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Almanach généraliste de l'actualité Polk - Page 2

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Almanach du 26 juin 2015
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Comme chaque année, la Polkême conjure l'obscurité par le feu !

Les feux de la Saint-Jean : une belle soirée, des réformes et une surprise… royale

Cette année encore la fête des feux de la Saint-Jean s’est bien déroulée en Polkême, sans incidents notables, mis à part quelques incendies et brûlures de fin de soirée. Les Polk ont pu profiter de cette douce soirée d’été pour se retrouver entre voisin, déguster des gâteaux et du thé aux fleurs, et jeter dans les brasiers leurs vœux pour la fin de l’année. Cette belle tradition a une fois de plus été permise par les maires, qui ont rivalisés en investissements pour nous offrir des buchers de tailles tout à fait gigantesques, le plus grand étant, comme toujours, celui de la cité de Vaclavavek qui défend, année après année, son titre. Cette fois, un nouveau record a été battu grâce à une structure de bois et de paille de plus de quatre mètres cinquante : on dit qu’on pouvait voir les flammes jusqu’à Volvoda !

En parlant de Volvoda, la capitale nous a gratifié d’une jolie surprise puisque notre Sire, Sa Majesté Vlastimil Vol Drek, a eu la facétie de se joindre incognito aux danseurs. Après avoir profité anonymement d’une partie de la soirée, il a fait le choix de se révéler aux participants, ravis. Les Vol Drek ont ensuite distribué de l’or et des sachets d’épices en guise de cadeaux, une bien belle surprise qui, à n’en pas douté, a égayé la soirée de nombre de nos concitoyens, et qui révèle la bonne nature de notre souverain, aussi bien à l’aise avec la haute société que le petit peuple ! Son frère, Andre Vol Drek, a pour sa part participé aux feux de la cour du château royal avec son oncle et ses cousins, mais a promis qu’il participerait, lui aussi anonymement, aux feux de la Saint-Jean lorsqu’il en aurait l’âge. Avis aux enquêteurs, vous voilà prévenus pour les prochaines années !

Cette année a cela d’exceptionnel que c’est la première où s’applique la nouvelle législation sur l’usage des forêts de Polkême. Seuls les arbres jeunes, plantés spécifiquement pour la coupe, ont été autorisés à être abattus pour l’occasion. Une judicieuse loi de la mission à la Nature qui se propose ainsi de préserver nos forêts primaires en épargnant les plus les arbres les plus anciens. La loi a fait l’objet de vifs débat tant la sylviculture est depuis toujours un sujet sensible en Polkême, considérant la place que le secteur du bois, de la taille, de la coupe et de l’ébénisme occupe dans notre société. La mission à la Nature a annoncé qu’elle pourrait étendre la liste des espèces d’arbres protégés dans les prochaines années, de sorte à sanctuariser certains sous-bois. Le secteur du BTP a cependant été exclu de la loi pour le moment, en réponse à des arguments pertinents avancés par la mission à l’Economie et son plaidoyer en faveur du respect de l’urbanisme et des modes de construction traditionnel.

Pas de vieux bois pour les bûchers de la Saint-Jean, donc. Pour le moment, aucune plainte notable n'a été relevé, preuve que ça n'avait sans doute pas beaucoup d'importance. Comme disait mon grand-père : tant que le bois n'est pas vert, il est bon à brûler !


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Almanach du 26 août 2015
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Famille Polk sur trois générations

Éditorial : sur l'amour en Polkême

Peut-on aimer qui on veut ? La réponse semble évidente : l’amour ne se commande pas. Cela tombe sous le sens. En Polkême nous pensons que les sentiments sont un spectre et que rien de distingue qualitativement l’amour de l’amitié et, dans une moindre mesure, de la fraternité que nous nous vouons. Ces différents mots désignent en vérité une différence d’intensité avec, correspondant aux normes sociales, des sauts qui se font. Mais s’il semble évident de partager une maison avec son ou sa conjointe, il est aussi évident qu’il faut régulièrement son voisin à prendre le thé. Si je partage ma chambre avec mon mari ou ma femme, j’accueille le voyageur et lui offre un toit et un couvert pour la nuit. La fraternité Polk doit être considéré comme une forme plus humble de l’amour que nous vouons à ceux qui nous sont chers.

Dès lors peut-on aimer qui on veut ? Comme j’aime mon voisin, mon ami, j’aime mon mari ou ma femme. Le sexe importe peu, tout comme l’âge – dans les limites de la légalité – ou la condition sociale. De même que je ne ferme pas ma porte à l’esseulé qui erre et cherche un abri, malgré son apparence, je ne discrimine pas mes partenaires sur des critères triviaux. Être Polk c’est savoir aimer, savoir que la création du Seigneur est belle dans toutes ses formes et ses disparités et que derrière les apparences se cache un être humain qu’il faut chérir parce qu’il est un enfant de Dieu. Comme nous chérissons les collines, les bois et leurs habitants sauvages.

Nous les Polk pensons avant tout au foyer. Celui-ci a bien des formes, mais il doit toujours protéger du froid et de l’obscurité. Le foyer est un lieu clôt, mais ouvert. C’est le cœur de l’intimité du couple mais qui se doit d’être accueillant pour l’invité de passage. Invité : ne juge pas les mœurs de ton voisin, si tant est que tu trouves sur sa table du thé chaud et une couverture pour te sécher lorsqu’il pleut. La Fraternité Polk est dans les gestes qui réconfortent et qui sauvent, car il fait froid dehors, car la nuit est sombre et que rôdent dehors des bêtes sauvages. Polk abrite en ta maison le vagabond comme tu réchauffes en ton lit celui que tu aimes et qui t’aimes, ai pour lui des mots doux et si son comportement te déplaît, ne le juge pas trop vite, laisse lui le temps de s’expliquer, car tu pourrais toi aussi être jugé par lui, et que souvent les mauvaises pensées naissent d’une incompréhension.

L’altérité du couple est grande et belle comme l’altérité de tes concitoyens. Tu abrites en ton foyer un autre Polk qui pense différemment de toi. Parfois vous vous agacez, mais souvent c’est cette différence qui te fascine et te plait. Tout comme tu acceptes que ton conjoint ne soit pas toi, tu acceptes que ton voisin soit différent. Comme tu règles en ton foyer par la discussion, prend le temps de discuter avec les autres, invite les à prendre le thé et écoute leur histoire. C’est ce que tu dois à ceux qui partagent ta vie, que ce soit pour des années ou pour un bref échange.

Si c’est des enfants que tu désires, les orphelinats en sont plein. Tu peux aussi te consacrer à ton quartier et à ta commune. Il y a sans aucun doute de nombreux jeunes à surveiller et à éduquer. Que ta clôture reste ouverte pour les enfants des autres et si tes enfants sont en péril, ils trouveront dans le voisinage eux aussi des clôtures ouvertes pour se réfugier. Homosexuel, ne pleure pas le vide de paternité ou de maternité : tu es le père et la mère de ta communauté, tu es oncle, tu es cousin, tu es frère de tous les Polk. La nature t’a fait ainsi pour être mille fois père et mère, et si tu ne peux engendrer, tu seras malgré tout fécond de tes attentions, de tes conseilles et de ta présence.

Polk, célèbre ta fraternité ! Célèbre l’amour que tu portes à un autre être, et que tu portes à tous tes concitoyens. Elle est notre trésor. Elle est notre bouclier.


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