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Carnavale - Après Mardi Gras... - Page 3

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13 MARS 2017 - ENTRACTE 1 - Embuscade en périphérie de Roumont (Carnavale métropolitaine) - l'attaque d'Alagnan - mi-février à mars 2017.

https://i.postimg.cc/sxLG2WLq/alagnan.png
Le passage d'un convoi logistique à travers l'agglomération d'Alagnan s'est heurté à une embuscade des forces carnavalaises.

Bonus/malus a écrit : Tanska : -5%, renforts disponibles par l'importance du contingent expéditionnaire (5%), Pas de frappes aériennes disponibles à cause de l'imbrication amie/ennemie sur zone (-5%), reconnaissance aérienne limitée en agglomération (-5%).

Carnavale : 13%, Combats en agglomération avec facilité d'obstruction de voies par l'emploi d'engins agricoles et présence d'un convoi ennemi assez inadapté pour désobstruer une voie bloquée par un engin agricole (10%), course contre le temps et incapacité à pouvoir faire durer l'engagement compte tenu du risque réel de renforts ennemis (-5%), soutien populaire local en lien avec l'opinion publique générale (8%)

Tanska
- 30 soldats professionnels, (-7)
-30 armes légères d'infanterie niveau 11, (-7)
-3 camion de transport niveau 10
-1 camion citerne niveau 8
-1 véhicule blindé léger niveau 6, (-1)
-1 transport de troupes blindé niveau 9
-3 véhicule léger tout-terrain niveau 9
-6 mitrailleuse lourde niveau 10, (-1)
-4 mortier léger niveau 8, (-1)


Carnavale
Troupes engagées:
-28 soldats professionnels (-9)
-28 armes légères d'infanterie niveau 11, (-9)
-3 mitrailleuse lourde niveau 10, (-1)
-10 véhicule léger tout-terrain niveau 1, (-4)
-1 véhicule de transmission radio niveau 10
-2 lance-missiles antichar niveau 10, (-1)
-6 lance-roquettes niveau 9, (-2)

PERTES DECOMPTEES


OND
Moral de l'opinion publique OND
9/10
(-1) La Guerre c'est moche.
(+1) Justice pour Estham.
(+1) Buts de guerre cohérents / légitimes.
(-2) Conflit globalisant auprès d'opinions publiques finalement assez peu concernées par le sort d'Estham, si ce n'est la logique d'alliance.

Moral des élites de l'OND
10/10
(+1) Résultats opérationnels conformes aux objectifs de guerre.
(-1) L'embuscade d'Alagnan traduit une défaite tactique pour l'état-major et les élites.

CARNAVALE
Moral de l'opinion publique carnavalais
7/10
(-2) Guerre de proximité/à domicile.
(+1) Guerre défensive : "Eux ou nous"
(-1) Les pertes au combat sont une philosophie nouvelle pour Carnavale qui communiquait beaucoup sur la doctrine balistique pour faire valoir sa valeur martiale.
(-1) Mathématiquement parlant, les actes de résistance coûtent trop chers et les ressources sont à date plus limitées que celles de l'occupant.

Moral des élites carnavalaises
7/10
(-2) "Logique de surenchère perdante" : Perte du sentiment d'invulnérabilité.
(-2) "On ne triche pas avec les guerres défensives" : La réalité opérationnelle prive d'ambitions de nouveaux politiciens à la légitime encore faible + débandade militaire.
(+1) L'embuscade d'Alagnan est tactiquement une réussite pour l'état-major.

Soutiens annoncés (dans les temps) et poids relatifs à l'international : la visibilité dans le conflit n'a pas été prise en compte dans le calcul du poids des soutiens et condamnations car s'agissant une coalition, l'OND serait très nettement avantagée.
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20 avril - ENTRACTE 1 bis - Opérations de lutte antiguérilla et de contrôle de zone à Roumont et l'Enclave verte (Carnavale métropolitaine) - avril à septembre 2017.

https://i.postimg.cc/mgLMvY4z/carnavale.png
L'OND a intérêt à maintenir la pression sur les moyennes agglomérations pouvant abriter caches d'armes et cellules de recrutement de la résistance carnavalaise là où cette dernière entend y maintenir son assise pour dédouaner la capitale d'un effort de guerre trop important.



Contexte a écrit :
  • Pas de combats frontaux, nécessité pour l'OND de pénétrer les moyennes et grandes agglomérations limitrophes à la capitale pour démanteler des caches d'armes, développer un réseau d'informateurs sur place, éviter l'amoncèlement et la formation d'ateliers clandestins de fabrication d'armes de la résistance carnavalaise. L'enjeu de la résistance carnavalaise est ici de sanctuariser des agglomérations périphériques à la capitale pour limiter le poids de son encerclement, voire les effets pénuriques de son blocus ect...
  • Arbitrage souhaité pour le 9 novembre, l'occupé poste, puis l'occupant.
  • Les troupes listées ci-dessous ne désignent pas les seules troupes impliquées/implicables, mais les plus exposées lors des affrontements sporadiques de la période citée.
  • Les pertes annoncées correspondront à des affrontements lissés sur six mois.
  • Les véhicules de l'atlas carnavalais étaient logiquement en cours de production sur la période, ils seront nécessairement malusés pour tenir compte de leur dotation nouvelle auprès des combattants (et hrp contrebalancer leur construction non effective sur ce début de période).
  • A partir de septembre 2017, Carnavale n'est plus malusé sur la présence de ces équipements.

Faravan
-7 Hélicoptère léger polyvalent niveau 1
-40 armes légères d'infanterie niveau 11
-40 soldats professionnels
-6 véhicule léger tout-terrain niveau 1
-5 lance-roquettes niveau 5

Sylva
-4 véhicule blindé léger niveau 9
-8 véhicule de combat d'infanterie niveau 6
-6 transport de troupes blindé niveau 6
-12 lance-missiles antichar niveau 10
-100 armes légères d'infanterie niveau 11
-100 soldats professionnels
-8 mortier léger niveau 8
-6 véhicule de transmission radio niveau 9
-4 véhicule radar niveau 8

Empire du Nord
-250 Armes légères d'infanterie niveau 11
-250 soldats professionnels
-14 mitrailleuse lourde niveau 10
-14 lance-roquettes niveau 9
-3 canon automoteur niveau 6
-6 char léger niveau 4
-1 pont mobile niveau 4

Teyla
-250 armes légères d'infanterie niveau 11
-250 soldats professionnels
-8 mitrailleuse lourde niveau 10
-20 lance-roquettes niveau 8
-16 char léger niveau 9
-20 véhicule de combat d'infanterie niveau 8
-6 char d'assaut niveau 4
-40 camion de transport niveau 8
-4 bulldozer niveau 5
-6 véhicule de déminage niveau 4


Carnavale
Troupes engagées:
-22 transport de troupes blindé niveau 10
-16 canon antiaérien niveau 10
-20 Mortier tracté niveau 10
-70 véhicule blindé léger niveau 10
-4 véhicule de transmission radio niveau 10
-2 véhicule radar niveau 10
-30 véhicule utilitaire niveau 11
-20 mortier tracté niveau 10
-36 véhicule léger tout-terrain niveau 1
-668 armes légères d'infanterie niveau 11
-668 soldats professionnels
-60 mitrailleuse lourde niveau 10
-10 mortier léger niveau 8
-20 autobus niveau 11
-20 lance-missiles antichar niveau 10
-20 lance-roquettes niveau 9
-500 mine antichar niveau 10
-3500 mine antipersonnel niveau 10
0
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JULONIN VENBRANLE




https://i.pinimg.com/1200x/f9/ec/ae/f9ecae703860a40d9e6d2d371a1b8e1f.jpg






Carnavalaises, Carnavalais, chers amis, chers soutiens, chers compatriotes.

L'heure est grave ; l'heure appelle un sursaut. Vous ne me connaissez pas. Peut-être avez vous aperçu, dans les rues de notre ville, mon visage sur des affiches. Peut-être avez-vous, au poste de télévision, entendu mon apparition sur l'une de nos émissions favorites. Peut-être encore, si vous lisez la presse, avez-vous pu découvrir mes photos privées. En mille mots comme en trois : je suis candidat. Pour les élections municipales, de cette année ou de l'année prochaine si les autorités décident d'en reporter l'échéance, je représente avec mes colistiers l'alternative pour la formation d'un Conseil municipal au service de notre Cité noire.

Chers habitants de notre belle ville de Carnavale. L'heure est sombre. Autour de nous les ombres croient resserrer leur emprise. Il y a peu de temps, notre domaine des Îles Saint-Marin a été investi par des forces hostiles qui ont entrepris d'y démanteler nos équipements de sécurité. Cet archipel, qui baigne depuis trois siècles dans le soleil de notre souveraineté nationale, est constitutif de notre nation ; il ne saurait lui être amputé.

Chers voisins, cher peuple des quartiers. Il y a peu, une opération à grande échelle visant à s'emparer de notre ville par un siège naval et terrestre a été lancée par nos ennemis. Ces fourmis espèrent venir à bout du lion en lui piquant les coussinets. Secondés par toute la clique des crotteux, par ceux-là même qu'Améthyste Poupette Castelage, régente et maîtresse des armes de la ville avait investis de sa confiance, nos ennemis se massent à nos portes et prétendent les enfoncer par la force brute. Laisserons-nous le rejeton Méandre grelotter dans son petit château, le chauffage éteint par devoir communal de sobriété ? A petit feu, dans le silence des complices, le marquisat des Marquises, gloire de l'Armada de Vale, tombe aux mains de l'étranger ! Et nous devrions aller faire l'aumône auprès de lui, en plus ? Requérir sa pitié, sa sollicitude, et manigancer dans le dos de la Cité Noire ? Cramoisie se restitue aux indigènes, n'est-ce pas déjà assez ? Faut-il à présent vendre, céder nos îles ? La dilapidation de notre nation saurait-elle se poursuivre sous nos yeux immobiles ? Supportera-t-on plus longtemps la liquidation de l'immense héritage qu'Obéron, honneur à elle, honneur à la lionne insoumise, honneur à la grande Pervenche qui jamais n'aurait toléré la moindre compromission, nous a légué ?

Chers amis, chers confrères, chères consoeurs, je ne viens pas ici me substituer à mille ans d'excellence technique, à deux mille ans de savoir-faire politique, ni pour réinventer ce qui n'a pas besoin de l'être. En nos forces publiques et secrètes je délègue ma confiance. Je ne suis rien de plus que l'un des vôtres. Concourant pour la mairie face à mes adversaires, leur disputant vos suffrages, je saurai être à mon poste quand la nécessité l'exige. Aujourd'hui, je souhaite proclamer solennellement, avec tambours, trompettes et tout le tralala, qu'au nom de notre ville, au nom de l'intérêt supérieur du pays, ma campagne pour les élections municipales est désormais sus-pen-due.

J'appelle l'ensemble de mes adversaires à me rejoindre dans la volte-face et la contre-attaque face à l'ennemi. Chacun doit être à son poste. Victoire Saint-Malkin, dépose ta hache électorale, brandis ton marteau de guerre : tu es la plus virile d'entre nous. Ta grosse couille pue ! Nous te suivrons si tu mènes la charge ! Mahaudette Uyara-Trompettange, tu es une sauvage et une cannibale. Tourne ta belle face vers l'adversaire, régale-toi de leur chair, nous t'offrons un festin ! Mandeville Titania, tu es un fieffé rageux et tu as maintes fois sali le nom sacré d'Obéron. Tournons la page pour notre ville. Que tes fusées éclairent le ciel de l'adversaire ! Jashury-chan ; tu es, à égal à avec moi, la plus mignonne des candidats au pouvoir. Active tes neurones électroniques ! Que ta personnalité chaotique pervertisse les systèmes antiaériens et les communications satellitaires ! Fabien Tourniquet, on va avoir du pain sur la planche, garnis-le de saucisse et sers-moi un coup de rouge ! Chilpéric, mets une perruque for damn sake ! Henribert Ventbeau, Clarâtre Ventmoite, formons le triangle du clan Vent-[truc] ! Cielestin Robespaul, tu es ennuyant comme la pluie ! Fais-la tomber, acide et crue, depuis tes grosses baudruches, sur la tête des assiégeants ! Octave, toi le doyen, seigneur de Jumentfleur, je ne te ferai pas l'offense de t'indiquer ton combat. Compte sur nous pour veiller sur les portes de la ville. Reprend tes ciseaux et ton chapeau de paille : pendant que nous jouons aux petits soldats, les Jardins ont besoin d'un Jardinier !

Chers collègues, chers opposants, chère Améthyste si tu nous écoute, entendons-nous sur une chose. L'ennemi espère la guerre longue et atroce. Il compte, l'abruti, sur notre découragement : promettons de n'y jamais céder. Laissez-moi conclure en m'adressant à lui directement. Ô toi qui mets le siège, prend tes cliques et tes claques et casse-toi d'ici ! N'as-tu pas entendu les maints avertissements ? N'as-tu pas toi-même cassé l'horloge du temps ? Prends garde quand tu t'entraînes dans cet abysse d'une guerre sans fin. N'en as donc tu pas eu assez ? Combien d'échecs te faudra-t-il ? Nous irons jusqu'au bout. Nous nous battrons sur nos terres, nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons avec toujours plus de confiance ainsi qu'une force grandissante dans les airs et sous la mer, nous défendrons notre ville, quel qu'en soit le coût, nous nous battrons sur les plages, nous nous battrons sur les terrains d'atterrissage, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les collines de déchets, nous nous battrons dans les tuyaux et les cercles souterrains, nous nous battrons dans les tombes, dans le firmament et jusqu'au cœur de la Terre ; nous ne nous rendrons jamais ! Nous reprendrons tout ce qui est à nous !
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Opération Miaou 2
PSYOP du candidat Julonin Venbranle pour le salut de sa bonne ville


Opération d'influence politique visant Carnavale

Pays infiltrant: Julonin Venbranle n'est pas un pays, c'est un citoyen carnavalais. Il est assisté par des acteurs privés, le premier d'entre eux étant, de manière secrète, le principal bailleur de sa campagne, le président des Casinos Nérème, revanchard suite à un échec entrepreneurial à Carnavale dans les années précédentes, et désireux d'installer au Conseil Municipal quelqu'un qui profite à ses plans d'investissement, j'ai nommé Antonin Flavoni la crapule, représenté par les usines culturelles messaliotes.
Pays infiltré: Carnavale
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : 07/01/2018 (+ 21)
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : 06/11/2025 (+ 7)
Type d’opération : Opération d'influence politico-psychologique - propagande idéologique but like a big one like une à conséquences graves so 40'000 points d'influence ?


Province cible : #21349 (25,4 % d'influence pour Messalie au 30/10/2017)

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES EVENEMENTS PRE-OPERATION :


Julonin Venbranle a été le premier à se déclarer candidat aux élections municipales anticipées de 2017, lui permettant de mettre en scène son retour à Carnavale anticipé de longue date. Menant une campagne à la limite du foireux, notamment parce qu'il n'a pas pris ses distances avec toutes sortes de bruits qui courent et de rumeurs de caniveaux colportés par des vendeurs de bouton de la ville basse, il a cependant été remarqué par la presse bourgeoise carnavalaise et semble avoir déjoué le scepticisme des grandes familles, lui permettant de gagner des parts de marché dans les sondages. Il se propulse en deuxième position dans la course, témoignant d'un intérêt de la part du public, bien que cette compétition soit des plus âpres notamment avec la percée d'une IA générative incontrôlable mais ça n'arrange pas son narratif alors nous mettrons ce fait sur le compte d'une blague. Il a détaillé son programme, l'un des moins iconoclastes car orienté vers une simple poursuite de la mentalité financiaro-surexcitée et esthético-nostalgique des Flamboyantes (1920s carnavalaises), avec notamment l'idée d'une Exposition Universelle et de la titrisation des entreprises carnavalaises en Bourse, rien qui ne soit urticant pour le grand public, et tout qui puisse s'apprécier avec une rondelle de citron sur les terrasses des grattes-ciels fortunés. N'hésitant pas à faire preuve d'ironie vis-à-vis de la stratégie communaliste d'Améthyste Castelage, il s'oppose à toute reddition de Carnavale depuis le début. Pendant la campagne, il réussit à dissimuler au grand public ses multiples problèmes d'argent, notamment un procès l'opposant à son ancienne épouse, Michèle de Vaunasse, une aristocrate messaliote de 92 ans réanimée par les médecins de Grand-Hôpital et avec laquelle il est en procès pour réclamer ses droits de succession après le décès constaté de la miraculée. Ses liens avec Messalie sont opaques et inconnus des plus fins limiers de la presse carnavalaise. Ces réseaux jouent pourtant un rôle essentiel ; en échange d'une commande qu'il prépare pour Antonin Flavoni, milliardaire messaliote que certains ont pu rencontrer à la Loterie, celui-ci lui apporte un soutien financier pour sa campagne électorale (qui justifie l'utilisation des usines messaliotes).

Hélas, il n'y a pas que l'argent et la politique dans la vie, il y a aussi la guerre, et si cela manque à Messalie, Carnavale en est une praticienne du plus haut degré. L'invasion du territoire carnavalais par l'OND a commencé depuis le milieu de l'année 2017 à peu près. Les combats se jouent sur le terrain et dans le moral des forces en présence, par décision de la modération elle-même. Le moral, c'est la psychologie, et la psychologie, c'est Julonin Venbranle ! Le moral des Carnavalais est sur la brèche. D'un côté, le Lion de Dieu semble un lointain souvenir, mais participe à l'existence d'une ferveur autrefois millénariste, désormais nationaliste, de la population et des élites, malgré les épurations compliquées de l'Armaggedon't, la "table rase" faite par le suicide de l'aristocratie, et la recherche d'une nouvelle identité propre comme en témoignent les changements récents de couleur du drapeau carnavalais. D'après la modération, suite aux premiers accrochages terrestres avec l'OND le moral carnavalais est en recul du fait de la perte de sentiment d'invulnérabilité. D'autres éléments pourraient jouer un rôle sur le rapport militaire et donc indirectement sur le moral, comme la concrétisation du blocus ou le bonsoir de Balthazar, mais je vous laisse vous entretuer pour en déterminer les effets. Si vous le voulez bien, reconcentrons-nous sur le petit Julonin.

L'opération psychologique consiste donc à diffuser un discours et à y faire adhérer les masses mais surtout l'élite carnavalaise, aujourd'hui la bourgeoisie financière et industrielle qui soit dit en passant est le coeur des troupes Castelage. Le discours est sans ambiguïté. Julonin Venbranle ne revendique pas un rôle de leader, bien que sa cote de popularité serait impactée par ce discours. Il cherche cependant à renforcer le patriotisme carnavalais, donc le moral dans la guerre, sur un plan qui n'est pas seulement le rejet de la reddition face à l'OND, mais de la reddition face à tout le monde, donc le rejet de toute négociation sur le territoire carnavalais à Fort-Marin également, et toute autre entreprise visant à s'en prendre aux intérêts de la Cité Noire dans leur ensemble. Son discours peut bénéficier à tous ceux qui rejoindraient cette position, comme il les y invite (ses concurrents municipaux par exemple), et donc être néfaste à ceux qui s'en éloigneraient, en justifiant notamment toute cession de territoire.



Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :

Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir à Carnavale.


OBJECTIFS DE L’OPERATION



Réussite majeure :
  • Gros boost sur le moral carnavalais, en particulier des élites puisqu'ils voient un candidat qui se sort les doigts pour sauver leur cul. Genre +4 de moral sur la jauge établie par la modération. Niveau à choisir par la modo mais vu que l'OP n'est pas gratuite (je propose 40k), ça serait fairplay que son effet ne soit pas homéopathique
  • Adhésion large aux principes du discours, notamment contre la cession de territoire ou la reddition, ainsi que l'honneur rendu à Pervenche Obéron, dont la mémoire devrait être réhabilitée en cas de succès de l'opération. Cette adhésion large du public justifierait un très bon score de Julonin Venbranle aux élections si elles se tiennent, éliminant en tous cas la possibilité qu'un candidat pro-OND, pro-KAH ou anti-Obéron remporte une majorité absolue de sièges y compris avec la prime majoritaire de 30 %.


Réussite mineure :
  • Petit boost sur le moral carnavalais, en particulier des élites un peu consolées dans leur misère, de l'ordre de +1 sur la jauge. Cf la modo
  • Adhésion significative aux principes du discours, justifiant un bon score de Julonin Venbranle relativement à la plupart de ses concurrents, et lui permettant donc de jouer un rôle dans la politique locale après le scrutin, par exemple en tant que conseiller municipal ou en tant que la diva qui nous a give ce moment à l'époque de la guerre.


Echec mineur :
  • Petit malus sur le moral carnavalais, de l'ordre de 0 à -1. Cf la modo pour l'impact sur le moral.
  • Rejet significatif des principes de ce discours, justifiant un score élevé de candidats opposés à Julonin Venbranle, et un score décevant pour lui.


Echec majeur :
  • Gros malus sur le moral carnavalais, de l'ordre de -4 miskine. Cf la modo pour l'impact sur le moral.
  • Rejet massif des principes de ce discours, justifiant une déroute de la campagne de Julonin Venbranle, notamment des révélations scandaleusement excitantes dans la presse people qui en feraient un personnage méprisé par les Carnavalais. Ce qui n'arrangera pas les affaires d'Antonin Flavoni sur place.

A chaque fois l'effet est double, ne serait-ce que par cohérence



LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION
(ne pas hésiter à demander aux concernés l’ajout d’éventuelles contraintes supplémentaires)

Plusieurs limites et contraintes sont à prendre en compte dans l’arbitrage de l’opération :
  • l'effet "Améthyste Castelage", qui pourrait contrecarrer l'effet psychologique de l'opération en sortant un jokere quelconque de sa manche (photo de cul volée etc.) si le discours ne lui convient pas
  • le racisme probable de certains Carnavalais à l'égard d'un candidat dont l'enfance au Makota fait douter de sa carnavalité
  • la résignation des Carnavalais, sans doute moins enclins à entendre des discours d'encouragement à la guerre alors que les perspectives sont pas folles
  • la haine anti-Pervenche Obéron, qui peut être vivace après l'Armaggedon't, et nuire à un candidat qui se réclame d'elle
  • le manque de diffusion du discours par des médias paresseux



Moyens engagés :

7798
El Vigilante

14 mars 2017 - L'embuscade d'Alagnan du 13 mars 2017.

https://i.postimg.cc/3RXcgHnd/alagnan.png
Alagnan, figure allégorique de l'arrière pays carnavalais en métropole, s'est fait le théâtre d'un affrontement inédit et brutal, depuis le début de l'occupation du territoire.


Alagnan

La commune d'Alagnan est, rapportée à la circonscription de Roumont, une petite commune de 2600 habitants. Elle illustre par conséquent assez bien l'arrière pays de la Principauté de Carnavale, que beaucoup auraient tôt fait de qualifier d'agricole. Pour autant, le territoire semble avoir récemment semé plus de zizanie que de blés, considérant le déroulé d'une violente embuscade opposant un convoi de l'armée de l'OND, à un commando de résistants carnavalais. Selon un rapport corroboré par le témoignages de plusieurs alagnanois, c'est le passage d'un convoi militaire de l'OND qui aurait été pris pour cible lors de sa traversée du village, par un commando armé et préparé à l'éventualité de son passage. Il faut dire que dans l'arrière-pays, Alagnan constitue un des carrefours centraux pour rejoindre la partie occidentale de la péninsule. Un secteur scruté à la loupe par les cellules de la résistance carnavalaise, si bien que la section de logistique des armées de l'OND, s'est très vite plongée dans l'oeil du cyclone au passage de sa colonne. Une colonne logistique soutenue par plusieurs véhicules de combat, blindés et soutenus par des armements lourds embarqués. Face à eux, cet habitant sous couvert d'anonymat a indiqué un contingent de résistants à vraisemblablement identique, équipés quant à eux d'armements portatifs et motorisés sur e petits engins rapides tels que des moto cross et quads. Et dans ce cadre bucolique noyé sous le vert des forêts et le jaune or de ses champs, où dominent finalement l'agriculture industrielle portée par la Dalyoha Compagnie, les entrepôts et véritables villages dortoirs où partie de sa main d'oeuvre sommeille, le rappel à la réalité de la guerre en cours s'est imposé sur toute la quiétude ambiante.

La campagne carnavalaise est finalement faite aux allures de cités ouvrières, tournées vers la capitale dont la vie en son sein est trop dégradante pour qui en a les moyens. Pollution, criminalité, plus vous vivez loin de votre travail dans la capitale et plus vous faites la démonstration de votre richesse. Cependant dans le cas d'Alagnan et considérant l'éloignement de Carnavale, le rayon d'attraction réel s'opérant autour du village est en réalité celui associé à la ville de Roumont, un des foyers de l'industrie agricole de la partie occidentale du pays, prête à gagner les zones portuaires depuis lesquelles il entendait jusqu'ici multiplier les exportations. L'arrêt des exportations, associés à la présence visible des forces militaires occupantes, endommageant parfois infrastructures routières et zones agricoles de leur passage, achevé d'un certain racialisme ambiant, finit d'engager partie de la population dans des actions d'entrave aux forces de l'OND, lorsqu'elle ne participe pas activement à la résistance armée. La présence d'engins agricoles destinés à bloquer la rue au passage d'un convoi de l'OND, caractérise cet état d'esprit. C'est ici le soutien d'agriculteurs locaux qui a permis le déroulé de l'embuscade. Si les tensions entre la population carnavalaise et les soldats de l'occupant ont toujours été présentes, l'embuscade d'Alagnan marque un pic de violence assez inédit face à une armée régulière carnavalaise qui n'a plus les moyens de ses ambitions. C'est le marquage du débordement de la situation, face à un pouvoir carnavalais déconstruit, des troupes étrangères piétinantes, et une population locale désoeuvrée.

L'attaque.

Le déroulement de l'attaque se fait à l'instant clé où la colonne des troupes de l'OND progressait dans l'une des artères principales du village. Organisée en formation de combat, la colonne s'est trouvée stoppée nette par des obstacles improvisés et ô combien encombrants : un tracteur aux roues démontées. Un stratagème comme un autre, pour obstruer une voie, limiter la capacité d'un véhicule blindé ou à minima un camion dans son franchissement et surtout compliquer son retrait, par l'immobilisation du tracteur lui-même, privé de roues et par conséquent de sa mobilité. Une scène pour le moins incongrue, avec pour public ces vaches hybrides locales, imposantes et dont la race s'est vue mise au monde dans une éprouvette.

Etapes clés de l'embuscade :

  • Obstruction d'une rue principale au moyen d'un engin agricole de type tracteur, lui-même immobilisé par le retrait de ses roues. La colonne est contrainte de stopper sa progression, avant l'installation d'un second engin agricole à sa suite, dont le pilote serait descendu pour immobiliser son tracteur d'une grenade. La progression et le repli sont impossibles, la section tanskienne comprend ce qui lui arrive et se déploie aux abords du convoi pour ne pas laisser des unités d'infanterie antichar ennemies l'approcher.

  • Les unités de la résistance carnavalaise rejoignent le point d'accrochage et échangent des tirs avec les forces de l'occupant.

  • La couverture d'un véhicule de tête du convoi se veut de plus en plus mauvaise et celui-ci essuie le tir d'une roquette qui entame l'intégrité de sa structure de manière irréversible, laissant un véhicule blindé tanskien en proie aux flammes sur le route. Nos sources nous ont indiqué que pas moins de deux soldats étaient à bord du véhicule lorsque celui-ci s'est vu détruit. Ces soldats font malheureusement partie du lourd bilan humain posé par cet accrochage.

  • L'affrontement se serait déroulé sur environ douze minutes, avant de se conclure par le retrait des résistants carnavalais, craignant l'approche future d'éléments de renforts de l'armée de l'OND. Soucieux de ne pas se voir frapper d'un missile air-sol tiré depuis un avion ou encore les roquettes d'un hélicoptère d'attaque, la résistance carnavalaise s'est tenue engagée au plus près des forces de l'OND qu'elles combattaient, justifiant l'importance du nombre de victimes, ramené à une durée de l'affrontement qui n'a pas excédé douze minutes.

  • Décompte des morts et blessés, avec respectivement sept et neuf pertes pour l'OND et Carnavale, ainsi qu'une demi dizaine de véhicules légers et étruits, abandonnés à leur sort dans un paysage de guerre et de souffrance.

  • En mobilisant des forces légères et rapides, au moyen de moto cross et quads, les autorités carnavalaises se sont assurées une certaine mobilité et un échappatoire facile, qui leur a permis d'éviter des affrontements prolongés. Cependant, l'expérience et l'équipement à disposition des résistants, s'est révélé insuffisant pour marquer l'avantage sur les troupes de l'OND.

Lorsque nous les interrogeons, certains riverains semblent avoir bien de la peine à réaliser ce qui s'est passé, certains se contentant de nous montrer une rafale de munitions de mitrailleuses 12,7mm, mouchetant la façade d'un crépi extérieur avant de laisser des trous de l'autre côté du mur pour lequel un alagnanois plaisantera volontiers en nous demandant combien il doit pur l'installation de cette VMC. Malgré la perte d'un véhicule de tête, les forces tanskiennes préservent l'intégrité du camion-citerne qui les accompagne. Une bonne nouvelle car le cas échéant aurait provoqué un réel chaos profitable aux assaillants carnavalais si ce dernier avait explosé. Installés dans les hauteurs de certaines résidences adjacentes à la rue, les tireurs carnavalais ont pu concentrer leurs tirs sur le convoi là où l'éclatement des positions hostiles a obligé l'OND à déconcentrer ses tirs de riposte, pour balayer assez large l'horizon. La retraite n'est pas permise par la présence des véhicules agricoles ennemis, ainsi que des véhicules logistiques et leur cargaison que l'on ne souhaitait pas voir tomber entre les mains adverses. C'est bel et bien la montre qui a été profitable aux forces armées coalisées de l'OND puisque Carnavale n'avait aucun renfort à mobiliser qui ne puisse rivaliser avec le survol des avions ou des hélicoptères de l'armée de l'OND. Passé un certain temps, les résistants carnavalais sont obligés de décrocher, qu'importe la situation faite aux combats en cours.

Bilan et conséquences

En définitive, l'embuscade d'Alagnan perpétrée par la résistance carnavalaise est une réussite tactique, compte tenu de l'incapacité du convoi tanskien, à franchir Alagnan ou à s'en extraire sitôt les combats démarrés. Un succès d'autant plus vrai que miraculeux, puisqu'aucun civil n'a été blessé au travers de cet accrochage, les habitants les plus impactés ayant eu le temps de regagner leurs caves et abris improvisés. L'absence de pertes civiles est un point appréciable des autorités carnavalaises, qui n'ont finalement pas ajouter plus de chaos que nécessaire pour accomplir ceci. En ce qui concerne l'OND, son bilan humain se porterait à une demi-dizaine de soldats blessés ou tués et un véhicule blindé d'escorte. Tout un symbole pour la coalition, qui doit maintenant rationaliser ses pertes auprès de l'opinion publique nationale, et trouver les moyens de les légitimer, au travers d'une guerre qui est en passe d'être "faite pour durer".
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Pas eux !
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De loin, ils étaient là. De retour, leur ombre s'étendait sur le Golfe des Empires, et sur l'océan. Ils venaient juste de revenir. De se remettre en place. De redevenir ce qu'ils étaient. Les soldats, les marins, les aviateurs Loduariens, étaient de retour dans le "jeu international".
Oh, rien de bien méchant. Pour le moment, on ne faisait que sortir les navires des ports, on les avançait un peu plus chaque jour dans les vastes flots de l'océan. Mais ils étaient là, constat indéniable. Finit, les 2 ans où l'on s'était contenté de laisser pourrir les navires au bord des ports militaires. Finit, les Années Faibles où on laissait les forces de l'OND mettre un pied là où ils n'avaient pas leur place. Finit de regarder.
Bien sûr, il restait des problèmes à gérer en Loduarie. Des contre-insurrection à réaliser, des indépendantistes à calmer, et un territoire entier à reprendre. Seulement, ça, on pouvait commencer à se permettre de l'ignorer.
La Loduarie était restée silencieuse. Elle avait regagné en puissance, et désormais, elle comptait bien reprendre sa place.

La Loduarie est de retour dans le jeu international. Et pour le moment, elle se contentera de vous regarder de loin.

Effectifs et mission a écrit :
La Loduarie déploie 1 corvette de 9ème génération, 1 corvette de 4ème génération, 1 corvette de 3ème génération, et 1 croiseur de 3ème génération.
La mission est la suivante : signifier la présence relative de la marine Loduarienne, et observer les mouvements ondiens.
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4 SEPTEMBRE 2017 - ENTRACTE 2 - Attentat au sein d'une unité de commandement opérationnelle (Roumont) - Septembre à décembre 2017.

https://i.postimg.cc/HxPcjb11/centre-operationnel-Roumont.png
Le centre opérationnel de Roumont est une cellule de commandement locale pour lutter au plus près contre les activités résistantes régionales.


Contexte a écrit :
  • Installation locale d'un centre de commandement, qui n'intervient pas dans l'ensemble des opérations coalisées, uniquement dans des opérations de renseignement et d'interface avec la population locale dont la région est particulièrement touchée par de précédentes manoeuvres hostiles (cf Alagnan).
  • Les contingents en jeu dans cette opération sont très limités, la réussite ou l'échec de cet attentat se traduira donc par le ciblage des unités touchées : si l'attentat est une réussite, les pertes viseront prioritairement des soldats, si c'est un échec, elles viseront prioritairement des véhicules, provoquant ou non leur destruction.
  • Bien que les contingents soient limités, vous pouvez citer d'autres moyens RP intervenant en amont de l'opération, les troupes citées ici ne sont que celles pouvant être affectées par l'attentat, par les moyens permettant la tenue de l'opération ou sa prévention.
  • Les contingents OND & carnavalais valent respectivement 7930 points chacun.

Caratrad
Troupes engagées:
-120 armes légères d'infanterie niveau 11
-120 soldats professionnels
-8 véhicule blindé léger niveau 3
-4 véhicule de combat d'infanterie niveau 3
-2 véhicule de transmission radio niveau 7
-1 véhicule radar niveau 10
-1 pont mobile niveau 3


Carnavale
Troupes engagées:
-4 véhicule utilitaire niveau 11
-15 armes légères d'infanterie niveau 11
-15 soldats professionnels
-2 autobus niveau 11
-2491 mine antipersonnel niveau 10
-369 mine antichar niveau 10
-1 camion de transport niveau 10


Le moral sera updaté en sortie d'arbitrage de l'entracte 1 Bis.
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L'expérience et la communauté de l'Enclave Verte, une ville née de peurs existentielles et de rêves infinis
Par Adlartok Missumater, par deux fois réfugiée

1. Il fallait faire quelque chose

Un kit d'édition de gène en utilisant CRISPR CAS9, car si l'on craint une arme bactériologique venant d'un état, ou même d'une entreprise, le génie génétique est en fait accessible à de plus en plus de gens, ce qui n'a d'ailleurs pas manqué de bénéficier aux biohackers shuh-es, qui sont même devenu-es assez pionnier-es dans la démocratisation du génie génétique, à priori, au vu de la préoccupation des Terres australes vis-à-vis de la contre-prolifération biologique, ça a l'air d'un paradoxe

L'Enclave verte n'est qu'un maillon d'une histoire beaucoup plus longue. Elle matérialise des dizaines de préoccupations aussi bien d'acteurs interethniques de l'Enclave volcanique, comme l'Ahak ou l'ARTA (alias la Synaptique, c'est l'agence de renseignement interethnique), que de réseaux beaucoup plus flous, nébuleux, protéiformes, que l'on désigne parfois comme "la contre-culture" par abus de langage (la contre-culture shuhe ne se limite pas à ça). On parle de groupes de hackers, de biohackers, d'artistes, de communes anarchistes, d'intellectuels, de minorités... Et l'Enclave verte est même née des rêves et des craintes de la population générale. Parce que dans les fait, ce que l'on craint, c'est l'éradication. Nos terres sont déjà hostiles, on sait ce que ça fait d'être au bord de l'extinction. L'on sait que notre situation est fragile, et qu'un jour, potentiellement, Shuurgmösoron pourrait être à nouveau un continent sans humain-es. Le long-termisme shuh a lui-même une longue histoire, il est difficile de lui trouver une origine. L'on a des traces de projections sur plusieurs siècles dans des archives datant du XIXème siècle ap. J-C, avec des discussions au sein des cité-états de la Fédération Shue qui se questionnaient sur l'impact à un, deux, ou trois siècles, de développement d'infrastructures, d'évaluer si un projet pouvait amener la prospérité ou la fin de la ville. L'ouverture de l'Enclave au monde lors du XXème siècle ap. J-C amènera son lot de questionnements, de rêves lointains, et de dangers existentiels que différentes équipes scientifiques listeront et décriront inlassablement. Expansion spatiale, guerre mondiale, pandémie, effondrement écologique, transformation/diversification de l'humanité, superintelligence artificielle, machines autoréplicantes, décolonisation mondiale, unification par un empire, contact extraterrestre, drogue ravageuse, méga-éruption volcanique, occidentalisation du monde, voyage temporel.... L'Ahak, au départ créé par accord dans les années 1960 ap. J-C pour coordonner des grands projets à l'échelle de l'Union entière, avec la fonction prospective que ça implique, verra sa fonction prospective prendre de l'importance à force de prendre en compte des aspect de plus en plus larges et lointains de l'accomplissement d'un projet. Elle finira par également faire de la prospective pure, même en-dehors de tout projet précis. Elle est l'institution qui garantit que l'Union s'intéresse à ce qu'il se passera dans 10 000 ans.

Or, les pays dans le reste du monde, peuvent constituer une menace de pleins de façon différentes, en provoquant une guerre mondiale ou un effondrement écologique par exemple. Même si l'Enclave volcanique n'était pas impliquée, les conséquences climatiques, économiques, sociales d'une guerre mondiale pourrait suffire à pousser les Shuh-es vers l'extinction. La contre-prolifération chimique, bactériologique et écologique (l'utilisation d'organismes envahissants comme armes de guerre par exemple) devient ainsi un enjeu majeur pour l'Union, car le risque est important, même à courte échéance (un scénario d'utilisation d'armes de destruction massive au XXIème siècle est beaucoup plus probable que l'écrasement d'un astéroïde ou même d'une éruption volcanique particulièrement dévastatrice). L'Ahak, ainsi que la Synaptique, mène une veille permanente sur l'émergence d'armements chimiques et biologiques, tentant de trouver une porte de sortie. Car oui, pour l'Ahak, il n'est pas question de simplement freiner la prolifération d'armes aussi terrifiantes, l'on ne ferait que gagner du temps. Si leur production et leur utilisation est faisable, il y a de fortes chances que quelqu'un, un jour, puisse les produire, et faire au mieux des centaines de millions de morts, si ce n'est la fin du monde tel qu'on le connait pour plonger dans un éternel monde inhabité (il est assez répandu au sein de l'Enclave volcanique, et à travers des cultures radicalement différentes, de se penser comme faisant partie d'une communauté d'esprits au sein d'un monde habité qui, même s'il met les esprits à l'épreuve, les accueille en son sein, face à un monde inhabité dans lequel personne ne peut vivre, qui ne veut pas d'humains et d'esprits communs sur ses terres. Suite à l'ouverture à des zones beaucoup plus simples à habiter du monde, certain-es shuh-es se voient comme à la frontière ou en marge du monde habité. Tout ça infuse dans leur rapport au monde et à l'avenir).

Il faut donc trouver une solution à plus long terme que la contre-prolifération des armes de destruction massive, et c'est là qu'intervient une vision encore plus large du futur de l'humanité (et de l'alterhumanité). L'on rejoint ainsi des idées transhumanistes où l'on souhaite permettre aux gens et groupes de se modifier dans leur corps, incluant des résistances à certains agents chimiques ou maladie. L'on rejoint des principes cosmistes où des dizaines de peuples s'étendent à travers l'espace, devenant par là-même incontrôlables. L'on rejoint des idées anti-impérialistes et indigénistes où les grandes nations laissent place à des centaines de petits peuples qui se soutiennent pour faire face à toute volonté impérialiste qui viendrait à naître dans l'un de ces peuples. L'on rejoint même des idées dataïstes et animistes selon lesquelles, même si l'on venait à disparaître, l'on ne le fera pas sans laisser de l'information et/ou des esprits derrière nous, qui pourront se répandre dans ce qu'il restera du monde.

Et Carnavale, c'était la zone parfaite à infiltrer. Une zone à la fois en pointe sur la recherche en armement chimique et bactériologique, tenue par des nobles qui n'hésiteraient pas à lancer une attaque, c'était donc une zone particulièrement dangereuse. Et c'était également une zone relativement aisée à infiltrer : en bon pays ultracapitaliste, de larges parts des terres, de l'économie et de l'information du pays pouvaient être ouvertes à de l'argent, chose qu'un budget public et un échange de devises étrangères pouvait largement apporter. La formation de la Gyasarr, et donc, de l’État Shuh, en 2002, simplifie les voyages, l'investissement et les opérations à l'étranger, l'opportunité s'est donc ouverte à l'Ahak et à la Synaptique pour tenter d'implanter une communauté shuhe au sein du pays pour en apprendre davantage sur les armes de destruction massive, sur les processus qui mènent à leur développement (le pourquoi et comment on le fait), ainsi que la société, les structures et les idéologies qui les entourent. Il s'agissait d'avoir un cas d'étude sur le développement d'armes bactériologiques et chimiques.


2. Ainsi naquit l'Enclave verte

Ce qui a fait des ces collines l'un des meilleurs endroits où poser un village est tout simple : tu ne peux pas faire circuler les machines agricoles destinées à des grandes cultures sur des collines, les collines ne tiennent tout simplement pas la compétition avec les plaines... Dans le cadre d'une compétition capitaliste, contrainte que n'avaient pas les Shuh-es

Les premières arrivées de Shuh-es à Carnavale, c'était du repérage. Le but était d'installer une quinzaine d'installations campagnardes tout en prenant des contacts et en installant des groupes dans les principales villes du pays : Carnavale, Grand-Hôpital, Fort-Marin. L'opération de la Synaptique, à défaut d'être un échec, n'a pas fonctionné, notamment car les rues de Carnavale se sont avérées extrêmement hostiles, et que les Shuh-es arrivant là, devaient s'acclimater à des conditions de vie insalubres, souvent toxiques, et faire face à la violence aussi bien des institutions officielles comme les entreprises ou la police, que celles plus souterraines et clandestines comme les gangs ou la police. Les premier-es shuh-es arrivées là avaient tendance à mourir très rapidement. Résultat, la Synaptique a laissé la conduite de l'implantation à Carnavale à l'Ahak, qui a considéré que ce pays était tellement hostile à la vie humaine que s'y installer relevait du programme de colonisation spatiale, et il est revenu à la toute jeune ORSU (en bref, l'agence spatiale interethnique shuhe) d'étudier les contraintes qui pourraient s'exercer sur les potentielles populations shuhes lors d'une installation à Carnavale, et d'y entrainer de potentiels astronautes. C'est pourquoi d'ailleurs beaucoup de Shuh-es de Carnavale sont des gens qui voulaient devenir astronaute au départ, et autres passionné-es d'astronautique. A cela s'ajoute des gens issus de la contre-culture shuhe, des nomades sédentarisés qui on déjà connu un déracinement important, des révolutionnaires hohhothaïen-nes, et des personnes pauvres, et surtout, de personnes marginalisées de Carnavale qui voient dans la communauté Shuh-e un accès à des opportunités inatteignables à Carnavale, que ce soit une vie stable dans des conditions dignes, des soins, ou des études supérieures. A cela, c'est récemment ajouté une importante communauté de Kabales et de Tumgao qui cherchent des réponse à l'état de leur pays et de leur vie à la source, et encore plus récemment, des milliers de réfugiés de guerre principalement venu-es de la Cité noire. Mise à part les quelques Shuh-es qui sont venus à Carnavale pour d'autres raisons, la majeure partie de la communauté est soit en réalité native de Carnavale (et en a souvent profité pour obtenir un passeport shuh, au vu de sa facilité d'obtention), soit entrainée dans le cadre d'un programme spatial, et les guides de survie de l'ORSU sont parfois assez drôles, et en disent long sur les problèmes systémiques de la société carnavalaise.

L'on pourrait s'imaginer que pour éviter de se faire tabasser en pleine rue, il faudrait être le plus discret possible, et en théorie, vous n'auriez pas tort. Le problème, c'est que vous ne pouvez pas cacher votre visage ! En Eurysie, la plupart des Shuhs sont racisés (voir la partie dédiée en annexe sur le racisme et le colonialisme eurysien pour avoir une explication plus détaillée des races sociales et du racisme en Eurysie et à Carnavale), et c'est pratiquement impossible à cacher sauf par des masques, qui ne garantissent pas davantage la discrétion. Donc, sauf à vous cacher en permanence, vous ne serez pas discrets. Et, contre-intuitivement, les tests d'approches que l'on a mené lors des premières arrivées montraient que l'on prenait autrement moins de risques à passer dans la rue en ayant l'air aussi étrange qu'une personne venue d'un autre continent puisse l'être, un art d'être bizarres pour laquelle les gens venus de l'Enclave volcanique se sont avéré-es particulièrement bons d'ailleurs, des sociologues de l'ORSU sont en train d'investiguer pourquoi). C'est pourquoi le meilleur moyen de sortir à Carnavale, c'est richement habillé, paré, équipé, aussi peu eurysien que possible. Cela fonctionne également car l'on forme des équipes entrainées et organisées, et que tout le monde sait qu'attaquer ces étranges Shuhs implique le risque que d'autres se ramènent, et que les autres en question savent souvent se battre, ou provoquer des problèmes inattendus (oui, le mème carnavalais du gangster qui tire, et c'est le fusil qui explose en pièces détachées, c'est le résultat d'un sabotage shuh).

[Un ajout ultérieur précise qu'au fil des années d'installation des communautés shuh-es, et suite à des événements assez historiques d'implications de communautés shuhes dans le soutien et l’accueil de personnes homosexuelles et transgenres (qui n'étaient pas forcément accueillies ailleurs, surtout les queers racisé-es, forment une bonne partie des communautés shuhes issues de Carnavale en 2017), et suite à des défenses conjointes, les communautés shuhes et leurs habits et parures caractéristiques sont devenues partie intégrante de l'imagerie queere de Carnavale. Ne vous étonnez pas de rencontrer des Carnavalais-es ressemblant vaguement à des Shuh-es sans faire partie de la communauté : c'est probablement des transpédégouines, et iels figurent souvent parmi nos alliés et contacts]


Si au départ, le but visait l'établissement de quinze petits villages, tous n'ont pas pu voir le jour, et certains n'existent aujourd'hui que sous une forme très différente de ce que l'on connait aujourd'hui. Globalement, je connais trois villages shuhs, en-dehors des communautés citadines. L'un est un village côtier près de Fort-Marin qui s'est isolé de l'Ahak, et s'est tourné vers un culte à base de vénérations de démons, de retour de créatures du folklore local, et de libération d'anciens esprits, c'est un mélange de cultes issus de peuples nomades de l'Enclave volcaniques et de satanisme carnavalais, c'est un truc que je n'ai pas très bien compris moi-même, mais globalement, on n'a pas gardé contact avec ce village. Le second, c'est un village sous grotte qui n'échangeait qu'avec l'Enclave verte, et qui a rompu tout contact lorsque l'Enclave verte s'est vue publiquement révélée, personne ne connaît son emplacement à l'Enclave verte, et donc, il y a l'Enclave verte. Les zones de collines campagnardes se sont avérées des terres de choix pour s'installer discrètement à Carnavale car il s'agit de zones quasiment impossibles à cultiver de manière rentable, et qui restent donc à l'abandon. Autant dire que le sous-traitant à qui la communauté shuhe a racheté la terre était plus que content de s'en débarrasser contre de l'argent, et de ne pas poser de question. Entre 2008 et 2017, ce qui était sensé être une installation d'étude avec des serveurs et des laboratoires s'est transformé en un projet bien plus important que prévu, avec une multitudes de missions pas prévues au départ.


3. Construire, restaurer, transformer

Les projets de restaurations écologiques ont donné lieu à de nombreux dessins, qui sont exposés dans la mairie d'Aiguilles. Certains écosystèmes proposés étaient assez éloigné de tout ce que l'on connait, même dans l'Enclave volcanique, même si globalement, c'est des projets plus proches de ce que l'on trouvait il y a quelques siècles dans la région, car le but était de tester si l'on pouvait reconstruire des écosystèmes un peu connus, avant de tenter des restaurations plus étranges

L'installation s'est faite dans une vallée dont le nom n'était pas connu (même des Carnavalais-es qui sont venu-es au fil du temps). Le plan initial prévoyait la construction d'un village d'environ 100 à 150 habitants parmi une quinzaine d'autres. Mais les plans ont rapidement été revus à la hausse à la suite des premiers échecs de villages dans la campagne alentour, puis suite au recrutement de membres carnavalais-es, puis à la découverte de différents problèmes qui affectaient Carnavale, et à l'envoi de nouvelles personnes de l'Union dans le programme (qui ne s'est jamais vraiment arrêté). Le premier village construit correspond à la reconstruction de ruines au fond de la vallée. Les bâtiments à moitié effondrés d'un vieux village se tenait là, témoignant d'une ancienne vie campagnarde. Les murs ont été reconstruits, probablement pas à l'identique, mais avec dans l'idée d'avoir un village fonctionnel et habitable. C'est le village historique et il est connu sous le nom d'Aiguilles (ce qui apparaît comme étant l'ancien nom le plus probable du village, trouvé dans un registre à l'ancienne mairie du village). Aiguilles est un village historique, avec des immeubles de pierre de un à trois étages, depuis largement étendu par d'autres habitations en pierre assez proches de l'original, puis par des habitations plus récentes mêlant pierre, briques (suite à la découverte et la ré-humidification d'un gisement d'argile, et même, dans la dernière année, bois (avec beaucoup de créativité, il devient possible d'associer un peu de bois des forêts qui poussent dans la région aux constructions, ce qui permet également de se donner une idée des propriétés des bois que l'on produit sur ces terres polluées.

La population de l'Enclave verte grandissant encore, il est décidé de faire d'une pierre deux coups, en allant chercher la pierre pour Aiguilles dans une falaise dans laquelle l'on creusera également un village troglodyte. La falaise se trouve sur le début de pente d'une colline au nord de la vallée, et le village sera nommé "Raïn-observant-l'ombre-noire" (souvent abrégé en "Raïn" ou en "Ombre-noire"), en référence aussi bien à l'esprit retranchée dans la Chaîne de Tsaagan (celle qui parcoure l'Enclave volcanique) connu des Arpenteureuses des glaces, qu'à l'Ombre-noire, nom donnée à la colline escarpée qui fait face au village et qui plonge tout le fond est de la vallée dans une ombre permanente. C'est le village d'où part la ligne de draisine qui monte vers le bord nord de la vallée, où se trouve le chemins vers le hangar qui fait la liaison avec le réseau routier, c'est le premier vrai village que l'on croisait en arrivant de l'extérieur et en descendant au fond de la vallée par la draisine, hormis quelques hameaux et stations d'étude sur le chemin.

Dès qu'il est devenu évident qu'il allait falloir travailler dans toute la vallée et construire d'autres village, le réseau de draisines a rapidement été prévu, et une bonne partie des disponibilités d'importations se sont concentré sur l'acheminement du bois, des rails, et des draisines (en pièces détachées) qui permettraient d'en constituer le premier réseau. La première ligne reliant Aiguilles à Ombre-noire puis vers la "Voie Nord" a été ouverte en 2012, étendre la ligne aux prochains villages et aux zones où l'on souhaite travailler a pris des efforts importants. Une équipe entière de trente personnes à l'Enclave verte est maintenant connue comme "Syndicat des rails" et passe son temps à construire et entretenir des rails. Des rails étaient toujours en construction à la mi-2017, notamment vers une grande zone destinée à devenir une forêt de chênes, d'ormes et de frênes d'ici dix ans.

Le troisième village a été pensé pour accueillir les personnes qui allait cultiver les pentes raides qui ceinturent le sud de la vallée, il est construit en pierre et plus récemment, étendu en tige-de-bois-tissus souvent associé à des bâtisses en pierre, et s'appelle "Précipice", il est majoritairement peuplé par des Shuh-es de l'Enclave volcanique, et est entouré de serres vers la partie en contrebas, avec des convoyeurs qui ramènent les récoltes vers les ateliers au village, elles étendent considérablement la quantité de plantes qu'il est possible de cultiver dans la vallée. Au-delà des serres et en haut du village, se trouvent des champs et jeunes vergers en pleine terre, puis autour, des forêts, progressivement étendues sur des portions toujours plus larges de la pente sud.

Deux autres villages étaient en construction à la mi-2017 : "Roche-de-mousse" vers le fond, pointe ouest de la vallée, au départ pour accueillir les récentes arrivées de Carnavale, et "Dafengshan", village de pagodes construite au sommet de la Colline poussiéreuse, au Nord-Ouest de la vallée par la communauté hohhothaïenne en utilisant la pierre, le tissu, et les récentes cultures de bambous en bac, un moyen d'obtenir rapidement du matériel de construction local. Le village, outre les habitations, est sensé accueillir des laboratoires de sciences sociales (notamment de géographie et d'anthropologie politique), une bibliothèque ainsi qu'une liaison radio, des réserves de graines et des habitations temporaires pour entamer la construction écologique de la vallée adjacente déjà désertifiée.

C'est le moment où il est temps de parler de construction écosystémique (et non pas de restauration écologique parce qu'il n'y avait plus vraiment moyen de savoir dans cet environnement s'il y avait encore un écosystème à restaurer, les écologues de l'Enclave verte ont préféré partir du principe qu'on partait à peu près de zéro, plus ou moins). Rapidement, alors que les premiers villages étaient en construction, des études étaient menées sur l'écologie de la région. Il a suffit de quelques mois aux agronomes et écologues shuh-es pour se rendre compte que l'agriculture était au bord de l'effondrement. Un rapport a été produit, et fourni à l'Ahak qui détaille comment le système agraire carnavalais a atteint un point de bascule qui fait que la région pourrait se désertifier si l'apport d'engrais, de pesticides, le semis et l'irrigation n'était pas constamment maintenu, et comment le risque d'effondrement du système agraire augmentait au fil des décennies, même si les agriculteurice restaient toujours présent-es pour maintenir les champs une année de plus.

En fait, tout indique que les récoltes auraient déjà dû décliner, même, et en fait, surtout, en tenant compte des altérations génétiques des plantes, conçues pour augmenter au maximum le rendement sous traitement d'engrais et de pesticides. Que cela tienne encore, pourrait être interprété comme le fait que le dieu des Carnavalais leur laisse une chance
Issu du livre "Cité noire, continent blanc observations aux confins du Monde habité", qui relate les échanges entre deux shamans icres, dont l'un a rejoint la communauté shuhe à Carnavale, et probablement à l'Enclave verte, même si l'endroit était tenu secret à l'époque

Un scénario d'effondrement agricole en cascade à Carnavale menant vers un scénario "Tempête de poussière" devenait de plus en plus plausible au fil des études, et pouvait bien déstabiliser la région entière. L'Ahak, informée du problème a fait venir en urgence plusieurs centaines d'écologue de toute l'Union vers la vallée, et proposer un modèle de construction écologique capable donner une voie à suivre pour faire face à un tel scénario est devenu une priorité. La vallée elle-même est devenu un terrain d'expérimentation, et l'ORSU y a dédié des ressources avec enthousiasme, car ce que l'on apprendrait là pourrait non seulement être utilisé dans un colonie extraplanétaire, mais même dans l'Enclave même. C'était réellement un projet de développement technologique, qui si elle n'allait pas sauver Carnavale de la crise agraire, pourrait au moins fournir un contre-modèle à même de motiver les gens et d'éviter un effondrement social qui pourrait s'ensuivre.

La première étape d'une restauration écologique, c'est de dépolluer la zone et de la protéger de la pollution. Là, normalement, c'est un énorme travail de terrassement, sauf que l'on ne peut pas déplacer des véhicules de terrassement discrètement vers la vallée, encore moins aisément, il faudrait mener un travail colossal et en sortir la terre, et trouver un endroit où la mettre, c'était difficilement envisageable. La phytoremédiation permet d'utiliser des plantes pour extraire des polluants, que qui simplifie le travail et permet de concentrer les polluants en brûlant les cendre, mais là, les terres étaient tellement gorgés de polluants que l'on ne trouverait pas une plante capable de survivre à ce sol assez longtemps pour en puiser les polluants. L'avantage, c'est que comme une bonne partie du sol est déjà parti à cause du vent, les polluants se sont envolés aussi, il y a juste très peu de sol. Le principal problème, c'est le fond de la vallée, où il reste une couche de sol épaisse et polluée. Ceci dit, il reste possible de "miner" ce sol, et de le lessiver à l'eau. De l'eau, on extraira les polluants par plusieurs procédés pour les concentrer, le sol sera utilisé dans toute la vallée, et ce qui reste au fond de la vallée, on mettra un sol sain dessus, et la phytoremédiation devient envisageable. On y va donc parcelle par parcelle. On créé une zone protégée du vent par des murets (c'est pourquoi la vallée est parcourue de longs murets de pierres faisant des espèces d'alvéoles autour de sols que l'on plante par la suite), On retire à la pelle une partie du sol si besoin, on se sert du réseau de draisine et d'installations temporaires de convoyeurs pour transporter le sol. Ensuite, sur le sol restant, on met une couche de sol sain, obtenu aussi bien par lessivage de sol pollué, que par un mélange de cendres et de compost. La vallée dispose de gros digesteurs qui utilisent la biomasse glanée où c'est possible, notamment dans les déchets de l'Enclave verte, mais aussi parfois de Carnavale (et qui se sont avérés très utiles ces derniers mois, on y reviendra).

Ce sol doit être fixé le plus vite possible, l'on va donc l'ensemencer. Mais ce n'est pas tout de mettre des plantes : les nutriments dans le sol ne sont pas nécessairement dans une forme disponible, donc, l'on va ensemencer une faune du sol (et il a fallu comprendre ce qu'il fallait pour reconstruire un sol en Eurysie de l'Ouest), des champignons, y compris mycorhiziens, puis enfin, les plantes (bien que parfois, une première étape à base de lichens soit utile. Les premières plantes seront des herbes à croissance rapide conçues et modifiés pour puiser un ou quelques polluants du sol profond, qui peut se développer dans le sol superficiel au-dessus. C'est un processus qui prends du temps car les racines de ces plantes ont toujours du mal à survivre dans ces profondeurs polluées, mais au fil du temps, les plantes dépollueront le sol de plus en plus profondément. Ces plantes meurent vite, il faut les récolter et les resemer régulièrement.

Et quand l'herbe commence à se maintenir, il est temps de commencer à mettre en place la succession d'écosystèmes qu'on souhaite être capable de s'auto-entretenir. En général, des organismes modifiées par sélection artificielles principalement pour la résistance à l'acidité (la résistance à l'acidité, c'est un trait qui implique beaucoup de gènes qui travaillent en synergie, c'est beaucoup trop compliqué pour le génie génétique, l'on préfère simplement soumettre des organismes à l'acidité, et sélectionner les meilleurs survivants) : ça se développe plus lentement que les organismes de base, mais ça résiste à la principale pollution qu'on ne peut pas nettoyer, les pluies acides. Carnavale pollue le pays entier. Il faut en général avoir prévu bien à l'avance qu'on ait préparé toutes les alvéoles destinées à l'implantation de cet écosystème, car il faut en général un espace suffisant pour maintenir tous les organismes et les échanges de ressources qui entretiennent l'écosystème. C'est là qu'on va commencer à mettre des animaux, mais aussi les plantes à fleur que l'on souhaite être autonomes, et qui ne pourraient pas se passer de pollinisation. L'on y ajoute des pollinisateurs, incluant des abeilles. Maintenir des ruches sous ces conditions, c'est extrêmement compliqué, mais tant que des apiculteurices sont là pour en prendre soin, on arrive à maintenir une population d'abeilles mal en point, mais stable. Le problème est notamment que l'on ne gère pas des pollutions passées, mais bien des pollutions qui continuent d'arriver. Ça retarde à peu près tous les efforts de reconstruction écologique.

En 2018, des forêts, tourbières, marais, étangs, champs, villages, steppes, prairies et autre écosystèmes autre qu'un désert pollué, à différents stades de reconstruction s'étendent sur environ un tiers de la surface de la vallée, ce qui concrètement implique que de véritables forêts y trouvent désormais place. L'un des problèmes qui se pose est de conduire ce genre de construction écologique à plus grande échelle, le travail étant particulièrement fastidieux, l'étendre à Carnavale pourrait s'avérer compliqué. Même si dans les faits, l'utilisation de machines et d'usines pourrait largement accélérer le processus, chose qui pourrait bien être testé maintenant que l'Enclave verte est devenue publique. Et là, encore, on va y revenir, mais la crise migratoire de Tumgao depuis sa fondation dans les années 2000' associé au tsunami de 2014, associé aux manifestations des années 2010' dans l'Enclave volcanique, a amené l'Union des Terres australes à utiliser toute la puissance de son ingénierie pour automatiser de grandes part de sa construction et même de son agriculture. Globalement, un constructeur shuh est parmi les plus productifs au monde car il peut déléguer bon nombre de ses tâches à des robots, et l'Enclave verte n'est plus uniquement un lieu d’accueil pour des humain-es, mais aussi pour des robots.


4. Et pendant ce temps, on n'avait pas une chose à faire, au départ ?

Les archives de la Station Gusong qui comportent notamment beaucoup de données relatives à l'étude général de Carnavale, et, depuis peu, d'analyses de données publiques de l'OND pour recouper les information et en retirer une vue d'ensemble

Si la mission de construction écologique a pris une ampleur important à l'Enclave verte, les Shuh-es qui y résident restent quand même là pour s'intéresser aux armes de destruction massive de Carnavale, et là, l'Enclave verte sert principalement de base reculée à l'écart des villes, où il est possible de prendre le temps de mener des recherches, des analyses, ou des enquêtes. Par exemple, l'Enclave verte dispose d'une assez grosse clinique qui sert autant à l'étude des armes chimiques et biologiques, que pour soigner des gens de la vallée, ou des gens de Carnavale, car beaucoup de gens ont besoin de soins médicaux à Carnavale. Quelques échantillons de un décilitre de telle ou telle arme chimique sont stockées dans un autre laboratoire dédié, il n'y a pas d'agents pathogènes stockés dans l'Enclave verte, principalement parce que même si des contacts auraient éventuellement pu en sortir, il n'avait jamais été trouvé de moyen de transporter de manière assez sûre des pathogènes aussi dangereux entre Carnavale et l'Enclave verte. Globalement, l'Enclave verte est capable de produire beaucoup de médicaments de base, et du matériel médical, les champs, serres, ateliers, y sont. Certains membres de l'Enclave verte fournissent des ressources aux Shuh-es des villes ou viennent prêter main forte à leurs opération. Beaucoup des données recueillies en ville sont agrégées à l'Enclave verte pour être transmises à Tumgao ou directement à l'Enclave volcanique. C'était une région qui sert à accueillir quelqu'un qui a besoin d'un abri, et qui permet également d'entrainer des gens à différentes compétences difficile à entraîner discrètement en ville, comme l'infiltration, l'enquête, le piratage, le combat, la communication radio, le graffiti, l'organisation de fêtes, l'étiquette aristocratique ou criminelle, la musique...

Une bonne partie de la documentation que l'on pourrait trouver à Carnavale sur la noblesse carnavalaise et les trois grandes maisons se trouve dans des archives et des bibliothèques de l'Enclave verte, le résultat d'une décennie d'études qui s'ajoute aux études lointaines qui avaient déjà été entreprises dans l'Enclave volcanique. Souvent, des copies numériques ont été envoyées à Shuharri, mais les études initiales et les versions papier sont toujours là. Alors que les versions numériques sont souvent effacées après transmission, réécrites encore et encore pour accueillir de nouvelles données. Seuls certains grands jeux de données, comme les séquences génomiques, sont également conservés sur des serveurs à l'Enclave verte. C'est autant un moyen d'assurer une sécurité informatique à l'Enclave verte que d'éviter d'avoir à importer trop de matériel informatique pour faire de grands serveurs dans la vallée alors que l'on avait déjà bien à faire avec les rails. La philosophie administrative (interethnique) et informatique shuhe pose le maintien d'un droit à l'anonymat comme important, et donc, très peu de données personnelles sont conservées au sein de l'Enclave verte, que ce soit sur les documents papier ou sur les serveurs. L'exception notable, c'est les données liées à des enquêtes sur des personnes en particulier (si vous êtes un personnage important de la noblesse carnavalaise, ou maintenant, des état-majors de l'OND, vous pouvez partir du principe qu'on a recueilli des données sur vous), qui trainent probablement dans les bureaux d'enquêtes, leurs archives et leurs ordinateurs. L'on trouve aussi à l'Enclave verte des témoignages de Carnavalais-es, des données historiques, des scans de documents anciens, des études archéologiques sur les ruines trouvées au sein de l'Enclave verte, des statistiques, des projections sur l'avenir du pays et les modèles qui ont servi à les faire, et les études et raisonnements qui ont permis d'aboutir à ces modèles, de la recherche fondamentale, des discussions philosophiques et théoriques, les suivis écologiques, les rapports (comme celui qui détaille pourquoi le système agraire peut s'effondrer), une bonne partie de ce que l'on sait des technologies utilisées par Dalyoha ou Obéron également.

Au-delà des données, une bonne partie des Shuh-es de l'Enclave verte sont les personnes qui étudient Carnavale depuis parfois une décennie, et qui disposent donc d'une connaissance pratiquement universitaire de la société carnavalaise, ainsi que des gens qui étudient les armes chimiques, biologiques, leurs parades, le génie écologique, des hackers qui ont une assez bonne connaissance des réseaux et des logiques informatiques carnavalaises, des gens qui savent trouver des contacts dans les bas-fonds de la cité noire, ou plus dur encore, de Grand-Hôpital ou de Fort-Marin. C'est une population très éduquée, formée, organisée pour comprendre le fonctionnement de Carnavale qui prends place à l'Enclave verte. Et les gens de l'Enclave verte entretiennent des liens avec non seulement la communauté shuhe de Carnavale, mais également d'autres contacts au sein de la cité. La communauté shuhe à Carnavale est dans son ensemble très soudée a su entretenir une coopération au fil des années, et en général, les Shuh-es se défendent les un-es les autres, et iels savent que leur survie en dépend. Iels considèrent en général que les raisons pour lesquelles iels sont là sont légitimes, et n'hésiteront pas à défendre leur mission, et l'écosystème fragile qu'iels contribuent à faire naître. Ceci dit, l'Enclave verte était pensée au départ pour s'insérer dans un réseau principalement clandestin, la vallée n'est pas prévue pour résister à une guerre ouverte, et les gens qui la peuple ne sont clairement pas des soldat-es, même si certain-es peuvent être de bon-nes chasseuresses ou guerrier-es (voire dans quelques cas, réellement des gens avec une expérience de révolutionnaire hohhothaïen-ne ou de guerrier-e du Vuûl). Les gens de l'Enclave verte restent avant tout des astronautes en train de mener un programme spatial à Carnavale.


5. L'ère des réfugié-es

A partir du moment où la population de ton village est multipliée par 20 en moins d'un an, l'on peut considérer que plus rien n'est acquis

L'Armageddon't, qu'à l'Enclave verte, l'on nomme encore "l'Apocalypse brillante", en opposition à "l'Apocalypse poussiéreuse" que l'on craignait voir accompagner l'Armageddon't, et qui n'est rien d'autre que l'effondrement agricole prévu de longue date, a aussi profondément transformé la situation de l'Enclave verte. Cette nuit-là, une vaste opération de sauvetage a été organisée pour les proches de membre carnavalais-es de l'Enclave verte, et l'on a rapatrié pas moins de 200 personnes à l'Enclave verte ce jour-là. L'opération a été montée à la hâte, à partir d'informations fournies la veilles sur l'arrêt par les grandes familles d'une date pour l'apocalypse. L'on s'attendait à beaucoup de morts et le possible effondrement complet de la ville, donc les gens qui ont passé la nuit à Carnavale ont secouru qui iels pouvaient. Il semble que l'opération a laissé des traces ou tout simplement qu'un-e des réfugié-es ait contacté la compagnie ou la famille Dalyoha, car un groupe des laboratoires Dalyoha, incluant son propriétaire Blaise Dalyoha en personne s'est présenté à l'Enclave verte, et l'événement est sorti dans un article de Carnavale matin le 13 mai 2017, autant dire que le secret de l'Enclave verte a volé en éclat. A priori, personne n'a rasé l'Enclave verte, un accord de coopération scientifique a même été trouvé quelques semaines plus tard avec Blaise Dalyoha, qui permet autant d'avancer sur les technologie écologique, que... Sur la mission initiale de l'implantation shuhe : l'accord concerne également les recherches de contre-prolifération d'armes de destruction massive et permet donc d'accéder aux recherches Dalyoha sur le sujet, et donc de comprendre énormément de choses sur les processus de recherche, motivations, contraintes et résultats, données qui alimenteront les recherches pendant des décennies, et permettront de potentiellement de gagner des décennies sur la recherche d'une solution. Autant dire que même si la coopération avec la personne que l'on craignait s'avère inattendue, et que les Shuh-es savent que Blaise les manipule probablement, il est considéré par beaucoup au sein de l'Enclave verte (et de large parts de l'Ahak et de la contre-culture shuhe) que le temps gagné vaut le risque encourus (l'enjeu étant potentiellement d'éviter la fin de l'humanité).

L'Enclave verte étant devenue publique, elle s'est rapidement avéré un lieu d'accueil pour une poignée de réfugié-e. Une poignée pour Carnavale ceci dit. Pour l'Enclave verte, la population qui n'atteignait pas les 1500 personnes début mai 2017 décuple en moins de trois mois. Si la situation est beaucoup plus gérable que prévue, elle reste très compliquée à gérer. La population de l'Enclave verte continue de croitre, continuellement, au 16 janvier 2018, elle dépasse les 30 600 personnes, qu'il faut nourrir, hydrater, loger, soigner, transporter, habiller... De l'autre côté, l'ouverture de l'Enclave verte permet désormais de faire de gros travaux officiellement sans se cacher, et depuis juillet 2017, la vallée connait des livraisons par dirigeables de matériaux de construction et biens de première nécessité divers, dès que la météo le permet. La Gyasarr, et donc l'Etat shuh lui-même, a du officiellement intervenir, et c'est réellement l'appareil industriel et la main-d'oeuvre shuhe qui est mise à contribution. Parmi les nouveauxes arrivant-es, à peu près 5000 personnes sont des spécialistes divers venus de Shuharri pour piloter des constructions largement automatisées, fournir des services précis (des soins médicaux par exemple) ou pour assembler du matériel spécialisé : serres, recycleurs d'eau, réseau électrique, rails pour des trains, et plus uniquement des draisines... Tout ce qu'il faut pour faire sortir de terre une ville de 30 000 personnes en quelques mois en tenant compte du fait que la population n'a probablement pas fini d'augmenter.

Pour le moment, les déchets organiques (y compris les excréments, à l'exception de l'urine qui est envoyé dans un bioréacteur pour une décomposition beaucoup plus rapide en composés chimiques) sont gérés par les grands digesteurs dimensionnés pour un travail de restauration écologique. Pour la boisson, c'est l'eau de l'urine qui est principalement recyclé, la nourriture, principalement fournies par l'aide humanitaire et les réserves de l'Enclave verte (qui auraient dû alimenter les 1500 personnes pendant deux ans au besoin, elles ont durées à peine deux mois à l'arrivée des réfugié-es, mais ça a suffit pour organiser une chaîne logistique plus solide sans que la faim ne devienne un problème). Le principal problème est bien de loger tout le monde, et ce, même en hiver, et aussi de produire l'électricité avec un réseau au départ sous-dimensionné. Il n'y avait absolument pas de quoi construire une ville entière dans l'Enclave verte, il a fallu tout apporter. L'on a appliqué l'approche qui est largement appliquée à Tumgao : un constructeur peut piloter des robots, capables de faire des tâches répétitives sans s'arrêter pendant des journées entières. Si les anciennes constructions étaient en pierre, que l'on trouve dans la vallée, les nouvelles sont en bonne partie en bois et en acier, mais surtout en bois : c'est beaucoup plus simple à importer sur un navire comme un dirigeable, et ça permet de construire très vite et de bonne qualité. Le problème étant que le bois, ça brûle, donc il faut prévoir des coupe-feu et autres moyens d'éviter la propagation d'incendies, ce qui se fait par l’ignifugation du bois par brûlage superficiel, par une architecture qui isole des compartiments de façon à ce que le bois lui-même serve de coupe-feu, ainsi que par l'utilisation d'acier et parfois de pierre et de brique. Globalement, les quartiers sont construits denses, aussi bien pour partager les murs au maximum et gagner du temps, que pour ne pas trop empiéter sur un écosystème encore fragile que l'on a mis des années à constituer. La ville se construit là où il y moyen de se déplacer : le long des lignes de draisines, d'où l'importance d'étendre le réseau ferroviaires. Les habitant-es originel-les sont incité-es par l'Ahak et même la Gyasarr à se concentrer sur la construction d'écosystèmes : il faut plus d'espace pour accueillir, et nourrir, plus de monde, mais iels sont aussi largement impliqué-es au soutien aux réfugié-es au jour le jour, ce qui limite leur implication sur le génie écologique. Pour le réseau électrique, il est monté avec une rapidité extrême : des batteries, panneaux solaires, éoliennes, et générateurs à gaz sont importés de Hohhothaï et des Terres australes, et sont montés rapidement. L'électricité est acheminée par des kilomètres de fils posés en à peine quelques mois. Le principal problème actuellement, c'est qu'il n'y avait pas la régie, ni les sous-stations pour un tel réseau, et que c'est quelque chose qui doit être construit, et ça prends du temps. Donc il arrive régulièrement que les lignes fassent des surtensions ou des sous-tensions, le temps que les régulations soient mises en place, ce qui implique des maintenance plus fréquentes sur le réseau, et prends du temps. L'Enclave verte n'a jamais vu le développement de routes en bonne et due forme, ce n'est pas en projet (en général, les développements shuhs sont très peu orientés automobile) et l'accès se fait en général par une marche à depuis un hangar au nord vers une gare de draisines, à travers trois vallées complètement désertifiées.

Autant dire que si les Shuh-es de l'Enclave verte ne font toujours pas confiance aux grandes familles de Carnavale, ni à leur résistant-es (iels sont la causes de massacres de masse récents après tout), iels ont largement d'autres chats à fouetter que de potentiels résistant-es carnavalais-es qui se cacheraient parmi les réfugiés. Les rumeurs sont parvenues à leurs oreilles, mais iels ont préféré se concentrer sur la chasse aux kilowatts manquants et aux mètres carré de surface habitable et chauffée plutôt que sur l'infiltration carnavalaise. Donc des résistant-es payé-es par une grande famille carnavalaise peut très bien avoir intégré l'Enclave verte, sans qu'on ne leur prête attention, du moment qu'iels ne se promène pas en pleine rue arme de guerre à la main. Globalement, les armes permises au sein de l'Enclave, à l'exception des gens dont le combat est vraiment l'une des attributions, se limitent aux armes de chasse, mais en réalité, il serait assez facile de cacher des armes de guerre dans la situation extrêmement chaotique de l'Enclave verte.

Pour ce qui est des membres de l'OND, iels sont assez peu apprécié-es de la communauté shuhe (même si on irait pas accuser les civil-es ou les soldat-es des choix de leurs dirigeant-es, mais on serait absolument pas tolérant-es sur les "bavures"). Iels sont un peu perçu-e comme la tierce-partie qui arrive avec ses gros sabots résoudre le problème de Carnavale sans chercher à comprendre dans quoi iels mettent les pieds, en compromettant des opérations s'étalant sur plus d'une décennie pour des objectifs de long terme qui dépassent Carnavale, le tout en provoquant exactement ce que les Shuh-es cherchaient à éviter. La destruction d'Estham est triste, elle montre bien à quel point Carnavale est dangereuse, mais elle apparaît aussi extrêmement prévisible pour les Shuh-es qui ont passé des années à Carnavale, au vu de la façon dont l'OND a joué sa diplomatie face à un adversaire qui allait de manière très évidente utiliser la seule force de dissuasion à sa disposition. C'est pour cette exacte raison que les Shuh-es évitaient l'affrontement frontal. L'on reste toutefois rassuré-es de voir qu'on l'on a pas une catastrophe existentielle qui risque de détruire le monde sur les bras, ce qui atténue l'énervement que les Shuh-es de Carnavale peuvent avoir vis-à-vis de l'OND, et les rends ouvert-es à négocier. Des Shuh-es sont mort-es sous les bombes de l'OND, iels étaient parfois intégrés dans les Bas-fonds de Carnavale et vivaient dans les quartiers aujourd'hui détruits. Les Shuh-es sont aussi parmi celleux qui ont participé à gérer la crise du côté des civils, et étaient réellement aux premières loges pour voir l'étendue des dégâts de la guerre. Ceci dit, il n'a jamais été prévu ni par Shuharri, ni par les communautés shuhes d'entrer en guerre avec l'OND, même si dans l'éventualité d'une invasion de l'Enclave verte, le côté duquel on est apparaitrait assez clair.

Les réfugié-es à l'Enclave verte sont principalement des populations dont les milieux de vie à peine habitables sont devenus inhabitables depuis la guerre (par exemples, certaines communautés du premier cercle des égouts), ou des populations déjà marginalisées à Carnavale qui n'avaient pas accès aux abris conventionnels (et notamment racisées, folles, païennes, et queeres). C'est d'ailleurs l'une des raisons probables pour lesquelles il n'y a pas plus de réfugié-es à l'Enclave verte : les bonnes gens de Carnavale ne côtoieraient pas ces gens même si leur vie en dépendait.

Globalement, l'Enclave verte, c'est un plan au départ relativement simple qui a pris des proportions inattendues, et dont Shuharri essaie maintenant de gérer les implications. C'est une ville entière qui est en train d'émerger, qui est en train de prendre une importance diplomatique, et ça implique de repenser complètement le rôle que prends la vallée au sein de Carnavale, de Shuharri, et du monde dans son ensemble, et aucune réponse claire n'a encore émergé face à cette nouvelle donne.
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Carnavale : le coup de poignard dans le dos permanent
Grâce à l’hostilité établie entre les habitants des agglomérations carnavalaises et les forces de l’OND – allant jusqu’à pousser ses membres à la faute, notamment grâce à une déclaration malheureuse de la part du Duché de Sylva annonçant qu’il ouvrirait désormais librement le feu sur les civils carnavalais – la Principauté s’est assuré non seulement la loyauté de ses citoyens, mais également que l’OND n’ose pas pénétrer ses agglomérations, craignant (à juste titre) des embuscades et des attaques. Même si l’OND venait à changer de stratégie, le mal est fait : les partisans carnavalais ont eu le temps de s’installer sur place et de tisser leurs réseaux en amont, profitant d’avoir eu le champ libre pendant plusieurs mois.

Roumont comme l’enclave verte sont de petites agglomérations mais avec un nombre de gens trop grand pour permettre des évacuations forcées massives. L’OND n’a pas les effectifs pour prendre en charge et déplacer des dizaines de milliers de gens, sans s’exposer à des drames et mettre en danger ses propres soldats. Selon la stratégie adoptée par l’OND, les Carnavalais s’adaptent et capitalisent sur un ennemi toujours en tort pour faire monter l’agacement des populations civiles. Le contrôle des zones urbaines rend caduc l'avantage aérien au-delà de simples missions de renseignement ou de brouillage radar.

Rappelons d’ailleurs que l’OND est gravement en sous effectifs. Même en comptant la totalité de ses forces, elle a prévu son invasion pour s’emparer de Carnavale (un peu comme les Russes fonçant sur Kiev avant d’être contraints de reculer) mais pas pour tenir un pays tout entier. Outre que son débarquement a mis beaucoup de temps, quelques centaines de soldats (quelques milliers en comptant la totalité des effectifs) n’est pas suffisant pour :
1) exercer un blocus imperméable sur la Cité noire
2) exercer un blocus imperméable sur Roumont et l’enclave verte
3) surveiller l’arrière-pays
4) protéger ses centres de commandement
5) intercepter le cas échant les patrouilles carnavalaises

Si l’OND dispose de milliers de soldats à Carnavale, Carnavale possède une logistique littéralement dix fois supérieure puisqu’elle a plus de 90 000 miliciens mobilisés sur place pour assurer la logistique de ses opérations. Le reste des forces de l’OND est à distance et n’a donc qu’une vision limitée du terrain, le matériel transite lentement par avion ou (pire) doit être importé depuis des métropoles éloignées par aller-retours de cargos ce qui rend tout l'appareil militaire lent et peu réactif à la polyvalence des forces carnavalaises.

Roumont et l’enclave verte présentent deux réalités très différentes, autant d’un point de vue géographique que démographique. Si la première agglomération est uniquement peuplée de travailleurs du secteur agricole et sert de ville dortoir, l’enclave verte est un territoire fondé et administré par les Shuh, qui ont récemment accueilli plusieurs dizaines de milliers de réfugiés fuyant l’Armageddon’t. Si, ramenée à la population de Carnavale, la proportion de populations en fuite est assez faible, elle est suffisamment significative pour représenter une masse difficile à gérer et transformer l’enclave verte en un vaste camp de réfugiés. La présence (y compris militaire) des Shuh a permis de couper l’herbe sous le pied de l’OND qui n’a pas la main – ni la confiance – des Carnavalais sur place.

Roumont est un territoire industriel, grande ville dortoir elle abrite un grand nombre de hangars, ateliers, garages, silos, le tout destinés à accueillir, réparer ou construire du matériel agricole et des denrées alimentaires. Ce sont des milliers de mètres carrés de friches industrielles, d’outils, de matériel nécessaire à l’entretien des machines. La population de Roumont étant constituée d’ouvriers agricoles qui travaillent dans les champs alentours, la grande majorité d’entre eux ont des compétences en mécanique, une connaissance minimale de leurs outils et des machines, et surtout une bonne maîtrise du terrain qu’ils arpentent régulièrement. Enfin, sauf à vouloir confiner les ouvriers agricoles pendant des mois à Roumont (ce que l’OND n’a jamais précisé), ceux-ci sortent régulièrement de la ville et communiquent avec les villages alentours, des grandes quantités de nourriture transitent vers les silos puis vers Carnavale. Faute de coopération des autorités carnavalaises, il est quasi impossible de distinguer un partisan ou un milicien d’un travailleur local, d’autant que tout ce petit monde collabore, motivé par la promesse de privilèges une fois la guerre terminée. Les ouvriers agricoles n’ont d’ailleurs pas beaucoup à se forcer pour ne pas apprécier l’OND qui, ayant abandonné l’idée de se rapprocher d’eux, les empêche de faire correctement leur travail ou plus simplement de revoir leurs familles en mettant en place un quasi blocus sur la Cité noire.

Roumont a un autre avantage : c’est la densité industrielle du territoire. Étant la principale agglomération agricole de l’ouest du pays, elle possède d’immenses quantités de hangars, de silos, de friches industrielles qu’il est très difficile d’explorer sans risquer une embuscade, mais qui brouillent également la recherche radar (beaucoup de métal) et par l’aviation (les choses sont sous des toits). Ces particularités géographiques permettent de déplacer le matériel pour éviter les fouilles, le démonter et le remonter, ce qui place les troupes de l’OND en situation d’embuscade permanente. La géographie favorise également les attaques éclaires suivies de la fuite, par exemple avec des tirs de roquettes ou de snipers à longue distance. Du matériel agricole peut littéralement être utilisé pour créer des armes artisanales (les systèmes pneumatiques, par exemple, se transforment aisément en mortiers et augmentent donc les capacités militaires des milices qui peuvent improviser sur le terrain.

Rappelons que les milices de Carnavale sont très habituées à exercer dans des milieux urbains denses et à mener des opérations commandos coup de poing contre des groupes armées, là où l’armée régulière de l’OND a été déployée pour occuper un territoire large et rechignent à s’engager en zone urbaine où la population lui est hostile. L’OND doit donc faire un choix : pénétrer les zones industrielles de Roumont et s’exposer aux embuscades ou ne pas y pénétrer et demeurer impuissante face à l’organisation des partisans carnavalais.

Ceux-ci peuvent opérer des sorties rapides, difficiles à intercepter en raison de la qualité des véhicules de la Principauté, adaptés au terrain. Qu’il s’agisse de voitures blindées ou de moto cross pour frapper derrière les lignes, les partisans carnavalais ont l’avantage de l’initiative en se fondant au cœur de la population civile d’où ils peuvent surgir dès qu’une opportunité se présente. Ils bénéficient pour cela des va-et-vient des camions entre Roumont et le reste de la Principauté qui brouille la lisibilité des entrées et des sorties de la ville. Les vastes champs OGM sont également un terrain stratégique pour évoluer discrètement grâce à l’omniprésence des entrepôts, friches industrielles, silos, etc. dans le paysage. Le terrain est donc tout autant naturel qu’industriel ce qui aide les soldats à se dissimuler ou stocker du matériel provisoirement. A moins de fouiller chaque recoin, chaque grange, chaque ferme du territoire, l’OND ne peut pas maîtriser le terrain.

Stratégie :

- certaines informations données publiquement plus haut sont volontairement trompeuses.

- les Carnavalais savent très bien qu’ils risquent de tomber dans des pièges, ce sont eux-mêmes des habitués des opérations commandos face à des ennemis retords et des combats non-conventionnels. Les Carnavalais ne prennent donc pas du tout d’initiative consistant à frapper derrière les lignes adverses mais ils le laissent penser en effectuant des sorties ou des tentatives de sortie. Leur but est d’attirer la contre-attaque de l’OND dans des pièges en les forçant à s’exposer. Les hélicoptères sont particulièrement visés : ils offrent l’avantage du ciel à l’OND mais sont aussi vulnérables à la DCA et aux lance-roquette de manière générale. En sacrifiant quelques véhicules, les Carnavalais peuvent contraindre l’OND à sortir son matériel pour contre-attaquer ensuite depuis des positions prévues à l’avance où un seul individu (ou une poignée) peuvent se dissimuler en amont et frapper.

- la DCA se cache très facilement dans un silo, invisible depuis le ciel jusqu'à ouverture de ses volets supérieurs. Les silos sont très nombreux dans la région, y compris dans Roumont, et il est assez difficile d'anticiper lesquels contiennent des canons et lesquels contiennent des réserves de grains. La destruction accidentelle de silos à grain peut par ailleurs être médiatisée pour prétexter que l'OND tente d'affamer Carnavale et s'en prend à d'honnêtes fermiers.

- les armes artisanales ne sont pas vraiment utilisées par les milices mais peuvent le cas échéant armer les civils, pour créer des diversions ou de fausses attaques afin d'attirer l'OND sur un terrain favorable à des embuscades. En faisant croire qu'elle emploie des armes de faibles qualités, Carnavale peut leurrer l'OND en lui faisant croire à sa supériorité militaire. Elle alterne par exemple : armes artisanales et, parmi elle, des ALI ou lance-roquette dernière génération qui prennent au dépourvu les soldats qui pensent combattre des gens mal équipés.

- certains camions sont volontairement suspects (présence de matériel métallique caché sous les grains par exemple) et piégés de façon artisanale pour multiplier les attentats. Pareil pour des « caches » d’armes qui peuvent être détectées par radars, laissant croire à une prise facile, et qui s’avèrent être minées.

- la quasi-totalité des caches d’armes réelles se trouvent en fait dans les agglomérations elles-mêmes. A Roumont, le tissu industriel est assez dense pour rendre difficilement distinguable une cache d’un simple entrepôt, y compris au sein de la population civile. Rien n’empêche par ailleurs de cacher des armes dans des endroits farfelus (au fond d’un puits asséchés, sous le fauteuil d’un tracteur désaffectés, au fond d’un silo à grains, etc.

- l’OND doit aussi redouter les attaques bactériologiques. Par exemple, les milices Dalyoha vont volontairement commettre des erreurs (s’exposer brièvement à la détection aérienne, multiplier les aller-retours suspects dans un hangar, etc.). L’OND, en croyant tomber sur du matériel clandestin, va s’exposer à des agents pathogènes. Soit des charges chimiques artisanales (et donc difficilement repérable puisque pas nécessairement rattachées à du matériel détectable par un radar, par exemple il suffit de placer une charge de gaz mortel qui se déclenche avec une tapette à souris et que l’on active en déplaçant un objet ou en ouvrant une porte). Il peut aussi s’agir d’agents pathogènes biologiques, dont la durée de vie est limitée, placée sur certains surfaces et qui peuvent infecter par pénétration cutanée. Infiltrer du matériel biologique à destination militaire est très facile puisque quelques éprouvettes suffisent. Par ailleurs les milices Dalyoha sont habituées à ce genre de méthodes.

- l’OND va devoir s’adapter à ce genre de menaces non conventionnelles et soit porter de l’équipement approprié (combinaisons hazmat) mais qui la rend beaucoup moins efficace au combat, soit ne pas en porter ce qui instaure une forme de terreur psychologique et l’expose à des menaces biochimiques.

- autre volet de la guerre bactériologique : les Carnavalais piègent directement certains convois de nourriture. Si l’OND veut contrôler systématiquement les camions qui circulent, elle cherchera du matériel caché dedans mais ne peut pas nécessairement s’adapter à des attaques d’un autre genre (charge de gaz, vaporisation de pestes à retardement, etc.). Les milices Dalyoha emploient des agents dont elles possèdent les vaccins ou les remèdes et qui sont difficilement détectables pour l’OND puisqu’ils agissent à retardement. Ouvrir un bâche, un silo, c’est potentiellement s’exposer à des vapeurs infectieuses. La présence de nombreux stocks de pesticides et de produits chimiques de pointe destinés à l’agriculture favorise la dissimulation du matériel militaire biochimique et à ce type d’attentats non conventionnels.

- les Carnavalais sont moins attachés à leur matériel que l’OND. Ils n’hésiteront pas à sacrifier un canon antiaérien si c’est pour abattre un hélicoptère. Ces canons peuvent être dissimulés dans les friches industrielles et dissimulées sous des éléments de décor : des véhicules agricoles abandonnés, au milieu de machines ou carrément dans les stocks de produits agricoles.

- la grande taille des friches industrielles de Roumont facilite les méthodes de leurrage (par exemple : déclencher un incendie dans un entrepôt pour déplacer du matériel ailleurs).

- les Carnavalais utilisent des techniques d'embuscade par paliers : une embuscade est suivie d'une seconde embuscade ce qui produit un sentiment de harcèlement et de l'épuisement psychologique.[/secret]

Dans l’enclave verte, la situation est différente : les milices Dalyoha, Castelage et les forces du SAD BB sont infiltrées au sein des réfugiés et profite de la présence des Shuh pour faire tampon entre les partisans et l’OND. Contrairement à l’OND (qui ignorait littéralement l’existence de l’enclave verte au moment de son invasion, en témoigne sa surprise de découvrir que la zone était tenue par les Shuh), les Carnavalais ont un bon contact avec ces-derniers, puisque les Shuh s’appuient littéralement sur des Carnavalais pour évoluer dans la Cité noire, mais ont également des accords avec Blaise Dalyoha (et donc ses milices) qui tolère leur présence depuis longtemps en échange d’une saine coopération. Les Shuh n’ont donc pas intérêt à collaborer avec l’OND et tout intérêt à travailler avec les milices Dalyoha, dont dépend littéralement leur survie à Carnavale. Plus généralement, les camps de réfugiés sont un grand foutoir que des milliers de gens ont investi avec les moyens du bord et dans la grande tradition carnavalaise de n’importe quoi architectural. Les installations sur plusieurs mois (tentes mais également des bâtiments en dur) sont difficilement lisibles depuis le ciel, la grande quantité de matériel radio, informatique, de véhicules et d’ateliers artisanaux rend compliqué de distinguer l’honnête ferrailleur de l’atelier clandestin acquis aux partisans. D’ailleurs, ceux-ci se confondent parfois, grâce à la division du travail il est parfaitement possible de confier à un « honnête » citoyen carnavalais une tâche et à un autre « honnête » citoyen une autre tâche qui, mises bout à bout, aboutiront à la réparation de matériel militaire. Le bordel généralisé provoqué par les réfugiés

La présence de laboratoires de recherche Shuh favorise également la dissimulation des activités clandestines des milices Dalyoha puisque les produits chimiques circulent à l’intérieur de l’enclave verte qui bénéficie de ravitaillements de la part de la métropole shuharri. La présence de tels flux, notamment via les dirigeables Shuh, expose l’OND à un dilemme : opérer un blocus sur la zone et donc compromettre gravement la mission humanitaire Shuh (s’exposant de fait à la réprobation internationale et l’hostilité des locaux) ou laisser transiter les denrées alimentaires et médicamenteuses ce que peuvent exploiter les miliciens Dalyoha, habitués à manipuler des substances chimiques et biologiques à des fins militaires. Plus généralement, la présence massive de civils en errance rend impossible pour l’OND d’évoluer librement au sein des populations civiles ce qui compromet toutes les missions de reconnaissance ou les tentatives de démantèlement des ateliers clandestins. L’OND peut faire des opérations coup de poings mais pas sans ratés (et donc s’attirer l’hostilité des populations civiles) et en s’exposant à des contre-attaques sanglantes, où elle sera désavantagée puisqu’au milieu des civils. Le faible nombre de miliciens joue paradoxalement en leur faveur : il ne s’agit pas de grands réseaux de résistance mais de petites cellules infiltrées au sein de la population civile et qui s’appuient en grande partie sur le soutien des populations locales.

Les particularités géographiques de l'enclave verte jouent également en la faveur des milices : elles sont situées dans les montagnes accessibles par des pistes et sentiers empruntables uniquement à pied. Pour atteindre l'enclave, l'OND devra avoir recours à des hélicoptères ou des avions qui sont des cibles faciles pour la DCA. Les chars et véhicules blindés ont une utilité très limitée dans un tel contexte, voire ralentissent davantage qu'ils servent. Les particularités géographiques montagneuses de l'enclave favorisent la dissimulation, les maquis, les caches d'armes y compris en terrain découvert (il suffit de creuser un trou ou de trouver une petite grotte pour y dissimuler du matériel que personne ne trouvera, sauf à arpenter méticuleusement les montagnes). Paradoxalement, si les Carnavalais ont l'avantage du terrain pour se dissimuler, notamment avec des snipers ou des petits groupes mobiles, l'OND connait moins le territoire. Son seul avantage : son matériel, est rendu caduc dans un tel environnement et se déplacer en grands groupes la contraint à s'exposer à des attaques. La position du défenseur est ici ultra-favorable aux combattants Shuh et Carnavalais qui peuvent utiliser le terrain à leur avantage, contrairement à l'OND qui se déplace laborieusement avec son matériel et ses véhicules, au risque de s'exposer.

Enfin, les Shuh résistent eux-même à l'OND ce qui rajoute une couche de complexité pour cette dernière. En cas d'invasion, l'OND n'affrontera pas un ennemi uniforme mais deux types de guérillas différentes, aux pratiques et méthodes assez hétéroclites. Les Shuh sont des habitués des terrains complexe et de la débrouillardises (pratique dans l'enclave) quand les Carnavalais sont des experts en combat urbain (utile à Roumont). L'OND, elle, est une armée régulière qui doit composer avec des gens très différents les uns des autres pour les organiser ensemble, elle perd du temps et de l'efficacité logistique face à des combattant agiles, mobiles et discrets.


Stratégie :

- certaines informations données publiquement plus haut sont volontairement trompeuses : l’OND va probablement tenter de corrompre des citoyens carnavalais pour obtenir des informations. Les milices Dalyoha vont volontairement créer de faux informateurs pour favoriser les embuscades : les promesses de richesse excèdent largement tout ce que l’OND peut promettre aux citoyens, mais il existe aussi la menace pour leurs familles : collaborer avec l’OND c’est s’exposer à des répercussions violentes dans la Cité noire, les habitants savent la répression dont sont capables les élites. Des mauvais renseignements sont diffusés au sein de la population pour créer (au mieux) les conditions favorables à des embuscades et (au pire) un bruit informationnel qui rend les opérations de corruption difficiles à mener parce que l’OND ne sait jamais si elle est tombée sur quelqu’un de fiable ou sur une taupe.

- l’enclave verte se trouve dans des collines surélevées, ce qui expose les troupes de l’OND à des tirs de sniper embusqués, parfois directement au sein de la population civile. Si l’OND s’approche trop, elle s’expose. Si elle ne s’approche pas, elle laisse les mains libres aux partisans carnavalais. C’est également vrai grâce à l’usage des mortiers qui peuvent tirer sur des cibles éloignées et disparaitre au sein de la population civile en étant très difficiles à détecter.

- les partisans carnavalais créent des leurres : ils sont prêts à sacrifier un peu de matériel en commettant volontairement des erreurs pour attirer l’OND dans des pièges, par exemple avec des explosifs (mines ou charges explosives) placées sur le matériel directement. Comme à Roumont, les milices n’hésitent pas à utiliser des attaques chimiques (mais pas bactériologiques) pour multiplier les menaces et impacter le moral des soldats de l’OND tout en les contraignant à redoubler de prudence.

- un dernier aspect important à prendre en compte est que l'OND ignore est qu'il existe à proximité de l'enclave verte des passages souterrains menant dans les égouts de Carnavale. Ceux-ci sont discrets et conduisent à un dédale assez complexe sans connaissances préalables du terrain mais quelques entrées se trouvent dans les collines. Les hauteurs de la Principauté sont en effet des sources d'eau importantes pour la Cité noire et il est donc logique que des accès aux égouts (notamment au premier cercle qui accueillent le réseau de canaux d'irrigation) se trouvent dans la région. Pour des connaisseurs comme les miliciens, du matériel peut transiter depuis Carnavale vers l'enclave verte. C'est aussi, en cas d'urgence, un excellent moyen pour disparaitre le temps que la tension diminue. En cas d'urgence toujours, les entrées des égouts peuvent être piégées pour provoquer l'effondrement de certains tunnels d'accès si l'OND tente d'y pénétrer sans informateurs.

- à Roumont comme autour de l’enclave verte, pour survivre, l’OND doit vivre sur le pays. Elle peut importer de la nourriture mais est contrainte de s’appuyer sur certains éléments naturels de Carnavale (des sources d’eau par exemple, soit pour boire, soit pour se laver ou plus généralement à des fins d’hygiène). Ces éléments peuvent être sabotés volontairement pour empoisonner les camps de l’OND qui ne peut pas contrôler l’ensemble des rivières de la Principauté. Les milices connaissent les lieux et la région et peuvent aisément déverser des agents infectieux ou chimiques en amont des camps de l’OND qui (au moins les premières fois) ne s’y attend pas forcément. Même si l’effet de surprise finit par se dissiper, une seule attaque biochimique réussie peut instaurer la terreur dans les rangs des soldats, causer des pertes humaines (malades devant être évacués en urgence ou morts) et contraindre l’OND à multiplier les mesures de sécurité et de logistique ce qui lui prend du temps, de l’argent et mobilise des soldats pour d’autres tâches que simplement tenir le pays.

- A Roumont comme dans l’enclave verte, Carnavale évite le combat au maximum. Elle préfère largement les embuscades et, lorsqu’une situation lui parait trop compliquée, elle privilégie la fuite avec des véhicules rapides et discrets plutôt que d’affronter des véhicules de combat blindés. Abandonner un peu de matériel derrière elle n’est pas grave, Carnavale joue sur l’usure des forces de l’OND en visant les pertes humaines qui ont davantage un impact sur le moral que la destruction du matériel (elle est de toute façon en infériorité de ce point de vue).

A Roumont comme dans l’enclave verte, Carnavale bénéficie également de l’aide d’alliés extérieurs que l’OND n’a pas forcément anticipé. Les deux puissantes IA : Justin l’Éternel et Jashuria-chan viennent de conclure une alliance pour punir les assassins de Pervenche Obéron. Forte d’une puissance de calcul démentielle et des serveurs stockés à la fois à Carnavale (sous terre) et au Jashuria, les IA sont en mesure de provoquer des attaques informatiques qui paralysent les communications de l’OND et lèvent le brouillage électronique. Elles font également apparaitre des "menaces fantômes" (fausse présence de soldats ou de matériel militaire carnavalais) qui dispersent les forces de l'OND en plus de favoriser les embuscades. Cela peut aller de la simple création de « bruit » qui diluent les communications, messages et informations dans des milliers de données inutiles, à la diffusion de fausses informations en passant par la guerre psychologique : diffusion de chansons de J-pop insupportables ou de discours religieux incessants. La bataille informatique est relayée par les engins radio des milices qui s’en servent pour frapper l’OND directement au cœur de ses camps et déstabiliser complètement la chaîne de communication. Les IA ont une vertu qui est aussi un défaut : elles sont autonomes et donc assez imprévisibles ce qui rend leurs attaques toujours surprenantes, parfois inutiles mais difficiles à anticiper et donc à contrer. Elles peuvent faire crasher les serveurs de l’OND, diffuser des ordres erronés, passer aux infos sur les chaînes nationales des pays de l’OND pour réclamer la fin des hostilités, prendre le contrôle d’une tour radio pour couper la communication avec des pilotes en vol, etc.

Elles sont, le cas échéant, d'une aide précieuse pour les milices. Grâce à la reconnaissance satelitte et l'analyse par IA des mouvements de l'OND, les milices sont en mesure d'identifier des patterns (rondes, tours de garde, stratégie de repli, etc.) ce qui, au fur et à mesure que la guerre dure, permet aux milices d'apprendre de leurs ennemis. La Principauté de Carnavale a donc un coup d'avance en terme d'adaptation et de polyvalence sur son adversaire. D'autant plus que l'OND doit conjuguer plusieurs états-majors à la fois, avec des stratégies et des cultures militaires différentes. Malgré la bonne intégration des armées de l'OND, celle-ci ne sera jamais aussi efficace que les milices qui partagent une culture militaire et une langue commune. La barrière linguistique joue par exemple en faveur de Carnavale qui peut utiliser ses IA pour créer des leurres, de faux compte-rendus et rapports, voire même imiter les voix de soldats de l'OND s'adressant à d'autre pour les envoyer dans des pièges.

En tant que site industriel et stratégique éloigné de la capitale, Roumont possède un certain nombre d'antennes relais déjà installées sur place et dont les partisans peuvent se servir pour communiquer avec l'extérieur, ou bidouiller avec l'aide des IA pour outrepasser les brouillages de l'OND. Dans l'enclave verte, les Shuh possèdent déjà des antennes relais qui peuvent être utilisées par les partisans.

La défiance des populations civiles à l'égare de l'OND est également un avantage pour les milices qui peuvent, en cas de besoin (pour opérer une attaque ou couvrir une fuite) provoquer artificiellement des regroupements voire des mouvements de protestation qui perturbent la logistique de l'OND. A Roumont, les agriculteurs sont de fortes têtes qui peuvent utiliser des engins agricoles pour barrer les routes au dernier moment ce qui impose de rappeler en urgence un pont mobile ou un tracteur et retarde la pénétration de certaines zones, laissant au milices le temps de se préparer ou de fuir. Dans l'enclave verte, ce sont des mouvements de réfugiés qui, contre une promesse de nourriture, de médicaments ou de rémunération ultérieure, peuvent compliquer la visibilité des soldats de l'OND et impacter leur mobilité. Les civils n'ont pas besoin de savoir pourquoi ils font ce qu'ils font, l'important est qu'ils produisent, directement ou indirectement, les conditions d'imprévisibilité qui viendront perturber la logistique de l'OND.

Certaines antennes sont des leurres (assez facile à fabriquer) qui servent à attirer l'ennemi. Une antenne qui semble être une cible facile peut dissimuler de la DCA à proximité, ou un tireur embusqué avec un lance-missile afin de démolir un hélicoptère, voire un avion, qui tente de les atteindre.

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Petit ajout sur la défense shuhe de l'Enclave verte

Il est admis que dans le cas d'une invasion de l'Enclave verte, les Shuh-es se défendront. Voici comment !


Comment fonctionne "l'armée shuhe" ?

Globalement, l'armée shuhe, ce n'est pas une armée, mais des dizaines, chaque gouvernement local produisant son armée et pouvant même entrer en guerre avec d'autres membres de l'Union. Historiquement, l'Union des Terres australes de Shuharri est un accord pour ritualiser la guerre pour éviter qu'elle ne fasse trop de dégâts (une succession de guerres ayant failli provoquer l'extinction de la population de l'Enclave volcanique en association avec des éruptions volcaniques et les conditions de vie déjà difficiles de la région, surtout à cette époque). Cela se verra d'ailleurs sur le champs de bataille, ou les Shuh-es porteront davantage attention à la protection des gens et au maintien de l'intégrité structurelle de la ville, et sont prêt-es à éviter un affrontement ou à laisser un objectif militaire pour protéger l'ensemble de la ville, alors que les Carnavalais-es qui sont davantage dans une logique "pas de quartier", iels réaliseront leur mission quoi qu'il en coûte : disons que Carnavale n'a pas eu à gérer une situation où la destruction d'une ville ennemie pouvait par ricochet plomber leurs chances de survie dans les cent prochaines années. Les Shuh-es n'en sont pas moins dangeureuxes, dans la mesure où iels conserveront leurs forces pour attaquer ou organiser une défense au moment opportun, ou réaliser des sabotages. Globalement, les Shuh-es sont prêt-es à se laisser envahir, mais pourraient rendre le maintien de la zone envahie difficilement tenable.

En cas de guerre affectant l'Union entière, l'armée shuhe est normalement coordonnée par le Vuûl, qui a autorité pour prendre le commandement des armées de l'Union, même ceux de gouvernements en guerre les uns contre les autres. Il ne s'agit pas d'un état-major dans le sens eurysien du terme. Les armées shuhes ne sont pas structurées sur le modèle latin, et il est très improbable qu'une armée à l'eurysienne voie le jour prochainement. En général, les armées sont divisées en équipes, qui viennent souvent d'un même endroit avec des gens qui se connaissent. Les armées sont très variées, allant des révolutionnaires Hohhothaïen-nes, aux milices des cité-états shues, en passant par les défenseurs majeqa où aux équipes de guerrier-es chasseuresses des Thuranni (parce que chez les Thuranni et certains autres groupes nomades, c'est souvent les chasseuresses qui font aussi la guerre au besoin, et c'est les mêmes équipes qui sont maintenues). Leur point commun est que toustes sont des guerrier-es, ce qui dans la terminologie militaire shuhe est assez différent de lae soldat-e : un-e guerrier-e est entraîné-e avec une philosophie guerrière, où l'on a à se poser des questions, ainsi que des connaissances tactiques et stratégiques, si bien qu'une équipe de guerrier-es est particulièrement autonome pour définir une tactique, voire pour fixer ses objectifs pour atteindre un but de guerre. Le temps pris pour acquérir cette autonomie n'est pas passé pour de l'entrainement physique, ni pour du conditionnement, ce qui fait que les guerrier-es shuh-es n'ont pas les meilleurs capacités physiques, et surtout, peuvent discuter les ordres du Vuûl voire refuser une mission, ce n'est absolument pas un ensemble uni. La Gyasarr ne peut absolument pas faire ce qu'elle veut des armées shuhes, si la mission n'est pas légitimée, les équipes de guerrier-es ont de bonnes chance de refuser les déploiement. Ceci dit, c'est aussi une des forces de l'armée shuhe : des tas de groupes très différents, avec leurs codes et tactiques, et même leur équipement personnalisé parfois à l'échelle de chaque guerrier-e ce qui donne un élément d'imprévisibilité face à l'armée adverse, et surtout, habitué-es à réfléchir à la pertinence de leurs actes et qui comprennent pourquoi iels font ce qu'iels font. Il s'agit également d'une adaptation au contexte shuh : le nationalisme est très rare dans l'état shuh, ce qui unit les guerrier-es n'est pas une nation, mais une mission. Et si elle apparaît légitime à la plupart des équipes, les guerrier-es seront vraiment déterminé-es. Dans l'Enclave verte, justifier l'affrontement est facile : les Shuh-es se défendent face à ce qui est de manière évidente, une invasion, le tout dans le cadre d'une mission de long terme aux impacts difficiles à estimer, mais potentiellement colossaux. Le Vuûl est surtout le centre de coordination qui mobilise les équipes, qui connait leurs caractéristiques, et qui les répartit, qui leur explique le but de long terme et leur attribue leur mission, en discutant avec les équipes concernées. Ce sera également elle qui s'assure que les actions d'une équipe n'entre pas en contradiction avec les actions d'une autre équipe, ou avec l'objectif général, et qui coordonnera des actions de grande ampleur impliquant plusieurs équipes. Enfin, les doctrines guerrières shuhes ne sont en général pas principalement militaires. Les guerrier-es ne sont qu'une partie d'une entreprise de mise sous pression bien plus vaste, qui peut impliquer de l'espionnage, des attaques économiques, psychologiques, informatiques, infrastructurelles, diplomatiques... Les actions de guerre shuhes sont très intégrées.

Dans l'Enclave verte toutefois, l'on est dans un cas particulier : Shuharri n'est pas en guerre contre l'OND, et l'Enclave verte n'est pas un territoire shuh à proprement parler. Lorsque l'OND arrivera à l'Enclave verte, ce n'est donc pas le Vuûl qui coordonnera les équipes, mais une coordination à l'échelle de l'Enclave verte, le Centre de la Défense de la Vallée.


Que feront les Shuh-es dans l'Enclave verte ?

L'Enclave verte n'a jamais été pensée pour abriter une présence militaire, il n'y aura pas plus de 500 personnes Shuhes comme Carnavalaises (liées à l'Enclave verte ou volontaires, hors soldat-es lié-es à la résistance carnavalaise qui ne sont pas sous administration shuhe) sur la population de 30 000 qui participeront à la défense de la ville côté shuh, le tout avec 500 armes de niveau 11, et 10 mitrailleuses lourdes de niveau 1. Et les soldat-es de l'OND ne seront pas leur cible prioritaire. Globalement, la mission de la résistance shuhe consistera par ordre de priorité à :

-Protéger la vie des civil-es sur le long terme

- Protéger la vie des civil-es sur le court terme

- Protéger les écosystèmes qui ont patiemment été construits au cours des années

- Protéger les ruines anciennes et sites archéologiques

- Protéger la ville et son infrastructure

- Collecter des données sur l'affrontement pour des études ultérieures

Et si possible :

- Éviter l'accès de l'OND et potentiellement des résistant-es carnavalais-es aux données sensibles, notamment certaines données d'enquête (la protection des données en revanche, est déjà assurée : tout est copié, la plupart du temps en plusieurs exemplaires, sur des serveurs et dans des archives à Shuharri)

- Maintenir l'indépendance de l'Enclave verte

A noter que ces objectifs valent autant auprès des résistant-es carnavalais-es que de l'OND, même si la cible clairement identifiée est l'invasion de l'OND, et que les Résistant-es carnavalais-es apparaitront comme des allié-es de circonstance. Un massacre de civils de la part de Carnavale pourrait mener à des affrontements avec les Shuh-es, d'autant plus si celui-ci implique des armements chimiques, sujet assez sensible au vu de la raison d'être historique de l'Enclave verte.

Globalement, les équipes de volontaires carnavalais-es et les équipes réellement affiliées à la communauté shuhe agiront assez différemment. Les volontaires (environ 150 personnes) feront de leur priorité la mise des civil-es à l'abri et la protection des zones humainement sensibles comme l'hôpital et les cliniques, les lieux de culte, les abris. Iels pourraient affronter des ennemis par des techniques de guérilla urbaine. Certain-es ont travaillé dans le banditisme, d'autres dans des groupements politiques révolutionnaires et antifascistes et en ont hérité des tactiques, l'on peut donc s'attendre à des embuscades et des insurrections. Les membres de la communauté shuhe (environ 350 personnes) protègeront en premier lieu la pérennité de la ville dans son ensemble : protéger un-e civil-e sur le coup n'est pas une fin en soit, mais un moyen pour lae protéger sur le long terme, si bien que des morts pourraient être acceptées s'il est considéré que la poursuite d'un autre objectif devrait sauver plus de vie, iels seront ainsi en première ligne pour protéger les réserves de nourriture, d'eau (y compris des empoisonnements), ainsi que les équipes qui s'occuperont de maintenir les communications, l'approvisionnement, l'électricité, les soins, l'évacuation des déchets, les réparations et l'entretien des rails... Iels disposent de tireur-euses embusqué-es, déployé-es sur des missions précises, qui défendront des points d'intérêt, ainsi que des équipes d'attrition, de sabotage, d'infiltration, qui mettront les ennemi-es sous pression constante, n'hésiteront pas à contourner les lignes de front pour désorganiser l'armée, l'on pourra compter un certain nombre d'équipes retranchées dans toute la vallée, en général à l'écart des écosystèmes construits pour éviter qu'on ne les y vise (sauf si des ennemi-es s'y attaquent sérieusement).

A côté de cela, l'Enclave verte dispose de beaucoup de scientifiques de hackers, et de biohacker-es, d'ingénieur-es, et autres expert-es. L'on peut aussi s'attendre à ce que l'armée adverse, si l'affrontement dure assez longtemps et s'il n'y a pas plus urgent à gérer entre temps (au moins deux jours, sachant que l'"affrontement" ici inclut le temps où ces équipes sont actives, même si les échanges de coups de feu ont cessé), ait à se méfier d'attaques informatiques et d'altérations de données, par exemple dans les chiffres d'approvisionnement, voire dans les ordres transmis, rendant l'information beaucoup moins fiable. Et quelque soit l'issue de l'affrontement, oblitération totale mise à part, les Shuh-es collecteront des données (des vidéos par exemple) et étudieront l'invasion, ce qui implique également des intervenant-es sans armes, mais avec des caméras, carnets, matériel d'échantillonnage, micros...

Globalement, l'Organisation étatique n'interviendra pas lors de l'affrontement, il faudra au moins une demi-journée avant que Shuharri ne se positionne diplomatiquement, et probablement trois ou quatre jours pour que si la décision est prise de participer à la guerre en tant que pays (ce qui n'est pas l'option la plus probable par ailleurs), le Vuûl ne prenne la main sur les affrontements à l'Enclave verte et ne mène une coordination à l'échelle de toute l'Union

Ajout : globalement, il a été conclu avec les acteurs de l'OND que l'Enclave verte n'a pas fait et ne fera pas l'objet d'une invasion, aussi longtemps que Shuharri ne mène pas d'action hostile et reconnue comme telle envers l'OND (et que la région reste administrée par les Shuh-es), par conséquent, l'Enclave verte n'a pas non plus à être défendue vis-à-vis de l'OND
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📖 La Cité Verte (Carnavale: Shuharri Ending) par YU_rboi

La guerre thermonucléaire a eu lieu. Les volcans se sont réveillés partout sur la planète, et la troposphère est saturée en isotopes d'ozone radioactif, détruisant les sols et les parois cellulosiques, anéantissant toute forme de vie non fractale. Toute ? Non ! Une petite enclave résiste encore et toujours à l'envahisseur. On y reproduit, à l'image des cyanobactéries, les molécules et les stratégies adaptatives de la microflore pour faire perdurer l'espèce multiethnique des Shuhs, les "humains" du nouveau monde. Dans ce monde dévasté, habité seulement par certaines méduses et des reliquats de végétation hyperrésiliente, AþæѬ est une fureteureuse de déchets macrométalliques pour la confection des pouponnières. Elle arpente les résidus calcinés de la mégalopole et de ses environs, près des eaux toxiques du Golfe, avec sa besace et son couteau de titanium... Un jour, elle entend des voix étranges l'appeler depuis l'une des failles qui séparent l'Enclave du Restemonde. Faut-il y prêter attention ? Qui est ce mystérieux Émir des Clones, dont la voix fait l'éloge ? ...
Post Apocalyptic, Implied War Crimes, Toxic Minerals, Bioadaptative, Resilience, Implied Violence, Incest, Interracial, Carnavale: The Endings (collection)



📖 Au-Dessus Des Nuages (Carnavale: Petitpont Ending) par Kuuubilaii

Depuis les hublots du dirigeable, un monde fumant à perte de vue. Le désert battu par les vents mortels s'étend à perte de vue. Et partout cette même couleur : le désert rouge. Au-dessus d'une Afarée anéantie par la guerre chimique des années 2020, Barth', jeune moussaillon à bord d'un aérostat de fret continental, rêve à une autre vie. Au-dessus des montagnes escarpées, des dunes rougies, des falaises désertées, il entend comme la profonde musique des hélices et du désert ; aux commandes de son transpalette, d'une base à l'autre des infrastructures interstellaires de la Grande Cramoisie, il s'imagine danseur, étoile d'humour et de transgression sur les pistes d'une grande ville. Jusqu'au jour où son appareil doit atterrir en urgence à cause d'un problème moteur dans les montagnes de l'Azur... C'est le début d'un périple inédit et dangereux. Pourra-t-il réaliser son rêve, et devenir la reine du drag ?
Drag Queen, Teenage Hero, Airships, Lucifer, Religious, Afarea, Implied War Crimes, Scat, Lion Of God, You Should Let Me Cook, Read The Fucking Room, Carnavale: The Endings (collection)



📖 From Enemies To Lovers par Eusèbe

Carnav Alexandre, ou "Al" pour les intimes, est en première année de fac dans une université étrangère. Il ne connaît personne en ville, et espère réussir ses études. Discret et travailleur, il s'attire néanmoins les moqueries d'un groupe de méchants garçons qui le harcèlent à chaque sonnerie... Va-t-il se laisser faire ? Va-t-il rendre coup pour coup ? Mais surtout, quel est cet étrange sentiment qui l'anime à l'entraînement de boxe où, sous la conduite du même coach, il s'affronte régulièrement à ses bullies ; est-ce seulement de la haine ? Découvrez l'histoire fabuleuse d'Al et du gang de l'OND, sous un nouveau jour.
Male To Male Relationships, Poly Amorous, Enemies To Lovers, Mutuals, Fun, Light Violence, Anal Sex, Oral Sex, Non Safe For Work, Love Can Make Peace, I Come In Peace, Im Peace, Gangbang, Kinks, Carnavale: The Endings (collection)



📖 Sans Titre (Carnavale: Jardins Botaniques Ending) par Compte supprimé

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Guerre à Carnavale

Carte de la position actuelle au sol des belligérants de la guerre à Carnavale
Carte de la position actuelle des belligérants de la guerre à Carnavale

Organisation des Nations Démocratiques et alliés :
Bleu : Ports logistiques et zones militarisées sous contrôle direct des forces coalisées
Jade : Sous contrôle des forces coalisées, présence militaire effective

Carnavale :
Rose : Parties les plus fortement urbanisées de la capitale, pas de présence militaire coalisée

Autres factions et divers :
Vert : Enclave verte, territoire autonome shuhes dépourvue de présence militaire coalisée ou carnavalaise
Blanc : Contesté ou incertain, combats en cours dans l'agglomération de la capitale, zone autour de l'enclave verte
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20 avril - ENTRACTE 1 bis - Opérations de lutte antiguérilla et de contrôle de zone à Roumont et l'Enclave verte (Carnavale métropolitaine) - avril à septembre 2017.


De manière à asseoir son emprise sur la zone et restreindre les actions de la résistance carnavalaise tout en consolidant les points stratégiques, l’OND va adopter une approche générale de lutte contre la guérilla en six volets. Notons qu’un septième volet sanitaire qui n’est pas directement intégré dans le plan de l’OND mais doit être pris en contre pour l’opération de contamination à grande échelle de Carnavale sera inclus pour pondérer les résultats de la manœuvre considérant les réalités du terrain.

Volet social / humain et relationnel, renseignement humain.

Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour aborder la question de la loyauté des administrés carnavalais et l'allégeance qu’ils prêteront à l’un ou l’autre des partis. Primo, il convient de se pencher sur le contexte administratif de la ville qui a toujours fonctionné selon un système profondément méprisant, opprimant et écrasant pour la population carnavalaise. Rappelons que la principauté a essayé pendant l’opération Mardi Gras d’utiliser les habitants comme boucliers humains en les entassant tel du bétail sur les zones stratégiques. Parallèlement, la Principauté a déployé un nuage chlorée extrêmement agressif pour les voies respiratoires et la peau (ce sont littéralement des vapeurs acides) auxquelles ont été exposées en permanence les citoyens. Pire encore, Carnavale emploie systématiquement des armes très violentes contre ses propres citoyens qui n’ont au final même pas d’effet. Tous les malheurs des administrés viennent de la Principauté : l’assassinat du candidat à la papauté nordiste et le génocide de Kabalie ont attiré l’attention de l’OND, les frappes contre Estham censé dissuader une intervention de l’OND ont provoqué cette dernière, le nuage de gaz qui devait bloquer l’assaut à échoué (et probablement provoqué plus de morts carnavalais que les bombes de l’OND). Plus récemment encore :

Colin a écrit :Dans le même temps, avec un petit décalage pour s'assurer que les infectés commencent à être pris en charge, surgissent du dédale urbain les drones tueurs de la Principauté. Ces derniers ont deux fonctions : la première, la moins importante, est de provoquer un effet de panique au sein des troupes de l'OND qui sont en train de canaliser les populations infectées.

Carnavale a directement tiré contre ses propres citoyens, ne se contentant pas de les martyriser de passière passive avec le système, mais bien en devenant active tueur de son propre peuple qui ne peut dès lors même plus faire confiance à la seule entité se vantant de la protéger contre l’OND. On constate déjà que le système carnavalais et ses réponses font systématiquement beaucoup de mal à sa population sans empêcher la progression de l’OND, mais que Carnavale en vient à lutter contre son propre peuple.
Pareillement, rappelons qu’il a été précisé que :

Colin a écrit :- Bonjour ce serait pour utiliser votre village comme piège géant.

* soupire *

- Ça va encore foutre le bordel votre histoire.

- Les heures supplémentaires sont payées triples, il y a une prime de risque, deux semaines de vacances pour vous et un probable jour férié supplémentaire une fois la guerre gagnée.

- Ok. On a Jeambroise qui a perdu un bras dans une moissonneuse batteuse la semaine dernière, vous nous le remplacez ?

- Jeambroise ou le bras ?

- Le bras.

- Monsieur Dalyoha vous garantit un examen médical complet et la prise en charge gracieuse à Grand Hôpital de toute pathologie, maladie ou blessure survenue dans les trois dernières année pour vous et pour votre famille. Jeambroise aura une prothèse ou une greffe selon sa préférence, remboursée à 100%.

- Merci Monsieur Dalyoha !


Malgré la tentative carnavalaise d’exercer une fascination sur ses administrés, les relations sont au final purement marchandes. Les habitants sont complices tant qu’on les paye en conséquence, et la propagande faisant d’eux le carburant d’une cité indéfectible et merveilleuse est brisée quand ladite cité leur tire dessus et échoue systématiquement à repousser, voir même arrêter, la progression de l’OND. Pire encore : les ruraux ne voient même pas la cité noire et vivent dans des champs austères la plupart du temps. Le gigantisme de Carnavale ne peut conséquemment même pas exercer sa fascination aussi efficacement sur eux. L’ensemble de ces éléments remet drastiquement en perspective les règles d’engagement des sylvois qui se limitent à l’usage d’armes non-létales (lacrymogènes ou balles en caoutchouc typiquement). Si ces lacrymogènes suffisent à terrifier les administrés, que doivent-ils penser de la nation qui les a plongés dans une brume chlorhydrique ? Sur le volet relationnel, l’OND va conséquemment compter sur plusieurs choses :

-Jouer sur les exactions de la Principauté contre son propre peuple qui, conséquemment, ne peut même pas faire confiance à son défenseur et, même sous les quelques balles en caoutchouc de Sylva, ne saurait lui prêter une véritable allégeance. Seront à partir de là identifiés les individus les plus contestataires par les officiers du renseignement de l’OND.
-Profiter du caractère marchand qui fait loi en Carnavale pour proposer des paiements voir même de nouvelles vies dans des pays agréables. Les carnavalais travaillant uniquement pour qui leur paie.

En effet, est indiqué ici que :

Colin a écrit :Distribuer des médicaments... Il suffit qu’une seule personne vende la mèche et l’information remonte jusqu’aux gangs, qui font remonter jusqu’aux milices. Or à Carnavale, il y a toujours un type pour dénoncer. Ça peut rapporter gros d’être dans les petits papiers d’une grande famille.

Il y aura toujours quelqu’un pour parler dès lors qu’on paie et qu’on lui offre une issue. Considérant que la vie à Carnavale est à l’heure actuelle un enfer sans nom, il n’y a aucune surprise à ce que des indicateurs soient engagés par les officiers de renseignement de l’OND et permettent alors d’identifier et remonter les réseaux de résistance. Fonctionnement, hiérarchie, manœuvres, chemins principaux et surtout, le plus important de tous, les axes de communication. Carnavale ne fait aucun effort de cloisonnement et espère avoir la fidélité d’un peuple qu’elle opprime pour engager des masses de volontaires sans cloisonner les informations. Cela devient à partir de là un jeu d’enfant pour l’OND d’infiltrer des complices pour identifier et démanteler les réseaux.

Volet renseignement électronique / transmission :

L’OND a à l’heure actuelle la suprématie aérienne en Carnavale. La Principauté ne disposant d’aucune DCA capable de frapper des appareils à haute altitude et ses avions ne pouvant sortir sans être abattus, l’OND a le champ libre pour organiser des rotations constantes d’avion de guerre électronique et radar en plus des drones. Cela permet d’établir une surveillance constante de la région avec une cartographie photo et radar (pour le relief ainsi que les traces d’éléments artificiels) mais également électronique. Radars et radios carnavalaises qui n’ont pas été détruits pendant Mardi Gras (l’un des objectifs indiqués étant spécifiquement de détruire le dispositif rens/trans de Carnavale) sont alors triangulées, brouillées et ciblées par des munitions guidées en liaison de données par les appareils aériens de l’OND. Il devient impossible pour la résistance d’opérer avec des éléments en réseau, les obligeant à se rabattre hors opération à des réseaux filaires fixes. Durant leurs mouvements, ils n’ont rien et ne peuvent pas être en contact constant. Considérant que la résistance carnavalaise embauche à tour de bras des complices qui ne jurent que par l’argent et avec qui ils ne peuvent avoir que des communications directes, le réseau de résistance devient effroyablement perméables à toutes infiltrations par des complices de l’OND qui ont le choix entre rester à bosser dans des champs nuls où ils vont perdre un bras ou une jambe dans une moissoneuse, ou pouvoir se dorer la pilule dans une ville stylée pleine de néon de Caratrad ou Teyla.

Volet informatique / LLM.

Jashuria-Chan et Justin l’Éternel se rapprochent davantage des “Large Language Models” (LLM) qui fonctionnent davantage par réassemblage déductif d’une importante masse de texte que par véritable intelligence artificielle. De plus, les serveurs de Justin l’Éternel ont été endommagés et l’accès de Jahuria-Chan est contraint par les communications soumises à une guerre électronique. Conséquemment, ces LLM seraient simplement incapables d’infiltrer les serveurs militaires/gouvernementaux pour les saboter ou gêner. Aucun moyen ne leur est accessible pour passer le brouillage électronique. Le seul accès qui reste est filaire, mais l’OND peut déployer des sondes marines pour identifier et détruire les câbles sous-marins de Carnavale et définitivement la couper de Jashuria-Chan.
Concernant l’emploi de satellites, le brouillage constant combiné à la neutralisation des nœuds de communication et à la destruction des câbles sous-marins rendent impossible l’accès aux données transmises par les satellites carnavalais. La localisation des forces de l’OND dans ces conditions par des moyens orbitaux devient tout simplement impossible.

Volet humanitaire :

Rapport complet des opérations humanitaireSuite au succès des opérations Dreamland et Downpour permettant la neutralisation de l’aviation carnavalaise et d’une partie de son dispositif balistique, le reste étant utilisé contre les infrastructures teylaise. Considérant la doctrine du bouclier humain employé par Carnavale en dissimulant ses infrastructures militaires et son complexe militaro-industriel derrière des habitations civils, la neutralisation de ces cibles légitimes à provoqué des dommages collatéraux, accroissant la pression humanitaire et la misère ambiante de Carnavale. Considérant cette problématique et les objectifs précédents étant acquis, l’OND prend pour décision de lancer une vaste opération humanitaire incluant un volet terrestre et aérien, ce second étant détaillé ci- dessous.

Planification :

L’organisation des couloirs aériens se fera conjointement entre les membres de l’OND, les Shuh présents sur place, le tout coordonné avec les services météorologiques.
Les zones de largage seront définies en périphérie de la ville, à proximité d’axes de circulation importants de manière à assurer une réception optimale (il est risqué de larguer des palettes directement au milieu de gratte ciel) et un accès direct à des véhicules de transport pour assurer la distribution à l’intérieur.
Les largages seront systématiquement planifiés de jour pour faciliter le travail de parachutage et réception tout en limitant les risques inutiles. Ces largages seront minutieusement coordonnés avec les entités humanitaires locales et l’autorité sur place, aussi bien pour programmer les dates que destinations des transferts de ressource.

Le moyens mobilisés seront estimés selon les retours locaux des besoins urgents, que l’on estime être :
-Produits alimentaires avec une bonne conservation, farines, conserves, lait en poudre, fruits secs…
-Nécessairement de purification de l’eau. Considérant que l’approvisionnement en eau potable n’était déjà pas systématique en Carnavale avant l’intervention de l’OND, il faudra prévoir une importante quantité de dispositifs de traitement mobiles, incluant les groupes électrogènes et le carburant nécessaire à leur fonctionnement. Ces unités de traitement devront être capables de traiter une eau contaminée par des restes humains, polluants chimiques, micro organismes pathogènes et déchets urbains en particulier.
-Ensemble d’instruments de soins, d’hygiène et premiers secours. Là encore, la situation en Carnavale avant l’intervention de l’OND était extrêmement critique, amenant à une pression supplémentaire avec les bombardements.

Le transport sera assumé par des avions de transport tactique militaires mobilisés à l’occasion par les forces armées de l’OND, et les livraisons par palettes conformes parachutées depuis les rampes de lancement/débarquement. Les effectifs aériens seront déterminés en fonction des volumes nécessaires de vivres et soins.

Plusieurs risques sont également identifiés, leur gestion étant à la charge des organismes humanitaires sur place. En particulier, cinq points sont identifiés :
-Le pillage de l’aide par des populations affamées et démunies, nécessitant une prise en charge stricte avec suffisamment de personnel pour l’encadrement. Cette aide pourrait en particulier être volée par des milices locales pour se financer.
-Cette aide pourrait renforcer une économie de guerre souterraine en permettant à des milices terroristes de se concentrer sur l’acquisition d’armes plutôt que de vivres.
-Cela pourrait engendrer des tensions, avec notamment les risques de débordement et la nécessité de partager équitablement à une gigantesque masse humaine.
-Cette aide pourrait également consolider le conflit avec les milices locales qui, ne souffrant pas de la famine ou épidémie, seront pleinement déterminées à poursuivre leurs exactions.
-Cette aide humanitaire consoliderait également l’emprise de ces milices en leur créant une légitimité.

C’est pourquoi ce volet aérien devra s’opérer parallèlement à un volet terrestre conjointement aux unités humanitaires étrangères pour mener une opération saine tenant compte des contextes et enjeux locaux, avec une gestion des milices résiduelles et groupes terroristes.

Déroulement :

Le couloir aérien sera déployé parallèlement au volet terrestre, une semaine après l’opération Downpour. Il s’agit d’un point côtier au nord-ouest de la ville, en zone non urbaine et à proximité des axes de circulation majeurs. Les largages devront débuter à 10h et se poursuivre sur plusieurs heures depuis des sites caratradais, teylais et tanskiens (les plus proches, où seront stockés préalablement les palettes prêtes à envoyer). Ce premier largage pourra si nécessaire être décalé 24h à l’avance en cas de météo contraignante.
La coordination se fera auprès des organismes se chargeant de la réception avec une communication permanente et une désignation et validation claire des sites, avec une planification auprès des services logistiques pour mettre à disposition des camions de transport qui feront la jonction avec la ville.

Ces largages devront être accompagnés de forces de sécurité shuh sur place pour contenir les risques de pillages et de débordement. Les populations auxquelles seront confrontés les services humanitaires ne seront pas dans un état de misère depuis l’opération Dreamland, mais depuis bien avant. On peut estimer que la plupart d’entre eux n’ont pas eu une vie répondant aux critères de pays développés de l’OND. Rappelons la présence d’une faction de lépreux, témoignant de l’importance de problématiques locales antérieures aux frappes aériennes, problématiques devenues suffisamment récurrentes et importantes pour permettre une organisation et reconnaissance mutuelle des individus touchés comme un groupe à part entière.

Les largages incluront une certaine quantité de nourritures, soins et éléments d’hygiène, et unités mobiles de traitement d’eau avec groupes électrogènes intégrés. L’objectif est de pouvoir emmagasiner après une semaine de largage 40% des besoins mensuels en vivres et soins pour compléter la production locale, après quoi un rythme de croisière pourra se mettre en place via les retours des unités secouristes locales.

Poursuite des opérations :

Le couloir aérien profitera des retours depuis les organismes de santé sur place pour suivre l’évolution des famines et points critiques, pondérés à la localisation de chaque nœuds. Il est estimé que les principaux blocages ne seront pas au niveau des volumes à fournir (les dispositifs de production et conditionnement alimentaire de Carnavale n’ayant que peu été touchés) mais de leur distribution. Cela s’expliquerait par la destruction des dispositifs organisationnels et un risque de maintien de l’état de guerre auquel est très attaché les rémanences de la caste dirigeante.

Pire encore, cette distribution se focalisera naturellement vers les hautes castes de Carnavale tout en délaissant les populations marginalisées et recluses au niveau des égouts. Considérant l’absence d’axes de circulation conventionnels dans les strates souterraines inférieures, il faudra pleinement reconsidérer les dispositifs logistiques pour passer outre les blocages inégalitaires et amener à terme les vivres et secours à des populations historiquement ostracisées par la ville.

L’identification des méthodes de pillage et détournement des vivres, fait par ambition de déstabilisation des opérations de l’OND ou par simples intérêts personnels d’acteurs locaux (chefs de gang, milices terroristes…) sera capitale pour adapter les moyens de distribution et lutter contre ces menaces organisationnelles. Les services de planification de l’OND sont très insistants : ce n’est pas au niveau de l’acheminement en Carnavale mais à l’intérieur même de Carnavale que seront les plus grands défis. Le déploiement de kilotonnes de vivres est tout à fait accessible aux moyens de l’OND en vue de son aviation. La distribution locale de ces vivres dans un contexte fondamentalement chaotique et avec une pression accentuée par les frappes de l’OND compliquerait grandement une répartition équitable visant à subvenir aux besoins de toutes les populations.

Conclusion :

L’OND est largement en mesure de livrer par voie aérienne l’ensemble des éléments nécessaires pour aider à pallier aux manquements locaux (alimentaires et sanitaires) après avoir identifié les volumes à acheminer auprès des organismes humanitaires sur place. La coordination avec les autorités locales pour assurer un déploiement efficace ne devrait pas poser de problématiques particulières. Celles-ci se manifesteront avant tout au niveau de la distribution urbaine, face aux problèmes sociétaux, organisationnels et structurels de Carnavale. Il sera de la responsabilité des organismes sur place d’identifier les points de blocages (pillages, détournement) et acteurs impliqués (gang, mafias, milices terroristes) ou encore les frottements (absence de réseau de circulation adapté dans les égouts) pour acheminer les produits vers l’ensemble des groupes de population les plus isolées, particulièrement les groupes vivant sous terre et marginalisés depuis des décennies en Carnavale.

Volet administratif / progression en tâche d’huile :

L’avancée de l’OND est pensée non pas comme un ensemble d’actions isolées et courthermistes mais comme un processus se faisant sur la durée pour durer. En plus de l’intégration de l’aspect humain et fidélisation de partisans en jouant sur un rappel des crimes carnavalais et une mise à profit du caractère mercantile des carnavalais, l’OND va entamer une progression mesurée. Roumont sera quadrillée en quartiers, secteurs et ruelles stratégiques constituant des ensembles relativement fermés et autonomes, et les efforts de l’OND se concentreront progressivement sur les points l’un après l’autre selon les tactiques habituelles de combat urbain et lutte anti guérilla (dont un aperçu était disponible durant l’embuscade) : progression de blindés armés dans la rue pour fournir un appuie feu tandis que l’infanterie avance en parallèle de bâtiment en bâtiment pour nettoyer une rue ou quartier entier. Étant une petite agglomération (Carnavale ayant toujours été décrite comme la ville principale, le reste n’étant que peu densément peuplé), Roumont sera logiquement plus aisée à conquérir et occuper.

Chaque quartier occupé va ensuite se voir développer sa propre administration, en intégrant le personnel carnavalais, pour introduire son propre mode de gestion indépendant de la Principauté et parallèlement au commandement de l’OND. L’objectif est de concrètement interrompre le contrôle carnavalais sur les quartiers occupés. Les pires crimes de guerre de l’OND étant d’envoyer des lacrymogènes sur les mouvements civiles non-coopératifs, bloquant activement la progression des militaires et agissant d’une manière symptomatique des embuscades opérées par Carnavale avec l’usage de boucliers humains, l’image de l’organisation ne devrait pas éveiller plus que ça d’hostilité de la part des administrés qui, rappelons le, se font tirer dessus et gazer par des équivalents de l’acide chlorosulfonique par la Principauté. Seul le racisme systémique de la ville pourrait réellement provoquer un blocage, chose qui semble régulièrement être réglée dès lors qu’une coopération se met en place (cf Kah-tanais et Shuh qui sont acceptés).

Ce contrôle des quartiers permettra ensuite l’établissement de checkpoint et inspections aléatoires pour repérer les mouvements d’armes et d’agents de la résistance, le tout appuyé par le renseignement humain aisé à obtenir via la corruption. Rappelons que les grandes familles carnavalaises n’étant plus et n’ont de toute manière pas réussi à repousser l’envahisseur, l’OND apparaîtra comme un pourvoyeur financier bien plus stable (en plus de ne pas tirer à munition réelle contre les habitants). Cette opération sur le terrain et au niveau des renseignements garantira une progression continue, occupation durable, établissement d’une administration favorable à l’OND fonctionnelle, et enfin l’identification et élimination des noyaux de résistance.

Les opérations au sol seront qui plus est appuyées par des forces spéciales caratradaises depuis les toits des bâtiments pour procéder à une couverture du terrain par des sniper. Discrets, difficiles à arrêter et permettant d’exercer une surveillance et pression constante via des effectifs réduits, il s’agira d’une véritable épine dans le pied de la résistance carnavalaise. Partout où les milices partisanes essayeront d’opérer, elles seront susceptibles de subir un tirs complètement imprévisible, exerçant un stress permanent et un impact au moral profond.

Volet sanitaire :

Il convient de rappeler que Carnavale tente de propager une épidémie à grande échelle dans l’arrière pays carnavalais. Considérant les flux de réfugiés et les échanges toujours en cours entre la ville et la campagne à en croire les rapports carnavalais, il est impossible de cibler la contamination à venir. Cela signifie que si une contamination finit en effet par prendre, ce n’est pas uniquement les forces de l’OND mais aussi la campagne carnavalaise, les ressortissants shuh, l’ensemble des secours humanitaires fournis par le Kah et consort et enfin la Principauté elle-même qui seront touchés. Considérant la vitesse à laquelle sévit le mal selon les rapports carnavalais, l’instabilité de la ville à cause des flux de population et la situation de crise, il est en pratique impossible pour les services de santé de Carnavale de contenir la contamination sur les forces de l’OND. Toutes pertes appliquées contre les forces de l’OND devraient logiquement se répercuter de manière proportionnelle sur Carnavale et sa population ainsi que sur les ressortissants étrangers de tous bords considérant l’évolution du front.
Carnavale peut éventuellement fournir aux Shuh des traitements, mais cela signifie briser l’effet de surprise et donc réduire l’efficacité de l’opération (chose à tenir compte dans la résolution).

Bilan récapitulatif de la stratégie de l’OND pour mettre fin à la résistance et occuper Roumont :

Considérant l’ensemble des éléments développés précédemment, l’OND va agir en trois étapes pour définitivement chasser la présence de forces carnavalaise de Roumont et occuper la zone :

  • Profiter de la paralysie de la communication carnavalaise pour monopoliser le contrôle de la propagande en jouant sur les tirs dans la foule avec des armes létales opérées par Carnavale, l’usage de vapeurs chlorhydriques bien pires que les fumigènes sylvois et l’enfer permanent qu’est la vie dans l’industrie agricole carnavalaise. Jouant sur le caractère mercantile des échanges au sein de Carnavale, l’OND compte acheter un maximum d’indicateurs pour rapporter des informations sur les actions de la résistance carnavalaise.
  • Une fois des indicateurs engagés, l’OND va ainsi pouvoir infiltrer les réseaux de résistance via l’énorme masse de partisans engagés sans contrôle particulier par Carnavale. Les officiers de renseignement seront avant tout des blancs bien blancs eurysiens avec un bel accent carnavalais (genre les teylais) histoire d’avoir la sympathie de leurs interlocuteurs.
  • L’infiltration des réseaux de résistance permettra des interventions chirurgicales contre les dispositifs de communication, commandement et logistique des tirailleurs locaux. Les officiers seront identifiés et tués après qu’on ait offert l’équivalent d’au cent mille chèques carnavalais à chaque individu apte à porter des informations décisives ainsi qu’un aller simple vers un paradis teylais si souhaité. Cette infiltration de ces points stratégiques se fera dans la durée tout en subtilité pour assurer un démantèlement durable et profond. L’objectif n’est pas tactique avec des effets sur le court terme, mais bien des actions décisives avec l’annihilation de la chaîne de commandement, communication et logistique de la résistance carnavalaise.
  • L’OND va avancer progressivement de quartiers en quartiers après avoir quadrillé Roumont en zones stratégiques. Cette progression militaire parallèle à l’infiltration de la résistance permettra d’en chasser les cellules partisanes avant d’établir une administration autonome favorable à l’OND et indépendante de Carnavale.
  • Checkpoint et contrôles aléatoires seront permis par cette occupation pour géner la résistance carnavalaise.
  • Le tout est appuyé par des sniper pour exercer une pression constante.
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20 avril - ENTRACTE 1 bis - Opérations de lutte antiguérilla et de contrôle de zone à Roumont et l'Enclave verte (Carnavale métropolitaine) - avril à septembre 2017.

https://i.postimg.cc/mgLMvY4z/carnavale.png
L'OND a intérêt à maintenir la pression sur les moyennes agglomérations pouvant abriter caches d'armes et cellules de recrutement de la résistance carnavalaise là où cette dernière entend y maintenir son assise pour dédouaner la capitale d'un effort de guerre trop important.

Bonus/malus a écrit : OND: +35%, (20%) Maitrise du ciel, renforts disponibles rapidement sur points chauds & points chauds finalement assez cantonnés à Roumont, l'Enclave Verte Shuh étant évincée des opérations. (-10%) Emploi d'armements non létaux (moins de réussite au contrôle de zone face à de possibles attentats mais moral civil carnavalais plus favorable à l'OND en cas de réussite globale. (10%) Entente avec des communautés locales permises (Shuh de l'enclave verte) c'est proportionnellement autant profitable à l'occupant que défavorable à l'autorité occupée, (10%) Implication croissante de l'OND dans la distribution alimentaire & satisfaction de besoins aux populations, (5%) Si Roumont est une zone industrielle, risque de victimes/dommages collatéraux moindre [3/4 du bonus à Carnavales (15%), 1/4 du bonus à l'OND (5%)]


Carnavale : -40%, (-30%) Certaines troupes carnavalaises ont été produites après déclenchement du conflit entre avril et septembre 2017, elles n'étaient donc possiblement pas disponible à date de fixation de l'arbitrage en avril 2017 (justificatif HRP), elles ne sont possiblement pas maitrisées à 100% par des équipages nouvellement formés dans un pays aux académies militaires non fonctionnelles (justificatifs inRP), (-10%) Restrictions aux importations par blocus maritime et aérien de la métropole carnavalaise par l'OND (quid pièces d'usures, composants électroniques & mécaniques stratégiques intervenant dans l'entretien d'équipements avancés?), (-10%) coordination des actions de résistance entre cellules difficiles (guerre électronique favorable à l'OND & impactante pour communication des figures de la résistance, capacités ennemies à détecter de fortes concentrations résistantes hors agglomération, (15%) A date le régime carnavalais jouit du soutien de la population, compliquant la collaboration avec les forces d'occupation, facilitant pièges et embuscades à nuancer car Carnavale a des mines à déployer, l'OND a des véhicules de déminage dispo sur sa force expéditionnaire. (15%) Roumont présentée comme zone industrielle, zone possiblement propice à l'entretien mécanique et réparations artisanales d'armements de la résistance, indépendamment de la capacité du pays à pouvoir importer des composants sophistiqués & complexes & non substituables, (-10%) Désolidarisation de l'enclave verte pour les actions résistancielles, (-10%) Besoins nationaux de plus en plus dépendants de l'intervention extérieure (action "humanitaire" de l'OND).

Faravan
-7 Hélicoptère léger polyvalent niveau 1, (-1)
-40 armes légères d'infanterie niveau 11, (-5)
-40 soldats professionnels, (-5)
-6 véhicule léger tout-terrain niveau 1, (-2)
-5 lance-roquettes niveau 5, (-1)



Sylva
-4 véhicule blindé léger niveau 9, (-3)
-8 véhicule de combat d'infanterie niveau 6, (-1)
-6 transport de troupes blindé niveau 6, (-1)
-12 lance-missiles antichar niveau 10, (-1)
-100 armes légères d'infanterie niveau 11, (-28)
-100 soldats professionnels, (-28)
-8 mortier léger niveau 8, (-1)


Empire du Nord
-250 Armes légères d'infanterie niveau 11, (-16)
-250 soldats professionnels, (-16)
-14 mitrailleuse lourde niveau 10, (-3)
-14 lance-roquettes niveau 9, (-2)
-3 canon automoteur niveau 6
-6 char léger niveau 4, (-1)
-1 pont mobile niveau 4


Teyla
-250 armes légères d'infanterie niveau 11, (-17)
-250 soldats professionnels, (-17)
-8 mitrailleuse lourde niveau 10, (-2)
-20 lance-roquettes niveau 8, (-1)
-16 char léger niveau 9
-20 véhicule de combat d'infanterie niveau 8, (-1)
-6 char d'assaut niveau 4
-40 camion de transport niveau 8, (-3)
-4 bulldozer niveau 5
-6 véhicule de déminage niveau 4, (-1)


Carnavale
Troupes engagées:
-22 transport de troupes blindé niveau 10, (-4)
-16 canon antiaérien niveau 10, (-4)
-20 Mortier tracté niveau 10, (-5)
-70 véhicule blindé léger niveau 10, (-11)
-4 véhicule de transmission radio niveau 10, (-1)
-2 véhicule radar niveau 10
-30 véhicule utilitaire niveau 11, (-3)
-20 mortier tracté niveau 10
-36 véhicule léger tout-terrain niveau 1, (-10)
-668 armes légères d'infanterie niveau 11, (-172)
-668 soldats professionnels, (-172)
-60 mitrailleuse lourde niveau 10, (-15)
-10 mortier léger niveau 8, (-5)
-20 autobus niveau 11, (-2)
-20 lance-missiles antichar niveau 10, (-1)
-20 lance-roquettes niveau 9, (-8)
- vedette niveau 1
-500 mine antichar niveau 10, (-15)
-3500 mine antipersonnel niveau 10, (-20)

PERTES DECOMPTEES


OND
Moral de l'opinion publique OND
9/10
(-1) La Guerre c'est moche.
(+1) Justice pour Estham.
(+1) Buts de guerre cohérents / légitimes.
(-2) Conflit globalisant auprès d'opinions publiques finalement assez peu concernées par le sort d'Estham, si ce n'est la logique d'alliance.

Moral des élites de l'OND
10/10
(+1) Résultats opérationnels conformes aux objectifs de guerre.
(-1) L'embuscade d'Alagnan traduit une défaite tactique pour l'état-major et les élites.
(+1) Echec d'Alagnan contrebalancé par la réussite du contrôle de zone sur Roumont et métropole carnavalaise (hors capitale et enclave verte)

CARNAVALE
Moral de l'opinion publique carnavalais
4/10
(-2) Guerre de proximité/à domicile.
(+1) Guerre défensive : "Eux ou nous"
(-1) Les pertes au combat sont une philosophie nouvelle pour Carnavale qui communiquait beaucoup sur la doctrine balistique pour faire valoir sa valeur martiale.
(-1) Mathématiquement parlant, les actes de résistance coûtent trop chers et les ressources sont à date plus limitées que celles de l'occupant.
(-1) L'OND emploie des armes non létales à Roumont.
(-2) L'OND contrôle assez bien les zones urbaines métropolitaines et périphériques de la capitale, elle intervient dans la satisfaction de certains besoins élémentaires et ne sera plus contraintes par la résistance carnavalaise que précédemment. Elle peut décemment inciter certains citoyens carnavalais à collaborer avec elle contre récompense (ex : interprètes OK mais pas d'infiltrés au sein des cellules résistantes, autres propositions d'emploi à étudier).

Moral des élites carnavalaises
5/10
(-3) "Logique de surenchère perdante" : Perte du sentiment d'invulnérabilité.
(-2) "On ne triche pas avec les guerres défensives" : La réalité opérationnelle prive d'ambitions de nouveaux politiciens à la légitime encore faible + débandade militaire.
(+1) L'embuscade d'Alagnan est tactiquement une réussite pour l'état-major.
(-2) déconnectées de la Carnavale provinciale.
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