Bureau des Affaires étrangèresTrès chers homologues,
Permettez-moi, au nom de Sa Majesté Louis II et de l’ensemble du gouvernement royal, de vous adresser nos salutations distinguées, ainsi que nos sentiments de considération pour l’engagement constant de votre État à défendre la souveraineté, la dignité et les intérêts fondamentaux de la Némédie.
C’est avec une attention profonde que le royaume de Finejourie a pris connaissance du contenu de votre dernière communication diplomatique, ainsi que des mesures immédiates décrétées à l’encontre de l’Union Cliariste de Sochacia. Votre message, d’une grande clarté et porté par une indignation légitime, a été entendu avec tout le sérieux qu'il faut. Il ne nous appartient pas de commenter les termes employés par une autre nation souveraine. Toutefois, en tant que responsable des relations extérieures d’un pays attaché à la paix, au dialogue et à l’équilibre international, je me permets respectueusement d’exprimer une préoccupation sincère quant à la portée durable et aux conséquences collectives des décisions annoncées. Finejourie n’a jamais eu pour habitude de se mêler des différends qui n’impliquent pas directement sa souveraineté ni ses intérêts immédiats. Ce principe de réserve diplomatique nous est cher. Mais nous avons aussi pour constante de ne jamais rester silencieux face aux évolutions qui pourraient affecter, par résonance, l’architecture fragile de la stabilité entre nations.
L’interruption totale des canaux diplomatiques, l’expulsion des ressortissants et l’annulation de toute perspective d’ambassade ne sont pas seulement des gestes souverains ce qu’ils sont pleinement ce sont aussi des signaux puissants envoyés à l’ensemble de la communauté internationale. Des signaux qui, à défaut d’être interprétés avec finesse, peuvent renforcer les logiques de rupture, de repli, voire d’escalade, au détriment de la concertation. Il ne s’agit pas ici de minimiser l’offense ressentie par la Némédie, ni de demander un pardon unilatéral. Il s’agit d’une invitation solennelle à préserver ce qu’il reste de l’espace commun du dialogue, même lorsqu’il est mis à l’épreuve. Ce n’est pas céder que de tempérer. Ce n’est pas s’abaisser que de garder la porte entrouverte.
Aussi, Finejourie, dans un esprit de neutralité active et de loyauté envers les principes du droit international, vous adresse humblement une demande, celle de bien vouloir reconsidérer, dans la mesure de ce que votre souveraineté jugera possible, certaines des mesures annoncées, ou du moins de laisser les ressortissants divers et varié rester dans votre nation car ils ne sont pas la cause du problème directement.
Nous avons foi en la raison d’État némédienne, en sa hauteur de vue et en sa capacité historique à transformer l’indignation légitime en construction diplomatique durable.
Recevez, Excellence, l’expression de notre respect le plus sincère, et l’assurance que le Royaume de Finejourie demeure à disposition pour toute facilitation utile à la paix des nations.
Cordialement,
Mdm Linehart Conseillère au prêt de Sa Majesté sur les affaires étrangères