
Bonjour,
Je dois reconnaître que votre missive m'a fait sourire, et dieu sait que notre gouvernement en a besoin en ces heures sombres. Elle ne m'a pas fait sourire dans un sens négatif, bien loin de là. Elle nous a donné une respiration, un peu d'oxygène en cette période douloureuse, en nous montrant que la solidarité entre les peuples face à la barbarie est bien vivante. Nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour votre proposition et l'acception avec gratitude.
Toute aide sera la bienvenue pour surmonter cette épreuve dont nous sortirons collectivement plus forts, soyez-en assuré. Votre sollicitude nous va droit au cœur, et nous saurons à notre tour, une fois ce défi surmonté, vous remercier comme il se doit. Même dans les flammes, nous pouvons trouver l'apaisement et l'espoir, et vous aider à cela. Cette tragédie ne sera pas que larmes et sang, elle a aussi la vertu de souder les nations et les peuples, et peut-être d'ouvrir la voie à un rapprochement futur entre nos deux nations.
Votre main tendue ne sera pas oubliée. L'Empire ne se couche pas face à ses ennemis, mais sait reconnaître et se souvenir de ses amis. Cet acte de solidarité panse nos plaies et reste grâce dans les mémoires des citoyens nordistes qui bénéficieront de votre assistance. Ces hommes, femmes, enfants et vieillards vont en serons longtemps reconnaissant.
En espérant vous lire au plus vite, veuillez agréer, excellence, l'expression de mes sentiments distingués,
Amicalement,
François-Adolphe Rouzet, Ministre des Affaires Extérieures de l’Empire
