02/07/2017
18:39:24
Index du forum Continents Eurysie Translavya République translavique

Presses et médias - Page 2

Voir fiche pays Voir sur la carte
2889
Du nouveau sur le nucléaire translavique !

Si les choses avançaient assez peu sur la question de l'énergie, avec le ministre de l'Énergie, monsieur Valentin Stoutko qui tendait à ralentir les opérations, de nouvelles propositions sont faites par les différents experts (y compris les partenaires du Pôle Nucléaire Sylvois). Rappelons que le programmes proposé jusque-là était de mettre dans l'immédiat à des normes correctes deux des sept réacteurs pour les utiliser avec un risque limité, le temps de mettre à des normes plus avancées les cinq autres réacteurs pour prendre le relais. Venait ensuite la question de se contenter de ces cinq réacteurs, d'également mettre aux normes avancées les deux premiers, ou encore de compléter la production avec des réacteurs plus modernes. La chose avait provoqué une réaction du LHV à laquelle le Pôle Nucléaire avait répondu pour clarifier certains points et ajustements qui pouvaient paraître insensés.

Un point était tout de même clair : il était originellement prévu de garder le secteur nucléaire (ou du moins la gestion des RBMK) translavique sous supervision de la République, de l'OND et de la Gallouèse uniquement. Les ingénieurs sylvois semblent malgré tout brutalement changer de posture et s'attardent sur les recommandations drovolskiennes pour préconiser d'en tenir davantage compte et intégrer les ingénieurs du LHV, quitte à complètement revoir le modèle économique (puisque nécessitant de l'uranium plus enrichi, alors d'origine mesolvardienne).
Il est difficile de dire pour le moment quelles sont les raisons précises d'un tel revirement : considérations techniques et sécuritaires, ou alors politiques et économiques ? Quoi qu'il en soit, cela inviterait la Discatocratie à gérer conjointement les RBMK pour notamment adopter une nouvelle conception adoptant un coefficient de vide négatif (autrement dit, bien moins propice à dégénérer et passer de critique à supercritique).

Au-delà des travaux à faire pour passer d'un coefficient de vide positif à négatif, il faudra également assurer l'approvisionnement d'uranium plus enrichi, surement par voie maritime, entre la République Translavique et l'Empire Constitutionnel de Drovolski. Les liens industriels et économiques seront dès lors bien plus étroits, avec une relation d'interdépendance.

Est aussi proposé de faire appel à la collaboration Drovolski – Rasken – Sylva pour construire des réacteurs de quatrième génération à neutron rapide. La chose avait déjà été évoquée et quelque peu laissée en suspens. Industriellement, cela apporterait davantage de réacteurs puissant, avec une possibilité de valoriser localement de l'uranium appauvri (même s'il est loin d'être certain que le processus permette conjointement d'alimenter un RNR et un RBMK en uranium enrichis avec les excédents). Mais cela pousserait par ailleurs la coopération avec le LHV, mais aussi Apex, à des degrés bien plus étendus. Ce serait un engagement de confiance promis à assurer une proximité nouvelle entre le Drovolski et Translavya, jusque-là dans des relations assez distantes, en plus d'ouvrir une voie diplomatique à l'Empire Raskenois en Eurysie de l'Est.

Mais pour le moment, ces discussions sont encore à un stade précoce et doivent être étudiées pour présenter un texte final et le soumettre à l'assemblée pour statuer.
10335
LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 03/11/2015,
Ecrit par Mathieu Lavrov.

Situation politique au sein de la République / Politique

Thorsten Savchenko convoque le scrutin pour le référendum :

Thorsten Savchenko, le Premier ministre du gouvernement de transition et par intérim.


Enfin ! Crie-t-on dans les couloirs du pouvoir et des différents partis politiques. La République Translavique est peut-être sur le point de se doter d’une constitution. En effet, l’Assemblée constituante a remis ses travaux le 31 octobre 2015, soit après moins d’un an de débats et de négociations intenses. Le texte constitutionnel, fruit de longues tractations, doit encore être soumis à un référendum national convoqué à la date du 6 décembre, tout un symbole, car un an auparavant, à la même date, était élue l'Assemblée constituante. L’Assemblée constituante, élue le 6 décembre 2014 et entrée en fonction trois jours plus tard, a montré dès les premiers jours toute la complexité qu'allaient être les alliances, article par article et amendement par amendement. Pour rappel, la gauche comme les partis allant du centre gauche au centre-droite ont la majorité absolue, ce qui donne deux alliances possibles pour une majorité absolue. Toutefois, au regard de la composition du gouvernement par intérim et provisoire de Thorsten Savchenko, on aurait pu penser que les alliances allaient être fixes.

En outre, le gouvernement doit compter sur l'absence du Mouvement Spartakisme, pourtant représenté par quarante-neuf députés au sein de l'Assemblée constituante. Fidèle à sa politique depuis le début, le Mouvement Spartakisme se refuse d'entrer dans un gouvernement qu'il considère comme illégitime. Tous les partis politiques, à l'exception des Forces réactionnaires, sont ainsi représentés dans le gouvernement. De ce fait, on pouvait penser que l'alliance allait être une alliance centriste, allant des partis de centre droit au centre gauche, de l'Union Slave Démocrate au Parti Social-Démocrate. Bien que cela soit en partie vrai, c'est aussi en partie faux. En effet, on a observé durant toute cette législature des alliances en fonction des amendements et des articles entre le Parti Social-Démocrate et le reste de la gauche, permettant de faire passer les différents articles liés à la Démocratie Communiste de Translavya. Sans cette alliance, le gouvernement n'était plus obligé de négocier avec la Démocratie Communiste pour une réunification des deux nations en une seule. Bien que cela démontre tout le traumatisme encore présent suite à la scission du pays en deux et à une perte de territoire.

On a aussi vu l'alliance s'exercer pour bâtir un régime semi-présidentiel avec un président et un Parlement fort, notamment avec le Conseil des sages, qui peut émettre un veto, au deux tiers de ses membres, sur un projet de loi ou une ratification de traité, si ces derniers estiment que cela contreviendrait aux intérêts de la République Translavique de façon majeure. En outre, ils ont mis des pare-feu à ceux qui voudraient faire de la République Translavique un autre régime qu'une démocratie sociale-libérale. Une démocratie sociale-libérale, voilà comment présente l'idéologie du régime le Parti Social-Démocrate, pour appuyer ses victoires obtenues durant la législature. En outre, avec la Déclaration des Droits des Travailleurs et la loi fondamentale sur les droits humains, toutes les deux adoptées par voie référendaire, démontrent selon le parti que le pays est le premier au monde à être une démocratie pleinement sociale-libérale, un sentiment renforcé par cette constitution.

A contrario, des alliances ont été faites entre le Mouvement Spartakisme et le Parti Social-Démocrate lorsqu'il s'agissait d'établir le mode de scrutin par l'Assemblée nationale. Ils ont imposé le mode de scrutin proportionnel, un moyen qui permet d'assurer au Mouvement Spartakisme d'être toujours représenté à l'Assemblée nationale. Le scrutin majoritaire pour le Conseil des Sages avantage fortement le Mouvement Spartakisme dans la configuration actuelle, qui pourrait bien rafler la majorité absolue au Conseil des Sages. Les modes de scrutin obtenus après d'âpres négociations avec la gauche sociale-démocrate démontrent la capacité du mouvement communiste à s'adapter selon les enjeux et à élargir ses cercles pour atteindre les objectifs qu'il souhaite.

Concernant la constitution sortie de l'Assemblée constituante, sans aucune surprise, le Parti Social-Démocrate et l'Union Slave Démocrate ont d'ores et déjà annoncé soutenir l'adoption au référendum et feront campagne dans ce sens. Malgré des victoires obtenues par le Mouvement Spartakisme, ce même parti, le Parti Communiste Translavique, a indiqué qu'il ferait campagne contre l'adoption de la constitution, qu'il estime trop molle et qui établirait un régime communiste et libéral. Le Parti des Libertés, en raison de la présence d'un État de droit, des articles forts sur l'indépendance de la justice et des droits accordés aux justiciables, a annoncé par la voix de son président soutenir l'adoption de la constitution et souhaite "de tout cœur que la République Translavique puisse avancer en ce sens." En dehors des Forces réactionnaires, les autres partis politiques n'ont pour l'heure pas annoncé officiellement leur position sur la constitution.

Dorénavant, les partis politiques et le gouvernement cherchent à anticiper l'après-référendum, que la constitution soit adoptée ou non par le peuple. Si la constitution n'est pas adoptée, ce qui est très peu probable au regard des sondages qui anticipent une adoption à hauteur de soixante pour cent des voix, alors Thorsten Savchenko a signifié auprès de son entourage et en privé qu'il remettra sa démission et qu'il reviendra aux forces politiques de constituer un nouveau gouvernement provisoire. Toutefois, aucun parti politique, en dehors du Mouvement Spartakisme, ne se prépare à la victoire du non pour le référendum. Ce membre du Parti Social-Démocrate nous déclare autour d'un verre : "Ça serait une sacrée surprise. Les Translaviques veulent passer à autre chose et la constitution est un bon compromis. Les Translaviques le verront et accepteront la constitution. Dans le cas contraire, on sera bloqué parce que personne ne veut d'une constitution communiste. Peut-être un régime uniquement parlementaire ?" Du côté du Mouvement Spartakisme, qui rêve de retourner l'opinion publique durant la campagne, on estime être en bonne position pour installer un régime communiste si le référendum échoue et que le gouvernement démissionne. Un haut cadre du parti nous dit : "Ils auront tout testé, deux gouvernements seront tombés et pourquoi ? Pour rien. Alors, on va réclamer qu'on soit appelé à gouverner en attendant une constitution et si ce n'est pas le cas, on appellera le peuple à aller manifester son mécontentement."

Toutefois, tous les partis, même les plus réticents, préparent l'avenir dans lequel le référendum serait adopté par la population. Du côté du gouvernement, on tempère les espoirs de la convocation des élections le soir même ou le lendemain du référendum : "Il n'y aura aucune convocation immédiate des différentes élections. Ça serait une insulte à la démocratie. L'Assemblée constituante doit voter les lois électorales qui préciseront les modalités des différentes élections. Sans précisions des modes de scrutin, comment fait-on ? S'il n'y a aucune règle, aucune élection ne sera légitime aux yeux des perdants. Ceux qui réclament cela ne sont pas sérieux !" Une décision qui fait déjà débat au sein du gouvernement. Pour certains, le gouvernement pourrait demander à l'Assemblée le pouvoir d'émettre des décrets sur les modalités des élections, en attendant le vote d'une législation travaillée par les députés. Mais pour le Parti des Libertés ainsi que le Mouvement Spartakisme, c'est un non catégorique, tandis que dans les autres partis, on tergiverse sur la marche à suivre. Ainsi, on comprend vite qu'il sera impossible de trouver une majorité à l'Assemblée constituante sur cette question pour le gouvernement.

Thorsten Savchenko doit envisager son avenir politique, alors que pour l'instant, il est sans parti politique pour des raisons évidentes d'impartialité vis-à-vis des acteurs politiques. Mais Thorsten Savchenko fait courir le bruit auprès de son entourage qu'il pourrait rejoindre un parti politique et pourquoi pas se lancer dans la course à la présidentielle. Une partie de son entourage lui conseille de garder son indépendance vis-à-vis des partis et de jouer cette carte pour la prochaine présidentielle. L'homme qui a vu sous son mandat l'avènement de la Constitution, projeté au poste de président de la République et donc garant de cette même constitution, instaurerait un récit puissant pour bon nombre de son entourage.





Selon les sondages d'intentions de vote, Thorsten Savchenko réaliserait un score honorable, mais pas suffisant pour se qualifier au second tour, s'il venait à se présenter seul, sans autre soutien. En outre, on observe que le paysage politique translave a fortement évolué depuis un an et l'élection de l'Assemblée constituante. En effet, le Mouvement Spartakisme recule de trente-deux virgule cinq à vingt-quatre virgule huit pour cent ou vingt-cinq pour cent selon les configurations. De manière générale, le bloc de gauche, Parti Social-Démocrate, Mouvement Spartakisme, Bloc Écologique, Club Communaliste Unifié, Union Arcadianisme et Parti Communiste Translave, passe de soixante-six pour cent des voix à soixante pour cent des intentions de vote. Bien qu'il faille être prudent sur l'analyse, s'agissant de modes de scrutin bien différents, la gauche et notamment la gauche radicale semble sur le déclin électoral, alors que le pays enregistre d'excellents résultats économiques, dus à sa croissance miraculeuse. Le fait que le Mouvement Spartakisme ait refusé de participer aux différents gouvernements alors qu'ils enregistrent des records économiques ternit l'image du parti sur l'économie.

Un candidat de la gauche au second tour est certain, deux candidats de la gauche au second tour est possible. Avec soixante pour cent du corps électoral potentiellement, la gauche subirait un véritable échec si celle-ci ne présente pas un candidat au second tour. Des membres de l'Union Slave Démocrate estiment qu'un accord sera nécessaire avec la Confédération de la Translavie Unie pour les élections du Conseil des Sages, scrutin majoritaire à un tour. On remarque bien que la puissance électorale du Mouvement Spartakisme reste très forte au sein de la gauche et que la droite n'a pas la puissance électorale pour présenter une opposition sérieuse à l'heure actuelle. Quelle que soit la configuration pour l'élection présidentielle, une alliance de la Confédération avec l'Union Slave permettrait à la droite d'assurer une présence au second tour. Les cadres de parti n'ont de cesse de pointer que l'Union et ses députés sont favorables à une réunification avec la voisine communiste, comme une certaine Confédération.

Valentin Soutko représente un phénomène important, parce qu'il diminue le potentiel électoral à la fois de la droite et du centre gauche, bien que ce dernier semble s'en sortir bien mieux. À première vue, le côté paysan, un électorat de droite, et le fait qu'il soit réunificationiste permettent à ce ministre de trouver un terrain pour être entendu. Dix pour cent, dans le meilleur des cas, c'est insuffisant pour être au second tour, mais bien suffisant pour faire partie d'un gouvernement. Pour rappel, si la constitution est adoptée, elle stipule que l'Assemblée nationale est élue au scrutin proportionnel. Par ailleurs, on remarque que Thorsten Savchenko aurait plus de chances de se qualifier au second tour s'il est soutenu par le Parti Social-Démocrate mais reste indépendant. Toutefois, chaque parti politique ne risque pas d'avoir un candidat dans cette course présidentielle étant donné que les candidats doivent pouvoir réunir deux mille cinq cents parrainages de citoyens majeurs.
17671
Quinze mois après, que donne la libération de la République Translavique ?

28 juillet 2013, la junte loduarienne lance une offensive surprise sur la Translavya, faisant démarrer une cascade d'éléments incluant une riposte contre une centrale nucléaire loduarienne ainsi que diverses autres infrastructures civiles. La Loduarie lance en réponse une invasion totale du pays, arrêté partiellement par une opération internationale conjointement menée par l'OND, la Galouèse et (parait-il) Kolisburg. La publication postérieure d'archives parcellaires mettra en évidence des ambitions douteuses de Translavya, justifiant d'autant plus les opérations d'occupation selon certains points de vue. L'intervention de la coalition OND-Galouèse-Kolisburg avait quant à elle pour intention d'assister à la libération du pays d'un régime manifestement dément après les frappes balistiques contre des centrales, menaçant l'Eurysie de l'Ouest. Cette intervention est également motivée par une volonté assumée de ne pas laisser la junte loduarienne occuper et asservir sans aucune limite les translaviens pour en faire un second proxy, après l'invasion de l'Oblast de Zladingrad.
Mais si cette volonté partait d'une bonne intention, ses conséquences sont lourdes en fracturant la Translavya, n'obtenant qu'une République Translavique isolée avec une reconstruction d'autant plus difficile. Peuple défait, divisé et occupé, il lui fallait maintenant se concilier avec la coalition occupante pour se relever.

La reconstruction du pays :

La première problématique fut de rétablir les dommages causés par l'invasion violente, et surtout, les marques plus profondes laissées par l'incompétence de l'administration précédente. C'était un pays en ruine qui était récupéré, avec une population perdue et strictement aucun acquis restant. Pas de gouvernement stable, pas d'administration organisée, par d'infrastructures fonctionnelles.
C'est donc à grands coups de programmes de reconstruction avec des financements étrangers que les choses ont été redressées, le tout organisé de manière conjointe au sein de la coalition (bien que Kolisburg s'avérait déjà très effacé à ce moment).
Si d'importants efforts ont été faits sur les plans industriels et au niveau des infrastructures, c'est aussi et surtout la refonte du gouvernement et de l'administration en général qui avait représenté un travail faramineux. L'intégralité de la caste précédente avait été démantelée de par son irresponsabilité et incompétence, sans compter ceux ayant fui le pays ou s'étant suicidés par fanatisme.

La chose s'était conséquemment faite en trois étapes :
-La constitution d'un gouvernement de transition composé de membres nommés par la coalition pour répondre dans l'urgence aux besoins d'un pays décapité et en totale roue libre. Lesdits membres comptaient des citoyens issus de la coalition et de la République Translavique, travaillant de concert pour procéder à la deuxième étape de manière respectueuse des principes démocratiques et souverains.
-La mise en place d'un gouvernement de transition translavique, élus une fois les dispositions nécessaires établies par le gouvernement de transition précédent. L'aide précieuse de la Galouèse permettait par ailleurs de constituer un contre-pied à l'influence de l'OND et assurer une collégialité et internationalisation (au-delà de l'OND) pour une organisation saine. Le gouvernement de transition peut ainsi servir de transition avec l'étape finale,
-L'élection d'un gouvernement définitif translavique pour permettre une prise en main complète du pays par ses citoyens. Il s'agira alors d'une institution balayant les tares de ses prédécesseurs tout en étant du fait de translaves même. C'est l'étape finale pour rétablir le pays et l'ouvrir à nouveau au monde et aux échanges politiques internationaux.

L'élection du gouvernement définitif devra d'ailleurs s'accompagner de l'approbation par référendum de la forme finale de la constitution, rédigée et approuvée à terme par et pour des translaves. Il s'agira d'un élément majeur et l'affirmation du pays comme puissance souveraine et reconnue comme un véritable État participant pleinement au concert des nations.

L'évolution de son économie :

Initialement plus pauvre que sa sœur séparée et bien plus isolée, les travaux de reconstruction et d'intégration dans les marchés internationaux ont permis à la République Translavique de progressive se relever sur ce plan. Très en retard sur la Translavya Démocratique Communiste sur le plan économique, la République a présentement dépassé de très loin sa voisine sœur avec une explosion de la production intérieure et commercialisation avec l'étranger. Cette réussite du modèle promu par la coalition se traduit par plusieurs points :

-La résolution de la crise du logement ayant suivi l'invasion et occupation brutale du pays, avec la construction de nombreux appartements et maisons en ville et en campagne pour répondre en urgence et de manière qualitative aux besoins des habitants. Il est à noter qu'une coopération avec le Polkême a permis un apport significatif de bois pour les chantiers, donnant une véritable identité aux habitations qui vont au-delà du simple produit de l'urgence et d'un besoin vital, pour en faire un véritable élément de confort et de culture.

-Le rétablissement des infrastructures publiques sur tous les plans. Les plus urgents furent les centrales nucléaires et les hôpitaux, traités avec une attention particulière. Les centrales électriques avaient en effet souffert de l'incompétence des superviseurs précédents avec d'énormes échecs de planification et un retard technologique et sécuritaire effroyable, doublé de sabotage pour ralentir l'occupation du pays. La mise à niveau des réacteurs nucléaires avec l'intégration de dispositif de sécurité modernes avait permis de relancer leur activité et alimenter le rétablissement du pays sans menacer d'une nouvelle catastrophe.
Parallèlement, la remise en fonction des hôpitaux avait permis une prise de relais des infrastructures de campagne temporaire établies par la coalition, permettant une autonomie complète dans le domaine par les translaves tant au niveau du matériel que du personnel.
Vinrent ensuite les questions du transport avec la rénovation des routes et autoroutes, gares et chemins de fer, ports, aéroports et finalement des ponts. Là encore, il fallait réparer les importants efforts de sabotage du régime translavique précédent qui avait fait tout son possible pour ralentir la progression de l'OND. La remise en fonction de ces dispositifs avait été un énorme soulagement pour relancer l'activité économique mais aussi sociale du pays, avec des citoyens bien plus libres de leurs mouvements et de la prise en charge de leur vie.
La question de l'éducation fut, elle aussi, un point critique bien que moins vital sur le court terme. La reconstruction et réparation des écoles et académies, mais aussi de l'ensemble des laboratoires et instituts scientifiques a permis de rétablir une dynamique scolaire et académique favorable à la formation souveraine du personnel qualifié de la République, qui permettra de construire à terme le pays.
L'ensemble des besoins comme la question de l'eau, services administratifs, financiers et autres ne fut pas oublié et répondu avec une attention proportionnelle à l'urgence. L'objectif était toujours de permettre d'abord la survie, puis la vie des habitants.

-La relance de la création et distribution de produits et services en République Translabique. Si ce sont avant tous les domaines primaires et secondaires qui furent massivement investis pour réindustrialiser le permis et permettre sa croissance autonome, la réussite des programmes permirent de développer plus tôt que prévu le secteur tertiaire. Loin d'être simplement réduit à un ensemble de villes industrielles, les translaves ont réussi à faire de leur pays un véritable lieu de vie. C'est d'ailleurs ici que se traduit le plus cette explosion du PIB, avec des habitants qui ne se contentent pas de se loger et nourrir, mais aussi d'avoir accès à des services, du divertissement, un accompagnement scolaire ou médicale et bien d'autres points inhérents aux pays développés.

Si cette explosion du PIB peut laisser perplexe, elle se traduit par l'ensemble des énormes travaux de reconstruction des infrastructures et logements. Chaque translave n'a pas gagné deux centaines de milliers de dollars internationaux cette année, mais il a acquis un logement, une place dans une entreprise, des établissements scolaires ou médicaux, des biens publics en ville, des routes...
Ce PIB se répercute sur les investisseurs ayant mis à contribution des moyens proportionnels à la réussite du pays. Loin d'être entièrement positif, divers médias collectivistes sylvois reprochent l'écart qui s'est creusé dans les inégalités sociales avec une classe populaire qui a certes vu son statut s'améliorer, mais s'est fait spolier par une caste de financiers s'étant réapproprié l'économie du pays et parfois sans même en être issus.

Les échanges entre la République et le monde se sont par ailleurs accru et métamorphosés, passant d'un modèle important massivement à crédit pour se reconstruire, à un nouveau système équilibrant sa balance commerciale avec une production nationale forte (notamment sur le plan aéronautique et naval) via différents partenariats auprès de Teyla et Sylva. La chose est tant applaudie par les partisans du libéralisme pour le renforcement des échanges et de l'industrie translave, et décriés par les mouvements socialistes reprochant une forme de néo-colonisation visant à délocaliser des usines en Translavya pour profiter de conditions avantageuses et d'une population contrainte.
Est également très fortement reproché l'évidente balance financière qui est très déficitaire : « Si les translaves importent autant qu'ils exportent, leur industrie appartient en bonne partie à des investisseurs étrangers qui s'en réapproprient les bénéfices dans un rapport de domination intolérable. » Rapporte divers journaux économiques de gauche.

La situation démographique :

Fortement atteinte par la guerre, la République a constaté une énorme baisse de sa population expliquée par divers facteurs : fuite de réfugiés dans des pays voisins ou éloignés, morts durant la guerre mais aussi des conséquences de cette dernière (famines et épidémies en particulier). Cette décroissance est à l'heure actuelle progressivement compensée par trois éléments :
-Un baby boom typique des situations d'après-guerre, profitant du regain d'activité économique grâce aux bénéfices de la reconstruction pour initier une dynamique très appréciable avec un contexte favorable pour les foyers (emplois et logements disponibles, services en pleine reconstruction...).
-Le retour au pays d'une partie des réfugiés ayant fui la guerre et revenant maintenant que la situation est stabilisée et sécurisée.
-Et une immigration importante depuis d'autres pays voisins mais aussi et en grande partie de la coalition, venant profiter de nouvelles opportunités économiques et professionnelles dans un pays en plein boom financier.

Cette immigration a par ailleurs provoqué son lot d'inquiétudes avec la crainte d'une véritable submersion de citoyens aisés qui viendraient complètement déstabiliser le pays et accroître les déséquilibres : teylais occupant les postes à responsabilité et accaparant la supervision des entreprises, achetant les terrains et maisons avec pour conséquence une hausse des loyers et spéculation immobilière, le tout amenant à la séparation distincte de ghettos translaves appauvris et exploités opposés à des quartiers huppés habités par de riches migrants.
Divers groupes d'experts tiennent tout de même à se montrer rassurants sur ces groupes de migrants, particulièrement teylais :
-Leur présence est régie par des visas professionnels à durée limitée, et la plupart d'entre eux seront amenés à quitter le pays.
-Cette absence de citoyenneté complique par ailleurs l'achat de biens immobiliers, avec un ensemble de mesures pour favoriser les translaves sur ce point-là et contenir les déséquilibres.
-Le caractère temporaire des visas évite également un monopole des postes de responsables par ces migrants éduqués, amenant à un partage systématique avec les translaves.
-L'impact politique de ces migrants temporaires est par ailleurs limité puisque, au-delà des influences d'opinion liés à une telle diversité (dans un sens comme dans l'autre avec une opposition entre ouverture d'esprit grâce au multiculturalisme et inversement racisme face à des peurs primaires d'invasion), ils n'ont aucun droit de vote ni de décision sur les affaires locales.

Il est aussi bon de noter que les prévisions anticipent un rajeunissement de la population avec le boom démographique, avant de progressivement se stabiliser à mesure que la situation connaîtra un retour à la normale.

Et les conditions sociales des translaves ?

Les analyses économiques, politiques et démographiques amènent à un important lot de constats mitigés sur l'évolution des conditions sociales en République Translavique. Premier constat incontestable : les conditions de vie se sont définitivement améliorées pour une part écrasante de la population avec un accès à l'ensemble des services et produits nécessaires. Encore une fois, les translaves ont accès au logement, alimentation, santé, éducation et travail, et à un degré bien supérieur à ce que peuvent prétendre leurs voisins de la Translavya Démocratique Communiste malgré les communications sur le caractère utopique du modèle loduarien.

Mais si les conditions de vie et l'accès à la consommation ont très clairement explosé, c'est aussi le cas des inégalités comme l'a déjà été observée la chose dans les observations économiques précédentes. Tout aussi confortablement que vivent maintenant les translaves avec des opportunités positives, se présente malgré tout une stratification sociale entre une classe populaire autochtone et une élite financière avec une bien plus importante proportion d'étrangers ne vivant parfois même pas en République Translavique.

Loin de tolérer la chose, les différents mouvements collectivistes et autres partis de gauche de Sylva ont pris l'initiative de s'entendre avec leurs homologues translaves pour participer à la création de syndicats forts dans les grandes entreprises détenues par des acteurs étrangers. L'objectif est de faire valoir les intérêts des travailleurs translaves et de leur donner les moyens de s'affirmer contre une classe dominante étrangère. Ces mouvements s'accompagnent de la fondation de coopératives et entreprises autogérées visant à s'extraire des modèles traditionnels dans les systèmes capitalistes. Au-delà de la simple gestion locale des milieux professionnels, l'objectif est aussi de constituer de véritables fédérations de travailleurs à l'échelle nationale pour donner un véritable poids à cette politique de gauche pro-travailleurs translaves et anti-néo-colonialisme.

Ce qui amène à la question de la souveraineté :

Les questions administratives, de transition de gouvernement, d'économie, démographie et de conditions sociales amènent naturellement à un sujet tout aussi important : quid de la souveraineté du pays ? Si de nombreux efforts ont officiellement été faits pour assurer une transition et un rétablissement autonome en respect avec la souveraineté du pays, les réalités pratiques sont autres, avec une très importante influence plus ou moins directe. Sur la question politique, la succession de gouvernements de transition de la coalition puis translaves avant la finalisation du gouvernement définitif n'empêche pas une forme d'influence laissant de grosses empreintes dans les institutions du pays. On se retrouve avec des agents du gouvernement en partie formés et impactés par les modèles libéraux de l'OND et de la Galouèse.
Et cette empreinte est définitivement plus marquée sur les questions économiques, telles qu'expliquées précédemment. Mais au-delà des entreprises dont une grande part des capitaux sont la propriété d'acteurs étrangers, il y a aussi des mécanismes plus insidieux dans les échanges internationaux : les entreprises translaves échangent maintenant en grande partie avec l'OND et la Galouèse ou leurs partenaires. Le commerce est préétabli et il est difficile pour les translaves de sortir de ce carcan minutieusement scellé.

Une petite touche d'optimistes nuances sera tout de même permise : contrairement à sa voisine entièrement asservie à la junte loduarienne, la République Translavique lutte toujours et avec une ferme volonté pour sa souveraineté et son auto-affirmation. Loin de laisser complètement la coalition s'implanter, il y a de véritables efforts politiques pour que le pays se détermine de lui-même, par un ensemble d'initiatives locales (l'exemple du nucléaire étant le plus parlant avec des superviseurs locaux aptes à s'imposer contre le géant de l'énergie sylvois) et internationale (la République s'imposant sur le plan diplomatique auprès de ses voisins et de la région en général comme une entité autonome).

Il est difficilement d'envisager que la République Translavique puisse évoluer de manière parfaitement souveraine et autonome après avoir été reconstruite avec une aide étrangère très active, ayant notamment participé à reconstituer son administration et gouvernement, mais divers médias se permettent toutefois d'être positif sur l'avenir. L'ensemble des facteurs requis à une évolution positive de la situation sont bien là, avec un gouvernement intégralement translave au caractère bien trempé et indépendant de mesures coercitives de la coalition. Le plus gros point noir concerne l'économie qui aura du mal à s'extraire de l'héritage des investissements massifs sans une véritable volonté politique assumée et soutenue.

Et l'ouverture internationale ?

Loin d'être réduite à un protectorat, la République Translavique jouit de son autonomie diplomatique et politique pour participer activement au concert des nations qui s'opère dans la région est-eurysienne. Elle sort ainsi d'une simple collaboration rapprochée avec l'OND et Galouèse pour se tourner vers un ensemble d'échanges étendus et diversifiés, chose considérée comme extrêmement positive pour deux raisons en particulier :
-Cela traduit une forme de liberté qui permet à la République Translavique d'exister au-delà de la coalition, quand bien même elle traîne toujours une réputation de pays occupé. Elle reste malgré tout en bonne passe de se crédibiliser à l'international comme un acteur à part entière.
-Ce sera également un élément important dans sa prise d'indépendance avec des échanges qui sortiront du cadre pré-établi avec la coalition, réduisant par ailleurs l'influence excessive de cette dernière.

C'est en se constituant son propre tissu diplomatique et commercial que la République Translavique pourra définitivement s'affirmer comme nation souveraine.

Mais détail tout de même intéressant : aussi ouverte que soit à l'international la République Translavique, elle est paradoxalement hermétique aux échanges diplomatiques avec sa sœur de divorce, la Translavya Démocratique Communiste. Malgré des volontés assumées de l'un et l'autre de se considérer comme unique Translavya indivisible, aucune des deux n'a initié de politique de rapprochement et réunification.

La suite ?

Tel qu'indiqué dans les points précédents, les constats sont mitigés mais avec une tendance assez optimiste. Peut déjà être assuré que les objectifs initiaux sont atteints avec un succès exceptionnel : la République Translavique s'est relevée tant sur les plans économiques, sociaux et gouvernementaux, mais aussi diplomatiques. Pour autant, une influence très marquée (toujours sur les niveaux économiques et administratifs) de la coalition persiste sur la République, avec des conséquences sociales bien concrètes. Mais l'ensemble des facteurs permettant une réaffirmation progressive de la République sont au vert avec une institution en passe d'adopter son gouvernement définitif et sa constitution, tout en entreprenant en toute autonomie son ouverture diplomatique et ses échanges marchands. Tout ne sera maintenant qu'une question de volonté politique du gouvernement et des citoyens translaves.
7083
LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 12/02/2016,
Ecrit par Mathieu Lavrov.

Situation politique au sein de la République / Politique

Un référendum et des élections :


Le 6 décembre a eu lieu le vote par voie référendaire sur l'adoption ou non du projet de loi constitutionnelle pour la République Translavique, sortant des travaux émis par l'Assemblée constituante. Sans grande surprise, le vote final a abouti à l'adoption de la constitution avec le Oui l'emportant par cinquante-quatre pourcents des voix. La participation au vote est de soixante-sept virgule quarante-huit pourcents. Une sous-performance et une situation inattendue, les sondages anticipaient la victoire du Oui avec environ soixante pourcents des voix. Une fois les résultats officialisés, les réactions n'ont pas tardé à fuser, tant du côté du gouvernement par intérim que des oppositions n'étant pas au sein de ce gouvernement. Le Premier ministre par intérim, Thorsten Savchenko, a fait un discours suite à l'adoption de la constitution :



Translaves, Translaviennes,

En ce jour du 6 décembre 2015, la République Translavique s'est exprimée à travers son peuple sur l'adoption du projet de loi constitutionnel. Cette étape est une étape essentielle pour que la République Translavique retrouve sa grandeur passée, non pas celle de l'ancien régime, mais celle de l'ancien temps où nous étions libres et où nous pouvions nous battre pour défendre notre souveraineté. Par ce vote, nous avons affirmé que notre avenir nous appartient, que notre destin ne sera dicté ni par le doute ni par la résignation, mais par la volonté farouche d’un peuple uni.

Le peuple se relève à travers cette constitution. Il retrouve une dignité, un espoir qu'il avait pu perdre sous le joug de l'ancien régime fasciste et scientiste. Mais une fois de plus, nous avons démontré que nous relevons toujours le genou, même lorsque celui-ci est à terre. Cette constitution, chers compatriotes, est un socle commun qui permettra d'assurer la prospérité, la justice, la liberté. La constitution nous assure un cadre à partir duquel nous pouvons faire de cette nation un phare dans le monde et aussi notre maison commune.

Les blessures de l'ancien régime et de la scission sont encore là. Mais elles ne doivent plus être des chaînes qui nous entravent. Elles doivent être la mémoire vive de notre résilience, la preuve que rien ni personne ne peut briser l’âme d’un peuple déterminé. Car si l’histoire nous a éprouvés, elle nous a aussi forgés. Cette date marque un tournant parce que dorénavant, nous ne bâtissons pas seulement un gouvernement à travers des alliances entre les partis et devant répondre à une logique de gouvernement par intérim. Bien au contraire, désormais nous devons choisir qui nous gouverne pleinement pour les prochaines années. Qui voulons-nous voir à la tête de l'État et du gouvernement ?

Ces questions sont bouleversantes, car elles engagent l’avenir de notre nation bien au-delà de ce jour historique. Elles exigent de nous un sens aigu de la compréhension de notre monde, des questions qui font société et avant tout, elles exigent de nous notre sens commun et notre compréhension commune. Je crois que le vote n'est pas seulement une question personnelle. Nous votons pour ce qui convient, mais aussi pour ce qui ne blesserait pas les personnes que nous aimons. Nous votons en pensant à nos enfants, à nos familles, à nos amis, à tous ceux qui partagent avec nous le quotidien de cette nation.

Le vote est un acte de responsabilité, mais aussi d’empathie. Ainsi, il nous est impossible de voter pour un parti, un candidat ou encore un programme qui viendrait heurter un être qui compte pour nous, un être cher à notre cœur. Chers compatriotes, en ce jour où nous nous demandons qui nous présidera et qui nous gouvernera durant les prochains mois, posez-vous une question, une question essentielle. Voulons-nous d'un gouvernement qui rassemble ou d'un gouvernement qui divise ?

Nous ne pouvons pas résumer le vote à un bulletin dans l'urne. Il est bien plus que cela. Il est l'équation complexe d'une multitude de facteurs démocratiques et sociaux. Il est le résultat de multiples débats au sein d'une société au cours d'une campagne saine. Il est le résultat d'un processus long et d'instruction de tous les citoyens pour reconnaître les discours mensongers, les discours trompeurs. Voter, c’est comprendre. C’est jugé non pas sur des apparences, mais sur des actes. C’est distinguer ceux qui œuvrent pour le bien commun de ceux qui ne cherchent que leur propre gloire.

Chers compatriotes, nous avons trop souffert des illusions du passé pour retomber dans les mêmes pièges. Nous savons plus que quiconque qu'un État ne se construit pas sur un discours, mais sur les faits et les actions de chacun. Nous savons plus que quiconque qu'une nation ne peut évoluer lorsque les citoyens de cette nation sont réduits à des esclaves, des spectateurs des actes de l'administration.

Un choix nous attend.

Vive la République ! Vive la Translavya !


Du côté de l'opposition spartakiste, première force politique du pays pour rappel, le discours est tout autre. En outre, le parti dénonce une constitution libérale qui, au contraire de libérer le peuple et d'éclairer les citoyens, va les enfermer dans un système qui oppresse le peuple et les travailleurs. Un système qui ne peut que survivre grâce à une caste d'élite économique et politique. C'est sans surprise que le Mouvement Spartakiste a appelé le soir même à des manifestations dans la rue pour dénoncer ce qu'ils appellent un système oppresseur et inégalitaire. Selon l'état-major du Mouvement Spartakiste, la constitution ancre le système capitaliste au sein de la République Translavique, une situation dangereuse pour le peuple selon le même parti.

Contrairement aux manifestations passées, les manifestations se sont passées calmement et dans une ambiance décrite par des participants comme "bon enfant et joviale". Les cadres du parti ont participé à ces manifestations tout en prenant la parole. Ils ont donné rendez-vous à l'élection présidentielle et aux élections législatives. En outre, les sondages sont très favorables pour le Mouvement Spartakiste pour ces deux élections. Bien que le parti ait baissé dans les intentions de vote comparé à l'élection de l'Assemblée constituante, le parti reste la première force politique du pays avec cinq ou six points d'avance sur la seconde force politique, selon les configurations. Le parti politique communiste peut compter sur des têtes connues par l'opinion publique contrairement aux autres partis qui doivent s'appuyer avant tout sur un programme et des propositions audacieuses pour se faire connaître médiatiquement. En l'occurrence, outre le ministre de l'Énergie, l'actuel Premier ministre et les dirigeants du Mouvement Spartakiste, les sondages montrent un manque de présence médiatique concernant tous les autres candidats potentiels à l'élection présidentielle.

Le 9 février, le Gouvernement par Intérim a communiqué sur la date des élections. Sans que la décision soit définitive, au regard de l'avancement des travaux sur les lois électorales et les lois organiques, suite nécessaire à toute constitution, à l'Assemblée constituante, le Gouvernement par intérim a annoncé que les élections auront très probablement lieu vers la fin d'avril ou au début du mois de mai. Une situation qui permettra une campagne longue et dans laquelle le débat, nécessaire à la démocratie, sera présent, toujours selon le gouvernement. Outre le Mouvement Spartakiste et les Forces réactionnaires, les partis politiques sont tous d'accord avec le calendrier proposé par le Gouvernement par Intérim. Toutefois, ils mettent en garde le gouvernement et espèrent que le calendrier proposé par le Gouvernement sera respecté.

Pour couper l'herbe sous le pied aux peurs des oppositions, le gouvernement emmené par Thorsten Savchenko devrait publier les décrets de convocation des élections, présidentielles et législatives, d'ici à la fin du mois de février, si les travaux à l'Assemblée constituante continuent sur le même rythme. Pour rappel, selon la constitution adoptée, l'élection présidentielle se fera sous un mode de scrutin majoritaire à deux tours et les élections législatives se feront à la proportionnelle intégrale sans aucun seuil.
4853
L'électrification des réseaux de transport : un sujet de négociation entre divers acteurs !

La République Translavique est connue pour ses réacteurs RBMK extrêmement productifs, assurant un approvisionnement électrique démesuré. Si les évolutions sur le long terme de ce parc électrique ne sont pas encore certaines (simple rénovation des réacteurs, mise à niveau complète ou remplacement intégrale par d'autres réacteurs, voir des sources alternatives...), il y a une certitude : l'apport d'électricité restera massif. C'est la raison pour laquelle est émise une proposition qui exploiterait cet atout et irait dans le sens d'une politique souveraine et écologique : favoriser une exploitation électrique bas-carbone plutôt que pétrolière en électrifiant le réseau de circulation. Cela passerait concrètement par une implantation progressive et renforcée de trains, tramway et véhicules personnels (voitures ou deux roues en particulier) électriques.

Techniquement, il y a un véritable travail de planification à faire pour anticiper l'évolution des besoins électriques avec l'offre à mesure que sera rétabli le parc électrique, mais aussi appliquer une logistique complexe. Trains et tramways demanderont des rails pas systématiquement implantés en plus de lignes électriques adaptées, tandis que les voitures devront profiter de bornes de rechargement, en ville pour commencer.
Divers groupes industriels sylvois se présentent déjà aux fabricants translaves pour proposer des coopérations et développer une gamme de voiture électrique de type citadine, première étape dans l'implantation du marché automobile. Cette implantation sera très mesurée et limitée dans les gammes proposées, de manière à développer progressivement le savoir-faire et les lignes de production ainsi que la logistique inhérente via divers accords publics (il faudra une volonté politique des mairies pour faire implanter des bornes électriques par exemple). Le constructeur sylvois « Agouti » en particulier a manifesté un vif intérêt dans le domaine et pour des coopérations. Mutualisé les efforts permettrait de partager les coûts de R&D, mais aussi de développement des lignes de production en plus de rationaliser la fabrication. Une standardisation des composants et une optimisation des usines ainsi qu'une mise en commun du marché permettraient une sécurité financière accrue.

Mais si les acteurs sylvois impliqués ont très largement exprimé leur intérêt, il n'est pas dit pour bon nombre de raisons que cette coopération aboutisse. La première et plus évidente concerne la volonté politique même d'électrifier les parcs de voiture. Si le développement de transports en commun, tramway et trains électriques ne rencontre pas d'opposition particulière (la République Translavique n'ayant aucun lobby pétrolier ou automobile particulier qui pourrait chercher à endiguer ces tendances), ce n'est pas le cas de l'électrification du parc automobile. Cette technologie est encore à un stade précoce avec son lot de marges de progressions qui laissent quelque peu hésitant à leur adoption. Les incertitudes concernant les moyens nécessaires pour leur mise en œuvre (comme l'approvisionnement de terres rares, en plus des nécessités logistiques évoquées plus haut) et les résultats attendus (notamment une autonomie moindre limitant l'usage des voitures électriques à un mode de vie urbain et l'excluant de la campagne) représentent de gros points noirs à palier.
La question de la souveraineté est également à double tranchant : si compter sur l'industrie nucléaire translavique plutôt que le pétrole irait dans ce sens, devoir se reposer sur des partenaires internationaux pour la recherche et l'industrie pose de sérieuses questions, et ce, d'autant plus quand davantage d'acteurs politiques translaves appellent chaque jour à se défaire de l'influence ONDienne pour sortir du statu de proxy.
Cette vulnérabilité au niveau de la souveraineté s'étend d'autant plus sur la question des terres rares et métaux stratégiques : lithium, cobalt, néodyme, ce sont là autant d'éléments disponibles auprès d'un nombre limité et discutable de fournisseurs (Rasken, Everia et Drovolski, tous avec leurs lots de défauts et vulnérabilités futures). Certains politiciens translaves dénoncent là un troc de vulnérabilité au niveau de la souveraineté en passant d'importations de pétrole à des importations de minerais rares.

Ces successions d'oppositions confortent Agouti dans sa politique du pas-à-pas en cherchant à une moindre échelle des partenaires translaviques pour développer un marché plus marginale de citadines. Mais même là, ça coince. Le marché automobile sylvois répond à un lot très important de spécificité (véhicules légers, rustiques, tropicalisés et aptes à circuler sur des routes notablement étroites et sinueuses) qui implique un lot de contrainte que les fabricants translaviques n'ont pas forcément envie d'assumer. Est-ce qu'une éventuelle mutualisation du développement de ces usines rattraperait les surcoûts de fabrication de batteries et moteurs électriques résistant aux climats tropicaux ? Inversement, les translaves semblent avoir des goûts bien plus « eurysiens » pour des véhicules plus lourds avec leur lot d'équipement et de confort, loin d'avoir un succès équivalent en Sylva. Est-ce qu'Agoutis a intérêt à chercher à conformer ses produits à cela ?
Plus les négociations avancent, plus il semble que les éventuelles coopérations qui ressortiront se limiteront à la production des moteurs électriques et batteries plutôt que des carrosseries, aménagement, électronique embarquée et autres éléments secondaires.
15663
LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 14/07/2016,
Ecrit par Mathieu Lavrov.

Situation politique au sein de la République / Politique

L'histoire d'une campagne électorale - I


Thorsten Savchenko, le Premier ministre, vagabondait dans un café de la capitale, Anapol. Il y rencontrait son entourage dans une atmosphère privée et secrète. Les journalistes n'étaient pas conviés, ils n'avaient pas été informés de ce rendez-vous et il ne figurait pas sur l'agenda officiel du Premier ministre. Le Premier ministre et son entourage discutaient de la future présidentielle qui allait avoir lieu au mois de juin, tout comme les élections législatives. Savchenko allait-il se présenter à l'élection présidentielle ? Si la réponse était oui à cette question, allait-il demander l'investiture d'un parti politique ou y aller en indépendant ? Cette réunion dans un café chic de la capitale devait répondre à ces interrogations. Thorsten hésitait à se présenter parce qu'il était actuellement Premier ministre d'un gouvernement par intérim et se présenter, c'était possiblement jeter ce gouvernement à la poubelle et donc provoquer sa chute. Or, Thorsten Savchenko avait besoin de ce gouvernement pour exister sur la scène nationale et médiatique. Ce poste lui permettait de recevoir les dirigeants des nations étrangères, comme l'Empire Démocratique et Parlement du Nord pour la visite officielle la plus récente.

Il n'était pas question uniquement d'une question de présence médiatique pour certains de ses proches. L'ex-banquier d'affaires et exilé, Erythéon Ion, selon des témoins, adoptait la ligne d'une candidature sans étiquette. S'il se présentait sans étiquette, il ne donnait aucun privilège, aucun signe de préférence envers tous les partis politiques de sa coalition. Les partis qui avaient accepté la coalition restaient égalitaires et, vu qu'il n'existait aucun mécanisme de renversement de gouvernement dans l'actuel régime, en attendant les prochaines élections, les ministres des partis se retirant de la coalition gouvernementale allaient devoir se retirer. Un geste fort et puissant qui était une arme qui serait peut-être mal vue de la part de la population, qui attendait de la stabilité et la mise en place d'un nouveau régime en douceur. Emir Levchenko, présent autour de cette table, prônait la ligne des partis. Une décision qui lui permettrait, sauf très mauvaise campagne, d'accéder au second tour de l'élection présidentielle. S'il concourait sur l'étiquette du Parti Social Démocrate, il allait se retrouver face à l'extrême-gauche au second tour. Une configuration favorable à Thorsten, avec le report des voix de la droite au second tour.

C'était bien la réflexion du Premier ministre. Valait-il le coup de se lancer dans la campagne sans assurance d'être au second tour et ainsi torpiller sa carrière politique ? Il pourrait se présenter sur une liste d'un parti politique, en haut de la liste, pour les listes proportionnelles. Cela n'était pas risqué et lui offrait un avenir politique. S'il atteignait le second tour, quoi qu'il arrivât, même si c'était la défaite, il était assuré de se maintenir une vie confortable en tant que politicien. Il pourrait même prendre la tête d'une opposition au Président élu et plus que cela, se représenter à la prochaine élection, contre le premier président élu. Certes, cela serait plus marquant pour l'histoire d'être le tout premier président de la République Translavique et de ce nouveau régime politique, disait-on dans l'entourage de Thorsten. Mais on ne cache pas que battre le premier président élu permettrait à Thorsten de rester dans les livres d'histoire, là aussi. Finalement, durant la réunion stratégique, Thorsten Savchenko s'accorda pour se présenter à l'élection présidentielle en étant indépendant mais soutenu par le Parti Social-Démocrate, une proposition qu'accepta assez vite le Parti Social-Démocrate, en manque d'un candidat connu en République Translavique pour pouvoir battre la campagne. Ainsi, selon les sondages de l'époque, Thorsten Savchenko et le Parti Social-Démocrate étaient en très bonne posture pour atteindre le second tour de l'élection présidentielle, face au candidat du Mouvement Spartakisme Translave. Toutefois, la campagne allait être déterminante car il n'y avait qu'un écart de deux pour cent avec le candidat de l'Union Slave Démocrate pour l'accès au second tour, ce qui mettait Thorsten Savchenko dans la marge d'erreur. La campagne allait être ardue pour tout le monde.

Quelques rues plus loin et quelques heures après le café de Thorsten Savchenko, ce ne sont pas les membres du Mouvement Spartakiste qui allaient dire le contraire. Les membres de ce parti d'ultra-gauche, souhaitant la réunification avec la Démocratie Communiste de Translavya sous un régime communiste, voire eurycommuniste, étaient réunis dans l'arrière-salle d'un ancien entrepôt réaffecté, désormais centre d'activités pour le Mouvement. Le choix du lieu pour une réunion stratégique pourrait paraître quelque peu déconcertant, mais les membres du parti estimaient que le pouvoir avait pu mettre les locaux du parti ainsi que ses membres les plus importants sous écoute. Une situation inégale pour les membres du parti, étant donné que l'un des candidats était le Premier ministre par intérim, qui était actuellement le chef d'État et le chef du Gouvernement, bien que la situation soit floue.

Lukashev Dietrichov, chef de file du Mouvement, était présent à cette réunion. Jusqu'ici, le parti, bien qu'ancré dans la vie politique du pays, avait subi plusieurs revers. La constitution actant la libéralisation du régime et de la République Translavique avait été très largement adoptée par les Translaves, alors que les consignes de vote du parti étaient bien entendu contre l'adoption par le peuple d'une telle constitution. Le "oui" avait atteint uniquement cinquante-quatre pour cent, une situation qui n'était pas perdue, loin de là. Mais pour Lukashev Dietrichov et une bonne partie de son entourage du Mouvement Spartakiste, ce n'était qu'un début de l'adhésion de l'opinion publique à la constitution et aux institutions qu'elle instaure. En outre, si les prochains mandats, et notamment le prochain mandat du président élu, se passaient bien, alors la population n'aurait aucun mal à accepter les institutions parce qu'elles démontreraient qu'elles étaient efficaces pour la gouvernance d'une nation.

Selon le Mouvement Spartakiste, il existait deux manières d'éviter ce phénomène d'acceptation de la constitution libérale. La première était l'échec des politiques menées par le prochain gouvernement et président élus par le peuple, ou alors un blocage des institutions, du fait qu'aucun accord gouvernemental n'arrivait à émerger de la composition de l'Assemblée nationale, ce qui demandait une Assemblée nationale fragmentée. Le second scénario, dans ce scénario, semblait improbable au sein du mouvement, mais dans une multitude de partis politiques. En outre, avec le gouvernement par intérim, les partis avaient pris l'habitude durant une année des concessions et des discussions au sein d'une "coalition". De plus, le scrutin pour l'Assemblée nationale était un scrutin à la proportionnelle intégrale, obligeant les partis à une entente à un moment ou à un autre.

Le premier scénario, dans ce scénario, est ainsi privilégié par Lukashev Dietrichov. L'échec des politiques mises en place, combiné à une bonne communication de la part des partis d'opposition, aurait pour effet majeur de décrédibiliser les partis au pouvoir, qui seraient très certainement les partis de centre gauche au centre-droite. En décrédibilisant les institutions, cela aurait pour effet de casser l'effet d'adhésion aux institutions en place et donc à la constitution libérale. Si le résultat de l'élection ne donnait pas le Mouvement Spartakiste vainqueur, cela aurait pour effet de casser la dynamique en recul du parti et l'entraînerait à la hausse, sous l'effet de la colère de la population. Le Mouvement Spartakiste aurait à réclamer le changement des institutions et à pointer l'ordre libéral. Le second scénario n'est ni plus ni moins la victoire du Mouvement Spartakiste à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Les deux victoires sont importantes, étant donné que le Président de la République nomme le Premier ministre. La victoire du Mouvement Spartakiste aux élections législatives n'est pas remise en cause selon les sondages, à cette époque. Mais pour démontrer que la politique voulue par le Mouvement est vraiment majoritaire, il faut qu'il gagne l'élection présidentielle, contre l'ordre libéral et capitaliste.

Cette double victoire, pourtant nécessaire, peu y croient dans le parti. Ce n'est pas du défaitisme, mais juste une addition de chiffres faite par l'ensemble des partis politiques. Si le Mouvement Spartakiste se retrouve au second tour, face à un parti de gauche ou de centre gauche, alors la victoire n'est pas possible. Les réserves de voix s'évaporent dans la nature et du centre à la droite, les électeurs se mobiliseront pour éviter la victoire d'un mouvement communiste. Le Mouvement Spartakiste fait l'analyse que le bloc de résistance, les quarante-six pour cent du "non" au référendum, ne doit pas basculer dans le capitalisme parlementaire. L'amélioration, très significative, du niveau de vie depuis la fin de la guerre et l'occupation du territoire, permet au pouvoir et au Premier ministre Thorsten Savchenko de maintenir une majorité de la population dans le bloc capitaliste et parlementaire, face au bloc communiste ou réactionnaire, quoi qu'il arrive anti-capitaliste. Le Mouvement Spartakiste se résignait donc à l'idée que, bien qu'il puisse atteindre le second tour de la présidentielle, la victoire finale par les urnes était possible.

Cependant, le défaitisme concernant la présidentielle ne signifiait en aucun cas un abandon de la lutte politique. Lukashev Dietrichov et son entourage se mirent en tête de se tourner vers les élections législatives, qui avaient lieu deux mois après le second tour de l'élection présidentielle. Une chose qui pouvait arranger le Mouvement Spartakiste. Une défaite à l'élection présidentielle au second tour acterait le Mouvement comme principale opposition au président élu, à sa future politique mais surtout au gouvernement. Le Mouvement Spartakiste, premier dans les sondages d'intention de vote pour les élections législatives, s'est défini pour objectif, lors de cette réunion, de terminer premier, mais aussi d'aboutir au plus gros score possible. Plus le score serait important, plus l'imposition du parti en tant que principale opposition à l'ordre libéral serait importante et plus le gouvernement serait illégitime. Du côté du Mouvement Spartakiste, on estime que se passer de la première force politique pour constituer un gouvernement, si fort soit-il, réduit la légitimité du gouvernement et permettrait au Mouvement Spartakiste d'avoir une voix qui porte.

Vint la question de la candidature à la présidentielle et en tête de liste aux élections législatives. Lukashev Dietrichov, l'homme le plus identifié du Mouvement par les Translaves, devait-il se présenter aux deux élections ou bien se concentrer sur les élections législatives ? Selon plusieurs participants à la réunion, les avis divergeaient, mais la double candidature fut retenue après plusieurs débats. La participation à l'élection présidentielle permettrait au chef de file du Mouvement Spartakiste de renforcer son image auprès de la population translave, tout en s'assurant que le mouvement d'opposition soit identifié en sa personne. Cela permettrait au parti de rebondir sur ce phénomène en présentant Lukashev Dietrichov comme tête de liste aux élections législatives. Le risque, observé lors de cette réunion selon plusieurs participants, était que la candidature de Lukashev Dietrichov fasse des scores qui seraient perçus comme une défaite importante, ce qui casserait la dynamique du parti pour les législatives, sans pour autant remettre en cause la première place du parti dans les élections législatives, sauf catastrophe industrielle selon Lukashev Dietrichov lui-même.

Du côté de la droite et de l'Union Slave Démocrate, on rêvait d'être au second tour face au Mouvement Spartakiste, l'un des seuls moyens pour la droite, trop faible dans les intentions de vote, d'être élue au poste de Président de la République. Selon les configurations, bien avant la campagne, le parti pouvait prétendre à un accès au second tour, et même, à vrai dire, dans toutes les configurations si l'on tient compte de la marge d'erreur. Les élus du parti voulaient croire que la seconde position, devant le Parti Social-Démocrate lors des élections de l'Assemblée constituante, réussirait à l'Union Slave Démocrate pour les deux prochaines élections. "C'est une dynamique permettant de nous ancrer en tant que parti important pour la vie politique de cette République. On devra prendre en compte notre positionnement et nos avis, c'est une certitude", nous déclare ce député constituant. Pourtant, certains étaient plus fébriles, comme ce ministre : "On doit observer en permanence Valentin Soutko. Plus il est haut, plus il nous prend un électorat dans la ruralité, donc plus il nous met dans la merde. Notre candidat va devoir axer son discours en partie sur cela, mais aussi se déplacer plus que prévu dans les campagnes, prévoir des plans pour la ruralité. C'est une toute nouvelle campagne qui s'ouvre comparé à ce qu'on avait prévu...", dit-il, l'air circonspect. À l'époque, le ministre de l'énergie du gouvernement de Thorsten Savchenko, perturbait le parti de droite, l'Union Slave Démocrate, tout en portant espoir.

Inclassable sur l'échiquier politique "gauche-droite" translave pour beaucoup, l'Union Slave Démocrate classe le parti de Valentin Soutko au centre droit, voire pour certains à droite. Dans la lignée d'une droite indépendante vis-à-vis des nations étrangères, un parti qui se veut décentralisateur comparé à l'Union Slave Démocrate, etc. Il existe des différences entre les deux partis et les membres de l'Union Slave Démocrate y voient là un atout pour la droite. Valentin Soutko va permettre d'élargir l'électorat de droite, tout en permettant une réserve de voix importante pour le candidat de la droite au second tour de la présidentielle. Toujours selon les stratèges du parti, le parti de Valentin Soutko devient un allié naturel de l'Union Slave Démocrate en cas de score plus important pour la droite lors des élections législatives. "On se voit gouverner avec", tranche ce député constituant. Si l'on élargit la droite au Parti des Libertés, un parti centriste, alors la droite pèse trente-six pour cent des voix. Mais, bien que la droite reste minoritaire en République Translavique, elle reste plus ancrée indirectement dans les esprits. Le Parti Social-Démocrate serait qualifié comme un parti de centre-droit au Royaume de Teyla, le Mouvement Spartakiste a des éléments conservateurs au niveau sociétal dans son programme. On ne sort pas d'un régime rouge-brun sans conséquence sur la société. Cela fait dire à l'Union Slave Démocrate qu'ils ont un coup à jouer en récupérant les déçus de tous ces partis politiques et en atteignant le second tour face au Parti Social-Démocrate.

Alors que les partis politiques commençaient à parler stratégies, tous étaient en train de faire campagne pour réunir les deux mille cinq cents parrainages de citoyens majeurs et jouissant pleinement de leurs droits, selon la constitution, pour pouvoir être sur la ligne de départ et avoir leur nom sur les bulletins de vote. Ce système, mis en place pour éviter une multitude de candidats trop importante durant l'élection présidentielle tout en empêchant des candidats issus d'ingérences étrangères de pouvoir se présenter avec une trop grande facilité, complique la tâche des petits candidats et des petits partis pour pouvoir se présenter, mais permet à des indépendants de faire entendre leur voix sur la scène nationale. Les trois plus "gros candidats", à savoir Lukashev Dietrichov (Mouvement Spartakiste), Thorsten Savchenko (Parti Social-Démocrate), Therandros Thalémios (Union Slave Démocrate), réuniront les signatures sans problème. Valentin Soutko (Confédération de la Translavie Unie), avec surprise, fut le quatrième candidat à réunir les signatures. Ce n'est pas le fait qu'il soit quatrième qui constitua une surprise, mais le fait qu'il parvint à réunir les signatures dans un laps de temps réduit, pour une candidature jugée soit petite ou moyenne.

Dilara Akyürek pour le Parti des Libertés, Emirhan Korkmaz pour l'Union Arcadianisme, et Yaroslava Vitaliyivna Radchenko pour le Club Communaliste Unifié ont réussi à obtenir lesdites signatures grâce à un réseau de militants bien fourni, malgré des candidats peu connus de la population. Ces trois partis ont su construire un réseau de militants performant depuis l'élection de l'Assemblée constituante et l'autorisation des partis politiques. Alors que les deux partis communistes trouvent leurs sympathisants avant tout dans les grandes villes, le Parti des Libertés est homogène sur l'ensemble du territoire.

La participation de deux partis communistes arrange sans doute toute la classe politique, sauf le Mouvement Spartakiste, qui pourrait voir son score s'affaiblir et qui devra batailler dur pendant la campagne électorale pour maintenir sa domination sur le spectre de l'extrême-gauche. Quant à la participation de Dilara Akyürek pour le Parti des Libertés, la candidature ne doit arranger personne sauf le Mouvement Spartakiste, car cette candidature, classée comme non-alignée, axe son programme sur la défense des droits fondamentaux et de l'État de droit. Si vous êtes un électeur avec ces valeurs cardinales, mais dont les autres sujets n'ont pas une importance aussi grande ou que vous êtes sans avis, alors vous allez voter très certainement pour ce parti à la place de l'Union Slave Démocrate ou du Parti Social-Démocrate.

Force réactionnaire et Bloc Écologiste n'ont pas su réunir les signatures suffisantes pour pouvoir présenter un candidat à l'élection présidentielle. La faiblesse des candidats de ces deux partis dans l'opinion publique, conjuguée à un manque majeur d'un réseau de militants engagés et sur tout le territoire, n'a pas permis aux candidats d'obtenir les signatures nécessaires. Un manque de visibilité crucial pour les partis politiques avant les élections législatives.
Haut de page