
Communiqué a l’attention Adautl Tipo, Ministre des Affaires Étrangères de la Fédération de Yukanaslavie
Chère ministre des affaires étrangère, Adautl Tipo,
Vous n’êtes pas sans savoir que l’année dernière, un membre de votre fédération, l’État de Kamaltapente, a fait un appel d’offre aux entreprises étrangères afin de mettre en production les vastes réserves pétrolières offshore de l’État.
Mon entreprise, Apex Energy, a participé à cet appel d’offre et a remporté le contrat d’exploitation sur le gisement Pao-Matu, estimé à 3 milliards de barils. Après cela, nos équipes se sont mises à la tâche afin de mettre en production ce gisement, ce qui devrait être fait au courant de l’été 2016. Afin d’atteindre nos objectifs de production de 400 000 barils par jour à l’horizon 2024, deux plateformes d’exploitation sont prévues. Une fois que le pétrole sera extrait, il sera acheminé par pipeline sous-marin jusqu’à l’île de Pohamata, située au nord-ouest du gisement. Enfin, une fois acheminé sur l’île, le pétrole sera simplement revendu sur le marché international en tant que brut, ce qui générera un chiffre d’affaires estimé à 5,11 milliards de Sleks (10,22 milliards d’euros) par an. Ce chiffre d’affaires sera ensuite réparti selon les termes du contrat, c’est-à-dire 70/30, cependant, nous pourrions faire bien mieux.
Voici notre proposition :Nous aimerions installer sur l’île de Pohamata une raffinerie ayant une capacité de raffinage de 400 000 barils par jour dans un premier temps. Celle-ci aura pour tâche de traiter le brut Pao-Matu mais pourra, à terme, traiter le brut d’autres gisements si agrandie.
D’après nos estimations, le chiffre d’affaires généré par la vente des produits raffinés s’élèverait non pas à 5,11 milliards de Sleks mais à 12,75 milliards de Sleks (25,5 milliards d’euros), soit 2,5 fois plus.
La construction de cette raffinerie emploierait en moyenne 4 000 personnes sur une durée de quatre ans, selon nos prévisions. Une fois opérationnelle, celle-ci emploierait 800 personnes de manière directe et 600 emplois indirects (logistique externe, entretien général, sécurité externe, restauration, nettoyage, etc.). Au final, ce seraient environ 1 400 emplois qui seraient créés.
Si cette raffinerie voit le jour, elle serait construite avec les toutes dernières avancées en matière de raffinage de notre entreprise, ce qui permettrait de fortement limiter les émissions de CO₂. Nous estimons qu’à pleine capacité, ses émissions seraient de l’ordre de 4,38 millions de tonnes par an contre près de 10,22 millions si elle utilisait la technologie majoritaire dans le monde. De plus, nous nous engageons à mettre en place, en parallèle de sa construction, des systèmes de capture et de séquestration de carbone afin de réduire les émissions annuelles à 0,876 million de tonnes, soit une réduction de 80 % des émissions. Le CO₂ capté serait ensuite renvoyé en sens inverse dans un autre pipeline jusqu’aux deux plateformes de production, puis injecté dans le gisement. Cette méthode, au-delà de réduire les émissions de CO₂, permettrait également d’améliorer le taux de récupération du gisement et donc de faire en sorte que celui-ci produise plus de pétrole sur sa durée de vie.
Nous pensons sincèrement que ce projet serait bénéfique pour nos deux entités et profiterait aux populations locales en apportant des emplois très bien rémunérés.
Cordialement,
Oskar Brötzmann, Dirigeant d’Apex Energy