30/05/2018
22:03:24
Index du forum Continents Paltoterra Sylva

Groupe Astronautique - Page 2

Voir fiche pays Voir sur la carte
17103
L'armement à des vitesses hypersoniques :

Présentation :

Le développement de technologies hypersoniques par le Groupe Astronautique amène à devoir évaluer la faisabilité de munitions capables d'atteindre ces vitesses, voir d'être déployés depuis un vecteur atteignant ces vitesses. Les contraintes sont fondamentalement différentes des équivalents supersoniques et nécessitent un lot d'expérimentations et prototypes mettant en avant les contraintes rencontrés et évaluant les solutions proposées.

Lancement d'armes depuis des chasseurs hypersoniques :

De manière à tester le lancement de munitions depuis un chasseur hypersonique, le Groupe Astronautique travail sur la conception et production de plusieurs prototypes d'appareils hypersoniques armés. Pour le moment, les expérimentations se basant uniquement sur les contraintes induites par le tir à ces vitesses, les prototypes seront des évolutions des drones hypersoniques déjà produits pour intégrer une charge utile supplémentaire dans une soute à armement. S'il est prévu de travailler sur un prototype de chasseur autonome dans le décollage et atterrissage, propulsé par un statoréacteur à cycle combiné basé sur turbine, le gros des travaux sur le largage de munitions depuis des soutes internes à des vitesses hypersoniques se feront via des drones lancés depuis des avions-cargos, avec un statoréacteur à cycle combiné basé sur fusée.

Trois contraintes en particulier sont déjà étudiées par les expérimentations. La première concerne l'intégration de la géométrie des soutes à munition dans l'aérodynamique de l'appareil à ces vitesses. Il s'agit non seulement de gérer l'ouverture de la trappe, mais aussi le "creux" qui en résulte et dans lequel se propagera l'onde de choc. La trappe en elle-même s'orientera soit sur une version à ouverture externe, exigeant une certaine conception aérodynamique ne perturbant pas la trajectoire et minimisant les contraintes thermiques et mécaniques face à la résistance de l'air. La seconde proposition de trappe serait à ouverture interne rétractable en repliant la paroi dans un compartiment interne pour éviter une exposition excessive aux flux d'airs externes. Les deux options font chacune des compromis différents en termes de performances aérodynamiques, complexité technique et gestion de l'onde de choc entrant dans la soute. Il convient également de noter que les trappes devront continuer d'intégrer le dispositif de refroidissement actif sur les points les plus sensibles (notamment le tranchant contre lequel s'appliquera le gros de la pression).

La deuxième contrainte concerne l'onde de choc qui se propagera à l'intérieur de la soute à armement lors de l'ouverture de la trappe. Il conviendra d'adapter sa géométrie pour éviter que ne soient générés des pressions et températures excessives à l'intérieur tout en conservant les propriétés aérodynamiques de l'aéronef. Une géométrie variable de la soute au niveau des parois avant et arrière, qui pourraient basculer sur des espaces dédiés, constituerait une aide importante pour adapter l'écoulement de l'onde de choc en fonction de la vitesse à laquelle sera opéré le tir. La difficulté réside avant tout dans la gestion de cette onde de choc quand une munition est intégrée dans la soute et n'est pas encore larguée. Il semble évident que les munitions employées dans ce type d'appareils devront être spécifiquement conçues conjointement avec les soutes pour être déployées à des vitesses hypersoniques, non seulement pour un supporter les contraintes, mais également pour s'adapter avec l'écoulement de l'onde de choc générée.

La troisième et plus importante contrainte concerne l'éjection de la munition à des vitesses hypersoniques. L'exercice d'ouverture de la soute est déjà délicat compte tenu des deux éléments précédemment développés, mais la gestion de la trajectoire de la munition à cette vitesse et l'évolution de l'écoulement de l'onde de choc dans la soute à mesure que se retire son emport constituent des exercices très délicats. Trois risques en particulier se manifestent : la collision entre l'aéronef et sa munition si cette dernière remonte brutalement après éjection, la destruction immédiate de la munition si le largage est mal opéré et qu'elle opère un tangage incontrôlable, et finalement une perturbation de la trajectoire de l'aéronef une fois modifié l'écoulement de l'onde de choc dans la soute. Ce sont là des points supplémentaires qui amènent à devoir réfléchir spécifiquement à la conception des munitions tirées depuis des vitesses hypersoniques.

Missiles hypersoniques :

Au-delà des contraintes d'intégration des munitions dans une soute apte à opérer à des vitesses hypersoniques, il convient aussi de se pencher sur le fonctionnement desdites munitions pour supporter et maintenir ces vitesses, voir les atteindre de manière autonome après un lancement à une vitesse supersonique voir subsonique.
Sur le plan aérodynamique, ces missiles reprendront très probablement une architecture en fuselage porteur avec des ailerons de dimensions très réduites pour minimiser la trainée et les contraintes induites. Le fuselage sera sûrement dépourvu de dispositifs de refroidissement actif au profit d'un renfort ablatif sur les points les plus soumis aux contraintes thermiques. Ledit renfort sera constitué de tuiles céramiques qui vont progressivement s'évaporer sous la chaleur tout en protégeant les éléments internes. Un tel système doit être remplacé régulièrement sur une navette réutilisable mais, considérant l'usage unique du missile, cela n'est pas un problème dans ce cas-ci. Pareillement, la durée de vol de ces missiles étant raisonnablement courte, il est possible de rester sur un blindage thermique relativement léger et à faible durée de vie, plus abordables que le refroidissement actif.

La propulsion devra être disponible en deux versions de statoréacteur à cycles combinés : une première classique pensée pour fonctionner uniquement à partir de mach 3 dans le cas de largage depuis un avion de chasse hypersonique, et une seconde version basée sur fusée (RBCC) pour pouvoir atteindre ces vitesses depuis un aéronef volant à des vitesses supersoniques/subsoniques. Si un statoréacteur à cycle combiné basé sur turbine (TBCC) serait plus efficient, il serait excessivement couteux pour une munition classique à usage unique. De plus, le lancement depuis une vitesse et altitude déjà raisonnable avec un avion de chasse réduit l'importance technique du gain de performance alloué par un TBCC, qui n'aurait qu'un emport de carburant sensiblement inférieur au RBCC pour atteindre la même vitesse.
Il est envisageable de concevoir des missiles exclusivement en conception statoréacteur à cycle combiné classique sans appoint interne d'une turbine ou fusée, mais de penser ce missile pour optionnellement intégrer un étage à poudre supplémentaire en cas de lancement à des vitesses non supersonique. Cela permettrait d'harmoniser et standardiser la conception, au prix de l'encombrement, avec son étage supplémentaire pour les tirs à des vitesses moindres.

Le guidage des missiles constitue un autre point délicat, tant sur le plan radar (fox 3) que thermique (fox 2) à cause de la formation d'une couche de plasma à l'avant du missile lors des vitesses les plus extrêmes. Dans ces conditions, le missile est aveugle durant la phase de vol aux vitesses les plus élevées et doit être guidé par un opérateur tiers par liaison de donnée (la formation de plasma occultant les informations venant de l'avant, mais pas l'arrière et à un degré moindre sur les côtés) pour rectifier sa trajectoire jusqu'à la phase terminale. Durant cette phase, la vitesse doit alors être réduite (bien que restant à un régime hypersonique) afin de limiter la formation du plasma suffisamment pour rompre l'aveuglement du missile et lui permettre d'opérer un guidage autonome. Même si l'aveuglement sera réduit, les senseurs embarqués (très probablement radar, mais possiblement infrarouges) devront malgré tout être adapté aux bruits parasites qui pourront être générés. Expérimentés selon un ensemble très large de facteurs ces missiles permettra d'établir une cartographie du "brouillage" issue de cette formation de plasma que la tête chercheuse pourra alors estimer en fonction de sa vitesse et altitude. Dès lors, seront pris en compte ces bruits parasites qui pourront être déduits des informations rapportées par les capteurs pour maintenir la vision.

Concernant la trajectoire de vols, celle-ci serait très certainement balistique avec une phase à haute altitude pour minimiser la trainée et atteindre rapidement un point éloigné, avant de perdre en altitude pour se rapprocher de la cible durant la phase terminale. C'est en grande partie durant cette phase descendante que la vitesse diminuera suffisamment pour permettre l'usage des senseurs du missile.

Missiles air-air hypersoniques :

Les missiles hypersoniques seront ainsi utilisables contre l'aviation adverse. Tel que relevé à plusieurs reprises précédemment dans ce rapport et dans les rapports précédents, la vitesse élevée d'un missile air-air augmenterait non seulement sa portée, mais aussi sa zone de non-évasion où il serait impossible pour l'appareil ciblé d'éviter le missile. La vitesse élevée limitant en effet le temps de réaction de la cible, cette dernière en a moins pour faire demi-tour et fuir de la zone d'effet du missile. Pire encore pour elle, le missile conservera une énergie cinétique élevée qui en fera une menace même en fin de course, d'autant plus quand la modularité du statoréacteur permet de conserver une réserve de propulsion pour la phase terminale lorsque se feront les manœuvres d'évasions les plus agressives.

L'intégration de munitions hypersoniques dans des appareils sylvois en feraient des menaces bien plus conséquentes et étendues, aptes à agrandir les zones d'exclusion aérienne et de représenter une véritable force de dissuasion contre les appareils adverses qui se sauront mortellement menacés sur des distances estimées allant jusqu'à 500 km. Le chasseur devient ainsi le vecteur d'un arsenal bien plus stratégique et une escadrille de taille réduite peut en toute autonomie assurer la couverture d'une zone bien plus vaste tout en assurant sa propre survie de par l'incapacité de l'adversaire d'atteindre un tireur aussi éloigné. Pour assurer l'efficacité optimale de telles munitions, il conviendra d'étendre la portée de détection des appareils adverses, soit avec l'intégration de patrouilleurs étendus (drones, avions furtifs plus légers ou AWAC) ou alors avec en coopération interarmées avec des systèmes de détection au sol.

L'amélioration du système de ciblage des missiles pourra aussi être améliorée pour ne plus nécessiter le verrouillage depuis le tireur, mais se contenter d'une simple détection. Cette amélioration des têtes chercheuses permettra de se contenter de guider le missile vers la zone où se trouve la cible par liaison de donnée et détection via des radars basse fréquence à longue portée et faible précision, puis laisser durant la phase terminale le radar haute fréquence courte portée et précision élevée du missile prendre le relais. Dans ce cas de figure, intégrer un dispositif de fusion de donnée via des radars transhorizons permettrait à une escadrille seule d'assurer la défense étendue aux alentours du territoire sylvois, ou de n'importe quels autres pays alliés disposant d'un système de radars transhorizons.

À partir de là, il est attendu que les appareils adverses adoptent deux tactiques :
  • Usage massif de systèmes de leurrage et brouillage pour compliquer la désignation à longue portée ou amener le missile à verrouiller durant sa phase terminale un leurre plutôt que l'appareil initialement visé.
  • Minimiser la détection avec des approches de vol à faible altitude, des opérations de hit en run avec replis rapide ou encore l'usage de la furtivité.

Dans les deux cas, l'objectif adverse est de retarder ou empêcher la détection et verrouillage, et la solution est naturellement de se prémunir de ces contre-mesures. Notons toutefois que ces solutions en elle-même sont déjà une victoire pour les missiles hypersoniques en exigeant à l'adversaire de déployer davantage de moyens et de réduire le nombre de profils de missions disponibles. Dès lors, sa liberté d'opérer est compromise, témoignant d'une première réussite stratégique pour le missile hypersonique. De plus, des solutions existent pour que l'armée sylvoise puisse maintenir sa capacité à menacer ces appareils même dans ces cas de figure, que ce soit en prolongeant ses systèmes de détection telle qu'énoncé précédemment, ou en se contentant de neutraliser un appareil adverse après que ce dernier ait tiré pour que le pilote ennemi soit mis en danger dans la phase finale de sa mission. En effet, une fois repéré même après son approche, il ne peut pas durablement maintenir un leurrage ou brouillage et sera aisé à rattraper pour le missile. En représentant une menace permanente, les missiles hypersoniques réduisent ainsi le champ des possibles de l'aviation adverses. Sur le plan défensif, une zone d'exclusion aérienne peut ainsi contraindre l'adversaire à éviter les manœuvres trop agressives, d'autant plus si le Duché peut aligner un système de détection et verrouillage étendu, mettant à défaut les contre-mesures classiques. Sur le plan offensif, l'aboutissement d'une mission d'exclusion aérienne dépendra de la capacité du Duché d'assurer l'extension de ses moyens de détection (avec des drones ou chasseurs en reconnaissance par exemple). Même sans ces moyens de détection, l'adversaire en posture défensive déjà contraignante est obligé d'adopter des profils de mission d'autant plus restrictifs (vols à basse altitude assez peu favorables à l'interception des hostiles en approche). Les chasseurs dotés en missiles hypersoniques peuvent ainsi couvrir la progression d'appareils tiers chargés des missions d'attaque ou de prendre l'avantage sur la chasse adverse. Point capital, les missiles hypersoniques deviennent des armes particulièrement décisives en mettant en danger les cibles stratégiques comme les avions radars ou ravitailleurs. Normalement à bonne distance des combats, ceux-ci sont maintenant contraints de s'éloigner d'autant plus, les empêchant d'opérer efficacement (les chasseurs adverses doivent faire de plus grands allez-retour pour se ravitailler, réduisant leur disponibilité, et les AWACs ne sont plus capables de détecter de manière aussi étendue l'aviation sylvoise).

Missiles air-sol hypersoniques :

Il s'agirait de véritables missiles balistiques miniatures tirés depuis des avions. Ils auraient des profils de mission assez semblables à la différence qu'ils seraient projetables de plus loin par avion et à moindre coût. Dans la continuité des développements précédents, la portée et capacité de pénétration dans des environnements hautement défendus seraient grandement augmentés. Cela permet en particulier à chaque avion d'attaque ou chasseur-bombardier de devenir un potentiel bombardier stratégique capable de frapper au cœur des infrastructures adverses avec force, sans s'exposer aux défenses adverses. Centre de commandement, nœuds logistiques, relais de communication et aéroports militaires deviennent des cibles sous pressions pouvant être frappées rapidement de manière précoce sans que les systèmes de défense ne soient aptes à agir. Il est également possible d'intégrer cette technologique dans des munitions plus classiques comme les missiles anti-radiations pour la SEAD/DEAD ou encore de l'antichar. Toutefois, seul un usage contre les systèmes de détection longue portée semble réellement intéressant, laissant la neutralisation de cibles tactiques isolées à des missions dédiées une fois la domination aérienne assurée.

Dès lors, deux types de missions sont mis en évidence pour ces missiles air-sol : frappe stratégique et SEAD/DEAD. Dans les deux cas, l'intérêt sera de frapper depuis une distance sécurisée à travers des défenses importantes. Les frappes stratégiques nécessiteraient une combinaison de systèmes de guidage inertiel (suivis approximatifs de la trajectoire durant la phase "aveugle") et GPS (suivis plus précis) voir une désignation finale avec des senseurs internes (repérage photo, radar) ou via désignation laser par un tiers. Considérant que les cibles sont statiques, il est possible de s'appuyer sur un dispositif visant un point précis prédéterminé sans nécessité d'adaptation particulière en cours de route.
Le cas des missiles destinés à des missions de SEAD/DEAD est plus complexe et assez contraignante d'emploi. L'envoie de missiles leurres permettraient toujours de mettre en évidence les radars mobiles pour permettre leur neutralisation à distance sécurisée, mais le risque est que l'extinction des radars mobiles après détection du missile en approche, voir activation de leurres radars en supplétifs, fausse le verrouillage des missiles durant leur phase terminale. Il est toujours possible de palier à ces contraintes via une fusion des données entre des appareils faisant le suivi de la position des radars et les missiles par liaison directe, simplement qu'il faut prendre en compte un dispositif complet et pas uniquement les vecteurs des missiles (d'autant que si un missile peut de manière relativement autonome verrouiller un chasseur après avoir été guidé à proximité, ce n'est pas aussi simple de verrouiller un véhicule au sol).

Quoi qu'il en soit, l'usage de missiles air-sol hypersoniques permettrait aux appareils sylvois d'opérer en toute impunité à des distances sécurisées pour opérer des frappes préalables ouvrant la voie au reste d'une campagne aérienne de plus grande ampleur. Une frappe massive permettrait la destruction du dispositif militaire adverse (chaine de commandement et communication, défense anti-aérienne, aéroports) avant que n'interviennent des intercepteurs pour conclure la domination aérienne et permettre le lancement d'opérations d'attaque au sol plus ciblées.

Conclusion :

L'analyse ci-jointe conforte les conclusions précédentes de l'État-Major sur une doctrine favorisant l'emploi d'intercepteurs classiques avec des missiles hypersoniques. Les chasseurs-Bombardiers Cyclone et Busard constitueront des appareils parfaitement adaptés à l'usage de missiles hypersoniques tandis que les Éperviers et avions radars Tantale pourront assurer la détection des cibles à longue distance. La conception et emploie de drones de reconnaissance hypersonique sont quant à elles toujours programmé pour appuyer le ciblage. Parallèlement, la conception d'un bombardier stratégique hypersonique n'est pas exclue, mais ne constitue pas un élément prioritaire, considérant que les munitions hypersoniques classiques permettent déjà d'atteindre une bonne part des performances requises pour un investissement technique moindre. Les chasseurs supersoniques ne seront pas capables de se projeter sur un théâtre éloigné de manière rapide à la manière des appareils hypersoniques, mais pourront toujours représenter une menace stratégique décisive si équipés de missiles hypersoniques.

Dès lors, la programmation des effectifs est la suivante :

  • Constituer des escadrilles de frappe stratégique aptes à neutraliser les infrastructures décisives adverses pour ouvrir la voie à des campagnes aériennes. Ces frappes seraient guidées par des drones hypersoniques (potentiellement traités comme des consommables) pour assurer la localisation des cibles les plus importantes.
  • Mettre en place des escadrilles de domination aérienne pour la défense du territoire nationale ou l'exclusion aérienne en zone ciblée pour garantir une campagne aérienne.
  • Intégrer un système étendu avec des radars mobiles, radars transhorizons et avions de patrouille pour permettre une exclusion aérienne efficace du territoire nationale.
14758
Grande réforme spatiale de 2018 :

Contexte initiale :

La Réforme de 2018 fait suite à un engouement massif pour le programme spatiale au début de l'année, particulièrement après une annonce de l'Azur, sur lequel le Groupe Astronautique surf tant que possible pour multiplier et approfondir les projets et reprendre les avancées. Ce mouvement mêle en particulier des éléments du Costanskisme importé de Tanska et réapproprié par les sylvois, intégrant notamment la conquête spatiale comme une continuation naturelle de l'exploration humaine avec la continuation des évolutions technologiques et spatiales. À partir de là, il est considéré comme évident d'investir dans ce secteur pour y rester compétitif, voir être précurseur en la matière et en tirer un avantage à l'avenir. Notons que l'évocation d'avoir les colons de l'entreprise Cramoisie qui iraient sur Mars n'ont pas motivé les sylvois uniquement en affirmant que la chose était possible dans un futur proche, mais aussi par chauvinisme en refusant que ce soient les colons carnavalais qui arrivent en premier sur Mars.

Objectifs de la réforme :


Dernier programme présenté, tous les éléments ne sont pas encore acceptés, mais sont en bonne voie pour.

Les buts assumés par la Réforme sont d'alimenter la perpétuation des évolutions techniques et des explorations spatiales à un rythme accéléré. Chaque étape n'est pas considérée comme un fin en soi, mais comme un pas supplémentaire dans une dynamique sociale. Les programmes n'ont conséquemment pas de fin à proprement parler et constituent chacun une pierre pour un projet perpétuel. Pour autant, un ensemble de sous-objectifs sont définis de manière à établir une ligne claire à partir de l'objectif principale, à savoir l'exploration et colonisation spatiale. Ces sous-objectifs visent à paver la voie éternelle jusqu'aux confins de la galaxie, en motivant une progression structurée, organisée et alimentée en moyens nécessaires. Ces sous-objectifs sont distingués en trois grands départements : L'Orbite, qui se limite à la sphère d'influence directe de notre planète Geokratos et à des missions strictement limitées dans l'espace. Le département de la Lune est distingué de l'Orbite car, quand bien même il s'intègre dans la sphère d'influence de Geokratos, la Lune dispose de sa propre sphère d'influence et les missions à y mener seront spécifiques à ces zones tant en contraintes qu'en objectifs. Vient enfin les questions interplanétaires qui sont regroupées dans le département des Planètes Extraterrestres. Les objectifs de chaque département devront, selon les prévisions, être atteints parallèlement et s'agencer de manière harmonieuse, certains dépendant d'autres. Les objectifs sont chronologiquement les suivants :

Les orbites habitées éphémères concerne l'acquisition du savoir faire pour opérer la mise en orbite sur de courtes durées de vaisseaux habités. Cela inclue les technologies nécessaires aux lancements, mais aussi l'ensemble des modules vitaux assurant la vie de l'équipage sur une durée de quelques jours. Il s'agit du premier pas pour opérer des missions plus approfondies, une étape déjà maîtrisée en 2016 consécutivement par Béatrice Massé et Alix Pierlot. Les missions seront des succès et permettront d'établir l'ensemble des contraintes rencontrées et d'ouvrir les recherches au développement de solutions avant des opérations plus approfondies.

Les missions lunaires non habitées en orbite et en surface concerne l'envoie de l'ensemble des sondes, satellites et robots qui devront assurer la reconnaissance avant les missions habituées en orbite et à la surface de la Lune. Une très vaste panoplie de mission est planifiée en ce sens avec le lancement de satellites d'observation et l'alunissage de rovers chargés d'opérer des relevés au sol. Nombre de données devront de cette manière être acquises : propriétés gravitationnelles et magnétiques de la Lune, étude des températures, de l'activité sismique, de la composition des sols, analyse géologique approfondie à partir des secousses analysées et variations gravitationnelles. Ces opérations seront également l'occasion d'expérimenter les modules intégrés dans les missions habitées, intégrant les transferts orbitaux Geokratos-Lune ou encore l'alunissage, décollage et transfert orbital inverse Lune-Geokratos.

Les missions non habitées interplanétaires sont très proches de leur équivalent lunaire, mais concernent cette fois-ci les autres planètes de notre système solaire. La différence première concerne la contrainte du voyage bien supérieure avec des délais importants, des besoins d'énergie conséquents et une gestion complètement différence du pilotage avec des appareils qui devront être automatisés faute de contrôle direct à cause du délai de communication imposé par la distance. En plus de constituer des expérimentations directes pour ces programmes et développer les technologies nécessaires pour passer ces étapes, ce sous-objectif permettra d'acquérir des informations supplémentaires comparables à ce que l'on relèverait sur la Lune, mais également d'autres observations, tel que l'analyse atmosphérique des planètes qui en ont une : température, composition, météorologie et climatologie, il s'agira d'un pan entier de recherches disponibles par sonde et satellites. Ces missions devront pareillement servir à disposer des satellites de communication pour relayer les échanges avec les appareils lancés à la surface. Des conditions différentes pour se poser seront par ailleurs expérimentées (gravité différente, possibilité d'avoir un parachute).

Les orbites habitées prolongées sont la continuité des équivalents éphémères visant à approfondir les connaissances acquises, notamment sur les conditions de vie en apesanteur ou encore les contraintes rencontrées pour des missions de plus longue durée. Il est prévu de faire durer entre quelques semaines et un mois ces missions et d'y opérer des exercices variés, tel que des rectifications d'orbite ou encore des opérations de rendez-vous orbitaux et couplage, voire des sorties extra-véhiculaires. Il s'agira de démonstrations et expérimentations techniques pour parfaire les technologies sylvoises et l'accompagnement autour.

Les missions orbitales lunaires habitées constituent la jonction entre les expérimentations d'orbites habitées prolongées et l'exploration lunaire après la reconnaissance opérée par les sondes et satellites. Il s'agira de faire un passage habité à proximité de la Lune, soit lors d'un passage hyperbolique, soit avec l'intégration d'une orbite stable avant un retour. Les avancées acquises avec ces missions seront techniques et humaines, en plus de permettre certaines expériences plus complexes.

L'établissement d'une station orbitale longue durée est la suite logique des missions orbitales habitées prolongées. Il s'agira d'entretenir une infrastructure orbitale habitée faite pour durer et accueillir des laboratoires où seront menées nombre d'expériences. Les acquis concerneront les sciences humaines (impact de l'apesanteur sur l'organisme humain pendant de longues durées, aspects sociaux, préparations pour des missions spatiales longue durée) mais aussi des expérimentations nécessitant l'apesanteur pour être menée (qu'elles concernent la biologie en général, la chimie avec la nécessité de procéder à des mélanges sous apesanteur, des expérimentations physiques ou encore l'impact de la gravité 0 sur certains équipements électroniques). D'autres avancées concerneront l'entretien d'une infrastructure exposée sur la durée à l'orbite : alimentation énergétique, recyclage de l'air, gestion des déchets humains, dégradation des composants d'une station.

La mission lunaire au sol serait une étape majeure dans le programme, et potentiellement un élément capital pour le prestige technologique sylvois en étant les premiers à poser le pied sur la Lune. Ce serait qui plus est une étape symbolique importante puisque le premier pas tangible de l'humanité hors de Geokratos, avant d'entamer une longue marche vers l'exploration et colonisation interplanétaire. Ce serait qui plus est l'aboutissement et la jonction de toutes les expériences précédentes sur le plan humain et technique : mission spatiale prolongée, couplage orbital, sorties extra-véhiculaires, alunissage et retour vers Geokratos après une succession d'expérimentations. C'est là que seront éprouvés tous les acquis technologiques et tous les modules durement mis à l'épreuve durant les sous-objectifs précédents.

La banalisation des lancements orbitaux concerne l'industrialisation des processus de lancement, s'accompagnant d'une économie d'échelle et du développement de technologies plus abordables et mieux maîtrisées pour aborder des mises en orbite à un rythme intensif. C'est également durant cette fenêtre que pourront être développés divers éléments exotiques comme les lanceurs aéroportés, SSTO, fusées réutilisables et cætera. Cette période sera pareillement dans la continuité de lancements abondants de satellites en tout genre : communication, surveillance, géolocalisation et même guerre électronique. Le cas des lancements réguliers d'équipages humains vers la station orbitale s’intégrera par ailleurs dans cette évolution, pour faciliter l'entretien d'une telle infrastructure et même l'étendre.

L'intensification de l'activité orbitale et des transferts orbitaux est un sous-objectif majeur qui étend l'industrialisation de l'activité non seulement de Geokratos à l'orbite, mais de l'orbite terrestre à l'orbite lunaire. C'est là que pourront être envisagés des vaisseaux permanents ravitaillés depuis des lancements terrestres par exemple, et des rotations régulières (habitées ou non) entre l'orbite terrestre, la station orbitale et l'orbite lunaire. Les vaisseaux permanents seront amenés à servir de vecteurs pour des modules automatisés ou habités, certains étant amenés à revenir à la station orbitale pour procéder à leur étude.

La construction d'une station spatiale lunaire serait le duplicata de la station spatiale orbitale terrestre, mais en orbite de la Lune, toujours pour étendre l'exploration et la recherche technique et expérimentale. Ce sera qui plus est un hub logistique entre la Lune et l'orbite terrestre tout en étant un avant-poste pour la formation scientifique des équipages pour les expéditions futures plus approfondies. L'établissement des sous-objectifs précédents est vital pour réunir les conditions nécessaires à une telle infrastructure, dont le ravitaillement depuis Geokratos sera d'autant plus complexe et gourmand en ressources.

La station lunaire au sol habitée sera une nouvelle étape majeure, qui ne concernera pas simplement un nouveau pas dans l'exploration, mais bien dans la colonisation. Après avoir maîtrisé la vie en apesanteur et les questions logistiques et techniques qui auront abouti à la mise en place d'infrastructures orbitales adaptées, il sera envisageable d'établir une présence permanente sur la Lune pour y développer un avant poste et un laboratoire inédit dans la poursuite de l'exploration et colonisation. Ce sera également l'opportunité d'expérimenter une vaste gamme de technologies visant à développer une certaine autonomie avec un recyclage complet des ressources, une indépendance énergétique

Le développement d'une activité industrielle lunaire sera l'accomplissement ultime du département Lune en intégrant une très large gamme d'activité manufacturière et extractive locale : culture agricole autonome et expansion d'une biosphère artificielle dans des environnements contrôlés ; extraction, raffinage et usinage autonome de matières premières environnantes ; entretien autonome de l'usure et dégradation progressive des équipements technologiques ; capacité d'expansion autonome des habitacles à partir des ressources et industries locales ; production locale de carburant pour ravitaillement des vaisseaux.

Les missions habitées interplanétaires seront la grande reprise du département Interplanétaire après que les sous-objectifs lunaires et orbitaux aient permis l'acquisition des technologies et infrastructures requises pour des programmes plus ambitieux. Il s'agira de l'application extrapolée des missions lunaires, mais à des distances bien supérieures avec les contraintes propres. La mise en place d'équipages longue durée sur des stations permanentes en orbite ou au sol permettra la formation d'équipages aguerris et la construction de modules habités conformes pour les trajets. Les questions techniques relatives à la propulsion seront presque des formalités à ce stade tant auront été résolues les questions les plus vitales.

L'établissement d'un réseau orbital et lunaire avec astroport se traduit par l'établissement d'un système de circulation développé permettant l'intensification des transferts interplanétaires. Cela intègre la mise en orbite d'équipage, qui rejoindront ensuite leurs vaisseaux permanents en orbite, ravitaillés depuis la Lune pour opérer les transferts vers les prochaines destinations de l'exploration et colonisation humaine à l'échelle interplanétaire.

La mise en place de stations interplanétaires en orbite et au sol sera possible une fois élaborés le réseau orbital et lunaire permettant l'intensification des flux logistique et l'industrialisation des transferts spatiaux par delà la sphère d'influence terrestre.

La banalisation et intensification des transferts interplanétaire se fera naturellement quand se consolideront les infrastructures logistiques et que des industries seront développées sur les autres planètes à partir des acquis durant les sous-objectifs précédents. Une fois intégrée cette étape, l'Humanité pourra entrer dans une boucle d'expédition et colonisation reprenant les sous-objectifs précédents pour les extrapoler à de nouvelles échelles jusqu'à s'étendre dans l'ensemble du système et anticiper une exploration et colonisation interstellaire.

Moyens alloués :

Le groupe astronautique compte en lui même vingt mille membres à l'heure actuelle, auxquels s’additionnent les effectifs des partenaires et contractuels s'intégrant dans l'ensemble du Secteur Aéronautique Sylvois. Considérant les objectifs massifs à venir aussi bien sur le plan technique que laborantin, il est prévu d'augmenter à cinquante milliers le total d'effectifs pour répondre aux besoins des usines de satellites, de lanceurs et à l'entretien de l'ensemble des infrastructures clés (pas de tirs, usines, tours d'assemblage et production d'ergols). Les infrastructures vont également être revues à la hausse avec une extension des centres d'assemblage pour augmenter les volumes de satellites et sondes produits, mais aussi construire de nouvelles lignes d'assemblage pour les lanceurs (réservoirs, turbopompes, tuyères). Une partie de ces investissements ira potentiellement dans les secteurs tiers du SAS impliqués (FusExplore pour la production des moteurs par exemple). Enfin, les laboratoires pareillement vont être agrandis pour inclure trois grands domaines spécialisés : l'atmosphère (composition chimique, climatologie et météorologie extraterrestre), la géologie (composition des sols, identification des différentes strates géologiques et analyse de l'activité sismique et géologique) et l'astronomie (étude des astres, de leur température, composition et rayonnement, des trajectoires orbitales).

Concernant le volet technique, l'ensemble de ces investissements s'appuiera sur quatre leviers :

– Des emprunts gouvernementaux garantis par les retombées économiques (monétisation des brevets développés durant l'exploration spatiale en particulier sur le court terme mais aussi l'industrialisation de la production de satellites qui permettra à Sylva de s'exporter aussi bien sur le plan matériel que technologique). Les responsables sont particulièrement confiants sur ce point, garantissant les bénéfices à moyen et long terme lorsque le Duché s'imposera technologiquement et aura une importance suffisante pour devenir un pôle mondial.
– Une augmentation du budget alloué à la conquête spatiale permise par la croissance économique sylvoise. Certains responsables financiers sont toutefois modérés à ce niveau, considérant le ralentissement de la croissance des derniers mois et une croissance assez proportionnelle du budget dans d'autres secteurs, faisant là une source de revenus peu fiable selon certaines estimations.
– L'intégration de parts flottantes du Groupe Astronautique dans la Bourse de Baobab Ville. L'idée est vivement critiquée de par l'intégration trop importante d'acteurs privés et les risques de déstabilisation avec la formation de bulles financières ou encore la difficulté de répondre aux attentes financières des actionnaires. Il est très peu probable que ce levier-là soit approuvé.
– L'intégration active de partenaires alliés pour augmenter les moyens disponibles. Il sera toutefois difficile de les convaincre d'intégrer l'ensemble des sous-objectifs, notamment les plus ambitieux et « fantasques » tels que la colonisation extraterrestre et l'exploration habitée interplanétaire.

Missions planifiées :


6057
Les missions d'exploration non habitées vers la Lune :

Présentation :

Les premières étapes de l'exploration lunaire consisteront à envoyer des satellites, sondes et robots en orbite et à la surface pour collecter une panoplie exhaustive d'information, mais également représenter des premiers essais de voyages et même d'aller-retours vers la Lune pour ouvrir la voie aux missions habitées. Les objectifs prévisionnels donnent jusqu'à 2020 pour obtenir l'ensemble des résultats escomptés.

Les satellites :

La première étape consistera à mettre en orbite des satellites scientifiques et de communication pour relayer les opérations. Trois missions sont prévues à ce jour :

La première mission est l'opération Gravimétrique et Magnétique prévue pour juin 2018. Sera envoyé un satellite équipé des instruments nécessaires pour relever les variations du champ magnétique et gravitationnel de la Lune. S'il est attendu que la Lune ne dispose pas d'un champ magnétique dipolaire à la manière de Géokratos grâce à son activité géologique, il sera possible de relever des éléments sur la structure de son sol en relevant l'empreinte magnétique issue des roches mêmes. L'analyse gravimétrique permettra pareillement une étude sur les variations de densité de la Lune pour contribuer à cartographier la répartition et composition des roches. Le satellite aura une orbite allant de 350 à 1000 km d'altitude entre le périapse et apoapse, avec une inclinaison de 60°. Il devra opérer pendant dix ans une cartographie totale. Le lancement sera opéré par un lanceur teylais.

La deuxième mission, prévue pour décembre 2018, visera à envoyer un satellite sur une orbite semblable à l'opération précédente, mais avec des instruments d'analyse spectrométrique incluant les rayonnements radioactifs (gamma, beta et alpha) et infrarouges émis par la Lune. Le satellite intègrera également des instruments d'analyse des vents solaires qui arrivent jusqu'à la Lune et un capteur de poussières orbitales qui, grâce à une sensibilité extrême à la pression, permettra de relever la densité de la présence d'astéroïdes autour de la Lune. Une dernière batterie d'instruments de spectrométrie de résonance magnétique nucléaire permettra de parfaire la cartographie de la composition de la Lune à partir de la signature magnétique des sols. Le lancement sera opéré par un lanceur Tanskien.

Le troisième mission consistera en l'envoie de trois satellites de communication sur la même orbite, mais avec une position synchronisée sur trois points équidistant de façon à assurer une couverture constante de la Lune et un contact direct avec les objets envoyés en surface. Les orbites auront une altitude de 400 km avec une faible variation, et une inclinaison de 10°. Il est prévu de faire le lancement et transfert orbital en une seule fois et de gérer la répartition sur l'orbite lors de la phase de décélération. Le premier satellite se mettra en orbite comme prévu, le deuxième va moins décélérer pour se mettre en orbite excentrique qui assurera un retard d'un tiers d'orbite avant de suffisamment décélérer pour stabiliser l'orbite, et le dernier répétera le processus pour avoir deux tiers d'orbite de retard. La mission est prévue pour mars 2019 pour préparer les missions au sol par la suite. Le lancement sera assuré par Faravan.

Les sondes de surface et robots :

Les missions au sol devront permettre deux éléments majeurs : opérer des relevés directement à la surface de la Lune pour avoir des résultats plus précis et complets, et maitriser l'alunissage. Deux grandes missions sont prévues :

La première, pour juillet et décembre 2019, opérée par deux lanceurs tanskiens, visera à poser deux sondes au sol de la Lune pour y effectuer des relevés au sol et expérimenter l'alunissage. Les premiers systèmes de guidage autonome seront intégrés en combinant une centrale inertielle et un radar de suivis de terrain pour déterminer avec précision la trajectoire par rapport au sol et opérer en toute autonomie l'orientation rétrograde et la propulsion pour se poser en douceur. Les sondes intègreront un nécessaire pour opérer des relevés de surface et les analyses par spectrométrie par résonance magnétique nucléaire. Divers autres instruments seront inclus tel qu'un magnétomètre, un gravimètre et un thermomètre. La durée de vie de ces sondes sera de l'ordre de quelques années considérant leur champ d'action réduit.

La seconde mission sera pour avril et aout 2020 via deux lanceurs faravaniens et consistera à déployer des rovers à la surface de la Lune. Les instruments d'analyse seront semblables aux deux sondes précédentes, mais la conception d'ensemble va profiter de deux améliorations : l'ensemble du système sera mobile avec trois pairs de roues, et doté d'une durée de fonctionnement bien supérieure pour maximiser le nombre de relevés et expérimentations sur divers points de surface. Les capacités d'analyses des matériaux seront en particulier augmenté avec l'intégration d'une foreuse miniature permettant de faire un carottage et une analyse sédimentaire plus approfondie.

Allez retour intégral jusqu'à la surface de la Lune :

Il s'agira de l'aboutissement des missions d'exploration non habitée de la Lune qui clôturera le potentiel scientifique de ce sous-objectif et conclura l'acquisition du savoir astronautique nécessaire à la préparation des missions habitées. Il s'agira de missions de retour d'échantillon visant, tel qu'indiqué, à se poser sur la Lune, opérer un prélèvement de matériaux de surface, puis décoller, se mettre en orbite et faire un transfert orbital jusqu'à Geokratos pour opérer une entrée atmosphérique. La mission sera technologiquement bien plus difficile sur un ensemble de plans qui, dans le sens inverse de la chronologie du déroulé de la mission, incluent :

– L'entrée atmosphérique après une chute de 380 mégamètres depuis la Lune après un transfert orbital depuis la Lune jusqu'à Geokratos.
– Le décollage et la mise en orbite depuis la Lune, et ce, de manière automatique.
– L'alunissage avec une masse supérieure à l'accoutumée, car intégrant l'étage assurant le retour vers Geokratos et le décollage de la Lune.

Cette mission sera la première de son type et garantira la collecte d'échantillons lunaires à rapporter sur des laboratoires terrestre. Le retour au bercail est prévu en mer et les sondes seront réceptionnées par hélicoptère. Trois missions proches dans le temps sont prévues en octobre, novembre et décembre 2020 par des lanceurs teylais, tanskiens et faravaniens.
L'avancée scientifique de cette mission concernera l'exploration de la Lune avec les premiers relevés de sa surface, approfondissant les résultats des analyses par sonde des premières missions par sonde et robots. Mais surtout, ces missions seront les premières opérant un aller-retour de la Lune à Geokratos. Lesdites avancées ne seront pas uniquement au niveau des technologies de propulsion et alunissage, mais aussi et surtout de pilotage automatique et des instruments de vol permettant à une sonde d'assurer le trajet avec une intervention humaine minimale à distance.
6658
Les missions d'exploration interplanétaires non habitées vers la planète Mars :

Présentation :

Les missions d'explorations interplanétaires sont très semblables dans leurs objectifs techniques et scientifiques à leurs équivalents lunaires : acquérir une gamme élargie d'information sur ces astres, opérer les premières missions de reconnaissance pour ouvrir la voie aux missions habitées en plus de développer les méthodes et technologies requises pour ce genre de missions plus approfondies. Si les objectifs seront très similaires, l'exécution des missions sera différente sur deux grands points : En premier lieu, le trajet sera bien plus complexe et énergivore avec un transfert d'orbite de Geokratos à une autre planète avec une gravité supérieure à la Lune. Dans les missions impliquant un aller-retour, c'est d'autant plus problématique qu'il ne suffit pas d'une simple accélération pour suffisamment ralentir pour retomber sur Geokratos, mais d'un transfert orbital depuis une autre planète. La seconde grande problématique est le nombre plus restreint de fenêtres de tirs. De manière que les transferts orbitaux se fassent dans des délais raisonnables et à un coût énergétique abordable, il convient de les opérer lorsque Géokratos et la planète de destination sont dans une position relative spécifique en fonction d'un large panel de facteur (vitesse de révolution de chaque planète et distances par rapport au Soleil). Les disponibilités pour opérer les missions sont conséquemment réduites, avec la nécessité de faire des lancements groupés.

Résumé des missions à opérer :

24/05/2018, double lancement pour Mars avec l'envoi d'un satellite par l'agence faravanienne, et d'une sonde planétaire par Caratrad avec date d'arrivée prévue autour du 07/02/2019. Le satellite envoyé par Faravan aura pour fonction d'opérer l'ensemble des observations en orbite : spectrographie gamma et infrarouge pour l'analyse des rayonnements au sol et atmosphérique, étude du champ magnétique et de l'empreinte magnétique des sols et de l'atmosphère, observation photo pour cartographier Mars, surveillance météorologique et climatologique, plaque de pression pour détecter la présence de poussières et astéroïdes, gravimètre, spectrométrie par résonance magnétique nucléaire (RMN) pour étudier la composition des sols, et enfin des instruments pour l'étude des vents solaires. L'analyse climatologique devant se faire sur le temps long, le satellite sera conçu pour opérer plus d'un demi siècle.
La sonde envoyée par Caratrad intègrera quant à elle un dispositif de prélèvement et spectrographie par RMN, thermomètre, dispositif d'analyse de la composition de l'atmosphère et sismographe. Son fonctionnement est prévu pour durer dix ans.
La combinaison des relevés du satellite et de la sonde permettra d'élaborer une cartographie précise de la composition des sols et activité géologique/tectoniques de Mars, mais également d'acquérir une large panoplie d'informations sur son atmosphère et ses dynamiques. En plus de cela, il s'agira des premières expérimentations de transferts orbitaux interplanétaires et la première sonde sylvoise à se poser sur Mars, avec l'évaluation de nouvelles méthodes de manœuvres (combinaison de parachutes et tuyères dans une atmosphère de faible densité).

12/07/2020, opération massive avec un quintuple lancement opéré par Tanska, Teyla, Faravan, Caratrad et l'Empire du Nord avec arrivée aux alentours du 28/03/2021 selon les missions. Tanska et Teyla enverront respectivement des sondes vers Phobos et Déimos, les deux satellites de Mars. Ces sondes seront des deux-en-un avec chacune un satellite qui restera en orbite pour mener les missions orbitales menées au-dessus de Mars (à l'exception des relevés atmosphériques) et un atterrisseur qui mènera les missions d'analyse géologique des satellites naturels de Mars. Faravan enverra un ensemble de satellites relais de communication pour assurer un contact continue avec l'ensemble des appareils orbitaux et au sol de Mars, Déimos et Phobos. Caratrad enverra un rover à la surface de Mars pour des missions semblables à l'équivalent lunaire en plus d'une analyse atmosphérique. Et enfin, l'Empire du Nord enverra trois sondes réparties sur le Pôle Nord, l'équateur et une zone intermédiaire, pour compléter l'analyse de la géologique Martienne.

31/08/2022, mission extrêmement ambitieuse d'aller-retour avec retour d'échantillon de la surface de Mars. Au-delà de permettre une étude précise en laboratoire d'échantillons martiens, il s'agit d'une expérimentation technique d'un voyage aller, se poser sur Mars, collecter des échantillons, se remettre en orbite, se coupler avec le module de retour resté au sol et revenir vers Geokratos. Ce sera une mission particulièrement couteuse et nécessitant le plus puissant des lanceurs, réservé conséquemment à l'agence teylaise. Les fabricants sylvois seront également témoigner d'une maitrise parfaite pour assurer à des sondes d'opérer en toute autonomie les missions dédiées, notamment de mise en orbite, rendez-vous et couplage. Il s'agira de se baser sur les résultats des missions équivalentes sur la Lune et d'améliorer les performances pour compenser les faiblesses constatées et permettre une automatisation fonctionnelle. L'arrivée sera prévue le 17/05/2023, avec départ pour le retour le 13/08/2024 et retour au bercail le 29/04/2025.

19/10/2024, mission double plus raisonnable visant à l'envoi de modules mobiles au sol sur Déimos et Phobos par l'Empire du Nord et Tanska. Considérant à la très faible gravité de ces astres, il est fort possible que les rovers ne fonctionnent pas correctement et tendent à patiner ou rebondir. Conséquemment, ces sondes fonctionneront en "puces" en se déplaçant par de petites poussées pour atterrir doucement sur quelques kilomètres. C'est de cette manière que se fera une cartographie précise de la géologie de ces satellites. Arrivée prévue le 05/07/2025 approximativement.

Contraintes spécifiques aux missions interplanétaires :

Le transfert orbital de Geokratos vers Mars à un coût raisonnable en énergie implique que Mars ait une avance de 44° par rapport à Geokratos, une configuration qui se répète en moyenne tous les 780 jours. À partir de là, une accélération de 2,9 km/s est nécessaire pour prendre l’altitude requise et croiser Mars. Est opéré à l'arrivée une nouvelle accélération par rapport au référentiel solaire (qui correspondra à une poussée rétrograde sur le référentiel martien) de 2,6 km/s après un voyage allant de sept à dix mois, pour une moyenne de 259 jours (huit mois et demi approximativement). Geokratos aura alors à ce moment-là une avance de 75°.

Aller
Représentation de la configuration de départ et du trajet.

Si la mission incluse le retour, alors il faudra que ce soit Mars qui ait une avance de 75°, configuration nécessitant une attente de 454 jours (approximativement quinze mois). De là, une accélération sera faite pour retomber en croisant Geokratos après un nouveau trajet de huit mois et demi. Dans cette configuration, une mission aller-retour doit durer un total de trente-deux mois.
Retour
Positionnement relatif des planètes au retour.

Considérant l'ensemble des configurations nécessaires pour les allers et les retours, ainsi que la très grande quantité de missions prévues (non habitées sur le court terme, et habitées sur le long terme), les fenêtre d'opportunité et dates de missions prévues sont les suivantes.

Liste des fenêtres d'opportunité pour les transferts Geokratos-Mars, avec date d'arrivée et de retour éventuels.

Pour les intéressésLes dates et informations concernant les orbites sont basées ou extrapolées de ce document. Il s'agit honnêtement d'une analyse assez succincte de ma part visant davantage à ne rien présenter d'aberrant qu'à être parfaitement rigoureux et réaliste.
2629
Les missions orbitales habitées prolongées :

Présentation :

De manière à approfondir les développements technologiques et assurer l'aboutissement de l'exploration habitée, les missions orbitales habitées prolongées viseront à expérimenter et éprouver un ensemble de techniques : rendez-vous orbitaux, amarrage, sorties extra-véhiculaires, usages de bras robotiques et vie en orbite sur une durée prolongée. Il s'agira fondamentalement des premières étapes pour mettre en place les prototypes de missions d'exploration lunaire.

Récapitulatif des missions :

10/02/2018 : Mission de rendez-vous orbital lancé par Caratrad et l'Empire du Nord. Un premier module habitable sans occupant sera envoyé en orbite par l'agence caratradaise, il s'agira d'une mini station spatiale « éphémère », faite pour durer deux ans. C'est là que seront opérées les expérimentations médicales, chimiques et physiques en apesanteur. Le module fera un total de trois mètres et demi de diamètre pour huit mètres de long et sera suffisamment spacieux pour accueillir un ensemble d'instruments de laboratoires et nécessaires de vie. Le jour suivant, l'Empire du Nord mettra en orbite un module habitée qui devra dans la continuité opérer un rendez-vous et s'amarrer à la station spatiale. L'équipage alors composé de deux membres passera six mois à opérer divers suivis biométriques et expérimentations chimiques. Il s'agira d'un premier test des effets de l'apesanteur sur le corps humain sur une durée prolongée et un retour d'expérience sur les prochaines missions habitées. Ce sera aussi l'opportunité de mener les premières sorties extra-véhiculaires et d'éprouver les combinaisons spatiales dans le vide (vérification des systèmes de régulation thermique, gestion de la respiration, mobilité...). Les tests de sortie seront dans un premier temps et opérés par sanglage à la station. Au retour, l'équipage retournera sur Geokratos avec le module nordiste par lequel ils sont venus, tandis que la station dérivera et retombera dans l'atmosphère passé six mois. Il est possible de procéder à n'importe quel instant au retour en cas d'urgence.

01/08/2018 : La mission sera réitérée et approfondie avec une nouvelle station plus importante mise en orbite par Caratrad. Cette fois-ci, le module principal fera neuf mètres de long par quatre mètres de diamètre. Un rendez-vous vous sera opéré le lendemain par un module habité mis en orbite par l'Empire du Nord. En plus des expérimentations déjà opérées, de nouveaux éléments seront à tester. Le premier concerne l'usage du bras robotique intégré dans la station, à utiliser dans un premier temps pour la manipulation de caissons et composants, de façon à tester la durabilité du bras, sa précision et le confort de manipulation. Une fois le fonctionnement confirmé, seront menées des sorties extra-véhiculaires télémanipulée, c'est-à-dire avec un astronaute installé au bout du bras téléopéré. Un second type de sortie sera opéré avec un dispositif de manœuvre pour équipage (autrement dit, un jet-pack) pour permettre une circulation libre en trois dimensions.
4044
Les missions orbitales lunaires habitées :

Présentation :

Dernière étape avant de poser un pied sur la Lune, les missions orbitales lunaires habitées serviront à éprouver les transferts orbitaux habités jusqu'à la Lune et seront combinés aux retours d’expérience des missions habitées prolongées en orbite de Geokratos pour confirmer les alunissages lunaires habités.

Récapitulatif des missions :

01/03/2018 : Mission de passage habité au-dessus de la Lune lancée par Tanska. L'objectif de cette mission sera simplement de faire un trajet à proximité de la Lune pour mettre en situation réelle les dispositifs impliqués dans le voyage (pilotage, vie à bord). Les expérimentations scientifiques seront somme toute très limitées, au profit des premiers tests des équipements impliqués pour une mission lunaire habitée. Il y aura conséquemment un suivi technologique du vaisseau et médicale des équipages, avec une observation constante de leur état de santé et métabolisme durant le trajet. Ce sera par ailleurs une expérimentation sociale du comportement des êtres humains dans une situation jusque-là inédite. La mission est prévue pour durer un total de cent cinquante heures, dont soixante-dix rien que pour le départ jusqu'au passage au périapse de la Lune, avant de s'éloigner et retomber sur Geokratos après quatre-vingt heures. La trajectoire sera configurée dès le transfert orbital de Geokratos de manière que plus aucune manœuvre ne soit possible avant de retomber dans l'atmosphère, de manière à prévenir l'échec du retour en cas de panne. Une réserve d'ergol sera tout de même calculée pour être disponible en cas d'imprévu.

01/09/2018 : Succession d'orbites autour de la Lune lancée par Faravan. La mission consistera à simuler la phase purement spatiale de la mission d'alunissage, en envoyant un module habité opérer plusieurs orbites et simuler divers exercices nécessaires pour la mission spatiale. La mission se déroulera de la manière suivante : soixante-dix heures à l’aller avant d'effectuer dix orbites lunaires en vingt heures et d'entamer le retour pour soixante-dix autres heures, soit un total de cent soixante heures de mission. Durant ces dix orbites, un module radiocommandé devra se séparer du module habité, effectuer quatre orbites en s'éloignant puis refaire un rendez-vous avec le module habité. Aucun amarrage ne sera toutefois prévu, s'agissant uniquement d'un exercice de manœuvres orbitales lunaires. Il est également prévu de faire des tests e communication continue et de relayer une vidéo de la mission sur plusieurs angles (intérieur et extérieur du module habité, depuis le module non habité) pour le relayer publiquement et contribuer au succès médiatique de la mission.
Une fois les missions exécutées, le module habité se mettra en route pour repartir vers Geokratos après une chute de soixante-dix heures.

Particularité des missions habitées lunaires :

La différence fondamentale entre les missions orbitales habitées terrestres et lunaires concerne les questions d'accident et retour d'urgence. En orbite terrestre, un retour d'urgence est relativement aisé sur le court terme en décélérant l'appareil pour retomber dans l'atmosphère. Dans le cas d'un simple passage à proximité de la Lune, il est possible d'adopter une trajectoire permettant un retour direct vers Geokratos. Mais dans le cas d'une mise en orbite lunaire, une manœuvre plus gourmande en énergie sera nécessaire pour s'extraire de la Lune et retomber vers Geokratos. En cas de panne moteur, les modules habités en orbite de Geokratos peuvent être potentiellement secourus de manière assez simple via l'envoi d'un module de secours, voir d'une sonde autopropulsée qui viendrait s'amarrer et ralentir le module habité. En cas de panne en orbite lunaire, une mission de sauvetage serait bien plus complexe et très probablement au-delà des délais possibles pour espérer la survie de l'équipage. Il n'est pas prévu de conserver un double des vaisseaux employés pour les missions de manière à mener une mission d'urgence, raison pour laquelle la progression se fait autant pas à pas : tout doit être parfait dès l'exécution de la mission finale et les moindres risques de défaillance doivent être identifiés et rectifiés durant les missions tests avec un degré de risque contenu. La survie du programme dépend en grande partie de sa capacité à présenter des résultats et éviter les scandales, qui mettraient immédiatement un coup dans l'opinion publique et risquerait d'interrompre l'inertie médiatique actuellement favorable à l'intensification du programme. La mort d'astronaute pourrait avoir des effets difficiles à estimer sur cet engouement et pourrait entraîner une conséquence politique défavorable à la poursuite du projet.
Haut de page