16/11/2017
08:58:45
Index du forum Continents Afarée Mandrarika

Activités intérieures et vie quotidienne en Mandrarika - Page 2

Voir fiche pays Voir sur la carte
5526
SECURITE


écusson des forces salutaires caaganistes

Les unités salutaires caaganistes "Fidèles à l'éternité, indomptables dans la bataille".

Forces salutaires caaganistes
Les unités salutaires caaganistes ne sont pas à proprement parler rattachées aux armées, mais des éléments armés irréguliers rattachés au Culte.

HRP : ATTENTION, CERTAINS CONTENUS EN LIEN AVEC LA VIOLENCE ET L’ENRÔLEMENT D'ENFANTS SOLDATS PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES LECTEURS.

Indubitablement, la Mandrarika possède une armée régulière et dédie celle-ci à la conduire d'opérations militaires, tant sur le territoire national que sur les théâtres extérieurs mondiaux. Cependant, le caractère profondément sectaire des communautés mandrarikanes et la dimension théocratique faite à ses institutions, impliquent la présence de fanatiques parmi les fidèles du culte caaganiste. Des personnes intégrées à la société civile et qui sont prêtes, par extrémisme, à prendre les armes Les autorités du culte caaganiste, non désireuses de laisser vaquer ces fanatiques à leurs propres opérations et se réinventer une hiérarchie étrangère aux institutions, créèrent dès lors une organisation militaire dédiée, pour coordonner les actions de ces combattants, agglomérées autour de cellules autonomes d'une quinzaine d'individus.

Composées de civils, armés sur la base des surplus militaires ou du marché noir ainsi que véhiculés à partir d'utilitaires et voitures particulières, les unités salutaires caaganistes représentent un coût nettement moindre à l'entretien que l'appareil militaire conventionnel. Le fanatisme de ses combattants et la rusticité de ses équipements, permettent l'entretien d'une force irrégulière d'appui, tant dans l'organisation d'actes de résistance sur le sol mandrarikan, que la fomentation d'attaques meurtrières en territoire étranger ou réputés hostiles.

Outre ces considérations logistiques matérielles et humaines, les unités salutaires caaganistes disposent d'un temps de formations militaires riche, comprenant un passage de plusieurs mois au centre national pour la défense et la survie de l’espèce humaine (CNDS). Bien que ce centre soit dédié à la dispense des techniques de survie en territoire hostile dans le cadre d'un invasion extraterrestre, les techniques de combat tournées vers la guérilla et la décentralisation du commandement des opérations qui y sont dispensées ont immanquablement leur place, dans le projet militaire de ces unités atypiques, conditionnées pour le pire.

En effet, il est acquis des scientifiques et psychologues de renom, que la préparation physique et mentale des mandrarikans pour lutter contre des éléments extraterrestres hostiles, introduisait une forme de désinhibition de ses combattants au sein de combats conventionnels, interétatiques. Actions de sabotage, opération suicide, destruction à grande échelle, la préparation physique et mentale des unités salutaires caaganistes invite ceux-ci à considérer le combat le plus anodin sous un angle existentiel et le positionnement privilégié qu'est le leur dans la préparation de la survie de l'espèce humaine. La présence de ces unités sur le territoire mandrarikan, peut par conséquent soulever des contraintes opérationnelles notables, pour une armée étrangère amenée à occuper le territoire, engagée sur des opérations de maintien de l'ordre et autres positionnements statiques. Même si, nous l'avons dit, les éléments les plus professionnalisés de ces unités ont suivi un stage d’aguerrissement au combat et à la survie auprès du centre national pour la défense et la survie de l’espèce humaine (CNDS) ou ses relais provinciaux, tout le monde peut à proprement parler rejoindre les forces salutaires caaganistes. C'est d'ailleurs à ce titre qu'il est permis de constater la présence d'enfants-soldats dans les rangs des groupuscules, soit pour être les mules et faire-valoir des combattants en vue de franchir plus aisément des contrôles, soit pour participer activement à la réussite des opérations...

"Fidèles à l'éternité, indomptables dans la bataille", telle est la devise des forces salutaires caaganistes. Une référence directe aux intentions du Culte, qui sont de pérenniser la survie de l'Humanité après le retour des extraterrestres et de justifier leur ascension auprès des créateurs, par un dépassement physique et mental de la condition humaine. Il conviendrait de terminer sur un point notable pour distinguer armée régulière et forces caaganistes : l'armée régulière a vocation à défendre ou soutenir le développement de la souveraineté mandrarikane, en Afarée ou au-delà, les unités salutaires caaganistes sont elles des unités combattantes chargées de défendre et soutenir l'intégrité du culte caaganiste.

ORBAT d'une cellule des forces salutaires caaganistes
ORBAT d'une cellule des forces salutaires caaganistes (clic gauche pour agrandir).


Cellule des forces salutaires caaganistes
(de haut en bas et de gauche vers la droite)

Unité de combat
  • 4 soldats professionnels,
  • 4 armes légères d'infanterie,
  • 1 véhicule utilitaire,
  • 2 bidons d'essence (Atlas : mines antipersonnel),

Unité de démolition
  • 3 soldats professionnels,
  • 1 soldat conscrit,
  • 4 armes légères d'infanterie,
  • 1 véhicule utilitaire,
  • 4 charges exposives (Altas : mines antichars),
  • 2 bidons d'essence (Atlas : mines antipersonnel),
  • 1 bidon d'acide (Atlas : mines antipersonnel),

Unité d'élimination/assassinat
  • 1 soldat professionnel,
  • 1 arme légère d'infanterie,
  • 1 véhicule léger tout-terrain,

Unité de combat pour le risque chimique
  • 4 soldats professionnels,
  • 4 armes légères d'infanterie,
  • 1 lance-grenades (Atlas : lance-roquettes),
  • 1 véhicule utilitaire,
  • 2 charges exposives (Altas : mines antichars),
  • 6 barils chimiques (Altas : mines antipersonnel),

Unité de démolition
  • 3 soldats professionnels,
  • 2 soldats conscrits,
  • 3 armes légères d'infanterie,
  • 1 véhicule utilitaire,
  • 4 charges exposives (Altas : mines antichars),
  • 1 bidon d'acide (Atlas : mines antipersonnel),
  • 1 lance-grenades (Atlas : lance-roquettes),

Intérêts a écrit :
  • Unités préparées à des actions de guérilla sur le sol mandrarikan.
  • Capacité supplémentaire à la réalisation d'attaques contre les masses à l'international.
19842
SECURITE


https://i.postimg.cc/C5V56sXy/fcc1.png

Milisy Foko / Milices claniques.


https://i.postimg.cc/7hgwRCTf/milisy-foko.png
Les milices claniques, composées de plusieurs clans non fédérés au gouvernement, constituent un des monopoles de la violence dans l'Est afaréen.


L'origine des milices claniques.

Les milisy foko sont apparues dans l'Est afaréen et particulièrement dans l'actuelle Mandrarika, après l'absence prolongée d'institutions vouées à administrer l'Afarée Orientale. Réparties sous différences espaces territoriaux (provinces 41300;41104;41301;41499;41498;41303;41106;41105;41302;40909) elles administrent, protègent et profitent de petites communautés dont elles revendiquent chacune l'autorité. Au début du XXe siècles, de nombreuses communautés ont effectivement migré de parts et d'autres de l'Afarée pour constituer es microsociétés affranchies de l’impôt et des règles normatives imposaient indistinctement à chacun par des pouvoirs tellement centralisés qu'ils en deviennent anonymes pour le citoyen lambda.

La misère économique qui touche l'Afarée et fait de ce continent l'un des territoires les moins institutionnalisés au monde facilite la volonté des milices claniques et de leurs familles, à vouloir tracer une voie indépendante à celles des arcanes définies par les oligarques de ce qui composent aujourd'hui tout ou partie des gouvernements du continent. Désireuses d'en rester émancipées, ces milices souvent structurées sur la base de liens familiaux, ethniques et plus globalement encore claniques, jettent leur dévolu sur la pointe orientale d'Afarée.

A ces facteurs s'en ajoutent d'autres, et notamment l'influence croissante de certaines parties prenantes étrangères au territoire, venant chercher à exploiter des failles politiques entre les seigneuries de guerre pour leur exploitation auprès 'infrastructures minières. Il faut aussi prendre en considérant que les milices claniques sont assez habiles pour mettre en place des routes clandestines destinées à relier l'arrière et certains espaces frontaliers tournés vers la scène internationale. Ce sont par conséquent des contacts intéressants, pour exploiter et exfiltrer certaines ressources d'importance dans la région, voire les engager dans des actions de contrebande et autres commerces rendus totalement illicites ou immoraux.

D'abord orientées vers des missions de groupes d'autodéfense, les milisy foko (signifiant pour votre information les gardiens du foyer) se sont depuis tournées vers des actions de pillage et de rapines d'autres communautés, sous protection gouvernementale ou non. En effet, le rêve de liberté qui a touché les premiers clans, a rapidement incité d'autres communautés à s'installer dans l'Est afaréen après qu'ils aient voulu fuir certains états autoritaires ou simplement la misère ambiante sur place. Cet engouement pour une installation dans l'Est afaréen, a généré un accroissement exponentiel des communautés sur place et l'amoindrissement des ressources à leur disposition. L'amoindrissement des ressources à disposition et la multiplication des communautés nouvellement installées dans un secteur donné, a fait apparaître son lot de tensions. La brutalité des milices claniques est souvent associée à une idée préconçue les présentant comme suffisamment déclassés et déphasés sur nos modèles sociétaux, qu'ils en deviendraient déshumanisés et incapables de distinction entre le bien et le mal. Cette analyse mérite plus de nuances...

Il faut en effet comprendre que les communautés claniques font de chaque journée un combat contre la nature : l'approvisionnement en eau potable qu'il faut pérenniser, la chasse qu'on espère prolifique en suivant les principaux troupeaux de gibiers, les récoltes en milieu tropicale semi-aride soumises aux aléas de la nature, la maladie, le non-traitement fatale de certaines plaies d'apparence bénignes dans les sociétés urbanisées, ect... un flot intarissable de danger et de risques quotidiens qui apprend les milices claniques à apprécier le coût de la vie dans son plus simple appareil. Mourir est, considérant la difficulté de la vie exprimée face à eux, une solution plus morale que la souffrance perpétuelle née d'un environnement aux conditions dégradées voire en perte totale d'humanité. Organisées en microsociétés de plusieurs centaines à plusieurs dizaines de milliers d'individus, les "cités" claniques fleurissent là où l'Etat peine à se maintenir, tant dans sa présence militaire qu'administrative. Agglomérées autour d'un leader de clan, un Seigneur de la guerre chargé de leur apporter une certain prospérité, les milices claniques entretiennent un ensemble disparate, armé de bric et de broc, au gré des récupérations d'épaves voire de leur aménagement artisanale.

Généralement désignées sous l’appellation de milices claniques, à dominante composées de conscrits et autres personnels formés sur le tas, ces troupes continent parfois et selon les clans, des formations d'élite. Il est par exemple permis de citer à ce titre, le cas des francs-tireurs de Jaonarison, des forces spécialisées dans l'infiltration de lignes ennemies pour y effectuer des actions punitives et s'en retirer avant le lever du jour.

La composition des milices claniques.

Considérant leur hétérogénéité, il n'existe pas à proprement parler de schéma type pour le recensement exhaustif des moyens humains et matériels engagés au sein des milices claniques. Cependant, il est permis dans un échelle de mesure, d'estimer les moyens généralement dédiés par la majeure partie des seigneuries de guerre claniques, avec pour commencer la nature même de ces combattants. Les combattants affiliés aux milices claniques sont quasi-exclusivement des hommes car l'emploi de femmes dans les unités, compte tenu de leur relative autonomie et témérité, serait susceptible de provoquer de graves troubles à la cohésion du groupe, voire sans doute le viol des soldates enrôlées à leurs côtés. Les composantes des milices claniques sont en effet généralement âgés entre 12 et 40 ans. Et ces combattants ne sont pas tous ici de leur plein gré et certains se sont vus enrôler de force, parfois à un âge juvénile. Ils sont possiblement issus de pillages dirigés contre des communautés paysannes, pendant lesquels on les force à tuer leurs parents. Ils sont ensuité intégrés aux forces claniques, comme le serait un frère d'armes, générant une loyauté possiblement plus forte que celle nourrit par les miliciens d'âge mûr. L'emploi d'enfants soldats dans les Forces Claniques Combattantes n'est en effet pas tabou et répond à des avantages opérationnels sur lesquels les Seigneurs de guerre n'entendront pas négocier ou renoncer, fut-il au contact de "pressions" en provenance d'Organisations Non Gouvernementales.

Chaque milice, même rattachée aux Forces Claniques Combattantes, dispose d'un commandement propre, fortement décentralisé, ce qui la rend assez dangereuse sur le théâtre d'opérations puisqu'elle entretient une forme d'indépendance tactique (et financière) qu'il est difficile de restreindre par es actions de brouillage électronique ou de sape des flux financiers. Un fait 'autant plus vrai par la nature faible des coûts associés aux milices claniques, équipées de bric et de broc généralement issu du butin de guerre. Les milices équipées sur le tas et ne justifiant 'aucune dotation, peuvent se défaire assez facilement de leurs équipements, voire en aménager de nouveaux, comme l'emploi de "blindés artisanaux" fabriqués à partir d'engins agricoles.

Les milices claniques, si on les considère comme un unique corps de par leurs allégeances à une Seigneurie, peuvent atteindre les 1400 à 2500 combattants. Les seules seigneuries pouvant justifier de telles capacités militaires, sont les clans Jaonarison, Tsiandopy et Andrianjanaka car il faut errière détenir un certain nombre de villages, de communautés, pour les entretenir. Après cette prmeière strate mal dégrossie, il convient de considérer les milices claniques non plus par allégeance à un Seigneur de Guerre, mais par allégeance à une communauté (Les milices prêtent généralement allégeance à un seul Seigneur de Guerre mais lui peut administrer plusieurs communautés/villages). A ce premier échelon, vient s'ajouter un échelon directement inférieur et intrinsèquement lié au village d'où est natif ou à minima résident, le milicien. Et ainsi de suite, venant ensuite l'appartenance familiale, avec qui le milicien partage un lien de parenté. Et enfin, il y a la dernière strate clanique qui est celle de la Mpianakavy, c'est-à-dire la strate du "ménage", toutes les personnes rattachées à un même foyer, vivant sous un même toit.

Pour résumer, une milice clanique s'identifie sous quatre échelons, dont les liens tribaux voire familiaux entre membres, servent à former un socle aggloméré et une forte cohésion interne:
  • Echelon seigneurial (Seigneurie/maha-Tompo) : ensemble des milices et formations militaires claniques ayant prêté allégeance à un même Seigneur de Guerre (jusqu'à >1000 individus),
  • Echelon communautaire (Communauté/fokonolona ou foko') : milices et groupes d'individus rattachés à un village, une communauté, un secteur géographique précis (environ 200 à <1000 individus),
  • Echelon familial (famille/fianakaviana) : ensemble d'individus affiliés à une même famille, au sens généalogique du terme et constituant une milice, par parenté directe ou éloignée (10 à <200 individus),
  • Echelon ménager (foyer/Mpianakavy) : il s'agit de la dernière décomposition des éléments organiques d'une milice clanique, ici limité aux personnes partageant un même toit (père, fils, frères...). La proximité et le degré de confiance entourant ce noyau dans son format le plus restreint, amène généralement ses éléments à combattre au sein d'un équipage de véhicule.

Plus généralement dans sa formation de combat, une milice clanique est composée:
  • de 20 à 30 soldats conscrits ou vétérans,
  • d'autant d'armes automatiques, de 3 à 6 mitrailleuses lourdes, de 2 à 4 lance-roquettes, d'1 à 2 mortiers légers,
  • de 1 à 2 véhicules de soutien logistique pur le ravitaillement voire l'évacuation des blessés (camions de transport ou camion citerne, etc...),
  • de 1 à 2 véhicules d'appui feu (camions transport aménagés pour l'emport d'armements lourds, véhicules légers tout-terrain, etc...),
  • de 4 à 8 véhicules (très) légers pour l'appui-feu et la reconnaissance (véhicules légers tout-terrain)

Soit à titre d'exemple:

https://i.postimg.cc/qqyQ1qjL/orbat-milices-mandrarikanes.png
ORBAT d'une composition possible des milices claniques (clic gauche pour agrandir).


Un groupe de commandement et de ravitaillement :
  • 4 soldats conscrits,
  • 5 soldats professionnels
  • 9 armes légères d'infanterie,
  • 2 véhicules légers tout-terrain,
  • 1 camion de transport,
  • 1 mitrailleuse lourde,
  • 1 lance-roquettes,

Un section de combat motorisée :
  • 6 soldats conscrits,
  • 4 soldats professionnels
  • 10 armes légères d'infanterie,
  • 3 mitrailleuses lourdes,
  • 1 lance-roquettes
  • 5 véhicules légers tout-terrain.

Un section d'appui-feu et logistique :
  • 2 soldats conscrits,
  • 5 soldats professionnels
  • 7 armes légères d'infanterie,
  • 2 mitrailleuses lourdes,

Pour ce qui est de la motorisation entretenue par les milices claniques, celle-ci se veut dépourvue de forte technicité, pour permettre à chacun d'effectuer des opérations simples de maintenance. Motos et side-car armés, triporteurs et tuk-tuk, vans et pick-up, autant de véhicules assez répandus sur le marché automobile et dans la société civile, pour permettre la pratique d'une cannibalisation des pièces auto, selon les besoins constatés par les forces opérationnelles.

Equipées de la sorte, les milices claniques entendent mener des embuscades avec une forte mobilité. Des camions de transport de troupes bloquant un accès, avec une demi-dizaine de miliciens qui en descendent, armés de fusils automatiques ou de lance-roquettes, un tuk-tuk piégé en bord de route, feintant de déposer un client avant d'exploser au passage du convoi ennemi, des motards doublant des files de voitures avec un tireur dans le side-car pour les obliger à s'arrêter et à donner ce qu'ils possèdent, des opérations d'infiltration sur les points de ravitaillement des armées gouvernementales, bref les milices ne manquent ni d'idée ni d'audace, pour transformer la vie quotidienne de l'Est afaréen, en champs d'opportunités riches et variées. Des techniques et tactiques orientées sur la guerre asymétrique, largement facilitées par leur connaissance du terrain et la mobilité (bien que légère) de leurs forces, ce qui leur permet de frapper et disparaitre sous une végétation dense ou dans des flux routiers que les petits gabarits de leurs véhicules (motos & tuk-tuk) permettent de traverser aisément.

Considérant l'entretien d'un parc logistique orienté sur des modèles tout-terrains ou légers, les milices claniques aiment agir en terrain sinueux, sur des pistes forestières ou encore des virages de montagne où elles peuvent aisément s'exfiltrer après un méfait. Dans ses mouvements, les milices claniques usent très souvent des motos pour opérer des actions de rconnaissance, car elles peuvent facilement doubler un convoi de la milice pour se porter au devant du danger et si nécessaire faire aisément demi-tour si le convoi se dirige présentement vers un piège ou que la force qui les oppose plus loin est trop importante pour être affrontée de façon directe. Selon les contingents et si la communauté à laquelle sont rattachées ces milices a un peu de moyens, il n'est pas impossible que ces actions de reconnaissance soient effectuées au moyen e drones dont les motards de la milice clanique se font les opérateurs. Bien qu'il n'en soit pas question dans le contingent pris pour exemple, l'avant-garde des milices claniques fait fréquemment l'emploi de mortiers légers transportés sur triporteurs, pour harceler des positions ennemies tout en soustrayant à la sortie d'éléments ennemi venus faire taire la menace.

Dans une posture plus défensive ou pour accompagner des manoeuvres d'embuscade, les milices claniques excellent dans l'établissement de barrages routiers, renforcés par ds sacs de sable, des troncs d'arbres et si nécessaire des IED dissimulés. Elles aménagent également des points d'observation en hauteur, dont elles s'assurent de la dissimulation par des techniques de camouflage complexes.

La question de la logistique et des capacités de ravitaillement des milices claniques mérite aussi un focus dédié, considérant la limitation de son industrie "militaire" à la réalisation de munitions légères par la fabrication locale de chargeurs avec une soudure artisanale. Outre ces munitions légères, les milices claniques parviennent aussi par la réalisation de soudures, à aménager des blindés artisanaux, encore assez efficaces contre des détachement de colonne d'infanterie dépourvues de véhicules ou d'équipements antichars. Un approvisionnement en munitions légères et véhicules blindés, qui mérite notre admiration autant que notre pragmatisme pour en souligner toute l'insuffisance. Aussi, il faut considérer le pillage et donc par extension la capture d'équipements au détriment des forces gouvernementales ou simplement de groupes rivaux comme la première source d'approvisionnement.

Et seulement en dernier lieu, lorsque le bien ne peut être ni construit ni volé, il est envisagé d'en faire l’acquisition par des réseaux troubles comme celui de la contrebande et du marché noir auquel participent aussi les milices. Les produits nécessitant une manufacture complexe sont toutefois difficiles d'acquisition il est notamment question des carburants et autres combustibles utilisés dans la vie quotidienne des milices. Les exemples les plus évidents qui les permis de faire à ce titre sont l'acquisition de carburant et de véhicule. Pour ce qui a trait à l'alimentation les milices consomment des repas à base de riz et de poisson séché, ainsi que des légumes un potager pour accompagner des volailles. Cependant les milices ne cultivent pas la terre elles tiennent leur approvisionnement des taxes et des impôts sur les communautés qu'elle gère ou bien encore des pillages qu'elles exercent fréquemment dans les zones gouvernementales ou par delà les frontières.

Malgré la brutalité de leurs actes et les moralité de leur décision, les milices claniques entente exercer le contrôle social notamment par la mise en place ta peau à la sécurité qui consiste en fait à faire payer la communauté qu'elle gère pour leur protection psy que celle qu'elle ne gère pas pour ne pas se faire racketter sur les routes. Autrement dit des sociétés et des villages en zone gouvernementale sont contraints de payer chèrement les milices claniques pour qu'elle n'attaque pas les convois et autres flux en partance et à destination de ces zones gouvernementales. Ces taxes rendues hors de contrôle pour le gouvernement oscillent généralement entre 5 et 10 % de la marchandise transportée dans les convois.

C'est une façon pour elle de remplir leurs objectifs à moindre frais sans engager de combat, et avec l'avantage en prime de générer une certaine dissonance entre les villages sous contrôle gouvernemental souhaitant payer les milices claniques et les communications gouvernementales les décourageant fortement à le faire.

Ces taxation et ces rackets sont l'opportunité de limiter les effusions de sang et donc de ne pas toujours tenir le mauvais rôle face aux populations qui voudrait coopérer avec les milices claniques. Effectivement, en agissant de la sorte les milices claniques souhaitent un schéma sociétal et alternatif de celui proposé par le gouvernement.

Dans ce registre il est également permis de citer pour exemple l'application d'une justice coutumière, c'est-à-dire une justice se réclamant d'un ensemble de coutumes partagées d'une même communauté, de plusieurs individus, d'un peuple, ou d'un même clan pour le cas qui nous amène à cette réflexion...

Ce qui lui vaut localement le surnom de justice du manguier, car elle peut être appliquée de façon sommaire et improviser sous un arbre tel que celui caractéristique de la Mandrarika. A crime identique, cela génère parfois des peines diamétralement opposées car le droit appliqué au sein des milices claniques est finalement très peu écrit et ne se revendique pas comme émanant d'une autorité publique formellement constituée. Ce semblant de justice permet une application, fut elle même arbitraire, d'un code éthique.

Ces principes que les milices claniques entendent appliquer sont des mesures présentées comme sécuritaires pour les communautés devant s'y soumettre. C'est ainsi une façon de présenter une communauté structurée et une autorité structurante pour aller trouver un soutien même passif de la population pour qui les milices claniques en percepteur d'impôt se font une alternative à la violence souhaitable.

Aussi et pour être tout à fait honnête les musiques claniques loin de l'image chaotique qu'elles peuvent véhiculer, cumulent en réalité un certain nombre de points forts pour lesquels il serait convenable de leur rendre grâce. Tout d'abord les milices claniques étant constituées de combattants locaux issus des terres, elle profite d'une connaissance remarquable voire quasi intime du terrain destiné à leur méfait. Elles ont aussi pour elles d'être constitutives d'un réseau humain dense pour lequel chaque membre de la communauté peut être sollicité sur la base de considérations tribales, familiales, claniques…

Sur un plan tactique, d'autres atouts peuvent lui être concédés particulièrement de mobilité et sa flexibilité au champ de bataille, car les milices claniques sont composées de véhicules légers et consommables en combat.

Un autre atout à prendre en considération est le caractère clanique de ces milices qui se font par conséquent des unités avec une forte cohésion. Se trouvant en effet issues de la même communauté, elles sont amenées à se connaître et par conséquent à se soutenir davantage sur le champ de bataille ou encore dans des situations complexes qu'il faudrait la débandade d'un certain nombre d'unités désunies.

Mais à chaque part de soleil son ombre, et les atouts qu'il nous a été possible d'évoquer sont à pondérer au regard de plusieurs vulnérabilités perceptibles au sein du fonctionnement des milices claniques. La première d'entre elles est immanquablement sa dépendance aux axes clandestins, les milices claniques ne peuvent pas se permettre de confrontations trop frontales avec les gouvernements, c'est pourquoi le déplacement et la mobilité de leurs troupes sont contraints à une forme de clandestinité.

Autre point également, le manque de standardisation des équipements et même de la formation, ce qui peut générer certaines situations inopérantes sur le terrain lorsque la personne sachant manipulée telle ou tel équipement se retrouve décédée et que son binôme n'est pas en mesure de pouvoir prendre en charge l'équipement. L'absence de formation standardisée a également pour conséquence directe de priver certains mouvements de troupes de manœuvre tactique complexe propres aux techniques de combat en zone urbaine ou l'infiltration de zones hostiles. Plus globalement, c'est la capacité des milices claniques à fonctionner et à se coordonner entre elles qui est en cause. En effet l'étalement des milices claniques au sein de plusieurs communautés ne permet pas la tenue de manœuvre à grande échelle. Elles sont par conséquent formées localement à certains équipements, eux aussi inégalement présents au sein des communautés, répartis au sein des clans, et disponibles.

Compte tenu de leur incapacité à entretenir une industrie lourde, les milices claniques se retrouvent très limitées en armes lourdes et en véhicules avec une réelle vocation militaire. Leur économie de subsistance ne leur permet également pas d'en faire l'acquisition ou bien encore de recourir à des mercenaires expérimentés et présent à l'étranger.

En définitive et pour les résumer, les milices claniques se font un modèle enraciné localement mixant une forme de structure traditionnelle se réclamant à elle seule une institution. Elles misent sur le soutien de communautés et la terreur générée chez d'autres, pour se nourrir des voies d'approvisionnement qu'elles entendent épargner pour permettre leurs emprises. Sur un plan tactique nous l'avons dit les milices claniques sont cantonnées à des techniques de guerre asymétrique et dont l'avenir doit dépendre moins de leur puissance de feu que de leur capacité à nourrir un contact privilégié avec les populations dont l'approvisionnement et la collaboration s'avèrent capitaux au maintien de leurs opérations.


Intérêts a écrit :
  • Unités légères avec une appétence pour l'exécution d'opérations clandestines.
15142
RELIGION


Théorie cosmogonique caaganiste : les mpamindra-avo (les créateurs) et les mpanakorontana-antokelina (les annihilateurs).

https://i.postimg.cc/Hx133CCW/extraT.png
Les caaganistes lient la création, le destin et la sublimation de l'espèce humaine, à une intervention extraterrestre : les mpamindra-avo, opposés à leurs alter-égos maléfiques les mpanakorontana-antokelina.


Le caaganisme mandrarikan et même plus largement mondial, entend avant toute chose s'affirmer comme une foi universaliste. C'est-à-dire une foi qui dépasse le seul cadre imposé par la nationalité, l'ethnie ou les frontières. L'espèce humaine devient une et indivisible dans l'adversité qui l'attend et la quête d'un travail de sublimation attendu pour trouver l'élévation de celle-ci, aux côtés de leurs créateurs. La foi caaganiste oeuvre alors à guider l'Humanité "inachevée" dans un dessein interplanétaire. En prônant l'univrsalité de l'espèce humaine, le culte caaganiste entend implicitement avoir autorité sur toutes formes de vie humaines présentant une origine terrestre.

Dans cette optique raisonnablement qualifiée d'ambitieuse, les mandrarikans se perçoivent comme "soumis à la volonté extraterrestre". La vie sur la planète n'est ainsi donc pas le fruit du hasard, mais l'effet d'un désir, d'une expérimentation, portée par de petites mains savantes d'êtres venus d'ailleurs.

Toujours selon les sources officielles du culte, l'origine même de la race humaine se serait faite la conséquence d'une faveur cosmique bienveillante. Une faveur portée par une civilisation extraterrestre qui identifie toute vie méritante d'être vécue, obligeant les humains à dédier cette vie, cette opportunité, à honorer les êtres qui les ont jugés dignes. Une croyance, maquillée sous la forme de vérités scientifiques qui justifie la dynamique d'ouverture de l'esprit du culte, au moins en ce qui concerne la possible existence d'extraterrestres. Craignant que l'être humain manque à tous ses devoirs, la Mandrarika s'est dessinée et à certains égards conceptualisée, en une "terre d'espérance", une "terre de sublimation" où l'humanité se prépare à accueillir d'autres civilisations, des civilisations qui entendent considérer l'être humain e alter-ego sitôt la preuve de son mérite faite.

Depuis ce constat et au départ de la pensée caaganiste, de nombreux théoriciens du culte ont inondé la littérature mandrarikane de thèses conceptuelles sur :
  • la cosmologie, donc entendez par là l'origine de la vie sur cette planète,
  • le but de la vie sur Geokratos qui serait de sublimer l'être humain pour en faire un être pur, alter-ego des créateurs extraterrestres à l'origine de notre monde,
  • la définition d'un être humain sublimé pour que chacun puisse s'inscrire dans cette quête existentielle en toutes connaissances de cause, à son échelle en tant qu'individus et à celle d'un groupe, d'une communauté,
  • les cas d'apparition et de rencontres entre nos créateurs et des êtres humains,
  • le principe d'Ascension, conséquence de la réussite des humains à l'épreuve finale, où ils seront autorisés à voir les créateurs sous leur forme originelle et à quitter Geokratos,
  • la catégorisation des êtres extraterrestres et célestes, avec d'une part les êtres célestes bienfaisants que sont "les créateurs", bâtisseurs de la vie sur Geokratos, et des forces extraterrestres plus obscures, les annihilateurs, une entité adverse aux créateurs et à l'Homme qui entendent s'opposer à eux.

Autour de ces thèses, les caaganistes espèrent solidariser tout ou partie de la communauté scientifique mondiale et engager la population mondiale dans un processus périmetré, au carrefour des sphères religieuses et scientifiques, inscrit dans un projet de bonification de l'humanité. Car cette vision quasi manichéenne offre l'avantage de structurer la société mandrarikane pour asseoir l'autorité de sa figure centrale et son cercle rapproché que sont le Premier Mandrar et le culte caaganiste. La croyance combinée en des créatures extraterrestres et la menace de celle-ci dans le devenir du monde permet effectivement d'entretenir une forme de résilience au sein de la société, d'engendrer la solidarité sociale entre les membres de la communauté et mobiliser les forces militaires, les forces étatiques et civiles, en prévention des menaces décrites. Les documents utilisés ne présentent pas avec maints détails les descriptions des annihilateurs mais demeurent néanmoins le relai d'exhortations continues à se prémunir d’un combat contre les adversaires venant des cieux.

Ainsi, la cosmogonie caaganiste supposerait que l'humanité fût en quelque sorte semée par des civilisations éclairées, qualifiées du terme plus générique qu'est celui d'extraterrestres, une pensée réconfortante, si elle n'était pas doublée d'une épée de Damoclès entretenue par l'antagonisme d'autres civilsiations extraterrestres, questionnant la capacité de survie de l'Humanité face à une rencontre du troisième type. Dès lors, le culte caaganiste mise sa bienveillance par l'enseignement d'un amour des créateurs et l'enseignement des techniques de survie face à ceux qui refuseront de traiter l'espèce humaine en égal.

Les créateurs, des entités extraterrestres bienveillantes renommées "mpamindra-avo"

Nature et prérogatives des Créateurs.

Les créateurs de l'Humanité, tels que repris au sein du culte caaganiste sont des créatures dépeintes comme des êtres "supraterrestres" et clairvoyants, portés d'une générosité égale à leur savance et à partir desquels ils décidèrent d'initier l'éveil de l'humanité, il y a de ça, plus de 2,5 millions d'années. Ils sont parfois présentés comme les entités supraterrestres à l'origine de la création du globe, profitant par conséquent d'une dévotion forte, d'une dévotion éternelle, de la part du culte caaganiste qui espère entrainer l'Humanité dans cette reconnaissance intarissable. Les créateurs ont donné naissance à la race humaine, selon les croyances caaganistes, par leur technologie et leur sagesse. Concernant l'humanité, il lui appartient donc de prendre acte que l'origine même de la race humaine trouve son essence dans l'intervention extraterrestre et qu'il faut prendre en compte l'intervention bienveillante d'une partie des autres civilisations qui peuplent l'univers, pour considérer la meilleure voie dans laquelle le faire évoluer.

Dans l'histoire religieuse caaganiste, les créateurs sont également les accompagnateurs de l'ascension des fidèles, c'est-à-dire que la foi caaganiste enseigne que suite à l'appel à l'universalité, l'espèce humaine vertueuse, sublimée, achevée (en référence à la dénomination honorifique du Premier Mandrar en qualité de Guide Suprême pour l'Humanité inachevée) va être appelée à côtoyer les extraterrestres dont le retour interviendra en phase finale de l'accomplissement de l'être humain. Le programme initiatique caaganiste est d'ailleurs conçu pour préparer spirituellement puis physiquement cette rencontre intergalactique.

Les forces salutaires caaganistes, mises en avant par le culte l'attestent : leur devise "Fidèles à l'éternité, indomptables dans la bataille" renvoie cette image d'un fanatisme, d'une pensée irréductible, avec la ferme intention d'assurer la survie de l'humanité après le retour des extraterrestres et de justifier leur ascension auprès des Créateurs. Une intention exprimée dans l'édification du Centre National pour la Défense et la Survie de l’espèce humaine (CNDS) en 2006. Les créateurs dans l'Histoire théologiste caaganiste portent effectivement avec eux ce projet de sublimation collective, préparant une véritable course à l’excellence entre humanoïde dont "le dernier acte de foi commencera en présence de nos créateurs clairvoyants et désireux d'élever nos êtres".

Fonctions doctrinales des attributs.

Au sein de la religion caaganiste, les Créateurs jouent un rôle théologique essentiel, d'abord parce qu'ils incarnent cette origine sacrée qu'est la croyance en une humanité engendrée du fait d'une race supérieure, garantissant un certain sentiment de vulnérbailité des adeptes face à leurs Dieux, que l'on décrit volontiers comme supérieurs en sagesse et en technologie. Et ensuite parce qu'ils sont in fine des modèles d'élévation, sur les plans spirituels et biologiques. Une élévation à venir et qui parachève un processus de bonification de l'Homme, ce dernier rendant déjà compte d'une amélioration radicale, tant morale que physique. Ils sont enfin garants de l'avenir puisque leur retour vienrait attester le point final d'une alliance interstellaire dans laquelle l'Homme se serait hissé en égal de la civilisation de nos Créateurs.

La croyance à ces Créateurs invite à la formalisation d'un nombre de rites et pratiques. Le culte met donc en place par exemple chaque année un pèlerinage au sommet du Mont Mapule, lieu hautement symbolique choisi pour l'observation des cieux. Le pèlerinage d'ascension nocturne est d'emblée présenté comme le moyen d'observer des phénomènes "extraterrestres" et pour certains donc, cette observation nourrie de nos Créateurs, des figures tutélaires désireuses de s'assurer notre réussite. Une opportunité de peut-être les entrapercevoir et de leur rendre grâce. Ces milliers de pèlerins, vêtus de blancs comme quiconque voudrait se joindre au cortège, montent au point le plus haut du pays pour se positionner sous le couvert des étoiles, dans l'objectif de saisir à l'oeil nu la présence des Créateurs.

Une liturgie astronomique publique, matérialisant la dimension rendue transcendante de cette foi au sein de la société mandrarikane et qui n'a, disons-le franchement, pas son pareil ramenée à l'ensemble du monde. Ici, la cérémonie intègre des prières de plein air et une observation scientifique, avec l'aide de climatologues et astrophysiciens, pendant les périodes dites favorables à l'observation, pour se donner des croyances qui soient irréfutables aux yeux du monde et aux coeurs des croyants caaganistes.

Au sein de la religion caaganiste, le Gardien de la Vertu et les précepteurs de foi professent également que l'entièreté de l'existence du croaynt est tournée vers la sublimation de l'âme ainsi que du corps en préparation à la montée. Les documents officiels insistent sur l'éducation spirituelle et physique, les croyants intensifient par conséquent leur préparation militaire à la survie au travers d'exercices (que le CNDS regroupe sous un parcours global) en vue de préparer la population mondiale mais à minima caaganiste, à ce moment dit eschatologique. Par ailleurs, le culte préconise le maintien de la pureté doctrinale : toute déviance dans la vision caaganiste est punie pour préserver la préparation de l'âme en vue d'une rencontre salvatrice avec les Créateurs, l'enrichissement du corps et de l'esprit est encouragé, tant que cette connaissance est inscrite dans les lignes rouges édictées par la censure caaganiste.

Les Créateurs au sein de la société mandrarikane, du monde caaganiste

Sur un plan social, le mythe édifié autour des Créateurs vient promouvoir une ouverture d'esprit chez l'ensemble desm embres de la communauté, là où certaines organisations sectaires jouent la carte de l'isolement assumé, les caaganistes prennent donc l'argument à rebrousse poils. Ils sont l'ouverture d'esprit car ils se permettent de croire en des choses qu'ils entendent rationaliser, ou en tout cas qui ne se voudraient pasp lus irrationnelles qu'une croyance en un Dieu dématérialisé.

La croyance dans les Créateurs est au final un agglomérant de la société mandrarikane, renforçant la dimension internationaliste et universelle de la communauté caaganiste, la race humaine en définitive ! Les documents notent d'ailleurs que les Créateurs prêchent cette communauté comme une même famille universelle, s'interdisant l'ethnocentrisme au nom de l'aspiration cosmique engagée pour la sublimation des individus. Concrètement, cette doctrine occulte l'intolérance présente au sein même d'une secte et rejette une fois et pour toutes des idéologies isolées et déconnectées de leur projet, que la communauté caaganiste doit faire sien. Un argument facile pour défendre l'image d'une secte engagée pour le bien commun. L'idée selon laquelle un jour les hommes rassemblés par le culte se verront devenir les héritiers de la protection des Créateurs est aussi un ciment idéologique pour tous. Car de ce fait, chacun participe, à l'échelle qui est la sienne, à la valorisation de l'Homme, dans l'illusoire espoir que l'espèce humaine soit prête à vivre ce futur éblouissant pour lequel elle doit se montrer digne.

Les entités annihilatrices, des figures malfaisantes et malveillantes présentées sous le nom de mpanakorontana-antokelina.

Le concept (utile) des entités malfaisantes extraterrestres.

Le culte caaganiste ne conteste pas la présence éventuelle d'autres formes de vie extraterrestres malfaisantes, même si les sources officielles n'évoquent pas le mythe de narratifs passés précis autour de de ces créatures. L'idée d'une menace cosmique est un élément constitutif de premier plan pour le culte caaganiste car il impose à chacun le refus d'une certaine inertie, en plus de s'offrir les moyens de développer une résilience nationale. Une épée de Damoclès qui, en d'autres termes, fait l'étalage d'une doctrine envisageant ouvertement la possibilité d'une invasion extraterrestre dans le futur.

L'option future de l'invasion intersidérale, que l'on y croit ou non, témoigne ici d'une chose : le gouvernement mandrarikan et le culte caaganiste font la preuve d'une honnêteté intellectuelle et politique affranchie de toutes les certitues gratuites, "notre humilité nous commande de croire qu'il y a de la vie autre part dans l'univers et qu'une partie d'entre elles peut potentiellement nous envahir. Personne ne pouvant affirmer le contraire, l discours caaganiste fait office de franc-parler, de transparence et d'honnêteté intellectuelle à même de susciter l'adhésion des fidèles sensibles à ces valeurs. Dans ce lexique du culte, les entités noires de mpanakorontana-antokelina seraient des extraterrestres mauvais ou corrompus, hostiles à la volonté des Créateurs qui auraient convenu de donner la vie à l'Homme. Vaincre les annihilateurs serait alors l'ultime défi du tout puissant ennemi cosmique. Au fond, le culte est parvenu à donner forme à un dualisme où le groupe humain survivant dépendrait de sa victoire tant sur ses ennemis connus et identifiés, comme les seigneurs de guerre e la Force Clanique Combattante et cette menace extraterrestre implacable.

Le volet martial donné au mythe des mpanakorontana-antokelina

La menace agitée autour des mpanakorontana-antokelina, bien qu'elle soit non définie sous une forme exacte et unique, se fait un élément catalyseur des prêcheurs caaganistes, pour asseoir un principe du bien et du mal directeur pour la société civile mandrarikane ainsi que les fidèles caaganistes. Pour le culte caaganiste, l'essentiel n'est alors pas de bien les décrire mais d'ouvrir l'imaginaire les concernant, car un silence peut ne pas être vide. C'est une stratégie spirituelle visant à ne pas suffisamment définir un fait théologique pour ne pas le voir être contredit, car ce qui se trouve être l'innommable, l'indéfinissable devient malléable au gré des besoins et des efforts de manipulation collective. L'ignorance de la menace et de l'ennemi vient justifier le déroulement d'une doctrine maintenant une alerte continue et absolue, au sein de laquelle la conscience collective se garde sous tension, voire sous un forme paranoïaque, apaisée par le caractère spirituel donné à cela. C'est la doctrine du "Grand Combat", autrement dit l'expression d'une lutte avec d'un côté l'élévation de la race humaine et de l'autre, la potentielle cause de son anéantissement.

Et à ce titre, les mpanakorontana-antokelina ne sont plus qu'un simple concept spirituel, mais le point de départ de toute une infrastructure militaire qui doit se mettre en place sous une forme de hit & run, d'une course contre la montre face à un danger inévitable et qui oblige à la préparation. Les mpanakorontana-antokelina viennent alimenter ce dualisme sous une vision utilitaire, ces derniers donnant un but (celui de survivre) là où les autres projettent un sens (celui de se sublimer). Et cette dualité inscrit la société mandrarikane, pour ne pas dire caaganiste, dans un triptyque vertueux : bonifier l'être humain, renforcer son endurance et développer sa résilience devant une guerre d'extinction. On ne considère alors pas cette militarisation comme une précaution élémentaire, mais une quête justifiée et renforcée par la science théologique du culte caaganiste. Renforcer ses chairs devient consolider son âme et le muscle qui se mêle à une foi ardente est présenté comme inarrêtable. Dans certaines provinces ou au travers du Centre National pour la Défense et la Survie de l’espèce humaine (CNDS), il est conséquemment enseigné que les larmes ou encore les expressions de fatigue, sont les débuts d'un renoncement, les premiers pas d'un parjure fait aux Dieux créateurs. Les préparatifs voulus en amont de cette invasion théorique sont imposés à toutes les générations, les enfants s'y initiant déjà au travers de scénarios de survie intégrés aux jeux et rites caaganistes. Des cérémonies viennent même simuler ces attaques d'entités indéfinissables, pour entrainer les populations à garder leur calme et les fédérer, dans des contextes d'invasion. Préparer la lutte contre une invasion extraterrestres hypothétique, devient un moyen détourné de préparer la société civile à des menaces plus pertinentes, comme celle d'une invasion nourrie par un autre état.
7314
ARMEE


L'emploi des véhicules de combat improvisés.

https://i.postimg.cc/zDM158V0/vehicules-blind-s.png
Construits au départ d'un pick-up, d'une camionnette voire même d'engins agricoles, les véhicules de combat improvisés réinventent le champs de bataille afaréen.

Les forces claniques combattantes, disséminées dans les zones de non-droit qu'elles entretiennent dans la partie occidentale du pays et ses espaces frontaliers où l'autorité centrale ne parvient ni à s'imposer, ni à se maintenir, ont depuis longtemps fait preuve d'une ingéniosité certaine dans la construction et l'emploi de véhicules de combat improvisés, que l'on pourrait considérer comme des hybrides de fortune entre la machine agricole, l'automobile pour particulier et l'armement lourd des champs de bataille. Ces engins, que d'aucun surnomment dans le langage courant les "chariots du désert" ou les "bêtes d'acier", occupent une place centrale dans la tactique et l'imaginaire claniques, car ils traduisent une logique d'adaptation permanente et de survie, où la créativité de figures mécaniques fonctionnelles et brutales pallie une industrie lourde défaillante, tout en assénant un impact psychologique certain à l'ennemi qui se verrait attaquer par des engins familiers mais rendus destructeurs.

Car oui il n'est pas exagéré d'affirmer que la prolifération de ces véhicules improvisés s'accompagne en miroir, d'un essor des guerres claniques sur un front gelé. En effet, les seigneuries en conflit n'ont pas accès aux filières officielles de l'armement blindé et motorisé national, rendant quasi nulle leurs capacités de remplacement des engins militaires appartenant au parc automobile connu. Le développement d'engins militaires à moindre coût, calés sur l'offre de l'automobile civile et agricole, est opportune. Outre ce point, elles sont également dépendante des véhicules de combat improvisés car le coût d'entretien d'un parc mécanisé conventionnel dépasse (très largement) leurs capacités financières entretenues au sein de la communauté. Et enfin comme avancé précédemment, parce que la symbolique même de la transformation d'un camion vétuste ou d'un tracteur rural en engin de mort fait de cousinade avec les chars et blindés militaires, incarne la force de résilience et de brutalité de ces groupes. Des forces claniques ou affiliées qui n'hésitent pas à se vanter d'avoir fait d'un simple outil de labeur une arme redoutable, traduisant une forme de génie, d'ingénierie censé galvaniser les troupes. L'improvisation devient alors, plus qu'un atout opérationnel, un outil communicationnel, par la capacité affiché à nourrir l combat dans le temps, avec une ressource ordinaire, abondante, laissant la société civile sans frontière nette avec les industries de guerre. Ne répondant pas à des actions de standardisation, les types de véhicules employés se font très variés malgré quelques archétypes que l'on pourrait énoncer comme catégories principales.

  • Le premier des types de véhicules militarisés est la camionnette civile, l'utilitaire, agrémentés de plaques d'acier soudées, parfois recouvertes de ciment ou de sacs de sable pour amortir davantage encore les impacts lorsque ce n'est pas directement des canons sans recul, des mitrailleuses lourdes ou, dans certains cas, des lance-roquettes multiples artisanaux qui sont fixés.
  • En deuxième lieu viennent les engins agricoles qui n'échappent pas non plus à leur transformation en plateforme de tir pour attaquer des positions ennemies lourdement défendues. Leurs roues épaisses mêlées à leur force de traction, permettent de mouvoir des équipements stratégiques pour les rebelles des FCC au front, comme des pièces d'artillerie tractées par exemple (mortier et canon).
  • Et enfin, apparaissant sans doute plus rarement sans en être moins redoutés pour autant, les bus et autocars convertis en rien de moins que des forteresses roulantes, utilisés pour le transport massif de combattants dans des assauts frontaux ou des razzias éclairs, avec ou sans fenêtres mais qui, lorsqu'elles sont là, sont nécessairement calfeutrées et les parois renforcées pour résister à la mitraille.

Ces points énumérés il est nécessaire de rappeler tout l'enjeu de ces forces non conventionnelles, visant à permettre à des bandes affiliées aux seigneuries de guerre, d'attaquer rapidement et massivement, tout en permettant un effet de surprise voulu par la forme familière de ces véhicules ainsi que leur haute mobilité sur terrain accidenté. Car si l'on devait traiter de l'efficacité effective de pareilles inventions, on rappellerait d'abord que ces véhicules de combat improvisés n'ont pas vocation à faire l'étalage d'une réelle sophistication technique, mais plutôt l'étalage d'une allure générale visant à rappeler qu'ils se font rapides à produire, aisés à réparer et adaptables à de multiples configurations de combat pour prolonger les capacités offensives et défensives d'une faction dépourvue d'outils d'industriels lourds. Le tout sous réserve, que les forces claniques les manipulant soient en mesure d'exploiter d'autres atouts comme l'effet de surprise ou des manoeuvres élastiques. Dans des contextes comme celui-ci, la rusticité imposée à ses véhicules devient un avantage et la sophistication des équipements voulue aux armées modernes, une lourdeur difficile à suivre pour elles.

Les experts ayant eu à couvrir le développer des capacités militaires claniques, qu'ils soient internationaux ou locaux, s'entendent à évoquer cette volonté pour les seigneurs de guerre de développer une cavalerie moderne blindée. Un concept de cavalerie blindée qui se distinguerait non pas de l'imaginaire collectif donné aux éléments blindés (canons, chenilles, module blindé au transport de troupes, ect...) mais de cette capacité à pouvoir produire des éléments blindés sur-mesure, selon les ressources disponibles et les besoins courus par les factions détentrices. Une capacité d'improvisation réelle où des mécaniciens rendus acrobates pour la circonstance, utiliseraient des appareils de soudure pour façonner à la manière d'un maréchal-ferrant à l'âge du fer, des armements uniques. Avec à l'arrivée, un rendu qui n'est pas sans rappeler les chevaux de combat d'antan entretenus par les armées perses d'Afarée nord-orientales telles que le Varanya, où des cataphractes cassait les silhouettes des montures pour les surprotéger.

Outre cet aspect opérationnel, certaines forces claniques et seigneuries affiliés entendent se démarquer par l'emploi de ces véhicules de combat improvisés car ils signalent l'importance, l'ingéniosité et en bout de listel a puissance brute elle-même de la Seigneurie. Une capacité de dissuasion nourrie par la capacité d'ingénierie et d'improvisation mécanique. Les Jaonarison par exemple, reconnus pour leur brutalité et les prémices donnés à une agriculture mécanique, se sont fait remarquer pour leur capacité à "améliorer", sous entendait par là alourdir de plaques de blindages, de gros engins agricoles extraits des champs. Les Tsiandopy vont quant à eux, favoriser des véhicules blindés de plus petite taille pour alimenter des actions mobiles et des combats de guérilla. On se confrontent alors à des véhicules modérément blindés mais surmontés d'équipements secondaires et principaux à la puissance de feu notable, fixés sur les capots ou les toits afin de pouvoir placer des tireurs embarqués couvrant un angle à 360° pour transformer chaque élément blindé en véritable tourelle vivante. Les Andrianjanaka, réclamant peut-être comme étant la Seigneurie de Guerre jouissant de plus de moyens, un fait particulièrement vrai depuis l'assassinat par les autorités caaganistes de Mpiko de certains seigneurs de guerre de premier plan, redirigeant les moyens humains et matériels claniques vers ceux survivants. Par conséquent, se targuant de moyens supérieurs, les Andrianjanaka entretiennent un certains nombres de véhicules blindés surmontés d'armes lourdes, plus rarement observées dans les combinaisons faites autour de ces véhicules, à savoir par exemple l'intégration de canons de 20 mm.

Ainsi et sous un angle quel 'on pourrait décemment qualifier de doctrinal, l'usage même de ces véhicules blindés ne se veut pas qu'une contingence matérielle mais vient aussi se confondre avec la quête d'une signature, d'un parc logistique rendu identitaire pour le clan et sa seigneurie. Chaque conception blindée devient une image iconique, une figure totémique, alimentant le prestige des seigneurs de guerre qui les rendent possibles.
10959
HISTOIRE


Partie I - L'opération militaire kolcaine dans les territoires frontaliers mandrarikans.


https://i.postimg.cc/0yNKY5kp/samboro.png
Colonne de soldats kolcains progressant vers Samboro, un soldat ferme la marche peu de temps avant que ses camarades et lui n'essuient l'embuscade de Samboro tendue par la seigneurie de Ramboloko.


22 mars 2017 - Raisons du déploiement kolcain sur la bande frontalière de la Mandrarika.

La relative quiétude apparente qui dominait les zones montagneuses frontalières de la Mandrarika et de la République de Kolca (état fédéré de la République des Trois Nations), où les cheptels et leurs chevriers parcouraient paisiblement les crêtes, était un leurre fragile. Récemment, les Forces Claniques Combattantes (FCC), ce groupuscule anarchiste composé de seigneuries de guerre affranchies du régime de Mpiko, étaient réapparues. La région voisine kolcaine avait nourri leur intérêt, afin d'y asseoir un réseau de contrebande qui servirait à financer la guerre de sécession entamée auprès des autorités caaganistes mandrarikanes basées à Mpiko. Une initiative consistant à faire discrètement infiltrer des bandes légèrement motorisées avec des tuk-tuks et mini-vans, à la faveur de la nuit. Des groupes réduits tentant de franchir la frontière mandrarikolcaine en différents points et jusqu'ici mis en échec par les gardes-frontières kolcains. L'échange se joue en une seule nuit et marque un coup d'arrêt aux moyens de projection ds FCC de l'autre côté de la frontière. L'échec est difficile à encaisser, considérant la relative fragilité du dispositif des Trois Nations qui ne justifie pas de moyens motorisés pour entretenir une défense élastique le long de la frontière. Aussi, lorsque la situation se voulut explosive, les combats firent la démonstration d'une férocité rare pour la région. En un instant, la rencontre inopinée entre les forces frontalières des Trois Nations et un convoi clanique avait viré en bataille rangée. Surprises pendant leur passage, les forces claniques essuient les tirs de nids de mitrailleuses lourdes, solidement défendus et dont les munitions transpercent facilement les carrosseries des tuk-tuks engagés sur le chemin. Les forces claniques, en formation convoi, peinent à riposter, donnant matière à aisément qualifier de fiasco total cette initiative militaire en territoire républicain. es fusillades aux tirs confus sont échangés, une trentaine de miliciens mourra pendant les affrontements, obligeant le retrait immédiat du contingent de la FCC. La frontière est alors depuis de la 22 mars 2017, un endroit inviolé des deux factions armées en présence.

Un statu quo fragile qui contraint les autorités kolcaines à sortir d'une situation qualifiée d'attentiste, décrétant la mobilisant d'un contingent de plusieurs milliers de soldats pour réinvestir la frontière de son exclave et pénétrer au sein d'un espace territorial mandrarikan pour créer une zone tampon. Les manoeuvres clandestines des Forces Claniques Combattantes (FCC) ont toruvé leurs limites et la ligne rouge édictée par la République ds Trois Nations a été franchie, poursuivant une graduation croissante des affrontements entre les deux factions. Du point de vue des autorités mandrarikanes, le constat est alarmant et le bilan dommageable. Car tandis que la République des Trois Nations commence à engager ses forces sur le territoire mandrarikan, cherchant ainsi à parer définitivement la menace agitée par les seigneuries de guerre, la frontière mandrarikane reste paradoxalement très vulnérable, ses autorités caaganistes semblant n'avoir en rien anticipé l'escalade militaire en cours entre la FCC et la République des Trois Nations, face auxquels la Mandrarika joue la troisième voie.

16 mai 2017 - Franchissement de la frontière mandrarikolcaine.

Craignant une mécompréhension et un engagement armé entre les forces gouvernementales et celles kolcaines, venues déloger les milices claniques, les autorités caaganistes n'opposent pas de résistance aux passages des premiers éléments de reconnaissance kolcains, laissant même parfois sans surveillance ni présence d'éléments blindés les corridors frontaliers où seuls se présentaient jusqu'à lors, des éleveurs les parcourant librement sous la forme de sorties récréatives. A dire vrai, la République Sacrée de Mandrarika, refuge sectaire désireux d'accueillir le monde mais suffisamment troublée par les exactions des milices claniques, peinait à séduire et n'avait raison valable d'imperméabiliser de la sorte ses frontières. Dans les villages mandrarikans momentanément déserts sous l'effet de la menace d'une force étrangère sur le territoire, les rares forces de l'ordre encore présentes restent cantonnées dans les agglomérations affichant une présence symbolique au passage des forces étrangères qui viendraient traverser ces agglomérations.

Les positions défensives et retranchées sont non défendues et parfois inoccupées. Aussi, lorsque tombe l'alerte marquant l'entrée sur le territoire des forces kolcaines, la réponse est immanquablement lente et désorganisée, laissant se diluer plusieurs contingents kolcains le long de la frontière avant qu'un marquage strict des présences kolcaines ne soit opéré des forces gouvernementales mandrarikanes, désireuses d'encadrer leur mission en territoire souverain. Cette intrusion amenée des agitations des milices claniques et actée des autorités kolcaines peut se faire un coup dur donné au prestige de la nation et à la légitimité de son pouvoir officiel.

Un désintérêt pour les frontières qui fait office de double peine, d'abord en permettant le passage de miliciens claniques sous la forme de convois coordonnés et l'arrivée en conséquence d'un pays voisin, amené à repousser ses propres frontières pour faire pénétrer ses forces armées sur le sol mandrarikan en vue de prévenir de futures incursions claniques. Ainsi même l'échec cuisant des forces claniques à franchir la frontière kolcaine se payait encore et chèrement par le pouvoir caaganiste de Mpiko : quatre milles soldats kolcains campaient à ses frontières tandis que des forces de reconnaissance la franchissaient ouvertement, pour suivre les fuyards de la FCC qui entendaient regagner les hauteurs du pays. Les forces armées kolcaines pénétrèrent les bandes frontalières sous souveraineté mandrarikane, sous l'autorité directe du Général Lucas de Kolca, héros national. Des contingents d'infanterie en ordre assez dispersé, chargés de couvrir l'ensemble de la zone frontalière face à des milices claniques sonnées mais pas abattues et désormais en terrain favorable. Des sections arpentant des sentiers escarpés et sur lesquelles elles espèrent avoir à tirer ans le os de milices claniques fuyantes, avec peut-être trop de facilité, car la mobilité des FCC se fait encre sentir et les éléments des clans Andrianjanaka et Ramboloko se sont organisés en cellule semi autonome chargées d'agir sur de gros contingents en mouvement, à la logistique et la motorisation particulièrement fébrile.

22 mai 2017 - L'embuscade de Samboro.

L'enfoncement des forces kolcaines dans le territoire mandrarikan, sur pas moins de quelques kilomètres provoqua un étirement du dispositif militaire kolcain qui invita les forces claniques combattants à débuter des actions contre-offensives globales. Une contre-attaque des FCC imminente et guidée par Ramboloko lui-même, particulièrement investi sur ce théâtre. Une manoeuvre défensive, dite de la dernière chance, après s'être vu refoulé aux portes de la Kolca. Si Ramboloko et ses milices veulent remettre le pied à l'étrier face aux autorités kolcaines, il leur faut une victoire militaire face à cette démonstration de force portée plus près des bastions seigneuriaux qu'ils ne l'eurent cru possible. Des escouades légères s'organisent, entendant profiter de la lenteur du contingent kolcain pour le surprendre lors du franchissement de certaines zones clés, faciles à défense. Leur stratégie repose clairement sur l'embuscade, pour effacer le pois d'un nombre qu'ils ne peuvent contrebalancer. Néanmoins la FCC ne manque pas d'atouts, à commencer par l'emploi de combattants légers et aguerris, adeptes des actions e dissimulation dans la rocaille et la végétation, aussi légère qu'elle soit. Un convoi de la République des Trois Nations, progressant de façon trop linéaire au sein d'une région à la voirie limitée, tombe dans le piège tendu par la FCC.

Sur la route dirigeant vers Samboro, la fusillade éclate, déclenchant une pluie de balles à l'encontre d'une colonne de soldats kolcains. Plusieurs fantassins déclarés ennemis tombent, les autres courant dans des directions multiples, soulevant avec eux des gerbes de poussière au sein d'espaces arides. Privées de blindés et attaqués par surprise, les forces kolcaines ne parviennent pas à riposter décemment, misant que trop sur la présence en amont d'un contingent de reconnaissance, neutralisé. Pour cette opération, les miliciens claniques avaient mis de côté de gros calibres destinés à donner le change et à s'offrir une cadence de tir élevée face à des forces massées en mouvement. Une puissance de feu qui oblige en effet les forces républicaines kolcaines à se jeter à plat ventre. Les tuk-tuks et bécanes des FCC leur permirent un redéploiement rapide à même de harceler les forces kolcaines partagées entre le souhait d'avancer et se replier, sur des sentiers escarpés et clairement pas adaptés à une motorisation à quatre roues qui ne serait pas tout-terrain.

Les affrontements en cours, bien qu'accomplis dans un espace reculé du pays, avaient matière à raisonnablement alerté les autorités publiques mandrarikanes, si bien que la non intervention de renforts mandrarikans en soutien des forces kolcaines revêtait davantage une dimension politique qu'une contrainte opérationnelle. La République de Kolca, extension de la République des Trois Nations en Afarée, avait humilié le gouvernement caaganiste de Mpiko. Elle avait voulu sa guerre frontale face aux forces claniques combattantes, elleétait désormais servie. Et le crédit dont voulait s'enorgueillir les autorités kolcaines en démantelant les activités de la FCC, ne pouvaient se faire qu'au détriment de l'autorité et de la crédibilité des autorités caaganistes mandrarikanes. Dans ce contexte, une embuscade infligée aux forces kolcaines par les combattants de la FCC pouvait faire l'affaire des autorités mandrarikanes de Mpiko, afin que le raccourci voulu par le gouvernement kolcain ne soit pas un gage d'efficacité qui mette en péril l'autorité caaganiste sur place, possiblement accusée d'inaction et de laxisme s'il avait fallu attendre les troupes kolcaines pour repousser définitivement cet ennemi mortel qu'était le combattant de la FCC. En faisant ça et dans le cas d'une victoire de la FCC, le gouvernement caaganiste à Mpiko prenait toutefois le risque de faire croître sa notoriété, particulièrement celle d'un seigneur de guerre sur le déclin, comme pouvait l'être Ramboloko après ses échecs répétés à joindre la frontière kolcaine.

En réalité, le gouvernement de Mpiko n'avait pas le luxe de ne rien faire, aussi des renforts se mirent bien en route lorsque les forces armées kolcaines partagèrent la survenue des affrontements aux abords de la route pour Samboro. Toutefois, le délai de mise en route desdits renforts mandrarikans fut exceptionnellement long prétextant la nécessité de sécuriser des axes aux alentours des lieux d'affrontement, pour éviter l'afflux de civils sur zone. Pendant ce temps des officiers kolcains criaient un certain nombre d'ordres confus, leurs voix allant se perdre dans le fracas ainsi que le sifflement des balles les entourant. A cette réalité tactique s'ajoutaient les rumeurs véhiculées autour des miliciens claniques, des êtres sanguinaires qui n'avaient finalement d'humain que le faciès qui se présentait à vous. Des récits de mutilations et de tortures diverses qui incitaient un certain nombre des soldats kolcains engagés sur Samboro à prendre la tangente, envers et contre tous.

L'embuscade de Samboro tendue par les forces claniques combattantes couta la vie à 54 soldats kolcains et possiblement 32 miliciens claniques (selon les communiqués de la FCC). Si ces pertes, ramenées aux contingents totaux déployés sur place, ne représentent que peu de chose sur le plan tactique, elles sont sur le plan politique un signal fort qui laisse à penser que l'opération kolcaine en Mandrarika s'accompagnera d'un bilan humain conséquent et que les milices claniques avaient dépassé le statut de chevriers armés. Le gouvernement caaganiste de Mpiko, accaparé par ses propres dissensions internes et projections politiques, ne réagit pas à l'imminence du désastre que provoquerait cette (petite) victoire de la FCC à Samboro.
5443
ARMEE


L'Ampondra Afo dit l'A-2.

https://i.postimg.cc/XvyV0qcc/image.png
L'A-2 est un second appareil issu de l'industrie aéronautique mandrarikane, spécialisé dans les appuis tactiques et les frappes au sol.

Bien que l'Ampondra Afo, qui signifie le crachat de Dieu, puisse être équipé de missiles air-air, trop peu d'experts en dehors de la Mandrarika s'accorderont à dire qu'il s'agit là d'un avion multirôle, cantonnant son action à de l'appui tactique aux forces terrestres. Conçu en Mandrarika, l'A-2 a effectué ses premiers vols d'essais fin 2014 pour une entrée au service actif en 2015. Il s'est dès lors voulu pour répondre aux besoins d'appui tactique et d'actions de lutte contre les combats de guérillas perpétrés par les Forces Claniques Combattantes (FCC). Considérant le relatif amateurisme des pilotes militaires mandrarikans, qui ne jouissent pas de la même expérience que des institutions militaires académiques étrangères, l'Ampondra Afo a pour lui la manoeuvrabilité à basse altitude et une certaine robustesse, permettant l'accomplissement de frappes justes et efficaces, contre les forces ennemies. Un biréacteur léger limitée, capable d'accomplir des frappes au plus près des forces alliées sans s'imposer des frappes fratricides, voilà finalement le succès d'une production locale issue d'une technologie indigène, et qui entend contribuer à sa manière à la résolution des conflits nés de la guerre civile entamée auprès des seigneuries de la FCC. L'Ampondra Afo présente une structure relativement simple, solide et faiblement électronisée pour permettre une maintenance et une réparation aisée, qui soit d'ordre mécanique seule.

Identiquement au Voromahery Afo 2014, l'Ampondra Afo présente sept pylônes d'emport externe, sauf que l'appareil étant un peu plus léger il se cantonne à environ 2 500 kilogrammes d'armements ou de réservoirs. En effet déployé sur des théâtres éloignés, l'appareil lest capable d'embarquer et de larguer des réservoirs, se faisant un bombardier tactique appréciable si le reste de sa capacité d'emport d'armement se voit dédiée aux missiles air-sol et bombes. Sur l'appareil en lui-même, on peut voir qu'il dispose d'un cockpit bas, rendu ainsi optimal pour sa visibilité lors de missions tournées vers l'appui tactique rapprochée.

Pour autant, en 2017, l'avion n'avait pas fait la preuve de sa valeur opérationnelle, faute d'engagement armé. Un point qui n'a pas empêché la fin de son prototypage pour évoluer vers des versions de production toujours plus optimales, pour satisfaire aux enjeux opérationnels de la Tafika Cirka qui venait de l'adopter avec une dotation en cours de dix appareils.

A-2 mandrarikan inspiré du BAC 167 strikemaster irl.
Ci-dessus un schéma assez conceptuel de la version A2, exclusivement tournée vers les missions d'attaque au sol et l'appui léger - clic gauche pour agrandir

L'appareil peut se doter d'un armement mixte, que ce soit entre les composantes de missiles air-sol ou air-air, bombes guidées et non guidées. Outre les armements et comme nous avions commencé à le dire, il peut aussi se doter de charges annexes en support de mission, comme les réservoirs largables, une nacelle de désignation de cible pour accompagner de petits missiles air-sol sous ces ailes. Une configuration clairement parmi les plus offensives permises pour l'aéronef léger. Les objectifs de mission de l'appareil peuvent dès lors se faire dans la destruction de camps retranchés et de positions défensives hostiles, ou même de forces en mouvement. L'Ampondra Afo est un avion suffisamment lent pour frapper des cibles mouvantes et/ou statiques, devant juste adapter son armement à la cible envisager, là où sa faible vitesse lui donne encore la possibilité d'opérer des survols de terrain. Un point valable pour es actions de reconnaissance sur zone faiblement équipée en éléments de DCA. Des configurations d'armement et d'équipement que l'on peut qualifier de diverses et qui rendent l'appareil plus polyvalent que ses caractéristiques techniques ont tendance à imposer.

L'aéronef existe dans une version monoplace et biplace, pour permettre des instructions au vol grâce à des commandes dédoublées et une instrumentation adaptée.

L'A-2 est aujourd'hui intégré à quelques escadrons spécialisés dans le soutien tactique. Même en l'absence d'engagements à grande échelle, l'Ampondra Afo nourrit déjà une popularité auprès des pilotes mandrarikans qui viennent à son propos louer une fiabilité et une manoeuvrabilité excellentes, idéal pour l'exercice e frappes au sol dans des théâtres urbains où l'on à coeur de vouloir minimiser la pertes civiles. Si bien qu'il continue encore de servir, non sans quelques améliorations comme l'ajout de blindages légers en limitant le poids total de l'appareil ou encore l'emport de communications sécurisées embarquées. Avec le VA.2014, l'A-2 se fait une démonstration de l'ingéniosité des scientifiques mandrarikans en matière d'aéronautique militaire.

A-2 - Avion d'attaque au sol - hors version spécialisée
Statut: Non proposé à l'exportation
Type: Avion d'attaque au sol
Armement principal: 2 500 kg de charges disponibles et réparties sur 7 pylônes d'emport externe (généralement équipés de six bombes air-sol non guidées de type Andriamanitra Nandora et une bombe guidée à distance de sécurité et de type Manaikitra, pour effectuer ce que l'on appellerait des frappes de précision.
Armement secondaire: 2 canons mitrailleurs de 12,7 mm (250 coups chacune).
Équipage: 1 personne
Vitesse maximale: 850 km/h
Masse: 3,7 tonnes à vide / 5,5 tonnes à charges maximales.
Autonomie: 2h10 hors réservoirs supplémentaires
Plafond : 11 000 m
Guidage : selon armement et versions

Détails des versions :
  • A-2A correspondant à une version standard de l'offre en appui au sol et lutte antiguérilla (avion d'attaque au sol).
  • A-2B se faisant lui une version d'appui tactique étendue avc la présence de capacités d'emport élargi, y compris en incluant du matériel d'aide à la précision des frappes ou des réservoirs (chasseur-bombardier obsolète et avion d'attaque au sol).
  • A-2C une version d'entrainement biplace.
  • A-2D présentée comme une version de reconnaissance et d'observation, se faisant doté de quelques technologis embarquées comme des capteurs et radars de courte portée).

Théâtres d'opération et conflits couverts :

Intérêts a écrit :
  • Modèle d'aéronef valable pour les avions d'attaque au sol et chasseurs-bombardier produits par la Mandrarika.
10063
HISTOIRE


Partie II - L'opération militaire kolcaine dans les territoires frontaliers mandrarikans.


https://i.postimg.cc/W4zfmxF8/fcc.png
Miliciens de la FCC préparant l'embuscade du défilé de Bwana face aux forces héliportées kolcaines tentant d'en assurer les hauteurs.


2 juin 2017 - L'embuscade du défilé du Bwana.

En effet, ragaillardies de cette ascendance prise sur un ennemi plus nombreux et réputé imprenable depuis sa forteresse eurysienne, les forces claniques combattantes (FCC) gagnèrent en audace les semaine qui suivirent, face à un ennemi qui se savait maintenant possiblement défait s'il faisait la preuve ou plutôt la non preuve de sa science militaire. Le défilé du Bwana, élément sensible du cheminement logistique des forces kolcaines le long de la bande frontalière mandrarikane, fut une étape logique de la stratégique de déstabilisation et de guerre psychologique portée par les FCC. Des combattants claniques rampant de nuit dans les taillis et les brousses afaréennes, pour rejoindre des positions dans lesquelles ils s'enterreraient plusieurs jours, en attendant le passage d'un prochain convoi ennemi.

Quant à elles, profitant des éléments topographiques fournis par le gouvernement caaganiste de Mpiko, les forces kolcaines déployèrent le matin du passage d'un convoi, un détachement de reconnaissance, chargé de contrôler les hauteurs du défilé au profit d'un convoi logistique pour ainsi dire aveugle au travers de cet environnement finalement rendu assez dense par ses reliefs. Des commandos héliportés sur les hauteurs par des hélicoptères mandrarikans et pour cause, la République des Trois Nations n'en avaient aucun. Les échos donnés à l'embuscade de Samboro résonnaient encore dans l'esprit des soldats kolcains, bien que les autorités n'aient pas vraiment tiré les leçons de lacunes matérielles et logistiques flagrantes, cantonnées à des manoeuvres pédestres ou à motorisation lente faute d'un réel investissement dans le domaine. Se déployant en petits groupes à travers les hauteurs clairsemées de rochers et taillis touffus, les éclaireurs kolcains tiennent scrupuleusement leurs positions sous l'éclat ardent infligé par un soleil qui ne cesse de les harceler que pour dormir.

Les miliciens de la FCC avaient eux aussi tenu leurs positions, soucieux de ne pas engager le combat avant l'approche du convoi kolcain. Elles attendaient le moment fatidique pour appeler la mort, voulue simultanément donnée aux contingents d'éclaireurs et au train logistique en approche. Dissimulés et immobiles sous des bâches, les miliciens de la FCC attendaient leur heure, le regard jonglant entre le sentier articulé au sein du défilé et le relief face à eux qu'ils savaient tenus d'une main de fer par une poignée de commandos kolcains déposés plus tôt par hélicoptère. Les miliciens continuaient de patienter hors de la vue de chacun, tandis que plus bas le déplacement de poussières en suspension sur l'horizon ne laissait aucun doute : les camions bâchés kolcains étaient en route et entendaient acheminer soldats et équipements pour installer une position durable de l'autre côté de la passe. Une demi dizaine de camions, la marche ouverte par quelques jeeps. Quelques minutes plus tard un engin explose au passage du convoi, stoppant un camion en flammes dont les hommes à l'arrière sautaient avec hâte pour descendre, parfois trop tardivement à en croire les gesticulations de l'un d'entre eux pour étouffer ces mêmes flammes désormais installées sur son treillis. Au son des affrontements, l'unité de reconnaissance se redéploya scrutant les positions en contrebas depuis lesquels arrivaient désormais les tristement célèbres combattants motoritsés de la FCC qui, au moyen de motos et side-car avec une mitrailleuse lourde intégrée, remontés le sentier pour amorcer un feu nourri sur les camions bâchés à l'arrêt, non sans jeter des cocktails molotov lors du dépassement des véhicules kolcains depuis lesquels des soldats républicains commençaient à donner le change. Les éléments de reconnaissance kolcains en hauteur débutèrent aussi des tirs de suppression, neutralisant rapidement deux motos. Ce fut à cet instant précis que les miliciens dissimulés sous des bâches aux effets naturels engagèrent la force de reconnaissance.

En contrebas, plusieurs pièges visant à estropier les soldats kolcains avaient été dissimulés aux abords de l'endroit où il étaitp révu de stopper le convoi. Un choix judicieux si l'on considère le déclenchement de plusieurs de ces pièges lors des soldats kolcains quittant leurs camions à la hâte pour se mettre en position défensive sur les abords de la route, s'étaient confrontés à eux, les pieds ensanglantés et parfois encore ancrés sur les pieux acérés. Les détonations des deux camps se mélangèrent et le bilan des premières pertes aussi. Certains des soldats kolcains étaient restés dans la remorque des camions de transport, appréhendant le passage sous un feu nourri. Ils répondaient de plusieurs rafales sur un horizon au champ de vision limité par la bâche du camion tandis que les miliciens rafalaient sans vergogne dans celle-ci. Les bâches apparaissaient déjà trouées et déchiquetaient après une dizaine de minutes d'affrontement, au point de les voir finir claquer au vent lorsque celui-ci s'engouffrait dans le défilé. Plusieurs soldats kolcains moururent sous la bâche d'un camion de transport, le pas trop hésitant pour en descendre face à une mitrailleuse lourde montée sur side-car.

Les tripes nouées, voire carrément à l'air, un groupe de soldats kolcains tenait péniblement une position sur le bas côté, à proximité du véhicule encore fumant pris plus tôt dans l'explosion. Le sang se mêlait parfois à la terre atypique de l'endroit et sur les visages des soldats en lutte ce jour-là, le teint de peau en devenait presque secondaire tant le rouge avait pris le pas sur le reste. Des cris se confondaient parmi les ordres, parfois exprimés sous la forme de plaintes en provenance de combattants meurtris. Si les évènements heureux avaient leur symphonie, le carnage aussi et l'embuscade du défilé de Bwana semblait là entonner son plus beau refrain. La force kolcaine, cueillie au dépourvu malgré la précaution donnée au déploiement d'éléments de reconnaissance sur les hauteurs du défilé, souffrait d'un étau mortel imposé par chaque relief depuis lequel les forces amies héliportées tentaient elles-mêmes de repousser l'équivalent de trois cents miliciens. Un officier en charge de la tenue des hauteurs au titre de son opération de reconnaissance, se retrouvait assis, le dos et la tête recroquevillés contre un rocher que des balles ennemies venaient picorer. Hubert de Ronsegard pouvait sentir ses joues désormais rougies sous l'effort qu'il lui coûtait de rester en vie, bien incapable de totu autre chose à commencer par bouger face à plusieurs francs-tireurs du clan Andrianjanaka installés plus loin et le ciblant tout particulièrement, des consignes ayant été donné pour viser prioritairement les officiers et infirmiers. Une cinquantaine de soldats kolcains associée à une quinzaine d'éclaireurs passait désormais d'une logique de faire ce qu'il faut à faire au mieux, considérant l'importance du contingent FCC.

Hubert de Ronsegard vint à ramper, armé de son fusil d'assaut et de son courage, jusqu'à l'opérateur radio inanimé au sol, la radio individuelle de l'officier peinant à franchir les reliefs de Bwana. Il demanda le recours à un soutien aérien, que la République des Trois Nations ne pouvait pas lui offrir en l'absence d'un concours de l'armée mandrarikane elle-même. Ses hommes repoussaient en ce moment-même un groupe d'assaillants de la FCC. Le quartier général accéda aussitôt à sa demande, requérant l'assistance de l'aviation légère mandrarikane qui lui fut offerte. Deux hélicoptères légers avec des opérateurs de mitrailleuses lourdes approchaient sous dix minutes, pour augmenter la puissance de feu des forces kolcaines et évacuer les blessés en état grave. L'unité de reconnaissance comptait les minutes avant cette arrivée héliportée salvatrice, les soldats kolcains, le treillis sali par l'aridité des lieux et les positions à couvert qu'ils s'infligeaient, répondaient au travers de rafales précises et ajustées, craignant de tomber à court de munitions à mesure que le combat s'éternisait.

Le convoi immobilisé après la destruction d'un camion, entamait une manoeuvre de repli malgré toutes les difficultés du monde à faire faire demi-tour aux camions de transport qui le composaient. Obsrvant la manoeuvre des forces kolcaines, un milicien de la FCC à moto klaxonna sous une rythmique singulière marqueur d'un signal. Un fait certain lorsqu'on peut apercevoir un tuk-tuk fendre la fumée entourant une jeep carbonisée. Le véhicule léger et tout terrain avançait, impassiblement, sur le sentier qui pourtant le cabossait. Quelques tirs ricochèrent sur sa carrosserie, sans miraculeusement toucher le conducteur milicien assis derrière le volant. Une chance pour l'un, un malheur pour les autres, lorsque son tuk-tuk vint à hauteur du convoi, suivant au cul l'un des derniers camions manoeuvrant pour se égager de là. Une rafale de balles vint en effet prendre pour cible le tuk-tuk avec cette intention de le détruire comprenant tardivement qu'il avait été chargé de matières inflammables embrasées sous les assauts balistiques répétés. L'explosion emporta un second camion de queue de convoi, scellant un peu plus le destin de celui-ci dans ses actions de repli.

Soudain, un bourdonnement parvint à couvrir le bruit es balles qui fusaient, l'aviation légère mandrarikane était de retour, un tirailleur installé sur la porte ouverte d'un hélicoptère léger donnant le change avec une bande de miliciens en contrebas. Des soldats kolcains lui firent signe de descendre pour récupérer un des blessés graves sécurisés en bas. Mais ni cet hélicoptère ni l'autre n'accéda à la demande considérant les tirs soutenus engagés par les miliciens de la FCC. Un point d'autant plus vrai étant donné que ces miliciens observés depuis les airs, étaient difficiles à localiser considérant les tuniques bâchées aux couleurs sableuses qu'ils portaient. Pour autant, et bien que les hélicoptères ne purent descendre au sol immédiatement, la puissance de feu qu'ils fournirent aux forces kolcaines permit à ces derniers de repositionner le convoi sous une posture plus défensive, obligeant peu à peu les miliciens de la FCC à se désengager, faute de pouvoir avancer davantage. Dans leur malheur, ils avaient échappé au pire avec la possibilité de voir des aéronefs gouvernementaux mandrarikans venir frapper au sol leurs positions. Néanmoins, considérant l'imbrication des assaillants et des forces kolcaines, il était bien trop dangereux d'organiser des frappes de soutien aux forces kolcaines au sol. Un point connu des combattants de la FCC qui avait fait de cette proximité au combat une stratégie d'attaque à part entière, pour s'affranchir des frappes aériennes rapides et imparables.

Les combats se tarirent peu à peu avec le repli des unités de la FCC, dévoilant un spectacle désolant dont le chifffrement des victimes serait à nouveau important, faisant état de près de quarante six miliciens morts pour la FCC et vingt-cinq soldats kolcains. Des pertes lourdes considérant la sensibilité de l'opinion publique kolcaine autour de la questions des engagements militaires à l'international. Sur le plan militaire, la République de Kolca n'avait pas perdu puisque le convoi pouvait maintenant reprendre sa marche. Toutefois, l'opération kolcaine était dans son pays d'origine une nouvelle fois bassement soutenue par les citoyens interrogés sur place, marquant leurs désintérets pour quiconque justifier la présence de soldats kolcains, exposés sans grands matériels...
10884
HISTOIRE


Partie III - L'opération militaire kolcaine dans les territoires frontaliers mandrarikans.


https://i.goopics.net/pkmv24.png
Les forces républicaines kolcaines, en proie à des affrontements sporadiques imposés par les milices de la Force Clanique Combattante (FCC).


15 juin 2017 - Des braises ont été soufflées.

Les quinze jours ayant suivi l'embuscade de Bwana comptèrent parmi les jours les plus long des forces armées kolcaines en Mandrarika, à moins que ce ne soit ceux de ses élites. Les quatre milles soldats kolcains élancés le long de la frontière mandrarikane le virent peu à peu mais les paysages environnants commençaient à être marqués de leur passage. De petites buttes de terres à même le long de la route, marquaient le passage d'un endroit où le sang avait coulé au travers d'embuscades. Les vaches et les bovins, jadis laissés vivotant dans des enclos bordant les routes, en dehors et au sein des agglomérations, étaient faites inexistantes, les fermiers les ayant rentrés de peur de se les voir saisir lorsque certains cheptels n'étaient pas directement abattus en masse dans les enclos d'une rafale de fusils mitrailleurs au passage de miliciens claniques, craignant que l'ennemi en fasse pitance. Un autre "bienfait" profitable aux forces claniques combattantes était la relative désolation que ces abattages de masse suscitait auprès des populations locales. Les affrontements le long de la frontière apparaissait comme un fléau inarrêtable, inédit et c'était le franchissement de celle-ci par es milliers de soldats kolcains qui l'avait déclenché. Les broussailles et hauteurs de la Mandrarika orientale projetait encore les échos du combat que d'autres promesses de sang s'amoncelaient.

Le général Lucas de Kolca, chargé de pacifier l'Est de la Mandrarika pour le compte de la République de Kolca, état fédéré à la République des Trois Nations, scrutait la plaine aride du haut de son promontoire installé à flanc d'une base opérationnelle avancée. Environ quatre mille soldats fédérés de la République des Trois Nations s'étaient avancés dans les ravins et les brousses arides de la Mandrarika pour sécuriser une frontière de deux cent cinquante kilomètres, face à des milices armées de bric et de broc et fort du soutien plein ainsi qu'entier des autorités politiques de son pays. Sur le papier, tout avait vocation à fonctionner comme il l'entendait car les Forces Claniques Combattantes (FCC) enregistraient certes pas moins de six milles combattants, pour autant, ces derniers étaient éclatés en une myriade de seigneuries de guerre, elles-mêmes étalées sur un territoire relativement éloigné de la frontière avec Kolca. De plus, toute concentration des Forces Claniques Combattantes ferait office de cibles faciles pour l'aviation mandrarikane qui compte désormais des éléments spécialisés dans le combat air-sol, à l'isntar de l'Ampondra Afo. Présenter des éléments de masse pour forcer une bataille rangée face aux éléments d'infanterie (très faiblement) motorisés de la République de Kolca n'était pas une option pour les éléments de la FCC.

Pour autant sur le terrain, les FCC tiraient leur épingle du jeu, se voyant concéder de petites victoires tactiques à l'occasion d'embuscades qui fissuraient le sentiment d'invulnérabilité prêté aux armées kolcaines venues en nombre et avec détermination dans un territoire déjà réputé divisé. Les FCC avaient su présenter des manoeuvres faites sous l'effet d'éclairs mortelles, portées par des noyaux très mobiles. S'il fallait imager la chose, il ne serait pas malhonnête de dire de les forces armées kolcaines s'étaient présentées face à un apiculteur sous les traits d'un éléphant allergique aux abeilles. L'armée kolcaine était imposante mais définitivement peu mobile là où les FCC opéraient au format de cellules autonomes avec elles aussi un commandement intégré qui les amenaient partout à la fois, prêtes à saisir une opportunité d'attaquer un dispositif militaire kolcain lent. La contre-offensive kolcaine était sclérosée, fait ostensible pour quiconque ouvrait les yeux dans sa direction, pas un véhicule blindé destiné à ouvrir un front, uniquement quelques véhicules légers et tout terrain, que l'on traduirait basiquement par quelques motocross et jeeps. Sur le plan moral et en dépit des agissements de la FCC, celle-ci cultivait ici une image de "nation" agressée, considérant le franchissement de la frontière mandrarikane par les forces kolcaines là où ces dernières interdisaient tout franchissement de frontières. Une ironie, aggravée par la valeur "no border" édictée par les FCC, qui poussait ces derniers à abattre les murs de pierre et de lois qui s'érigeaient autour du petit capharnaüm d'Afarée orientale qu'était devenue la Mandrarika. S'en suivait un nombre croissant d'accrochages entre les deux factions, dont les premiers résultats à la faveur de la FCC amorçaient déjà un effritement du soutien populaire kolcain pour la tenue de telles opérations qui, rappelons le, étaient censée durer "quelques semaines". L'opération s'étalait maintenant sur quelques mois, comme s'étalaient désormais aussi les cadavres des soldats sur le tarmac des aéroports et cimetières kolcains. Des faits croissants et des histoires horrifiantes autour du sort réservé aux soldats kolcains qui par malheur se verraient capturés par les FCC, qui fait gronder peu à peu l'opinion publique, convaincue qu'un statu quo se verrait préférable à un maintien prolongée des forces armées kolcaines en Mandrarika.

Du côté des autorités mandrarikanes, la présence des forces kolcaines était très dommageable à leur légitimité, cultivant un snetiment d'impuissance face aux populations, si bien que les nouvelles des premières déconvenues de l'armée kolcaine faisait l'affaire du culte caaganiste à la tête de la Mandrarika et donc inscrit dans un double jeu où il ne souhaiterait voir ni FCC, ni forces kolcaines s'éterniser sur sa frontière. Les journaux kolcains ne manquaient pas maintenant d'histoires pour se titre en lettres de sang. Quelques manifestations avaient commencé à poindre en métropole et où des manifestants brandissaient différentes affiches et pancartes implorant un retrait rapide des troupes. Les témoignages d'épouses et parents de soldats commençaient à poindre, faisant le jeu du sensationnalisme recherché par les médias kolcains, qui avaient désormais fait de l'opération spéciale kolcaine un gagne-pain durable. Les figures exposées autour de l'opération spéciale, à commencer par celle du Général Lucas De Kolca, redoublaient d'efforts pour attester de la nécessité d'une telle opération et de sa bien regrettable inscription dans la durée.

Si l'unité était de mise parmi les têtes d'affiche de l'opération, de façon plus officieuses, des éléments du commandement de la force expéditionnaire kolcaine avaient commencé à échanger des mots à peine chuchotés. Un colonel de réserve, au visage émacié, partageait les nouvelles. "D'après l'état major, près de quinze hommes seraient décédés et quatre autres portés disparus lors des affrontements survenues contre nos patrouilles et nos convois. Le peuple pleure ses héros et je suis de moins en moins certain que nous rentrons dans nos frais pour poursuivre une opération destinée à lutter contre de la contrebande..." confia-t-il. Le Général Lucas De Kolca partagea le constat non sans avouer conserver un atout sur leurs ennemis. "Tant que les clans Ramboloko et Andrianjanaka marcheront dans ces vallées, la guerre n'en finira pas, des clans s'agglomérant autour d'eux, formant cette infâme engeance qu'est la Force Clanique Combattante (FCC). Nous marchons derrière nos valeurs, eux derrière des meneurs. Ces seigneurs de guerre sont tout ce qui agglomèrent ces repaires de chiens fous enragés... La bête doit mourir et c'est à nous les outils de Dieu qu'il convient d'accomplir la mission permettant de les détruire. Je brûlerais mille hectares de ce pays si ça en sauvait dix du nôtre."

Mais pour l'instant, il semblerait que l'armée kolcaine manque de gants ignifugés et qu'elle se brûle les doigts, enregistrant un nouvel accrochage meurtrier signé de Ramboloko. L'homme aux traits caractéristiques, avait été aperçu après l'éclatement de l'affrontement, par des survivants kolcains avant qu'ils ne soient trop pressés de lui présenter leurs dos. Un axe routier, serpentant aux abords de ravines dans lesquelles s'était massée une poignée de miliciens de la FCC. Depuis leur victoire à Bwana, les miliciens s'étaient ragaillardis de leur succès, profitant d'une certaine aura de terreur qu'ils avaient su inspirer dans le coeur d'un ennemi finalement peu motivé à venir se battre à des kilomètres de chez lui, face à ce qui semblait être jusqu'ici une poignée de brigands incapable de renverser les institutions kolcaines. A mesure que s'énonçaient les faits d'armes de la FCC, on mesure le fait qu'ils avaient renoué avec l'audace. Ils se sentaient porteurs d'une légitimité nouvelle, d'une incarnation militaire là où ils s'étaient accoutumés à l'idée de se faire usuellement traiter de brigands.

Du côté de la FCC, les discours étaient moins grandiloquents mais jouissaient d'un certain élan eu égard à la tournure des derniers affrontements, soufflant un vent quel 'on peut à présent qualifier de favorable. "Ne voyons en l'ennemi que des entrailles. Nous ne le tuons pas pour ce qu'il est. Nous le tuons pour ce que nous aspirons être... La FCC s'élève et ces chiens seront la marche avant ça" aurait dit en ces termes Mukhtaar Andrianjanaka, passant en revue les cadavres ainsi que les prisonniers kolcains rapatriés par les forces de Ramboloko en sortie d'affrontements lors de la dernière embuscade. Le succès était au rendez-vous et entretenait de belles promesses d'avenir, au détriment des silhouettes désormais bien démunies des soldats kolcains rendus vulnérables et dont la disparition propre et figurée, ne tarderait pas à déchaîner l'opinion publique kolcaine. La nuit jouait à la faveur des miliciens de la FCC, ça et aussi le fait que la République des Trois Nations ne disposait ni d'unités mécanisées ni d'une aviation, fut elle même légère, qui soit capable d'étouffer la tactique de guérilla exercée par Ramboloko et Mukhtaar Andrianjanaka. La République des Trois Nations et avec elle la République de Kolca, ne sont pas prêtes à la conduite d'un engagement tel qu'elles l'ont souhaité sur la frontière mandrarikane.

Dans leur malheur, les forces républiques des Trois Nations étaient parvenues à cantonner le chaos en Mandrarika, non sans payer le prix de pertes humaines conséquentes, prises en étau dans un territoire étranger avec un équipement des plus limités. Une odeur d'hydrocarbures en flammes dominaient régulièrement les reliefs, attestant des accrochages périodiques avec un ou plusieurs détachements des milices de la FCC. L'armée kolcaine des Trois Nations était puissante... autant qu'immobile, harcelée dès qu'elle mettait en branle des cohortes d'infanterie essentiellement piétonnes, sur terrains escarpés. La FCC, coutumière de l'endroit, choisissait volontairement des points d'accrochage où les forces kolcaines étaient susceptibles d'être dans l'effort ou dans la reformation e ses effectifs, notamment à l'approche de goulots d'étranglement ou de sentiers plus limitants. Défendre un territoire était une chose et prendre possession d'un autre tout autant, certains généraux ne pouvaient pas jouer sur les deux tableaux.

Et l'Histoire retiendrait peut-être ça du Général Lucas De Kolca. Un officier-général et héros des Trois Nations, momentanément laissé debout et à l'expression livide, qui semblait découvrir la réalité de la guerre en 2017, bien éloignée des batailles rangées où le courage des soldats fendant les fumigènes à grands renforts de cris héroïques était la recette d'une victoire permise. Dans sa base avancée les hurlements des blessés qui séjournaient avant leur rapatriement étaient faits insoutenables pour une garnison qui les vivait quotidiennement. Des hurlements stridents qui se mêlaient au bourdonnement des mouches s'agglutinant autour des victimes mal pansées, dans un environnement où les approvisionnements par voie terrestre n'était pas chose aisée, preuve est faite par le blessé lui-même, rendu victime d'une embuscade meurtrière où revenir mutilé pouvait déjà constituer une chance... La guerre de pacification débutée par les Trois Nations marquait un tournant, et les forces kolcaines étaient en train de sortir de piste. Initialement, l'état-major kolcain pensait n'avoir qu'à détruire des caches, livrées à neuf heures pétante par des populations mandrarikanes pressées de se débarrasser des Seigneuries de guerre.
Haut de page