04/04/2016
08:08:36
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale Organisations internationales Union Internationale du Communisme et du Socialisme [DIPLOMATIE]Organe dédié à l'Extérieur de l'Union - Contact, guide et rencontres.

Conférence d'Anslav - Reconstruire un pays (DCT - Loduarie - Estalie - Drovolski) - Page 2

Le secrétaire VonEcker peinait à exister au fil du débat. Les loduariens imposaient leur présence, somme toute assez rugueuse tandis que les repréentants de Drovolski et les anarchistes d’Estalie multipliaient les propositions. Mais tout cela allait dans le bon sens : les loduariens et les mesolvardiens étaient sur la même longueur d’onde que leurs homologues translaves sur la question de l’énergie, à savoir la réfection de certains réacteurs, tandis que les estaliens s’avançaient avec leur propre dossier concernant le dossier des métaux. Ce fut le bon moment, pensa VonEcker, pour répondre à toutes ces interrogations, et enfin établir une première ébauche de traité. Il s’adressa en premier lieu au représentant estalien :
- Bien cher camarade. Je suis bien aise de constater que les industries minières d’Estalie soient capables de répondre à une demande en cobalt et en nickel, qui il est vrai, est particulièrement grande. Pour cause, nous avons un tissu industriel à reconstruire. Cette demande est éphémère, et je pense que notre demande reprendra un cours plus raisonnable d’ici quelques années. De plus, nous pouvons en effet procéder à un commerce équilibré en exportant notre pétrole vers l’Estalie. Toutefois, il convient de dire que nous ne seront pas à pleine capacité de production avant un certain temps, jusqu’à ce que notre réseau de production soit réorganisé. Ce faisant, nous pourrions mettre quelques années avant de vous rembourser la somme de ce que nous vous devons en pétrole. J’ose espérer que cela ne vous dérange pas…

Votre idée de construction d’un oléoduc est également très alléchante, et même souhaitable. Mais nous pourrions étendre ce transport aux ressources pétrolières je suppose. Néanmoins, ce projet se confronte à un problème : nous avons un pays à reconstruire, avec des priorités précises, et comme vous l’avez observé de par notre demande de former de nouveaux cadres en Loduarie et à Drovolski, nous manquons actuellement du savoir-faire technique afin de réaliser ce projet seuls. Mais nous pourrions ajouter cette proposition au traité que nous nous apprêtons à édicter.

Votre intérêt pour la question du logement me paraît également tout aussi louable. C'est en effet là une question cruciale dans cette reconstruction, et l'une de nos premières priorités. Nous nous sommes déjà lancé dans une première campagne d'urgence en ce sens, avec l'aide du fond d'aide au développement de l'UICS ainsi que le concours de nos camarades loduariens. Libre à vous de vous joindre à ce projet. Toutes les mains sont la bienvenue et qui sommes nous pour refuser pareille assistance. Je note donc votre volonté de vous ajouter au cortège d'ingénieurs déjà sur place afin d’accélérer cet effort. Si vous voulez tout savoir, nous avons déjà adopter un tout nouveau modèle d'habitat modulaire, facile à construire et peu cher, spécifiquement conçu en Loduarie: nos bâtisseurs les ont appelé "lorenzhaus", un nom espiègle. Votre concours, dans ce cadre, me réjouit, et je vous souhaite la bienvenue dans ce projet.


Le secrétaire se tourna ensuite vers Maria :
- Vous avez carte blanche pour la gestion du réseau électrique, que vos ingénieurs puissent collaborer avec le personnel translave à ce sujet.

Cet entretien durait depuis déjà un certain temps, et il avait débouché sur des solutions fructueuses, aussi, Erik VonEcker racla sa gorge pour s’adresser à toutes et tous :
- Camarades. Je pense que nous avons fait le tour de la plupart des questions. Nous devrions vous faire part de la forme actuelle du traité à venir. N’hésitez pas à nous faire part d’imprécisions et d’oublis, afin que tout soit en ordre :


Traité a écrit :
Traité de coopération à l'édification de la patrie socialiste de la Translavye (Translavye-Loduarie-Drovolski-Estalie)



Préambule :
Par ce présent traité, les représentants respectifs des nations citées s'engagent à un respect des accords suivants. Les termes de ce traité entreront à vigueur à compté de leur signature, et les nations signataires reconnaissent l'impérieux devoir de la coopération internationale dans le cadre de l'édification d'une nouvelle nation dans le concert du monde socialiste :

Article 1 :
L'Empire constitutionnel de Drovoksi s'engage, aux côtés de la Loduarie communiste, s'engagent à l'envoi d'experts et d'une main d'oeuvre qualifiée afin de procéder à la remise en état et la réfection complète de quatre réacteurs RBMK, et la remise en état du parc énergétique de la Démocratie communiste translave.

Les deux parties sus-cités s'engagent à la formation d'une personnel encadrant translave qualifié afin de remplir les missions de base permettant le bon fonctionnement et le bon entretien à long terme de ces installations.

Les deux parties sus-cités s'engagent au démantèlement des installations nucléaires jugées irrécupérables, trop couteuses, inutiles ou superflues au vu des besoin actuels de la population de la Démocratie communiste translave.


Article 2 :
La Fédération d'Estalie s'engage à déployer des moyens dans un optique de redéveloppent et de réorganisation du secteur agricole translave. Ainsi, elle s'engage à participer à la rénovation des infrastructures déjà existantes aux côtés du gouvernement de la Démocratie communiste translave. Elle s'engage à l'exportation de machines-outils et à l'envoi d'experts afin de suppléer à la refondation du parc agricole, et de former les futurs cadres des coopératives agricoles translaves.

Des experts seront également adjoints à la remise en route du secteur de la pêcherie et de la conserverie.


Article 3 :
La Démocratie communiste translave s'engage, en échange d'une compensation auprès de l'Empire constitutionnel de Drovolski équivalent à la valeur actuelle de leurs investissements en charbon et en fer (suivant le cours en vigueur au Drovolski), à nationaliser intégralement le secteur minier de la nation des translaves.

La valeur-charbon établie dans le cadre de ce dédommagement sera de 24 600 tonnes de charbon par an, sur 45 années d’exploitation. L'inflation éventuelle ne sera pas prise en compte.


Article 4 :
La Démocratie communiste translave s'engage auprès de l'Empire constitutionnel de Drovolski à prendre les mesures suivantes:
- Rompre définitivement et de manière irréversible avec les politiques internationales de l'ancien régime, en particulier dans sa politique néfaste vis à vis de l'utilisation, à des fins criminels, de l'énergie nucléaire.
- Se positionner en soutien aux politiques écologiques du Drovolski sur la scène internationale.
- Entretenir dans la plus grande cordialité une démarche de coopération économique régionale pour éviter de se nuire mutuellement sur certains marchés.


Article 5 :
La Loduarie communiste, la Fédération des peuples estaliens et l'Empire constitutionnel de Drovolski s'engagent auprès de la Démocratie Communiste translave dans une politique d'achange inter-universitaire, garantissant aux étudiants translaves une prise en charge de tout frais de scolarité, la mise en place de partenariats scientifiques entre établissements, et à un rapprochement de leurs milieux universitaires respectifs, en particulier dans une circulation facilitée pour les enseignants-chercheurs.

La Fédération des peuples estaliens s'engage à l'exportation de matériel informatique, principalement à destination des établissements universitaires translaves et aux différents secteurs de l'industrie qui auront fait état d'une impérieuse nécessité. En retour, la Démocratie communiste translave s'engage, sur un long-terme à l'exportation, une fois le cadre de l’autosuffisance passé, à l'exportation de matériel informatique.

Article 6 :
La Démocratie communiste translave et la Fédération des peuples d'Estalie s'engagent à l'abaissement des barrières douanières en vigueur dans le secteur des denrées agricoles et minières. Les deux parties s'engagent également à se livrer à nouveau rencontre dans l'éventualité où il faudrait élargir la nature des biens sujets à cette baisse de tarification douanière.

Article 7 :
La Loduarie communiste s'engage à la protection des intérêts stratégiques et à la protection militaire de la Démocratie communiste translave jusqu'au rétablissement d'un modèle de gouvernement stable en Translavye.


Article 8 :
La Fédération des peuples estaliens s'engage à l'exportation de 3 000 tonnes de nickel et de cobalt sur cinq années à destination de la Démocratie communiste translave dans le cadre de sa reconstruction. En échange de quoi, la Démocratie communiste translave s'engage à l'exportation, à une valeur équivalente sur le cours estalien, de ressources pétrolières.

Les deux parties s'engagent à l'édification prochaine d'un réseau d'oléoduc permettant d'assurer la circulation des denrées pétrolières entre la Fédération d'Estalie et la Démocratie communiste translave.


Article 9 :
L'Empire constitutionnel de Drovolski s'engage à l'acheminement des ressources nécessaires au bon fonctionnement du parc nucléaire translave, et s'engage dans la construction d'une usine de traitement de traitement des matériaux nucléaires.


Article 10 :
La Fédération des peuples d'Estalie s'engage à intégrer des fonds, des ressources et des experts à l'actuel projet de reconstruction et de logement des citoyens de la Démocratie communiste translave, aux côtés du Fond de développement de l'UICS déjà présent. Elle s'engage entre autre, à la construction d'habitations modulaires dont la structure serait compatible avec l'actuel projet des "lorenzhaus".

La délégation estalienne regarda le traité en long et en large pendant quelques dizaines de minutes, se concertant entre eux afin de pointer les failles potentielles du traité ou les avantages de le signer. La délégation avait carte blanche du Congrès pour signer tout traité émanant de cette conférence, encore fallait-il que le traité gagne le consentement même de cette dite délégation. Il était clair néanmoins que la plupart des points traités donnait de manière générale satisfaction aux revendications estaliennes. L'Estalie s'impose dans le traité comme une puissance clé et un partenaire crucial dans le domaine agricole et informatique, elle ouvre en somme de nouveaux débouchés commerciaux pour l'Estalie, notamment pour son secteur minier qui se fera un plaisir notable à profiter de ce nouveau marché à la demande en hausse constante, symptôme de toute économie en pleine reconstruction. Il est clair enfin que ce traité va satisfaire toutes les parties en Estalie : c'est du bla-bla subtil d'estalien mais le simple fait d'étendre le réseau éducatif estalien en Translavye va satisfaire un grand nombre de parties prenantes au sein de la Fédération, des parties que leurs camarades translaves ne soupçonnent pas vraiment. Il semble donc, du point de vue translave, que les discussions entre délégués estaliens allait bon train, signe d'une satisfaction globale du traité, même si les translaves ne comprenaient pas un mot du moyen-estalien employé par ces derniers. Milov Vidik prit alors la parole :

"Je dois vous avouer, camarades, que nous sommes largement satisfaits du traité rédigé, il convient à nos attentes et même plus encore je pense. Il n'y aura donc aucun problème quant à sa signature. Néanmoins, j'ai une dernière requête à vous soumettre et ce sera la dernière que l'Estalie souhaitera vous soumettre. Après cela, nous signerons le traité sans faire d'histoires.

Comme vous le savez, l'Estalie est une nation enclavée au milieu de l'Eurysie. Cela peut avoir ses avantages, comme l'absence de besoins de défendre nos façades maritimes ou d'investir dans une flotte coûteuse mais cela présente bien entendu des inconvénients majeurs. L'un de ces inconvénients, c'est tout simplement le manque d'accès au commerce international. L'Estalie ne peut commercer qu'avec un nombre limité de nations au niveau terrestre et aérien et ne peut se reposer sur le commerce maritime, commerce qui assure pourtant le flux de biens et de marchandises le plus important dans le domaine commercial. En bref, nous avons besoin d'un accès à la mer pour nos activités commerciales, ni plus ni moins. Votre nation serait bien placée pour nous accorder un tel corridor et cela serait avantageux pour nos deux nations. Je vous propose la construction d'une ligne ferroviaire à double voie reliant un des ports de votre nation à Fransoviac, notre principale métropole orientale, une voie ferrée qui longerait le tracé de l'oléoduc déjà prévu dans le traité. Ici, compte tenu de la nécessité stratégique d'un tel projet, sa construction sera financée par l'Estalie elle-même, nous aurons seulement besoin de votre autorisation dans ce cas présent. De surcroît, j'ajoute à cela deux propositions complémentaires : la première, c'est que la SCP, qui se chargera du projet, cherchera à employer de la main d'oeuvre translave en majorité pour ce projet pour des raisons financières évidentes (c'est-à-dire le coût du travailleur translave moyen par rapport aux travailleurs estaliens) ainsi que certaines raisons économiques de notre côté (notre nation est en croissance perpétuelle et mobilise donc une grande partie de notre main d'oeuvre ; si nous pouvons consentir à en laisser certains alimenter des projets extérieurs, nos réserves ne sont pas illimitées). De votre point de vue, cela sera un bon moyen de réduire drastiquement le chômage. Ma deuxième proposition vous sera tout aussi profitable et agit comme une concession de notre part : nous vous proposons que les coopératives estaliennes qui feront passer leurs biens exportés ou importés par cette ligne vous paie une redevance minimale à hauteur de 0,2% de la valeur totale[ des biens transitant par chez vous. Ce n'est pas bien gros comme chiffre, certes, mais il permettra l'entretien de la ligne et des infrastructures en elles-mêmes sans que l'un de nos gouvernements engagent une somme spécifique à son entretien ; sans oublier que le surplus de cette redevance rentrera directement dans vos rentrées fiscales. Autant vous dire que cela vous sera toujours bénéfique pour votre budget.
"
Le secrétaire général VonEcker réfléchit un court moment dans le vide, à la proposition de son homologue estalien:
- Cela pourrait être une bonne idée, et tout à fait possible. Néanmoins, j'aurais deux requêtes spécifiques à vous soumettre en ce qui concerne la partie du projet de tronçon ferroviaire. En premier lieu, nous voudrions nous assurer que ce projet traverse également de grands centres de population, ce qui pourrait donc également donner une fonction de transport de voyageurs au tronçon.

En second lieu, en vertu des décrets récents de nationalisation du réseau ferré translave, nous voudrions que l'entretien et l'activité du tronçon traversant le territoire translave soit confiée au personnel de la Société générale du réseau ferré de Translavye. En échange de quoi, hormis cette taxe de 0,2%, les biens transitant par ce tronçon ne feront l'objet d'aucune taxe de douane supplémentaire.

De plus, cette fois ferrée pourrait être ponctuée par des dépôts de marchandises, afin de faciliter la circulation des marchandises sur le réseau secondaire de Translavye. Cela pourrait être utile dans le cadre de l'afflux de matériaux de construction estaliens vers les futurs sites de construction des nouveau logements collectifs dans les agglomérations. Qu'en pensez vous ?

La délégation estalienne se regardèrent mutuellement, Milov Vidik regarda ses compatriotes et après quelques concertations en moyen-estalien, l'ambassadeur reprit la parole :

"Vos propositions semblent honnêtes et globalement équitables, je n'aurais aucun mal à les accepter et à vous laisser les ajouter au traité existant que vous nous avez présenté. Seulement, il y a bien un hic dans votre proposition, rien de grave bien entendu, mais qui me semble nécessaire de clarifier pour éviter tout malentendu. En effet, en ce qui concerne la gestion du réseau ferré sur le sol translave par la SGRFT, si l'absence de taxes douanières supplémentaires en contrepartie est une bonne chose, l'Estalie souhaite conserver un droit de regard sur les activités de la SGRFT en ce qui concerne cette ligne afin de nous assurer en premier lieu que la SGRFT maintienne des normes élevées d'entretien afin de garantir le flux de marchandises vers l'Estalie ou en dehors sans interruption et ensuite que la politique de la Société ne désavantage pas les coopératives estaliennes exploitant cette ligne. Vous comprendrez que nous avons besoin de quelques garanties contractuelles solides afin que ce chemin de fer que nous finançons soit viable.

Au-delà de ça, nous ne voyons aucune objection supplémentaire à émettre. La fonction de transport de passagers ne menace pas notre objectif commercial initial, tant que le tracé reste optimal et efficace et les dépôts de marchandises sont une bonne façon de mieux gérer la logistique et le transport de marchandises estaliennes directement chez vous dans le cadre de la reconstruction, cela facilitera les choses et réduira les délais de livraison très certainement.
"
- Il est bien évident que vous conserverez le droit de travailler aux côtés des autorités translavyques étant donné vos intérêts. Au vu du futur plan concernant le transport ferré en Estalie, il n'y aura aucune raison de s'inquiéter de la qualité de l'entretien de cette partie du tracé. Et nous comptons bien financer l'exploitation par nous-même une fois que notre situation économique et budgétaire sera redressée. Aussi, c'est fardeau qui vous sera épargné.

Le secrétaire général VonEcker se releva de sa chaise dans une râle de cinquantenaire, et s'adresse ainsi à tous les acteurs de cette reconstruction:
- Mes camarades. Avons nous donc un accord ?
Haut de page