18/09/2016
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Opération Diamant Bleu, dans le ciel de l'Ouwanlinda, un oiseau vole. - Page 2

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DÉCLARATION OFFICIELLE DE L'UNION DES COMMUNES, SYNDICATS ET RÉPUBLIQUES DU GRAND KAH

CONCERNANT LA SITUATION EN AFARÉE ET LES ACTIONS DE LA COALITION DE L'OPÉRATION PÉLA

L'Union des Communes, Syndicats et Républiques du Grand Kah a suivi avec une attention soutenue les récents développements concernant l'Opération Péla et les mesures d'embargo mises en place dans la région afaréeenne suite aux regrettables échanges de tirs entre la Fédération Centrale d'Antegrad et la République d'Ouwanlinda.

Nous avions initialement pris acte de l'intention déclarée de la coalition, menée par le Duché de Sylva, de prévenir une escalade militaire par l'instauration d'un embargo visant à limiter l'afflux d'armements vers les deux belligérants. Une telle démarche, si elle est appliquée avec impartialité et dans le respect de la souveraineté des nations concernées, peut en effet constituer un levier pour encourager le dialogue et la résolution pacifique des conflits.

Cependant, la récente décision de lever l'embargo spécifiquement à l'encontre de la Fédération Centrale d'Antegrad, tout en maintenant des restrictions strictes envers la République d'Ouwanlinda, soulève de sérieuses interrogations au sein du Grand Kah quant à la nature et aux motivations réelles de cette politique différenciée. Faute d'indications claires et transparentes de la part du Duché de Sylva justifiant cette disparité de traitement, et en l'absence de garanties publiques démontrant un changement fondamental dans l'attitude belliqueuse des deux parties, la continuation d'un embargo unilatéral contre l'Ouwanlinda ne peut qu'être perçue comme une forme d'intervention partiale.

Une telle posture, si elle n'est pas rapidement clarifiée, risque d'être interprétée comme une ingérence déplacée, voire d'inspiration impérialiste, dans les affaires souveraines des nations afaréennes. Il n'échappe à personne que des liens économiques et politiques préexistants unissent le Duché de Sylva à certains cercles d'influence au sein de la Fédération Centrale d'Antegrad. Sans remettre en cause la légitimité de telles relations bilatérales, il est impératif que celles-ci n'orientent pas une action internationale prétendument menée au nom de la stabilité régionale. L'impartialité est la pierre angulaire de toute médiation crédible et de toute action de maintien de la paix légitime.

Le Grand Kah, fidèle à ses principes d'anti-impérialisme, de non-ingérence et de souveraineté populaire, ne peut cautionner une situation où une coalition, agissant sans mandat international clairement défini autre que celui qu'elle s'est arrogé par son déploiement de force militaire, applique des mesures coercitives de manière sélective et opaque.

En conséquence, l'Union des Communes, Syndicats et Républiques du Grand Kah appelle instamment le Duché de Sylva et ses partenaires de la coalition à :

  • Soit réinstaurer un embargo militaire strict et équitable à l'encontre des deux nations impliquées dans le conflit initial, jusqu'à ce que des garanties mutuelles de cessation des hostilités et d'engagement dans un processus de paix crédible soient obtenues.
  • Soit procéder à une levée totale et immédiate de toutes les mesures d'embargo à l'encontre des deux belligérants, laissant ainsi aux nations afaréennes elles-mêmes, et aux instances régionales ou internationales compétentes si elles sont sollicitées, le soin de trouver les voies d'une résolution durable.
  • Soit, à défaut des deux options précédentes, fournir à la communauté internationale, avec une transparence absolue, les justifications précises et les critères objectifs qui ont conduit à la levée de l'embargo sur l'Antegrad tout en le maintenant sur l'Ouwanlinda. Cette transparence doit inclure la nature des engagements pris par la Fédération Centrale d'Antegrad et les mécanismes de vérification mis en place.

Le Duché de Sylva et ses alliés n'ont, à notre connaissance, aucun mandat international leur conférant le droit de mener une politique d'embargo sélectif sans aucune forme de concertation élargie ou de justification transparente. Une action unilatérale, même motivée par des intentions initialement louables, risque, si elle est perçue comme partiale ou servant des intérêts particuliers, d'exacerber les tensions plutôt que de les apaiser, et de saper la confiance dans les mécanismes de sécurité collective.

Par ailleurs, nous avons noté avec intérêt les récentes déclarations émanant de la République d'Ouwanlinda suggérant la possibilité d'une médiation par une tierce partie neutre, et mentionnant le Grand Kah comme un arbitre potentiel. L'Union des Communes, Syndicats et Républiques du Grand Kah entretient des relations cordiales et respectueuses avec la Fédération Centrale d'Antegrad ainsi qu'avec la République d'Ouwanlinda. Notre engagement récent et croissant en faveur du développement du continent Afaréen, et notre soutien constant à la construction d'indépendances réelles et souveraines pour ses peuples, témoignent de notre volonté de voir cette région prospérer dans la paix et la stabilité.

Dans cet esprit, et fidèles à notre idéal de résolution des conflits par le dialogue et la recherche du consensus, si la proposition ouwanlindienne d'une médiation par le Grand Kah était formellement reprise et acceptée par la Fédération Centrale d'Antegrad, l'Union considérerait avec le plus grand sérieux la possibilité d'endosser un tel rôle. Nous sommes convaincus que notre position, exempte d'intérêts partisans directs dans ce conflit spécifique, et notre attachement aux principes d'équité et de justice, pourraient offrir un cadre propice à des négociations constructives entre les deux parties.

Le Grand Kah reste convaincu que la paix durable en Afarée ne pourra être atteinte que par le dialogue, le respect mutuel de la souveraineté, et la prise en compte des aspirations légitimes de tous les peuples de la région, et non par des démonstrations de force ou des politiques de deux poids, deux mesures.

Nous espérons que la sagesse et le sens des responsabilités prévaudront, et restons à la disposition de toutes les parties pour contribuer, dans le respect de nos principes, à une désescalade et à une résolution pacifique de cette crise.
Communiqué conjoint
01.09.2016

Est adopté ce jour pour les raisons explicitées et jusqu'au terme précisé un protocole de déploiement naval visant à imposer un embargo sur les armes envers la République olinganienne d'Ouwanlinda. Ce déploiement ne vise pas à se soustraire au dialogue diplomatique mais contribue à en renforcer la sincérité et à limiter la possibilité d'une escalade. Les Etats partie prenante à ce protocole invitent les navires et les autorités de l'Ouwanlinda à se conformer aux demandes d'inspection éventuelles de la Force conjointe. Chaque Etat partie prenante répond des agissements de ses forces propres et se tient prêt à être sollicité par la presse ou les chancelleries intéressées à en connaître. Les termes du protocole de déploiement sont explicités ci-dessous, ainsi que les moyens mobilisés pour sa mise en oeuvre, s'élevant à 45 bâtiments tous types confondus et autour de 125 aéronefs tous types confondus.

Les Etats partie prenante au protocole confirment leur intention d'interdire par la voie militaire l'entrée de nouvelles armes en Ouwanlinda.

la Fédération Centrale et Démocratique d'Antegrad,
le Royaume de Finejouri,
le Califat constitutionnel d'Azur,
le Duché de Sylva,
l'Empire du Nord,
la République Fédérale de Tanska,
le Royaume-Uni de Caratrad.

Exposé des motifs
Par le bombardement du palais présidentiel de l'Antegrad et l'assassinat du chef de l'Etat, l'Ouwanlinda s'est rendu coupable d'une escalade extrêmement grave de la violence. Ses déclarations et la liste de ses actions récentes indique qu'il serait prêt à répéter ces crimes. Afin de prévenir toute future escalade, il est nécessaire de garantir que les capacités de frappes d'Ateh Olinga, seul responsable de la crise actuelle, ne soient pas renforcées. En ce sens, les pays volontaires signataires s'engagent à travers ce protocole à coordonner leurs actions dans cet objectif.

1 - Garantir la liberté de navigation à l'Antegrad
Les pays signataires s'engagent à ne pas remettre en cause, d'aucune manière, la libre circulation des navires et des marchandises se rendant ou partant d'Antegrad, quelle que soit leur provenance et leur contenu.

2 - Mise en place d'un déploiement préventif
Les pays signataires décident, à travers une opération commune, d'interdire le transfert d'armements ou de produits utilisables dans une action militaire à l'Ouwanlinda par la surveillance de sa façade maritime et l'investigation éventuelle d'embarcations. Les embarcations ouwanlindaises seront systématiquement fouillées. Les embarcations qui se refuseraient à une inspection seraient contraintes par la force. Toute opposition de force à cette force entraînera une action militaire.

3 - Coordination du déploiement
Toutes les informations et décisions prises dans le cadre de cette opération doivent être partagées avec les signataires de ce protocole. Toute autre information relative à la circulation d'unités militaires en Afarée occidentale devra être partagée.

4 - Levée du blocus
L'opération de blocus prendra fin lorsque la voie diplomatique aura permis à l'Antegrad d'obtenir réparation symbolique et matérielle pour le crime qu'il a subi. Il appartient à l'Antegrad de définir cette réparation.

5 - Sortie du protocole
Un Etat signataire souhaitant sortir de ce protocole devra disperser ses forces militaires et les faire quitter la région.


Liste des unités déployées dans la phase de mise en oeuvre

... par la Fédération Centrale d'Antegrad
- Corvette n.2, Antegrad Federation Navy
- Patrouilleur n.3, Antegrad Federation Navy
- Patrouilleur n.3, Antegrad Federation Navy
- Vedette n.3, Antegrad Federation Coastguards
- Vedette n.3, Antegrad Federation Coastguards

... par le Royaume de Finejouri
- Groupe Aéro-Naval Cléoptère, comptant :
- Porte-avions n.1 portant 30 aéronefs ; 5 Avions d'attaque au sol n.1, 12 Avions de chasse n.4, 20 Avions de chasse n.3, 3 Avions de chasse n.2
- Destroyer n.1 ; destroyer de classe lourde, armé pour la frappe de précision et le commandement intégré.
- Frégate n.1 ; équipées de systèmes de défense aérienne et anti-sous-marine de nouvelle génération.
- Frégate n.1 ; équipées de systèmes de défense aérienne et anti-sous-marine de nouvelle génération.
- Corvette n.2 ; destinées à la guerre anti-surface et à la couverture rapprochée.
- Corvette n.2 ; destinées à la guerre anti-surface et à la couverture rapprochée.
- Corvette n.2 ; destinées à la guerre anti-surface et à la couverture rapprochée.
- Patrouilleur n.3 ; chargés des missions de veille avancée, de lutte anti-piraterie et d’escorte rapprochée.
- Patrouilleur n.3 ; chargés des missions de veille avancée, de lutte anti-piraterie et d’escorte rapprochée.
- Pétrolier-ravitailleur n.1 ; 1 bâtiment ravitailleur pétrolier, assurant le soutien logistique et la permanence opérationnelle du groupe.
- Sous-marin d'attaque n.2 ; spécialisé dans la guerre sous-marine et la neutralisation d’objectifs stratégiques.

... par le Califat constitutionnel d'Azur
- Destroyer n.7 ACS Ghazî, muni de 6 missiles mer-sol Yasfa
- Frégate n.8 ACS Amir Timur, munie de 2 missiles mer-sol Asmak et 1 hélicoptère polyvalent n.7
- Frégate n.8 ACS Amir Khalid Ibn al-Wâlid, munie de 2 missiles mer-sol Asmak et 1 hélicoptère polyvalent n.7
- Sous-marin d'attaque n.8 ACS Janbiya
- Sous-marin d'attaque n.8 ACS Flissa
- Dragueur océanographique anti-mines n.9 ACS Albiréo

... par le Duché de Sylva
- Porte-avions n.3 VS Prérogative des Justes dont 40 avions et 15 hélicoptères listés ici
- Frégate n.6 VS La Surprise
- Frégate n.5 VS L'Escarmouche
- Frégate n.5 VS L'Aventure
- Frégate n.3 VS Croix du Sud
- Frégates n.3 VS Pégase
- Navire cargo n.9 VS Laborieux
- Pétrolier-ravitailleur n.8 VS Ariane
- Sous-marin d'attaque n.5 VS Le Foudroyant
- Sous-marins d'attaque n.5 VS Le Redoutable

... par l'Empire du Nord

- Destroyer n.1 NIS Phosphore
- Frégate n.6 NIS Jules I
- Frégate n.6 NIS Mac Harper
- Corvette n.5 NIS Kommunaterroristo
- Patrouilleur n.10 NIS Baraka
- Patrouilleur n.6 NIS Beaumont
- Patrouilleur n.6 NIS Michael I
- Sous-marin d'attaque n.2 NIS Glorieux
- Sous-marin lance-missile n.1 NIS Imperator
- Porte-hélicoptères n.3 NIS Landry dont 30 avions, 23 hélicoptères et 7 drones listés ici

... par la République Fédérale de Tanska
- Patrouilleur n.8 TMS Joki en alternance avec TMS Flod et TMS Elv

... par le Royaume-Uni de Caratrad
- Frégate n.3 HMS Adriane


sigle

Déclaration du Ministère azuréen des Affaires étrangères

Ce 1er septembre 2016, l'Azur ainsi que 6 autres Etats ont adopté un protocole de déploiement naval concrétisant la mise en place d'un embargo sur les armes envers la République d'Ouwanlinda. Cette décision est motivée par l'alignement des points de vues au sujet de la crise diplomatique ouverte entre la Fédération d'Antegrad et l'Ouwanlinda. Elle vise à restaurer la garantie minimale de sécurité exigée légitimement par l'Antegrad, l'Azur, le Finejouri et leurs partenaires consistant à ne pas permettre à l'Ouwanlinda d'accéder à de nouveaux moyens militaires tant que des garanties de sécurité pérennes et indiscutables auront été données.

La situation actuelle n'est pas le souhait du Califat constitutionnel d'Azur, qui s'est jusque là tenu hors du différend entre Destint et Opango. La neutralité adoptée par le Diwan était motivée par la nécessité de ne pas souligner, en prenant une quelconque position à ce sujet, la fracture afaréenne formée par cet affrontement verbal et hélas militaire, alors même qu'elle menaçait de transformer l'odieuse guerre civile gondolaise en guerre entre Afaréens, alors qu'elle est une guerre entre l'opposition politique et les intérêts néocoloniaux présents au Gondo. S'il y avait une question à traiter, c'était bien celle de la présence injustifiée et néfaste d'intérêts néocoloniaux au Gondo, non celle du positionnement des Etats afaréens par rapport à cette situation. Ce positionnement ne peut en aucun cas être un sujet de discorde sincère entre les deux Etats, la Fédération d'Antegrad s'étant prononcée dès le 14 janvier 2016, avec 33 autres Etats dont l'Azur, pour une paix immédiate et négociée au Gondo, tandis que la République Olinganienne d'Ouwanlinda avait manifesté son soutien à l'un des groupes d'opposition en lutte contre les intérêts néocoloniaux. Le Diwan réfute donc toute hypothèse visant à justifier a posteriori l'escalade militaire entre les deux pays sur la base d'un différend sur la question gondolaise. Ce différend n'a pas pour origine le positionnement de l'Antegrad ou de l'Ouwanlinda sur cette question ; du moins cette raison de conflit est caduque depuis le 14 janvier. A partir de là, la relation bilatérale entre Ismael Idi Amar et Ateh Olinga aurait dû s'améliorer. Cependant, un fait est venu changer la donne.

Ce fait est la frappe du 27 juin 2016 du palais présidentiel antegrain par un missile hypersonique ouwanlindais, entraînant la mort du chef de l'Etat ainsi que de civils désarmés, tués dans l'effondrement de l'édifice. Cet acte d'une extrême violence est inédit. Il n'existe à notre connaissance aucun pays afaréen ayant fait usage d'une arme aussi avancée que le missile Stéphane dont le Président Olinga s'est vanté du tir contre un autre pays afaréen. De plus, chacun sait que les armes hypersoniques surpassent la plupart des systèmes de défense antiaériens. Le missile Stéphane est donc un outil considérable placé dans les mains du Président Olinga.

Conformément à ses principes et à sa vision de l'ordre des relations interétatiques, l'Azur a manifesté sa totale désapprobation au Président de l'Ouwanlinda et a dit sa solidarité au peuple antegrain dans la perte de son dirigeant suprême autant que de l'édifice incarnant l'autorité de son Etat. La perte matérielle et symbolique infligée à l'Antegrad est injustifiable. Elle est d'une gravité qui dépasse les précédentes escalades. Elle est le signe d'une remise en cause, sur le continent afaréen, du principe d'immunité diplomatique, du respect de l'intégrité du corps des dirigeants, et de l'intégrité des infrastructures et des personnes civiles. En toute hypothèse, cette remise en cause n'est pas ponctuelle. Elle est le symptôme d'une approche agressive et outrancière des relations internationales par le Président de l'Ouwanlinda, qui a jeté au ruisseau toutes ses valeurs afaréennes et diplomatiques. Depuis le 27 juin 2016, Ateh Olinga justifie son acte. Il n'a formulé aucune excuse et n'a donné aucune garantie concrète pour la désescalade qu'il appelle de ses voeux.

La mise en place d'un embargo sur les armes international à l'encontre de son appétit militaire est donc une mesure adaptée. L'Azur en est partie prenante, ayant déployé le destroyer Ghazî, deux frégates et deux sous-marins d'attaque aux côtés de la Force conjointe qui assure désormais l'effectivité de l'embargo. A ces mesures, le Diwan annonce également la mise en place de dispositions exceptionnelles à compter de ce 1er septembre :

  • la cessation de délivrement de visas pour les citoyens ouwanlindais ;
  • le gel de tous les investissements azuréens en Ouwanlinda ;
  • l'exclusion des entreprises ouwanlindaises du marché azuréen.

Ces dispositions sont effectives pour un mois, jusqu'au 30 septembre 2016, et seront renouvelées et accentuées dans leur ampleur si nécessaire. Le Califat constitutionnel d'Azur formule le voeu de pouvoir bientôt lever ces dispositions à partir du démarrage de négociations diplomatiques officielles associant le Diwan et ses préoccupations de sécurité à leur ordre du jour.

L'Azur est consterné par le refus du Président de l'Ouwanlinda d'accéder à la demande élégante et honorable du Président de la Fédération Centrale d'Antegrad, Jakamé Idi Akim, que des excuses officielles soient formulées pour éponger la dette de sang que caractérise l'assassinat d'Ismael Idi Amar. Cependant, le Diwan place de bons espoirs dans la possibilité d'une amélioration des rapports bilatéraux entre l'Antegrad et l'Ouwanlinda, et l'apport de nouvelles garanties de sécurité à l'ensemble des Etats afaréens dont l'Azur.

L'Azur a pour préoccupation l'existence d'un arsenal à la portée et à la puissance jusqu'ici insoupçonnées en Ouwanlinda, qui pourrait être utilisé à nouveau contre un pays afaréen, dans des conditions de mépris de la personne politique autant que des règles de la guerre inacceptables. L'Azur est donc déterminé à acquérir des garanties de sécurité solides et pérennes pour que ces craintes deviennent nulles et non avenues. Pour cela, le Diwan souhaite mettre deux options sur la table, qui seront proposées à la signature du Président de l'Ouwanlinda lors des très attendues négociations diplomatiques multilatérales.

La première de ces options consiste en la formulation d'excuses par l'auteur de l'ordre d'assassinat lui-même, Ateh Olinga, en direct devant les caméras. Cette demande de pardon devrait inclure deux éléments essentiels : le versement de larmes par Ateh Olinga, car les larmes sont en Azur le signe d'un coeur sincère et représentent à nos yeux une garantie inestimable, en jurant de ne plus jamais s'en prendre ni à l'Antegrad, ni à aucun des pays membres des discussions, se promettant à lui-même de s'infliger les pires sévices s'il dérogeait à sa parole d'honneur.

La seconde de ces options est alternative à la première. Elle consiste en l'adoption, avec un panel plus large d'Etats afaréens, d'un processus de création d'une organisation politique continentale incluant la mise en place d'une Pax Afarea basée sur la réconciliation globale et la promesse de non-agression mutuelle, d'un Conseil de Sécurité Afaréen, et d'un programme de coopérations économiques, culturelles et commerciales. A cette occasion, le Diwan souhaite que le Conseil de Sécurité Afaréen qui serait créé à partir d'une réconciliation globale s'attache à disposer, en première ligne de son ordre du jour, l'adoption d'une position commune visant à mettre fin à la guerre civile du Gondo d'ici à la fin de l'année.

Le Diwan espère vivement que la crise ouverte sur les plans symboliques et sécuritaires entre l'Ouwanlinda et les autres nations afaréennes puisse s'apaiser. L'Ouwanlinda est un grand pays qui mérite mieux que l'ostracisme et les conséquences préjudiciables qu'engendrerait une attitude provocatrice et irrévérencieuse à l'égard de la main tendue par l'Azur et ses partenaires en vue de négociations pour une sortie par le haut de la crise.

Avec l’optimisme du travail,
signature
Houria Ben-el-Teldja
Ministre des Affaires étrangères de plein exercice
01.09.2016

République d'Ouwanlinda


Drapeau


Peuple ouwanlindais, levez vous pour l'annonce radiophonique du Ministre du Respect Barnabas !



Drapeau


Cher peuple ouwanlindais, cher reste du monde,

Comme toujours, c'est avec une grande joie que je m'adresse à chacun des ouwanlindais, où qu'il soit, et quoiqu'il fasse à ce moment de la journée: partager un repas avec ses proches, s'adonner au football à la sortie de son village, ou partager un verre de liqueur de cacao avec ses amis. Mais vous le savez également, que cette tranquillité que nous avons gagné de haute lutte n'a pas été gagnée par l'oisiveté. La paix est une recherche perpétuelle, mais ce n'est en aucun cas un acquis naturel: c'est une conquête. Cela peut être par les armes, cela peut-être par les mots et les courriers interposés. Mais il y une différence entre la bonne paix, perenne qui donne possibilité à des perspectives sans pareil, et la mauvaise paix, qui est imposée comme une contrainte, qui est du ressort des diktats et où la volonté des peuples est sacrifiée sur une tentative de construction vaine d'un nouvel ordre. La situation dans laquelle nous sommes à l'instant est de cet ordre: nous sommes à la croisée de ces deux chemins, sur une fine pellicule de verre.

Je suis partagé sur la déclaration que je m'apprête à vous livrer, ou plutôt, il me tient à cœur d'évoquer les éventuels "empêcheurs" de cette paix, cette paix qui depuis le début de la crise politique entre l'Antegrad et l'Ouwanlinda, n'a jamais parue aussi proche d'aboutir à un résultat concret, et qui ressort de la première option que nous avons évoqué: la bonne paix. Et dans ces conditions, il me paraissait important d'établir avec vous, et vis à vis du reste du monde, la position du gouvernement de la République d'Ouwanlinda sur la question.

Je commencerai donc par la bonne nouvelle: cette crise voit peut-être enfin le bout de son tunnel. En effet, nous avons convenu de manière formelle, avec nos homologues antériens de la tenue d'une conférence auxquelles nos deux partis sont engagés. Ce dialogue se déroulera en terre afaréenne, en présence de deux puissances afaréennes, des égales parmi les égaux, et nous avons bon espoir de trouver une forme de règlement qui permet à tous les partis impliqués de bénéficier d'une forme de compensation. Cette crise n'aura pas de vainqueur, pas de perdant, pas d'amertume, pas de rancœur, c'est là notre unique position et notre condition. Cela peut paraître un vœu pieu de l'entendre à l'oreille, mais c'est bien là bien la seule solution envisageable à cette crise. Dans ce cadre, je rappelle donc la proposition qui avait été formulée par mon premier message où je me suis adressé à vous, peuple ouwanlindais et reste du monde.

Toutefois, j'aurais apprécié m'adresser à vous dans des circonstances plus heureuses que celle que nous connaissons en ce moment. Ou du moins, il est apparu que les bonnes nouvelles de la progression entre la Fédération de l'Antegrad et la République de l'Ouwanlinda, qui sont au demeurant très encourageantes, ont été perturbées par des acteurs extérieurs à ce conflit, toujours les mêmes, qui eux, n'interprètent la paix non pas comme un acquis, mais comme une condition temporaire entre deux diktats, et entre deux séances de racket, entre deux tentatives de vol...pour ces gens, la paix n'est rien de plus qu'un repos soudain. Pour ces gens, la paix n'est rien de plus qu'une forme d'hégémonie qu'il convient d'installer, et quiconque oserait remettre en cause cet ordre, celui là serait un criminel. Il y a les vieux hégémons, ceux que l'ont connait bien, ceux dont le visage nous revient immédiatement: les puissances eurysiennes, à l'instar de la Clovanie, dont la présence omniprésente sur le territoire gondolais a l'air de moins inquiété le "club des quatre" que l'existence de l'Ouwanlinda. Il y a les traditionnels pilleurs de cadavres que sont les anciennes puissances coloniales, qui ont encore de ça et là quelques comptoirs en Afarée qui leur rappelle le "bon vieux temps", un fantôme de leur prestige d'autrefois qu'ils compensent désormais par toutes sortes de pratiques mafieuses: acquisition de ressources, acquisition de terres, implantation de bases militaires... Et enfin, pour finir, il y a ces nations, qui ont subit par le passé les ravages de cette hégémonie, dont les peuples ont souffert dans leur chair de la dépossession de leurs biens, de leurs pratiques et de leurs façons de faire, et finalement, d'eux-même. Et pourtant, ces nations, nouvelles puissances, dont le confort et l'indolence leur ont fait oublié leur souffrance, celles là ne se rappellent plus de ce qu'est le mépris, de ce qu'est la vulnérabilité, de ce qu'est la sensation d'avoir la gorge serrée par la corde d'un bourreau. Ceux là, les nouveaux impérialistes, sont l'une des raisons pour lesquelles je m'annonce à vous aujourd'hui, par le biais de vos radios et de vos postes de télévision.

Ces gens là, qui se sont enrichis momentanément, qui jouent les eurysiens, avec des jouets en mer, des navires dont le pavillon ne rappelle rien d'autre que l'étendard au lys rouge tant leurs pratiques sont désormais devenues similaires, parlons en. Parlons de la déclaration qui a été faite en leur nom, et qui constitue de manière incontestable, une insulte de la part d'un pays qui prend de haut et qui méprise bien mieux que ne l'aurait fait n'importe quel administrateur au lys rouge. Parlons en, de ces individus qui demandent la paix tout en pointant le canon. Parlons en, de ces individus qui promettent l'Afarée libre tout en demandant l'humiliation de l'un de ses enfants. Parlons en, de ce qui est certainement l'insulte diplomatique la plus inacceptable qu'il ait été donnée de lire aux membres de notre gouvernement. Là encore, il y a la bonne paix, que l'on obtient par le respect et le dialogue, et il y a celle que l'on impose une fois que tous nos contradicteurs sont morts. Parlons en, de ce pays décolonial, qui défend les actes d'un ancien gouvernement qui avait acté une alliance avec la Clovanie. Notre premier constat de cette gabegie de mots qui nous été imposée de lire, est que l'Afarée mérite de meilleurs défenseurs que qu'une nation qui d'une main, tend un rameau d'olivier aux afaréens, et qui de l'autre, s'attaque à son plus grand défenseur. Oui, l'Afarée mérite mieux, bien mieux...

Cette situation étrange, je dois moi-même l'admettre, en tant que membre de notre gouvernement, nous ne l'avions pas comprise dans un premier temps. Nous n'avions pas compris pourquoi un gouvernement qui prônait il y a encore quelques semaines l'union des afaréens, en est venu à défendre un ami de la Clovanie. Nous n'avions pas compris cette hargne que mettait l'Azur à annoncer des chiffres de victimes dont le bilan n'a été confirmé par la moindre autorité, autre que celle d'un régime qui proclamait dans le même communiqué, avoir tué "plusieurs millions d'Ouwanlindais" dans les bombardements exercés sur notre territoire. Probablement des chiffres fiables... Nous n'avions pas compris pourquoi un gouvernement "respectable" mettait autant d'acharnement au règlement d'une situation qui n'était pas la sienne. Je dois vous avouer, peuple d'Ouwanlinda, que nous avons eu un jugement faussé par notre naïveté, et que nous avons commis une erreur: celle d'avoir un cœur trop grand pour ignorer la malice et la malveillance que l'Homme peut provoquer lorsqu'il est en situation d'en écraser d'autres. Et pour cela, mon erreur, en tant que Ministre du Respect, n'est pas pardonnable, et j'espère que vous, ouwanlindais, saurez me considérer avec indulgence.

Sur ce point, il m'est venu la réalisation de notre situation, la raison derrière cet acharnement d'un blocus inacceptable, alors même que cette situation serait probablement déjà réglée si personne n'avait daigné mobiliser l'équivalent de trois flottes de guerres armées dans les eaux territoriales ouwanlindaises. La vérité, ouwanlindais et reste du monde, est que les azuréens, derrière cette détermination, ont peur. Ils ont peur que cette paix, cette bonne paix, ne se fasse sans eux. Qu'ils n'aient pas de prise sur les actions à venir des gouvernements antégriens et ouwanlindais, car c'est là une terreur chez les hégémons. Ils ont peur de perdre cette sensation de supériorité qu'ils sont en train de se construire, ils ont peur que personne ne leur dise "merci pour tout, mon bon prince", que le nom de leur ministre ne figure pas en bas de page d'un traité. C'est exactement ce qui va arriver, et c'est pour cela qu'un hégémon sort les canons. Ils gesticulent, quitte à décrédibiliser la cohérence d'un blocus qui, dans un premier temps visait à mettre ouwanlindais et antégriens autour de la table, avant de voir son utilité détournée, et de s'y ingérer afin de contraindre à ce que je nommerais la mauvaise paix, celle du diktat. Le fameux "protocole", qui est appliqué de manière aussi stupide que précipitée. Il est même étonnant que deux de leurs navires ne se soient pas déjà percutés entre eux à l'heure qu'il est. Concernant la participation du gouvernement de l'Antegrad, l'un des deux belligérants de cette crise à ce "blocus de la paix", j'estime que la démarche relève d'une tentative de provocation si grossière qu'elle se passe de commentaire, et ne sert les intérêts de personne. De manière générale, le résultat de ce blocus est une confusion qui a pu couté à la paix plusieurs semaines précieuses, et qui constitue un gâchis regrettable.

A ce titre, nous ne regrettons pas d'avoir invité les représentants antégriens à prendre place en face de nous le plus rapidement possible, afin de mettre définitivement cette affaire derrière nous, et sans avoir eu recours au déploiement de 45 navires pour ce faire. Ce blocus n'influera pas d'un iota nos positions déjà adoptées auparavant concernant le règlement de cette affaire, qui resteront les mêmes dans le cadre de ces discussions. A aucun moment il serait acceptable de voir la République de l'Ouwanlinda se soumettre à une quelconque de "chantage au canon", et cela ne se produira pas, car nous avons conscience de notre bon droit, et que nous ne sommes guère un énième "petit" à intimider. Nous sommes bien davantage que cela.

De même, il ne revient pas au Califat d'Azur d'exiger quoi que ce soit de la République d'Ouwanlinda ou de l'Amiral-Général Ateh Olinga: excuses ou non, ces discussions auront lieu dans le cadre de notre entrevue avec la Fédération de l'Antégrad. Si ces derniers consentent à reconnaître leur part de responsabilité dans cette crise, il n'y a rien qui pourra empêcher celles ci d'avoir lieu, sans s’inscrire dans une telle posture méprisante. Une fois encore et je me dois de me répéter: le Califat d'Azur ne participera pas à ces négociations, ces exigences nous paraissent donc d'autant plus déplacées.

Évidemment, je ne saurais parler de chantage sans évoquer à nouveau la déclaration du Califat d'Azur, chantage qui plus est mal placé. Aucune sanction de pacotille au propos d'investissements imaginaires, aucune entreprise d'annulation de visas ne saura entraver la bonne marche de ces discussions. Nous ne considérons pas Azur comme un intermédiaire crédible de discussion, et encore moins un acteur de cette situation que ceux ci s'efforcent d'envenimer. Dans la mesure où ceux ci seraient préoccupés par l'efficacité de la balistique ouwanlindaise, ils pourront toujours profiter de leur nouveau parapluie onédien auquel ils ont souscrit auprès de puissances eurysiennes dont certaines disposent encore d'un ancrage colonial en Afarée: encore une fois, il fait bon être décolonial dans les discours, mais pas dans les faits. N'est pas pas défenseur de l'Afarée qui veut, tous les jours de la semaine tout du moins.

Toutefois, et pour finir, mes chers ouwanlindais, mes frères et mes soeurs, de manière non-ironique, et je tiens à le souligner qu'il y a de la lucidité sur laquelle je rejoins les propos de cette déclaration fort intéressante: une [i]Pax Afarea[/i]. Si le gouvernement azuréen peut consentir à ce qu'aucune forme d'ingérence puisse provenir d'une quelconque puissance étrangère au continent afaréen, alors cette option pourra être envisagée sérieusement. Mais encore en fois, celle-ci sera discutée dans un autre cadre que celui d'une tentative de s'arroger des lauriers de faiseur de paix. Un cadre respectueux et neutre.

Le gouvernement azuréen a raison: l'Ouwanlinda mérite mieux que l'ostracisme en effet, tout comme l'Afarée mérite mieux que des postures mettant en danger un processus de paix qui est en cours.


Peuple ouwanlindais et du reste du monde, je vous souhaite une bonne journée, une journée porteuse d'une immense espérance, comme toutes les autres qui suivront.
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