ECONOMIE - Croissance
Le Korsien moyen vit désormais mieux qu'avant la guerre
Par Caetana Medeiros, Kønstantinopolis, le 24 avril 2018
200 milliards de produit intérieur brut. C'est le chiffre révélé par le ministère de l'économie nationale à la fin du premier trimestre 2018 qui s'achève donc sur une croissance toujours élevée et qui devrait se maintenir en Nordlig-Kors. Avec 5,3 millions d'habitants, valeur la aussi en très forte hausse - 5% sur un an -, le Korsien moyen a désormais un PIB/habitant qui dépasse les UNI 38 000. Encore largement inférieur au niveau de développement moyen observable en Caratrad métropolitaine, dans les régions centrales tanskiennes ou en Velsna, ce niveau est toutefois désormais supérieur à celui du Menkelt ou encore de l'Austaria, symbolisant l'envolée rapide du niveau de développement économique de la jeune république qui rappelle l'envolée qu'avait connue la République Translavique à sa prise en charge économique par l'Organisation des Nations Démocratiques.
Nordlig-Kors a cependant largement dépendu des investissements directs étrangers tanskiens pour faciliter sa reconstruction d'avant guerre puis son développement actuel. Au-delà de l'enveloppe initiale d'environ UNI 10 milliards, qui représente une somme considérable qui à permit la remise en route rapide du secteur de la construction mais aussi de la pêche et de l'agriculture, les industriels et banques tanskiennes, poussées par des mesures incitatives appliquées par Norja afin d'encourager le développement économique korsien, mais aussi son couplement économique à la fédération, a dépassé en 2016 et en 2017 les 30 milliards, soit 20% et plus de 10% du PIB total de Nordlig-Kors sur ces deux années. Ce rythme devrait encore se poursuivre en 2018 selon le ministère de l'économie.
Ces investissements se sont notamment flechés sur des industries lourdes, technologiques et régulièrement en lien avec le secteur de la défense, allant d'usines de ferro-alliage à proximité de Rosborg-Skaudme - la production industrielle halvienne dépend à 48% des ferro-alliages korsiens désormais -, du traitement de certains minerais issus des terres rares extraites en Halvø favorisant l'externalisation de politique carbone tanskienne, ou encore des sites de production de moteurs à réaction et moteur fusée pour l'industrie aérospatiale tanskienne, plusieurs régions korsiennes se transforment progressivement en centre manufacturiers à grande échelle pour la République Fédérale.
Dans un partenariat vu comme gagnant-gagnant par les deux gouvernements, accentués par la présence de 770 000 double-nationaux tansko-korsiens en Nordlig-Kors, le rapprochement économique entre les républiques à permit de faire chuter le chômage d'avant guerre mais aussi de relancer des industries locales et une forte consommation interne. En effet, ces nombreux emplois industriels qualifiés ont permis de faire renaître rapidement une classe moyenne confortable à la sortie de la guerre civile de Valkoïnenland qui a déchiré l'ancien royaume et l'actuel territoire de la République. Cette impressionnante réussite économique a aussi aidé le gouvernement à consolider son emprise sur le Parlement mais également sur plusieurs mairies en remportant fin 2017 les mairies de Kønstantinopolis, la capitale, ou encore d'Andayø dans le Grand Nord korsien. Face à l'insolente croissance et à un chômage désormais sous les 3%, les critiques de l'opposition, aussi bien du côté royaliste que chez la gauche communiste ont du mal à percer même en s'attaquant aux nombreux liens entre Nordlig-Kors et Tanska régulièrement qualifiés de néo-colonialisme ou de colonialisme économique.
Les récentes livraisons d'équipements tanskiens à Nordlig-Kors, issues de déstockages des forces armées fédérales pourtant engagées contre Carnavale arrivent également sans le moindre coût pour l'économie korsienne. Une aubaine qui laisse entrevoir un avenir que les deux gouvernements semblent progressivement aborder de concert : la possibilité d'une adhésion de Nordlig-Kors à l'Organisation des Nations Démocratiques. Pour Tanska, il s'agit d'une évidence, mais pour les autres nations de l'organisation rien n'est moins sur. Au-delà de la faiblesse actuelle des forces armées korsiennes, son faible poids démographique et économique amènerait quand même une voix supplémentaire au Conseil Général qui se solderait sans doute principalement par un alignement avec une position tanskienne. Une forme de doublement du vote tanskien qui pourrait déplaire à certains Etats. A cela s'ajoute aussi que Nordlig-Kors comptant d'ores et déjà plusieurs centaines de milliers de citoyens tanskiens sur son sol, une action militaire entreprise contre la république entraînerait une réaction tanskienne immédiate d'activation de l'article 5 de l'OND qui serait sans doute respectée. Dès lors, l'adhésion ne ferait pas forcément grand sens pour d'autres Etats, à moins d'augmenter le poids politique tanskien à l'OND.