31/03/2018
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Encyclopaedia Massaliensis - Page 3

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Le Temps, quotidien italien conservateur.

Il Tempo

Type : Média privé.
Fondation : 1952.
Activités : Journalisme politique, média d’opinion et rubriques d’actualité.
Orientation politique : Conservatrice, Chrétienne-Démocrate (pour l’aile modérée) // Nouvelle Droite et Identitarisme pour l’aile plus radicale.
Gouvernance : Société Acronyme par Action, dirigée actuellement par Louis Alira.

Apercu :

Société privée dominée par un groupe d’industriels plutot conservateurs, le Temps (ou Il Tempo en langue locale) est généralement considérée comme la « Tribune d’Almirante ». Média écrit influent, extrêmement bien vendu dans le dème d’Ayx, il tends à s’implanter dans les régions nouvellement acquises aux Chrétiens-Démocrates. Avec un chiffre d’affaire plutot correcte (environ quelques milliards de talents chaque années) l’entreprise emploie une centaine de personnes, tant dans l’imprimerie que dans la rédaction (plus ou moins une trentaine de journalistes) même si le Conseil d’administration d’Alira promets d’engager une dizaine d’autres d’ici la fin d’année. Par ailleurs, le positionnement politique contradictoire entre les Chrétiens-Démocrates (ouverts dans une certaine mesure au multiculturalisme) et les Identitaires, farouchement opposés à toutes « compromissions civilisationnelles » amenant une certaine schizophrénie dans les propos tenus et des tensions internes entre les journalistes…

Histoire :


Le Temps est fondé par Ernest du Fransi, journaliste conservateur et catholique proche des mouvances idéologiques de Damien de Vaugrenelle, c’est à dire d’une profonde condamnation du régime de Barrigue et de ses politiques eugénistes et génocidaires. Par ailleurs, Ernest aura failli finir fiché par la Sûreté à cause de certaines de ses « indiscrétions » (c’est à dire prise de position) lors de dîners entre amis. La libéralisation du régime et la valse libérale permis au journaliste de jouer un rôle influent en coulisse auprès des députés tout en lancant son média ; le Temps, nom trouvé en raison de la gravité qu’il inspire et des temps troublés par une instabilité gouvernementale certaine engendrée par une valse des gouvernements alternant entre libéraux-progressistes et libéraux-conservateurs. Le ton tranché et modéré du journaliste dans ses rubriques politiques, le sens des affaires de son nouvel associé Louis d’Argon, riche homme d’affaire engagé en politique durant la période, lui permit de devenir un quotidien lu à l’échelle nationale. Par ailleurs, sa mise en page novatrice et son contenu particulièrement varié ainsi que le « sérieux journalistique » salué par la plupart des partis permit assez vite à ce journal de devenir une référence.

De plus, l’engagement de certaines personnalités littéraires conservatrices a joué un rôle certain dans la notoriété du quotidien, généreusement financé par Argon et devenu une référence inattaquable tout au long des années soixante. Ainsi, elle acquit aussi la réputation d’être la tribune privilégiée des politiques d’obédience libérale-conservatrice comme Olsano. De plus plusieurs écrivains reconnus, notamment italophones, utilisèrent ce média comme tremplin à leurs publications contribuant encore plus à son érection comme Référence en matière de critiques littéraires et de sérieux. C’est aussi ici où plusieurs figures de la droite antérinienne publièrent certains de prologues de leurs essais les plus connus, comme l’Opium des intellectuels, ou des analyses sur les défauts sstructurant les pensées électoralistes des partis conservateurs en comparant les échecs de la droite antérinienne à celle de la droite messaliotte, leurs travaux auront par ailleurs un grand impact sur la vie politique antérinienne vu qu’ils auront en partie permis à la droite de se reprendre et de battre les socialistes pour les cinquante prochaines années et qui servent encore de référence dans les milieux politiques antériniens. Ce succès aura d’ailleurs permis au Temps de s’exporter en Antérinie devenant ainsi le groupe Temps-Valeurs dirigé par un Argon vieillissant et une rédaction menée par un du Fransi en fin de course.

Avec la prise de retraite d’Ernest et le décès d’Argon vers les années soixante-dix, une période troublée débute pour le groupe journalistique ; le successeur d’Argon, se désengageant laissa les magnats antériniens racheter les actions de sa famille chez Valeurs (qui devinrent par la suite Valeurs Antériniennes, un média de droite radicale). La nomination d’un proche ami des Argon à la tête de la Rédaction marque aussi un tournant dans la ligne éditoriale ; la droite conservatrice est éjectée au profit des libéraux voire des libéraux-progressistes qui mèneront la barque tout au long des années soixante-dix et quatre-vingt. Suite à cela, le lectorat, initialement bourgeois voire aristocratique modéré par un ouvrianat ayant adhéré aux syndicats catholiques devint plus proches des milieux « bobos » et perdit en attractivité auprès des groupes aristocratiques et ouvriers. De plus plusieurs scandales financiers entachèrent durablement la réputation et la fiabilité du Temps jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix.

Néanmoins, suite à des restructurations internes et le rachat du Temps par des sociétés messaliottes spécialisées dans les industries textiles une rédaction plus conservatrice et proche du P.C.D s’imposa, amenant un regain d’intérêt auprès du lectorat catholique et conservateur. Le nouveau directeur du début des années deux-mille ; Armàn Azul dira : « le Temps s’est perdu en divagation progressistes, et sa chute a été lente, son piédestal a été brisé et sa réputation fracassée, mais c’était nécessaire pour rappeler que la tentation s’est soldée par un échec et que le Temps y a perdu non seulement des lecteurs, mais aussi sa vocation. » Ainsi, tout au long de la décennie le Temps s’attela à restaurer sa réputation, redevenir un organe sérieux auprès des politiques de droite et ressusciter sa fiabilité et son intégrité, largement entamée par des scandales financiers. Le Temps s’est ainsi reconstitué un lectorat fidèle grâce à ses virulentes critiques de la Troïka et du « gouvernement de juges » qu’elle impose.

Aujourd’hui encore les politiques d’austérité sont assez mal vues par la rédaction du Temps, qui s’est encore plus droitisé avec l’arrivée d’Alira à la tete du journal qui nomma Pierre Légro, grand admirateur d’Almirante et quelques uns de ses amis, plus proches de Pissedieu qui devinrent extrêmement influents au sein de la Rédaction. Malgré tout, une dualité oppose les Chrétiens-Démocrates et conservateurs modérés et les Identitaires dans les conseils d’administration et les divers rubriques. L’intégration de la nouvelle équipe de journaliste promise jouera par ailleurs un rôle essentiel pour l’orientation de la revue
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Forteresse d'Aiglefer


Type : Ancien fort militaire, aujourd'hui désaffecté
Lieu : Dème n°41 - Haut-Teyras
Date de construction : 1778
Fonction : Défense de la vallée d'Ylmes
Description :
Le fort a la forme d'un trapèze équilatéral : le front de gorge (nord) est parallèle au front de tête (sud), doté d'une enceinte tourelée, qui fait face aux assaillants. Un fossé entoure le fort sur trois côtés ; pour sa défense il dispose, à deux angles, d'ouvrages de flanquement saillants de type caponnière. La porte d'entrée, précédée d'un pont à arche unique donne sur une caserne du temps de guerre. Les embrasures des canonnières s'ouvrent sur le flanc sud et les flancs latéraux ; au-dessus, s'alignent des meurtrières groupées par trois. Au centre du fort se trouve un corps de garde, au-dessus d'un réseau de galeries permettant de desservir des batteries cachées dans la montagne.

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Histoire : Le col d'Aiglefer était un passage stratégique pour contrôler le passage entre la vallée d'Ylmes à l'ouest (vers la province messaliote de Maurac, et les villes de l'Aurez) et les vallées baskoniennes à l'est (Baskonie). Une abbaye s'y était installée au XIIIème siècle, abritant quelques moines qui vivaient de l'élevage, de la laine, et de l'hôtellerie. L'abbaye se trouvait à deux cent mètres au-dessus du passage de la route reliant les deux vallées, juste en-dessous du glacier de la Solitude, qui arrivait à l'époque très près du corps de logis. Elle n'était accessible qu'à pied ou à mulet, confortant sa position imprenable.

Tombée en désuétude après des guerres à la Renaissance, notamment dans le cadre des conflits entre les maisons nobles catholiques et la Ligue protestante, l'abbaye a été abandonnée à partir du XVIème siècle, de même qu'ont été fortement dépeuplées les régions orientales de Messalie et des pays voisins en général, à cause des tactiques de la terre brûlée. La Guerre de Neuf Ans impacte durement et durablement toute la région, et le passage des lansquenets par ce col (et par d'autres) laisse sans défense l'ouest du pays, jusqu'à Bellegarde-sur-Yrels saccagée en 1660. Peu de temps plus tard, le comté d'Aurez tombe dans l'escarcelle de la République de Messalie qui l'annexe avec le col.

En 1771, le Directoire entame la construction d'un bastion militaire pour garder le col à l'emplacement de l'ancienne abbaye. Le site, difficile d'accès, mais permettant un contrôle large de la route et des deux vallées, est investi pour consolider les défenses territoriales de la République contre ses voisins. Il est aménagé pour accueillir de lourdes pièces d'artillerie capables de neutraliser les infrastructures en contrebas, côté ennemi, et pour interdire tout passage. Les travaux sont éreintants pour acheminer le matériel jusqu'au pic où se dresse le fort. L'ouvrage est en fonction en 1778, à l'époque limité à un petit corps de garde et une tour. Il peut accueillir une quarantaine de servants pour les quatre pièces d'artillerie principales, et soixante servants en période de crise pour desservir les sous-batteries éparpillées dans des refuges d'aigles dans la montagne ; ces sous-batteries sont mises en place après l'arrivée du télégraphe, permettant de communiquer plus rapidement entre les différents postes.

La forteresse est placée sous le commandement de l'armée de terre. En 1863, lors d'un conflit qui reste à détailler, le fort est bombardé depuis les cieux par un dirigeable militaire de l'armée adverse, qui lance plusieurs obus et endommage sévèrement le corps de garde. Quatorze soldats périssent. Cependant, malgré les assauts aériens, la forteresse résiste et démontre son imprenabilité, au contraire de beaucoup de places fortes que le contrôle des airs rend caduques pour tenir un front. Faute de succès à réduire le fort, l'invasion n'a pas lieu au niveau terrestre. Le fort est réparé et agrandi, doté d'une tour supplémentaire et d'un corps de garde adapté au déchargement du matériel livré par ballon dirigeable.

L'avancée technologique de l'aérostation donne à Aiglefer une nouvelle vie. L'aménagement d'un hangar à demi souterrain permet d'abriter un ballon dirigeable en permanence. Aiglefer devient ainsi une base d'aérostation pour l'observation militaire - dès le début du vingtième siècle, les longs cigares Zeppelin prennent l'ascendant sur les dirigeables semi-rigides et le fort ne peut accueillir de tels modèles spécialisés dans le bombardement. Les semi-rigides d'observation, de transport ou de communication desservent la forteresse. Avec l'essor du transport de voyageurs et de matériaux sensibles, Aiglefer devient un des points stratégiques en Eurysie pour le secteur de l'aérostation civile. Néanmoins, le remplacement progressif des semi-rigides par des Zeppelin déclasse la forteresse au profit de bases en plaine, larges et bien équipées, dont l'utilisation est facilitée par la disparition des aérostats militaires et de la menace guerrière en général dans la région.

En 1930, le coup d'Etat barriguiste met au pouvoir une dictature conservatrice et nationaliste à Messalie. Aiglefer continue à être une fierté de l'armée, bien que son utilité se réduise avec les années. En 1952, la chute du régime barriguiste entraîne la réouverture à des élections libres, et de profondes restructurations dans l'armée et la police. La forteresse d'Aiglefer est fermée en 1959. Elle demeure un terrain militaire mais les pièces d'artillerie sont retirées et l'accès condamné. Seule une présence permanente réduite au strict minimum y est maintenue. Des ballons-sonde pour les relevés météorologiques y sont lancés.

Le terrain est démilitarisé en 1985. Le corps de garde est transformé en refuge pour les alpinistes, qui s'essayent à la traversée des montagnes et à l'escalade du glacier. L'Etat refuse cependant de céder le terrain à de potentiels repreneurs. En 1999, l'homme d'affaires de l'hôtellerie de luxe, Antonin Flavoni, étudie un projet de réfection complète de la forteresse abandonnée pour y installer un grand hôtel cinq étoiles, desservi par dirigeable ou hélicoptère. Cependant, les contraintes financières, techniques et réglementaires tuent le projet dans l'oeuf.

Le 3 avril 2004, un fait divers sonne le glas du refuge d'alpinisme installé dans l'aile principale du corps de garde. Lors d'une expédition d'alpinisme, le glacier de la Solitude, fragilisé par le réchauffement climatique, s'effondre en partie. Il emporte dix-neuf personnes, dont cinq sportifs et des habitants de la ferme en contrebas du fort, entièrement anéantie par l'éboulement. Un couple de jeunes alpinistes demeure coincé en amont du glacier, et sera porté disparu. Les recherches ne permettront jamais de retrouver leurs corps.

En 2017, le ministre de l'Attractivité et du Rayonnement commercial, Étienne Mitsar, suggère la privatisation du site, devenu encombrant et potentiellement dangereux en raison de sa vétusté, à l'occasion de la Grande Loterie de Messalie qui met en jeu des dizaines de propriétés à travers le pays. En 2018, c'est la Banque Castelage de Carnavale qui remporte la forteresse à la loterie, avec le carton n°29, de série 1234567-1. L'usage du site par les nouveaux propriétaires leur appartient. Ceux-ci sont regardés avec suspicion par les gens de la vallée d'Ylmes, en contrebas, car la forteresse a une mauvaise réputation depuis le drame du 3 avril 2004.
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