07/02/2018
11:40:21
Index du forum Continents Paltoterra Sylva

Actualités du Duché - Page 11

Voir fiche pays Voir sur la carte
4146
Fin de l'UEE et migration de ses membres vers l'ONC : vers un retour d'un monde multipolaire à binaire.


Alors que l'UEE arrive au terme de son déclin et de sa dissolution, conséquence logique de son évolution, ses membres commencent à se rapprocher de l'ONC (particulièrement l'Anterinie et Rasken). Cela provoque un retour sur la scène internationale de ce géant comme un pôle internationale, où il perdait en inertie au cours du temps sur la scène géopolitique. À l'inverse, ce retour en force des pôles mondiaux se fait au détriment de l'écrasement des pôles régionaux, amenant au schéma suivant depuis 2011 : une scène internationale binaire partagée entre l'ONC et le LiberalIntern, avant que ces deux géants ne perdent en influence au profit d'une multiplication des acteurs régionaux : UMT, OND, UEE, Loduarie/UICS, BNE, CITADELLE, UAA, PAS et bien d'autres. Mais force est de constater que de toutes ces alliances régionales, seule l'OND a réussi à maintenir une consistance jusqu'à devenir un pôle mondiale, là où toutes les autres ont connu un effacement plus ou moins fatale. L'effondrement de membres majeurs ou l'absence de dynamiques actives entre les membres entraînent inexorablement un déclin et une fracture chez ces nations, la migration des membres importants de l'UEE semblant être le dernier clou du cercueil de cette dynamique multipolaire vers un nouveau monde binaire.

Là où le monde était partagé sur un spectre ONC/LiberalIntern (voir Alguarena/Grand Kah) dans des conflits tels que le Prodnov ou le Pontaberllo, on observe une émergence progressive des acteurs régionaux, solidement affirmés à partir de 2012. Là, se manifestent les premiers théâtres dans lesquels s'imposent des nations en dehors de la rivalité ONC/LiberalIntern : opposition de l'UEE et Loduarie en Okaristan, coalition de membres de l'OND et de l'UEE en Hvinestland, multiples points de tension en Afarée, multiplication des accrochages diplomatique entre l'OND encore jeune et la Loduarie. La confrontation entre les deux géants précédents est passée d'active à latente, laissant place à des dynamiques locales plus marginales.
Mais les disparitions d'alliances s’enchaînent avec l'effondrement des membres majeurs tel qu'énoncés plus haut :
– L'UMT se dissout avec la fin de Prima, véritable moteur dont l'absence met en avant le manque de complicité entre les membres restants.
– L'UAA subit le même sort que ses membres.
– L'UICS a la même dynamique de l'UMT avec la fin de son principal moteur.
– Et l'UEE semble connaître sa fin définitive.
Ne restent que le LiberalIntern, PAS, BNE et CITADELLE, rémanences d'une époque multipolaire dont on observe encore quelques dynamiques, avec une ultime confrontation entre la BNE et le PAS en Afarée sur la question du G-land. CITADELLE est en état de mort cérébrale quant à elle, et le LiberalIntern, alliance défensive qui n'est plus menacée par l'ONC, n'exprime plus aucune dynamique interne pour se limiter aux manœuvres du Grand Kah.

On se retrouve à nouveau avec deux alliances dominantes : l'OND, forte d'une cohésion inégalée et d'une dynamique interne très positive, et de l'ONC, qui connaît un regain d'influence avec l'intégration de nations puissantes en pleine croissance (Velsna, Anterinie et Rasken). Il ne s'agit pas non plus d'un retour pur et simple aux dynamiques binaires de 2011, au contraire, la chose diffère sur trois points en particulier :
– Les géants que sont l'OND et l'ONC ne sont pas opposés par la moindre rivalité, en totale opposition de l'ONC et LiberalIntern. Cela exclut dès lors un climat de tension latente mondiale pour aller davantage vers une période de paix et diplomatie sur les dynamiques à grande échelle.
– Des organismes plus régionaux vont persister, avec le regroupement de puissances locales n'entrant pas dans les critères de l'ONC ou OND : le BNE dont les membres ne s'orientent pas vers des intérêts démocratiques ou libéraux, le PAS focalisé sur l'Afarée et l'indépendance des ingérences extérieures, ou encore le Grand Kah qui continue de représenter à lui seul un pôle d'influence de par l'intégration d'autres éléments dans sa sphère d'influence (CUPO, Mokhaï, Mahrénie...).
– Les conflits vont persister librement à moindre échelle, sans impliquer les deux géants, avec des acteurs qui ne sont pas liés aux intérêts de l'ordre mondial binaire qui se profile. On l'observe déjà avec la multiplication des affrontements en Afarée (Gondo, Ouwanlinda, Antegrad, Churaynn...) qui se passent sans impliquer les grandes nations sans pour autant être discrètes.

En conclusion, il s'agit d'une nouvelle période mélangeant certaines caractéristiques de l'époque binaire de 2011 et multipolaire qui a suivi, mais elle est bien distincte avec ses dynamiques propres que l'on pourrait résumer à deux pôles mondiaux qui ne sont pas en confrontation et un ensemble d'acteurs régionaux libre d'opérer leurs dynamiques locales tant qu'elles ne menacent pas les intérêts des deux géants.
2340
Le Duché de Sylva condamne fermement avec la plus grande fermeté les échanges de missiles entre l'Altrecht et Churaynn !


Dans un bref communiqué, la présidente Bernadette Vougier a pris la parole concernant le conflit prenant de l'ampleur :

Bernadette Vougier a écrit :Mesdames et messieurs, Sylva prend connaissance des mécanismes en cours et déplore l'escalade de tensions entre Churaynn et l'Altrecht ainsi que le risque de régionalisation du conflit. Si la colère de Churaynn était justifiée après un acte aussi ignoble que l'enlèvement, torture et humiliation soumise au Sadr, un représentant politique et citoyen de l'Empire, l'agression balistique qui a suivi était inappropriée et décrédibilise sa cause. Conséquence logique d'une telle frappe qui n'avait pas lieu d'être, l'Altrecht a répliqué et alimenté le conflit, officialisant la guerre avec l'Altrecht et frappé un nœud logistique majeur : le canal de Sudeiss. Sylva condamne fermement cette opération qui n'est que l'aboutissement de l'internationalisation de ce conflit. L'isthme de Théodosine représente un point stratégique majeur pour nombre de pays et une frappe sur cette région, même contre un seul des canaux s'y trouvant, risque d'enclencher un mécanisme d'escalade accélérée faisant intervenir un nombre très importants de nations du globe pour sécuriser ce point aussi vital.

C'est pourquoi Sylva somme Churaynn et l'Altrecht d'interrompre cette dynamique délétère et de se mettre sur la table des négociations. Ces deux pays ne sont pas des menaces mutuelles et ne représentent aucun risque existentiel l'un pour l'autre. Cette déstabilisation n'est pas justifiée et ne doit pas continuer dans cette direction, au risque de définitivement sceller un climat guerrier dans L'isthme de Leucytalée. Sylva lance également un appel aux autres nations qui seraient légitimement tentées de sécuriser leurs intérêts et contribuer à la sécurité de ce nœud logistique. Si cette motivation est justifiée et louable, nous espérons que les mesures concrètement appliquées seront mesurées et à une fin de désescalade, sans provocations ou menaces à l'encontre de l'un ou l'autre des belligérants.

Sylva appelle pareillement le PAS et la BNE a respectivement accompagné et encouragé leurs membres impliqués dans cette tension dans un processus de négociation équitable et diplomatique. La dynamique guerrière initiée est encore réversible et saurait non seulement être interrompue, mais aussi endiguée durablement avec le dialogue. J'insiste, mais Churaynn et l'Altrecht ne sont mutuellement pas des menaces existentielles ni des utilisateurs éprouvés d'armes de destruction massive. Tous deux sont capables d'un dialogue constructif d'égal à égal avec une véritable compréhension des enjeux.
4475
Guerre entre l'OND et Carnavale : comment avoir la paix ?


Alors que les bombardements font rage depuis les aéroports de l'OND contre la métropole carnavalaise, rien ne semble pour le moment présager un apaisement du conflit et nombreux sont ceux qui s'inquiètent déjà du sort des habitants. Cette persévérance de l'OND dans ces frappes aériennes est mise sur le compte d'une bête volonté vengeresse, simple expédition punitive visant à rendre les coups à Carnavale. C'est pourtant passer outre un état final recherché clairement défini et communiqué par l'OND, que l'on pourrait résumer à la neutralisation des moyens de menace de Carnavale. Considérant les successions de frappes d'abord ciblées contre l'Empire du Nord, puis indiscriminées contre la Kabalie et à nouveau l'Empire du Nord, il est plus que légitime d'attendre de Carnavale une dépossession totale de ses moyens de destruction massive ainsi que des vecteurs pour les projeter. Or, allons-nous vers cette direction ? Si la caste dirigeante de Carnavale a été entièrement renouvelé suite au suicide collectif de la précédente génération, force est de constater que le système conserve encore bien trop de ses tares le rendant prompt à l'usage d'une violence disproportionnée.

En effet, les mégacorporations militaires restent entre les mains de petits groupes qui disposent toujours des capacités de développer des vecteurs d'armes de destruction massive[/url] tandis que l'héritière du système précédent, qui en récupère l'intégralité des codes et mécanismes, annonce publiquement le développement d'armes de destruction massives. Le communiqué officiel parle de pathogènes aptes à discriminer les cibles selon un critère intellectuel/cérébrale obscure ce qui, au-delà de la confiance que l'on pourrait apporter sur cette prétendue intention d'armes de destruction massive sélective, indique surtout un critère de sélection flou et bien trop prompt à amener à un énième génocide.
Autant dire que ces déclarations après les crises évoquées tiennent du non sens et d'un retour complet en arrière, une insulte au victime en affirmant haut et fort vouloir disposer des moyens pour recommencer.

Considérant ces éléments, la menace carnavalaise a-t-elle été vaincue, et les objectifs communiqués par l'OND atteints ? Face à cette situation, il est difficile d'exiger d'une alliance qui a vu l'un de ses membres connaître un carnage de deux millions d'âmes rebrousser chemin alors que les causes originelles de ce massacre dispensable sont encore pleinement établis. Le système carnavalais est toujours aussi oligarchique et désintéressé de la condition humaine. Derrière des promesses de programmes sociaux se profilent de nouvelles armes toujours plus destructrices. Carnavale, par la voix d'Améthyste Castelagne, semble s'être plongé dans une politique du déni, reprenant déjà ses politiques de destruction antérieures à l'intervention de l'OND tout en ignorant les communications avec cette alliance. Des complaintes sont émises quant aux bombardements de l'OND, mais aucune manœuvre n'est faite pour répondre au devoir d'autoprotection de l'Organisation. Au contraire, sont développés des armes qui seront une nouvelle menace d'ampleur à l'avenir. Le seul recours vers lequel semble s'orienter Améthyste est une fuite en avant avec le Kah : intégration de l'union et usage d'un soutien humanitaire comme prétexte à l'interruption des bombardements stratégiques.

Comment sortir de cette guerre ?

En arrêtant une politique contradictoire positionnant Carnavale en victime, quand se maintient et se rétablit l'exact système l'ayant plongé dans cette guerre. En arrêtant de développer des armes de destruction massive qui seront utilisées de manière erratique par ce système identique. Les armes de destruction massive de Carnavale ne sont pas justifiées, le pays a largement justifié sa capacité et volonté à en faire un usage offensif plutôt que dissuasif, rien ne légitime conséquemment un maintien d'un tel arsenal.
Il est naturel que Carnavale insiste à faire valoir ses intérêts et son propre devoir d'autodéfense, mais cela ne saurait se faire sans compromis avec les nations qu'elle a elle-même agressées. Concrètement, les solutions pour arrêter définitivement cette guerre sont très simples :

La destruction pure et simple de tout l'arsenal de destruction massive et de tout l'appareil permettant sa production.

Cela passe par le démantèlement de toutes les industries permettant la production de missiles balistiques, de pathogènes ou d'éléments chimiques utilisables comme armes de destruction massive. Aucune ambiguïté ne saurait être tolérée sur la question et il est du devoir de Carnavale, à défaut de réparer ses torts, de témoigner d'un engagement concret à ne plus pouvoir réitérer les torts qu'elle a commis. Considérant l'ampleur des torts commis par Carnavale, il est normal d'attendre des efforts d'une démesure comparable pour effacer ces inquiétudes. Refuser à ces efforts et persister dans une posture victimaire tout en multipliant les annonces de développement militaire ne saura constituer un cadre propice à la fin de la guerre et des bombardements.
Si Carnavale veut la paix, qu'elle abandonne les poisons jetés plus tôt sur les innocents.
6873
Faits divers en Eurysie :
Le 15/06/2017

Bien portante, l'Eurysie est actuellement en proie à son activité coutumière : des échanges musclés risquant de dégénérer d'un moment à l'autre en guerre mondiale selon certains. Dans ces élans de paniques un peu las, il convient de se pencher sur les implications des événements en cours considérant qu'ils concernent indirectement Sylva.

Rappel chronologique :

Tout commence le 12 juin 2017 avec l'agression hotsalienne à l'encontre de l'Altrecht via une vingtaine de missiles balistiques contre une infrastructure militaire, officiellement pour contrer l'expansion d'Axis Mundi en Eurysie suite au coup d'État survenu en territoire altrechtois. Suite à cette agression, le LiberalIntern escalade officiellement le conflit le lendemain en lançant l'opération Pale Tempest qui vise la destruction totale de l'appareil aérien et anti-aérien de l'Hotsaline et la neutralisation de la menace qu'elle représente pour les membres eurysiens du LiberalIntern. S'ensuit dans la continuité de cette opération l'implication teylaise qui semble impliquer un important arsenal balistique avec une soixantaine de lanceurs.

L'opération du LiberalIntern, riposte ou invasion opportune ?

Un premier élément qui attire l'attention est l'ampleur de la riposte du LiberalIntern qui, en réponse à une attaque ciblée d'une vingtaine de missiles, lance une campagne aérienne d'envergure comptabilisant la participation du Grand Kah, de l'Estalie, de l'Illirée, de la Mahrénie et de la Kaulthie. De fait, l'opération Pale Tempest n'est pas une simple riposte, mais bien une escalade militaire d'envergure passant d'une frappe limitée à une opération de grande ampleur avec un objectif clairement défini au-delà de la simple réponse. Considérant cela, l'implication militaire Teyla répond de manière légitime et cohérente à ses engagements défensifs auprès de l'Hotsaline, en ne soutenant non pas une agression puis en s'opposant à une riposte, mais en faisant valoir les accords défensifs contre une campagne aérienne distincte dont l'ambition va au-delà de la riposte. Concernant le ciblage de la Mahrénie et de la Kaulthie, il est justifié considérant la participation directe des deux nations mettant à disposition des aéroports militaires qui deviennent dès lors des cibles légitimes pour le défenseur hotsalien.

Positionnement du Duché :

Le gouvernement a communiqué un positionnement très clair par l'intermédiaire de la présidente Clarisse Jacquet lors d'un discours public :

Clarisse Jacquet a écrit :Le Duché de Sylva, Kazannou, apprend avec stupéfaction les troubles qui fracturent à nouveau l'Eurysie centrale. Dans une violence bien trop coutumière, on observe des révolutions et des agressions. Face à cela, nous, Mounakaz, adoptons une ligne très claire : Nous condamnons sans retenue l'agression de l'Hotsaline à l'encontre de l'Altrecht qui ne fait que perpétuer une dynamique balistique bien trop banalisée dans le monde. Nous ne pouvons régler des différents avec des assauts de cette ampleur. Kazannou condamne également l'opération Pale Tempest menée par le LiberalIntern, qui ne constitue pas une riposte, mais une escalade du conflit et une campagne aérienne bien distincte de la réponse légitime. Nous déplorons l'absence de diplomatie de la part de l'Hotsaline et du LiberalIntern qui, sans le moindre ultimatum, ont immédiatement lancé leurs offensives et plongé la région dans le chaos. Inversement, nous saluons Teyla pour avoir été le seul intervenant à avoir précédé ces interventions d'appels diplomatiques, restés hélas sans réponse.

Conséquemment, Kazannou appelle à la désescalade immédiate, à la fin des opérations armées, au départ des forces militaires extra-eurysiennes et à une discussion entre les belligérants pour établir un cadre propice à une paix durable. Conséquemment, Kazannou soutient l'ensemble des initiatives de médiations et appellent à y adhérer sans les moindres délais. Nous faisons part à notre allié teylais de notre souhait de le voir contribuer à l'apaisement de la situation. Et réciproquement, nous en appelons à nos partenaires du LiberalIntern de rendre possible la fin de ces frappes en mettant fin aux opérations aériennes, particulièrement depuis les territoires de la Kaulthie et Mahrénie.

Enfin, Kazannou se doit d'être très ferme : rien ne justifie en l'état notre participation dans un conflit en Eurysie, mais nous interviendrons immédiatement si Teyla est victime d'attaques sur son sol.

Brève analyse géopolitique de la situation :

Les intervenants sylvois habitués à ce genre de sujets ont, sans surprise, pris le temps d'en faire une analyse préliminaire dont trois éléments principaux sont ressortis. Le premier est le sentiment mutuel de menace existentielle entre les nations d'Eurysie centrale, avec l'Hotsaline persuadée de la responsabilité d'Axis Mundi dans le renversement de l'Altrecht et voyant dès lors une menace dans l'extension de la sphère d'influence kah-tanaise dans la région, qui se referme progressivement sur la Confédération. Réciproquement, le LiberalIntern défend que l'Hotsaline est un voisin instable et dangereux, véritable menace planant au-dessus de l'Eurysie centrale. Tant que cette perception ne sera pas résolue, aucune paix durable ne sera réellement envisageable.

En deuxième plan, tous les acteurs impliqués se sont trompés dans leurs estimations. L'Hotsaline était probablement persuadée que ses accords défensifs avec Teyla éviterait au moins une escalade, mésestimant la détermination du LiberalIntern. Pareillement, le LiberalIntern pensait pouvoir se permettre une escalade malgré les engagements teylais. Et enfin, le caractère jusqu'au-boutiste de l'Hotsaline a entièrement été négligé, mettant en danger les voisins du LiberalIntern tel que la Kaulthie ou Mahrénie en les impliquant directement via le ravitaillement sur place d'appareils militaires.

Enfin, en dernier plan, il est indéniable que la plus grande erreur du LiberalIntern aura été de répondre de manière aussi disproportionnée sans ultimatum préalable. Il se positionne non pas en alliance agissant en légitime défense, mais bien en agresseur qui escalade et régionalise le conflit. Pire, une opération assumée comme aussi ambitieuse que désarmer intégralement l'Hotsaline donne un caractère bien opportuniste à l'opération. La célérité avec laquelle s'est organisée la réponse témoignerait de maigres discussions internes et d'un consensus général bien antérieur avec une stratégie établie depuis longtemps dans la région.

Lecture Kah-tanaise des événements :

Un autre point qui aura attiré l'attention des sylvois est l'application d'une grille de lecture kah-tanaise sur les événements. Plus précisément, récupérer les déclarations concernant le positionnement du Grand Kah avec Carnavale et la Loduarie. Les officiels kah-tanais avaient tenu un discours très critique envers l'OND pour l'intervention sylvoise, considérant l'alliance comme pleinement responsable d'avoir catalysé les penchants apocalyptiques de la Principauté et justifiant à son égard l'holocauste en réponse. Voir ainsi le Grand Kah mésestimer à ce point l'engagement teylais pour opérer avec une telle brutalité quand avait été reproché le manque de finesse de l'OND vis-à-vis de Carnavale décrédibilise particulièrement auprès des sylvois ces discours qui sonnent maintenant avec une certaine hypocrisie.

Pire encore, cette réponse qui témoigne d'une préparation et anticipation massive contredit le positionnement kah-tanais lors de l'interception d'un convoi aérien loduarien par Teyla lors du coup d'État en Illirée. Là encore, les officiels kah-tanais s'étaient montrés critiques envers l'OND et particulièrement conciliants envers la Loduarie, sous-entendant un opportunisme ONDien pour envahir la Loduarie selon un prétexte fallacieux. Autant dire que ces mots sonnent auprès des sylvois comme creux à présent que le Kah se déchaîne ainsi au côté du LiberalIntern, se saisissant de l'opportunité pour consolider sa sphère d'influence en Eurysie.
3594
Premières estimations des pertes civiles en Mahrénie, davantage à venir en Kaulthie et Estalie !

Bref rappel de la situation :

Suite à l'agression menée par l'Hotsaline contre l'Altrecht, revendiquée par une volonté de contrecarrer l'expansion communiste dans la région, une coalition incluant le LiberalIntern et l'Illirée avait escaladé le conflit en menant une campagne aérienne d'ampleur assumant la volonté de désarmer intégralement l'Hotsaline. L'absence d'ultimatum, de réponse à la diplomatie et le caractère disproportionné de la mission ont amené le Royaume de Teyla à faire valoir ses accords défensifs avec l'Hotsaline et participer à la défense de celle-ci ainsi qu'à la contre-attaque balistique contre les infrastructures aéroportuaires du LiberalIntern. Furent inclus dans ces frappes des aéroports civils, avec un décompte de pertes civils qui débute en Mahrénie et ne devrait pas tarder en Estalie et Kaulthie.

Réponse officielle du Duché lors d'un discours de la présidente Bernadette Vougier :

Bernadette Vougier a écrit :C'est avec effroi que nous prenons connaissance du nombre croissant de victimes dans ce conflit, dont l'ampleur gagne bien trop vite en importance. Le Duché de Sylva se joint à la peine des proches des victimes et partage toutes ses condoléances à leur attention. Dans la continuité de ses positions contre l'agression hotsalienne et escalade du LiberalIntern et de l'Illirée, de Duché de Sylva condamne les frappes contre des aéroports civils et appelle à une prise de conscience des acteurs du conflit. Il faut se mettre devant le fait accompli que la nature des jeux d'alliance rend impossible une résolution par la force sans escalade régionale qui ne répondrait à l'intérêt de quiconque tout en provoquant toujours plus de ruines. Considérant cela, la fin des offensives, le repli des forces militaires de chacun et l'ouverture des discussions sont plus que nécessaires pour enfin interrompre ce carnage inutile et espérer un retour au calme dans la région.
Le Duché de Sylva réitère sa pleine confiance et solidarité envers le Royaume de Teyla dans sa volonté de faire ce qui était le plus juste selon ses engagements. Sylva souhaite en effet rappeler que le Royaume de Teyla est le premier acteur à avoir essayé la voie de la diplomatie et que l'on ne saurait raisonnablement continuer d'ignorer ses appels quand on voit l'inertie que prend le conflit. Sylva salue également les déclaration kah-tanaise faisant part d'un retrait de leurs forces du conflit et un retour à ses engagements diplomatiques. Il est pareillement attendu que se joignent à ces déclarations l'ensemble des autres belligérants qui ne se seraient pas encore exprimé en ce sens.

Réaction auprès de la vie civile sylvoise :

Il y eut un très large panel d'opinion sur la question parmi les sylvois. L'escalade généralisée des combats et le ciblage de civils ne fut pas sans conséquences, d'autant plus quand l'implication de Teyla risquait de généraliser le conflit à l'OND si les affrontements débordaient sur le Royaume. Nombre de citoyens souhaitent simplement un retour à la paix, témoignant d'une anxiété face à la situation qui s'étend sur les populations civiles et l'implication bien trop importante de blocs massifs. Les accusations envers Teyla d'avoir participé à ces massacres de citoyens ne laissaient définitivement pas indifférents avec un lot de questionnement sur la suite des évènements.
D'autres opinions minoritaires et complètement opposés se sont également manifestés, avec des individus déclarant ne pas se sentir concernés par le sort de populations trop éloignées, avouant à demi-mot se baser sur des critères phénotypiques, appuyant que Sylva ne devrait pas s'impliquer dans ces histoires d'eurysien.
Enfin, divers analystes et médias se sont permis de revenir sur le « professionnalisme » de la Mahrénie, Estalie et Kaulthie qui, après s'être impliqués dans une campagne aérienne massive contre l'Hotsaline, n'avait pas pris de dispositions particulières avec l'établissement de no fly zone, exposant ainsi les appareils civils à l'éventuelle réponse teylo-hotsalienne. La chose semble clairement démontrer une mésestimation de la réaction de la cible de l'opération et d'un manque de préparatifs flagrant.
3084
Le Duché de Sylva réagit (en retard) aux dernières déclarations de Jakamé Idi akim !


Le 21 août 2017, le dirigeant anterien s'exprimait au sujet de la crise économique frappant l'Anterie, plus précisément sur le coût de l'alimentation et de l'immobilier, identifiant comme source de ces problèmes deux groupes de populations alors responsables de faire monter les prix : Aklafiens et Cadjiks. La chose provoque depuis nombre de débats en Sylva sur un ensemble de points. Le premier concerne la définition des responsables, qui s'attaque non pas sur une situation sociale (bourgeois possédant les moyens de production et l'immobilier) mais sur des groupes ethniques (les plus représentées dans ces groupes bourgeois). Or, si la volonté de s'attaquer aux privilèges des bourgeois quand ces derniers imposent des marges démesurées pour leur propre bénéfice aux dépens des populations prolétaires parle particulièrement aux sylvois, l'exécution est jugée désastreuse.

Le premier problème relevé par nombre de représentants collectivistes et communistes, dont la présidente Bernadette Vougier, est évidemment la dérive raciste d'un tel procédé qui antagonise une population et l'utilise comme bouc émissaire plutôt que de cibler avec précision les strates sociales responsables. En effet, il est difficile d'imaginer que la bourgeoisie responsable de la crise se trouve uniquement du côté des Aklafiens et Cadjiks, et que l'intégralité des membres de ces deux ethnies soient des bourgeois. D'autres représentants libéraux et monarchistes auront également relevé que la responsabilité de la bourgeoisie elle-même n'est à ce jour pas démontré et que la hausse des coûts pourrait davantage tenir de problèmes structurels ou industriels, s'offusquant dès lors de systématiquement chercher à s'attaquer aux groupes bourgeois sans plus de distinction.

Le second problème dans la continuité du premier, est la nature des solutions apportées, qui passent à côté de mesures égalitaristes et redistributrices pour simplement dériver dans le racisme et la persécution. Limiter le nombre de logements et réguler la propriété des moyens de production pourraient être des solutions juste et efficaces, mais l'application limitée à un groupe ethnique plutôt que social, en plus d'une exécution douteuse (la simple confiscation et redistribution plutôt obscure par l'État) sont déjà très problématiques. Mais viennent alors les derniers points des mesures : des persécutions religieuses assumées sur les Aklafiens et Cadjiks, interdits d'exprimer leurs cultes pour des motifs superstitieux.

Considérant ces points, le gouvernement sylvois a exprimé de vives critiques sur la gestion de la crise par le gouvernement anterien et les discriminations ethniques et religieuses qui en découlent. Le gouvernement sylvois a également déclaré offrir l'asile aux populations opprimées qui pourraient chercher à fuir les persécutions.

En interne, la situation est d'autant plus critique, relevant d'une part la timidité de la réaction gouvernementale, et d'autre part son retard flagrant. Le gouvernement a exprimé sur la question le nombre important de sujets urgents accaparant l'attention de la Haute Assemblée avec la multiplication des points de tension, ne lui offrant pas la liberté requise pour se pencher davantage sur la question. Certains médias dénoncent en réalité les blocages opérés en interne par différents partis un peu trop favorable au gouvernement Akim (particulièrement les groupes monarchistes ou libéraux) qui tiennent particulièrement aux accords économiques actuellement établis.
9672
Comment les citoyens sylvois abordent la « Guerre Perpétuelle ».


Voilà un moment que le Duché de Sylva, que ce soit dans sa propre sphère d'influence ou par l'intermédiaire de son alliance (ou de relations plus étendues) est dans ce qu'on commence à qualifier localement de « Guerre Perpétuelle ». La chose avait commencé avec la Loduarie et les komunteranos, des guerres latentes avec une menace constante qui débordait occasionnellement en escarmouches militaires ou clandestines sans aller plus loin. Il y avait bien eu la piètre tentative de guerre par proxy via l'Okaristan contre les forces lorenziennes mais cela fut de courte durée et marqué d'un succès très mitigé. Les troubles loduariens permirent une très brève accalmie avant que Carnavale ne passe en mode balistique, frappant par deux fois l'Empire du Nord (d'abord pour un assassinat ciblé puis pour l'holocauste d'Estham). L'OND bascula à nouveau dans une époque de tension qui, cette fois-ci, explosa avec une violence inouïe et constitua la première guerre totale de l'OND. Cette période fut, notons le, ponctuée de troubles en Afarée entre l'Anterie (à l'époque Antegrad) et l'Ouwanlinda, qui mobilisa pour la première fois le groupe aéronaval sylvois. Ce petit exemple restait malgré tout éclypsé par l'actualité carnavalaise. Et alors que la menace existentielle contre Carnavale touche à sa fin selon tous les pronostics (la seule incertitude étant les dommages collatéraux qu'il restait à commettre, les œufs de cette guerre qui devait s'achever), éclatait la crise hotsalienne. Autrement dit, cela va bien faire une demi-douzaine d'années que les sylvois se retrouvent dans cet état de Guerre Perpétuelle, avec une menace altente ou explosive en permanence.

L'approche des citoyens sur la question évolue en fonction des sujets tout en ayant un ressentiment d'ensemble qui évolue au cours du temps. La Loduarie, les komunteranos et Carnavale sont des menaces assez clairement identifiées, collectionnant les invasions, crimes de guerre voir crimes contre l'humanité. Ce sont les antagonistes ultimes sans subtilités qui menacent de manière assumée l'existence même des sylvois. Cette terreur inspirée avait l'avantage de créer une certaine cohésion du côté des citoyens du Duché, face à des ennemis communs aussi mortels que stupides. Les positions étaient assez unanimes et les seules dissensions étaient au niveau du degré de violence avec lequel il fallait réagir. Fallait-il envahir les komunteranos ou non ? Vaut-il mieux se limiter à l'isolation diplomatique de la Loduarie ? Doit-on tapisser de bombes Carnavale ? L'ennemi n'est jamais remis en cause parce qu'il se positionne de lui-même en prédateur souhaitant la destruction de Sylva ou de l'OND. Seul la force avec laquelle il faut traiter cette menace est sujette à débat.
Dans le cas des kokom et loduariens, on était confronté à des menaces finalement limitées, incapables de faire grand-chose contre une OND ascensionnelle, ne justifiant pas une escalade. Contre Carnavale, la proportionnalité impliquait de répondre avec une violence démesurée aux crimes indicibles de la principauté.

Mais malgré cette unanimité sur la nature d'ennemi et le consensus sur les réponses, l'état d'esprit sylvois sur ces questions présentait davantage de subtilités. De cette anxiété générale au sein de la vie civile à l'idée d'être perpétuellement sous la menace d'un conflit, chose intolérable pour une population riche, venait un ensemble de positionnement que l'on pourrait organiser sur un spectre monoaxiale Pacifisme ↔ Violence. D'un côté, on priorisait un dialogue systématique et une patience infinie qui serait récompensée par chaque mort évité. Un exemple le plus flagrant concerne l'incident du croiseur loduarien qui, si les pilotes sylvois s'étaient montrés plus mesurés face à la provocation loduarienne, aurait évité un engagement couteux en vies humaines et stabilité diplomatique. Pour autant, il y avait de l'autre côté les promoteurs de la violence et fermeté, prônant un Duché fort qui s'affirme militairement et réprime fermement les menaces avérées à son encontre. Les partisans de cette politique voyaient ainsi dans l'épisode du croiseur un exemple clair de ce qu'il fallait être fait face aux menaces : démontrer que l'on y répondrait systématiquement.
Contre les komunteranos et loduariens, le pacifisme l'emportait généralement malgré quelques sursauts. Au mieux, le centre du spectre prédominait avec la conciliation d'une posture ferme, mais toujours ouverte à la discussion et se refusant d'escalader. Même lors du début de la crise contre Carnavale, on priorisait une certaine mesure et le gros des réponses devait s'appliquer par la diplomatie en coalisant le monde contre Carnavale. Le point de bascule arriva avec Estham.

Ce qu'il s'était passé en Kabalie était déjà infâmant, mais il ne touchait pas directement Sylva d'un point de vue géopolitique (quand bien même c'était humainement un drame qui affectait les citoyens). Carnavale s'illustrait une nouvelle fois comme l'antagoniste après la frappe criminelle contre un temple nordiste. Mais l'agression contre l'OND elle-même restait suffisamment mesurée pour que l'emporte la conciliante réponse « Ferme mais ouverte au dialogue ». Mais Estham fut une frappe dirigée directement contre l'OND, contre des proches, contre un univers connu et familier. Et depuis longtemps, c'est le bord militariste du spectre qui s'imposa. Carnavale n'est pas juste une menace existentielle dans le sens des komunteranos ou loduariens qui souhaitaient la destruction de Sylva. Carnavale est une menace qui peut appliquer ce qu'elle veut. Et face à l'intolérable, il n'est plus autant possible de se montrer scrupuleux dans la réponse. Alors unanimement, les citoyens conviennent qu'il faut frapper, abattre le loup.

Depuis ce traumatisme, la solution de la violence est intégrée dans l'esprit des sylvois. Quand une puissance souhaite notre destruction et qu'elle peut y arriver, il est naturel de chercher à la désarmer même si cela implique un recours à la force. L'OND n'a pas le droit de se défendre contre Carnavale, elle en a le devoir. Elle a l'impératif d'assurer sa propre survie et prospérité, qui passe par l'annihilation de tout ce qui veut au contre la détruire. L'OND a le devoir de casser les dents de Carnavale et de la clouer au sol. Chaque bombe que l'on se retient de larguer sur Carnavale, c'est dix bombes chimiques que l'on laisse partir de Carnavale. La violence militaire est maintenant acquise comme solution. C'est ce qui expliquait en grande partie la virulence sylvoise contre les actions kah-tanaise : cette préservation des civils carnavalais s'inscrivait naturellement dans une entrave de la violence de l'OND, un frein au désarmement de Carnavale. Nul sylvois n'avait pour souhait de tuer des carnavalais, mais nul d'entre eux ne pouvait entendre dans les discours kah-tanais autre chose que « Pour préserver la vie des civiles carnavalais, nous mettons en périle la survie des sylvois ». En imposant unilatéralement des zones où un débarquement de l'OND serait perçu comme hostile en plein milieu d'une zone de guerre, en interdisant à l'OND d'écraser le coupable de génocide, et en restant silencieux sur les vociférations dudit coupable qui annonce déjà se préparer à récidiver, le Grand Kah défendait systématiquement dans les faits les exactions de Carnavale. Améthyste Castelagne affirmait déjà développer de nouvelles armes de destruction massive tout en refusant les exigences de l'OND de mettre fin à leur production. Et la réponse du Grand Kah était de gêner les opérations visant à démanteler ces usines chimiques tout en positionnant Carnavale comme la victime, un discours qui ne passera pas.

Puis vint la crise de l'Hotsaline qui balaya tout le narratif kah-tanais. La puissance communaliste bafoua tout ses engagements humanistes prônant la préservation des civils et participa à un raid aérien global provoquant son lot de dommages collatéraux dans une escalade explosive. Le Grand Kah démontrait non seulement qu'il réagissait exactement comme l'OND pour une agression cent fois moindre, mais qu'il se montrait tout aussi violent quand on l'empêchait d'appliquer cette violence démesurée. Cela eut pour effet de conforter les sylvois dans leur état d'esprit, percevant les discours kah-tanais comme vide de sens quand chacun cherchait légitimement à détruire les menaces à son encontre. Il y avait également l'Estalie dans le lot, une puissance qui n'attirait que maintenant l'attention des sylvois pour constater que les médias officiels intégraient déjà un narratif et des éléments de langage tout bonnement komunteranos, en termes de bellicisme. L'ennemi fasciste est identifié comme « tout ce qui n'est pas nous », à savoir communiste et qui « exploite avidement les prolétaires ». Cet ennemi est un porc déshumanisé, et la violence à son encontre est nécessaire. Voilà qui n'aidait pas à sortir de l'esprit des sylvois que contre des nations aux discours aussi bestiaux, il n'y avait que trop peu de solution dans le dialogue.

Il persistait tout de même une légère subtilité par rapport à Carnavale : les sylvois étaient solidaires envers Teyla, mais pas l'Hotsaline. On avait vaguement conscience de l'intérêt géostratégique de ne pas laisser s'étendre l'empire estalo-kah-tanais encore plus en Eurysie. Mais cela n'était pas suffisant dans l'esprit du commun des sylvois pour accepter une guerre ouverte. La patience infinie n'était pas du tout la solution choisie, mais on retournait doucement vers la « conciliante fermeté sans escalade ». Les sylvois avaient déjà fort à se soucier à Carnavale et l'hypocrisie kah-tanaise sur le sujet ne justifiait pas de les annihiler.
Pour ce qui est des tensions entre l'OND et le LiberalIntern, les sylvois l'abordaient comme avec la Loduarie ou les komunteranos : une confrontation avec un adversaire violent souhaitant la destruction de l'OND mais n'étant pas en mesure de le faire. Le LiberalIntern peut évidemment faire des dommages, mais à l'échelle humaine, avec un impact qui n'irait pas au-delà d'une génération. Aussi important que ce soit, ce n'était rien en comparaison de la capacité de l'OND de purement et simplement balayer le Grand Kah d'un bras, et l'Estalie de l'autre, tout en continuant de piétiner Carnavale. Les sylvois n'avaient pas envie que cela arrive, mais ils auraient la détermination de le faire si ce duo persistait dans son escalade en Hotsaline et commençait à déborder contre Teyla, confirmant leur nature de menace à traiter. Ceci dit, le Grand Kah avait au moins ça pour lui d'avoir des relations humaines avec Sylva, créant une proximité dont ne jouissaient pas estaliens, komunteranos et loduariens. Ces échanges humains consolidaient la volonté de ne pas les écraser malgré leur volonté répétée d'entraver d'une part les actions légitimes de l'OND pour neutraliser Carnavale tout en contredisant d'autre part les discours justifiant ces entraves.

En conclusion, l'anxiété perpétuelle des sylvois contre des menaces directes ou dirigées contre l'OND a amené, en particulier depuis l'holocauste d'Estham, à une acceptation de la violence militaire pour neutraliser les menaces avérées. Cette acceptation de la violence explique en partie la tolérance populaire envers la réponse teylaise contre le LiberalIntern suite à la crise de l'Hotsaline, confortée d'autre part par le même usage de violence explosive par le Grand Kah en pleine contradiction avec ses discours humanistes.
7446
La médiatisation progressive des Armes de Destruction Massive en Sylva.


Depuis le génocide de Kabalie, s’enchaînent les annonces concernant les armes de destruction massive. L'ensemble des chaînes d'informations généralistes sylvoises parlent ainsi des agents chimiques carnavalais employés en Kabalie puis Estham, ou encore des armes bactériologiques/virales telles que le Super Anthrax annoncé par le Sultanat de Ninchi (bien qu'une espèce de flou englobe cette déclaration et ses intentions). Tabou ignoré jusqu'à présent, c'est l'occasion d'exposer aux citoyens la définition médiatique de ce que l'on désigne par ADM : il s'agit d'armes en oppositions aux armements conventionnels, se distinguant par un potentiel de destruction démesuré et par un usage pratique rendant impossible la discrimination des victimes. Ce dernier point est important : une arme thermobarique tuera aussi bien un civil qu'un militaire se trouvant dans son souffle, mais l'intensité mesurée de l'explosion permet d'opérer une frappe précise sur des cibles militaires désignées. Dans le cas des ADM, il est en pratique impossible de contenir les frappes sur les infrastructures militaires sans systématiquement déborder sur les civils, de manière plus ou moins durable.

Divers documentaires indépendants sur la question parleront en particulier de trois types d'armes de destruction massive :
  • Les armes chimiques telles qu'utilisées par Carnavale, déployant des brumes mortelles. La propagation de ces nuages avec le vent empêche d'en contenir les effets sur les cibles militaires, tandis que la contamination des sols implique une conséquence durable qui impactera les prochaines générations d'habitants.
  • Les armes bactériologiques comme le super anthrax, encore plus insidieuses en employant des pathogènes contagieux dont la propagation est tout bonnement incontrôlable une fois portée sur un foyer de population.
  • Les armes radiologiques utilisant des radionucléides comme le Strontium 90 ou Cobalt 60 pour contaminer avec des éléments radioactifs. La propagation est comparable aux armes chimiques, mais la contamination est bien plus durable.

Ces documentaires s'attardent sur l'aspect purement technique à titre informationnel auprès des sylvois. De quoi il s'agit, comment cela fonctionne et quelles sont les implications par rapport aux forces armées conventionnelles auxquelles était confronté l'OND jusqu'à présent. Mais dernièrement, un autre type de documentaires émerge et s'attarde plus spécifiquement sur l'aspect géostratégique en se penchant sur une analyse en deux volets : l'implication géopolitique avec l'isolement diplomatique depuis la mise au ban des ADM et la multiplication des traités sur la question, et l'aspect militaire avec la force indéniable offerte par ces ADM. Ces réflexions ne sont pour le moment pas absolue et fonctionnent en thèse-antithèse.

L'exemple de l'isolement diplomatique est par exemple à nuancer. Cramoisie, même en étant une colonie carnavalaise issue d'un génocide, est parvenue à se tisser un réseau diplomatique tant que la puissance de la Principauté restait crédible (c'est-à-dire avant l'intervention de l'OND). Avant ça, Carnavale avait des échanges étroits auprès de diverses nations dont le Grand Kah qui avait installé une base militaire sur place, témoignant d'une confiance et proximité. Certes, ce tissu diplomatique est bien en dehors des normes conventionnelles appliquées par les pays libéraux, mais profite des relations plus pragmatiques intégrant des puissances en dehors de ce pôle mondialisé. C'est conséquemment sans surprise que le Grand Kah faisait ainsi partie de ces partenaires maintenant un dialogue avec Carnavale. Il y a également l'exact inverse avec des entreprises privées du Lofoten pouvant librement établir des partenariats avec Carnavale. Conséquemment, il semble davantage que l'impact diplomatique du développement et possession d'ADM reste fortement lié à des questions d'intérêts géostratégiques et jeux d'alliance. Vient par exemple le cas du Faravan qui, malgré les contestations exprimées çà et là, n'a pas rencontré outre mesure de résistance diplomatique malgré les traités dans lesquels s'engageaient les membres de l'OND. De manière générale, ces traités ont même eu un impact ridiculement faible, énième pétard mouillé de toutes les tentatives d'instauration d'un droit internationale, tombant rapidement en désuétude une fois passé le pique d'intérêt. Ils ne seront évoqués à nouveau qu'après un autre crime de masse pour condamner fermement avant de replonger dans les limbes. Et là encore, les condamnations s'inscriront plutôt dans les problématiques d'intérêts et relations que sur les questions morales. La conclusion assez consensuelle de ce volet dans ces documentaires est que de manière générale, le développement et la possession d'armes de destruction massive ont en effet un impact diplomatique négatif, mais loin d'être fatal. L'isolement diplomatique tient d'un ensemble de facteurs bien plus importants et peut largement être contrecarré via différents éléments, échanges et intérêts sortant des cadres conventionnels.

Ces documentaires distinguent toutefois, et avec une attention très claire, la simple possession et l'usage d'une ADM. Il est décrit comme tout à fait possible d'avoir une politique et diplomatie fondamentalement inchangée malgré un développement assumé d'ADM tant qu'elles ne sont pas utilisées. La chose est exactement semblable avec une armée conventionnelle : se doter d'une force défensive est légitime et les inquiétudes qui émergent d'une militarisation outrancière concerne davantage des questions de tensions pré-existantes ou de doctrine. L'acquisition d'ADM suit la même logique avec des problématiques relevées non pas tant sur la simple possession, mais sur les conditions d'emplois fixés par le détenteur et le réseau de tension dans lequel il s'inscrit. L'usage d'ADM comme armes de dissuasion réservé à l'ultime nécessité de la survie contre une menace existentielle, voir contre l'usage d'ADM s'intègre dans une réponse somme toute mesurée.

Et c'est à partir de là que ces documentaires opèrent un glissement analytique en faisant remarquer que les traités de non-prolifération, se limitant simplement à un engagement étatique, n'empêche aucunement des puissances de se doter en ADM, quand bien même, elles se seraient engagés dans ces traités. S'engager par vertu à ne pas se doter d'ADM est tout aussi pertinent que renoncer à ses forces défensives conventionnelles parce qu'elles pourraient être des outils d'impérialisme et crime de guerre. Les États terroristes qui ne s'encombrent pas de telles considérations sont toujours libres de se doter dans la passivité générale et, une fois leur programme suffisamment mature pour être médiatisée, ils se savent intouchables et aptes à utiliser cet outil comme élément de poids. Carnavale est restée intouchée parce qu'elle avait un argument dévastateur dans ses ADM. Même lorsqu'elle a commis un génocide, elle est restée impunie et les habituelles puissances anti-coloniales n'ont pas exprimé la moindre opposition. Il a fallu qu'elle frappe l'OND pour enfin recevoir une réponse, puisque l'existence même des membres de l'OND était remise en cause et que la violence de l'agression impliquait une réponse proportionnelle, engageant à une campagne d'invasion totale.

Est ainsi introduit dans la discussion la nécessité vitale de disposer d'ADM suite à leur intronisation dans les rapports de force pour qu'une puissance puisse s'affirmer. Cette affirmation ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd et fera beaucoup parler dans l'ensemble des médias sylvois, permettant diverses interventions des auteurs et participants des documentaires dans des journaux télévisés ou radio, ainsi que des retours plutôt critiques sur ces analyses. Pour le moment, les sylvois sont encore traumatisés par Estham et l'évocation d'une banalisation de ce genre d'instrument est accueillie avec un rejet assez systématique. Divers arguments sont récurrents, tels que la tentation systématique d'utiliser les ADM dès lors qu'on en possède, les limites que l'on mettrait sur leur utilisation, les questions de tolérances morales à la violence indiscriminée sur les civils. Ce dernier point fait d'ailleurs partie des plus virulents, la loi sylvois impliquant l'interdiction des ADM de manière générale justement parce qu'il est impossible de concentrer leur effet sur les effectifs armés adverses sans déborder sur les civils.

Pour autant et de manière un peu soudaine, cette question de se doter d'ADM émerge dans les débats publics, chose assez inédite en Sylva qui était jusqu'à présent assez unanimement opposée à ce genre d'outil.
5267
Guerre en Carnavale, résumé des événements depuis le début et dernières actualités.

Les prémices de la guerre :

Pour rappels, les fondations du conflit commencent avec le bombardement d'un temple nordiste pour des raisons de concurrence religieuse. À partir de là, s'établit une concurrence élevée entre l'OND et Carnavale, suivie d'une réponse proportionnée contre des infrastructures militaires. Vient ensuite le génocide de Kabalie suivie d'une colonisation pure et simple. À partir de là, les réponses à l'internationale sont modérées, se contentant de vagues sanctions et condamnations publiques. Certains pays se laissent même intimider et déclarent des alliances avec la colonie carnavalaise tel que le Finejouri. Finalement, c'est le Duché de Sylva qui provoquera l'étincelle initiale en tentant d'intimider Carnavale via un ultimatum, pensant que la Principauté ferait preuve de rationalité. La chose est un échec complet et Carnavale provoquera l'holocauste d'Estham, un carnage ignominieux, qui déclenchera l'entrée automatique de l'OND en guerre contre elle.

Début des engagements et acquisition de la domination aérienne :

L'OND mettra en place la plus grande opération aérienne jamais vu dans l'histoire récente en déployant plus d'un millier d'avions de combat. S'enchaineront les opérations Dreamland et Downpour, visant à raser les infrastructures balistiques et aéroportuaires principales de la Principauté tout en assurant la domination aérienne. Les opérations sont de francs succès, anéantissant une bonne partie des capacités de Carnavale, laissant à nu la ville, mais ne la neutralisant pas complètement. Les grands bouleversements qui suivront ne changeront pas fondamentalement le régime, mais simplement le nom des élites au pouvoir. Ces dernières, conformes aux précédentes, tiendront exactement le même discours et annonceront déjà produire de nouvelles armes de destruction massive, se contentant de surenchérir les mêmes politiques appliquées jusque-là par la Principauté. À partir de là, il est impossible de ne pas aboutir les objectifs de l'OND et terminer d'écraser la Principauté, considérant qu'elle s'entête à menacer le monde.

Débarquement et prise de contrôle du littoral carnavalais :

L'invasion et occupation de la campagne métropolitaine se fit sans encombre, la domination aérienne étant assurée et les côtes nettoyées. Des dizaines de milliers de soldats sont ainsi déployés avec tout leur équipement. L'opération est une démonstration des capacités logistiques de l'OND, combinant au total une quinzaine de navires de projection. La combinaison d'avions-cargos, d'hélicoptères et de chalands permet de déployer les deux milliers de véhicules embarqués en l'espace de trois jours à un rythme raisonnable d'activité. Présentement, un important dispositif stratégique est déployé et assure le contrôle des alentours et un siège hermétique de la cité, en coopération avec les forces navales de l'ensemble de l'OND.

Quid des îles carnavalaises ?

Le Grand Kah s'est empêché de sécuriser les îles carnavalaises, déclarant les intégrer dans l'union lors d'une manœuvre diplomatique plus que douteuse. Pour autant, les forces de l'OND ne comptent pas s'arrêter là et préparent le débarquement et l'occupation des îles malgré tout. Ces territoires restent des composants de Carnavale, qui doit être intégralement neutralisée. Nuls changements de propriétés dignes d'un âge passé ne sauraient être toléré si cela à de fait pour conséquence de gêner les plus que légitimes buts de guerre de l'OND.

Situations actuelles, dernières actualités, ultimes sursauts d'une résistance agonisante :

Carnavale s'est vue amputé de l'essentiel de ses moyens et ne peut maintenant même plus contester l'occupation de son territoire. Le pays est factuellement déjà défait et ne témoigne que de brefs sursauts de lutte, tentant vainement de repousser l'OND. Selon les dernières estimations, les uniques éléments à rester à disposition de Carnavale sont des équipements légers, insuffisant pour tenir le terrain et repousser les forces d'occupation démocratiques. La chose est parfaitement illustrée durant la dernière tentative carnavalaise de gêner l'OND en menant une embuscade contre l'un de ses convois. Malgré un contexte favorable, au milieu d'une agglomération, les carnavalais seront incapables de neutraliser le convoi, ne faisant que provoquer des pertes légères. Aucun but décisif n'est atteint et les enregistrements caméras embarqués semblent même témoigner d'une quantité de pertes plus élevées chez les assaillants que dans le convoi.

Un autre élément est à constater : les civils sont à nouveau utilisés comme des boucliers humains, énième crime de guerre perpétré par la principauté. Dans ces conditions, il est envisagé par Sylva de revoir les règles d'engagement. Considérant la certitude que les forces carnavalaises seront maintenant systématiquement en civile, les forces terrestres devront redoubler de sévérité et ne pas hésiter à ouvrir le feu sur des individus refusant de se plier aux exigences et pouvant représenter une menace. Les forces sylvoises ne peuvent avoir à assumer les conséquences de la mise en danger volontaire par Carnavale de ses administrés.

Ce regain de violence s'explique toutefois de manière assez simple : Carnavale est à bout, tout son armement prétendument indéfectible a été défait et l'OND tient encore debout, plus forte que jamais, après avoir désarmé Carnavale. Face à son impuissance, les élites carnavalaises n'ont d'autres choix que de céder à une escalade croissante, espérant obtenir ainsi de meilleurs résultats. Son incapacité à atteindre des objectifs décisifs (en étant par exemple incapable de neutraliser un pauvre convois logistique) ou à mettre en place des conditions favorables pour la suite du combat sont d'énièmes rappels de son impuissance. De fait, la voie est libre pour que l'OND conditionne la fin de la guerre en assurant une paralysie définitive de Carnavale et une destruction de ses derniers moyens de résistance, confrontant les élites carnavalaises à la réalité et les contraignant à la reddition sans condition.
5556
Reportage sur les capacités de projection de l'OND : une prouesse de logistique.
Documentaire publié par une émission indépendante spécialisée dans le domaine militaire, connue pour avoir un certain biais patriotique sylvois

Lors de l'invasion de la métropole Carnavalaise, presque cinq mille quatre cent véhicules en tout genre ont été déployés par l'OND dans la métropole, dont deux centaines de chars d'assaut, selon les chiffres officiels. Il s'agit là d'une démesure digne d'une invasion de grande échelle, qui aurait pu être soutenu par très peu de pays et témoigne de la masse totale de matériel que l'OND peut non seulement transporter, mais également déployer.

Un premier élément qui frappe aux yeux est le total de véhicule qui laisserait penser que les transports de chalands débordaient et devaient multiplier les allez retour. Il faut savoir que l'OND cumulait pour l'opération Sodome et Gomorrhe six transports de chalands, vingt-quatre chalands et prêts de onze cargos. Sans compter ce qui se met dans les transports de chalands, cela correspond à prêt d'un demi millier de véhicules par navire... bien en dessous du potentiel maximum s'élevant à prêt d'un millier pour les plus gros cargos de l'OND.

cargo
Exemple de cargo de l'OND.

Forte d'une telle capacité d'emport, le déplacement d'un tel volume de matériel et troupes n'était pas un problème. Vient alors celui du débarquement : comment mettre à terre entre cinq et six milliers de véhicules. Là viennent les capacités de déploiement qui sont à l'image du transport en combinant vingt-quatre chalands et prêt de soixante-quinze hélicoptères lourds ou transports hybrides. Primo, on estime qu'un chaland peut embarquer quatre véhicules légers (jusqu'au véhicule blindé léger) ou deux véhicules intermédiaires (véhicule de combat d'infanterie ou char léger) ou un char d'assaut. Pareillement, un hélicoptère lourd peut héliporter un véhicule intermédiaire ou deux véhicules légers quant à lui.
Hélicoptère
Démonstration de transport des hélicoptères lourds.

De là, peut-être extrapolé le nombre de trajets à opérer pour déployer les cinq mille quatre cent véhicules dont approximativement : sept centaines de véhicules légers (quatre par chalands ou deux par hélicoptères), quatre milliers de véhicules intermédiaires (deux par chalands et un par hélicoptère) et enfin sept centaines de véhicules lourds (chars d'assaut et certains véhicules du génie, un par chaland). Considérant la capacité d'emport des chalands et hélicoptères, il faudrait un total de deux mille neuf cent allez retours à bord d'un chaland, sachant qu'il y a vingt-quatre chalands disponibles et soixante-quinze hélicoptères comptant pour moitié (soit un total de l'équivalent de soixante et un chalands). À partir de là, il suffit que l'intégralité des chalands et hélicoptères fassent chacun seize allez-retour par jour pendant trois jours, soit une heure et demie maximum par trajet, chargement et déploiement.
Hybride
Escadrille d'appareils de transport hybrides faravaniens prêts au décollage depuis les portes hélicoptères.

Une heure et demie pour un allez-retour depuis une côte sécurisée quand la domination aérienne est assurée et que Carnavale ne dispose pas de moyen de détection et verrouillage des bâtiments de l'OND et n'est pas en mesure d'opérer la moindre opposition, c'est très raisonnable. Les différents appareils et bateaux peuvent se relayer dans les radiers ou sur le pont des navires et opérer leurs rotations, tandis que les équipages peuvent alterner pour rester frais et assurer le débarquement en continu.
Un dernier détail attire l'attention : comment débarquer un char depuis un cargo sur un chaland ? Un nombre élevé de solutions existent. La première concernant les hélicoptères est simplement de faire l’appareil charger son emport depuis le pont du cargo, tout simplement. Pour ce qui est des chalands, il y a deux possibilités. La première et plus simple est de s'appareiller parallèlement au transport de chaland pour débarquer sur son pont les véhicules via une plate-forme ou les grues embarquées sur les cargos. Chacune des grues peut transporter cent dix tonnes, soit suffisamment pour assurer le transfert d'un char, mais on préfère embarquer au maximum les chars directement dans les transports de chalands pour éviter les risques liés à ce genre de manœuvre, les laissant à des engins plus raisonnables en poids. Pareillement, le transfert en passerelle est priorisé.

Alongside transfert
Transfert parallèle entre des cargos, la chose peut se faire avec un transport de chaland également.

À partir de là, il est plus facile de comprendre comment l'opération Sodome et Gomorrhe a été menée en trois jours, compte tenu de l'important volume transporté par les navires cargos, les capacités de transférer des véhicules d'un cargo à un transport de chaland, et du volume d'appareils pouvant être déployés par hélicoptères ou chalands. Qui plus est, est négligé la possibilité qu'une partie du matériel soit amphibie, auquel cas le débarquement serait d'autant plus aisé.

Vient pareillement la question du volet aérien, avec Sylva qui fait parvenir une brigade parachutée entière depuis outre-océan. Là encore, les calculs sont proches : un total de presque huit cent véhicules légers, cent trente véhicules lourds et deux cent cinquante camions. Pareillement, un avion-cargo sylvois Urubu 80 peut embarquer jusqu'à dix véhicules légers, deux intermédiaires et un lourd, tandis qu'un Urubu 120 peut quant à lui transporter quatorze véhicules légers, quatre intermédiaires et deux lourds. Cela représente chaque trajet un total de sept cent soixante légers ou deux cent intermédiaires ou cent lourds. Compte tenu des effectifs cités, cela représente quatre allez-retours depuis Sylva. Les détails des transferts n'ont pas été communiqués et il est possible que la brigade ait préalablement été déployée dans un territoire de l'OND voisin (typiquement Caratrad) pour raccourcir les allez retours directs avec Carnavale. Quoi qu'il en soit, même en considérant qu'il faille deux jours pour faire l'aller-retour entre Sylva et Carnavale (pour assurer le ravitaillement et entretiens en plus des vingt-cinq heures de trajet), le transfert total mettrait huit jours, même dans le pire des cas.

Notes et références :
Navire cargo pris en référence.
Le modèle de chaland classique sans prise de risque.
Référence pour les avions, les niveaux 9 sont considérés comme des équivalents de C-5 et les niveaux 6 comme des C-17.
Tableur récapitulatif de la logistique navale et aérienne.
4035
Publication des nouvelles règles d'engagement sylvoises en Carnavale
Communiqué officiel du gouvernement et de l'État-Major

Introduction :

Lors du conflit en Carnavale, il est acquis que les forces de la Principauté ont un recours systématique à la perfidie, à se déguiser en civils carnavalais. La chose est qualifiée de perfidie et considérée comme un crime de guerre par la législation sylvoise puisque cette incapacité à distinguer clairement les militaires des civils amènent à un risque accru de dommages collatéraux avec des civils potentiellement pris pour des forces hostiles dissimulées. L'objectif de cet ajustement des règles d'engagements est de les adapter à ce contexte de manière à maintenir l'efficacité des forces de l'OND et continuer à protéger nos forces des embuscades tout en continuant de minimiser les dommages collatéraux contre les populations civiles carnavalaises.

Identification des cas de figure les plus problématiques :

Le recours systématique à la perfidie, doublée de la volonté assumée du gouvernement carnavalais d'utiliser les populations civiles comme bouclier humain, est particulièrement contraignant lors des affrontements ayant lieux en agglomération. Le dernier exemple de l'embuscade d'Alagnan est le plus parlant, avec une embuscade menée par des troupes déguisées en civiles et avec l'appui potentiel de civils. Les contraintes sont alors de gérer des civils qui refusent de coopérer et génèrent un chaos ambiant favorable à des tirailleurs adverses. Il devient alors nécessaire que les forces de l'OND deviennent plus fermes sans non plus mettre en danger les populations civiles.

Évolution des règles d'engagement pour répondre à ces contraintes :

Considérant les éléments précédemment évoqués, les forces sylvoises seront autorisées à se montrer plus coercitives avec des civils se mettant dans une position qui pourrait couvrir une embuscade ou un mouvement adverse. Dans l'exemple d'Alagnan avec des civils se mettant en situation d'opposition avec les forces militaires pour entraver leurs mouvements et dissimuler une embuscade, il est impératif de pouvoir rapidement disperser les civils sans victimes supplémentaires. C'est à cette fin que les règles d'engagements vont évoluer concernant deux éléments :

– Les tirs de sommation en l'air, dans le cas de figure où les forces sylvoises sont confrontées à des groupes civils non coopératifs, seront à privilégier. Ils permettent d'affirmer l'urgence et la fermeté de la situation de manière explicite et encourager à la dispersion de la foule. Dans ce genre de situation, les populations civiles tendent à favoriser la fuite. Inversement, ce seront avant tout les éléments hostiles qui persisteront à camper leur position et maintenir une opposition et défiance envers les forces militaires.

– L'usage d'armes non létales comme les bombes lacrymogènes, balles en caoutchouc, grenades de désencerclement ou canons à eau permettent de rapidement disperser une foule quand les tirs de sommation sont inefficaces. Cela permet l'application d'une force concrète et directe sur les civils tout en minimisant les dommages infligés.

Anticipation de la réaction carnavalaise :

Considérant l'inhumanité de la Principauté et l'absence totale de considération envers ses administrés, il faut s'attendre à ce que les forces carnavalaise renforcent leur emprise et obligent les habitants à maintenir un caractère défiant et non coopératif même sous la menace de tirs de sommation et de la force non létale. Considérant l'efficacité de cette doctrine pour générer du campisme chez les nations opposées à l'OND, il n'y a aucune raison que la Principauté ne surenchérisse pas pour pousser nos forces à la faute et aux victimes collatérales dans le but de servir un narratif victimaire qui pourrait avoir effet auprès des nations neutres. Néanmoins, aussi brutales que soient ces méthodes, elles s'inscrivent dans un degré de violence mesurée avec un taux de létalité très faible et bien en dessous de ce que chercherait à atteindre Carnavale. C'est pour le moment la seule solution pour répondre à la perfidie carnavalaise.

Impact sur les forces sylvoises :

Même en autorisant un degré de fermeté supérieur envers les civils, la gestion de la perfidie carnavalaise est une action supplémentaire pour les soldats sylvois qui doivent redoubler de vigilance. Cela demande qui plus est l'intégration d'équipements supplémentaires non létaux pour rester préparé à des situations les nécessitant. La responsabilité est aux officiers d'assurer l'encadrement de leurs forces pour garantir la mise à niveau des troupes et le respect de ces nouvelles règles d'engagements, pour assurer leur sécurité et celle des civils.
6373
L'opinion sylvoise sur la guerre à Carnavale.
Recoupement de différentes études journalistiques et sondages indépendants les uns des autres.

Alors que se dessine autour du conflit en Carnavale une division très claire de la géopolitique entre les pro et anti OND, ces derniers soutenant dès lors le régime génocidaire de Carnavale, se posent de plus en plus de question sur la volonté populaire des nations membres de l'OND dans ce contexte. L'Illirée en particulier, malgré sa participation dans la guerre contre l'Hotsaline qui a dégénéré en escalade avec son lot de crimes de guerre, a appelé au Référendum dans les pays de l'OND pour se décider ou non sur la poursuite de la guerre. Sans aller jusqu'au référendum, diverses agences de sondages ou journaux se sont prêtés au jeu en Sylva en interrogeant la population. Plus précisément, l'ensemble de ces journalistes et sondeurs n'ont pas juste demandé à des sylvois d'évaluer s'ils préféraient poursuivre ou arrêter la guerre, mais ils ont détaillé un ensemble d'options que les sylvois devaient noter sur vingt selon la plus pure tradition sylvoise. Au total, c'est approximativement 75 000 sylvois qui ont été interrogés sur une ou plusieurs des questions suivantes.

La première concerne un arrêt pur et simple de la guerre, avec retrait des forces sylvoises de Carnavale et fin des hostilités avec ou sans négociation de paix avec la Principauté (certains sondages incluaient cette nécessité d'aboutir à un accord, d'autres se contentaient d'évoquer un abandon pur et simple du terrain). Cette question-là a obtenu une moyenne de 6,65/20, un score assez faible témoignant d'une popularité plutôt basse. Cela s'explique assez simplement par deux choses : les carnages que Carnavale a déjà opérés en Kabalie et Estham, mais aussi ceux qu'elle annonçait être prête à commettre à nouveau, que ce soit contre Sylva directement ou plus généralement contre l'OND. Les gens en faveur de la guerre expliquaient cela par plusieurs motivations : La première est la peur d'en effet être confronté à une riposte carnavalaise, ou encore à une escalade avec le Grand Kah depuis que ces derniers commençaient à intégrer dans l'union Carnavale (exprimée avant tout par des partis du centre ou de gauche). La seconde est l'impression que les objectifs sont acquis et que Carnavale est réduite au rang d'État croupion qui ne représentera plus de danger (uniformément réparti). Et la dernière est une compassion pour les civils (essentiellement à gauche). Inversement, les gens opposés à la fin de la guerre (plus précisément, à la fin sans que les buts de guerre ne soient acquis) insistent sur le degré de menace élevé que représente toujours Carnavale avec sa capacité et volonté de produire des armes de destruction massive (assez uniforme bien que très présent chez les monarchistes et nationalistes). La nécessité de venger Estham et « donner une leçon » pour éviter la récidive est également exprimée par la droite nationaliste.

La seconde question concernait l'approbation du degré d'escalade tout en maintenant le conflit. Par cela, on entend abandonner les opérations au sol, mais maintenir le blocus militaire et les frappes ciblées contre les infrastructures militaires clés. Cette proposition avait une note moyenne de 9,48/20, déjà plus élevée. Là où une fin de la guerre impliquait de faire un choix assez tranché, la réduction de l'escalade permet de concilier deux visions opposées : réduire la pression sur les populations, l'engagement des militaires sylvois et le risque d'attaque chimique sur Sylva, sans non plus laisser persister la menace carnavalaise ou impunis les crimes.

Vient la troisième proposition, qui est simplement de maintenir le conflit au stade actuel, avec une occupation de Carnavale sans aller jusqu'au stade de l'invasion de la ville. C'est la proposition avec l'engagement le plus important, arrivant à 14,29/20. Comme dit, les crimes de Carnavale et les menaces proférées contre Sylva en plus des déclarations de reprendre le développement d'armes de destruction massive motive la plupart des sylvois au maintien des opérations. Plus flagrant encore, les opérations sont un succès important malgré les pertes massives : l'aviation de Carnavale a été abattue, une bonne partie de son arsenal balistique détruit, et le débarquement s'est déroulé sans encombre avec une occupation de la campagne carnavalaise. À ce stade, les pertes, bien qu'importantes, sont tellement mises en perspectives par l'holocauste d'Estham et la peur panique de subir la même chose en Sylva qu'elles en viennent à être considérées comme acceptable. La tolérance à la violence a augmenté depuis les crimes de guerre carnavalais, et l'explosion de la violence en Eurysie centrale de la part d'acteurs appelant au pacifisme décrédibilise les appels à réduire l'engagement de l'OND dans le conflit. Pire encore, le soutien pour la population carnavalaise de la part de nations commettant des crimes de guerre en Hotsaline et Bergrun est vu comme du pur campisme, les plaçant davantage en adversaires qu'en figures morales dignes d'attention. À partir de là, quand se combine le danger représenté par Carnavale au succès de l'OND et à l'attitude comparable voir pire des détracteurs de cette guerre, les sylvois ont tous les éléments en main pour souhaiter le maintien des hostilités.

Vient ensuite une question très parlante : l'approbation à une AUGMENTATION du degré d'escalade, à savoir une invasion pure et simple de la ville, éventuellement précédée d'un bombardement massif et sans discrimination pour annihiler la résistance carnavalaise et neutraliser son industrie. Selon les sondages, cette proposition peut également inclure un siège complet de la ville avec la fin de l'approvisionnement en nourriture, quitte à provoquer une famine, pour pousser à la reddition la population. D'une violence assumée, cette proposition reçoit tout de même une note de 6,86/20, comparable et même sensiblement supérieure à un arrêt de la guerre. L'augmentation de l'escalade provoquée par Carnavale a en effet balayé les curseurs, et la chose ne s'est pas arrangée avec les frappes sur des aéroports en Eurysie centrale. À partir de là, les sylvois ont intégré que la guerre peut atteindre des degrés de létalité extrême, et une bonne partie a accepté d'en arriver là pour préserver Sylva d'une telle horreur. Les soutiens de cette proposition sont toutefois avant tout de droite.

Vient enfin une dernière question un peu particulière proposée par une seule agence de sondage (la seule étatique) : dans l'hypothèse où Sylva disposait d'armes de destruction massive (de type chimique ou radiologique), est-ce que les interrogés seraient favorables à leur emploi ? Cela impliquerait une résolution rapide du conflit au prix de dommages extrêmes contre la population carnavalaise. Cette proposition n'a reçu qu'une note de 2,4/20, portée par les partis radicaux de droite et extrême droite habitués à défendre les discours guerriers. Les sylvois sont dans l'ensemble opposés à un tel recours, estimant que cela reviendrait à se mettre au niveau des carnavalais, ou encore que la réussite ne serait pas garantie, et que cela entraînerait une dynamique délétère sur le plan mondiale. De plus, cela reviendrait à une rupture des engagements de Sylva envers les traités de non-prolifération. Malgré le double usage d'armes de destruction massive, les sylvois n'ont pas encore intégré leur usage dans leur logiciel, concluront l'institut de sondage ayant posé cette question.


Résultat des sondages
5707
L'Azur propose de déménager Cramoisie sur Mars, les sylvois le prennent comme un défi !
Publié au Marie Jo Journal

Ce 23 janvier 2018, le Grand Vizir de l'Azur Afaghani Pasha a tenu un discours qui aurait largement pu être pris pour une plaisanterie parodique, déclarant sa volonté d'accorder à l'entreprise coloniale Cramoisie le pardon à condition d'accepter de partir pour Mars. La chose aurait notablement pu faire rire en Sylva tant elle reprend involontairement les codes d'un certain humour vis-à-vis du turbulent voisinage Paltoterran instiguant chez nous une certaine volonté de départ.
SylvaEspace
Exemple d'image à caractère humoristique représentant le départ de Sylva pour l'espace.

Pour autant, cette proposition insensée rappelant tous les éléments d'un humour récurent a été pris non seulement avec sérieux dans la vie civile sylvoise, mais également comme une forme de défis. La chose alla même jusqu'à dévier en outrage dans certains milieux, considérant comme absolument exaspérant de laisser des colons carnavalais s'approprier ainsi les planètes outre-espace. C'est ainsi que ressort assez spontanément en Sylva ce que l'on pourrait rapprocher au Costanskisme bien affirmé en Tanska. Cela s'interpréterait de manière semblable en Sylva, considérant la colonisation spatiale comme une certaine destinée manifeste. La principale différence est que ladite destinée ne serait pas justifiée pour des raisons divines comme une volonté du Bon Dieu que l'on atteigne un jour le Salut par l'espace, mais plutôt comme une évolution logique selon les sciences anthropologiques, sociétales ou technologiques. L'Humain va forcément améliorer ses technologies et poursuivre son expansion et sa quête de modeler la nature au point de s'implanter sur la Lune, Mars et dans des systèmes voisins. C'est là un cheminement naturel compte tenu des observations passées, quel que soit le temps que cela demanderait. Il n'est pas forcément exclu par certains d'y ajouter quelques motivations religieuses, mais de manière générale, il est acquis par une part assez importante de la population que les sylvois iront loin, durablement, pour y façonner des cités merveilleuses.
SylvaEspace
Cheminement détaillé depuis les prémices des programmes spatiaux à la réplication de la biosphère terrestre sur d'autres planètes.

Jusque-là, cette vision d'évolution naturelle restait cantonnée à un futur lointain, chacun considérant que cela arriverait, mais pas de son vivant. Toutefois, la déclaration du Grand Vizir, dirigeant d'un pays « crédible » et « sérieux » qui ne se lance habituellement pas dans des projets fantasques et hors sols, a donné une sensation... tangible. On considérait maintenant que si un dirigeant reconnu pour sa sagesse déclarait un tel objectif, c'est qu'il était possible, qu'on en avait les moyens, mais qu'on était à la traîne et pas qu'un peu. On se mettait soudainement à réfléchir à tout cela comme une évolution qui allait se faire sur le court terme (entendre par là d'ici à un demi-siècle). Des discussions très sérieuses commençaient à se faire au sein du Duché et même du Programme Astronautique, en reprenant des analyses d'anticipation du siècle dernier et les principes du Costanskisme pour établir le cheminement nécessaire à un tel programme.
La colonisation à l'espace n'est pas considérée comme une fin en soi, pas plus que la colonisation de Paltoterra par les colons galésants l'était. C'est plutôt une évolution naturelle et le besoin insatiable d'exploration, assouvir une curiosité humaine qui pousse à franchir les montagnes, fleuves, mer, et bientôt le ciel lui-même.


Dernière présentation hypothétique et remarquablement optimiste du programme de colonisation selon les analystes du Groupe Astronautique

Les débats sur la colonisation spatiale deviennent ainsi sérieux, passant des questions hypothétiques anticipant ce à quoi ressemblerait le futur vers l'établissement de véritables objectifs pratiques. Et ces objectifs grandiloquents plaisent et pas qu'un peu aux sylvois. Loin de considérer ces idées comme du gâchis d'argent pour on ne sait quelle lubie, nombreux sont ceux qui prennent très au sérieux ces discussions et les soutiennent pleinement. Que ce soit par chauvinisme, extrapolation de problématiques géostratégiques à l'espace, attrait pour une imagerie rêveuse ou simplement par adhésion à l'idée qu'il ne s'agit que d'une évolution naturelle de l'humanité, il y a au final suffisamment de partisans pour que ces discussions s'invitent dans les programmes politiques. Il sera maintenant impossible pour un parti politique de militer pour son programme sans y intégrer les questions du Costanskisme et de l'articulation du budget et des moyens autour, ou encore du positionnement géopolitique qui l'accompagnera.

Diverses questions sont d'ailleurs relancées à ce sujet, notamment sur la doctrine spatiale sylvois. Jusqu'à présent, elle se limitait avant tout à un programme de sondes et satellites, avec une intégration marginale de projets habités pour l'orbite ou la Lune. Que ce soit en termes de conception et production, il n'était nullement prévu d'aller plus loin. Était parallèlement entièrement déléguée la question des lanceurs et pas de tirs à des partenaires de l'OND. Mais avec l'établissement de nouveaux objectifs pratiques à courte échéance, il est désormais possible que soit complètement revu le programme, chose qui pourrait d'ailleurs se faire en étroite coopération avec le Faravan auprès de qui est négociée la construction d'un pas de tirs en Sylva. En plus d'un point de lancement local, devrait aussi débuter (si approbation de la proposition) la production massive et industrialisée de lanceurs sylvois pour atteindre les objectifs.

Bien décidé à battre le fer tant qu'il est chaud, le Groupe Astronautique n'a pas manqué l'occasion pour partager divers projets hypothétiques restés au stade de concepts sans débouchés. Voyant l'intérêt autour d'un regain de l'activité spatiale ducale, c'est l'occasion de mener des campagnes promotionnelles pour faire rêver les sylvois et pousser par leur intermédiaire les politiciens à approuver les financements et autorisations requises. Nouveau départ pour le programme de lanceurs aéroports, développement d'un lanceur de type SSTO (Single Stage To Orbit, ou encore Lanceur Orbital Mono Étage en teylois), propulsion nucléaire thermique, réactions tri-ergol de lithium-fluor-hydrogène, tout semble maintenant possible et il se pourrait bien que les ressources matérielles, humaines et financières soient bientôt disponibles pour laisser à quelques ingénieurs fous le temps de lancer des prototypes déjantés avant que ne retombe l’attrait populaire pour ces idées.
Haut de page