Posté le : 10 oct. 2024 à 01:02:32
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Coopération entre la République Translavique et le Pôle Nucléaire sylvois et anticipations sur l'avenir !
Est annoncé en grande pompe une collaboration d'ampleur impliquant le Département de l'Énergie Sylvois, et plus précisément de sa filière nucléaire auprès de la RT pour opérer à deux missions : sécuriser les infrastructures et assurer la production électrique à venir. Deux constats sont partagés par les experts, avec en premier lieu les importants travaux à opérer de par la vétusté des infrastructures et le manque de formation des opérateurs à un ensemble de règles d'emploi, entretien et sécurité. Puis en second lieu le gigantesque potentiel du pays ayant profité d'investissements démesurés du régime précédent dans le secteur de l'énergie.
Le Pôle Nucléaire a déjà présenté un programme approuvé par le gouvernement en intérim en deux temps confirmé et un troisième temps théorique ajustable à terme une fois clairement approfondis les besoins, possibilités et positions économico-politiques.
Le premier élément apparaissant dans le cahier des charges est l'urgence de rétablir la production d'énergie pour les services vitaux tout en respectant des règles de sécurité très stricte, auparavant bafoué par les services responsables précédents. C'est pourquoi le projet commencera avec la rénovation de deux des sept réacteurs réacteurs RBMK de la République Translavique pour les remettre en fonction tout en ayant des sécurités solides contre les risques critiques. Lesdites mesures se résument à des dispositifs d'urgence telle que des diffuseurs de poison neutronique ou des recombinateurs d'hydrogène, la première empêchant les catastrophe et la seconde empêchant les catastrophes critiques.
Le Pôle Nucléaire le dit clairement : ces mesures constituent le strict nécessaire vital, sans quoi il aurait été formellement interdit de mettre en fonction ces réacteurs. Les deux mis en fonction permettront de très largement répondre aux besoins des translaves et de leurs infrastructures vitales tout en relançant l'industrie renaissante. Pour autant, il n'est pas prévu de faire perdurer plus de dix ans ces réacteurs* qui serviront de dépannage, pour au plus tôt les relayer par une refonte complète des cinq autres simultanément opérées.
Lesdites refontes consisteront à entièrement revoir le fonctionnement des RBMK pour de fait en remplacer le principe même des tubes de forces (nécessitant une force importante pour les manipuler ce qui réduit la réactivité et la capacité de répondre aux urgences en plus de paralyser le dispositif dans une situation critique en cas de panne, d'où le poison neutronique et les recombinateurs disponibles en cas dedite panne critique) pour les remplacer par des barres de contrôles maintenues en position active par des grappins magnétiques. Cette nouvelle méthode permet à la fois de manipuler rapidement les barres de contrôle pour répondre aux urgences, mais également de provoquer une extinction automatique du réacteur en cas de panne (en cas de coupure de courant, les grappins magnétiques se désactivent et les barres retombent par gravitation).
Cette transformation est toutefois bien plus couteuse (estimée à la moitié du prix de construction des réacteurs) et surtout bien plus longue à opérer, raison pour laquelle elle ne peut être appliquée sur les deux réacteurs dits de dépannage, sur lesquels seules les plus simples des modifications (répondant malgré tout aux standards de sécurité sur le court terme) seront faites.
Une fois achevée, les cinq réacteurs prendront la place des deux autres soumis à des mises à jour plus légères, et sera appliqué le reste du programme hypothétique en fonction des besoins, avec les possibilités suivantes en fonction des différents facteurs :
-Les cinq réacteurs transformés suffisent aux besoins et les deux anciens RBMK sont fermés.
-Les deux anciens réacteurs doivent rester en activité pour répondre aux besoins, et sont donc à leur tour transformés de la même manière.
-De nouveaux réacteurs à eau pressurisés de conception sylvoise sont construits pour d'autant plus accroitre la production du parc électrique. Cette possibilité peut s'additionner à l'une des deux précédentes. Il faut toutefois noter qu'un secteur de l'enrichissement d'uranium, ou des programmes d'importation d'uranium, devront être mis en place pour répondre à cette conception.
-De nouveaux réacteurs de quatrième génération conçus conjointement avec Drovolski et Rasken sont construits. Il faut cependant noter que cela dépendra de la volonté du gouvernement de transition d'élargir ses collaborations avec d'autres acteurs. Il n'est par ailleurs par certains que la conception de ces nouveaux modèles s'achèvent selon les délais souhaités.
Un autre point très intéressant à relever concerne l'exceptionnel objectif de puissance à atteindre et dans la continuité de ce qui était déjà en place. Chaque RBMK a une puissance de 1600 MW, un seul d'entre eux apportant conséquemment largement assez d'énergie pour un million d'habitants et leur industrie. Il est pourtant prévu d'en mettre en fonction au plus tôt deux, et d'enchainer avec au moins cinq réacteurs actifs d'ici à cinq ans (et potentiellement bien plus, si l'intégralité des anciens RBMK sont transformés et que d'autres réacteurs sont ajoutés). Qu'est-ce qui peut bien justifier une telle ambition énergétique ? Il semblerait qu'une véritable volonté émerge aussi bien d'acteurs translaves que de leurs partenaires pour développer une industrie proportionnellement massive en Translavya, et surtout des industries notablement consommatrices d'énergie. La chose semble être très inspiré du voisin mesolvardiens mais avec une remarque souvent tournée à la plaisanterie mais avec un fond de vérité : "Nous ferons une deuxième Drovolski, une bien cette fois-ci."
Il s'agit là de signifier la volonté de développer les secteurs miniers, chimiques, agricoles et électroniques nécessitant tous d'importantes quantités d'électricité, et d'employer cette industrie grandissante non pas pour simplement exporter en quantité, mais alimenter une société idéale. De nombreuses idées émergent déjà en tout genre : prolifération des appareils multimédia, omniprésence des écrans et néons dans la rue, un parc automobile intégralement électrique, une forte automatisation de l'industrie. La République Translavique sera un véritable laboratoire pour ce nouveau modèle économique, et conséquemment social, avec une population toujours plus productive et avec des produits et services toujours plus importants et qualitatifs à disposition.
Il est d'ailleurs curieux de constater les oppositions de visions entre les différents acteurs impliqués, que l'on pourrait simplifier comme un spectre avec un extrême se résumant à une vision traditionnelle de colombage et petites villes agréables, et de l'autre une vision ultra-modernisée et consumériste de type cyberpunk.
Cette vision glorifiée de l'avenir futuriste du pays s'inscrit également dans une optique de vitrine et d'établissement d'un véritable soft power translave, capable de rayonner à l'international et de développer un gigantesque secteur touristique et financier. Le pays doit devenir une référence dans ces domaines et s'inscrire dans l'imaginaire collectif, à en croire certains planificateurs et investisseurs. Il est toutefois fort probable que ces objectifs soient nuancés à l'avenir par l'influence de l'ensemble des groupes mais aussi et surtout des populations qui seront les premières à décider, par divers leviers, des directions d'urbanisme et d'économie à prendre. Il est inutile de rêver d'une gigantesque économie dans le multimédia si aucun translave ne veut y travailler ou consommer.
*Il s'agit d'un délai élargi, le Pôle Nucléaire interdisant de le dépasser et souhaitant au maximum le réduire.