11/05/2017
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Activités étrangères à Slaviensk - Page 2

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██▓▒­░⡷⠂𝙸𝚗𝚝𝚎𝚛𝚟𝚎𝚗𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚖𝚋𝚊𝚜𝚜𝚊𝚍𝚎𝚞𝚛 𝚍𝚎 𝙿𝚘𝚎𝚝𝚘𝚜𝚌𝚘𝚟𝚒𝚎⠐⢾░▒▓██


Alors que le Sommet de Rusalka a commencé depuis peu, l'Ambassadeur de Poëtoscovie prend l'initiative de contacter le pouvoir Novyavikien pour lui exprimer sa surprise.

Un appel téléphonie pour contacter le pouvoir, on tombe sur un standard, qui passe la main à un autre standard, puis on s'énerve gentillement au téléphone pour qu'on nous envoie directement sur la ligne du Chef de l'État. Bien sûr, tout natuellement il fallut attendre quelques instants, quelques longs instants avant de l'avoir au bout du fil, mais ce temps en vallait sans doute la peine.

Après quelque salutations, voici en gros les propos tenus par l'Ambassadeur à propos du Sommet de Rusalka :

La Poëtoscovie n'est-elle pas concernée par les activités en Mer du Nord ? Oh vous me direz sans doute qu'il s'agit-là d'un sommet ayant pour unique objectif de parler du détroit, mais dans ce cas pourquoi avoir invité les représentants de pays qui ne se trouvent à pas proximité de ce dernier ?

Oh Monsieur, vous connaissez les antécédents entre la Poëtoscovie et la Vélèsie, et quoi que nous ayons mis fin aux tensions existentes, vous accordez tout de même à un État dont la morale est douteuse une place centrale dans des discussions qui le concerne tout autant qu'elles concernent la Poëtoscovie.

Ne prenez pas cet appel téléphonique pour une mance ou pour une quelque marque d'inimitié ! Nous serions absolument heureux de compter parmi nos plus proches alliés un État tel que le vôtre, mais comprenez seulement notre position et notre sincère préoccupatin quant au choix des représentants invités ou, au contraire, de ceux qui ne l'ont pas été.


Oh bien sûr, les deux hommes s'expliquèrent calmement. De ce coup de fil la presse n'avait pas été alertée, et l'objectif n'avait jamais été d'en faire une polémique, mais simplement de mettre au clair les attentes Poëtoscovienne et les volontés du Novyiavik.
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Communiqué de presse
***
DÉMISSION DE L'AMBASSADEUR DE POËTOSCOVIE AU NOVYAVIK


Communiqué de presse transféré aux autorités du Novyavik.


Mesdames, Messieurs,
Il est vrai que le Novyavik n'a pas inscrit la Poëtoscovie parmi les invités à ce sommet, quoiqu'il la concernait pleinement étant donné le sujet à l'ordre du jour, du moins ne l'était-elle pas moins que d'autres États présents, tels que la Vélèsie.

Dans ce contexte-là, l'Ambassadeur de Poëtoscovie au Novyavik s'est expliqué auprès du pouvoir en place pour exprimer l'intérêt du Ministère des Relations Internationales Poëtoscovien. Il y a été entendu, et je transmets, de la part du Gouvernement, nos sincères remerciements pour cet acte témoignant de leur volonté d'établir des relations stables et courtoises entre nos deux Nations.

Toutefois, n'ayant pas obtenu de réponse claire et précise de la part du pouvoir Novais, l'Ambassadeur de Poëtoscovie, sans ordre donné par la hiérarchie, a cru bon ou du moins utile de se présenter au Sommet qui avait lieu. N'étant, à aucun moment, arrêté par le dispositif de surveillance du lieu, il s'est positionné en observateur du Sommet ce qui a, le Gouvernement Poëtoscovien en a conscience, suscité certaines interogations. L'ambassadeur en question, agissant sans contact direct ou indirect avec Monsieur le Ministre des Relations Intérnationales, a pris le parti de rester sur place et ne répondre à aucune invective.

Le Ministère des Relations Internationales rappelle, avec la plus grande fermeté, que de tels agissements ne sont en rien conformes aux procédures diplomatiques de la Poëtoscovie, et qu'un tel comportement ne doit en aucun cas être reproduit, de peur d'affecter la crédibilité du corps des diplomates Poëtoscoviens sur la scène internationale.

À la suite d'une demande, formulée par la dictature de Vélèsie, le Novyavik a éconduit l'Ambassadeur, lequel s'y est plié. Ce n'était pas une erreur : c'était une faute. Monsieur le Ministre des Relations Internationales en a pleinement conscience et s'engage à avoir une discussion avec le pouvoir Novais si celui-ci le demande. Toutefois il parait important de souligner de caractère inquiétant de l'obéissance de l'État du Novyavik à un État tel que la Vélèsie qui, nous le savons, n'est pas irréprochable sur le plan diplomatique. Nous parlons évidemment de l'exécution du personnel d'ambassade Poëtoscovien par le régime Vélèsien, laquelle n'a jamais été remise en cause par quiconque, mais qui, apparemment, n'a jamais porté atteinte non plus à la réputation de la Vélèsie puisqu'elle siège encore à des sommets internationaux dans lesquels la Poëtoscovie n'a pas été invitée.

Comprenant avoir commis un fait grave sur le plan diplomatique, l'Ambassadeur de Poëtoscovie s'est rendu à Hernani-centre auprès de Monsieur le Ministre des Relations Internationales pour lui présenter sa démission, lequel l'a accepté. Un nouvel Ambassadeur, sauf demande contraire de l'État du Novyavik, sera nommé sous peu pour assurer le poste qui, d'ici-là, est exercé par l'adjoint de l'Ambassadeur de Poëtoscovie démissionnaire au Novyavik.

Merci pour votre attention.
Porte-parole ministériel,
Ministre des Relations Internationales,
République de Poëtoscovie.


À Hernani-centre, le 8 janvier 2016.
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Manticore, le 22 avril 2016
Observation de l'élection en Novyavik


DÉTAILS
Origine : ............ Mission d'observation de l'élection en Novyavik.
Destinataire : .... Le grand public et le Gouvernement de Sa Majesté du Royaume de Teyla.
Objet : ............... Observation des élections au sein de la Seconde République de Novyavik.

*
* *

Le groupe d’experts dépêché par le Royaume de Teyla et les associations de ladite nation en Seconde République de Novyavik ont dû faire face à un contexte inédit dans cette nation. En outre, la présence d'observateurs teylais était une première pour la Seconde République de Novyavik. Plus d'une cinquantaine d'observateurs ont pu être envoyés pour observer la campagne électorale et les deux jours de vote, se distinguant en premier tour et deuxième tour. Le premier tour de l'élection présidentielle a eu lieu le 20 janvier 2016 quand le second tour a eu lieu le 30 janvier 2016. Les élections législatives ont eu lieu à la même date que le premier tour de l'élection présidentielle et en un unique tour de vote. La présence d'observateurs teylais, les seuls venant de nation étrangère, venant à la suite de discussions entre le Royaume de Teyla et la Seconde République de Novyavik.

Avant d'évoquer le jour des scrutins, il convient de rappeler les conditions de campagne des différentes élections. Il convient de dire que le constat fait n'est pas celui d'une campagne permettant l'expression sincère et égalitaire de tous les candidats et de tous les partis politiques. Plusieurs éléments ont en effet entaché le bon déroulement de la campagne. Tout d’abord, l’accès inégal aux médias a favorisé les partis et les candidats faisant les meilleurs scores électoraux. Bien que des efforts aient été faits par les autorités et les médias pour respecter une équité, l'égalité en pleine campagne électorale n'a pu être respectée. Le système d'entreprise-état favorisant les candidats du système et défendant l'entreprise au pouvoir et de manière générale un système non-égalitaire et ne pouvant assurer l'intégrité et la pleine sincérité du scrutin. Les élections qui allaient advenir étaient déjà compromises.

Les réformes annoncées par le pouvoir en place de l'époque, en pleine transition démocratique, sont les bienvenues et ont permis d'amoindrir la gravité de la situation et l'insincérité s'abattant sur les scrutins. Cependant, ces réformes sont arrivées trop tardivement et incomplètes. Plusieurs comportements institutionnalisés par les autorités en place ont permis le contournement de ces réformes et de la libéralisation de la presse. Cette libéralisation, non encadrée par l'État, n'a créé qu'un environnement médiatique chaotique et incohérent aux yeux des électeurs. Le système médiatique toujours très largement dans les mains de l'entreprise ayant le pouvoir à l'époque ne pouvait offrir une couverture du scrutin sincère.

Cela a contribué à des situations dans lesquelles les observateurs teylais ont pu observer des listes électorales ayant des manquements graves ou encore une propagande politique, dans l'espace public, fortement inégale entre les territoires et les régions de la Seconde République de Novyavik. Ils ont pu observer que des électeurs étaient inscrits dans des bureaux de vote éloignés de leur zone d'habitation ou encore que certains bureaux de vote manquaient de matériel de base électoral, comme des isoloirs. Cependant, les observateurs ne peuvent dire si cette fraude est une fraude institutionnalisée par l'État ou des candidats, partis politiques.

Outre ces considérations, le climat de la campagne électorale fut traversé par un climat de violence généralisée. Un climat auquel les autorités ont eu du mal à répondre et à contenir. La tentative d'assassinat du président élu, quelques jours après son élection, démontre nos observations. Bien que cet événement ait eu lieu après le second tour de l'élection présidentielle, il démontre à lui seul la violence de la société de la nation durant la campagne électorale. Le fait que les services de renseignements ont été incapables de prévenir la tentative d'assassinat, si elle était préméditée, démontre que la violence était difficile à contenir par les autorités.

Par ailleurs, il est troublant d'observer que les candidats non portés par le régime d'entreprise-état ont gagné les diverses élections. La victoire d'Alexeï IV représentant un scénario déconcertant appuyant la thèse de fraude massive au sein de la Seconde République de Novyavik durant ces élections. Les autorités au pouvoir n'ont eu de cesse de répéter que les candidats de l'ancienne famille royale n'avaient aucune chance de gagner les élections. Bien que cela ne constitue pas une preuve formelle, les observateurs teylais ont pu démontrer que c'est un sentiment qui revient de nombreuses fois dans les nombreux témoignages récoltés par les observateurs. À l'évidence, il est difficile de penser que les autorités du pays et les habitants eux-mêmes ne connaissent pas leur nation.
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Blague de Polk (24)


Deux nationalistes de Slaviensk observent des barres d'immeubles en béton gris à perte de vue.

— Quelle beauté ! Quelle supériorité culturelle ! Je suis prêt à défendre tout cela au prix de ma vie !


La morale : la morale de cette plaisanterie repose sur l'absurde car les nationalistes étrangers défendent des choses laides et médiocres simplement par principe.
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La fraude syndicale de Slaviensk :

Ils s'en mettent pleins les poches, ces porcs de capitalistes !


Journal clandestin du Libertaire Oriental,
média anarchiste d'exilés slavis imprimé à Mistohir et diffusé par voie illégale au Slaviensk,
avec la complicité et les salutations du SRR.


Il est des événements qui, à première vue, semblent annoncer une rupture, un souffle nouveau, une avancée vers plus de justice. L'annoncé d'une grève nationale en Slaviensk, menée dans le calme, couronnée de succès, et surtout légale (la première depuis plus de deux décennies) pourrait à bon droit susciter, chez l'observateur inattentif, une forme d'optimisme : le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk serait-il en train d'évoluer vers un compromis social plus équilibre, vers une démocratie industrielle ? Ne serions-nous pas témoins, enfin, d'une prise de conscience du pouvoir face aux injustices économiques, d'un mouvement ouvrier capable de faire entendre sa voix ? Voilà ce que la propagande officielle, relayée par les médias de l'Etat et amplifiée par les mots feutrés des responsables politiques, voudrait nous faire croire. Mais à y regarder de plus près, cette mise en scène révèle bien moins une avancée qu'un raffinement dans les techniques de gestion autoritaire du conflit social.

Car cette grève, loin d'être un moment de réappropriation du politique par les masses laborieuses, s'inscrit en réalité dans une stratégique sophistiquée de dépolitisation du social. Elle incarne ce que Biser Yegorov (1), auteur estalien, nommait en 1965 une police des corps : une opération par laquelle les dominants organisent l'apparence du dissensus tout en le vidant de sa substance. On ne peut comprendre la grève de septembre 2016 sans la replacer dans le cadre plus vaste de la transformation de l'autoritarisme du Slaviensk qui a su apprendre des révoltes du passé pour en neutraliser les ferments. Finies les fusillades, les répressions brutales en pleine rue, les arrestations de masse spectaculaires : désormais, on gouverne par le consensus fabriqué, par l'encadrement du mécontentement, par la codification minutieuse du droit à la plainte. On autorise la grève, mais dans des formes bien circonscrites, bien canalisées, bien inoffensives. Le pouvoir n'a pas cédé : il a organisé sa propre contestation, intégré la dissidence comme fonction régulatrice du système. C'est là tout le génie froid du modèle du Slaviensk : maintenir l'apparence du pluralisme tout en réduisant la conflictualité à un théâtre convenu, une chorégraphie sociale où chacun joue son rôle. Le travailleur proteste, le syndicat "négocie", l'entreprise "concède", l'Etat "observe" et au bout du compte, tout le monde retourne à sa place, le statu quo restauré, les rapports de domination inchangés. On nage en pleine société orwellienne : le pouvoir totalitaire ne se contente pas d'écraser la révolte mais elle l'anticipe, l'absorbe, la fabrique de toutes pièces pour mieux en désamorcer la portée. C'est exactement ce que nous observons ci : une grève sans conflictualité réelle, sans désordre, sans horizon politique, comme si la colère pouvait se dissiper dans le formalisme d'une médiation syndicale téléguidée.

I/Une grève autorisée, encadrée, neutralisée : la mise en scène d'un dissensus maîtrisé.

La grève de septembre 2016, présentée comme la première "grève légale" depuis plus de vingt-cinq ans constitue, en apparence, un tournant dans l'histoire politique de Slaviensk mais en vérité, elle relève bien davantage d'un raffinement autoritaire que d'une réelle ouverture démocratique. En permettant cette grève, en l'encadrant et en la reconnaissant même comme un acte de légitime contestation sociale, l'Etat ne s'est pas affaibli, il a démontré sa capacité à intégrer la conflictualité dans un dispositif contrôlé, aseptisé et vidé de sa force subversive. En philosophie, on nomme cela parfois la gouvernementalité (2) , une forme moderne de pouvoir qui ne réprime plus frontalement mais encadre, dirige, modèle les comportements et cette expression trouve ici un exemple parfait car le pouvoir n'est pas nié par la grève mais il en est l'architecte. Il ne s'agit pas ici d'un simple soupçon cynique ou d'une accusation gratuite d'instrumentalisation. Le déroulé des faits, la structure même de la grève démontrent sa nature profondément intégrée au système. Elle a été annoncée en avance, autorisée par le syndicat central, strictement limitée à certains corps professionnels et surtout, et là c'est un fait capital à comprendre, elle n'a donné lieu à aucun acte de désobéissance civile. Pas d'occupation, pas de blocages sauvages, pas d'interruption non planifiée, le droit de grève ressemble davantage à un rituel ou à une fonction bureaucratique qu'à un mouvement spontané des masses ouvrières. Or, comme il est souligné dans l'Homme unidimensionnel (3) , le système moderne de domination n'a plus besoin de censurer frontalement car celui-ci récupère, absorbe et neutralise ce qui le conteste. Il transforme la critique en simple variable d'ajustement car en acceptant la grève, le pouvoir la désarme.

On ne peut comprendre une fois de plus cette logique sans faire appel à la distinction fondamentale qu'opère Biser Yegorov entre la police et la politique. Yegorov affirme que la police est le régime de l'ordre, de la répartition des places, de la légitimité reconnue à certains discours. La politique, au contraire, surgit comme rupture, comme irruption du non-légitime, de la parole des "sans-parts". En ce sens, la grève de 2016 n'est pas un acte politique : elle est un moment policé, reconnu, anticipé, géré. Ce n'est pas l'irruption du peuple dans la sphère publique ; c'est la validation par l'Etat d'une forme de plainte acceptable. Dès lors que le pouvoir reconnaît la contestation, l'intègre dans un schéma de négociation et qu'il en ressort même glorifié par sa "capacité d'écoute", on comprend que la scène est truquée. Ce modèle de "grève fonctionnelle" n'est pas une invention du régime slavis, on le retrouve dans de nombreuses démocraties libérales avancées où les syndicats sont intégrés au jeu institutionnel comme des co-gestionnaires du capitalisme (4) . Mais là où Slaviensk va plus loin, c'est dans la prétention à faire de cette gestion du dissensus une preuve de sa modernité politique. Le régime se pare d'une apparence de dialogue, d'un vernis démocratique, sans jamais remettre en cause l'asymétrie fondamentale entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent. Cette grève n'est donc pas une manifestation du pouvoir populaire mais une opération de légitimation du régime, une manière d'habiller la verticalité du commandement sous les habits feutrés du dialogue social.

Enfin, il faut noter que cette grève ne visait qu'un objectif limité (l'augmentation des salaires) et non pas une remise en cause plus structurelle du régime de production ou des rapports de pouvoir. Or, une véritable hégémonie ne se défait pas par des concessions ponctuelles mais par une guerre de position (5) , une lente construction d'un contre-pouvoir culturel et politique. En acceptant une hausse des salaires de 20%, les entreprises n'ont pas cédé : elles ont investi dans la stabilité du régime. Elles ont acheté la paix sociale et le syndicat central, loin d'être un organe de lutte, s'est comporté en médiateur corporatiste dans une logique tout à fait compatible avec l'ordre existant.

II/ Le syndicat d'Etat : de la répresentation ouvrière à l'intégration autoritaire.

Le texte officiel concernant la mise en place du syndicat central précise que celui-ci "appartient à l'Empire" et qu'il a pour vocation de faire le lien entre travailleurs et employeurs, de veiller au respect des lois du travail et de régler les conflits internes. Une lecture naïve pourrait y voir un effort de l'Etat pour garantir la paix sociale et assurer une médiation équitable dans les relations de travail mais une analyse politique rigoureuse impose de refuser cette apparence consensuelle pour y déceler une stratégie d'encadrement autoritaire du monde du travail. Le syndicat central ne représente pas les travailleurs, il les administre. Il ne défend pas leurs intérêts contre le pouvoir, il les canalise pour mieux les rendre compatibles avec les objectifs de l'Etat. Le coeur de la contradiction est contenu dans une formule que peu semblent vouloir interroger : "syndicat appartenant à l'Empire". Un syndicat est, par définition, une association autonome de travailleurs, c'est-à-dire une organisation issue de la société civile, née du conflit entre le capital et le travail, et structurée pour permettre une résistance collective face au pouvoir économique ou politique. Dès lors qu'un syndicat "appartient" à l'Etat, il cesse d'être une force de contre-pouvoir. Il devient un appareil idéologique d'Etat (6) : non pas une force extérieur au pouvoir mais un relais de sa logique, chargé de produire l'adhésion et la discipline dans la sphère sociale. Il ne s'agit plus de défendre des intérêts des travailleurs mais de les conformer aux besoins de l'ordre.

Cette logique n'est pas nouvelle. Elle est au cœur des régimes autoritaires et totalitaires du XXe siècle, le fascisme par exemple institue une forme de corporatisme où les syndicats sont placés sous la tutelle de l'Etat fasciste, chargés de coordonner et non de contester l'économie nationale (7). Ce qui se joue ici, c'est une profonde dépossession politique. Loin de créer un cadre d'émancipation ou d'organisation autonome des travailleurs, le syndicat central étouffe toute possibilité d'auto-organisation. Son monopole institutionnalisé interdit la formation de syndicats indépendants, empêche toute pluralité des représentations et rend impossible l'apparition d'un dissensus véritable. Plus encore, cette structure syndicale prend en charge non seulement les médiations classiques (négociation salariale, conditions de travail) mais aussi le règlement des conflits internes entre employés. Ce glissement vers une fonction quasi-judiciaire transforme le syndicat en organe disciplinaire, une sorte de tribunal interne des entreprises. On retrouve aussi toute la fine analyse de la microphysique du pouvoir (2) : le pouvoir moderne ne se manifeste plus uniquement par la répression violente mais par des dispositifs de surveillance, de normalisation et d'encadrement. Le syndicat central devient le bras discret de cette biopolitique du travail, surveillant les comportements, gérant les trajectoires professionnelles, garantissant la conformité.

Enfin, ce modèle détruit toute possibilité d'une culture politique autonome des classes laborieuses. L'enjeu central de toute émancipation réside dans la conquête d'une hégémonie culturelle (6), c'est-à-dire la capacité des classes subalternes à produire leurs propres institutions, leurs propres récits, leur propre subjectivité politique. Le syndicat central, dans sa fonction impériale, détruit les conditions de cette autonomie. Il impose une seule langue, un seul cadre, une seule voix d'expression. Il ne tolère que les plaintes compatibles avec les structures du pouvoir. Toute pensée alternative est disqualifiée comme subversive, marginale, voire illégitime. Ainsi, loin d'être un progrès dans la représentation des travailleurs, le syndicat central est une forme sophistiquée d'autoritarisme social. Il masque la domination sous les apparences de la médiation. Il transforme la lutte en procédure et ne donne pas de voix aux sans-voix. Ce que nous avons sous les yeux n'est pas une avancée sociale mais un dispositif de pacification forcée.

III/ De la conflictualité réelle à sa simulation : le syndicat central comme opérateur de légitimation.

L'un des traits les plus frappants du discours officiel autour du syndicat central est la manière dont la grève y est décrite : encadrée, calme, légalement reconnue, aboutissant à une résolution méthodique des revendications. Loin de la conflictualité qui caractérise historiquement le mouvement ouvrier, on assiste plutôt ici à une domestication spectaculaire de la dissension et à sa transformation en un rituel institutionnalisé. Le syndicat central n'organise pas des luttes : il joue la lutte. Il n'est pas le relais d'un rapport de force social mais le garant d'une mise en scène réglée où chaque acteur connaît à l'avance son rôle et ses limites. Cette logique correspond bien au propre des régimes autoritaires (8) : la volonté de figer le social dans une représentation unitaire où les divisions réelles de la société sont niées ou absorbées par une structure supposément organique. Le syndicat central participe à cette stratégie : en monopolisant l'expression des conflits, il prétend les résoudre au nom de l'intérêt général, tout en empêchant qu'ils émergent en dehors des canaux autorisés. Il incarne ainsi une fiction d'unité sociale censée légitimer le régime en démontrant que tout problème trouve sa solution au sein des institutions impériales et nulle part ailleurs. Mais cette représentation suppose une neutralisation du dissensus, une désactivation de ce que l'on appelle la pluralité conflictuelle (9) qui est propre à la sphère politique. Là où la grève, dans une démocratie pluraliste, est un moment de rupture, d'irruption de l'inattendu, elle devient ici une procédure prévisible, régie par des normes édictées par ceux-là mêmes que l'on prétend contester. C'est l'Empire qui autorise, qui encadre, temporise et qui conclut le conflit. Autrement dit, c'est l'Empire qui parle à travers la bouche des travailleurs.

En encadrant et limitant le droit de grève par un unique syndicat d'Etat, le régime n'élargit pas les libertés ouvrières, il les canalise. Une démocratie sociale digne de ce nom repose sur la concurrence des représentations syndicales et non sur leur nationalisation par un Etat manifestement autoritaire. L'Etat décide qui peur faire grève, quand et pourquoi, ce qui vide l'acte de sa nature contestataire. Le syndicat central peut devenir un outil de sélection sociale en accordant ou refusant des mobilisations en fonction de la loyauté politique ou de la rentabilité sociale de la grève pour le régime. Et c'est normal car l'Etat de Slaviensk, épris dans une peur irrationnelle du communisme et de tout ce qui touche de près ou de loin au socialisme qui découle principalement des mouvements émancipateurs de la masse ouvrière, a tout intérêt à domestiquer les colères sociales en leur donnant des canaux officiels. En contrôlant le moment et les termes de la protestation, le régime transforme une colère populaire légitime en formalité administrative.

IV / le piège du "mieux que rien" : quand le progrès devient un outil de domination.

Face aux critiques du syndicat central, l'argument facile du système impérial serait de mobiliser une rhétorique aujourd'hui bien rodée chez les libéraux : le moindre mal. Ce syndicat contrôlé et centralisé est certes imparfait mais n'est-il pas préférable à l'absence totale de représentation ouvrière ? N'est-ce pas déjà une avancée par rapport au silence absolu. Mais cette posture, qui se présente comme pragmatique, est en réalité un instrument idéologique puissant, une manière de désamorcer toute exigence émancipatrice. Dire que "c'est mieux que rien", c'est d'abord faire comme si "rien" était une donnée naturelle et non le produit d'une histoire de répression. L'hégémonie ne s'installe jamais seulement par la force mais aussi et surtout par le consentement passif, la fabrication d'une culture politique résignée où l'on apprend à ne plus espérer autre chose que ce que le pouvoir veut bien accorder. Le syndicat central s'inscrit pleinement dans cette logique : il instaure un seuil de tolérance à l'oppression en habituant les travailleurs à considérer le simulacre comme une avancée, la permission comme une conquête.

Cette instrumentalisation du progrès est d'ailleurs bien connue des régimes autoritaires : les loduaristes d'Eurysie de l'Ouest ou les régimes fascistes avaient multipliés ce genre de dispositifs hybrides, mêlant gestes d'ouverture et maintien du contrôle pour renforcer leur légitimité sans jamais céder sur le coeur du pouvoir. Ce que ces régimes avaient compris (et que le régime de Slaviensk semble avoir également intégré), c'est que la contestation est moins dangereuse lorsqu'elle est encadrée que lorsqu'elle est muselée. En ce sens, le syndicat central ne réduit pas la conflictualité, il l'incorpore à l'appareil d'Etat, à la manière d'un anticorps neutralisant un virus en le digérant. Comme il est souligné dans De la critique (10), les institutions dominantes ont tout intérêt à simuler la prise en compte des revendications pour mieux éviter leur radicalisation. En offrant un espace contrôlé de plainte, le régime réduit le risque d'éruption incontrôlable mais cette "écoute" est purement fonctionnelle, c'est un dispositif de régulation sociale et absolument pas une ouverture réelle du champ politique. On se retrouve alors dans une forme de gestion biopolitique du dissensus (11) : l'Etat ne gouverne plus des citoyens actifs mais des flux d'affects, de colères, de frustrations qu'il administre par des dispositifs techniques.

Dans ce cadre, parler de "progrès" devient hautement suspect car tout progrès n'est pas neutre, il faut juger un progrès à ce qu'il rend possible ou à ce qu'il empêche et un progrès qui bloque l'étape suivante, qui prétend clore le débat sous prétexte de l'avoir ouvert n'est pas une avancée mais une impasse. Il s'agit là d'un progrès négatif comme on parlerait d'une croissance cancéreuse, c'est une prolifération des formes sans transformation réelle du fond. Il faut en finir avec l'idée que l'on pourrait transformer l'autoritarisme de l'intérieur en le rendant plus "supportable". Cette stratégie, qu'on retrouve chez certains théoriciens réformistes du "socialisme de marché", ou de "l'autoritarisme éclairé" oublie un fait fondamental : un régime autoritaire ne tolère que ce qui ne menace pas son monopole de légitimation. Le syndicat central n'est pas un marchepied vers plus de démocratie. Il est, au contraire, un mur porteur du régime car il sert de convaincre la population que toute autre forme d'organisation est inutile, voire dangereuse. Ce n'est pas une avancée, c'est un vaccin contre l'émancipation du prolétariat.


Références IRL (HRP) :

(1) Biser Yegorov est l'équivalent estalien ici de Jacques Rancière, philosophe franco-uruguayen
(2) Le principe de gouvernementalité est un concept mis en place par Michel Foucault (1926-1984), philosophe français ; celui-ci a également analysé la microphysique du pouvoir
(3) L'Homme unidimensionnel est un livre écrit par Herbert Marcuse (1898-1979), un philosophe et sociologue marxiste américain, y analysant les mouvements contestataires étudiants des années 1960
(4) La formule des co-gestionnaires du capitalisme vient directemennt de Pierre Bourdieu (1930-2002), sociologue français marxien
(5) La formule vient ici d'Antonio Gramsci, philosophe marxiste-léniniste italien et membre fondateur du Parti Communiste Italien
(6) La formule de l'appareil idéologique d'Etat découle de Louis Althusser (1918-1990), philosophe français et membre du PCF
(7) Ce fut le cas, dans notre réalité, de l'Italie de Mussolini qui institua la Carta del Lavoro en 1927 ou dans l'Espagne franquiste avec la fondation de la Organizacion Sindical Espanola qui interdira toute représentation syndicale indépendante et absorbera les revendications ouvrières dans un cadre hiérarchisé et patriarcal.
(8) Ici, on reprendra surtout les principes d'identification établis par Claude Lefort (1924-2010), philosophe français connu pour avoir travaillé sur la notion de totalitarisme
(9) Principe établi par Hannah Arendt (1906-1975), politologue américaine
(10) Livre écrit par Luc Boltanski, philosophe français
(11) Ici, on reprend le concept de biopolitique de Giorgio Agamben, philosophe italien, qui avait lui-même repris ce concept de Michel Foucault cité précédemment
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Privatisations : tout doit disparaître !
Jouez, vous gagnerez peut-être !

https://i.imgur.com/iX48bjZ.jpeg

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https://i.imgur.com/srsJpjA.jpeg


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L'Auguste César Jésus-Christ répand la bonne parole depuis ce qu'il reste des jardins de l'ancien Palais Impérial !

L'Auguste César Jésus-Christ a écrit :Ô peuple des croyants, mes enfants,

L'Auguste César, Jésus-Christ, Lui-Même, vous parle aujourd'hui d'une perle flamboyante posée entre les flots et les falaises,

Ô citoyens des toits brûlants et des palais de verre, entendez la voix de celui qui n’a ni actions ni parts, mais qui porte la parole avec ferveur et justice.

Entendez le Verbe. Entendez la voix de celui qui, aujourd'hui, vous parle de Messalie !

Il les entend, ceux qui murmurent dans les ruelles et sur les places :

La Loterie de Messalie ? Une tromperie, une pyramide, une ruse pour les crédules…
Les Casinos Nérème ? Des faiseurs de mirage, des affabulateurs...
Antonin Flavoni
? Un nouveau marchand du temple !”

À ceux-là, Il répond non pas par l’indignation, mais par la clarté, la foi, et la mémoire.

Car que fait la Loterie ? Elle ne prend pas, mes enfants. Elle redistribue ! Elle ne ment pas, mes enfants. Elle expose !

Tout y est public, transparent, audité, inscrit noir sur blanc dans le marbre par les auditeurs ! Qui peut en dire autant des banques qui s’effondrent en silence ou des jeux d’argent truqués à l’ombre ?

La Loterie de Messalie est le poumon économique de la cité, la grande redistribution joyeuse, le feu sacré et béni de l’espérance populaire ! Oui, l’on y joue, mais ce n’est pas un hasard vide : c’est un pacte entre croyants, entre chrétiens ! C'est un engagement collectif où le sort, régulé, devient outil d’équité, et non arbitraire tyrannie.

Elle est la fondation d'une société messaliote florissante, le parfum vibrant d'un Deltacruzando libre, où chaque carton acheté n’est pas un pari, mais un acte de confiance dans la véritable communauté chrétienne. Le gagnant, à Messalie, ne s’isole pas : il redonne, il construit, il célèbre !

Ce n’est pas une pyramide : c’est une place publique où l’on partage l’abondance, lorsqu’elle vient !

Et que dire de ses fruits ? N’ont-ils pas été bénis ? Regardez autour de vous :
L'économie relevée. Les usines rénovées. Les juristes formés. La discrétion totale des investissements, soutenu !

Et par quoi ? Par la manne redistribuée. Par ce filet tendu entre les mains du peuple des croyants, lui-même !

Par la Loterie de Messalie.

À ceux qui disent “arnaque”, Il dit : mensonge des cœurs secs.
À ceux qui disent “pyramide”, Il dit : ignorance des cyniques.
À ceux qui demandent “devrais-je acheter un carton ?”, Il dit : Mais oui, vous avez compris, mes enfants ! Achetez !

Il a écrit:
“Donne, et il te sera donné. Une bonne mesure, pressée, secouée, débordante, sera versée dans ton giron.”

Ainsi en est-il de cette loterie : ce n’est pas une fuite en avant, c’est un retour vers les chrétiens !

Mes enfants, porteurs de la Flamme de l'Espoir, en vérité je vous le dit : la chance n’est pas un péché si elle s’inscrit dans la justice. Et Messalie, forte de ses traditions et de ses gardiens, veille à ce que jamais le jeu ne devienne vice, mais demeure un souffle de vie, un grain d’espoir, un grand chant populaire et chrétien.

Oui, en vérité, je vous le dis : Messalie ne triche pas.
Et sa Loterie est le miroir de sa grandeur.

Qu’elle vive ! Qu’elle croisse ! Qu’elle unisse !

Achetez, mes enfants, des cartons messaliotes !

ACHETEZ !

DEUS VULT !

VAE VICTIS !
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DÉCLARATION INTERNATIONALE DE LA RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
République des Trois Nations de Kolca, de Koltaris, et du Cinat

À l’attention des États partenaires et observateurs internationaux,

La République des Trois Nations, composée des Républiques de Kolca, de Koltaris et du Cinat, souhaite aujourd’hui faire entendre sa voix auprès des nations proches diplomatiquement comme des puissances étrangères, afin d’expliquer avec sincérité et transparence la nature profonde de la crise qui a secoué notre État. Cette crise a été multiforme : politique, diplomatique, militaire, sécuritaire et économique.

Certes, les aspects diplomatiques et militaires, à travers les événements liés au Mandrarika ou les bombardements ayant touché certaines vice-royautés, ont davantage attiré l’attention médiatique internationale. Cependant, cette crise puise son origine dans une faille politique interne, aujourd’hui en voie de résolution. Nous osons espérer, avec prudence mais fermeté, que cette conclusion est proche.

Tout a commencé par une crise diplomatique, révélée notamment dans l’enquête du journal Les News de la République des Trois Nations. Des dysfonctionnements administratifs graves ont conduit à un silence diplomatique de notre part à l’égard de nations qui, pourtant, avaient officiellement tenté d’établir un contact avec l’une ou plusieurs de nos Républiques. En conséquence, des votes successifs ont été organisés dans le but de corriger ces défaillances.

Mais c’est bien le 6 octobre 2016 que débute la crise politique. Ce jour-là, chacune des Républiques s’est prononcée sur l’ouverture de relations diplomatiques approfondies avec le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk. La République de Kolca a voté favorablement, tout comme la République de Koltaris. Le Cinat, pour sa part, a opté pour une troisième voie : la saisine du Sénat, conformément aux modalités de vote prévues par notre système tripartite (oui / non / renvoi au Sénat).

Le Sénat fut donc saisi. Conformément à notre Constitution, le président du Sénat, le Sénat dans son ensemble, ainsi que le roi-président, chef de l’État, disposent d’un mécanisme légal de vote d’influence, leur permettant, dans des conditions spécifiques, d’orienter le résultat d’un scrutin. Ce dispositif fut activé dans ce cas précis, avec une orientation défavorable à l’ouverture diplomatique.

Néanmoins, malgré ce vote d’influence, la loi fut adoptée à une large majorité. En réaction, le roi-président Maximilian Reuter a opposé son veto, s’opposant ainsi frontalement à la volonté exprimée. Cette décision a constitué un tournant : en posant ce veto, le roi-président s’exposait à une procédure de destitution, laquelle fut effectivement engagée, et conclue, il y a quelques mois.

Le processus fut pleinement constitutionnel : le président du Sénat, Lilian Christophe, et les trois présidents des Républiques ont chacun activé leur prérogative d’influence ; mais grâce à cela, une majorité incontestable a conduit à la destitution de Maximilian Reuter.

Conformément à notre loi fondamentale, dans le cas d’une destitution présidentielle, le président du Sénat devient automatiquement empereur-président. Ce titre, bien que prestigieux, n’est pas un mandat absolu : l'empereur-président exerce des fonctions renforcées, mais temporelles. Deux choix s'offrent alors à lui, déterminés par un vote indépendant du Sénat et l’approbation des trois Républiques.

Les trois présidents ont validé une reconduction au pouvoir jusqu’en 2031, soit un mandat de 15 ans (2016-2031). Le Sénat, quant à lui, a accordé les pleins pouvoirs et officialisé la double fonction d’empereur-président et président du Sénat, conférant ainsi au chef de l’État une légitimité consolidée.

Ce cas n’est pas sans précédent dans notre histoire :
  • Louis-Philippe Fyss, dit « le Père », empereur-président de 1931 à 1946, après avoir été président du Sénat (1928–1931).
  • Louis-Philippe Fyss II, son fils, de 1961 à 1976, après un mandat sénatorial de 1958 à 1961.
  • Henri de Rivoli, sans doute le plus emblématique, empereur-président de 1979 à 1994, puis réélu roi-président de 1994 à 2006, avec un passage sénatorial de 1976 à 1979.

Il s’agit donc du quatrième empereur-président de notre République : une tradition républicaine ancrée, connue et comprise de notre peuple.



1. RÉFORMES MAJEURES EN COURS


Un remaniement politique majeur est actuellement en cours, accompagné de deux réformes d’ampleur :

1. Réforme institutionnelle de Kolca
La République coloniale de Kolca est en voie de devenir la République fédérée de Kolca ou République des nations d’Afarée et de Kolca, afin d’harmoniser son système avec ceux de Koltaris et du Cinat.

2. Abolition des sujets économiquement dépendants (SED)
  • Cinat : 1,4 million de SED sur 15,8 millions d’habitants (7 %)
  • Kolca : 24,2 millions de SED sur 29,7 millions d’habitants (≈ 81,5 %)

Ce qui a déjà été fait :
  • Abolition de la torture, de la surveillance, de l’espionnage et du contrôle économique
  • Mise en place de salaires minimums garantis par l’État
  • Obligation pour les anciens propriétaires de rémunérer les employés à 10 % du SMIC minimum, si ils les emploient
  • Construction de logements publics pour l’insertion



2. RÉFORME ÉLECTORALE ET INCLUSIVITÉ


La réforme électorale est primordiale : seuls 3,4 millions de citoyens sur plus de 18 millions de majeurs peuvent actuellement voter à Kolca. Le président de Kolca a accepté la réforme pour mettre fin à ce déséquilibre.

Des lois anti-discriminatoires sont également en préparation :
  • Interdiction des actes racistes envers les anciens SED
  • Protection des anciens propriétaires pour éviter un exode économique
  • Harmonisation de l’élection présidentielle : le Vice-Roi de Kolca ne sera plus automatiquement président



3. APPEL À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE


La République des Trois Nations sollicite l’aide et le soutien de la communauté internationale pour :

  • Conseiller les réformes en cours
  • Identifier les faiblesses structurelles
  • Offrir un appui économique temporaire
  • Accompagner la construction d’un modèle équitable entre citoyens

Nous garantissons un remboursement à long terme pour toute aide financière apportée, et nous engageons à ne laisser aucun citoyen dans la misère.

La République ne reniera pas son histoire. Elle la transformera.
L’objectif est d’achever ces chantiers avant la fin de l’année 2017. Cela sera long, exigeant, mais possible avec votre aide.




Pour la République, la Démocratie et la Paix,
Lilian Christophe
Empereur Président de la République des Trois Nations
Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.

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