De la part du Ministère de la Diplomatie Extérieure de la République Unie des Adéliens et des Adéliennes,
Moi, Madame Ana Teshë, Ministre de la Diplomatie Extérieure de la République Unie, la représente dans cette lettre.
Vous le savez, notre période transitoire officielle de neuf ans est désormais terminée. Nous procédons progressivement à la réouverture de nos frontières. Nous aimerions commencer avec la frontière qui nous sépare de votre nation. Nous avons la conviction que nous pourrions devenir rapidement de grandes alliées.
Mais nous aimerions d'abord adresser de sincères excuses à la nation de Rosevosky. Nous sommes complètement conscients que les deux derniers règnes tyranniques, la sanglante guerre civile, la fermeture des frontières qui l'a suivi et cette période transitoire dont nous avons peu parlé à l'internationale avait de quoi inquiéter. Nous voudrions nous assurer que vous compreniez bien que ces choix n'étaient nullement dirigés contre vous, mais plutôt contre nous-mêmes. Jamais vous n'avez été considérés comme une menace ; il est apparu il y a neuf ans que c'était la meilleure décision pour la relève du pays.
Nous aimerions donc ouvrir officiellement un canal diplomatique avec votre nation. Plus précisément, nous aimerions vous inviter dans notre capitale, Cité-Rouge, le temps de quelques jours, afin de vous montrer notre bonne foi, mais également pour discuter de choses importantes. En effet, nous aimerions traiter de la façon dont notre frontière commune va s'ouvrir. Nous vous sommes déjà reconnaissants de votre confiance, en réduisant de deux tiers les effectifs militaires présents à la frontière. Nous pensons que conclure quelques accords et, au possible, un traité d'amitié, serait quelque chose de formidable.
Nous serions disposés à nous déplacer chez vous, c'est comme vous le souhaitez. Mais si vous acceptez de venir, nous pourrions directement vous montrer que cette période transitoire en valait la peine, tant nous avons réussi, du mieux que possible, à nous relever.
Au plaisir de se voir prochainement,
Madame Ana Teshë,