25/09/2017
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Services de Renseignements Révolutionnaires - SRR. - Page 2

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19626
Rapport d'activité interne :

Sigle du SRR.


Rapport de situation interne à la Fédération du GRI,
priorité de Type A-03 (tentative d'ingérence politique interne),
résumé synthétique des opérations de contre-subversion du GRI, des méthodes de repérage et de neutralisation de la menace hybride.


Le champ de bataille de demain, ce seront nos écrans, nos souris et nos claviers.


Mise en contexte :

Depuis quelques jours, plusieurs signaux faibles mais convergents ont étés observés par les cellules de contre-espionnage et SIGINT du GRI. Ces signaux, isolément, ne présentaient pas de caractère d'urgence. Néanmoins, leur fréquence, leur dispersion géographique et leur intensification progressive ont justifié l'ouverture d'une enquête conjointe interne, à l'initiative du GRI et du SCC. A partir du 20 Décembre, plusieurs plateformes sociales à ancrage communal (réseaux locaux, forums syndicaux, canaux de discussion coopérative, etc.) ont vu l'émergence brutale de nouveaux comptes répondant aux critères suivants :

  • Création simultanée par centaines, à intervalles rapprochés (typiquement 23h-4h, UTC+2).
  • Affichage de profils personnels réalistes, souvent dotés de biographies localisées et de photos visuellement cohérentes.
  • Déploiement de discours très polarisés, mobilisant systématiquement des binarismes radicaux ("pro-" / "anti-", "vrai peuple" / "traîtres", etc.).
  • Taux d'engagement élevé durant les premières heures d'activité, avant stagnation brutale.

  • Plusieurs récits, au départ marginaux, sont soudainement remontés dans les tendances numériques sans relais identifiable réel. Des narratifs souvent accusatoires contre des figures du gouvernement fédéral ou de personnalités locales aux communes visées, des présences simultanée d'un même message sous des comptes supposément non liés ou encore l'utilisation de langages et formulations identiques ou paraphrases sur plusieurs canaux et plateformes sans grand rapport entre eux si ce n'est qu'ils soient estaliens. Certains outils à finalité politique ou sociale comme les interfaces de vote communal, les modules de coordination militantes ou les espaces de débats inter-coopératifs ont vu leur fonctionnement altéré par des vagues coordonnées de spams "idéologiques", de votes massivement biaisés sur des consultations en ligne ou une explosion temporaire de nouveaux inscrits n'ayant aucune activité réelle hors de moments stratégiques.

    A ce stade, aucune origine identifiable n'a pu être certifiée. Aucune preuve technique directe ne permet d'imputer ces actions à un acteur institutionnel précis. Cependant, la convergence des indices suivants oriente vers une campagne organisée. En effet, on a constaté l'usage de techniques relativement avancées dans le domaine de la falsification d'identité numérique tels que les VPN à cascade, des fingerprints falsifiés ou la génération d'images réalistes. Le calendrier est lui aussi étrangement coordonné, souvent autour d'enjeux politiques ou symboliques spécifiques à la Fédération dans son ensemble ou à des enjeux communaux relativement polarisants. Enfin, on constate une certaine capacité à mobiliser simultanément plusieurs canaux sur des plateformes publiques, des forums restreints et même certains canaux audio. Le GRI en a donc conclu qu'un tel niveau d'organisation ne peut être le fruit d'une action politique spontanée et qu'il s'agit donc d'une opération de déstabilisation informationnelle. Avec l'expertise du SCC, le GRI a également écarté la piste d'un mouvement terroriste interne ou d'une opération de la Rache sur les réseaux estaliens, les autres cellules du SRR ayant confirmé l'inactivité complète des quelques réseaux actuellement connus en Estalie comme de droite libérale et des groupuscules nationalistes. Le GRI conclut donc qu'il s'agit très probablement d'une opération étrangère qui est actuellement en phase initiale d'incubation. Cette hypothèse est d'autant plus renforcée par le fait que la stratégie déployée ici ne vise pas à convaincre les Estaliens d'une idéologie contraire aux valeurs de la Fédération mais à fragmenter les opinions, ce qui correspond parfaitement à un schéma d'intervention hostile étrangère sur les réseaux publics, auquel le SRR n'est lui-même pas étranger.


    Réponse technique apportée par le GRI et le SCC :

    Larry le malicieux, il va venir te toucher la nuit.

    Analyse comportementale multi-critères (ABMC) :

    L'analyse comportement multi-critères constitue le noyau heuristique du dispositif de contre-mesures du GRI. Face à une menace informationnelle dissimulée sous une couche réaliste d'identités fictives, la seule approche viable repose sur l'extraction de modèles de comportement anormaux, non pas à partir d'attributs fixes (IP, nom, géolocalisation) mais à travers des patterns dynamiques et relationnels, détectés à grande échelle. Cette technique repose sur une alliance entre les sciences des données massives, la stylométrie computationnelle et les réseaux de neurones spécialisés, formés sur des corpus segmentés entre comptes suspects et activités authentiques.

    La phase initiale de l'ABMC consiste en la constitution d'un pool de données agrégées issues des plateformes numériques de la Fédération (réseaux sociaux estaliens, forums syndicaux, outils de concertation publique, messageries des coopératives). Ces données sont traitées dans un environnement sécurisé, segmentées en trois couches analytiques : activité temporelle, contenu sémantique et structure sociale. L'activité temporelle est analysée à travers des matrices de heatmaps multi-utilisateurs qui permettent ainsi de détecter les régularités d'engagement irréalistes, telles que des connexions uniformes à intervalle fixe ou des absences totales de repos circadien, typiques des automates ou des fermes humaines sous contrainte. Ces patterns sont ensuite projetés dans des espaces vectoriels à l'aide de transformées de Fourier discrètes pour détecter des périodicités anormales au niveau méso-temporel. En parallèle, le moteur sémantique mobilise un modèle de traitement du langage naturel (NLP) entraîné sur les corpus publics estaliens pour isoler les occurrences de formulations binaires ou fortement affectives, souvent indicatives de bots génératifs ou de scripts idéologiques. Ce module s'appuie sur une architecture BERT, combinée à un algorithme de clustering sémantique de type UMAP + HDBSCAN qui doit regrouper les énoncés similaires en densité locale afin de permettre de mieux repérer les contenus visuellement distincts mais sémantiquement redondants. Une anomalie typique, par exemple, c'est la dissémination de messages d'apparence diverse mais qui partagent souvent des structures logiques très identiques : accusations binaires, dichotomies morales, références croisées à des entités fictives ou mal contextualisées. Bref, cette redondance lexicale et argumentative est un des signaux forts de ce type de bots. Le dernier axe, structurel, repose sur l'analyse du réseau relationnel des comptes. A partir d'un graphe orienté construit par ingestion des métadonnées d'interaction (likes, partages, commentaires, citations, temps de réponse), un modèle de détection de communautés latentes (qui se base ici sur le modèle de Louvain) est utilisé pour cartographier les bulles de coordination suspectes. Ces communautés sont souvent peu connectées au reste de l'écosystème social estalien, mais extrêmement denses en interactions internes, ce qui est typique des opérations orchestrées par des services de renseignements étrangers. A cela, on ajoute l'observation de motifs topologiques anormaux dans le graphe : hubs d'influence sans antécédents, super-nœuds multiplicateurs à faible profondeur, motifs de diffusion en arborescence ultra-rapide (indicatifs de planification à l'avance, bien sûr), etc.

    Tous ces indicateurs ne sont jamais pris isolément. L'ABMC repose au contraire sur un système de scoring corrélatif dans lequel chaque compte est noté selon une matrice multi-dimensionnelle entre les trois composantes de l'ABMC mentionnés plus haut. Ce scoring pondère les comportements selon la présence simultanée de plusieurs anomalies. Par exemple, un compte ayant une fréquence d'activité nocturne suspecte et des connexions fortes avec un cluster sémantique jugé toxique voit son indice de dangerosité s'élever de manière exponentielle. Ce système est couplé à un réseau de neurones convolutifs mixtes, nourri d'exemples labellisés par les analystes du SCC et raffiné par un renforcement supervisé sur les faux positifs détectés. L'objectif est d'éviter toute assimilation erronée entre radicalité authentique et falsification, le but n'est pas de restreindre les libertés d'expression en Estalie sous couvert de sécurité nationale. En aval, les comptes identifiés comme fortement suspects par les techniques de l'ABMC sont transférés vers le module de sandboxing comportemental du SCC. Là, leurs interactions sont isolées, observés dans un environnement contrôlé et comparées à un référentiel évolutif de comportements d'attaques précédentes. Ce mécanisme de confirmation post-scoring permet de réduire drastiquement les erreurs d'attribution et affine continuellement la grille de détection comportement du GRI.

    Filtrage par empreinte machine et réseau :

    Si l'anonymat en ligne s'appuie sur des techniques bien connues de chiffrement et de redirection (VPN, proxys, réseaux TOR (ou son équivalent), tunnels SSH), ces outils ne garantissent qu'un effacement superficiel de la localisation et de l'adresse IP. Le SCC est parti d'un constat fondamental : aucun dispositif de masquage IP n'est capable de rendre invisible l'infrastructure matérielle qui l'emploie. En d'autres termes, là où le contenu numérique ment, la machine, elle, parle encore et c'est à travers cette trace résiduelle que l'on peut traquer, regrouper et neutraliser les agents synthétiques d'une campagne hostile.

    La démarche repose sur le déploiement systématique d'un module de fingerprinting passif et actif embarqué au sein des plateformes sociales de la Fédération. Chaque fois qu'un utilisateur interagit avec une interface surveillée par le SCC, ce module capte, en arrière-plan, une série de paramètres techniques propres à l'environnement d'exécution local : résolution d'écran, ordre de chargement des scripts, version du moteur de rendu HTML, codecs disponibles, polices installées, présence ou absence d'accélération matérielle, structure exacte de l'agent utilisateur, décalages dans l'exécution JavaScript (ou son équivalent une fois de plus). Contrairement aux adresses IP, ces éléments ne sont pas masqués par les VPN car ils ne transitent pas par le réseau mais sont exposés localement à chaque interaction navigateur-serveur. L'originalité de cette approche repose sur le fait qu'elle ne cherche pas à identifier les utilisateurs mais à cartographier les dispositifs. Un attaquant qui crée des centaines de comptes derrière des adresses IP distribuées ne peut pas, sauf à recourir à une infrastructure de très haut niveau, générer pour chacun une empreinte machine distincte. Les machines clonées, les machines virtuelles automatisées, les conteneurs reproductibles ou les fermes de bots présentent toutes des empreintes proches, parfois identiques, et surtout réutilisent des configurations techniques trop régulières pour être humaines. Là où un utilisateur réel varie naturellement d'un jour à l'autre, d'un appareil à l'autre, un opérateur hostile cherche au contraire la stabilité, la prévisibilité, l'efficacité. C'est exactement ce qui le trahit.

    Une fois ces empreintes collectées, elles sont hashées puis stockées dans une base de données corrélative et analysées par le SCC qui mobilisera des algorithmes de clustering densité-orienté (notamment des algorithmes DBSCAN et OPTICS) pour détecter les groupes d'empreintes fortement proches, indépendamment de leur IP, fuseau horaire déclaré ou de leur langue système. Par exemple, il est probable que l'on retrouve une empreinte unique partagée par une centaine de comptes actifs en l'espace de quelques heures et qui postent des sujets identiques dans des syntaxes similaires. Le système n'a alors pas besoin de "savoir qui" : il sait que ces entités appartiennent à une même chaîne de production numérique. De plus, le dispositif de fingerprinting sera doublé d'un module de profilage réseau inversé qui visera à détecter non seulement l'empreinte de la machine locale mais aussi les routines de transit réseau spécifiques à certaines fermes de bots. Même derrière des VPN, les attaquants laissent des traces infimes dans la façon dont leurs paquets transitent : la latence de réponse à certaines requêtes HTTP, la signature du handshaking TLS ou la stabilité dans le jitter des connexions constituent autant d'indices d'un routage artificiel. En captant ces détails au niveau des couches basses (TCP/SSL), et en les corrélant avec les identifiants d'empreinte machine, on obtient une double signature : l'environnement d'exécution local, et sa manière de communiquer avec l'extérieur. Ce double filtrage constitue une preuve de corrélation extrêmement difficile à falsifier.

    Une fois ces données croisées, le SCC a pu appliquer un traitement différencié selon le degré de certitude. Les groupes d'empreintes jugés totalement artificiels sont soumis à une mise en quarantaine algorithmique dans laquelle leurs interactions sont redirigés vers des environnements isolés (on en reparlera plus en bas). Les empreintes douteuses sont conservées dans une base de veille, et si elles réapparaissent à plus de trois reprises avec des comportements coordonnés, elles sont automatiquement reclassées comme hostiles. Enfin, les empreintes techniquement uniques mais aux comportements suspects sont conservées pour affinage postérieur par des analystes humains du SCC afin d'éviter les faux positifs sur les configurations rares ou alternatives.

    Pose de honeytokens sociaux :

    Dans un environnement d'information saturé où la distinction d'agents humains et entités synthétiques devient de plus en plus ténue, la stratégie du GRI et du SCC ne repose pas uniquement sur l'observation mais sur la provocation contrôlée de comportements trahissant la nature non organique des attaquants. Cette logique d'action s'incarne dans la pose de honeytokens sociaux, une méthode de guerre cognitive qui consiste en gros à disséminer dans l'espace numérique public des appâts linguistiques, sémantiques et interactionnels qui sont spécifiquement conçus pour déclencher les routines de réponse automatisées des bots ou des intelligences artificielles faibles. Techniquement, l'approche repose sur l'injection ciblée de micro-narratifs expérimentaux, c'est-à-dire des contenus élaborés pour être très peu attrayants pour une audience humaine mais suffisamment structurés ou émotionnellement chargés pour activer les heuristiques simplificatrices des entités non humaines. Par exemple, la publication de messages volontairement ambigus, mêlant une thématique polémique avec des mots-clés peu usités dans le langage courant permet d'identifier les comptes qui s'engagent mécaniquement à partir d'un simple trigramme ou d'un mot-clé contenu dans leur moteur d'action. Ce que les utilisateurs humains ignorent ou trouvent abscons, les automates le traitent comme un signal d'action dès lors qu'il correspond à une règle d'engagement préprogrammée.

    Les honeytokens ne sont pas simplement des textes. Le SCC a intégré une stratégie de faux profils sémantiques : des comptes créés intentionnellement avec des caractéristiques incohérentes ou contradictoires (des militantes féministes pro-monarchistes, des anarchistes pro-capitalistes, des Raskenois anti-mangas, des conneries du genre). Ces profils absurdes sont lancés dans des conversations semi-publiques où leur discours volontairement instable agit comme un test de réaction. Les entités automatisées, incapables de détecter la dissonance idéologique, vont interagir selon des scripts là où même un humain provocateur évitera ou tournera en dérision l'incohérence. La réponse automatique, elle, est identifiable, traçable et typée. Ces appâts sont conçus pour dépasser les couches d'anonymisation réseau : ils ne s'adressent pas à l'adresse IP ou à l'emplacement d'un agent mais à sa structure logique interne, à son moteur décisionnel. Un bot qui répond à un token n'a pas été trahi par sa localisation ou sa machine mais par sa programmation et ce type de trahison est le plus précieux pour les analystes du SCC car c'est le plus difficile à camoufler.

    La détection repose alors sur une architecture d'observation décentralisée : les honeytokens sont insérés dans des espaces variés (threads publics, commentaires sous publications populaires, forums locaux) via des agents injecteurs, des profils à faible visibilité qui appartiennent aux services du SRR. Les réponses sont collectées, horodatées et corrélées par regroupement sémantique : tout compte ayant réagi de façon binaire, émotionnelle ou automatique à plus de trois appâts différents dans un intervalle de temps réduit est intégré dans une base de suspects. Un second filtre élimine les réactions humaines authentiques (ironie, moquerie, contextualisation) en analysant la richesse lexicale, la structure grammaticale et les degrés de liberté syntaxique (notamment via des modèles de perplexité calculés sur les chaînes de Markov). La sophistication du système repose aussi sur sa capacité d'adaptation évolutive. Chaque itération d'un honeytoken génère des données comportementales qui nourrissent une base d'apprentissage pour la génération des suivants. Un bot qui prend à ignorer une signature sera exposé à une nouvelle, plus subtile, enrichie par sa propre tentative d'évitement. L'algorithme évolue en spirale autour des routines de l'ennemi, ce qui le force à dépenser de la complexité computationnelle, d'augmenter son coût humain en supervision et donc à déséquilibrer leur rapport effort/résultat (tout en augmentant au passage les risques d'erreurs humaines qui révèleraient aisément l'identité de l'attaquant étranger). Enfin, la pose de honeytokens permet un mapping profond de l'infrastructure hostile. Les comptes attrapés par les appâts sont croisés avec les résultats du fingerprinting machine, de l'analyse comportementale et du profilage réseau. Ce croisement produit une matrice de corrélation renforcée, dans laquelle chaque dimension (réponse sémantique, identité machine, connectivité réseau) agit comme un vecteur d'authentification négative.

    Neutralisation en cascade :

    La sophistication d'une opération de déstabilisation par des services de renseignements étrangers ne réside pas seulement dans son intrusion mais dans sa capacité à s'adapter à la réaction des services de renseignements du pays visé. Dès lors, bloquer brutalement un réseau d'influence suspect est une solution mais elle est largement contre-productive : cela confirme l'identification à l'adversaire, ça lui permet d'analyser le filtre qui l'a détecté et surtout, ça l'incite à réadapter ses outils et ses protocoles dans un cycle d'optimisation agressif. Le SCC a donc proposé au GRI d'adopter une stratégie de neutralisation douce, fondée non pas sur l'exclusion mais sur l'isolation stratégique et la dégradation dynamique des capacités virales. Il s'agit, en d'autres termes, de tuer l'effet sans toucher la cause, par une série d'opérations silencieuses, invisibles pour l'utilisateur ciblé mais efficaces en profondeur.

    Le premier mécanisme est celui de la réduction algorithmique progressive de la portée de l'adversaire. Une fois qu'un compte a été classifié comme potentiellement hostile, il entre dans un régime d'exposition restreinte (du shadowban en quelque sorte). L'algorithme social qui régit la visibilité du contenu (fil d'actualité, tendance, mises en avant contextuelles) est modifié à son encontre : ses publications sont rendues moins prioritaires, puis moins visibles, puis invisibles, non par blocage mais par choke algorithmique. Cela se fait via un modèle de pondération intégré au moteur de ranking où les scores de visibilité sont activement minorés, parfois à des seuils inférieurs à ceux des contenus inactifs ou inintéressants. A l'échelle de l'utilisateur ciblé, aucune alerte, aucun changement : ses contenus sont publiés normalement, ses vues simulées en interne mais leur propagation réelle dans la société estalienne est nulle.

    En parallèle, un second module injectera un retard aléatoire à l'affichage des contenus : le delayed injection. Lorsqu'un contenu est publié, il est indexé normalement mais son affichage aux autres utilisateurs subit une latence artificielle pouvant varier de quelques minutes à plusieurs heures. Dans une guerre informationnelle, où la viralité est souvent une affaire de minutes, ce délai suffit à tuer toute amplification spontanée. Le contenu devient obsolète avant d'être vu. En outre, le caractère aléatoire du retard empêche l'attaquant de comprendre que ses messages sont ralentis volontairement : il imputera cette inertie à des fluctuations naturelles du réseau ou de l'algorithme.

    Le troisième niveau de neutralisation repose sur la mise en sandbox comportement. On l'a déjà mentionné mais il s'agit en somme de créer autour des comptes suspects un environnement de simulation dans lequel leurs interactions sont redirigées exclusivement vers des entités inauthentiques ou peu influentes. Les commentaires postés par ces comptes ne sont visibles que pour d'autres comptes également placés en sandbox, ou pour des agents numériques du SRR qui jouent le rôle de "masses d'appoint". Cette stratégie crée une bulle fermée d'interactions parasites, un écosystème parallèle dans lequel l'adversaire pense dialoguer, convaincre, influencer, alors qu'il ne fait que résonner dans une chambre d'échocs factice, sans incidence sur la société estalienne. La définition même du "Personne ne lit".

    Enfin, le dernier étage de la sanitation active, utilisé avec parcimonie néanmoins par nos services, c'est la désinformation inversée. En gros, il s'agit de fausser les signaux de succès reçus par l'opérateur hostile. Les contenus publiés par les comptes piégés peuvent recevoir de faux likes, de faux partages, de faux commentaires générés par des modules du SCC. L'objectif est d'encourager l'adversaire à se compromettre davantage, en lui faisant croire que ses messages sont efficaces, viraux, qu'ils font réagir la population estalienne. Dans les cas extrêmes, cela permet de pousser un bot ou un opérateur humain à augmenter la charge, à réutiliser des éléments identifiés, ou à répéter des structures facilement détectables. En accélérant leur propre surexposition, les attaquants réduisent leur durée de vie opérationnelle, parfois jusqu'à s'autodétruire sans comprendre qui a échoué.
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    Rapport sur la sécurité du programme chimique :

    Sigle du SRR.


    Rapport de situation interne de l'Institut des Armes Chimiques,
    priorité de Type S-R-01 (renforcement prioritaire des protocoles de sécurité),
    résumé synthétique des renforcements de protocole de sécurité et de confidentialité du programme militaire chimique estalien.


    La fin justifie les moyens.


    Suite au bombardement chimique de la ville d'Estham, capitale de l'Empire du Nord, la sidération internationale quant à la mort injustifiée de deux millions de personnes innocentes par Carnavale a permis l'émergence d'un mouvement international visant à ne pas reproduire une telle tragédie par la mise en place d'accords internationaux visant à interdire ou à limiter très strictement l'usage des armes chimiques et davantage par extension l'usage des missiles balistiques. Plusieurs traités internationaux ont étés mis en place, tous sur les bases juridiques et les volontés de super-puissances différentes. On en compte actuellement trois : le TNP-ADM, proposé principalement par l'OND à travers la représentation caratradaise ; le Traité-Cadre, proposé par l'ONC à travers la figure de l'Alguarena et enfin le PFM-ACM proposé par le Grand Kah. Ces trois traités comportent des clauses souvent assez différentes et la restriction va de l'accord de principe pour le TNP-ADM jusqu'à l'inspection concrète des possibilités d'armement chimique pour le PFM-ACM, sans oublier la lourde restriction d'armements balistiques du Traité-Cadre. Comme il a été convenu avec les autorités qualifiées du gouvernement fédéral que sont la Commission à la Guerre et le Président de la Fédération, l'Estalie ne signera aucun des traités nommés ci-dessus. En effet, il y a trois ans de cela, l'Estalie a mis au point son propre programme d'armes chimiques. Bien que lors de sa création en début 2014, le programme vise principalement à être défensif (et c'est actuellement toujours), il n'est pas impossible que l'Armée Rouge soit confrontée un jour à un usage similaire sur un théâtre d'opérations et doit ainsi riposter avec ses propres armes. En somme, nous ne devons pas tomber dénues en cas de conflit armé face à un adversaire qui n'aurait signé aucun des traités internationaux et se déciderait à utiliser de l'arme chimique contre notre armée ou notre population. Or, bien que la plupart des traités susmentionnés prévoient effectivement des clauses de retrait en circonstances exceptionnelles, il ne faut pas oublier qu'un programme chimique prend du temps à être élaboré et déployé effectivement sur le terrain ; rien que pour Carnavale, le programme chimique carnavalais devait certainement faire l'objet d'au moins une longue décennie d'études, de tests et de planification pour atteindre le macabre résultat que fut Estham et la Kabalie. De ce fait, renoncer à notre programme chimique maintenant nous exposent non seulement aux attaques chimiques de ceux ne participant pas aux traités internationaux (et ces pays sont nombreux) et nous enlèvent un moyen défensif suffisamment dissuasif pour faire ravaler la fierté de tous ceux qui tenteraient une invasion terrestre de l'Estalie. Malgré la puissance terrestre de l'Armée Rouge, tout se jouera dans les airs, les armes chimiques sont un moyen de délaisser un peu la partie terrestre de l'Armée Rouge pour se concentrer sur le renforcement de son armée de l'air. Renoncer à notre programme déjà bien abouti serait une charge qu'il faudrait mettre sur la composante terrestre de l'armée estalienne.

    De ces raisons découlent donc effectivement que l'Estalie ne signera aucun traité international en la faveur des interdictions des armes chimiques, pas même le traité de nos alliés kah-tanais : celui-ci prévoit des inspections régulières et serait donc une porte ouverte à la découverte d'une violation de leur traité et à une potentielle crise diplomatique. Même en imaginant la complaisance des Kah-tanais, on peut aussi envisager que des membres de pays tiers aux adhérents du PFM-ACM découvrent par eux-mêmes le programme estalien et, libérés de toute complaisance idéologique comme on pourrait le concevoir avec le Grand Kah, pourraient tout révéler. Signer un de ces traités reviendrait donc à compromettre la confidentialité du programme. Nous ne pouvons nous fier à personne, pas même à nos alliés, nous devons tenir ce programme secret, autant pour notre propre population que pour les pays étrangers. C'est uniquement de cette manière que nous serons à même de nous défendre face à nos ennemis capitalistes et réactionnaires. Afin donc d'éviter que notre programme chimique soit découvert et exposé au grand jour, provoquant de fait une crise diplomatique sans précédent, nous allons renforcer les protocoles de sécurité autour des programmes chimiques de l'Institut des Armes Chimiques en se basant sur ceux déjà en vigueur depuis début 2014.


    Disposer d'armes de destruction massive, surtout quand on exige de nous le rôle de la Grande Guerre Finale, est une nécessité qui dépasse de loin l'éthique.

    Renforcer la sécurité humaine :

    La nature même d'un programme d'armes chimiques clandestin impose une architecture organisationnelle radicalement compartimentée, inspirée des modèles les plus stricts de la clandestinité bactériologique. Dans ce cadre, l'ensemble des opérations est structuré selon un schéma cellulaire rigide, fondé sur une stricte séparation des fonctions et des savoirs, suivant une application absolue du principe du need-to-know. Cela implique que chaque individu, quel que soit son niveau hiérarchique, n'a accès qu'aux informations et aux tâches directement nécessaires à l'accomplissement de sa mission immédiate. Un chimiste affecté à la synthèse d'un agent neurotoxique ne saura rien du conditionnement du produit ni des procédés d'armement, de la même manière qu'un logisticien supervisant le transport sécurisé de fûts scellés ne connaîtra ni leur contenu exact ni leur destination finale, qu'il aura reçue sous forme d'un code chiffré à usage unique. Cette séparation n'est pas uniquement verticale mais aussi horizontale : les laboratoires, les centres de stockage et les ateliers d'intégration sont eux-mêmes spécialisés et géographiquement dispersés, rendant impossible la reconstitution du cycle complet à partir d'un seul site. Chacun d'eux, en apparence autonome, ne représente en réalité qu'un fragment du système dont la logique d'ensemble n'est intelligible qu'au niveau du commandement stratégique de l'Institut des Armes Chimiques, le directeur du SRR, le Commissaire à la Guerre et le Président de la Fédération. Ainsi, la dissimulation du programme ne repose pas uniquement sur la discrétion du personnel mais sur l'incapacité structurelle de celui-ci à trahir l'ensemble, même s'il en avait la volonté.

    Cette architecture organisationnelle serait pourtant incomplète si elle ne s'accompagnait pas d'un dispositif de contrôle psychologique systématique et intrusif, conçu pour détecter à la racine toute forme de faille humaine susceptible de mettre en péril la sécurité du programme. Le personnel affecté au projet est sélectionné selon des critères rigoureux combinant compétence scientifique, fiabilité idéologique, stabilité émotionnelle et aptitude au secret. Une fois intégré au système, chaque agent fait l'objet d'un suivi psychologique continu, à la fois par des moyens techniques et humains. Des entretiens réguliers sont menés par des psychologues militaires spécialement formés aux profils de haute sécurité ; ils permettent de cartographier les évolutions psychiques, d'identifier les signes avant-coureurs de stress chronique, de paranoïa, de fatigue morale ou de comportement antisocial. En parallèle, les lieux de travail sont équipés de systèmes de captation visuelle et sonore connectés à des modules d'intelligence artificielle embarqués qui analysent en temps réel les expressions faciales, les postures, les intonations et les micro-réactions émotionnelles à la recherche d'anomalies comportementales. Ces dispositifs ne se substituent pas aux agents de contre-espionnage du SRR que sont le GRI mais les assistent en orientant la surveillance sur des cibles à risque tout en assurant une veille constante dans les moments où l'œil humain fait défaut. En cas de détection d'un comportement déviant, la réaction est immédiate : l'agent est isolé, interrogé, éventuellement remplacé, sans jamais avoir eu accès à une vue d'ensemble du programme.

    Enfin, le facteur humain étant intrinsèquement instable, même dans les environnements les plus verrouillés, le système prévoit une rotation obligatoire du personnel. Nul individu, si compétent ou fiable soit-il, ne demeure plus de vingt-quatre mois consécutifs dans le périmètre actif du programme. Cette rotation est progressive, encadrée mais irréversible : un technicien affecté au projet chimique est ensuite redéployé dans un secteur non sensible, où ses compétences sont recyclées à des fins civiles ou militaires ordinaires, sans possibilité de retour dans le circuit clandestin. Cela permet d'éviter l'usure psychologique due à l'enfermement dans le secret mais surtout de maintenir une incertitude constante quant à la stabilité des équipes, rendant toute opération de retournement adverse plus difficile à mener sur le temps long. L'homme, dans ce système, n'est ni un maillon faible à renforcer ni un héros à magnifier : il est une variable instable que l'on neutralise par la division, le contrôle et l'obsolescence programmée de participation.

    Flexibiliser la doctrine d'emploi :

    L'existence d'un programme d'armes chimiques, aussi sophistiqué et compartimenté soit-il, n'a de sens militaire que si son emploi peut être ordonné de manière contrôlée, coordonnée et sécurisée mais paradoxalement, dans les circonstances mêmes où ces armes seraient activées (c'est-à-dire en cas d'invasion étrangère, de destruction partielle des structures de commandement ou de rupture du réseau fédéral), les conditions normales de commandement et de transmission des ordres sont précisément les premières à s'effondrer. C'est dans cette tension que s'inscrit le cœur doctrinal du système : préserver l'autorité centralisée du SRR en temps de paix ou de crise contrôlée tout en assurant une capacité de délégation automatisée, ultra-limitée et temporaire, en cas de désarticulation du centre neuronal de la Fédération. C'est l'objet du Protocole K-12.

    Le Protocole K-12 est une procédure exceptionnelle, conçue non comme une option mais comme une conséquence automatique d'un effondrement du commandement central. Il repose sur une logique de déclenchement par conjonction d'événements objectifs vérifiables, sans intervention humaine préalable. Trois conditions strictes doivent être réunies simultanément pour activer le transfert temporaire de l'autorité de frappe chimique : une panne confirmée du réseau fédéral chiffré pendant au moins vingt-quatre heures consécutives, une preuve visuelle ou radar d'une agression militaire directe sur le territoire estalien (bombardement massif, incursion terrestre, intervention étrangère documentée) et l'absence de réponse du SRR à deux codes d'alerte consécutifs envoyés par la Commission à la Guerre et les Brigades Populaires. Chacune de ces conditions est surveillée par des senseurs automatisés, redondants, cloisonnés et capables d'émettre des diagnostics autonomes. Le système est conçu pour que l'ordre ne puisse pas être fabriqué manuellement ni simulé de manière malveillante par un opérateur. En ce sens, le K-12 n'est pas un ordre d'emploi mais une procédure de transfert d'autorité verrouillée par un faisceau de preuves matérielles. Lorsque ces trois conditions sont réunies, l'autorité de frappe ne revient pas à une entité unique mais à une structure à double validation. Ce pouvoir est transmis à un officier supérieur d'une des régions militaires désigné à l'avance (toujours inconnu des autres régions militaires et susceptible d'être redéfini tous les trois par le SRR pour éviter les anticipations hostiles). Cet officier supérieur, une fois activé, ne peut ordonner seul l'emploi des armes qu'au travers d'un système de double-clef où l'ordre est validé simultanément par un opérateur militaire de haut rang de l'état-major de l'Armée Rouge ou un superviseur civil mandaté par le Commissaire à la Guerre. L'un et l'autre doivent activer la frappe par reconnaissance biométrique croisée (empreinte rétinienne + signature ADN + séquence vocale) et valider la cohérence de la situation avec les critères préétablis du K-12. Ce système à deux mains garantit que l'ordre ne peut être déclenché dans un accès de panique, d'erreur ou de trahison individuelle tout en permettant une réponse militaire crédible dans une situation où les institutions fédérales sont neutralisées.

    En parallèle de ce mécanisme de délégation, une autre ligne de défense doctrinale repose sur la temporalité conditionnelle des ordres de frappe. Le SRR peut, en temps de paix, émettre des ordres d'activation encapsulés dans des modules de communication quantique, scellés, chiffrés et dotés d'une minuterie conditionnelle. Ces ordres ne sont pas immédiatement exécutables. Ils sont encodés pour ne s'activer que si certaines conditions géostratégiques sont remplies à une date donnée : par exemple, si un blackout de cinq jours est constatée dans une région militaire et qu'une force ennemi est repérée à moins de cinquante kilomètres d'un site critique, alors le module s'active et transmet automatiquement à la région militaire le feu vert d'ouverture des armes chimiques. Cette logique d'ordres différés permet de préserver la chaîne de commandement même en cas de rupture complète des canaux de communication, sans pour autant basculer dans une doctrine de frappe automatique aveugle. Elle repose sur une connaissance fine de la chronologie des événements possibles et sur la capacité à anticiper au moment de l'émission de l'ordre les paramètres exacts qui rendraient légitime une frappe future. Il s'agit d'une forme de dissuasion différée, fondée non sur la menace immédiate mais sur la certitude pour l'adversaire qu'une attaque sur le territoire estalien ne garantit nullement la neutralisation de ses capacités chimiques.

    Sécuriser les postes locaux :

    Le recours à une cryptographie quantique pour la transmission des ordres et des données relatives au programme chimique constitue sans doute l'aboutissement technique ultime en matière de sécurité des communications. Il garantit l'inviolabilité de la liaison en elle-même puisque toute tentative d'interception modifie les propriétés quantiques du signal et provoque une alerte immédiate. Mais cette forteresse algorithmique, si impénétrable soit-elle, laisse subsister un risque structurel plus classique et plus insidieux : celui de la compromission des terminaux. En effet, même dans un réseau entièrement fermé, coupé du monde extérieur et isolé physiquement, les machines qui émettent, reçoivent, traitent et affichent les ordres restent des points d'entrée potentiels pour une intrusion, une manipulation ou une fuite d'information. Ce sont les postes qui traduisent les signaux quantiques en données exploitables, les points où l'humain et la machine se rencontrent et donc les lieux où se concentre la plus grande vulnérabilité résiduelle du système. C'est pourquoi l'Estalie a conçu un dispositif de sécurité numérique et physique à plusieurs niveaux, visant à verrouiller non seulement l'accès aux postes mais également leur comportement interne, leur intégrité logicielle et leur isolement spatial. Le premier niveau repose sur un système d'authentification biométrique renforcée, couplé à une procédure de double validation humaine. Chaque terminal n'est accessible qu'après la reconnaissance rétinienne ou ADN de l'opérateur principal, combinée à la validation vocale d'un second superviseur identifié par signature vocale chiffrée. Ce système à deux opérateurs garantit qu'aucun individu ne peut accéder seul à un terminal critique, empêchant toute tentative de sabotage, d'extraction de données ou de déclenchement non autorisé. Les badges physiques d'accès, dotés de puces à transmission à distance passive, ne suffisent jamais à eux seuls : ils ne font qu'activer le système de reconnaissance, sans jamais valoir pour identification complète. Ce principe d'autorisation croisée (homme + badge + voix + biométrie) rend extrêmement improbable tout accès frauduleux, même en cas d'usurpation d'identité ou de tentative d'infiltration.

    A ce contrôle d'accès s'ajoute un dispositif logiciel embarqué qui agit comme un système immunitaire informatique autonome. Chaque terminale est équipé d'un noyau dure protégé, inaccessible à l'utilisateur, qui supervise en permanence l'intégrité des processus en cours, la nature des fichiers ouverts, les connexions internes, l'activité du matériel et les interactions clavier/souris. Ce système n'est pas un simple antivirus mais un module d'analyse comportementale systémique qui fonctionne sur le principe de la redondance de surveillance interne. Dès qu'une activité est jugée anormale (par exemple, l'apparition d'un processus non enregistré, un comportement mémoire incohérent avec la nature de la session, une tentative d'écriture binaire vers un port non autorisé), le système réagit immédiatement. Il isole la machine du réseau interne, initie un effacement complet des disques et en dernier recours déclenche une procédure d'autodestruction matérielle du support de mémoire principal. Cette dernière se fait par l'activation d'un micro-dispersif thermique encapsulé dans le support de stockage, libérant une solution conductrice chauffante ou un polymère caustique qui rend définitivement illisible toute donnée non effacée. Cette réaction en chaîne est irréversible, rapide et pensée pour ne laisser aucune trace exploitable. Enfin, la sécurité ultime réside dans la configuration spatiale contenant les postes sensibles, organisées selon une structure à double chambre strictement isolée. Le poste de travail en lui-même est situé dans une première salle hermétique, sans port physique accessible (pas de port USB, de lecteur CD ni d'interface standard) et sans accès réseau ouvert. Il est alimenté par un système dédié, sans ondes, sans Wifi, sans Bluetooth, encapsulé dans une cage de Faraday pour éviter toute captation électromagnétique. Ce poste est physiquement incapable de se connecter à un autre terminal hors réseau. Une seconde salle adjacente, physiquement distincte et surveillée, contient les dispositifs de communication quantique nécessaires aux échanges entre le poste et la cellule concernée de l'Institut des Armes Chimiques ou du SRR. Le passage d'information entre les deux chambres ne se fait pas par câble ou onde mais par système de projection optique-laser via une surface intermédiaire, elle-même effacée automatiquement après chaque session. Cette technologie permet de maintenir une séparation complète entre l'environnement de travail et l'environnement de communication tout en assurant le transit contrôlé d'information, sans contact physique ni électronique.

    Mesures complémentaires :

    Dans un contexte où la pérennité du programme ne peut reposer sur des infrastructures fixes (par nature vulnérables aux frappes de précision ou aux infiltrations prolongées), l'Estalie a intégré dès la conception du dispositif une capacité de mobilité logistique discrète des armes chimiques à travers un système de conteneurs modulaires conçus pour la dissimulation et la survie. Ces conteneurs, d'apparence parfaitement anodine, sont construits selon des standards de transport civil (équivalent ISO on va dire ici) et peuvent être intégrés sans difficulté dans les flux ferroviaires ou routiers classiques. En apparence, ils abritent des unités frigorifiques, des antennes radars mobiles ou encore du matériel de chantier ; en réalité, ils constituent des unités blindées, hermétiques et autonomes capables de conserver des agents chimiques en conditions stables, sous surveillance continue de capteurs biochimiques et environnementaux. Chaque conteneur est doté d'un système de géolocalisation passif, ne transmettant aucune onde en temps normal mais pouvant être activé à distance par signal à double authentification. Toute tentative d'ouverture non autorisée déclenche automatiquement une alerte au SRR et à ses unités d'intervention du GRI et en cas de compromission manifeste, le conteneur peut être neutralisé à distance par un dispositif d'autodestruction contrôlé, conçu pour détruire l'agent stocké sans provoquer de dissémination toxique.
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    Rapport de situation du SRR (Juillet 2017) :

    Sigle du SRR.


    Rapport de situation extérieure de l'ensemble des branches du SRR,
    priorité de Type R-GV-02 (rapport d'information à destination du Comité de Direction du Renseignement, des institutions fédérales agréés et du directeur du SRR),
    rapport général de la situation extérieure sur les théâtres d'implications actuels et futurs du SRR à la date du 29 Juillet 2017.


    Tandis que l'Estalie se repose dans le Berceau Rouge et Noir, le SRR veille, telle une sentinelle.


    Les événements de l'été 2017 ont étés marqués par un enchaînement à la fois géopolitique et diplomatique pour la Fédération es Peuples Estaliens. La particularité de cet enchaînement vient notamment de la diversité géographique de celui-ci puisque depuis la Révolution, il semble que l'Estalie ait considérablement agrandi le rayon d'activité à la fois de sa diplomatie active et officielle mais également de ses activités clandestines afin de saper les fondations des nations capitalistes et réactionnaires qui continuent d'entourer l'Estalie et qui menacent toujours notre Fédération d'encerclement stratégique et ce, malgré que nos frontières directes aient étés lourdement pacifiés de toute menace contre-révolutionnaire active. En effet, l'encerclement stratégique que le SRR essaie de discerner parmi les mouvements diplomatiques et militaires de ses ennemis est plus large. Nos ennemis, au lieu de se coller à nos frontières, préfèrent frapper de loin, garder l'Estalie à distance sans l'affronter frontalement sur le terrain. En effet, bien que nous soyons certains que l'Estalie n'est plus sous la menace d'une invasion terrestre, d'une occupation étrangère ou même d'une contre-révolution venant de son propre territoire, elle reste aux yeux de ses rivaux une possible menace qui doit être mise à l'écart le plus possible en sapant notamment ses moyens de projection, principal vecteur de force d'une possible intervention estalienne. Bien que nos ennemies n'aient pour l'instant pas encore trouvés de moyens concrets pour nous contrer sur le domaine purement clandestin (en témoigne notre présence dans de nombreux pays voisins), le hard power estalien est sévèrement visé et pour preuve, c'est le seul moyen tangible pour nos adversaires d'au moins contenir la menace estalienne pour le moment. Ce hard power peut être contenu par plusieurs moyens qui sont étroitement corrélés avec la façon dont la Fédération projette sa puissance : en ciblant les alliés de l'Estalie (Grand Kah, Kaulthie, Altrecht, DCT, Confédération Socialiste du Nazum), en s'établissant des zones géographiques proches de l'Estalie pour faire planer une menace quelconque (République Translavique, Hotsaline, Retsvinia) ou en intégrant directement certains Etats proches en pions ou sein d'un système d'alliances bien ficelé par les organisations supranationales dont nous sommes les ennemis déclarés afin de bloquer nos avancées et nous forcer soit à reculer, soit à attaquer frontalement à nos propres risques et périls (Slaviensk, Karty, RT, Hotsaline). Par ces trois moyens, des organisations telles que l'Organisation des Nations Démocratiques cherchent à saper notre sphère d'influence directe et à affaiblir notre présence là où elle peut, en évitant souvent le terrain frontal pour y préférer le terrain diplomatique en jouant sur les sentiments anticommunistes pour imposer une forme de domination hégémonique à notre égard, une stratégie qui n'innove pas vraiment puisqu'elle fut usée contre le Grand Kah autant par l'OND elle-même que par l'Organisation des Nations Commerçantes au début des années 2000, sans même parler du containement organisé par l'OND contre la Loduarie il y a encore quelques années. De ce fait, ce qui est utilisé à notre encontre n'est que la rénovation d'une formule déjà pratiquée par les libéraux des années avant que la Fédération n'émerge comme un acteur continental important.

    Cependant, l'avantage d'employer toujours les mêmes tactiques, c'est aussi que l'on peut plus facilement les contrer et le SRR recommande justement d'agir sur ce terrain-là. En effet, le ciblage des alliés de l'Estalie peut être contré par un renforcement toujours plus accru de ces derniers afin de les rendre pleinement autonomes dans leur défense et leur diplomatie régionale ; ainsi, nous devons renforcer nos alliés afin qu'ils ne dépendent plus seulement de notre aide mais puissent également défendre leurs intérêts sans que nous soyons toujousr derrière eux. Nous devons renforcer militairement et économiquement la Kaulthie pour qu'elle figure comme acteur de poids en Eurysie Centrale ; nous devons accroître la coopération économique et militaire avec l'Altrecht pour en faire un acteur régional majeur en Manche Blanche ; nous devons renforcer la position de la Confédération Socialiste du Nazum pour disputer l'hégémonie libérale sur le Détroit Gris et disposer d'une solide base d'appui au Nazum du Nord pour les opérations qui se dérouleraient plus au sud du continent nazuméen ; nous devons continuer de renforcer économiquement la Démocratie Communiste de Translavya pour qu'elle fasse jeu égal avec la République Translavique et soit suffisamment puissante pour anéantir les bénéfices de son invasion pour l'OND ; enfin, nous devons renforcer notre coopération à l'échelle géopolitique avec le Grand Kah afin de ne pas rester isolés en Eurysie, accroître notre propre projection de puissance et combler les lacunes respectives de nos deux Etats. Le dernier point avec le Grand Kah est d'autant plus vitale que le cas loduarien nous rappelle douloureusement l'expérience d'une Révolution faite seule : la Loduarie a été bloquée partout où elle a entreprise quelque chose, ses rares victoires sont dues uniquement à l'effet de surprise ou à l'hésitation de ses adversaires, une carte certes jouable mais qui disparaît au fur à mesure que la vigilance de l'ennemi se renforce. La Loduarie avait la volonté de faire, mais elle était bloquée matériellement et malgré ses ambitions d'exporter un peu partout ses idéaux eurycommunistes, le rêve loduarien a échoué à cause d'une multiplicité de facteurs que sont son isolement diplomatique, son incapacité à communiquer avec ses rares alliés, sa volonté hégémonique sur son propre camp idéologique, la dispersion de ses moyens matériels et surtout l'absence totale d'une organisation supranationale qui puisse rivaliser un temps soit peu avec l'OND, principale rivale de Lyonnars. L'UICS était sensée incarner l'opposition en tant qu'organisation à la suprématie onédienne mais l'absence de clause défensive et la volonté des Loduariens d'en faire exclusivement une plateforme de dialogue a ruiné les efforts de résistance de la Loduarie face au containement onédien. L'Internationale Libertaire, plus vieille, s'en sort mieux dans le lot, davantage car elle s'appuie autour d'une puissance kah-tanaise suffisamment imposante pour appliquer une certaine dissuasion face aux manoeuvres trop ambitieuses des onédiens, mais également car l'organisation dispose d'une clause défensive et que la coopération entre ses membres est souvent militaire, bien que de manière moins aboutie que l'OND dont le rôle est strictement diplomatico-militaire. Le cas loduarien nous démontre les erreurs de l'eurycommunisme que la Révolution libertaire ne doit certainement pas reproduire. Nous pouvons également contrer le fait que l'ennemi se positionne dans des zones géographiquement proches de notre espace pour nous contraindre par plusieurs moyens, notamment d'isoler et de prévenir l'installation adverse dans ces dits espaces en les rendant peu opérants ou difficiles à utiliser et à maintenir. Nous devons isoler la République Translavique à travers le renforcement de sa rivale nordiste mais également en provoquant des conflits internes à la République afin de forcer ses maîtres onédiens à concentrer leur présence régionale dans la résolution des problèmes internes de leur pion translave tout en utilisant la DCT comme moyen de diversion au profit des opérations estaliennes. L'Hotsaline doit également être isolée, que ce soit en la démilitarisant par les moyens les plus violents qui soient et ce, à toute occasion qui se présente pour les frapper ; l'Hotsaline a fait l'erreur d'attaquer nos alliés, nous devons focaliser notre approche avec eux avec une grande violence, les bombarder dès que c'est possible, les distraire, les tourmenter, les déstabiliser dès que nous le pouvons. Par défaut, les autorités fédérales doivent considérer qu'elles sont dans un état de guerre permanent avec l'Hotsaline. Une fois suffisamment brisés par la violence, le pays ne représentera plus une franche menace et cessera d'être une épine en Eurysie Centrale. Nous devons également investir plus massivement en Restvinia, dans les moyens de l'AFRE d'écraser la Junte locale afin de couper l'herbe sous le pied à l'OND dans la région ou à Slaviensk d'établir un régime qui leur est favorable et donc qui serait intrinsèquement favorable aux Onédiens. Là encore, le SRR base ses estimations stratégiques sur des cas déjà existants, comme le récent cas de l'intervention kah-tanaise à Carnavale. Dans les faits, l'OND était non seulement prête à raser Carnavale mais aussi et surtout à l'envahir et à en faire un énième pion néolibéral. C'était autant un moyen pour les libéraux d'éliminer un régime antagoniste que de saper l'influence du Kah qui disposait d'une base dans le Golfe des Empires, en territoire carnavalais. Le Grand Kah a fait preuve de finesse en intervenant sur place, sous le voile d'une opération humanitaire, afin de faire valoir ses intérêts et ne pas disparaître de la région, ce qui aurait compromis sa projection de puissance navale dans la région. De ce fait, le cas carnavalais nous démontre ici que l'Estalie doit être attentive aux événements qui se déroulent dans sa sphère d'influence, faire preuve d'initiative et couper l'herbe sous le pied de ses adversaires futurs. Les pays voisins ne sont, dans une partie d'échecs, que des cases à combler par une pièce et chaque case peut être occupé par l'un ou par l'autre en fonction des initiatives qu'il prend. Enfin, dans le but de contrer le système d'alliances créé autour de nous, nous devons neutraliser à la fois le sentiment anticommuniste chez les uns et frapper clandestinement chez les autres. Le rôle conjoint de la Commission aux Relations Extérieures et du SRR devient ici vital. Le rôle de la Commission aux Relations Extérieures est de faire ici baisser la garde des Etats voisins qui seraient prêts à discuter avec nous ; le but est donc de réduire le sentiment anticommuniste qui émane des gouvernements voisins afin de les inciter à rester à minima neutres à notre égard. Karty ou Rasken sont de bons exemples de cette stratégie d'apaisement des sentiments anticommunistes ; bien que proches respectivement de l'OND et de l'ONC, Karty et Rasken sont deux nations prêtes à négocier lorsqu'il s'agit de conserver la paix régionale en Eurysie Centrale et bien que la situation en Hotsaline laisse prétendre que ce souhait est assez utopiste, il vaut clairement la paix de coopérer avec les Kartiens et les Raskenois afin de faire bonne figure. La diplomatie estalienne joue donc un rôle actif mais elle reste incomplète sans opérations clandestines car si la diplomatie se charge d'agrandir la marge de manoeuvre estalienne en neutralisant diplomatiquement de potentiels rivaux diplomatiques, certains Etats ne peuvent être forcés à négocier avec nous comme Slaviensk ou la République Translavique. Le SRR doit donc se charger de déstabiliser ces pays, les rendre inopérants et si nécessaire les faire basculer dans la guerre civile ou la révolution pour installer des gouvernements amis ou pour forcer l'OND à investir des ressources militaires et politiques considérables dans des bourbiers. Nous devons multiplier les lignes de front mais éviter dans un second temps notre propre implication dans ces lignes de front. Une fois de plus, le cas loduarien nous montre ce qu'il ne faut pas faire : la Loduarie avait tendance à s'impliquer directement dans les conflits qu'elle provoquait elle-même, il s'agissait d'une épreuve de force brute entre elle et l'OND et souvent, les onédiens s'avéraient vainqueurs. Plus nombreux, mieux équipés, mieux coordonnés, les Loduariens furent surclassés. Cette politique fut maintenue jusqu'au bout par le Secrétaire Lorenzo, malgré les preuves de son impertinence, et la Loduarie a perdu du matériel, du temps et des hommes et ce serait faux de dire que l'opinion publique loduarienne ne l'a pas mal pris d'une certaine manière. L'Estalie est sous les mêmes contraintes : son armement est limité, ses moyens de projection aussi, elle fait face à une multitude d'ennemis à la fois et pour ne rien arranger, contrairement aux Loduariens, l'opinion publique estalienne est beaucoup plus réticente à envoyer ses enfants à la guerre.

    Analysons désormais la situation au cas par cas, chaque nation mentionnée méritant une attention particulière en fonction de son contexte local et régional et mérite non seulement une concertation stratégique sur les actions à venir du SRR mais aussi le travail de fond que devra réaliser les services diplomatiques de la Fédération, compte tenu de leur importance dans la stratégie continentale estalienne.


    Kaulthie :


    Union des Fédérations des Communes de Kaulthie.

    Votre maison est sécurisée, amis kaulthes.
    ⮕ Sécuriser la Kaulthie.

    Dossier kaulthe.
  • Nom de code opératoire : Warkeeper Force.
  • But des opérations : Consolidation du régime, sécurisation politique, autonomisation militaire, domination économique, Stay-Behind.
  • Gérant national des opérations : Chuprin Anatolievich.
  • .
    "Les Kaulthes sont certes nos camarades mais ils restent craintifs. Nous devons leur montrer la voie pour qu'ils aient confiance en leurs propres capacités."


    La situation en Kaulthie s'est améliorée par rapport aux deux années précédentes. En effet, l'économie kaulthe a pu croître, bien que sa croissance reste modeste par rapport à ses voisins et l'Armée Communale dispose désormais d'une force de défense plutôt viable bien qu'encore surpassée par ses adversaires sur la plupart des domaines. Nos investissements ont étés concluants là où ils ont étés portés mais ils restent, selon l'avis du commandement de la cellule de Kaulthie, insuffisants compte tenu de l'importance de renforcer la Kaulthie. Le pays doit encore rattraper son retard dans beaucoup de domaines, en premier lieu l'industrie de la défense ainsi que la recherche. Son économie se base sur des moyens de production jugés obsolètes dans la plupart des pays voisins, l'industrie peine à dépasser les rares bassins industriels du pays et le pays fait encore face à de nombreux défauts structurels quant à son économie, encore mal adaptée au système communaliste que le gouvernement tente d'établir difficilement. En somme, malgré la réussite de nos investissements ultérieurs, il reste encore beaucoup à faire. Tout d'abord, il est nécessaire d'accroître les moyens offerts au Comité de Reconstruction Kaulthe en lui fournissant une nouvelle génération de techniciens et d'experts estaliens afin de viser à optimiser le tissu industriel kaulthe. Nous devrions également pousser la Kaulthie à établir des entreprises publiques estaliennes dans le domaine de la défense ; bien que nous puissions faire face à une opposition politique du fait des souhaits kaulthes de conserver leur souveraineté politique et militaire, le tissu productif de la défense kaulthe est jugé inapte à suivre les recommandations et les espérances du Comité de Défense Mutuelle, plusieurs rapports internes du Comité auprès de sa partie estalienne alertent notamment sur l'incapacité des Kaulthes à disposer d'une aviation ou d'une défense anti-aérienne décente pour se défendre, ce qui limite fortement la pertinence des investissements faits dans le développement de la branche terrestre de l'Armée Communale. Le problème est d'abord économique et les efforts estaliens doivent cesser de prioriser le développement de l'Armée Communale pour focaliser le développement économique.

    Sur le plan économique, nos recommandations sont les suivantes. Tout d'abord, nous devons focaliser la réorganisation du complexe militaro-industriel kaulthe en privilégiant l'implantation des industries de la défense estaliennes sur place. Le bénéfice est triple ici. Tout d'abord, il créait un débouché viable pour l'industrie de la défense estalienne en vendant son surplus de stock aux Kaulthes sans la moindre concurrence extérieure, ce qui aura pour effet de favoriser de fait nos entreprises publiques et donc de bénéficier à l'économie estalienne indirectement en fournissant davantage d'emplois aux Estaliens comme aux Kaulthes et en augmentant encore davantage la demande dans le domaine de l'armement en ajoutant les commandes de l'Armée Rouge avec celles de l'Armée Communale. Le deuxième bénéfice est de l'ordre stratégique : un pays dont le complexe militaro-industriel est en majorité détenue par des actifs estaliens sera nécessairement dépendant de nous pour sa défense, cela poussera donc certainement les élites kaulthes à éviter d'envisager une possible rupture diplomatique avec l'Estalie et devrait couper l'herbe sous le pied autant aux mouvements armés anti-communalistes qui pourraient émerger suite à des opérations de subversion étrangères qu'à nos concurrents géopolitiques comme le Grand Kah qui souhaiterait récupérer son influence d'autrefois en Kaulthie, à notre dépend d'une manière ou d'une autre. En établissant la dépendance kaulthe directement dans l'approvisionnement de l'Armée Communale, il devient alors strictement impossible pour la Kaulthie de se défaire de l'Estalie sans laisser beaucoup de plumes, cela devrait notamment éviter que si la Kaulthie élit un gouvernement anti-estalien, il puisse user de la force armée pour nous repousser et devrait dissuader tout gouvernement légitime kaulthe à contrarier nos intérêts. Nous ne devons cela dit pas pousser la dépendance à un cas extrême où tout l'armement kaulthe serait estalien, nous devons en priorité établir notre mainmise sur les munitions, les pièces de rechange et tout ce qui touche de près ou de loin à l'approvisionnement des équipements militaires afin de rendre toute rébellion militaire improbable sur le plan logistique (si les troupes kaulthes dépendent des munitions estaliennes, ils ne pourront plus tirer contre les Estaliens eux-mêmes si on coupe les robinets). Un dernier avantage à la saisie progressive du complexe militaro-industriel est celui de faciliter les réformes de l'Armée Communale : l'actuel complexe militaro-industriel kaulthe est sous-optimisé, lent et les technologies qu'elle use pour satisfaire les recommandations du Comité de Défense Mutuelle sont obsolètes par rapport aux technologies des Etats voisins, il serait peut-être plus judicieux que ce soit l'industrie de la défense estalienne qui dispose d'une productivité bien plus élevée, d'une intensité de travail plus importante et un accès à des technologies plus évoluées qui soit à la manoeuvre pour répondre aux exigences du Comité de Défense Mutuelle et à l'extension des équipements de l'Armée Communale.

    Sur le plan militaire, le SRR et la Commission à la Guerre doivent concentrer son attention sur la frange aérienne de l'Armée Communale en priorité. En effet, au-delà de l'inexistence du parc aérien kaulthe, il faut aussi tenir compte de nos propres besoins. L'Estalie a besoin de la composante aérienne pour projeter ses forces et si l'Armée de l'Air Rouge a accompli des prouesses numériques et technologies ces trois dernières années, elles restent parfois insuffisantes face à des forces aériennes multinationales bien organisées comme l'aviation que pourrait aligner l'OND. L'autonomisation de nos alliés agit également comme vecteur de force à nos propres forces et dans ce cadre, le développement de la branche aérienne kaulthe est d'autant plus nécessaire qu'elle efface tout intérêt que le Comité de Défense Mutuelle porte sur la frange terrestre : la République Impériale de Karty était jusqu'à là la principale menace terrestre de la Kaulthie, c'était la nation la plus à même d'envahir par voie terrestre la Kaulthie et la plupart des plans de défense estalo-kaulthes prévoyaient davantage une invasion kartienne ou raskenoise, des scénarios aujourd'hui improbables du fait de l'ouverture diplomatique dont fait preuve Karty auprès de la Kaulthie et de l'Estalie. Le scénario le plus probable à présent n'est plus une invasion kartienne mais un bombardement hotsalien, voire onédien, en Kaulthie. La Kaulthie est bien plus facile à cibler que l'Estalie, elle serait donc une cible de choix pour les Hotsaliens si ces derniers cherchaient à nous nuire davantage. Tout bombardement entraînant inévitablement une riposte, nous devons nous assurer que les Kaulthes disposent aussi d'un moyen de riposte qui devra s'ajouter aux forces aériennes estaliennes qui agiront en représailles. C'est autant un moyen pour accroître la puissance de nos représailles qu'un moyen de limiter les pertes de notre propre aviation, la mutualisation des pertes permettant d'éviter que les opérations militaires de l'Armée de l'Air Rouge soient trop coûteuses. Quant aux Kaulthes, ils gagnent un moyen, certes rudimentaire mais existant, de riposte, ce qui aura de quoi satisfaire en partie l'opinion publique kaulthe et fournir un moyen aux Kaulthes de se défendre seuls si jamais l'Estalie est occupée ailleurs. Nous ne devons pas sous-estimer l'opportunisme de nos adversaires.

    Enfin, sur le plan politique, nous devons nous assurer de la loyauté du régime kaulthe. Bien que Warenburg n'ait montré aucun signe de déloyauté et qu'il n'existe pas de sentiments anti-estaliens en Kaulthie (à vrai dire, nous sommes plutôt populaires aux yeux de la population), nous ne devons pas oublier que la Kaulthie est vulnérable aux opérations de subversion étrangères, provenant du bloc libéral mais pouvant aussi provenir de notre propre camp libertaire, en premier lieu le Grand Kah. De ce fait, nous devons disposer de pions loyaux au sein de la société politique et économique kaulthe afin d'asseoir notre hégémonie politique sur la Kaulthie. L'Armée Communale, compte tenu de l'aide majeure apportée par l'Estalie pour ses réformes, nous est globalement favorable, la plupart des officiers servant dans les rangs de la Kaulthie ayant faits souvent leurs classes à l'Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir et sont donc globalement très favorables à l'Estalie. Nous disposons déjà actuellement de portes dérobées dans les systèmes de télécommunications kaulthes, ce qui nous permet non seulement de protéger la Kaulthie des piratages, d'utiliser leur territoire comme poste d'écoute dans les pays voisins et enfin de surveiller les activités internes en Kaulthie afin de prévenir de tout mouvement contre-révolutionnaire ou de toute manoeuvre anti-estalienne qui se pointe à l'horizon. Il serait également préférable que le Service d'Action Politique se penche sur une campagne de communication qui pousserait la création d'un parti husakiste au Comité de Volonté Publique afin d'accroître encore davantage la loyauté kaulthe à son alliance avec l'Estalie et aligner singulièrement sa politique extérieure à la nôtre. Nous recommandons enfin la disposition d'équipes et de cellules dans les grandes villes kaulthes afin de recruter des agents dormants locaux entraînés à prendre le contrôle des axes de communication et des grandes villes dans le cas de la prise de pouvoir d'un gouvernement anti-estalien ou contre-révolutionnaire, afin de rétablir en quelques heures un gouvernement favorable.

    .

    Retsvinie :


    République de Retsvinie.

    Inondez un pays de matériel pour le faire tomber, comme le Déluge fut-un temps.
    ⮕ Repousser le fascisme hors de Retsvinie.

    Dossier retsvinien.
  • Nom de code opératoire : Broken Silence.
  • But des opérations : Renforcement des forces de l'AFRE, intensification de l'infiltration, neutralisation des influences hostiles, renversement du gouvernement, victoire des forces insurgées amicales, propagande idéologique.
  • Gérant national des opérations : Grimm (AFRE, pseudonyme).
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    "Le premier grand combat de l'AFRE s'engage en Retsvinie. Nous ne devons pas chuter, au risque d'entraîner avec nous tout le mouvement de la Révolution Mondiale."

    La situation de la Restvinie est complexe à plus d'un titre car les acteurs impliqués, qu'ils soient réels ou hypothétiques, rendent notre présence non seulement sujette aux opérations extérieures de nations tierces hostiles mais également car notre propre camp risque de poser à l'avenir de véritables problèmes de cohésion de groupe. La guerre civile retsvinienne qui se déroule actuellement a lieu depuis 2009 sur le sol de la République. Depuis l'indépendance de la Retsvinie vis-à-vis de ses confrères slavis, le pays est fortement instable malgré son haut potentiel économique, avec notamment la présence d'une industrie pétrolière décente sur place. Cette guerre civile oppose le gouvernement central, dominé par une Junte militaire qui domine la politique locale dans un état d'urgence sans fin qui ne dit pas son nom et qui est, à fortiori, contesté par une grande partie de la population. Néanmoins, la répression et la propagande perpétuelle du régime avait permis jusqu'à là à la Junte de s'en sortir et de continuer péniblement d'exister malgré les soulèvements de factions politiques radicalement opposés. Tout d'abord, nous retrouvons le Front Républicain Légaliste, un mouvement républicain libéral de centre-droit, plutôt pro-onédien ; l'Alliance social-démocrate, également inspiré des courants libéraux mais davantage portés par des idéaux sociaux-démocrates, eux aussi susceptibles d'être pro-onédiens ; le Front Républicain Slavis qui souhaite le rattachement direct de la Retsvinie avec Slaviensk, bien que le régime politique défendu par le Front reste sous forme républicaine, ce qui diffère complètement de la structure monarchique du pouvoir actuel à Slaviensk ; et enfin, le Mouvement Indépendantiste de Veltava, une organisation mélangeant des éléments communistes et anarchistes visant la libération de la nation veltavienne dans le sud du pays. Depuis plusieurs mois, après une reconnaissance des lieux, la stratégie adoptée par l'Estalie a été jusqu'à là d'engager l'AFRE dans le conflit : l'organisation avait besoin d'être exportée pour se faire un nom et gagner en crédibilité aux yeux des révolutionnaires du monde entier et l'Estalie ne souhaitait pas que ses forces armées soient directement impliqués, de crainte à ce qu'un affrontement avec Slaviensk, toute proche, ne provoque une énième crise diplomatique dans la région. Afin d'éviter de distraire trop l'Estalie dans cette région de prime abord secondaire, l'AFRE a donc été l'organisation choisie par défaut pour remplir un rôle fort simple : gagner la guerre civile. Pourtant, les obstacles sont nombreux.

    Le mouvement veltavien, lorsque l'AFRE débarque, est composé de quelques centaines de combattants mal équipés et peu entraînés, ils ont dû mal à conserver la mainmise sur le territoire montagneux qu'ils ont la charge de défendre et semblent de surcroît être la cible prioritaire des unités de la Junte. On peut donc en déduire que l'on part dans une situation déjà fort défavorable mais le SRR assure qu'il n'y a pas de craintes initiales à l'issue du conflit : avec un peu de soutien matériel, l'AFRE peut rivaliser avec l'armée de la Junte elle-même et ainsi assurer la victoire à elle seule, avec un soutien opérationnel du SRR qui s'assurerait de saboter les lignes arrières ennemies. Cependant, cet optimisme a laissé place aujourd'hui à une réalité plus dure à entendre : les menaces se sont multipliées depuis plusieurs mois. Au-delà de la concentration toujours plus croissante des forces de la Junte autour du territoire détenu par les communistes veltaviens, il faut ajouter à cela quatre nouveaux éléments : la Confédération Socialiste du Nazum, Slaviensk, l'OND et le BNE. La Confédération Socialiste du Nazum, en premier lieu l'Ouaine et la Barvynie, ont effectués des opérations sur place visant à soutenir le mouvement et bien que cette initiative soit louable, elle nous met des bâtons dans les roues plus qu'autre chose en provoquant délibérément le conflit avec la Junte, ce qui n'incite que davantage Severopol à se tourner en priorité sur la menace communiste, en bref, nos alliés inopportuns ont cru bon de se jeter directement sur l'ennemi en pleine phase de consolidation, attirant ainsi l'attention de l'ennemi. Chaque Estalien le sait : il faut attendre que le rapport de force s'inverse avant de sortir du bois. Or, nos "alliés" n'ont que faire du rapport de force entre Veltava et la Junte, ils sont là pour...se défouler. C'est le moins qu'on puisse dire. De surcroît, leurs actions ont tendance à favoriser les éléments communistes au sein de Veltava, au détriment des éléments anarchistes qui nous sont indubitablement fidèles. Leur stratégie d'autant plus douteuse de faire des compromis avec les mouvements rivaux est autant scandaleuse sur le plan idéologique qu'une insulte même au bon sens stratégique, la plupart des mouvements avec lesquels les Confédérés négocient des compromis ne sont même pas des menaces pour la Veltava elle-même et ne sont encore moins en position de faire basculer la Junte ! Il faut donc inverser la tendance, nous verrons ça plus bas. Ensuite, Slaviensk est aussi à sa manière une menace. Alliés des Teylais, acteur régional important, disposant d'une base de fidèles sur place et en capacité d'intervenir rapidement via sa frontière limitrophe avec le pays, Slaviensk devient de fait la principale menace intervenante dans la guerre civile et peut donc renverser la vapeur. Bien sûr, Slaviensk n'est pas en position de force absolue : bien que son armée domine ses voisins les plus directs, elle n'a ni l'expérience, ni le matériel, ni la masse et encore moins la technologie des forces armées estaliennes. Il est donc évident que si un conflit proxy éclate en Retsvinie et que l'Estalie s'y implique directement, elle remporte le conflit haut la main. Seulement, les Slavis ne sont pas idiots : ils sont conscients de cette disparité des forces et préfèrent jouer pour le moment la carte de la prudence. Notre hypothèse est que Slaviensk utilisera le Front Républicain Slavis comme proxy afin de mener la basse besogne à sa place afin de remporter le conflit, injustifiant l'intervention estalienne et évitant ainsi une confrontation directe perdue d'avance. C'est une solution prudente, moins risquée pour eux mais qui présente aussi certaines limites que nous pouvons exploiter : le matériel envoyé aux Slavis locaux est corrélé avec ce que Slaviensk dispose dans ses propres stocks ou de ce qu'elle achète à Teyla (vu que le pays s'est engagé à acheter du matériel militaire exclusivement à Teyla, tel des chiens loyaux à leur maître). Or, compte tenu du matériel militaire estalien et slavis, cela signifie aussi une course à l'armement dans nos proxys respectifs, c'est celui qui fournit le plus de matériel qui remporte la partie. En bref, nous pouvons aussi exploiter cette faille dans cette stratégie en accroissant dès le départ l'équipement de l'AFRE afin de lui donner un avantage matériel significatif et repousser le plus vite possible le Front Républicain Slavis d'où il vient,,c'est-à-dire en enfer. L'OND est aussi une menace dans ce contexte, bien que plus hypothétique compte tenu de l'absence totale d'intervention de leur part (malgré un intérêt vivace de l'Empire du Nord pour la région). En effet, deux mouvements (FRL et ASD) sont alignés de près ou de loin avec le consensus néolibéral et sont par défaut les régimes que favoriseront inévitablement l'OND. La Retsvinie dispose d'une place particulière sur le plan géographique : dans les confins nord de l'Eurysie de l'Est, le pays se trouve à plus de 800 kilomètres de la Kartvélie et à moins de 1300 kilomètres de l'Estalie. Certes, dans l'immédiat, la République Translavique, Karty ou même l'Hotsaline sont plus proches de l'Estalie que ne l'est la Retsvinie mais il ne faut pas sous-estimer les faucons de guerre onédiens : toute opportunité est bonne à prendre pour eux et l'épisode hotsalien nous démontre qu'ils sont capables de la plus ignoble des politiques, quitte à défendre des nations belliqueuses, pour essayer de nous faire reculer. En bref, la recommandation de la cellule retsvinienne du SRR et de l'AFRE est simple quant à la tenue à prendre vis-à-vis de l'OND : pas de négociations, seulement la confrontation, car c'est le seul langage que ces porcs capitalistes et libéraux comprennent. Pour revenir à la Retsvinie, les mouvements libéraux doivent faire l'objet d'opérations hostiles à notre sens mais l'AFRE doit concentrer ses forces sur la Junte, ce qui signifie que la neutralisation au moins partielle de la capacité à combattre des mouvements néolibéraux revient aux opérations clandestines du SRR. Enfin, il subsiste la question du BNE. Bien que lourdement affaiblie par la perte de l'Altrecht, le BNE continue de disposer d'une certaine projection de puissance en Manche Blanche et donc d'avoir le bras suffisamment long pour soutenir de manière au moins partielle le régime de Severopol. Bien que les premières interactions entre la Junte et le BNE se sont révélés infructueux, les actuelles négociations diplomatiques entre les deux entités semble amener vers quelque chose de plus concret. La Junte est déjà la faction la plus puissante du pays, un renforcement supplémentaire du BNE voire même une intervention directe de leur part renforcerait le rapport de force en faveur de la Junte.

    Les recommandations de la cellule retsvinienne et de l'AFRE sont radicales sur bien des points. Premièrement, nous devons effectuer un travail de fond dans nos propres rangs : nous devons favoriser la faction anarchiste au sein de la Veltava et renforcer son action en priorisant les éléments anarchistes dans la hiérarchie du mouvement. Il n'est pas nécessaire que nos loyalistes libertaires prennent le pouvoir par la force, ni ne courent vers les postes prestigieux. Nous devons nous emparer du fondement du mouvement, ce qui tient les fondations de son action paramilitaire et de son existence idéologique, c'est-à-dire la logistique, l'entraînement et la propagande. Nous avons déjà une bonne assise sur le plan logistique et sur la formation, la FOB Ferhammer est une infrastructure qui n'a pas d'égale dans le reste de la Veltava et est donc naturellement le centre névralgique de l'hégémonie idéologique libertaire dans la région. Ensuite, nous devons surveiller les activités de nos alliés et limiter celles-ci à des actions qui sont favorables à nos propres desseins. Heureusement, les services de renseignement de la CSN commettent un certain nombre d'erreurs aisément exploitables (erreurs perceptibles par l'ennemi, d'où le besoin inhérent de les traquer et de les exploiter avant eux). Nous devons bénéficier de leurs erreurs avant que l'ennemi le fasse, toujours plus utile de favoriser l'AFRE que la Junte. Deuxièmement, nous recommandons une augmentation accrue de la livraison d'armements et d'hommes pour l'AFRE : bien que l'AFRE soit la force la plus puissante du pays derrière la Junte elle-même, elle n'égale pas les forces qu'elle est sensée combattre, bien qu'elle dispose d'une force défensive suffisante pour éviter que la Veltava tombe, nous sommes son unique rempart. Cela dit, ce rempart reste défensif, il n'a pas volonté à attaquer les troupes de Severopol. Nous devons donc renforcer la présence de l'AFRE, autant pour donner à l'AFRE des moyens offensifs crédibles et tangibles mais aussi pour couper l'herbe sous le pied aux Slavis qui auront certainement tendance à renforcer leurs propres loyalistes locaux par la même occasion. Ensuite, le SRR doit mener des opérations clandestines. Là où l'AFRE se charge exclusivement de la question militaire et de la Junte, le SRR doit être le bras prolongé de l'AFRE dans sa conquête de la Retsvinie en frappant non pas le régime visé en première ligne mais les mouvements avec lesquels nous n'avons encore aucun contact limitrophe dans le conflit pour les frapper de l'intérieur. De préférence, nous devons faire en sorte que la Junte ou Slaviensk écrase les libéraux eux-mêmes en leur donnant des fenêtres d'opportunité pour le faire en affaiblissant continuellement les libéraux (propagande, sabotages, raids, bombardements). Enfin, en ce qui concerne la question épineuse du BNE, la meilleure stratégie à appliquer dans ce cas-là est l'attaque à domicile. En effet, nous ne pouvons empêcher explicitement l'intervention du BNE en Retsvinie, à moins de déclencher une intervention estalienne directe contre les troupes du BNE sur le sol retsvinien. Le seul moyen permettant d'éviter, ou au moins de gêner, une intervention du BNE est de mener l'attaque à domicile directement chez les membres du BNE, en priorité la Rimaurie et le Menkelt. Etant donné que la Rimaurie est probablement déjà dans le collimateur de nos camarades kah-tanais, il ne reste plus qu'à frapper le Menkelt. A vrai dire, ses échéances électorales sont une occasion de mettre un peu d'huile sur le feu au sein de leur société, de quoi dissuader leur opinion publique que la guerre à l'étranger, c'est pas pour tout de suite.

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    Eurysie Centrale (Karty, Hotsaline, Altrecht) :


    République d'Hotsaline/État de Réclamation Nationale d'Hotsaline.

    Au panier, Mariya !
    ⮕ Mettre fin aux délires de la Folle.

    Dossier centre-eurysien.
  • Nom de code opératoire : Central Shield.
  • But des opérations : Stabilisation diplomatique, démilitarisation de l'Hotsaline, renforcement de l'Altrecht, neutralisation diplomatique des rivaux potentiels, réduction de l'influence libérale.
  • Gérant national des opérations : Lara Pavlovna.
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    "Nous avions raison depuis le début, l'Eurysie Centrale deviendra la grande poudrière de ces prochaines années. A nous de stabiliser la région, de la saisir et d'en faire une barrière contre l'influence libérale."

    Le mois de Juin a vu l'Eurysie Centrale s'embraser de nouveau, cette fois autour de la question de la révolution altrechtoise. La cellule centre-eurysienne tient à signaler qu'elle n'a pas agie en dehors de l'exercice de son mandat confié par le RAAF. Nous tenons à le dire explicitement à tous les organes du SRR et du gouvernement fédéral : NOUS NE SOMMES PAS A L'ORIGINE DE CETTE REVOLUTION. Il est très probable que cette Révolution se soit produite de manière spontanée, compte tenu de la déliquescence du régime en place, bien que nos service soupçonnent qu'une Révolution aussi réussie devait avoir un semblant d'organisation et en concluant que nous ne menions aucune opération conjointe avec la résistance communaliste (nous étions nous-mêmes étonnés qu'il en existe une à vrai dire), il est certain que quelqu'un d'autre était à l'oeuvre et comme nos adversaires, le choix de l'adversaire est assez évident quand il s'agit de communalistes : c'est soit l'Estalie, soit le Grand Kah. Le nombre d'options est limité. Nous pensons donc que le Grand Kah a certainement contribué, au moins de manière symbolique, aux événements en Altrecht. Bien que cela ne soit pas un problème en soi, l'absence d'avertissement de la part des services kah-tanais de l'imminence d'une opération révolutionnaire aussi proche de chez nous laisse entendre que la coopération entre les deux pôles de renseignements estalien et kah-tanais est encore lacunaire, soit à cause d'un manque de confiance réciproque, soit à cause d'une absence réelle de structures permettant au SRR de coopérer pleinement avec ses alliés kah-tanais quand le moment est venu. En tout cas, cette révolution a surpris la scène internationale, le voisinage en premier lieu et la réaction a été violente. Peu de temps après, l'Hotsaline a décidé de lancer une attaque de missiles balistiques sur les capacités aériennes de l'Altrecht afin d'anéantir les rares moyens de projection de la petite nation altrechtoise. Bien entendu, la riposte estalienne et kah-tanaise fut immédiate mais nous n'aborderons pas ici l'aspect militaire, c'est le travail de la Commission à la Guerre de fournir ses propres conclusions sur le conflit en Hotsaline. Nous souhaitons davantage attirer l'attention des institutions fédérales et du SRR sur la suite des événements quant à notre posture diplomatique régionale. La situation en Hotsaline a bouleversé notre diplomatie à bien des égards : elle a consommé le divorce définitif entre l'Estalie et Teyla, alliée de l'Hotsaline, celle-ci décidant de soutenir son allié malgré son agression évidente à l'égard de l'Altrecht. Cette décision diplomatique est la démonstration claire de l'attitude hostile des Teylais à notre égard, l'absence de bon sens de leur diplomatie, se cachant sous de faux airs de modérés et de pragmatiques pour laisser place à un anticommunisme primaire dont seuls les fascistes ont le secret. En bref, négocier avec eux s'avère être une perte de temps non négligeable qui forcerait davantage l'Estalie à fournir des concessions massives sur sa stratégie de consolidation face à des concessions teylaises que nous aurions obtenus dans tous les cas si nous avions laissés les choses se dérouler dans l'ordre des choses (telle que l'évacuation des troupes teylaises qui était déjà entamée avant même que le sujet ne soit abordée avec l'Estalie, Teyla a juste cherché à obtenir davantage de ce retrait par simple opportunisme diplomatique). La négociation avec l'OND doit donc être proscrite dans l'immédiat, afin que l'Estalie ne soit plus forcée, par un pragmatisme naïf, à faire des concessions à ses ennemis. L'OND ne veut pas la paix et elle le démontre avec l'Hotsaline, elle soutient un régime éminemment belliqueux envers ses voisins (d'abord Rasken, maintenant l'Altrecht, bientôt la Mährénie) et considère que le problème, ce sont ceux qui se défendent et non ceux qui provoquent délibérément des conflits armés dans la région. Aux yeux de la diplomatie onédienne, le problème n'est pas l'agression hotsalienne mais l'Estalie et le Grand Kah qui ont osés défendre un pays dont ils avaient publiquement déclarés leur protection sur celui-ci. En somme, le soucis de l'OND n'est pas la préservation de la paix, encore moins des vies humaines, mais la marche à reculons des Estaliens et des Kah-tanais pour favoriser leur champion local, leur gladiateur qui n'agit ici que comme bouclier humain pour leurs intérêts, celui de repousser le plus possible l'influence de l'Internationale Libertaire loin à l'est, et de préférence le plus proche possible des frontières estaliennes. La stratégie diplomatique onédienne étant exposée, la négociation devient dès lors futile, elle ne fait qu'agir comme bombe à retardement à notre encontre et n'a donc aucune pertinence. Cela dit, l'absence de négociations ne signifie pas que le rôle diplomatique de la Commission aux Relations Extérieures disparaît, son rôle est remanié pour mener une autre guerre, celle de la marge.

    En effet, si l'OND n'a aucune considération pour la paix régionale, d'autres nations sont peu réticentes de faire de l'Eurysie Centrale un théâtre de guerre. C'est le cas de nations telles que Rasken et Karty. Bien que ces nations soient viscéralement anticommunistes à bien des égards, leur attitude conciliante envers les régimes communalistes quand il s'agit de la paix arrange à la fois notre position en Kaulthie mais également les intérêts estaliens. Pour le moment, Karty n'est pas une cible, Rasken ne l'est pas non plus. Tout d'abord car attaquer Rasken signifierait s'aliéner directement l'ONC, rivale historique de l'Internationale Libertaire, et pourrait mener l'Alguarena à s'impliquer davantage dans la région, tout en mettant nos alliés kah-tanais dans une position inconfortable. Attaquer Karty présente moins de risques mais également encore moins d'intérêt, d'autant plus si la nation se prête favorablement à négocier et coopérer. Bien entendu, ce choix de rester passif envers Karty peut changer à l'avenir, notamment si le pays décide d'intégrer définitivement l'OND. Le pays fera partie du bloc ennemi, qu'importe les accords signés avant son intégration, nous devrons le considérer comme ennemi de manière définitive et engager des opérations à son encontre. Le rôle de la Commission aux Relations Extérieures ici est celui de temporiser, de calmer les ardeurs de chacun et d'accepter des compromis que les Kartiens voudront certainement, en échange de leur neutralité à notre égard, autant du point de vue de leur diplomatie souveraine que de l'implantation de bases militaires sur leur sol, bien qu'il semble que les Kartiens soient extrêmement réticents quant à la présence militaire étrangère sur leur sol. La diplomatie estalienne doit donc concentrer ses efforts sur la pacification des relations estalo-karto-raskenoises.

    La question hotsalienne est d'autant plus perturbante. L'attaque délibérée du régime hotsalien sur l'Altrecht exclut de fait l'usage de toute forme de diplomatie et laisse prévoir une stratégie de choc. Les opérations militaires en Hotsaline doivent donc viser avant tout la démilitarisation de l'Hotsaline et la destruction d'un maximum de son matériel de guerre, en priorité son équipement de projection et de frappe balistique à l'étranger. En effet, comme nous l'avons déjà dit, l'Hotsaline joue le rôle de bouclier humain de l'OND, le pays est le champion choisi par les libéraux pour combattre à leur place en tant que proxy. Or, un champion désarmé n'est plus un champion. C'est l'objectif de l'Armée Rouge mais il doit également être celui du SRR conjointement avec les forces armées : le gouvernement hotsalien est difficilement déboulonnable et il ne peut constituer notre cible dans l'immédiat. Cependant, faire émerger une guérilla ou des groupes de combattants, voire de simples unités commandos du GI en Hotsaline afin de viser les infrastructures militaires hotsaliennes devraient grandement aider à prolonger le conflit, même au-delà de sa période prévue par l'Armée de l'Air Rouge. Nous devons maintenir les Hotsaliens dans une peur perpétuelle, un recroquevillement sur soi en permanence et les maintenir dans un état de faiblesse matérielle le plus proche de zéro. Si l'Hotsaline ne deviendra pas libertaire aujourd'hui, elle arrêtera au moins de constituer une menace pour ses voisins, notamment pour l'Altrecht, la Mährénie et la Kaulthie.

    Enfin, la situation en Altrecht mérite une attention particulière. Les négociations estalo-altrechtoises se déroulent sans accroc selon les dires de la Commission aux Relations Extérieures mais la Commission vise la coopération là où il faut établir un rapport de force local. C'est autant une vérité que le Grand Kah cherchera sûrement aussi à asseoir sa domination économique et politique sur le nouveau régime. Nous devons éviter que le pays ne devienne un énième pion du Grand Kah, malgré nos similitudes. Le Grand Jeu pour savoir qui dominera l'Altrecht va certainement débuter par ce que les deux puissances vont réussir à extraire des négociations initiales avec l'Altrecht. Les propositions de la Commission sont bonnes mais timides. De plus, elle cherche la coopération alors qu'elle doit imposer son point de vue. L'Altrecht pense naïvement en une politique pacifiste, une politique sans conflits, une politique du phare qui n'agit que comme bouclier mais jamais d'épée. On ne se protège pas à la seule aide d'un bouclier, pour la simple et bonne raison qu'il suffit à l'ennemi de trouver une faille dans votre défense pour tout réduire à néant. L'ennemi ne doit pas avoir le temps de trouver cette faille, il doit lui-même se défendre des coups d'épées que vous lui donnez. C'est exactement l'inverse que l'Altrecht parie : une défense passive, stagnante, patiente, qui laisse tout le temps de l'infiltrer et de l'anéantir de l'intérieur. Pour la faire courte, nos alliés sont...égarés. Et pire que ça, ils sont faibles. Faibles matériellement, bien sûr, mais aussi faibles mentalement. Nous devons leur montrer la voie et pour cela, en plus des négociations diplomatiques, celles-ci doivent donner de la marge au SRR pour infiltrer la société altrechtoise et changer progressivement le visage de la scène politique altrechtoise en la rendant d'abord plus conforme aux idées de l'Anarchisme Renouvelé puis en militarisant sa société afin que la nation elle-même finisse par adopter notre point de vue en terme de politique extérieure. Deux stratégies antagonistes telles que les nôtres ne peuvent coexister sans mener à l'inefficience, nous devons purger notre camp, l'unifier et le lancer à l'assaut de la Babylone capitaliste une fois cela fait. C'est seulement grâce à cela que nous réussirons à renverser la vapeur en notre faveur, malgré l'isolement de l'Estalie quant à sa vision violente de la géopolitique. Vision violente ? Une vision anthropologique, rien de plus.

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    Translavya (DCT/RT) :


    Démocratie Communiste de Translavya.

    Le Yin eurycommuniste et le Yang libertaire.
    ⮕ Protéger notre exploitation économique.

    Dossier translave.
  • Nom de code opératoire : Quiet Dominion.
  • But des opérations : Stabilisation interne de la DCT, renforcement militaire et économique.
  • Gérant national des opérations : Vitomir Nikitovich.
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    "La DCT n'a jamais été conçue comme indépendante. Ni vraiment estalienne, ni vraiment loduarienne. Ce pays est façonnable à l'image de celui qui le domine. Et nous sommes les dominateurs."

    Depuis l'éclatement du conflit en Hotsaline, la situation a dégénéré en Translavya. Non seulement Teyla menace de faire pression sur la DCT afin de forcer les Estaliens au retrait en Eurysie Centrale, ce que nous savons ici même à la cellule translave comme impossible, mais de surcroît, le moment est assez peu opportun puisque la DCT n'est tout simplement pas prête face à un conflit de haute intensité avec l'OND ou avec sa rivale sudiste. Dans les faits, la situation en DCT est fortement problématique à bien des égards, sur le plan économique, militaire et diplomatique. Sur le plan économique, la gestion économique loduarienne puis eurycommuniste du PET a montré ses grandes limites et a démontré son inefficacité la plus complète face à une République Translavique qui ne fait que monter encore et encore, creusant l'écart de niveau de vie entre la DCT et la RT. Le combat de vitrines que l'OND et l'UICS a été remporté depuis belle augure par les Onédiens, et haut la main de surcroît ! La faute, une fois de plus, à l'arrogance crasse des Loduariens, seuls prétendants à pouvoir défendre la DCT selon leurs dires, alors qu'ils ont étés incapables de défendre leur propre sol. L'économie de la DCT s'est certainement redynamisée grâce au partenariat économique intense avec l'Estalie et la présence massive de coopératives exportatrices estaliennes qui favorisent la création d'emplois, importent des produits nécessaires au développement économique et industriel du pays mais il est évident que l'accroissement de l'influence de ces coopératives, parfois pleinement indépendantes de notre propre volonté, ne créait une dépendance systémique trop importante de la DCT à notre égard qui pousse la population translave à adopter un comportement anti-estalien. Pour le moment, le sentiment anti-estalien est contenu dans d'infimes poches de loyalistes loduaristes au sein du PET et de l'APT ; il est évident que l'Estalie apporte une certaine prospérité en DCT et les travailleurs estaliens en soutien volent rarement les emplois des Translaves. La DCT est la plus belle preuve d'exemple économique de ce que les Estaliens souhaitent : l'autonomisation de leurs alliés sur le plan militaire et économique, une stratégie qui diffère brutalement de l'assujettissement quasi-féodal des Loduariens. Justement, sur le plan militaire, l'état de la situation est beaucoup moins glorieuse : l'APT est politiquement instable entre une nouvelle classe d'officiers qui ont faits leurs classes à l'Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir, une frange loduariste conservatrice et dans le lot une grande partie d'officiers et de sous-officiers profondément souverainistes et surtout militaristes, estimant que l'unification par la force est le seul moyen d'unifier la DCT à la RT. En somme, l'APT est une instabilité politique en soit mais le problème le plus grave auquel nous sommes confrontés, c'est son manque de préparation : une force mécanisée très modeste, une flotte trop petite pour se confronter aux sudistes, une aviation à peine existante et une force d'infanterie bien parée pour la défense mais incapable d'une quelconque action offensive. En bref, selon nos estimations, si l'OND décidait d'attaquer demain la DCT, il faudrait une bonne semaine aux troupes onédiennes pour éliminer la résistance principale et les moyens conventionnels et quelques mois certainement pour effacer la guérilla. Néanmoins, ce scénario n'est réalisable qu'en l'absence d'une intervention estalienne. Or, il est évident que nous interviendrons en cas d'invasion et il est également probable que le Grand Kah se porte au secours de la DCT, au moins pour ne pas faire de la République Translavique un nouveau pilier de l'OND qui mettrait des bâtons dans les roues des opérations kah-tanaises dans le Nazum. En bref, l'aide extérieure est hautement probable. Cependant, bien que l'Estalie dispose de l'avantage de la proximité, elle ne pourra pas lutter si toute l'OND se ligue contre elle en DCT. De même, ses capacités d'intervention en DCT sont limitées par un détail handicapant : le Morakhan. Voisin instable et singulier du nord de la DCT, le pays a certes accepté l'établissement du chemin de fer Fransoviac-Anslav sur son sol mais elle acceptera beaucoup moins facilement que des avions de l'Armée de l'Air Rouge traversent son territoire pour aller combattre en Translavya. Il faut donc également pallier à ce problème. Enfin, diplomatiquement, ce n'est pas très glorieux : la DCT est isolée diplomatiquement en dehors des substrats de l'UICS et de l'Estalie, il n'est pas certainement que les Confédérés du Nazum se décident à soutenir leurs frères socialistes, trop occupés à acheter des armes à l'Alguarena plutôt qu'à soutenir leur propre camp, il ne faut pas compter dans l'immédiat sur leur aide. A cela s'ajoute également l'hostilité unanime de l'OND. Enfin, il faut ajouter récemment la réapparition de la Loduarie qui s'est stabilisé dans l'ouest de son territoire malgré l'anarchie ambiante qui règne dans le pays. Bien que le pays soit très mal en point, elle a réussi à sauvegarder miraculeusement son appareil militaire, bien que celui-ci soit proportionnellement moins impressionnant qu'à l'époque où la Loduarie régnait en maître sur la Translavya, tout simplement car l'ennemi lui aussi a accru considérablement ses forces pendant que la Loduarie sombrait dans le chaos. Le plus louche des événements fut également la réaction loduarienne, une fois rétablie de son coma, face au retournement de situation en DCT. N'étant plus maîtres des lieux, les Loduariens cherchent à reprendre leur place au Soleil imméritée, une place qu'ils ont volontairement délaissés par lâcheté. Ils ont donc demandés explicitement l'application de traités caducs par leur seul effondrement, les considérant légitimes contre toute logique apparente, et menacent la DCT de se soumettre à leurs ordres impératifs. En bref, nous ne devons plus considérer les Loduariens en DCT comme des alliés ; au lieu de jouer la montre, de reporter le problème de souveraineté de la DCT à plus tard, ils préfèrent que la DCT coule et finisse entre les mains de l'OND plutôt qu'elle finisse supposément dans les mains des libertaires, alors même que nous cherchons depuis tout ce temps à autonomiser la DCT en lui conférant les moyens de se protéger et de s'affirmer de manière souveraine. En bref, la Loduarie joue le jeu de l'ennemi et l'Estalie doit considérer EN CONSEQUENCE que la Loduarie est un pays ennemi, au même titre que l'OND.

    Les recommandations de la cellule translave sont assez simples : nous devons mettre un terme à notre politique timorée sur place et affirmer notre protection d'un point de vue physique. Cela signifie en conséquence que nous devons déployer militairement des troupes sur place, pour dissuader toute invasion de la DCT par l'OND ou par la Loduarie. Nous devons frapper clandestinement la République Translavique pour détourner les moyens militaires onédiens vers leur pion et si nécessaire, nous devons frapper au cœur de ce qui reste de la Loduarie pour les forcer à négocier ou à renoncer, bien que ces sauvages refuseront tout bonnement de discuter. Enfin, nous devons négocier avec le Morakahn pour le passage de nos trajets aériens militaires. Bien que le Morakhan soit certainement réticent à l'idée, la menace d'une invasion pourrait les faire basculer. Nous pourrions, le cas échéant, leur forcer la main en envahissant la bordure sud du pays en créant ainsi une bulle de protection pour nos aéronefs en sécurisant une zone suffisamment large pour éviter l'interception de la défense antiaérienne ennemie et ainsi faire passer en blocs nos forces aériennes et terrestres en DCT en cas d'urgence. Cette solution n'est cependant pas recommandée par la cellule, la négociation avec les Mors doit être priorisée, si nécessaire en leur payant un droit de passage.

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