automotrice se compose de six pièces automotrices qui comptent chacun cinq servants, ce qui nous donne 50 hommes par batterie ; il est à noter que les six camions de transport du commandement sont affiliés chacun à une pièce spécifique à qui il lui fournit munitions et carburant. Ensuite, au sein du bataillon, on retrouve une batterie de lance-roquettes multiples (MLRS) disposant d'un commandement de 25 hommes avec une composition identique aux batteries automotrices avec trois camions supplémentaires,, un opérateur C2 et un géomètre balistique en plus. La batterie MLRS dispose de neuf lance-roquettes multiples avec un équipage de quatre hommes chacun, ce qui nous donne 61 hommes au sein de la batterie.

    On retrouve également dans le bataillon un peloton de mortiers lourds (120mm) composé de six mortiers tractés avec quatre hommes par pièce et un chef de peloton soit 25 hommes (+6 camions de transport pour transporter mortier et munitions, les soldats sont aussi conducteurs ici). On retrouve également un peloton d'acquisition et d'observation avancée (TAP) qui dispose d'un radar de contre-batterie (véhicule radar) avec six servants, une équipe d'observation avancée motorisée (8 hommes, deux véhicules tout-terrain) et une cellule SIGINT de six hommes pour rechercher l'artillerie adverse ; le peloton dispose au total de 20 hommes. On retrouve également une compagnie logistique avec une section munitions (30 hommes) avec six camions et cinq hommes par camion, une section maintenance d'une trentaine d'hommes (6 camions ateliers) et une section carburant d'une quinzaine d'hommes (3 camions citernes). Enfin, on retrouve un peloton de transmission avec 25 hommes, 4 véhicules de transmissions radio et deux VBL.

  • 376 hommes.
  • 376 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 5 véhicules de transmissions radio.
  • 1 char léger.
  • 1 véhicule radar.
  • 18 canons automoteurs.
  • 9 lance-roquettes multiples (MLRS).
  • 6 mortiers tractés.
  • 45 camions de transport.
  • 2 véhicules tout-terrain.
  • 3 camions citernes.
  • 6 véhicules blindés légers.

  • Compagnie de reconnaissance (70 hommes) :

    Organigramme de la compagnie de reconnaissance.

    La compagnie de reconnaissance dispose d'un commandement de six hommes, d'un véhicule blindé léger et d'un véhicule de transmissions radio. La compagnie en elle-même est disposée en deux pelotons seulement : un peloton de reconnaissance légère et un peloton de reconnaissance blindée.

    Le peloton de reconnaissance légère est une unité d'une quarantaine d'hommes disposés en huit équipes de cinq hommes (chef, pilote, tireur, observateur, opérateur radio) avec chacun un véhiculé blindé léger à disposition (avec optiques thermiques) pour la reconnaissance. Le peloton de reconnaissance blindée prend le même modèle avec huit chars légers avec trois membres d'équipage dans chaque char, soit 24 hommes en total, les huit chars légers étant divisés en deux sections de quatre chars chacun.

  • 70 hommes.
  • 70 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 9 véhicules blindés légers.
  • 1 véhicule de transmissions radio.
  • 8 chars légers.

  • Compagnie antichar (91 hommes) :

    Organigramme de la compagnie antichar.

    La compagnie antichar dispose d'un commandement de six hommes avec un véhicule blindé léger et un véhicule de transmissions radio. La compagnie en elle-même se décompose en quatre sections et un peloton ; on y trouve trois sections d'ATGM embarqués, une section de lance-roquettes portables (unité d'infanterie équipée de lance-roquettes, spécialisée dans la lutte antichar) et un peloton de véhicules de combat d'infanterie ATGM (VCI spécialisés dans la lutte antichar).

    Chaque section d'ATGM embarqués compte 18 hommes répartis dans six véhicules légers ATGM, chaque véhicule comptant deux servants et un chef de tir. La section de lance-roquettes portables compte une dizaine d'hommes de son côté avec trois équipes de trois hommes (chaque équipe dispose d'un véhicule tout-terrain pour se déplacer librement et rapidement) et un chef de section qui assure la coordination depuis un VBL. Enfin, le peloton de véhicules de combat compte 21 hommes répartis dans sept véhicules de combat d'infanterie spécialisés dans la lutte antichar (VCI+ATGM).

  • 91 hommes.
  • 91 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 20 véhicules blindés légers.
  • 25 lance-missiles antichars.
  • 1 véhicule de transmissions radio.
  • 9 lance-roquettes.
  • 3 véhicules tout-terrain.
  • 7 véhicules de combat d'infanterie.

  • A partir de là, la composition des unités de soutien (génie, défense antiaérienne, transmissions, maintenance, logistique et médicale) sont identiques à celles de la brigade d'infanterie motorisée. Il n'est pas nécessaire de les détailler.

    Organigramme et détail équipement final de la brigade d'infanterie mécanisée :

    Organigramme de la brigade d'infanterie mécanisée.

  • 3330 hommes.
  • 3330 armes légères d'infanterie (3096 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 108 mitrailleuses légères, 117 DMR, 9 fusils de précision).
  • 132 lance-roquettes (dont 15 MANPADS).
  • 115 IFV.
  • 123 véhicules blindés légers.
  • 36 mitrailleuses lourdes.
  • 64 lance-missiles antichars.
  • 28 véhicules de transmissions radio.
  • 135 camions de transport.
  • 12 mortiers légers.
  • 22 camions-citernes.
  • 44 chars d'assaut (MBT).
  • 15 chars légers.
  • 6 chars de dépannage.
  • 4 véhicules radar.
  • 18 canons automoteurs.
  • 9 lance-roquettes multiples (MLRS).
  • 6 mortiers tractés.
  • 5 véhicules tout-terrain.
  • 12 canons antiaériens mobiles.
  • 3 ponts mobiles.
  • 2 bulldozers.
  • 3 véhicules de déminage.
  • 1 hélicoptère de transport moyen.


  • Considérations tactiques :

    La brigade d'infanterie mécanisée estalienne repose sur une conception interarmes intégrée qui combine mobilité, puissance de feu, robustesse logistique et autonomie tactique sur un large spectre d'opérations. A la différence des brigades motorisées plus légères plus légères, elle intègre une puissante composante blindée (44 chars d'assaut, quinze chars légers, six chars de dépannage) et une artillerie étoffée (18 canons automoteurs, 9 MLRS, 6 mortiers tractés) lui permettant de soutenir des assauts prolongés ou de bloquer une poussée ennemie avec un effet de saturation. Sa doctrine continue d'emprunter beaucoup aux tactiques d'offensive mécanisée initiale estaliennes (et en partie loduariennes) mais son approche est combinée avec la percussion lourde, la redondance des moyens et la modularité des compagnies de soutien. Les 115 véhicules de combat d'infanterie et les 123 véhicules blindés légers garantissent une infanterie embarquée pleinement mécanisée, protégée et réactive, en appui ou en percée. Par sa composition, la brigade est conçue pour mener des offensives coordonnées avec appui-feu et indirect, tenir et exploiter un front mouvant grâce à son architecture logistique complète, résister à une intensité de feu élevée avec sa défense antiaérienne multicouche (MANPADS, canons antiaériens, radars) et opérer de façon autonome en environnement dégradé. Ses limitations concernent concernent son poids logistique (135 camions, 22 citernes, besoins élevée en carburant et en maintenance) et une vulnérabilité potentielle en terrain très cloisonné ou montagneux. Elle n'est pas conçue pour les combats irréguliers prolongés sans réorganisation. Elle s'inscrit pleinement dans une doctrine estalienne d'attrition active : fixations ennemies, manoeuvre mécanisée, saturation de l'espace de bataille par le feu et exploitation rapide par des unités plus légères ou spécialisées. Sa cohérence interne et la densité de ses effectifs (3330 hommes) en font un véritable outil de masse tactique, capable d'opérer comme fer de lance ou pivot d'un dispositif divisionnaire mixte.


    Les brigades blindées, les brigades de montagne et les divisions seront détaillées dans un autre post.
    Grande Réorganisation de l'Armée Rouge de 2017 (II) :

    SMASH LIBERAL MORONS NOW.




    Brigade Blindée :

    Le fer de lance de l'Armée Rouge, sa fierté.

    La brigade blindée est le fer de lance de l'Armée Rouge car bien que les brigades d'infanterie mécanisée disposent d'une force de frappe relativement supérieure et disposent de la capacité de tenir une position en première ligne avec une certaine robustesse durant plusieurs jours, les brigades mécanisées accompagnent au plus fort des combats mais ils ne sont pas la pierre angulaire des offensives terrestres car ce rôle revient à la composante blindée de l'Armée Rouge. Cette composante blindée doit agir comme une force de frappe et de percée, doit concentrer un feu supérieur sur un espace limité pendant une période très courte afin de submerger l'ennemi sur un point fixe, percer son dispositif et le flanquer sur les positions adjacentes. Son rôle est donc essentiel et contrairement aux anciennes formations blindées du Royaume d'Estalie qui avaient un rôle strictement défensif et protecteur (le blindage des chars devant encaisser la puissance de feu ennemie et couvrir les opérations de l'infanterie et de l'artillerie), ici la doctrine estalienne repose sur une stratégie purement offensive et agressive, les blindés agissant non seulement comme fer de lance mais également comme force de choc mobile pour frapper le coeur du dispositif ennemi et le désorganiser complètement de manière synchronisée avec les forces aéromobiles et aériennes qui, respectivement, s'emparent des points-clés permettant le mouvement des forces ennemies et leur coordination et qui bombardent les infrastructures et les unités ennemies afin de désordonner la riposte adverse par une dispersion de la puissance de feu et l'amenuisement par la rupture et l'usure des moyens de contre-attaque ennemis. Or, à l'heure actuelle, les brigades blindées actuelles de l'Armée Rouge restes mal optimisées dans ce rôle, bien qu'il faut admettre que parmi toutes les brigades passées en revue dans la réorganisation de 2017, ce sont les moins pires. Les brigades actuelles comptent actuellement huit bataillons interarmes comme noyau de manoeuvre ce qui est énorme et montre la tournure très offensive prise par l'Armée Rouge dès 2014. On y compte aussi un soutien organique solide (artillerie, logistique, génie), un escadron de cavalerie blindée pour la reconnaissance, un bataillon de soutien complet et un peloton antiaérien et des chars du génie, ce qui montre aussi que la brigade de 2014 cherchait déjà à faire preuve de polyvalence tout en restant focalisée sur la percée, l'exploitation et les contre-attaques lourdes. Néanmoins, il faut avouer que cette brigade pourrait être affinée, sans oublier que sa structure très lourde empêcherait d'inclure correctement son dispositif dans une division plus large. On note notamment plusieurs défauts comme l'unité de commandement qui est surdimensionnée (352 hommes, 7 APC, 36 camions) alors que les compagnies de commandement de brigade, même larges, tournent rarement au-elà des 100-130 hommes. Les bataillons interarmes sont aussi très lourds, ils s'approchent davantage d'un format régimentaire que de simples bataillons ce qui diminue leur flexibilité et leur modularité au combat. Le bataillon du génie mélange également trop de rôles, le bataillon y concentre les fonctions de génie de combat, de DCA légère et de transmissions en un seul bloc : c'est une stratégie efficace pour sauvegarder des effectifs (ce qui est logique dans le cadre de 2014, l'Armée Rouge étant bien plus petite à cette période) mais c'est doctrinalement peu fluide. Le nombre d'armes antichars au sein de la brigade est aussi trop limitée : seulement 12 ATGM pour 5000 hommes alors que les bataillons d'infanterie mécanisée de l'Armée Rouge en comptent minimum 13 lance-missiles antichars par bataillon, les capacités antichars de la brigade sont sous-optimales (même avec l'apport antichar évident des chars de combat eux-mêmes). Enfin, la logistique y est légèrement sous-dimensionnée : la brigade ne dispose pas de grues ou de véhicules de dépannage alors que les chars exigent des moyens de récupération et de maintenance plus lourds, il faut donc étoffer la compagnie de maintenance et son matériel. Enfin, il manque bien sûr une composante héliportée pour soutenir la reconnaissance, la liaison ou le secours médical.

    Peloton blindé (20 hommes) :

    Le peloton blindé est composé de quatre chars de combat principaux ; les Kundar-M en dotation dans l'Armée Rouge comptant quatre membres d'équipage, cela fait 16 hommes pilotant ces dits chars. Ils sont commandés par un char de commandement (MBT) équipé de transmissions pour le commandement.

  • 20 hommes.
  • 20 armes légères d'infanterie (pistolets-mitrailleurs).
  • 5 chars d'assaut.

  • Compagnie blindée (74 hommes) :

    Organigramme de la compagnie blindée.

    Une compagnie blindée se compose d'une section de commandement qui compte deux chars de commandement (un pour l'officier, un pour son adjoint) ainsi qu'un véhicule de transmissions manipulé par quatre hommes. Le reste de la compagnie est composée de trois pelotons blindés ce qui fait un total de 12 chars combattants (sans compter les chars de commandement au sein des pelotons). A cela, il faut rajouter le train de la compagnie qui se compose de quatre conducteurs qui conduisent respectivement un camion de munitions (camion de transport) et un camion-citerne pour le carburant.

  • 74 hommes.
  • 72 armes légères d'infanterie (pistolets-mitrailleurs).
  • 17 chars d'assaut.
  • 1 véhicule de transmission radio.
  • 1 camion de transport.
  • 1 camion-citerne.

  • Bataillon interarmes (741 hommes) :

    Organigramme du bataillon interarmes

    Le bataillon interarmes est la pierre angulaire de la brigade blindée, elle est nommée ainsi car elle dispose non seulement d'une composante blindée mais aussi d'une composante mécanisée, l'infanterie mécanisée de ces bataillons assistent les blinés au coeur des combats et les IFV, bien qu'avec une puissance de feu plus limitée, sont plus mobiles pour frapper sur les flancs et servent à la fois d'unités antipersonnel contre l'infanterie ennemie (via leur armement principal) et d'unités antichars mobiles (via leur ATGM portable inclus). Le bataillon interarmes est composée tout d'abord d'une compagnie de commandement et de soutien qui comprend une section de commandement : c'est un PC bataillonnaire d'une trentaine d'hommes divisé entre une cellule de commandement de douze hommes (commandant de bataillon, XO, un chef OPS (S3), un chef renseignement (S2), un chef log (S4), un chef transmissions, deux officiers de liaison et quatre assistants), une cellule de transmission d'une dizaine d'hommes (un chef de transmissions, six opérateurs radio, deux techniciens, un électricien), une unité de sécurité de huit hommes (huit hommes avec VBL), le tout avec deux VBL de transmissions (C2) et deux camions PC (véhicules de transmission radio). La compagnie se compose également d'un peloton de génie léger comprenant un PC peloton de quatre hommes (un chef, un adjoint, un opérateur radio et un conducteur + 1 VBL), deux sections d'ouverture composé chacun de douze hommes (un chef, neuf sapeurs et deux conducteurs) et disposant de trois véhicules de déminage, et enfin une section de pontage léger avec 12 hommes, deux ponts mobiles et un camion de transport. On y trouve aussi un peloton de maintenance qui compte un PC de maintenance de quatre hommes (un chef, un planificateur, un magasinier principal et un conducteur (véhicule tout-terrain)), d'une section de dépannage de chars MBT d'une vingtaine d'hommes et deux chars de dépannage, d'une section de dépannage pour IFV avec deux chars de dépannage, un camion de transport et douze hommes, une section d'armement/électronique avec une dizaine d'hommes et deux camions ateliers armement/élec (camions de transport) et une section de pièces et d'évacuation avec quatre hommes et deux chars de dépannage. Enfin, on retrouve dedans un peloton médical d'une trentaine d'hommes avec un PC médical de quatre hommes (médecin-chef, adjoint, un administrateur et un conducteur VBL), trois équipes médicales de six hommes (un chirurgien d'urgence deux infirmiers bloc, deux auxiliaires, un pharmacien et deux conducteurs) chacun avec une ambulance blindée (VBL) pour chaque équipe. Enfin, on y trouve une section d'évacuation de huit hommes avec un camion chirurgical (camion de transport) et un camion sanitaire logistique (camion de transport).

    On trouve ensuite une compagnie d'appui qui compte d'abord une section de commandement de compagnie de huit hommes qui comprend un commandant de compagnie, un adjoint, un adjudant OPS, un chef transmissions, deux opérateurs radio et deux conducteurs qui conduisent respectivement un véhicule de transmissions radio et un véhicule tout-terrain pour le commandement. La compagnie est ensuite divisée en quatre pelotons : un peloton de mortiers lourds, un peloton antichar, un peloton antiaérien et un peloton de reconnaissance. Le peloton de mortiers lourds comprend un PC de sept hommes (chef de peloton, un adjoint, deux calculateurs de tir, un opérateur radio, deux conducteurs), doté d'un camion FDC en tant que poste de tir (camion de transport) et un véhicule tout-terrain (liaison). Le peloton en lui-même est composé de deux sections de tirs de quatorze hommes chacun divisés en trois mortiers tractés avec quatre hommes pour chaque pièce (un chef de pièce, un pointeur, un chargeur et un pilote), le tout étant supervisé par un chef de section et trois conducteurs-munitionnaires avec trois camions de transport. Le peloton antichar compte quant à lui un PC de quatre hommes (chef peloton, opérateur radio/adjoint, technicien systèmes, conducteur VBL) et de quatre sections antichars de 12 hommes chacun, chaque section disposant de quatre véhicules ATGM (ATGM+VBL) ; ils sont appuyés par deux camions ravitailleurs (camions de transport) et deux conducteurs. Le peloton antiaérien dispose d'un peloton de sept hommes (un chef de peloton, un opérateur radar, un technicien maintenance, un opérateur radio et trois conducteurs) équipé d'un véhicule radar et un véhicule tout-terrain ; le reste du peloton est composé de trois sections de 9 hommes conduisant trois canons antiaériens mobiles. Enfin, on retrouve le peloton de reconnaissance qui est composé d'un PC de quatre hommes (un chef peloton, un opérateur radio, un analyste capteurs et un conducteur (VBL)) et trois sections de reconnaissance de huit hommes chacun ; chaque section compte deux VBL de reconnaissance avec un équipage de trois hommes à bord de chaque véhicule (chef de bord, tireur et pilote) et une équipe de débarqués de deux hommes (observateur et éclaireur, fusils de précision).

    Enfin, le reste du bataillon interarmes, le gros de celui-ci, se compose de deux compagnies blindées et deux compagnies d'infanterie mécanisée (les compagnies d'infanterie mécanisée sont ici similaires à celles des brigades d'infanterie mécanisée plus haut).

  • 741 hommes.
  • 741 armes légères d'infanterie (589 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 72 mitrailleuses légères, 78 DMR et 8 fusils de précision).
  • 34 chars d'assaut (MBT).
  • 8 véhicules de transmission radio.
  • 45 camions de transport.
  • 4 camions-citernes.
  • 72 lance-roquettes.
  • 72 IFV.
  • 78 véhicules blindés légers.
  • 114 lance-missiles antichars (+1 ATGM pour chaque IFV ici).
  • 8 mortiers légers.
  • 6 véhicules de déminage.
  • 2 ponts mobiles.
  • 3 véhicules tout-terrain.
  • 6 chars de dépannage.
  • 6 mortiers tractés.
  • 1 véhicule radar.
  • 9 canons antiaériens mobiles.

  • Brigade blindée (5155 hommes / unités et bataillons auxiliaires) :

    La brigade blindée étant conçue pour être à la fois modulaire et résiliente, elle dispose d'une très forte endurance par rapport aux autres brigades, ce qui lui permet de tenir des offensives plus prolongées et de supporter davantage l'usure des champs de bataille du fait d'une concentration matérielle plus importante. En effet, jusqu'à là, on avait pu apercevoir une certaine régularité dans le modèle 2017 des brigades d'infanterie, qu'elles soient motorisées ou mécanisées, avec généralement trois bataillons de combat, es bataillons de soutien (blindé, artillerie, reconnaissance) et un bataillon de soutien qui incluait l'ensemble des compagnies de soutien (génie, logistique, maintenance, transmissions, etc.). Avec la brigade blindée, on rompt avec cette logique, celle-ci est volontairement densifiée pour répondre aux exigences d'endurance en première ligne. Ainsi, sans compter le commandement, la brigade blindée se compte de quatre bataillons interarmes (qui sont, comme on l'a vu, aussi plus denses en effectifs que les bataillons d'infanterie), un bataillon d'artillerie (identique à celui de la brigade d'infanterie mécanisée), un escadron de reconnaissance blindée, un bataillon du génie, une compagnie antiaérienne mobile (mais pas de compagnie antichar ou de mortiers) et un bataillon de soutien (en dehors du génie, la composition du bataillon de soutien reste le même que les autres brigades). Ainsi, on constate bien la densité accrue de la brigade blindée du fait de l'ajout d'un bataillon de combat principal ainsi que la promotion du génie de combat au statut bataillonnaire et non plus à celui de simple compagnie ; la mobilité des chars pouvant être limité par une liste importante d'obstacles, la brigade doit être en capacité de disposer d'un fort soutien en génie pour appuyer le mouvement des blindés au coeur des combats.

    Bataillon de commandement (270 hommes) :

    Le bataillon de commandement de la brigade blindée se décompose tout d'abord en une compagnie QG qui comprend 120 hommes et qui se compose de l'état-major de la brigade (général de brigade, chef d'état-major, officiers opérations, logistique, renseignement, artillerie, blindés, infanterie mécanisée) et qui se divise ensuite en une section de commandement stratégique (un camion de transport et deux véhicules de transmissions), une section de renseignement (SIGINT et HUMINT) et une section de sécurité rapprochée avec deux pelotons d'escorte (huit hommes répartis dans trois VBL par peloton). Ensuite, on retrouve une compagnie de transmissions de 90 hommes divisée en une section de transmissions radio longue portée (6 véhicules de transmissions radio), une section relais mobile (4 véhicules de transmissions radio) et une section de câblage et de liaisons fixes. On compte enfin une compagnie logistique et de soutien d'une soixantaine d'hommes comprenant une section de transport (12 camions de transport et 3 camions-citernes), une section de maintenance (6 camions de transport et 3 chars de dépannage) et une section de soutien de vie (10 camions de transport (camions-cuisines) et 5 camions-citernes (approvisionnement en eau)).

  • 270 hommes.
  • 270 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 29 camions de transport.
  • 12 véhicules de transmissions radio.
  • 6 véhicules blindés légers.
  • 8 camions-citernes.
  • 3 chars de dépannage.

  • Escadron de reconnaissance blindée (314 hommes) :

    Organigramme de l'escadron de reconnaissance blindée.

    L'escadron de reconnaissance blindée se compose d'abord d'un commandement de 55 hommes répartis autour de 6 véhicules de transmission radio, 3 véhicules tout-terrain pour la liaison et 4 camions de transport.

    L'escadron en lui-même se compose de trois compagnies de reconnaissance blindée, une compagnie d'appui de reconnaissance et une compagnie de soutien logistique. Chaque compagnie de reconnaissance blindée se compose de 105 hommes et se décompose en une section de commandement de 15 hommes (répartis dans deux VBL et deux camions de transport) et trois pelotons de reconnaissance blindée, chaque peloton disposant de six chars légers (18 membres d'équipage, 3 par char) et six VBL légers ATGM (12 hommes, 2 par VBL conducteur/tireur). La compagnie d'appui de reconnaissance se compose d'une section d'appui AT/IFV d'une quarantaine d'hommes répartis dans 12 IFV/ATGM ; une section de mortiers avec 36 hommes répartis sur 12 mortiers lourds et 12 camions de transport ; et un peloton antiaérien avec 18 hommes répartis dans six canons antiaériens mobiles. Enfin, la compagnie de soutien logistique se compose d'une soixantaine d'hommes disposant pour sa mission de soutien de 15 camions de transport, 5 camions-citernes, 2 chars de dépannage et deux VBL (ambulances blindées).

  • 314 hommes.
  • 314 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 6 véhicules de transmission radio.
  • 3 véhicules tout-terrain.
  • 33 camions de transport.
  • 22 véhicules blindés légers.
  • 18 chars légers.
  • 32 lance-missiles antichars.
  • 12 IFV.
  • 12 mortiers tractés.
  • 6 canons antiaériens mobiles.
  • 5 camions-citernes.
  • 2 chars de dépannage.

  • Bataillon du génie de combat (680 hommes) :

    Organigramme du bataillon du génie de combat.

    Le bataillon du génie de combat se compose tout d'abord d'une compagnie de commandement de 90 hommes disposant de 6 véhicules de transmissions, 4 VBL liaisons et 10 camions de transport pour la logistique. Le bataillon en lui-même se compose de deux compagnies de combat du génie, une compagnie de franchissement, une compagnie d'appui lourd et une compagnie logistique du génie.

    Les deux compagnies de combat du génie disposent chacune d'une section de commandement de vingt hommes (avec deux VBL de commandement et deux camions de transport) et est divisée en trois sections de sapeurs de combat. Chaque section est divisée en cinq pelotons de dix hommes chacun, chaque peloton disposant avec lui d'un véhicule de déminage, un bulldozer et un IFV pour le combat rapproché et le transport. De ce fait, chaque compagnie possède 15 véhicules de déminage, 15 bulldozers et 15 IFV. La compagnie de franchissement se compose quant à elle d'une section de commandement de 20 hommes (avec deux VBL de commandement et deux camions de transport) et se décompose en deux sections de pont flottant avec 55 hommes chacun et comportant 10 ponts mobiles chacun. La compagnie d'appui lourd se compose de 90 hommes et dispose de six chars de dépannage, 4 véhicules de déminage et 4 bulldozers ; ils sont principalement chargés d'ouvrir des itinéraires pour la brigade, neutraliser les champs de mines, etc. Enfin, la compagnie logistique se compose simplement d'une cinquantaine d'hommes disposant pour leur tâche de 20 camions de transport, deux chars de dépannage et deux VBL (ambulances blindées).

  • 680 hommes.
  • 680 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 6 véhicules de transmissions radio.
  • 12 véhicules blindés légers.
  • 32 camions de transport.
  • 34 véhicules de déminage.
  • 34 bulldozers.
  • 30 IFV.
  • 20 ponts mobiles.
  • 8 chars de dépannage.

  • Organigramme et détail du matériel final de la brigade blindée :

    Organigramme de la brigade blindée.

  • 5155 hommes.
  • 5155 armes légères d'infanterie (4523 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 288 mitrailleuses légères, 312 DMR, 32 fusils de précision).
  • 136 chars d'assaut (MBT).
  • 73 véhicules de transmission radio.
  • 355 camions de transport.
  • 44 camions-citernes.
  • 303 lance-roquettes (dont 15 MANPADS).
  • 330 IFV.
  • 348 véhicules blindés légers.
  • 488 lance-missiles antichars.
  • 32 mortiers légers.
  • 58 véhicules de déminage.
  • 28 ponts mobiles.
  • 17 véhicules tout-terrain.
  • 41 chars de dépannage.
  • 42 mortiers tractés.
  • 6 véhicules radars.
  • 54 canons antiaériens mobiles.
  • 19 chars légers.
  • 34 bulldozers.
  • 1 hélicoptère de transport moyen.
  • 18 canons automoteurs.
  • 9 lance-roquettes multiples (MLRS).


  • Considérations tactiques :

    Les brigades blindées de l'Armée Rouge, avec une telle densité en chars et en véhicules de combats d'infanterie, n'est pas juste une unité lourde mais une véritable masse de manoeuvre conçue pour percer, déborder et tenir. De manière générale, ces unités sont conçues pour effectuer des percées concentrées en agissant en masse et non de manière dispersée, le rôle de la brigade blindée est avant tout de rompre une ligne défensive à un point choisi en combinant force blindée et mécanisée, les bataillons mécanisés assurant la fixation et l'ouverture là où les blindés exploitent directement la brèche ; de plus, la disposition de véhicules blindés légers et de chars légers pour la reconnaissance ne sont pas juste là pour espionner mais pour élargir les brèches, sécuriser les flancs et couper les routes de renfort ce qui permet d'empêcher l'ennemi de colmater. Néanmoins, il reste important de noter que l'autonomie d'une brigade blindée seule reste limitée de part sa logistique, la brigade blindée est faite pour tenir en autonomie pendant quelques heures mais une partie de sa logistique est assurée par des unités externes à la brigade (le CMAR et ses unités logistiques plus précisément). Le tandem des 136 chars MBT et 330 IFV permet à la brigade d'avoir la capacité de briser seule les défenses lourdes ennemies pour les chars et de fixer l'infanterie ennemie pour les IFV ; les ATGM organiques permettent une profondeur défensive qui permet, en cas de contre-attaque ennemie, de tenir une ligne et de repousser une contre-attaque blindée ennemie avec un feu croisé. Enfin, il faut noter que même si la plupart des brigades de l'Armée Rouge sont faites pour être le plus autonomes possibles les unes des autres (comme c'est le cas des brigades d'infanterie motorisée ou mécanisées qui sont de véritables petites armées autonomes), les brigades blindées sont peut-être les plus vulnérables une fois isolées de part de leur faiblesse logistique, leur densité blindée et leur infanterie certes présente mais limitée. C'est pour cela que la brigade blindée est davantage conçue pour être employée comme outil de percée au sein d'un appareil divisionnaire plus large et plus polyvalent.


    Brigade de Montagne :

    Les montagnards, toujours en haut les premiers, toujours vainqueurs.

    L'Estalie étant une nation montagneuse, il est naturel qu'une des priorités en terme de spécialisation de ses forces fut de former des unités de montagne afin d'adapter ses forces armées à la fois à son propre terrain difficile (et donc indirectement à la défense du territoire de la Fédération) mais également pour éviter d'être pris au dépourvu dans des terrains difficiles situés à l'étranger : on peut notamment imaginer que des reliefs comme ceux de l'Eurysie Centrale ou l'Eurysie orientale comptent un grand nombre de régions montagneuses dans bon nombre de pays de ces mêmes régions, d'où l'intérêt de disposer de forces de montagne. De surcroît, la nécessité de disposer de troupes de montagne s'est démontrée une fois de plus avec le conflit du Saïdan, en Kartvélie, dans une région très sinueuse et montagneuse sur laquelle la Rache a tout misé pour résister aux opérations militaires estalo-kartvéliennes. C'est donc autant dans le cadre de la lutte antiterroriste que dans le cadre de la défense nationale et de la capacité de se projeter dans des terrains difficiles que l'Armée Rouge doit se focaliser sur ses brigades de montagne. Or, en l'état actuel des choses, les brigades de montagne estaliennes ont prouvés à ce jour leur sous-optimisation. L'adaptation des brigades de montagne depuis le modèle des brigades d'infanterie motorisée (tout aussi défaillantes avant la réforme comme on l'a vu) a provoqué de véritables dysfonctionnements au sein de l'Armée Rouge dont nos troupes ont ressentis les contre-coups dans le Saïdan : l'organisation en 22 bataillons d'infanterie de montagne pour 6028 fantassins (soit 270 hommes par bataillon) représente une masse énorme, plus proche d'une division de montagne que d'une brigade, sans oublier la difficulté pour le commandement de commander autant de bataillons à la fois. Avec une telle disproportion, l'infanterie est totalement déséquilibrée par rapport au soutien qu'elle est sensée recevoir (feu indirect, logistique, transmissions). On ne compte que 128 mortiers/obusiers pour 6000 fantassins, c'est relativement insuffisant car en montagne, le feu indirect est essentiel car les blindés lourds sont absents et les lignes de vue y sont plus limitées. Traditionnellement, une brigade de montagne intègre des groupes d'artillerie de montagne dans ses rangs (souvent des canons tractés et des mortiers lourds de 105-122mm) pour saturer les vallées et les cols. La mobilité actuelle de nos brigades laisse aussi à désirer : seulement trois APC pour toute la brigade, c'est un chiffre symbolique et irréaliste car même si les brigades de montagne ne possèdent pas de chars, elles doivent disposer d'un parc réduit de VBL légers et de véhicules tout-terrain ; certes, on trouve 158 camions utilitaires dans le lot mais en montagne, les routes sont rares et exposées (l'expérience du Saïdan le démontre une fois de plus), la plupart de ces véhicules seront donc inutilisables. La reconnaissance est également trop faible : seulement deux compagnies de 226 hommes alors que dans les massifs, la reconnaissance en profondeur et latérale est primordiale pour le contrôle des cols, l'observation des crêtes et pour planifier ou éviter les embuscades. Il faudrait au moins un bataillon complet de reconnaissance en montagne. La logistique est tout autant absente : 250 hommes pour 6000 fantassins, il serait préférable de doubler voire de tripler le soutien logistique avec une compagnie vétérinaire/muleterie et des unités de transport spécialisés dans le transport en montagne. La défense antiaérienne de ces brigades sont également inexistantes (bien que cela ne s'est pas avéré être un problème au Saïdan, dans le cadre d'une confrontation avec une armée conventionnelle, cela peut le devenir) et le commandement et les transmissions sont sous-dimensionnées étant donné que les brigades de montagne opèrent souvent en détachements très dispersés, ce qui nécessite une infrastructure de commandement et de communications plus étoffée.

    Escouade de fusiliers de montagne (9 hommes) :

    L'escouade de fusiliers de montagne est l'unité de base de l'infanterie de montagne, elle compte au total neuf hommes, divisés en deux équipes de feu (A et B) avec quatre hommes chacun. Une équipe de feu se compose d'un chef d'équipe (caporal), un mitrailleur léger, un grenadier (lance-grenades sous-canon) et un fusilier (avec un lance-roquettes), l'ensemble des deux équipes est dirigée par un chef d'escouade (sergent, agit aussi en tant que marksman avec DMR).

  • 9 hommes.
  • 9 armes légères d'infanterie (6 fusils d'assaut, 1 DMR, 2 mitrailleuses légères).
  • 2 lance-roquettes.

  • Peloton de fusiliers de montagne (32 hommes) :

    Organigramme du peloton de fusiliers de montagne.

    Le peloton de fusiliers de montagne se compose d'un PC de peloton et de trois escouades de fusiliers de montagne. Le PC en lui-même se compose de cinq hommes : un chef de peloton (lieutenant), un adjoint, un opérateur radio, un observateur avancé (FO) et un infirmier de peloton.

  • 32 hommes.
  • 32 armes légères d'infanterie (23 fusils d'assaut, 3 DMR, 6 mitrailleuses légères).
  • 6 lance-roquettes.

  • Compagnie de fusiliers de montagne (140 hommes) :

    Organigramme de la compagnie de fusiliers de montagne.

    La compagnie de fusiliers de montagne se compose d'un PC de compagnie de 18 hommes et se compose par la suite de trois pelotons de fusiliers de montagne ainsi qu'une section de mortiers légers. Le PC en lui-même dispose en effectifs de 18 hommes dont un commandement de compagnie, un adjoint, un adjudant, un officier opérations, deux opérateurs radio, un sous-officier logistique, trois conducteurs, deux armuriers, quatre auxiliaires de santé et deux éclaireurs (fusils de précision) ainsi, en terme de véhicules, de deux véhicules tout-terrain et de trois camions de transport.

    Quant à la section de mortiers légers, elle compte en son sein de huit mortiers légers avec une équipe de trois hommes pour chacun (tireur, chef de pièce, pourvoyeur), deux personnels FDC (direction de tir), la section disposant pour elle de trois camions de transport pour le transport des tubes et des munitions.

  • 140 hommes.
  • 140 armes légères d'infanterie (111 fusils d'assaut, 9 DMR, 18 mitrailleuses légères, 2 fusils de précision).
  • 18 lance-roquettes.
  • 2 véhicules tout-terrain.
  • 6 camions de transport.
  • 8 mortiers légers.

  • Bataillon de fusiliers de montagne (708 hommes) :

    Organigramme du bataillon de fusiliers de montagne.

    Le bataillon de fusiliers de montagne se compose de cinq compagnies : trois compagnies de fusiliers, une compagnie d'armes et une compagnie de commandement. La compagnie de commandement en elle-même se compose de 160 hommes et se divise entre un PC d'une quarantaine d'hommes (avec quatre véhicules tout-terrain, un véhicule de transmissions et quatre camions de transport), un peloton de transmissions de 28 hommes divisé en quatre équipes relais (et équipé de quatre véhicules de transmissions radio), un peloton de reconnaissance de 24 hommes divisé en deux équipe de six hommes et six binômes de tireurs d'élite (fusils de précision) avec deux véhicules tout-terrain pour les équipes de reconnaissance, un peloton de logistique et de transport de 32 hommes (avec 16 camions de transport), une section de maintenance de 18 hommes et un peloton médical de 18 hommes avec deux VBL (ambulances blindées).

    En plus de cette compagnie de commandement et de soutien, on trouve la compagnie d'armes qui regroupe tous les appuis lourds du bataillon. Il est composé tout d'abord d'un PC de 14 hommes (un commandant de compagnie, un adjoint, un adjudant, deux opérateurs FDC, deux opérateurs radio, un topographe, un armurier, un mécanicien, un auxiliaire de santé et trois conducteurs) équipés d'un véhicule de transmissions radio, deux camions de transport et un véhicule tout-terrain. La compagnie d'armes en elle-même est ensuite divisé entre un peloton de mortiers légers, un peloton de mitrailleuses lourdes, un peloton de mortiers lourds, un peloton antichar et une unité de transport. Le peloton de mortiers légers compte 15 hommes et se compose de quatre mortiers légers servis par 12 servants (appuyés par un PC de trois hommes) et qui disposent de quatre camions de transport pour les munitions et les tubes. Le peloton de mitrailleuses lourdes est un peloton de 21 hommes répartis en six équipes de trois hommes (tireur, adjoint, pourvoyeur) avec une mitrailleuse lourde chacune (soit six mitrailleuses pour le peloton), appuyés par un PC de trois hommes et six véhicules tout-terrain. Le peloton de mortiers lourds compte 35 hommes pour sa part et dispose de six mortiers tractés avec 4 hommes pour chaque pièce, quatre observateurs, un PC de deux hommes (chef de peloton et opérateur radio) et six conducteurs (six camions de transport sont mis à disposition). Le peloton antichar compte une trentaine d'hommes et se compose de 12 lanceurs ATGM mobiles (ATGM+VBL) répartis pour les douze équipes de deux hommes (conducteur, tireur) et un PC de peloton de six hommes, disposant pour eux-mêmes de deux camions de transport pour le transport des munitions de rechange. Enfin, l'unité de transport compte 13 hommes (avec un PC qui compte un chef de section, un adjoint, un mécanicien, un armurier et un magasinier) dont huit conducteurs qui utilisent huit camions de transport.

  • 708 hommes.
  • 708 armes légères d'infanterie (609 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 27 DMR, 54 mitrailleuses légères, 18 fusils de précision).
  • 54 lance-roquettes.
  • 19 véhicules tout-terrain.
  • 56 camions de transport.
  • 28 mortiers légers.
  • 6 véhicules de transmissions radio.
  • 14 véhicules blindés légers.
  • 6 mitrailleuses lourdes.
  • 6 mortiers tractés.
  • 12 lance-missiles antichars.


  • Brigade de Montagne (4228 hommes / unités et bataillons auxiliaires) :

    Contrairement aux autres brigades de l'Armée Rouge, les brigades de montagnards ne cherchent pas nécessairement la mobilité à tout prix ou la modularité mais l'adaptabilité au relief dans lequel la brigade évolue, c'est-à-dire le relief montagneux. Ce dit relief ayant ses propres caractéristiques et ses propres difficultés, la brigade est conçue en conséquence pour palier aux difficultés géographiques du terrain montagneux que sont les affrontements en terrain défavorisé, les défis de la mobilité logistique ainsi que les complications de communications entre les différents détachements de la brigade, souvent séparés par plusieurs kilomètres de vallées, sans oublier la nécessité d'une reconnaissance bien équipée et en capacité de gérer le mouvement des unités principales des fusiliers de montagne pour contrer les tentatives d'embuscades ennemies et donner des indications à l'artillerie pour le feu indirect (rares sont les moments où l'artillerie ici aura un champ dégagé pour opérer sans une reconnaissance adéquate). Ainsi, la brigade est constituée dans ce sens et se compose ainsi d'une compagnie de commandement et de transmissions, d'un escadron de cavalerie blindée de reconnaissance, de trois bataillons de fusiliers de montagne, d'un bataillon du génie, d'un bataillon d'artillerie et d'un bataillon de soutien ; bien que la composante de maintenance et antiaérienne soit similaire aux autres unités de l'Armée Rouge (et que le bataillon de soutien ne compte pas d'une compagnie antichar), la logistique et le soutien médical (ainsi que les transmissions incluses dans la compagnie de commandement de 180 hommes (8 véhicules de transmissions radio, 12 véhicules tout-terrain)) ont étés revues pour répondre aux exigences du combat en montagne, notamment par l'inclusion d'une composante héliportée.

    Escadron de cavalerie blindée de reconnaissance (420 hommes) :

    Organigramme de l'escadron de cavalerie de reconnaissance blindée.

    L'escadron de cavalerie blindée de reconnaissance se compose tout d'abord d'un PC d'escadron d'une quarantaine d'hommes comprenant six hommes au commandement, huit hommes au renseignement, six opérateurs radio, une dizaine d'hommes à la maintenance, six conducteurs et quatre auxiliaires de santé et disposant avec de deux véhicules de transmissions radio, trois VBL et de deux camions de transport. Le reste de l'escadron est lui-même divisé en trois compagnies de reconnaissance et d'un peloton de soutien (logistique et maintenance).

    Chaque compagnie de reconnaissance contient 120 hommes et se compose d'un PC de compagnie d'une dizaine d'hommes (commandant, adjoint, deux opérateurs radio, trois conducteurs et trois mécaniciens) avec trois camions de transport avec eux. La compagnie en elle-même dispose de trois pelotons de reconnaissance d'une trentaine de combattants avec un PC de peloton de six hommes (deux camions de transport), quatre équipes de reconnaissance VBL (VBL+MG) de trois hommes chacun (chef, pilote, tireur) et deux équipes ATV (deux véhicules tout-terrain par équipe) de six hommes chacun (fusils de précision). Le tout est soutenu par un peloton d'appui d'une vingtaine d'hommes comprenant un PC de deux hommes (chef + opérateur radio), une section de mitrailleuses lourdes mobiles (VBL+MG) avec deux équipes de trois hommes, une section antichar mobile (VBL+ATGM) avec quatre équipes de deux hommes et une section de mortiers légers de quatre hommes (deux mortiers, deux hommes par pièce).

    Le peloton de soutien est quant à lui composé d'une vingtaine d'hommes : un chef, un adjoint, six conducteurs, six mécaniciens, deux armuriers, deux magasiniers et deux auxiliaires de santé avec cinq camions de transport et un camion-citerne pour le matériel.

  • 420 hommes.
  • 420 armes légères d'infanterie (384 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 36 fusils de précision).
  • 2 véhicules de transmissions radio.
  • 52 véhicules blindés légers.
  • 34 camions de transport.
  • 36 mitrailleuses lourdes.
  • 24 véhicules tout-terrain.
  • 12 lance-missiles antichars.
  • 6 mortiers légers.
  • 1 camion-citerne.

  • Bataillon d'artillerie (456 hommes) :

    Organigramme du bataillon d'artillerie.

    Le bataillon d'artillerie de la brigade se compose d'une batterie de commandement d'une soixantaine d'hommes comprenant un PC de bataillon de 22 hommes, 8 opérateurs radio, six hommes à la topographie/météo, six opérateurs des feux, 10 conducteurs logistiques et six mécaniciens, le tout disposant de six camions de transport, six véhicules de transport, deux véhicules de transmissions et deux camions-citernes. Le bataillon en lui-même se décompose ensuite entre trois batteries de tir et une batterie de soutien.

    Une batterie de tir contient 120 hommes en son sein et se compose d'un PC de batterie d'une dizaine d'hommes, une unité observatrice (FDC) de huit hommes, deux équipes d'observation de quatre hommes chacun (avec un véhicule tout-terrain par équipe, fusils de précision) et surtout deux sections de pièces (canons tractés). Chaque section de pièces se compose de trois canons tractés, chaque canon tracté ayant l'attention de huit hommes (chef pièce, pointeur, adjoint pointeur, trois pourvoyeurs et un conducteur (camion de transport)). A cela, il faut ajouter à la section une unité d'appui de huit hommes pour chaque section (chef de section, un opérateur radio et six pourvoyeurs de munitions (deux par pièce)). Enfin, il faut rajouter globalement à la batterie de tir un détachement de maintenance et de santé de six hommes (quatre mécaniciens et deux auxiliaires de santé) et un détachement de transport avec 24 conducteurs (12 camions de transport).

    La batterie de soutien se compose plus simplement de 36 hommes avec un peloton pour les munitions (24 hommes), un peloton de maintenance lourde (8 hommes) et un peloton médical (4 hommes) avec pour équipement 12 camions de transport et quatre camions-citernes.

  • 456 hommes.
  • 456 armes légères d'infanterie (432 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 24 fusils de précision).
  • 54 camions de transport.
  • 2 véhicules de transmissions radio.
  • 6 camions-citernes.
  • 6 véhicules tout-terrain.
  • 18 canons tractés.

  • Bataillon du génie (515 hommes) :

    Organigramme du bataillon du génie.

    Le bataillon du génie se compose d'une compagnie de commandement et de transmissions de 82 hommes répartis entre un PC de 25 hommes, une section de transmissions de 32 hommes, une section topographie de 15 hommes et une équipe de reconnaissance de 10 hommes (fusils de précisions), ils sont équipés de deux VBL, quatre véhicules de transmissions radio, 8 camions de transport et 6 véhicules tout-terrain. Le bataillon en lui-même se compose par la suite de deux compagnies de sapeurs de montagne, une compagnie de franchissement et une compagnie d'appui technique.

    Une compagnie de sapeurs de montagne est une unité de 138 hommes répartis entre un PC de 10 hommes, trois sections de sapeurs de 36 hommes chacun et une section d'appui d'une vingtaine d'hommes. Chaque compagnie de sapeurs dispose avec lui de 12 camions de transport, 6 véhicules tout-terrain, deux bulldozers et deux véhicules de déminage. La compagnie de franchissement dispose quant à elle de 97 hommes répartis entre un PC de 12 hommes, une section de ponts de 40 hommes, une section de franchissement de 30 et un détachement de maintenance de 15 hommes, ils disposent pour leur tâche dans l'ensemble de la compagnie de 10 camions de transport, 5 ponts mobiles, deux véhicules de déminage et 4 véhicules tout-terrain. Enfin, la compagnie d'appui compte 60 hommes et se compose d'une section de construction lourde de 25 hommes, une section de fortifications de campagne de 20 hommes et une section logistique technique de 15 hommes, disposant avec eux pour toute la compagnie de 8 camions de transport, deux chars de dépannage et deux bulldozers.

  • 515 hommes.
  • 515 armes légères d'infanterie (505 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 10 fusils de précision).
  • 2 véhicules de transmissions radio.
  • 50 camions de transport.
  • 22 véhicules tout-terrain.
  • 6 bulldozers.
  • 6 véhicules de déminage.
  • 5 ponts mobiles.
  • 2 chars de dépannage.

  • Compagnie logistique (200 hommes) :

    La compagnie logistique, faisant partie du bataillon de soutien plus large, comprend tout d'abord un PC de 12 hommes (commandant, adjoint, adjudant, quatre opérateurs radio, deux conducteurs, un armurier et deux secrétaires) avec deux véhicules de transmissions et un camion de transport. Par la suite, la compagnie en elle-même se compose en plusieurs sections : une section munitions (48 hommes, six équipes de huit, 12 camions de transport), une section carburant (32 hommes, huit équipes de quatre, 8 camions-citernes), une section vivres (20 hommes, trois équipes cuisines de cinq, 3 camions de transport), une section eau (16 hommes, 2 camions-citernes), une section transport (24 hommes, 8 véhicules tout-terrain et 4 camions de transport), un détachement héliporté logistique (28 hommes, 4 hélicoptères légers) et une section de maintenance logistique (20 hommes, 4 camions de transport).

  • 200 hommes.
  • 200 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 2 véhicules de transmissions.
  • 24 camions de transport.
  • 10 camions-citernes.
  • 8 véhicules tout-terrain.
  • 4 hélicoptères légers polyvalents.

  • Compagnie médicale (120 hommes) :

    La compagnie médicale, également compagnie membre du bataillon de soutien, dispose d'un PC médical et de triage de 16 hommes avec un médecin-chef, un adjoint, deux administrateurs médicaux, deux pharmaciens, deux chefs logistiques, deux opérateurs radio, deux conducteurs et quatre infirmiers de triage, disposant pour leur équipement de deux véhicules tout-terrain. Par la suite, la compagnie médicale est aussi divisée en plusieurs sections : une section d'évacuation terrestre (36 hommes, six équipages de six hommes (conducteur, auxiliaire, deux infirmiers, un chef d'équipe, brancardier), 8 VBL (ambulances blindées)), une section de chirurgie mobile (40 hommes, deux équipes de vingt hommes, deux camions de transport) et un détachement MEDEVAC héliporté (28 hommes, 4 hélicoptères légers).

  • 120 hommes.
  • 120 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 2 véhicules tout-terrain.
  • 8 véhicules blindés légers.
  • 2 camions de transport.
  • 4 hélicoptères légers polyvalents.

  • Organigramme final et détail équipements de la brigade de montagne :

    Organigramme de la brigade de montagne.

  • 4228 hommes.
  • 4228 armes légères d'infanterie (3829 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 81 DMR, 162 mitrailleuses légères, 156 fusils de précision).
  • 177 lance-roquettes (dont 15 MANPADS).
  • 131 véhicules tout-terrain.
  • 342 camions de transport.
  • 90 mortiers légers.
  • 35 véhicules de transmissions radio.
  • 106 véhicules blindés légers.
  • 54 mitrailleuses lourdes.
  • 18 mortiers tractés.
  • 48 lance-missiles antichars.
  • 17 camions-citernes.
  • 18 canons tractés.
  • 6 bulldozers.
  • 6 véhicules de déminage.
  • 5 ponts mobiles.
  • 6 chars de dépannage.
  • 8 hélicoptères légers polyvalents.
  • 12 canons antiaériens mobiles.
  • 1 véhicule radar.

  • Considérations tactiques :

    En montagne, l'infanterie est reine. De ce fait, bien que la brigade soit conçue pour disperses le long des crêtes, des cols et des vallées ses 4000 hommes et plus, les véhicules dotés de la brigade ne pourront pas suivre les mouvements de l'infanterie partout, il est davantage prévu que les unités de tête reposent leur progression et leur logistique sur l'apport des animaux de bâts dotés dans les unités logistiques et les hélicoptères logistiques. La brigade opère comme un patchwork de petits groupes autonomes, reliés par radio, soutenus par une artillerie rapprochée (mortiers légers) mais pas réellement conçus pour être concentrés en masse. La brigade de montagne de l'Armée Rouge dispose d'une bonne densité de feux indirects pour couvrir les pentes, les crêtes et mener des approches. Le mortier, dans un milieu montagneux où les lignes de vue dégagées sont limitées, devient l'arme maîtresse de l'artillerie là où les canons tractés offrent une dissuasion plus lourde mais qui restera réservée aux positions stables (vallées, passes stratégiques), leur mobilité restant assez faible. Les armes antichars de la brigade, certes plus limitées que ses pairs, permettent néanmoins à la brigade de transformer certaines vallées en pièges à blindés : les blindés en milieu difficile doivent souvent se tenir en colonnes, mettre en place des goulets d'étranglement serait un jeu d'enfant pour quelques unités antichars bien positionnés et sans nécessairement être nombreux. Les brigades de montagne, de ce fait, sont donc tactiquement pensées pour tenir des cols et des vallées avec une densité élevée de feux indirects, une guérilla semi-conventionnelle avec des petites unités d'infanterie embusquées, appuyées par des mortiers et des armes antichars, avec une bonne mobilité, une tactique d'attrition logistique des ennemis en coupant ses convois, en frappant les blindés coincés dans les gorges et en barricadant les routes ; enfin, les hélicoptères et le génie permettent de colmater des brèches et de rétablir des lignes défensives, ce qui donne à la brigade une certaine flexibilité défensive.


    Les divisions seront décrites dans un autre post.
    Grande Réorganisation de l'Armée Rouge de 2017 (III) :

    Il y a maintenant deux choses qui verront la fin des Guerres : la Mort et la Révolution Triomphante.




    Division d'infanterie motorisée :

    Les fantassins de l'Armée Rouge marchent vers la Victoire !

    La division d'infanterie motorisée, tout comme les brigades d'infanterie du même type qui la composent, sont l'ossature principale de l'Armée Rouge : ce sont les divisions d'infanterie motorisée qui constituent le gros des forces régulières de l'Armée Rouge, qui sont chargés d'occuper le terrain et de mener la majorité des combats sur le moyen-long terme du fait de leur grand nombre et surtout de leur très grande polyvalence, sans oublier que ce sont les formations tactiquement les plus faciles à faire intégrer aux unités de conscrits dont le métier principal n'est pas nécessairement la guerre. Bien que l'Armée Rouge s'est de plus en plus préoccupé de mettre les conscrits dans des unités de seconde ligne afin de laisser les unités professionnelles monopoliser les postes combattants, en cas d'agrandissement d'urgence des formations de l'Armée Rouge, il est probable qu'elles prennent la forme de divisions d'infanterie motorisée car elles sont les moins gourmandes en matériel lourd, elles sont tactiquement très simples à utiliser à tous ses échelons et très polyvalents en terme d'utilisations stratégiques pour l'état-major. Ici, l'objectif des divisions motorisées est de structurer les brigades déjà existantes, de les compléter et de leur donner l'autonomie et la puissance dont les brigades peuvent manquer à leur niveau tactique. Une division n'est donc pas une simple somme de brigades, c'est un échelon de manoeuvre capable de tenir un secteur ou de lancer véritablement une offensive et donc elle doit disposer en ce sens d'un ensemble d'unités de soutien et d'appui lourds qi lui permettent de durer sans dépendre trop étroitement du corps d'armée dans son ensemble.

    La division d'infanterie motorisée est articulée autour de trois brigades de combat et quatre groupes divisionnaires : trois brigades d'infanterie motorisée (voir ci-dessus) qui donnent l'ossature de la division en tenant le terrain et avançant en première ligne, un régiment de cavalerie blindée légère qui permet à la division de ne pas dépendre uniquement du corps d'armée pour son renseignement, un régiment du génie pour assurer la manoeuvre et l'endurance de la division, un régiment d'artillerie qui compense la faiblesse de l'artillerie organique des brigades qui n'ont que des mortiers et une brigade de soutien qui regroupe l'ensemble des unités logistiques et médicales de la division pour augmenter la résilience dans les combats d'attrition (sans oublier le commandement, bien sûr).

    Bataillon de commandement (380 hommes) :

    Le bataillon de commandement se compose en total de 380 hommes et se divise en plusieurs unités distinctes en son sein. On retrouve d'abord un état-major divisionnaire de 120 hommes qui regroupe l'état-major et qui se divise ensuite en six cellules distinctes : une cellule d'opérations (J3, 22 hommes), une cellule de renseignements (J2, 18 hommes), une cellule de logistique (J4, 24 hommes), une cellule de planification (J5, 18 hommes), une cellule d'affaires civiles/PAO (10 hommes) et une cellule de protection de six combattants des forces spéciales. Ils sont équipés de 8 VBL (commandement), 12 véhicules de transmissions radio et 10 véhicules tout-terrain (liaison).

    Par la suite, le bataillon se divise en trois autres compagnies avec des fonctions différentes : une compagnie de services, une compagnie de police militaire et une compagnie de sécurité. La compagnie de services, totalisant 90 personnes en son sein, se compose d'un PC mobile de 15 hommes, un secrétariat de 12 hommes, un ravitaillement interne de 18 hommes, des ateliers légers tenus par une vingtaine d'hommes et 25 conducteurs, le tout disposant en équipements de 6 VBL, 8 véhicules de transmissions et 16 camions de transport. La compagnie de la police militaire, qui comprend 120 hommes, est divisée en trois pelotons de police militaire de 36 hommes chacun (avec un PC de 12 hommes) et sont équipés de 12 VBL, 8 camions de transport, 2 véhicules utilitaires (fourgons de détention) et 2 véhicules de transmissions radio. Enfin, la compagnie de sécurité, disposant de 50 hommes, se compose d'un PC de 10 hommes et de deux sections d'infanterie légère de 20 hommes chacun chargés de la garde rapprochée et des patrouilles et disposent pour leur mission de 8 VBL, deux véhicules de transmissions et 6 camions de transport.

  • 380 hommes.
  • 380 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs/armes de poing).
  • 34 véhicules blindés légers.
  • 24 véhicules de transmissions radio.
  • 10 véhicules tout-terrain.
  • 30 camions de transport.
  • 2 véhicules utilitaires.

  • Régiment d'artillerie (2132 hommes) :

    Le régiment d'artillerie se compose en premier lieu d'une batterie de commandement d'appui de 180 hommes divisés entre un PC régimentaire de 60 hommes, un peloton logistique de 70 hommes et un peloton de maintenance de 50 hommes, le tout équipés de 4 VBL, 6 véhicules de transmissions radio et 20 camions de transport. Par la suite, le régiment en lui-même se compose d'une batterie d'acquisition et d'observation et de quatre groupes de tir (RAD). Sur ces quatre groupes de tirs, on trouve deux groupes de tirs automoteurs (canons automoteurs) un groupe de tir MLRS (lance-roquettes multiples) et un groupe de tir de mortiers lourds (mortiers tractés).

    La batterie d'acquisition et d'observation (BAO) se compose de 120 hommes et qui comprend deux sections radars (contre-batterie) de 12 hommes chacun, d'une section météo de 12 hommes, quatre équipes d'observation avancées (FO) de 10 hommes chacun et une section topographique de 44 hommes. En termes d'équipements, ils disposent donc de 4 véhicules radars, 4 VBL, 6 véhicules de transmissions radio et 10 camions de transport.

    Quant aux groupes de tir, les deux premiers RAD automoteurs sont organisés avec 576 combattants et artilleurs en leur sein avec un PC de 60 hommes en leur sein tandis que le reste du groupe de tir est divisée en trois batteries de tir (A/B/C) avec six pièces pour chaque batterie (chaque pièce étant servie par huit servants) ; il est à noter que chaque batterie dispose en plus des servants des pièces 15 membres d'observation, 60 hommes affectés à la logistique, 20 personnes affectés à la maintenance et 7 hommes pour le commandement direct des tirs. Au total, un groupe de tir automoteur se voit doter de 18 canons automoteurs, 36 camions de transport, 6 véhicules de transmissions et 6 VBL. Le groupe de tir MLRS, composé de 402 hommes, dispose d'un PC identique mais en ce qui concerne ses batteries, elle dispose toujours de trois batteries (D/E/F) avec 8 lanceurs pour chaque batterie (et trois servants par lanceur) avec 12 observateurs, 60 hommes affectés à la logistique, 16 hommes à la maintenance et deux hommes au commandement direct des tirs, pour un équipement total de 24 MLRS, 36 camions de transport, 12 véhicules de transmissions radio et 6 VBL. Enfin, le groupe de tir de mortiers lourds, avec 278 hommes en son sein, dispose d'un PC plus réduit de 40 hommes mais continue de se diviser en trois batteries (G/H/I) avec six mortiers pour chaque batterie et cinq servants par mortier, neuf observateurs, 24 logisticiens, 12 mécaniciens et 4 hommes au commandement des feux pour un équipement total de 18 mortiers tractés, 18 camions de transport, 6 véhicules de transmissions radio et 3 VBL.

  • 2132 hommes.
  • 2132 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 25 véhicules blindés légers.
  • 42 véhicules de transmissions radio.
  • 156 camions de transport.
  • 4 véhicules radars.
  • 36 canons automoteurs.
  • 24 lance-roquettes multiples.
  • 18 mortiers tractés.

  • Régiment de cavalerie blindée légère (619 hommes) :

    Le régiment de cavalerie blindée légère se compose d'abord d'un escadron de commandement de 120 hommes répartis entre un PC régimentaire de 40 hommes, un peloton de transmissions de 20 hommes, un peloton de logistique de 40 hommes et un peloton de maintenance de 20 hommes pour un matériel total de 4 VBL, 6 véhicules de transmissions et 10 camions de transport. L'essentiel du régiment en lui-même se compose de deux escadrons de reconnaissance et un escadron d'éclairage et de sécurité.

    Un escadron de reconnaissance, c'est 210 hommes répartis entre un PC escadron de 10 hommes et trois pelotons de reconnaissance de 60 hommes chacun. Chaque peloton de reconnaissance est lui-même composé de deux sections de reconnaissance (4 VBL) de 16 hommes chacun, une section antichar (3 VBL+ATGM) de neuf hommes, une équipe de mortiers légers (deux mortiers légers) de six hommes, une cellule de transmissions de quatre hommes, une cellule de maintenance de cinq hommes, une cellule logistique de six hommes et quatre chefs de pelotons. Quant à l'escadron d'éclairage et de sécurité, il se compose de 156 hommes avec un PC de 10 hommes et deux pelotons d'éclairage rapide de 56 hommes chacun. Chaque peloton d'éclairage rapide se compose de 6 VBL de reconnaissance, 3 VBL ATGM, deux véhicules tout-terrain, une cellule de transmissions de 4 hommes, une cellule logistique de 6 hommes et quatre chefs de peloton. Dans l'escadron, on peut également citer la présence à part d'une section QRF de 24 hommes avec 4 chars légers.

  • 619 hommes.
  • 619 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 88 véhicules blindés légers.
  • 6 véhicules de transmissions radio.
  • 10 camions de transport.
  • 24 lance-missiles antichars.
  • 12 mortiers légers.
  • 4 véhicules tout-terrain.
  • 4 chars légers.

  • Régiment du génie (938 hommes) :

    Le régiment du génie se compose tout d'abord d'une compagnie de commandement et de transmissions de 110 hommes comprenant un PC de 50 hommes, une cellule de transmissions de 30 hommes, une cellule topographique de 15 hommes et une unité de sécurité de 15 hommes, le tout étant équipés de 6 VBL, 6 véhicules de transmissions radio et 10 camions de transport. Le régiment en lui-même est ensuite composé de deux bataillons et d'une compagnie : un bataillon de mobilité, un bataillon de contre-mobilité et une compagnie de maintenance.

    Le bataillon de mobilité comprend 356 hommes et comprend un PC de 36 hommes, le bataillon en lui-même disposant en son sein d'une compagnie de déblayement de 120 hommes divisés en quatre sections de sapeurs de 24 hommes chacun (avec un PC de 24 hommes qui coordonne les sections) et qui disposent de 8 bulldozers et de 12 camions de transport, une compagnie de franchissement de 120 hommes avec trois sections ponts de 32 hommes (et un PC de 24 hommes) disposant en total de 6 ponts mobiles et 12 camions de transport, et enfin une compagnie de déminage de 80 hommes divisés en deux sections de 32 hommes (et un PC de 16 hommes) avec 8 véhicules de déminage et 8 camions de transport pour la compagnie. En ce qui concerne le bataillon de contre-mobilité, il comporte 316 hommes et dispose d'abord d'un PC de 36 hommes avant de se séparer en trois compagnies : une compagnie de minage de 120 hommes (PC de 12 hommes, trois sections de 36 hommes, 10 camions, c'est eux qui posent les mines en réserve de l'Armée Rouge), une compagnie de fortifications de 120 hommes (PC de 12 hommes, trois sections 36 hommes chacun, 8 camions de transport) et une compagnie d'appui d'engins (PC de 16 hommes, deux sections de 32 hommes chacune avec 4 bulldozers et 4 camions de transport). Enfin, la compagnie de maintenance contient 156 hommes en son sein et se divise entre les ateliers (80 hommes), l'approvisionnement (44 hommes) et le dépannage (32 hommes), le tout disposant en équipements de 16 camions de transport, 4 chars de dépannage et 4 VBL.

  • 938 hommes.
  • 938 armes légères d'infanterie (fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs).
  • 10 véhicules blindés légers.
  • 6 véhicules de transmissions radio.
  • 80 camions de transport.
  • 12 bulldozers.
  • 6 ponts mobiles.
  • 8 véhicules de déminage.
  • 4 chars de dépannage.

  • Brigade de soutien (2287 hommes) :

    La brigade de soutien regroupe en somme plusieurs bataillons qui ont des fonctions différentes (et ne dispose donc pas au sens conventionnel d'une brigade d'un PC pour l'ensemble de la brigade). Ainsi, la brigade de soutien se compose d'un bataillon logistique, d'un bataillon de transmissions, d'un bataillon médical et d'un bataillon de maintenance.

    Le bataillon logistique comprend en total 1031 hommes et comprend d'abord une compagnie de commandement de 121 hommes avec un PC de 41 hommes et 80 hommes affectés aux dépôts centraux, disposant en équipements de 2 VBL, 4 véhicules de transmissions radio, 4 véhicules utilitaires (camions frigorifiques) et 16 camions de transport. Par la suite, le bataillon logistique en lui-même se compose d'une compagnie de transports, une compagnie de carburant, une compagnie de munitions et une compagnie de services. La compagnie de transports se compose de 360 hommes et comprend un PC de 40 hommes et quatre sections de transport de 80 hommes chacun avec en équipements 120 camions de transport et 6 chars de dépannage. La compagnie de carburant totalise 220 hommes en son sein avec un PC de 40 hommes et trois sections de ravitaillement de 60 homes chacun avec en total 36 camions-citernes à disposition. La compagnie de munitions comprend également 220 hommes avec un PC de 40 hommes et trois sections de munitions de 60 hommes chacun et 48 camions de transport pour toute la compagnie. Enfin, la compagnie des services comprend 110 hommes répartis entre un PC de 30 hommes et deux sections de 40 hommes chacun avec 8 camions-citernes et 6 camions de transport (cuisines roulantes).

    Le bataillon de transmissions comprend en total 410 hommes et se décompose directement en trois compagnies. la première est la compagnie de réseau qui comprend 180 hommes avec un PC de 60 hommes et six détachements de relais, équipés de 18 véhicules de transmissions radio. La seconde compagnie est la compagnie de chiffrement composée de 130 hommes avec un PC de 20 hommes, quatre cellules SATCOM de 20 hommes chacun et 30 hommes dans une cellule INFOSEC avec un total de 6 véhicules de transmissions radio. Enfin, on retrouve la compagnie de maintenance de 100 hommes avec un PC de 16 hommes et trois sections de maintenance de 28 hommes avec 6 camions de transport et 6 véhicules de transmissions radio.

    On retrouve ensuite le bataillon médical qui comprend au total 456 hommes et qui se divise d'abord avec une compagnie d'hôpital de campagne de 220 hommes (60 hommes en chirurgie, 40 en soins intensifs, 60 en hospitalisation, 30 en laboratoire et 30 administrateurs médicaux) avec 6 camions de transport. Ensuite, on retrouve une compagnie MEDEVAC de 156 hommes avec un PC de 28 hommes et quatre sections MEDEVAC de 32 hommes chacun avec un équipement total de 12 VBL (ambulances blindées, 4 hélicoptères légers et 6 camions de transport. Enfin, on retrouve une compagnie de soins avancés de 80 hommes avec un PC de 8 hommes et quatre postes médicaux avancés de 18 hommes chacun avec 8 véhicules utilitaires, 4 véhicules de transmissions radio et quatre camions de transport.

    Enfin, on retrouve le bataillon de maintenance qui comprend 390 hommes en son sein. Le bataillon de maintenance est lui-même divisé entre une première compagnie moteurs de 140 hommes avec un PC de 40 hommes et cinq équipes lourdes 20 hommes chacun avec un matériel total de 10 camions de transport et 6 chars de dépannage. On retrouve ensuite une compagnie d'armement de 140 hommes avec un PC de 40 hommes et cinq équipes de 20 hommes chacune et 10 camions de transport en matériel. Enfin, on trouve une compagnie de dépannage de 110 hommes avec un PC de 22 hommes et quatre équipes de dépannage de 22 hommes chacun avec 8 chars de dépannage et 6 camions de transport.

  • 2286 hommes.
  • 2286 armes légères d'infanterie (pistolets-mitrailleurs/armes de poing).
  • 14 véhicules blindés légers.
  • 38 véhicules de transmissions radio.
  • 12 véhicules utilitaires.
  • 238 camions de transport.
  • 20 chars de dépannage.
  • 44 camions-citernes.
  • 8 hélicoptères légers polyvalents.

  • Organigramme final et détail équipements finaux de la division d'infanterie motorisée :

    Organigramme de la division d'infanterie motorisée.

  • 14 000 hommes.
  • 14 000 armes légères d'infanterie (12 833 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 243 fusils à pompe, 279 DMR, 117 fusils de précision, 6 fusils anti-matériel, 522 mitrailleuses légères).
  • 504 lance-roquettes (dont 99 MANPADS).
  • 243 mitrailleuses lourdes.
  • 108 mortiers légers.
  • 54 mortiers tractés.
  • 324 véhicules de transport blindés (APC).
  • 447 véhicules blindés légers.
  • 194 véhicules de transmissions radio.
  • 867 camions de transport.
  • 80 camions-citernes.
  • 72 lance-missiles antichars.
  • 63 canons antiaériens mobiles.
  • 82 véhicules tout-terrain.
  • 7 véhicules radars.
  • 17 véhicules de déminage.
  • 18 bulldozers.
  • 15 ponts mobiles.
  • 3 hélicoptères de transport moyen.
  • 14 véhicules utilitaires.
  • 36 canons automoteurs.
  • 24 lance-roquettes multiples (MLRS).
  • 24 chars de dépannage.
  • 8 hélicoptères légers polyvalents.



  • Division mécanisée :

    L'avant-garde de la Révolution est mécanique.

    Là où la division d'infanterie motorisée est le modèle d'ossature principale de l'Armée Rouge, chargée d'occuper le terrain et de jouer une suite de rôles très polyvalents, le coeur de l'agressivité doctrinale des forces armées estaliennes reposent davantage sur la seconde formation divisionnaire qui compose le gros de ses forces d'attaque : la division mécanisée. La division mécanisée constitue la force la plus lourde que puisse aligner l'Armée Rouge sur le théâtre terrestre, c'est la force de frappe par excellence de l'Estalie en terrain étranger. Ce sont eux qui sont chargés de frapper, déstabiliser et anéantir le dispositif adverse par la puissance de feu. Conçus pour la guerre d'usure, ils sont voués à encaisser la majorité des dégâts des systèmes d'armes ennemis puis à retourner eux-mêmes le feu sur l'ennemi afin de lui causer le plus de pertes matérielles et humaines. C'est typiquement ces divisions qui font chuter des régimes et des nations. Néanmoins, il est certaine que les divisions mécanisées sont matériellement et humainement plus difficiles à déployer à l'étranger et sont plus denses que les divisions d'infanterie motorisées. Ces dernières sont moins denses, moins grandes et moins équipées mais leur modularité et leur polyvalence leur donne une utilité stratégique majeure. Dans le cas des divisions mécanisées, rien que les brigades de combat seront nécessairement plus imposantes : environ 2500 hommes par brigade de combat pour la division d'infanterie motorisée alors que les brigades d'infanterie mécanisées comptent plus de 3000 hommes et les brigades blindées plus de 5000 hommes. Il est donc évident que ces divisions seront certes mécanisées mais surtout plus grandes et nécessairement plus équipées, ce qui incombe un nombre d'unités de ce type plus réduites compte tenu de l'équipement parfois limité de l'Armée Rouge dans certains domaines. Par exemple, au moment de la réorganisation, l'Armée Rouge compte un peu moins de 400 chars de combat dans ses rangs, ce qui en fait la force blindée la plus puissante du monde. Cela dit, 400 chars, ce n'est toujours pas assez, du moins pas pour entretenir plus de deux brigades blindées et quelques brigades mécanisées supplémentaires. De ce fait, le nombre de divisions mécanisées sera nécessairement plus faible compte tenu du manque de moyens matériels de l'Armée Rouge pour étendre son parc blindé. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il n'existera pas de divisions purement blindées dans l'Armée Rouge, le coût matériel est tout simplement trop élevé.

    La division mécanisée articule son organisation de manière un peu différente de sa cousine motorisée : certes, elle conserve un trio de trois brigades de combats (deux brigades d'infanterie mécanisée et une brigade blindée), un régiment d'artillerie, un régiment du génie, un régiment de cavalerie blindée, une brigade de soutien mais surtout une brigade d'aviation de combat. Il est à noter que les régiments divisionnaires et la brigade de soutien de la division mécanisée restent sensiblement les mêmes que celles de la division d'infanterie motorisée. Nous allons nous attarder exclusivement sur la brigade d'aviation de combat.

    Brigade d'aviation de combat (829 hommes) :

    La brigade d'aviation de combat compte en premier lieu d'un bataillon de commandement et de transmissions de 44 hommes qui se décompose tout d'abord d'un état-major de 14 hommes, une compagnie de transmissions de 24 hommes et enfin un peloton de protection du PC de 6 hommes. Ils sont équipés de 12 VBL, 18 véhicules de transmissions radio et 8 camions de transport. Le reste de la brigade est ensuite composée de trois bataillons : un bataillon d'hélicoptères d'attaque (BHA), un bataillon d'hélicoptères d'assaut (BHAu) et un escadron d'hélicoptères légers (EHL).

    Le BHA est un bataillon composé de 216 hommes et qui s'organise sous la forme d'un HHC de 22 hommes avec 4 VBL et 2 véhicules de transmissions qui commandent deux compagnies d'attaque (A et B) de 64 hommes chacun et disposant de 8 hélicoptères d'attaque pour chaque compagnie ; on trouve aussi une section de vol du QG de 16 hommes avec deux hélicoptères d'attaque chargés des missions de commandement, de la relève et des missions FAC(A) ; enfin, on trouve une compagnie de maintenance aviation (AMC) de 50 hommes avec 8 camions de transport. Le BHAu se compose quant à lui de 403 hommes avec un HHC de 83 hommes disposant de 10 VBL et 10 véhicules de transmissions radio qui commandent deux compagnies d'assaut (A et B) de 84 hommes chacun disposant pour chaque compagnie de 8 hélicoptères de transport moyen ; on trouve une troisième compagnie (Cie C) de 92 hommes qui s'occupent des missions MEDEVAC avec 8 hélicoptères de transport moyen ; enfin, on trouve une compagnie AMC de 60 hommes avec 6 camions de transport. Enfin, l'EHL se compose de 166 hommes et comprend un PC d'escadron de 26 hommes disposant de 6 VBL et 6 véhicules de transmissions radio qui commandent deux compagnies (L1 et L2) qui comprennent 56 hommes et 6 hélicoptères légers chacun ; ils sont accompagnés d'une section de maintenance de 28 hommes avec 4 camions de transport.

  • 829 hommes.
  • 829 armes légères d'infanterie (pistolets-mitrailleurs/fusils d'assaut/armes de poing).
  • 32 véhicules blindés légers.
  • 36 véhicules de transmissions radio.
  • 26 camions de transport.
  • 18 hélicoptères d'attaque.
  • 24 hélicoptères de transport moyen.
  • 12 hélicoptères légers polyvalents.

  • Organigramme et détail équipements final de la division mécanisée :

    Organigramme de la division mécanisée.

  • 19 000 hommes.
  • 19 000 armes légères d'infanterie (17 888 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 504 mitrailleuses légères, 546 DMR, 50 fusils de précision).
  • 224 chars d'assaut (MBT).
  • 281 véhicules de transmissions radio.
  • 1165 camions de transport.
  • 132 camions-citernes.
  • 567 lance-roquettes (dont 45 MANPADS).
  • 560 IFV.
  • 797 véhicules blindés légers.
  • 640 lance-missiles antichars.
  • 68 mortiers légers.
  • 72 véhicules de déminage.
  • 40 ponts mobiles.
  • 51 véhicules tout-terrain.
  • 77 chars de dépannage.
  • 72 mortiers tractés.
  • 18 véhicules radars.
  • 78 canons antiaériens mobiles.
  • 53 chars légers.
  • 50 bulldozers.
  • 27 hélicoptères de transport moyen.
  • 90 canons automoteurs.
  • 51 lance-roquettes multiples (MLRS).
  • 72 mitrailleuses lourdes.
  • 14 véhicules utilitaires.
  • 20 hélicoptères légers polyvalents.
  • 18 hélicoptères d'attaque.


  • Division de montagne :

    Du plus haut sommet du monde, nous dominons nos ennemis.

    La division de montagne, comme son nom l'indique, vise principalement à sécuriser les zones difficiles d'accès comme les terrains montagneux. L'objectif est le même que les brigades de montagne qui composent ces divisions. Bien entendu, contrairement aux autres divisions, cette division est davantage conçue pour se déployer dans des terrains conventionnellement maîtrisés au préalable par les autres forces terrestres et conventionnelles de l'Armée Rouge. En effet, les brigades de combat qui composent cette division sont difficilement conçues pour le combat en terrain ouvert et bien qu'elles disposent d'une infanterie légère qui serait possiblement adaptée pour occuper des positions défensives préalables, elles ne sont absolument pas conçues pour des offensives rapides en terrain plat. Ces divisions de montagne sont donc conçues dans deux optiques : dans la défense du territoire estalien (ce dernier étant assez montagneux, ces divisions sont parfaites pour conserver en Estalie une force professionnelle mieux équipée que la Garde Populaire pour défendre le sol fédéral) et dans la sécurisation de zones géographiquement restreintes une fois les forces principales ennemies défaites. Dans le second cas, le Saïdan est bien entendu le cas d'école typique auquel veulent se prémunir les théoriciens militaires estaliens mais l'Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir considère aussi qu'en cas de renversement de régimes étrangers et d'occupation à moyen terme des forces estaliennes d'un pays étranger, les forces réactionnaires qui tenteraient de reprendre la main sur les institutions révolutionnaires du pays libéré pourraient se réfugier dans des régions difficiles d'accès pour mener la résistance, les divisions de montagne seraient donc idéales dans la lutte contre la guérilla réactionnaire après une victoire conventionnelle en territoire étranger.

    La division de montagne est assez similaire dans son organigramme aux divisions précédentes mais présente deux différences majeures. La première, c'est qu'elle ne compte pas trois brigades de combat mais seulement deux, la division de montagne compte seulement deux brigades de montagne du fait de la difficulté organisationnelle de déployer un trop grand nombre d'unités et de matériel en zone montagneuse, il faut donc conserver à la fois l'efficacité pure des divisions et leur dextérité en zone rude. Ensuite, le régiment d'artillerie de la division ne compte pas de canons automoteurs (ceux-ci sont trop restreints en terme de mobilité en montagne) et les deux groupes RAD automoteurs du régiment sont simplement remplacés par des canons tractés (néanmoins, les effectifs et l'organisation reste la même en dehors de ce changement de matériel). Ainsi, nous n'aurons pas besoin d'aborder une des unités divisionnaires de la division étant donnée qu'elles ont toutes étés déjà vues : deux brigades de montagne, un bataillon de commandement, un régiment d'artillerie, un régiment de cavalerie blindée légère, un régiment du génie et une brigade de soutien.

    Organigramme et détail équipements finaux de la division de montagne :

    Organigramme de la division de montagne / notez que RAD automoteur représente des canons tractés, pas des canons automoteurs.

  • 15 000 hommes (14 812 hommes en vérité mais on arrondit pour les divisions, 188 personnes seront affectées à l'administration de la division).
  • 15 000 armes légères d'infanterie (14 212 fusils d'assaut/pistolets-mitrailleurs, 162 DMR, 324 mitrailleuses légères, 312 fusils de précision).
  • 354 lance-roquettes (dont 30 MANPADS).
  • 276 véhicules tout-terrain.
  • 1198 camions de transport.
  • 180 mortiers légers.
  • 186 véhicules de transmissions radio.
  • 383 véhicules blindés légers.
  • 108 mitrailleuses lourdes.
  • 36 mortiers tractés.
  • 120 lance-missiles antichars.
  • 78 camions-citernes.
  • 90 canons tractés.
  • 24 bulldozers.
  • 20 véhicules de déminage.
  • 16 ponts mobiles.
  • 36 chars de dépannage.
  • 24 hélicoptères légers polyvalents.
  • 24 canons antiaériens mobiles.
  • 6 véhicules radars.
  • 14 véhicules utilitaires.
  • 24 lance-roquettes multiples (MLRS).
  • 4 chars légers.


  • Toutes ces unités sont théoriques, elles ne déterminent pas de facto l'équipement réel de chaque unité de l'Armée Rouge mais la dotation théorique de celles-ci. Toutes les spécificités individuelles des unités de l'Armée Rouge seront citées dans la liste des unités de l'Armée Rouge une fois mise à jour.
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