Si les choses avançaient assez peu sur la question de l'énergie, avec le ministre de l'Énergie, monsieur Valentin Stoutko qui tendait à ralentir les opérations, de nouvelles propositions sont faites par les différents experts (y compris les partenaires du Pôle Nucléaire Sylvois). Rappelons que le programmes proposé jusque-là était de mettre dans l'immédiat à des normes correctes deux des sept réacteurs pour les utiliser avec un risque limité, le temps de mettre à des normes plus avancées les cinq autres réacteurs pour prendre le relais. Venait ensuite la question de se contenter de ces cinq réacteurs, d'également mettre aux normes avancées les deux premiers, ou encore de compléter la production avec des réacteurs plus modernes. La chose avait provoqué une réaction du LHV à laquelle le Pôle Nucléaire avait répondu pour clarifier certains points et ajustements qui pouvaient paraître insensés.
Un point était tout de même clair : il était originellement prévu de garder le secteur nucléaire (ou du moins la gestion des RBMK) translavique sous supervision de la République, de l'OND et de la Gallouèse uniquement. Les ingénieurs sylvois semblent malgré tout brutalement changer de posture et s'attardent sur les recommandations drovolskiennes pour préconiser d'en tenir davantage compte et intégrer les ingénieurs du LHV, quitte à complètement revoir le modèle économique (puisque nécessitant de l'uranium plus enrichi, alors d'origine mesolvardienne).
Il est difficile de dire pour le moment quelles sont les raisons précises d'un tel revirement : considérations techniques et sécuritaires, ou alors politiques et économiques ? Quoi qu'il en soit, cela inviterait la Discatocratie à gérer conjointement les RBMK pour notamment adopter une nouvelle conception adoptant un coefficient de vide négatif (autrement dit, bien moins propice à dégénérer et passer de critique à supercritique).
Au-delà des travaux à faire pour passer d'un coefficient de vide positif à négatif, il faudra également assurer l'approvisionnement d'uranium plus enrichi, surement par voie maritime, entre la République Translavique et l'Empire Constitutionnel de Drovolski. Les liens industriels et économiques seront dès lors bien plus étroits, avec une relation d'interdépendance.
Est aussi proposé de faire appel à la collaboration Drovolski – Rasken – Sylva pour construire des réacteurs de quatrième génération à neutron rapide. La chose avait déjà été évoquée et quelque peu laissée en suspens. Industriellement, cela apporterait davantage de réacteurs puissant, avec une possibilité de valoriser localement de l'uranium appauvri (même s'il est loin d'être certain que le processus permette conjointement d'alimenter un RNR et un RBMK en uranium enrichis avec les excédents). Mais cela pousserait par ailleurs la coopération avec le LHV, mais aussi Apex, à des degrés bien plus étendus. Ce serait un engagement de confiance promis à assurer une proximité nouvelle entre le Drovolski et Translavya, jusque-là dans des relations assez distantes, en plus d'ouvrir une voie diplomatique à l'Empire Raskenois en Eurysie de l'Est.
Mais pour le moment, ces discussions sont encore à un stade précoce et doivent être étudiées pour présenter un texte final et le soumettre à l'assemblée pour statuer.