25/01/2018
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Casse investigation - Page 3

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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
24/08/2017
SPÉCIALE MUNICIPALES



PREMIERS SONDAGES

  • JUMENTFLEUR !
Exilé mais pas coulé : l'ex-adjoint aux espaces verts bénéficie d'une côte de popularité certaine au sein de la population carnavalaise, pour ses hauts-faits de guerre notamment. Une sympathie qui ne parvient pas à lui faire passer la barre des 10% faute d'un programme politique complet pour la Cité noire.
  • ROBESPAUL !
Zeppelin de mire : véritable percée pour le candidat issu des bas-quartiers qui se place en troisième homme des sondages. Seul candidat à défendre une ligne radicalement utopico-urbaine et à rompre avec les inégalités sociales, sa campagne par ballons dirigeables aura séduit un grand nombre d'électeurs impressionnables.
  • VENBRANLE !
Le vent en poupe : le candidat makotan, inconnu jusqu'alors au bataillon, se positionne en deuxième place des sondages grâce à une campagne publicitaire soutenue et une fascination réelle de la part de la presse people. Ses succès en affaire lui valent la confiance de l'électorat actionnaire.
  • SAINT-MALKIN !
Militaire à terre : faible score pour la candidate pro-guerre totale contre l'OND, cet axe central de son programme étant finalement partagé par plusieurs autres candidats qui proposent, en plus, davantage qu'une économie de guerre.
  • VENTMOITE !
Grand Carnavale en grand : les salariés de Grand Hôpital et des Laboratoires Dalyoha ont su trouver en Ventmoite leur candidate qui se hisse à un score honorable de 10% d'intentions de vote. Le lobby botaniste a encore de beaux jours devant lui à Carnavale.
  • TROMPETTANGE !
Elle prend le large : un mauvais score pour la candidate ikamienne qui n'aura pas su passer le plafond de verre du racisme et pâtit des pogromes que subissent actuellement les immigrés ikamiens, son électorat cible.
  • VENTBEAU !
Crise de foi : le candidat réactionnaire souffre du suicide du gros de son électorat lors de l'Armageddon't. La foi catholane reste forte mais les plus fanatiques sont morts et l’Église ne semble plus en mesure de proposer un modèle de société désirable à courts termes.
  • TITANIA !
Un score titanesque : tête connue du paysage carnavalais, programme ambitieux et stratégie qui a déjà fait ses preuves, le candidat ultra-capitaliste rassure et séduit des Carnavalais effrayés par le changement. Mandeville Titania est perçu par beaucoup comme le successeur des Industries Obéron, gloire nationale et grand pourvoyeur d'emplois dans la Cité noire.
  • CHASSÉCARLATE !
Le candidat qui plane mais ne décolle pas : populaire chez les camé terminaux, le candidat pro-drogues ne parvient pas à mobiliser en dehors de sa base, qui de toute façon est trop défoncée pour aller voter.
  • MONTAIGNY !
Montcuqs n'est pas commode : faute de la validation des grandes sociétés de la tech, le programme visionnaire de Chilpéric Ignace est visiblement perçu comme un peu trop en avance pour les électeurs Carnavalais qui craignent l'éclatement de la bulle spéculative des téléporteurs.
  • TOURNIQUET !
Un candidat qui fait presque recette : une campagne populaire et bon enfant qui porte Fabien Tourniquet aux portes des 10% d'intentions de vote, notamment dans les bas-quartiers friands de viande humaine.
  • JASHURY-CHAN !
IA pas de soucis : une hypothèse techno-solutionniste qui séduit les ingénieurs de la tech et les ménagères de plus de cinquante ans consommatrices de feuilletons romantiques et qui espèrent voir l'IA jashurienne se mettre en couple avec Justin l’Éternel.
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CARNAVALE MATIN
07/09/2017


Contre la pollution lumineuse :
Carnavale coupera totalement le courant de la Cité noire cette nuit


Hall d'entrée de la Banque Princière Castelage


L’heure est désormais fixée : de minuit à 1h du matin dans la nuit du 8 au 9, Carnavale coupera le courant dans la Cité noire. C’est un projet de longue date promis par Améthyste Castelage, et qui, s’il est un succès, pourra entraîner des réitérations aléatoires dans l’année. Il ne s’agit pas que de faire des économies d’électricité, même si couper le courant une heure devrait faire économiser assez de puissance pour éclairer un pays arriéré pendant trois mois. L’ambition d’Améthyste est avant tout artistique : comme un spectacle pyrotechnique, mais naturel et 100% gratuit ! L’héritière du clan Castelage nous confirme une fois de plus ses ambitions philanthropiques…

« La majeure partie des Carnavalais n’ont jamais vu un ciel étoilé, la municipalité souhaitait leur offrir cela, une nuit par an » a déclaré Améthyste Castelage, tout sourire en conférence de presse sur le perron de l’hôtel de ville. Une décision jusque-là rendue impossible par la concurrence entre les grandes familles, mais que l’hégémonie des Castelage permet désormais de réaliser. C’est aussi une démonstration de force : en donnant la preuve qu’elle peut couper l’électricité pendant une heure dans tout Carnavale, Améthyste Castelage se pose en maîtresse totale de la ville.

La Cité noire ne mérite pas complètement son surnom. Connue pour être construite sur plusieurs étages et dans une alternance de pierres sombres, il est vrai que Carnavale a quelque chose de sinistre. Mais l’éclairage public, démocratisé pendant le XIXème siècle et resté fonctionnel dans les quartiers médians et les hauts quartiers, fait de Carnavale une capitale particulièrement lumineuse, en témoigne certaines photos prises depuis la base spatiale en orbite. A Carnavale, la pollution n’est pas qu’une question de toxines dans l’air : elle est aussi lumineuse puisque le ciel, souvent embrumé, est rendu invisible par la réverbération de l’éclairage urbain.

Pour la première fois depuis plus d’un siècle, Carnavale va donc couper la lumière. L’occasion pour les habitants de contempler, une heure durant, notre belle voie lactée. Une promesse formulée depuis longtemps mais le jour et l’heure avaient été gardés secrets afin de s’adapter à la météo (il ne faut pas de nuages dans le ciel) mais aussi pour ne pas laisser le temps aux gangs et autres groupes criminels de s’organiser. La nouvelle est donc tombée en fin d’après-midi : cette nuit Carnavale ressuscitera les étoiles, après les avoir éclipsées dans la fumée bleue.

En effet, s’il s’agit d’un petit tour de force, le message est clair : la Principauté reste maître de son agendas et peut décider aussi bien de se dissimuler aux yeux du monde que de briller de mille feux. Après avoir dissipé la nuit presque une décennie auparavant, après jeté sur le golfe un brouillard insondable, la Cité noire se plonge dans une obscurité profonde d’un simple claquement de doigt. Carnavale est toujours et encore la couronne de l’Eurysie, elle suit plus que jamais chaque mouvement de tête d’Améthyste Castelage.

Un article signé Philippe Pine.


Après les pistes cyclables pour désengorger le trafic, la Municipalité annonce la création de pistes chenillables pour les déplacements de tanks et de bulldozers et des pistes jetpackables pour les déplacements aéropropulsés.


Carnavale Matin
pour des matins de bonne humeur !
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CARNAVALE INTERNATIONALE
09/09/2017


Teyla les pieds dans le plat
ou l'hypocrisie démasquée de l'OND


Le lion rugissant de Carnavale face à la mer des hypocrites


Les voix s’élèvent à travers le monde pour dénoncer le soutien teylais à l’Hotsaline, coupable d’agression au missile balistique contre plusieurs nations qui, conformément au droit à la légitime défense, s’apprêtent à punir le pays comme Carnavale a puni Estham. Pour les observateurs de la Principauté, le masque de l’OND était tombé depuis bien longtemps mais de nombreuses nations semblent découvrir sur le tard le caractère profondément agressif d’une organisation pour qui le double-standard est assumé comme un modus operandi. L’hypocrisie flagrante des pays de l'OND n’est en effet ni un hasard, ni une succession de maladresses ou de mauvaises décisions qui s’accumulent. Non, elle doit être comprise comme une stratégie impérialiste d’un genre nouveau. Comment en effet comprendre l’enchaînement de compromissions des pays membres de l’organisation avec les valeurs pourtant censées fonder leur alliance ? Comment expliquer, surtout, la flagrante complaisance des alliés, lorsque l'un d'entre eux se parjure si effrontément ? La démocratie, la protection des populations civiles, les droits humains et des prises de position intrinsèquement moralisatrices à l’international : telles pourtant sont les valeurs affichées, martelées par l’OND. Celles censées toujours guider son action !

Sauf qu'il y a l’OND en parole, et l’OND en acte. L’organisation s’affirme en effet dans les faits comme une alliance avant tout versatile et opportuniste. Prompte à dénoncer les « actions isolées » de ses membres lorsque ceux-ci s’éloignent de ses grands principes fondateurs, elle est néanmoins toujours prête à les défendre en cas de retour de flamme. Les exemples s’accumulent, accablants : plusieurs pays-membres possèdent des colonies ultra-marines ? L’OND regarde ailleurs, reprenant les mêmes arguments que tous les autres empires coloniaux pour défendre ses territoires illégitimes. L’OND conquiert des terres en Translavya pour un faire un Etat fantoche ? Au nom de la démocratie et de la lutte contre le communisme international. L’OND a toujours une bonne raison de se comporter exactement de la façon qu’elle dénonce chez ses ennemis du moment. Toujours prête à donner de grandes leçons de morale, elle est moins prompte à se les servir à elle-même. Soit elle minimise, soit elle dénie, soit elle fustige vertement pour s'empresser de ne prendre aucune sanction derrière. Mais ce déni n’est pas seulement un aveuglement des États membres à leurs propres turpitudes : il s’agit d’une véritable stratégie qui consacre le double-standards comme une méthode pour faire progresser un calendrier impérialiste en se cachant derrière une pseudo vertu collective.

Des exemples récents mettent en lumière ces méthodes hypocrites : le Duché de Sylva et l’Empire du Nord attaquent Carnavale ? L’OND déplore une initiative qui n’engage pas l’alliance… mais protège l’Empire du Nord des conséquences de ses actes. Même principe pour le Faravan qui annonce développer un programme d’armes de destruction massive. Reproches unanimes de l’OND ! Ouf, l’honneur est sauf ! Et qu'en est-il du programme ? Y a-t-il des sanctions ? Des actes ? Non, le Faravan aura donc les mains libres pour développer ses armes, la république islamiste s’en tirera à bon compte, au prix de quelques sourcils froncés de ses alliés. Viendrait-il à l’idée d’un pays voisin de prendre l’initiative de réduire, par des actes concrets, les laboratoires criminels du Faravan en cendre que ses alliés se porteront immédiatement à son secours pour le soustraire à la justice. Teyla est le dernier exemple en date : le Royaume rompt tous ses engagements moraux, bafoue ses valeurs, se place du côté de l’agresseur, tire des missiles depuis son sol et exporte donc la guerre hors de ses frontières ? Prompte prise de distance de la part du reste de l’alliance ! Pas de ça chez nous ! Teyla devra assumer seul les conséquences de ses actes… jusqu’à ce que le Royaume soit frappé sur son sol, au hasard pour détruire les silos balistiques ayant servi à frapper l'Estalie ? On verra alors tous ses alliés se porter à son secours.

En définitive, l’OND apparait de plus en plus comme une carte joker : « chat perché ! » crient ses membres, drapés dans leur morale, graciés de tous leurs crimes par la vertu de leurs alliés qui s’en portent garant sans conditions. Je colonise, j’agresse, je développe des armes de destruction massive mais je reste intouchable car mon alliance me défendra quoi qu’il arrive. Pas de conséquences pour moi. Lorsque l'OND consent à gronder l'un de ses membres, les cris d'orfraie qu'elle pousse n'ont qu'une seule fonction : s'offrir un blanc seing en donnant l'illusion d'avoir agit, tout en regardant ailleurs le temps qu'une nouvelle actualité internationale n'accapare l'attention. L’OND, machine à blanchir les crimes internationaux ? Il semblerait bien et les associations ne s’y trompent pas : le mouvement ONDehors qui prône la sortie de l’alliance dispose de plus en plus d’arguments en faveur d’une rupture avec l’Organisation des Nations Hypocrites. Car l’OND devient de plus en plus difficile à assumer pour ceux qui, hier encore, la percevaient comme le porte étendard d’un droit international naissant. L’ambition semble aujourd’hui bien écornée, faute d’avoir trop tiré sur la corde du double standard. Un espoir une fois de plus brisé par les ambitions impérialistes de quelques gouvernements dont le cynisme causera la perte et entache irrémédiablement la crédibilité en tant qu'acteurs fiables de la scène diplomatique internationale.

Dans un tel contexte, leur croisade morale contre la Principauté de Carnavale apparait de plus en plus comme une fuite en avant. « Certes nous sommes criminels, mais nous nous en prenons à plus criminel que nous ! » Sauf que Carnavale, elle, n’a jamais prétendu faire de la morale ou donner de leçons à ses voisins. En vérité, la Principauté a toujours assumé que ce n’était pas là son affaire et pourvu qu'on la laisse en paix, elle laissait le monde en paix en retour. Qui se frotte à Carnavale sait qu’il encourt son courroux. Une leçon que le Duché de Sylva et l’Empire du Nord ont ignoré, persuadés que leur alliance les protègerait encore une fois des conséquences de leurs actes… un bien mauvais calcul. La carte joker n'a pas fonctionné cette fois. Dissimulés derrière un petit doigt nommé "rationalité politique", ces pays sont tombés face à un adversaire plus redoutable qu'ils ne l'imaginaient. D’où la démonstration de force de l’OND contre Carnavale : il s’agit d’envoyer un message, « pas touche à mon immunité diplomatique, nos membres doivent pouvoir agresser, bombarder, coloniser, envahir, intimider, violer les espaces aériens sans conséquences ! » Estham a fait les frais de cet hubris, l’OND est responsable de sa stratégie cynique, les coupables du massacre ne sont pas à Carnavale, ils sont à chercher au siège du Conseil militaire de l'OND et dans ses bâtiments officiels. Les populations de ces pas ne doivent pas s’y tromper : elles sont les victimes du double discours de leurs dirigeants, qui pensaient pouvoir commettre des crimes sans jamais craindre de conséquences.

Carnavale a brisé ce petit jeu morbide. La Principauté a sonné la fin de la récréation et ramené chacun à la brutalité du réel des conséquences de ses actes. En rasant Estham, elle a prouvé que l’OND n’était pas intouchable. Ce fut le premier grain de sable dans l'engrenage d'un narratif bien rôdé qui depuis n'a cessé de partir en lambeaux. Les erreurs du Faravan qui développe aujourd'hui des armes de destruction massive, celles du Royaume de Teyla qui soutient l’agresseur Hotsalien sont autant de clous dans le cercueil de la vertu morale de l’OND. L’organisation apparait chaque jour davantage sous son vrai visage, ce que les observateurs extérieurs ne manquent pas de remarquer. Lermandie, Gallouèse, Karty, les voix s’élèvent pour dénoncer le deux-poids deux-mesures en vigueur à l’OND. L’Empire du Nord, lui, reste silencieux lorsqu’on l’interroge sur la responsabilité du Duché de Sylva dans la destruction d’Estham, et l’inconséquence de ses dirigeants qui ont fait le choix de jouer avec la puissance de feu carnavalaise, se croyant vraisemblablement intouchables en raison de leur appartenance à l’alliance. Les masques tombent pour l’OND, sauf à Carnavale, où nous sommes habitués aux bals masqués et où nous savons, nous, qu’une véritable identité ne reste jamais totalement cachée et que nul, même bien entouré, n'est au dessus des dieux…

Un article signé Mélicendre Francgâteau.

Carnavale Internationale
savoir, c'est pouvoir.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
14/09/2017
SPÉCIALE MUNICIPALES



DEUXIÈMES SONDAGES


  • JASHURY-CHAN !
Retournement de situation : à rebours de toutes les prévisions et de façon parfaitement inexplicable, Jashuria-chan passe, le temps d'une journée, à 100% d'intentions de vote dans les derniers sondages !
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
17/09/2017


  • Scandaleux !
Des documents retrouvés à l'intérieur des carcasses des bombes larguées par l'OND prouvent formellement les liens entre cette organisation et le syndicat des clowns tueurs ayant sévi de 2011 à 2015 !
  • Aveu !
L'Empire du Nord confesse à Carnavale Matin avoir déclenché les hostilités contre la Principauté et endosser l'entière responsabilité pour le massacre d'Estham. Plus d'informations à venir.
  • Internationale !
Pacte afaréen de sécurité : Bartholoméon de Petipont proposera la candidature de la RAC© ce vendredi.
  • Embêtant !
La condamnation à de la prison ferme de l'ancien maire de Carnavale révèle un flou juridique imprévu concernant l'incarcération des riches.
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CARNAVALE MATIN
26/09/2017


Un rapport de l'ASA interpelle les politiques et secoue la filière de la viande chimérique

Salon gastronomie à l'hôtel Brunmouton


C’est une rare bonne nouvelle pour le secteur de la gastronomie et celui de la souveraineté nationale : mieux nourrir les Carnavalais pour leur offrir une meilleure santé tout en consommant des protéines locales et donc réduire le déficit commercial est possible. Mais à condition de faire évoluer nos habitudes alimentaires, réduire les pertes et les gaspillages et modifier le contenu de nos assiettes.

Voici bientôt dix ans que plusieurs dizaines de chercheurs carnavalais, issus des formations d’excellence de Bourg-Léon en nutrition, épidémiologie, climat, agriculture, science politique, économie... et réunis au sein de la puissante Association pour la Souveraineté Alimentaire (ASA), épluchent la littérature scientifique et modélisent différents scénarios. Leur second rapport, publié vendredi 25 septembre dans la revue scientifique Futur, montre qu’en transformant à la fois la production et la consommation, il est possible de concilier santé, autonomie alimentaire et exceptionnalisme gastronomique.

Ce pavé de 255 pages dresse tout d’abord un implacable constat : notre alimentation actuelle nuit à l’économie carnavalaise en faisant reposer le gros de nos apports en nutriments sur des cocktails moléculaires de synthèse, compléments et plantes OGM qui, bien que résistantes, nécessitent une logistique importante pour pousser dans de bonnes conditions. Alors que la Principauté produit, en chiffres bruts, suffisamment de calories pour répondre aux besoins de l’ensemble de sa population nationale, les circuits de production sont jugés moins efficaces que dans d’autres économies aux méthodes « plus naturelles » (agriculture traditionnelle et raisonnée, élevage non-intensif, etc.). Par ailleurs, leur distribution est clairement inéquitable et inadéquate, avec une surconsommation « historiquement malsaine » dans les classes supérieures où les banquets vomitifs restent une pratique courante, tandis que près de trente millions d’ouvrier souffrent encore de sous-alimentation. Cette carence en protéine a un impact indirect sur la productivité nationale en rendant les corps maladifs et moins endurants au travail.

Carnavale, grâce à la science Dalyoha, s’est pourtant distinguée depuis plusieurs décennies en embrassant un modèle dit « tout-OGM », une saturation chimique des sols en engrais de synthèse, sulfates et phosphores, la culture de viande en laboratoire et la constitution de cheptels chimériques, dont la production individuelle de chair est largement supérieure à celle des autres animaux. Pourtant, le bilan est cruel : la rentabilité n’est pas au rendez-vous malgré les promesses des Laboratoires et les infrastructures et investissements nécessaires pour maintenir cette industrie 100% artificielle pèsent en définitive sur l’économie. Trop de capital humain consacré à la recherche, à la maintenance des laboratoires, aux calculs et à la surveillance nécessaire pour la suroptimisation des chaînes de productions. Cela fait certes de la population carnavalaise celle qui compte le plus de chercheurs au monde, mais les salaires et les infrastructures augmentent les coûts là où un paysan teylais, aussi inefficace soit-il, n’est payé qu’une misère en comparaison d’un ingénieur agronome carnavalais.

Par ailleurs, l’étude fournie par l’Association pour la Souveraineté Alimentaire pointe du doigt des régimes inadaptés, insuffisamment protéinés, à base de nourriture de mauvaise qualité : trop riches en sucre, graisses et aliments ultratransformés. Un constat qui, au regard des récentes découvertes en nutrition réalisées par les Laboratoires Dalyoha, serait nocif à longs termes et entraîneraient plusieurs dizaines de milliers de décès prématurés chaque année, à cause de maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, de l’obésité ou encore de certains cancers. La surutilisation par l’industrie agricole carnavalaise de pesticides, engrais chimiques et autres substances visant à traiter et encourager la pousse des plantes aurait également des effets nocifs indirects, par la pollution de l’air et de l’eau notamment. Un bilan qui interroge et alerte quant à la perte qu’elle entraîne pour l’économie de la Principauté. Certes le secteur pharmaceutique ne s’est jamais porté aussi bien, le PIB généré par les soins massifs et soutenus prodigués à la population ne soutient pas la production industrielle. Une situation que dénonce l’ASA, dans un contexte où Carnavale cherche plus que jamais à sacraliser sa souveraineté et son autonomie par rapport aux marchés mondiaux.

L’ASA pointe par ailleurs les pertes à l’intérieur du circuit de consommation et de distribution. Le gâchis alimentaire, d’une part, mais également la déperdition liée à des denrées périssables qui atteignent trop vite leurs dates de péremption ou sont stockées dans des conditions inadaptées, faute d’infrastructures consacrées à créer des conditions de conservation moderne dans les bas-quartiers. Enfin, une part conséquente des nutriments n’est tout simplement pas assimilée par l’organisme, ce qui entraine des phénomènes de dénutrition massive et des famines paradoxales : « les gens ont de quoi manger, mais ils se décharnent malgré tout et les carences s’accumulent. »

L’ASA tire donc la sonnette d’alarme et interpelle Blaise Dalyoha et Améthyste Castelage, dont les entreprises sont respectivement responsables de la production et distribution de la nourriture au sein de la Principauté. « Il y a urgente nécessité de transformer nos systèmes alimentaires pour garantir un avenir soutenable, souverain et économiquement durable pour Carnavale. » L’ASA met sur la table plusieurs pistes de réflexion pour une transformation qui s’appuierait sur trois piliers : une réduction de 75 % du gaspillage et des pertes (actuellement, environ 1 775 kilocalories (kcal) par personne et par jour sont perdues, ce qui représente 40 % de la production alimentaire gaspillée ; la révision des choix d'orientation des Laboratoires Dalyoha afin de consacrer la R&D carnavalaise à maximiser l’augmentation de la rentabilité en se donnant des objectifs chiffrés et mesurables tel que l’indice kcal/CC ; enfin et surtout, une modification de nos habitudes alimentaires.

C’est tout l’intérêt du rapport de l’ASA : penser ensemble la production et la consommation, analyse le docteur Emilien Décent, ex conseiller municipal et chirurgien-nutritionniste à Bourg-Léon. Les questions posées et les propositions formulées éclairent sous un nouveau jour certaines des problématiques que rencontre actuellement la Principauté de Carnavale. Par exemple, plutôt que d’argumenter sur les besoins en énergie que réclament les serres hydroponiques et la culture du maïs OGM, on recentre le débat en s’interrogeant pour savoir si on a vraiment besoin de manger autant de pop-corn.

Mais rediriger les efforts vers la consommation utile, est-ce vraiment pertinent dans une société dont la gastronomie repose précisément sur l’excès ? « Carnavale a toujours su se réinventer, elle l’a fait après le Chaos, elle saura le faire après l’Armageddon’t, j’en suis certain. Il n’est pas nécessaire de transiger sur nos pratiques mais plutôt sur le contenu de nos assiettes et sur l’efficacité du parcours des aliments » explique le docteur Décent. En augmentant la qualité des nutriments, en diminuant les pertes et en améliorant nos recettes, les Carnavalais pourront continuer à pratiquer les banquais vomitifs, et ce sans mauvaise conscience.

L’ASA s’appuie sur une abondante littérature scientifique pour modéliser une « assiette idéale », conçue pour optimiser notre santé individuelle, la croissance et les muscles des travailleurs, le tout en s’appuyant sur les ressources directement présentes sur le territoire de la Principauté. Leurs conclusions orientent vers l’objectif de fournir à chacun un apport journalier de 2 000 kilocalories par personne, soit environ 1 000 kilocalories de moins que la moyenne actuelle à Carnavale. Les nutriments seront répartis différemment avec une proportion entre 30% et 40% de protéines, 50% de glucides et seulement 10% de lipides. De quoi façonner des corps secs et nerveux, débordant d’énergie.

Ce régime se compose majoritairement de viandes, en particulier de viande humaine (y compris élevée en laboratoire), de céréales complètes (riz, blé, maïs, avoine, millet...), de légumes et de fruits (dont un certain nombre seront issus des vergers de CRAMOISIE©). La consommation massive de viande humaine plutôt qu’issue des cheptels de chimères est LA grande bifurcation que propose l’ASA. Si les festins cannibales sont une pratique acceptée à Carnavale, ils demeurent malgré tout marginaux et sont soit réservés à l’élite gastronome, soit à la plèbe en situation de famine. La classe moyenne et les bas-quartiers ne sont pas si familiers que ça avec la pratique, ce que l’ASA préconise de changer : « la viande humaine est partout disponible, elle se renouvelle naturellement, permet des économies au niveau des circuits de distribution, elle est locale et contrairement à une vache ou une chimère, elle est productive entre la naissance et le moment de la mort » explique Géraldinès Mœursurtoi, rapporteuse de l’ASA. Encourage la consommation de viande humaine permettrait de faire des gains économiques substantiels en limitant le gaspillage de toutes ces protéines. Une façon pour les Carnavalais de rendre à la Principauté ce qu’ils lui ont apporté, et inspirée du recyclage mesolvardien.

Le Carnavalais a pour mérite d’être naturellement traité aux antibiotiques ce qui limite le pourrissement de la chair dans les premières heures après la mort et empêchent aux larves de se développer à l’intérieur des cadavres. Bien sûr il ne faut pas abuser et ramener rapidement les morts dans des lieux de stockage adaptés, l’ASA préconisant d’ailleurs d’investir dans des chambres froides municipales où mutualiser la chair humaine. Une proposition saluée par le syndicat des bouchers qui y voit une opportunité de fonctionnariser en partie leur profession, très exposée aux variations du cours de la viande entraînée par la conflictualité du contexte géopolitique. La seule chose à laquelle il faudra être attentif est la qualité des parties molles qui se dégradent rapidement, notamment les foies et les cerveaux qui peuvent être chargés en toxines et en prions. Un traitement adapté à ces organes doit être mis en place, l’ASA suggérant une grande campagne pédagogique afin d’initier les Carnavalais aux bonnes pratiques culinaires.

Une conclusion qui va d’ailleurs dans le sens de certains candidats à la mairie de Carnavale : Fabien Tourniquet, candidat en vue des municipales, a salué « une prise de conscience bienvenue quoique tardive des enjeux du XXIème siècle » et a expliqué que « sans prise en compte de la question alimentaire dans notre économie, Carnavale ne pourra jamais résoudre ses problèmes de productivité au travail. » L’ASA, qui se garde bien de prendre position officiellement en faveur de tel ou tel candidat, assume espérer remettre ces problématiques au cœur du débat politique carnavalais et ne pas les réduire à des postures caricaturales, pro ou anti-gastronomie.

Comme le régime prôné par l’ASA est plus sain, le gain en santé attendu pour les Carnavalais avait de quoi alerter la puissante industrie pharmaceutique de Carnavale. Une augmentation du niveau de vie des Carnavalais grâce à leur alimentation étant de nature à diminuer les bénéfices qu’engrange Grand Hôpital en les soignant. Bourg-Léon et les Laboratoires Dalyoha se sont pourtant déclarés ouverts d'esprit vis-à-vis des recommandations de l'ASA et prêts à réorienter une petite partie de leurs activités non plus vers le soin mais vers la prévention et le suivi : conseils en diététiques, analyses et examens d'anticipation, mise en place de processus de refaçonnage corporel grâce à l’utilisation de stimulants, stéroïdes et autres drogues de synthèse pour accélérer le métabolisme et la régénération des tissus musculaires. Les Laboratoires Dalyoha ont également révélé travailler depuis plusieurs décennies sur l’optimisation de la neurogenèse, dans le cadre de la lutte contre certaines maladies dégénératives, la perte de mémoire, de plasticité cérébrale et, plus généralement, tous les symptômes liés au vieillissement. L’industrie pharmaceutique a donc encore de beaux jours devant elle.

Le plus grand détracteur de l’ASA est, finalement, la filière de la viande traditionnelle, est vent debout contre cette « mafia anti-viande de chimères », comme la surnomment certains. Déjà, lors de la publication de leurs premières conclusions dans Futur en 2016, une campagne de dénigrement avait déferlé sur les réseaux sociaux notamment. Cette fois, les grands producteurs de viande chimérique ont décidé d’aller plus loin : attaques de drone contre certains membres en vue de l’ASA et interventions musclées pour interrompre des festins cannibales traditionnels du quartier des lucioles, leurs méthodes se font de plus en plus musclées face à ce qu’ils considèrent comme « une menace existentielle pour la filière. »

Un article signé Philippe Pine.


Il n'y en aura pas pour tout le monde :
Mademoiselle Myosotis met en vente des flacons de l'eau de son bain de bouche


Carnavale Matin
pour des matins de bonne humeur !
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CARNAVALE INTERNATIONALE
26/09/2017


En Messalie : rassurez vous !
Tanska aboie mais ne mord pas


Tanska prétend que sa voix porte : elle n'ébouriffe même pas un papillon


Menace proférée, promesse brisée : le 27 juillet 2017, il y a plus de deux mois, la République Fédérale de Tanska menaçait de retirer tous ses capitaux en Messalie si cette-dernière acceptait sur son sol l’implantation d’un jardin botanique Dalyoha. Depuis de l’eau semble avoir coulé sous les ponts puisque la République Fédérale de Tanska est récemment revenue investir en Messalie avec un projet d’aménagement des quais à Deursoms. Une nouvelle qui fait ricaner dans les milieux d’affaires carnavalais. On y constate, une fois de plus, que les menaces d’un membre de l’OND ne sont pas suivies d’actions. On se souvient en effet des nombreux « ultimatums » adressés à la Principauté de Carnavale et dont les menaces étaient systématiquement creuses, ou bien en dessous des proportions annoncées. Il aura finalement fallu que la Principauté rase Estham pour que l’organisation se réveille mais attention ! toujours en épargnant les civils ! De bien généreuses intentions qui peinent à dissimuler la nature peu intimidante et très aléatoires des menaces proférées par l’OND.

Les Tanskiens resteront donc en Messalie. Dictatures, criminels et mafieux du monde entier, prenez bonne note : la République Fédérale aboie mais ne mord pas. Laissez passer quelques mois et elle vous oubliera. Nous relevions l’hypocrisie des membres de l’OND déjà la semaine dernière, nous la soulignons aujourd’hui une fois de plus : après Teyla, c’est Tanska prise la main dans le pot de confiture. Cet empire colonial qui ne dit pas son nom mais possède sous sa coupe au moins un État client, la République Fédérale de Nordlig-Kors, ainsi que plusieurs colonies en Afarée et à travers le monde. L’impérialisme et le colonialisme passés à la machine à laver des bons sentiments et des déclarations d’intention, du vent pour qui prend au sérieux la géopolitique internationale. Aux yeux de l’OND, le tort de Carnavale pourrait finalement être d'avoir tenu ses promesses : habituée à l’hypocrisie et aux annonces vides, l’organisation ne devait pas s’attendre à ce que les menaces proférées par la Principauté se réalisent. Estham rasée les aura ramené à la réalité : une déclaration engage, ne pas s’y tenir décrédibilise, la diplomatie est un jeu qui doit être pris au sérieux.

Que Carnavale, nation isolationniste qui avait volontairement démantelé ses services diplomatiques jusqu’à l’Armageddon’t soit finalement plus fiable et crédible sur la scène internationale qu’une OND empêtrée dans ses contradictions en dit long. Laissons leur hypocrisie aux hypocrites, la parole carnavalaise, elle, est d’or. Et lorsque nous menaçons, que l’OND se souvienne que nous, nous ne le faisons pas à la légère.


Un article signé Mélicendre Francgâteau.

Carnavale Internationale
savoir, c'est pouvoir.
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
04/10/2017


  • Étonnant !
La coupure d'électricité d'Améthyste Castelage, en plus d'offrir aux Carnavalais une vue magnifique sur les Orionides, a augmenté significativement le nombre de débuts de grossesses.
  • Intrigant !
Vivien Pullisson porte plainte après le hacking de son ordinateur et le vole de 9GO de fichiers textes. Il a cependant refusé d'en préciser le contenu à nos journalistes.
  • Sympathique !
Afin de faire remonter la jauge de moral de Carnavale, le SAD BB organise une kermesse dans la villa Mirmidon, quartier des hélicons, 56 rue du petit âne.
  • Révolution ?
Socialisme ou barbarie ? Deux ans après avoir voté pour la barbarie, Carnavale est désormais plus souple sur la question.
  • Désolant...
Tentative d'invasion en cours par l'OND : on ne pourra pas dire qu'on ne les a pas prévenu...
  • Suspens !
Vote d'exclusion de CRAMOISIE© du Pacte afaréen de sécurité : "Si Bartholoméon échoue à convaincre l'Afarée, il devra démissionner" estime Camille Printempérie.
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CARNAVALE MATIN
08/10/2017


Inclusivité :
le SAD BB annonce la création d'une brigade communautaire uniquement composée de clones


Brigade communautaire uniquement composée de clones


La question clone n'en finit pas de faire couler de l'encre. A mesure que les premières générations d'humains clonées, nées dans les années 1980, ont non seulement atteint l'âge adulte mais commencent à occuper des postes à responsabilités, les revendications spécifiques à la communauté trouvent un écho de plus en plus favorable au sein de la société civile. Qui n'a jamais rencontré un clone ? Sans doute en fréquentez vous sans même le savoir. A Carnavale, le premier pays au monde à avoir non seulement légalisé mais aussi pratiqué massivement le clonage humain, les clones sont des membres à part entière de la société civile. Si la question de leurs droits civiques continue d'être débattue, avec de nombreux progrès salués par la communauté, certaines estiment que les réformes ne sont pas assez rapides et appellent à un sursaut citoyen.

Le très influent Club des Clones de Carnavale (CCC) n'a jamais cessé de faire campagne pour obtenir une extension des droits des humains clonés, mais aussi pour combattre les stéréotypes liés à ces individus-éprouvettes. Jeudi dernier, le CCC a annoncé conjointement au SAD BB (le syndicat des militaires, héritier des milices Obéron) la création d'une brigade communautaire uniquement composée de clones. Leur entrainement sera écourté par rapport à celui des milices traditionnelles mais son objectif est moins de performer sur le champ de bataille ou face aux mafias que de constituer un interlocuteur de confiance pour dialoguer avec la communauté éprouvette.

Ces dernières décennies, l'histoire de Carnavale a été en effet émaillée de scandales et de débats liés à des cas de discrimination et de violences policières contre les clones. Le CCC milite depuis longtemps pour que soit reconnu qu'il existe une forme de clonisme d'état, aussi parfois appelée "pro-natuvisme". En effet, les clones font l'objet de nombreuses discriminations, pas toujours justifiées car parfois fondées sur de simples stéréotypes. Il est reproché aux clones d'être plus maladifs par exemple, plus faibles physiquement en moyenne également en raison des risques liés au processus d'implantation du noyau d'une cellule humaine déjà formée dans une cellule œuf. Les complications sont nombreuses et si Carnavale maîtrise de mieux en mieux le processus, il reste des risques.

Ces risques ont longtemps suscité une méfiance chez les employeurs potentiels et les assureurs qui refusent de payer les soins des clones malades. Dans un pays comme Carnavale où l'accès aux services de Grand Hôpital est un enjeu de société majeure et où il n'existe pas de système de santé alternatif à celui proposé par la famille Dalyoha, se voir mis à l'écart des parcours de soin standards peut être un vrai handicape. A Carnavale, les risques pour la santé sont nombreux : infections diverses, maladies rares, intoxications liées à la pollution sans parler des maladies chroniques auxquels les clones sont plus souvent exposés. Leurs conditions de vie sont également plus dures puisque certains sont totalement ou partiellement privés de libertés, ils sont encore légalement la propriété de leurs originaux lorsque ceux-ci ont demandé à les faire naitre pour un usage spécifique. Le statut légal des clones a beau s'être amélioré ces dernières années, la communauté éprouvette conserve malgré tout une mauvaise réputation auprès du reste de Carnavale.

Ces préjugés malheureux contre les clones ont entraîné plusieurs cas de maltraitance par la police, dont certains très médiatisés comme l'éviscération publique d'Augursin Granulé n°2, tué lors d'un contrôle d'identité. La Justice avait statué qu'il s'agissait d'un accident mais le fait que l'éviscération ait duré 15mn et ait été réalisée avec la tronçonneuse personnelle de l'officier de police et non sa scie sauteuse de service ont fait hurler la communauté clone à l'injustice. Recrutés jeunes, souvent sortis des orphelinats ou de laboratoires en perte de vitesse économique, revendus par leurs propriétaires, ces clones sont rachetés par le SAD BB et affranchis en échange d'une promesse d'engagement. En constituant une brigade communautaire, le SAD BB espère renouer le dialogue avec la communauté éprouvette. Ses effectifs devraient s'élever à 10 000 officiers de police, opérationnel après trois mois de formation sur le terrain auprès de Commissariat Central.

L'enjeu est double. Non seulement faire en sorte que les clones n'aient plus peur de se rendre à Commissariat Central pour déposer plainte, ce qui compliquait forcément la lutte contre les comportements discriminatoires, mais également adapter l'exercice policier à des individus de composition physique plus faible ou maladive, qui n'auraient sans cela pas leur place dans les milices régulières. Des entraînements sur-mesure, des activités adaptées dans des quartiers spécifiques et surtout, le plus important, une couverture santé à la hauteur des enjeux. Autant dire, une chance pour les clones de peut être enfin vivre une vie normale.

Cette initiative ne fait toutefois pas l’unanimité. Certains politiciens dénoncent en effet avec virulence une forme de discrimination positive qui consisterait à créer des postes pour s'adapter aux gens, et non des gens pour s'adapter aux postes. "Bientôt une brigade de malades mentaux ?" ironise par exemple Victoire Grimalkin, candidate à la mairie de Carnavale. D'autres mettent également en garde contre le pied dans la porte d'une futur politique des quotas qui récompenserait les individus non pour leur mérite mais pour leur naissance par exemple. "Il existe plus de 15 000 maladies chroniques recensées à Carnavale, 30 000 handicapes différents allant de la déficience mentale sévère à la malformation en passant par le fait d'avoir des parents protestants, imaginez si nous devions donner de la représentation à tous ces tarés ? on ne s'en sortirait plus" craint Danette Balamande, éditorialiste pour Casse investigation.

Le CCC balaie toutefois ces craintes : "l'accès aux droits des clones n’ôtera rien au reste de la société, mais il donnera davantage leurs chances à des gens méritants qui, en raison des conditions de leurs naissances, n'ont pas pu trouver leur place dans cette société". Le prochain combat du CCC ? La prise en charge par l'Etat des frais d'avocats des banques d'organes, ces clones créés uniquement pour servir de réservoir de matériel génétique à leur original. "Il n'est pas normal qu'encore aujourd'hui 25% des clones soient condamnés à vivre privés de leurs droits, souvent dans des conditions déplorables, enfermés dans des cages ou des laboratoires en attendant de passer sur le billard, et n'aient pas accès à un bon avocat !" Le combat pour la reconnaissance des droits des clones semble donc encore loin d'être réglé.

Un article signé Philippe Pine.
PS : après avoir reçu plusieurs lettres et appels de la part de nos lecteurs, nous nous excusons pour l'usage du terme "communauté éprouvette", jugé discriminant. Nous prendrons garde de ne plus l'utiliser dans nos futurs articles.



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Le premier dentifrice qui fait friser les dents !


Carnavale Matin
pour des matins de bonne humeur !
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
16/10/2017


  • Ça arrive !
Erreur de manipulation des cours de la bourse : Carnavale passe provisoirement dans le rouge, Améthyste Castelage promet que la situation sera rétablie dans les prochaines heures.

Manipulation foireuse du cours de la bourse
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CARNAVALE DEMAIN
19/10/2017


Menaces chimiques et bactériologiques :
Robotic & Toc annonce travailler à la conception de robots de maintenance


Menaces chimiques et bactériologiques :<br>Robotic & Toc annonce travailler sur des robots de maintenance


Le théâtre carnavalais est notoirement hostile aux être humains. La pollution, le manque d’hygiène des bas-quartiers (ne parlons pas des égouts et des quartiers inondés) rend particulièrement périlleux le travail des agents municipaux qui sont confrontés aux risques de maladie ou d’infections. La science Dalyoha a jusque-là permis d’équilibrer ces risques, dans une folle course à l'armement contre la pollution et les pathogènes, développant des médicaments et des vaccins au fur et à mesure que la menace biologique et chimique évoluait.

Et si, une fois de plus, la solution était à trouver grâce à un pas de côté ? Grâce au génie carnavalais ? Et si, plutôt que d’exposer d’honnêtes travailleurs à ces menaces, nous leurs faisions piloter des drones. Robotic & Toc en est persuadé : les robots sont l’avenir de la Cité noire. « Ils ne tombent pas malade, ils ne s’entaillent pas sur des objets infectés, ils ne respirent pas de vapeurs toxiques. Ils sont remplaçables, inépuisables, pourront combattre à termes et faire face aux menaces humaines et animales. Autrement dit, ils sont une excellente réponse aux dangers inhérents de Carnavale. »

Carnavale possède une tradition de créations d’automates, de fabrication d’horloges et, ces dernières décennies, ce savoir-faire a évolué vers les recherches en robotique, dronotique et en intelligence artificielle. Cette tradition pourrait, selon Robotic & Toc, être mise au service des commodités urbaines tout en réinvestissant certains territoires actuellement inexploitables de la Principauté. Les méthodes habituelles de la mairie (noyer les égouts dans l’acide, larguer du napalm sur les quartiers sensibles, répandre des agents infectieux au sein de certaines populations pour contrôler la démographie, etc.) sont des stratégies de geste des masses, sur lesquelles il est difficile de capitaliser.

L’exemple tragique du quartier des luminaires, ravagé par le feu pour faire face aux meutes de chiens qui l’avaient envahi, est un exemple de ce que Carnavale doit désormais éviter de reproduire. Dévaster un territoire pour le purger de ses menaces est une solution de facilité, déployée par la noblesse sans se soucier des pertes collatérales, et qui provoque des destructions irréparables. L’argent ne nous rendra pas la tour aux corbeaux ou le pont Saint-Martiste que les flammes ont fait s’effondrer. Une approche plus subtile doit pouvoir être mise en place, mais qui ne mette pas en danger des hommes en les faisant tenir des positions contaminés ou toxiques.

Le défi est complexe : en 2017 un robot reste, en tout point sauf en force, inférieur aux humains. Sa motricité est plus faible, son intelligence minimale (lorsqu'il ne doit tout simplement pas être guidé par un opérateur à distance), son habilité pour les tâches complexes et sa capacité de réaction sont limitées. Pour espérer voir bientôt déambuler des androïdes dans nos rues, ou protéger nos quartiers, Carnavale doit mettre les bouchées doubles autant sur la structure corporelle des robots que sur le développement de l'intelligence artificielle censée leur apporter l'autonomie.

Un robot, aujourd'hui, manque également de polyvalence. La force d'un humain est de pouvoir s'adapter, réagir vite à un grand nombre de situations de crises. L'androïde, lui, est designé pour un certain nombre de tâches limitées et est pris au dépourvu lorsque les circonstances le contraignent à sortir du champ de ses compétences. L'un des objectifs de Robotic & Toc est précisément d'apporter de la polyvalence et de la réactivité à ses machines, quitte à imiter la forme du corps humain pour y arriver. Bientôt des robots identiques aux Carnavalais ? Robotic & Toc se montre mesuré : « On en est encore loin, il ne faut pas attendre quoi que ce soit avant plusieurs années encore », mais sans fermer la porte pour autant. « A Carnavale, rien n'est impossible pour peu qu'on y consacre du temps et du budget. Investissez dans nos ateliers, faites nous confiances et vous pourriez bien avoir un retour sur investissement faramineux d'ici dix ans ». Une promesse qui ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.

Et contre les Jardins Botaniques ? Robotic & Toc préfère rester flou, il ne faudrait pas trop antagoniser les puissants Laboratoires Dalyoha. Melchiolivier Grimace préfère botter en touche : « je vois plutôt l’essor des robots comme quelque chose de mutuellement bénéfique. Nous pourrions concevoir des robots jardiniers, qui ne risqueraient pas de respirer les pollens hallucinogènes ou d’être piqués par des insectes dangereux. » Reste à savoir si Blaise Dalyoha sera prêt à confier ses précieux jardins à une entreprise non-estampillée Dalyoha Compagnie. Le jardinage est autant un savoir-faire que l’horlogerie, l’avenir nous dira si Robotic & Toc parviendra à les faire travailler ensemble.

Un article signé Adrienne Hyène.


Après les filtres contre la lumière bleue
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Carnavale Demain
prendre l'avenir à deux mains !
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CARNAVALE DEMAIN
23/10/2017


Portés par le marché émergeant de la bourgeoisie
les Laboratoires Dalyoha repoussent les limites de l'eugénisme


Portés par le marché émergeant de la bourgeoisie les Laboratoires Dalyoha repoussent les limites de l'eugénisme


Quelques décennies après la noblesse, la bourgeoisie se lance à son tour dans la quête d’une progéniture parfaite. C’était une pratique courante au sein du sang noble de la Principauté : outre s’assurer d’avoir des enfants sains et combattre les effets de la consanguinité, les thérapies géniques intra-utérines permettaient d’étendre le champ des négociations maritales jusque dans le ventre des mères porteuses. Lorsque deux partis bien nés s’unissent, il n’était pas rare qu’ils négocient dans leur contrat de mariage – et donc l’alliance de leurs familles – une répartition inégale des gènes de chacun. 70% du patrimoine génétique de la Duchesse de Rougemoignon, 30% pour de celui de son partenaire, le moins prestigieux Comte de Rincepus.

Des considérations qui s’appliquaient traditionnellement moins à la bourgeoisie, fortunée mais issue de la roture et pour qui la répartition génétique du nouveau-né importe moins que sa dote. Pourtant à Carnavale, de plus en plus de familles se laissent tenter par les alléchantes offres du marché de la fertilité et du diagnostic embryonnaire, qui cherche à se reconfigurer suite au suicide du gros de leurs clients. Dans une ville comme Carnavale où une femme enceinte s’expose naturellement à vingt fois plus de toxines que n’importe où ailleurs dans le monde (exception faite peut-être du Drovolski, les chiffres peuvent monter à cent fois supérieurs pour ceux qui vivent dans les égouts ou à proximité des quartiers industriels) beaucoup de futurs parents demandent à être rassurés quant au patrimoine génétique de leur progéniture.

Un tournant eugéniste parfaitement assumé qui ne choque guère qu’en dehors de Carnavale. La Principauté n’en est pas à son premier blasphème et a depuis longtemps fait des tabous des autres nations des éléments culturels parfaitement banals. Dans un salon de l’hôtel des bleuets, dans le quartier des lucioles, une assemblée de trentenaires nouveaux riches s’est réunie autour d’une fontaine de champagne sans alcool mais chargée d’hormones de synthèses, adaptées aux femmes enceintes. La pièce est décorée de marguerites « semence d'étalon » autour desquels les bourgeois écoutent une présentation commerciale des Laboratoires Dalyoha. Un jeune médecin à la plastique parfait leur présente les dernières méthodes révolutionnaires de Grand Hôpital pour l’optimisation de leur progéniture.

Alexavier Goujeon, du service marketing des sections des Laboratoires Dalyoha dédiées au dépistage embryonnaire, s’est vu confier la responsabilité du pôle eurysien des thérapies géniques embryonnaires. Il ne s’agit cependant pas que de toucher le public carnavalais : bien que la Principauté soit bien plus ouverte que ses voisins sur les questions d’eugénisme et de transhumanisme et donc un marché privilégié pour les Laboratoires, la question de soigner les maladies des enfants à naitre – et de rassurer leurs parents en leur offrant des bébés sur-mesure – est un enjeu partagé pour toute l’humanité.

En Messalie, Alexavier Goujeon a chanté les louanges des embranchements et des algorithmes personnalisés, des programmes de sélection génomique, lesquels nous aideront bientôt, a-t-il assuré, à éradiquer quantité de pathologies et de maladies. Médecin célèbre à Carnavale et figure de la pédiatrie, Alexavier Goujeon est à la tête de plusieurs équipes spécialisées dans la fertilité et bénéficie de la confiance de Philippe Géminéon, le directeur de Grand Hôpital. Installés dans le sud de Bourg-Léon, la branche de Grand Hôpital dédié aux soins pédiatriques, à la maternité et aux opérations eugéniques intra-utérines, les cliniques d’Alexavier Goujeon propose également tout une batterie de test et d’analyses de l’ADN d’embryons pour détecter d’éventuelles anomalies chromosomiques potentiellement liées à des milliers de maladies. Le but ? Fournir aux parents une quantité d’informations inédite sur leur future progéniture pour leur permettre de fonder une famille en bonne santé et en toute sérénité.

Pour l’heure, les services proposés par Alexavier Goujeon touchent avant tout des parents issus de la bourgeoisie carnavalaise, pour le moins privilégiée. Mais les Laboratoires Dalyoha espèrent gagner des marchés moins acquis aux valeurs de Carnavale, et le biais de soigner les enfants semble un excellent cheval de Troie pour toucher des populations encore peu réceptives à la médecine intrusive de Bourg-Léon. Un jour, pas si lointain peut-être espère-t-il, la méthode d’Alexavier Goujeon pourrait changer la façon de faire des enfants dans le monde entier. Pour les Laboratoires Dalyoha, ce n’est toutefois pas qu’une question de gros sous : il s’agit de changer les mentalités et de les préparer aux merveilles de la science carnavalaise afin de constituer ses marchés de demain et de rendre le monde plus ouvert à la vision transcendante et transhumaine de la Principauté. Car de telles méthodes soulèveront immanquablement une multitude de questions éthiques et politiques, alors que la reproduction sera de plus en plus une histoire de sélection génétique et d’analyse de données – et de moins en moins une affaire de sexualité. « Ne jouez plus à pile ou face avec la vie de leurs enfants », clame Grand Hôpital dans de grandes vidéos publicitaires alternants entre les tons blancs cliniques et des teintes pastels plus douces.

Le temps semble jouer en faveur des Laboratoires Dalyoha : la bataille culturelle est d’ores et déjà en train d’être gagnée sans que les équipes de communication de Carnavale n’aient besoin de trop mouiller la chemise. Au mieux apportent-elles un petit coup de pouce bienvenue. De nos jours en effet, les femmes enceintes effectuent déjà couramment des dépistages de maladies génétiques rares causées par la mutation d’un seul gène identifié comme à risque, par exemple la mucoviscidose, ou par une anomalie chromosomique congénitale, par exemple la trisomie 21. Mais Grand Hôpital, en tant que pionnier de l’analyse et du séquençage génique, est le premier à revendiquer d’être capable de séquencer l’intégralité du génome d’un embryon, soit 3 milliards de paires de base ! Une carte ADN qui permet de tester plus de 1 200 pathologies monogéniques (pour lesquelles un seul gène est en cause) peu communes à partir de seulement 5 cellules embryonnaires prélevée intra-utero. Les balbutiements de l’analyse IA permettent aux médecins de Grand Hôpital de gagner un temps fou en l’avenir semble prometteur pour cette technologie.

À l’aide d’algorithmes personnalisés, les équipes d’Alexavier Goujeon produisent des « scores de risque polygénique », lesquels prédisent le risque qu’a un embryon de contracter au cours de sa vie des pathologies liées à plusieurs gènes, telles qu’un trouble bipolaire, un cancer, la maladie d’Alzheimer, l’obésité, la lèpre de Carnavale ou la schizophrénie. La stratégie commerciale des Laboratoires Dalyoha est ambitieuse et assume d’être agressive : à Carnavale, le dépistage embryonnaire coûte presque 800 Chèques Carnavalais – en plus des quelque 9 000 Chèques Carnavalais que coûte une fécondation in vitro. Le réseau bourgeois du quartier des lucioles et d’autres hubs technologiques carnavalais constituent le marché de niche idéal. Ce sont là que résident les biohackeurs boulimiques de données, friands d’exosquelettes, de gadgets connectés, d’améliorations divers et variées et de mélanges biotechnologiques. Les cœurs artificiels, organes connectés et appareillages d’assistants IA directement greffés sur le corps sont à l’avant-garde du transhumanisme carnavalais. Grand Hôpital a façonné depuis des décennies une culture hygiéniste totale, popularisant les opérations préventives, les IRM mensuelles et un contrôle de son propre corps, une optimisation systématique grâce à l’accès aux données biologiques en tant réel qui dictent nos décisions médicales. Pour cette bourgeoisie en pleine ascension sociale et en quête de grandeur, fournir à leur progéniture des avantages génétiques n’est qu’une façon d’anticiper sur un avenir sous cloche, où technologie et biologie se confondent au service de l’humanité.

Mais en dehors de Carnavale ? La greffe prendra-t-elle ? Si on regarde les services fournis en Messalie, on sera presque surpris de voir que les prix proposés par les Laboratoires Dalyoha sont presque moins chers d’un tiers du prix de Carnavale. Comment expliquer cela alors que Bourg-Léon sont accessibles à la bourgeoisie de la Cité noire par le pont Saint-Pierre (en reconstruction) tandis qu’un Messaliote devra prendre l’avion et ne bénéficie – sauf exception – pas des très intéressantes complémentaires santés et assurances des grandes fortunes de la Principauté ? La réponse est à trouver dans la volonté de Grand Hôpital de conquérir le marché messaliote, nation voisine aux valeurs mercantiles identifiée comme un terrain d’expérimentation marketing privilégié pour les grandes compagnies de la tech et du soin carnavalais. L’objectif assumé d’Alexavier Goujeon est de « créer un besoin en proposant une offre attractive, qui deviendra progressivement une habitude, un élément de distinction dont on ne pourra plus se passer. Qui prendrait le risque d’avoir un enfant défectueux quand tous ses proches se construisent des bébés sur-mesure, qui partiront avec une grande avance dans leur existence ? L’eugénisme est à effet cliquet : une fois que vous y avez mis le doigt, c’est tout le bras qui y passe et le corps avec dans la foulée. »

Alexavier Goujeon, jeune premier à la plastique publicitaire, ne fait pas ses 45 ans. Grâce aux opérations et à une hygiène de vie millimétrée, on lui en donne un début de trentaine. Celui qui a consacré les meilleurs années de sa vie à sa carrière au sein des Laboratoires Dalyoha ambitionne désormais d’avoir douze enfants (son chiffre totem qui lui a été révélé pendant l’Armageddon’t), tous conçus à partir d’embryons fabriqués avec des ovules sélectionnés par Grand Hôpital pour leur perfection. Alexavier Goujeon en est convaincu : toujours plus sophistiquées et accessibles, les technologies de la fertilité ne vont pas tarder à devenir la première méthode de reproduction sur la planète, et ce au détriment de la sexualité. Une perspective qui séduit le monde carnavalais, désormais certain d’être à l’avant-garde de la prochaine hégémonie politique et philosophique.

Face à une législation rétive, Carnavale parie sur le cadre de vie de Bourg-Léon qui accueille chaque année des dizaines de milliers de patients étrangers venus bénéficier de soins d’excellence mais aussi d’un cadre enchanteur, propice au repos et à la relaxation. Messalie n’est en effet pas très loin de Carnavale et si les Laboratoires Dalyoha envisagent à termes d’implanter leurs cliniques sur place, pour l’heure le service marketing vente les faibles prix des billets d’avion, et les réductions intéressantes spécifiques à l’aéroport international de Bourg-Léon. Si les soins fournis par la Principauté s’adressaient jusque-là surtout à des gens déjà malades, ou aux quelques avant-gardistes convaincus par la vision transhumaniste carnavalaise, les Laboratoires Dalyoha ambitionnent désormais de convaincre une nouvelle clientèle : celle qui, prévoyante, consulte par avance afin d’anticiper les risques de maladie. Un marché potentiellement infini puisqu’il s’adresse non plus aux gens en demande de soins, mais également à tous ceux en bonne santé – et qui ont les moyens d’y faire attention.

« La sexualité, c’est pour le plaisir. L’eugénisme, c’est pour l’avenir » ; « Ne mélangez plus amour et labour » ; « Renvoyez le hasard au placard ! » sont autant de slogans proclamés par les clips publicitaires des équipes d’Alexavier Goujeon. Bientôt, assurent-elles, il sera tout à fait banal qu’un couple sélectionne un embryon parmi d’autres à partir d’une simple feuille de calcul. C’est ce que font d’ores et déjà les clients des Laboratoires depuis plusieurs décennies. La noblesse carnavalaise a pris l’habitude de choisir de donner la vie à des embryons spécifiques, selon des critères qui leurs étaient propres (esthétiques, notamment, le fait de capter davantage d’allèles que son partenaires pour avoir un enfant plus ressemblant à une lignée spécifique était vu comme un enjeu politique). Loin de ces considérations, la bourgeoisie se montre plus « pragmatique » et recherche avant tout leur « meilleur embryon possible ». Cela passe par l’élimination de ceux qui présentent un risque accru de maladie évidement, mais pas seulement. Taille, poids, groupe sanguin, et bien sûr couleur des yeux et des cheveux sont autant de choses qui peuvent être prédies par le séquençage ADN des embryons.

En septembre dernier, les commentateurs politiques se sont étonnés d’apprendre la signature d’un partenariat entre Améthyste Castelage et les Laboratoires Dalyoha, pourtant notoirement concurrents pour l’hégémonie économique dans la Cité noire. C’est que la municipalité de Carnavale cherche à s’inscrire dans un projet d’une tout autre envergure que simplement satisfaire quelques couples bourgeois. A Carnavale et dans la Principauté, le clan Castelage et ses alliés se sont mis en tête de booster la natalité. La guerre contre l’OND a certainement participé d’une prise de conscience des élites de la nécessité de pouvoir s’appuyer sur une nation puissante, souveraine et donc nombreuse. Outre pouvoir se reposer sur un vaste marché intérieur qui assurerait à Carnavale une forme d’autonomie vis-à-vis de l’économie internationale, une population nombreuse confère à la Principauté des ressources humaines inépuisables. Si jusque-là l’industrie et les laboratoires carnavalais devaient leur avance technologique au fait de ponctionner la population en cobayes et travailleurs, la Principauté souhaite désormais se reposer sur l’intelligence de ses citoyens, ses formations d’excellence et le « génie carnavalais » cet élément de langage omniprésent dans la rhétorique de la Cité noire qui devrait son succès et son avance au QI largement supérieur de ses citoyens et à une absence de tabous et de limitations dans l’imaginaire de ses chercheurs et ingénieurs. La Principauté est connue pour ses projets démesurés, ses ambitions improbables et une certaine forme de succès dérangeant dès lors qu’elle s’engage corps et âme dans un projet. Le génie carnavalais, mythe ou réalité ? ce n’est pas à Carnavale Matin de trancher, mais Améthyste Castelage semble y croire et voit dans chaque naissance un potentiel nouveau petit avant-gardiste.

La droite nationaliste, en embuscade, voit dans ces ambitions une façon de lutter contre l’immigration et de réaffirmer l’exception culturelle et génétique carnavalaise. Victoire Saint-Malkin, Clarâtre Ventmoite, Henribert Ventbeau ou encore Mandeville Titania, malgré leurs désaccords politiques, ont tous soutenus d’une façon ou d’une autre la relance de la natalité à Carnavale. Les syndicats et club suprématistes blancs répètent à l’envi qu’une chute de la natalité menacerait l’avenir de la Principauté et qu’il est urgent de faire plus de bébés pour contrer ce possible déclin. Le natalisme, jusqu’alors absent des discours politiques à Carnavale, redevient un sujet de débat surtout à l’heure où la Principauté souhaite s’allier aux Communes Unies du Grand Kah, un sujet d’inquiétude tant ce pays promeut le brassage génétique et le multiculturalisme. Améthyste Castelage se montre rassurante et assure avoir obtenu des gages du Grand Kah quant à la préservation de l’exceptionnalisme carnavalais mais dans les antichambres, l’inquiétude gronde chez les amoureux de la race blanche.

Cette mouvance en plein essor, qui n’est toutefois pas exempt de divisions internes, en témoigne la grande diversité de candidats à la mairie qui s’en revendiquent, donne un sérieux coup d’accélérateur au marché de la fertilité, où la demande va déjà bon train, encouragée par l’accès à la fortune de la bourgeoisie. En octobre, les Laboratoires Dalyoha ont annoncé souhaiter encourager l’élargissant de l’accès à la FIV y compris pour les bourses les plus modestes. Plusieurs partenariats économiques ont été signés avec les assurances privées pour inclure le droit à « une natalité de qualité » dans les services remboursés par les mutuelles. De façon plus générale, personne ne s’oppose réellement à un élargissement de l’accès à la procréation médicalement assistée. A Carnavale, le débat sur l’eugénisme et le transhumanisme a été réglé depuis longtemps et la science a largement dépassé le stade des bébés sur-mesure. La question se pose davantage sur l’accès à ces services – jusque-là surtout réservés aux plus grandes fortunes – qu’à l’éthique de ce genre de pratiques.

Bien loin du débat politique, Alexavier Goujeon assure être sur tous les fronts et avoir multiplié par dix depuis cinq ans le nombre de ses équipes travaillant sur ces questions. Les innovations susceptibles de rendre ces techniques toujours plus abordables et accessibles voient peu à peu le jour. La recherche boosté par les fonds quasi illimités des Laboratoires Dalyoha qui espèrent un retour sur investissement spectaculaire s’ils parviennent à rester à la pointe de ces nouvelles technologies. Plusieurs cliniques proposent déjà de robotiser la congélation d’ovocytes. Une application de planification familiale est également en développement : connectée à divers capteurs elle devrait donner aux utilisateurs une vision précise des moments les plus propices à la reproduction, un suivi en direct des étapes de la grossesse et de la fécondation, le tout avec un accès permanent aux services de Grand Hôpital pour prendre des rendez-vous médicaux afin de réaliser les examens appropriés. Ces services, qui facilitent et rendent même ludique la grossesse, jouent un rôle clé pour aider les gens à faire plus d’enfants. Ils rassurent les parents, leur donne un droit légitime à superviser et contrôler leurs corps, et celui de leur enfant à naitre.

Les Laboratoires Dalyoha l’assurent : pouvoir avoir un enfant en bonne santé doit être considéré comme un droit humain fondamental, et les diagnostics génétiques proposés par Alexavier Goujeon et ses équipes permettront à un plus grand nombre de personnes d’avoir des bébés – d’une part parce qu’ils augmentent les chances de réussite d’une FIV, d’autre part parce qu’ils donnent une plus grande visibilité aux parents quant à la santé et aux caractéristiques physiques et mentales de leurs futurs rejetons.

Grand Hôpital aide les gens à faire des bébés et à superviser leurs grossesses, mais pas seulement. En réalité, cela fait bien longtemps que les grossesses naturelles ne sont plus tant un sujet de débat que cela à Carnavale. La gestation pour autrui est un choix devenu banal chez les élites qui ne souhaitent pas s’encombrer d’une grossesse pendant neuf mois et les ventres disponibles à louer ne manquent pas dans la Cité noire. Louer son utérus est même devenu un moyen très rentable de se faire de l’argent pour les habitants des bas-quartiers et la promesse d’être bien traités le temps de la grossesse. Il n’est pas rare que les mères porteuses sont accueillies au sein des hôtels particuliers de la noblesse – aujourd’hui de la bourgeoisie – ou hébergées dans le luxueux complexe hospitalier de Grand Hôpital pour un suivi au jour-le-jour.

L’enjeu est en vérité encore plus ambitieux : les Laboratoires Dalyoha assument totalement espérer réussir à révolutionner aussi la manière de façonner l’avenir des enfants à naitre. Les scores polygéniques sont une forme contemporaine d’eugénisme à visée civilisatrice. Des services d’eugénisme qui visent à créer un monde nouveau en quelques générations, en augmentant la qualité de la population carnavalaise autant du point de vue physique que mental. Les Laboratoires Dalyoha prétendent en effet être en mesure de favoriser une plus grande intelligence et une santé supérieure, et ce dès le stade embryonnaire. Une façon de renforcer encore le fameux « génie carnavalais » et de projeter la Principauté dans l’avenir en lui assurant toujours un pas d’avance sur les nations concurrentes. Alexavier Goujeon déclare ainsi en conférence de presse : « Nous avons trop pris l’habitude de nous reposer sur les faveurs de Dieu pour favoriser et défendre la Principauté. Si Dieu n’existe pas ou nous ignore, il nous faut prendre notre destin en main et façonner nous même le prochain peuple élu. »

Fournir des prédictions concernant l’intelligence reste difficile, tant cette donnée dépend de nombreux facteurs, dont un certain nombre sont sociaux. Les Laboratoires Dalyoha oscillent entre modestie et ambitions : ils assurent se contenter de « rendre le terreau fertile » pour les graines que feront pousser les parents mais dans le même temps, ils multiplient les déclaration assurant à Carnavale un avenir grandiose. Ces projets s’inscrivent dans la réorientation politique de la Principauté où la gauche a davantage sa place. Le club carnavalais de bioéthique prône ainsi un « eugénisme progressiste » pour désigner non pas une politique visant à empêcher les naissances qu’un État totalitaire juge indésirables, mais les nouveaux outils biologiques à disposition des parents pour améliorer l’avenir de leurs enfants. Cléopage Millefeuille, porte-parole du club et médecine à Grand Hôpital, déclarait ainsi : « Nous modifions volontairement notre environnement, nous sélectionnons les végétaux que nous cultivons pour qu’ils soient plus nutritifs et plus faciles à récolter, nous avons inventé le paratonnerre et les vaccins pour réduire nos risques de mourir, pourquoi devrait-on se restreindre en matière de génétique humaine ? Qui trace la ligne ? Qui oserait aujourd’hui contester les bienfaits que la science et la technologie ont apporté à l’humanité ? Quelle différence entre porter des lunettes et réaliser une sélection génique de l’embryon pour lui épargner la myopie ? »

Prudent en dehors de Carnavale, Alexavier Goujeon préfère l’expression « amélioration génétique » au terme « eugénisme » qui refroidit certains conservateurs à l’étranger. Reste que ces positions ne rencontrent quasiment aucune contestation à Carnavale et sont partagées par une grande majorité des élites. Cléopage Millefeuille est à l’avant-garde de la démocratisation de l’eugénisme et se montre rassurante pour les derniers sceptiques : « Lorsqu’on choisit d’épouser telle ou telle personne, c’est une forme d’eugénisme. Et lorsque nos enfants sont plus grands, nous investissons dans leur éducation et leurs études. Quel mal y a-t-il à utiliser un outil qui permette d’améliorer un peu plus leur vie ? »

Davantage que politiques, les limitations sont surtout encore scientifiques puisque malgré les fonds colossaux investis par les Laboratoires Dalyoha, plusieurs obstacles se dressent encore sur le chemin de la médecine dans sa quête d’un être humain supérieur. A Carnavale, la législation actuelle n’impose quasiment aucune limite au type de prédiction génétique que peut proposer une entreprise, ni aucune forme de contrôle externe de ses méthodes de calcul. Un avantage pour Grand Hôpital qui peut mener ses expériences sans limites éthiques, mais qui l’expose au risque de s’engager trop loin sur de fausses pistes ou de s’aveugler quant à certains de ses résultats. Quelques rares voix sceptiques s’élèvent ainsi malgré tout dans le débat scientifique carnavalais, telle que celle de la professeure Myrtille Branlebas. Cette biogénéticienne à Grand Hôpital doute des affirmations d’Alexavier Goujeon et ne voit pas comment ses équipes pourraient réellement séquencer avec précision un génome entier à partir de cinq cellules prélevées sur un embryon, et à partir de ce séquençage détecter un éventail encore bien plus large de troubles.

Il est en effet très compliqué d’obtenir des informations génétiques fiables à partir de petits échantillons embryonnaires, explique Myrtille Branlebas. Les tests génétiques fiables, réalisés à partir d’échantillons de salive ou de sang, reposent en règle générale sur des centaines de milliers de cellules. Avec ses minuscules échantillons, les équipes d’Alexavier Goujeon sont contraintes d’utiliser une technique dite « d’amplification », qui produit des copies de l’ADN prélevé sur l’embryon. Or cette technique, alerte Myrtille Branlebas, est source d’inexactitudes majeures. L’un des risques que voit la chercheuse est qu’il n’est pas possible d’affirmer avec certitude qu’un embryon présente un risque de développer telle ou telle maladie. Alexavier Goujeon aurait donc tendance à exagérer ses résultats en expliquant avoir écarté « des milliers d’ovules défectueux » alors que ce chiffre n’est basé que sur une extrapolation.

Mais Alexavier Goujeon, lui, est d’un tout autre avis. Loin de s’embarrasser de ces critiques, il fait le pari des avancées technologiques prochaines qui pourraient permettre de limiter les risques liés aux techniques d’amplification. Pour lui, les nouvelles techniques qui permettent à Grand Hôpital de séquencer le génome d’un embryon à partir d’un si petit nombre de cellules – et donc de détecter ses anomalies et de prédire sa santé à long terme – constituent, malgré leurs limites, des avancées. « Vous avez sans aucun doute plus de chance de mourir en prenant l’avion qu’en marchant sur un chemin de campagne. Plus de chance que cet avion s’écrase dans un building et le fasse s’effondrer qu’un randonneur en fonçant tête baissée dans ses fondations. Pour autant devons-nous renoncer à l’avion ? Non car c’est un moyen de transport infiniment plus efficace que la marche. Ce genre d’arguments qui consistent à pointer quelques petites limites – d’ailleurs dépassables – pour tenter de discréditer tout un champ de la recherche prometteur, c’est de la mauvaise foi. C’est même de l’antiscience. »

Myrtille Branlebas n’est cependant pas la seule à émettre des doutes qui alimentent la controverse scientifique interne à Carnavale. Julbert Etalon, médecin spécialiste de la fertilité à Grand Hôpital a lui aussi fait part de son scepticisme quant à la méthode de calcul des scores de risque polygénique. Les équipes d’Alexavier Goujeon prétendent prédire en effet le taux de risques d’apparition de maladies en corrélant des centaines, voire des milliers, de gènes, à une probabilité de présence de maladies. Or il ne s’agit encore une fois que d’un pourcentage, pas d’un chiffre exact. D’ailleurs, Grand Hôpital fait systématiquement signer une close à ses patients pour se dédouaner en cas de future apparition de maladies d’origine génétique chez leurs enfants, afin de s’éviter des poursuite dans l’avenir. La génétique ne livre en définitive que des prédispositions, elle n’est pas un algorithme dont les résultats seraient systématiques et prédictibles. Beaucoup de facteurs nous échappent encore et si Grand Hôpital a pour ambition de les explorer et de les comprendre dans les prochaines décennies, le niveau de connaissance de la science carnavalaise oblige encore, pour l’heure, à tâtonner. Des balbutiement qui s’éloignent des promesses d’Alexavier Goujeon, contraint de se montrer plus nuancé que dans ses publicités. « C’est vrai qu’on comprend encore mal comment s’agencent des centaines de milliers de facteurs pour produire un individu unique. Toutefois le développement de l’intelligence artificielle devrait, dans les prochaines années, éclaircir davantage cette grande nébuleuse de variables. L’eugénisme est un champ d’étude gigantesque pour l’avenir et c’est la responsabilité de Carnavale de l’explorer. »

Un article signé Adrienne Hyène.


Vous avez le droit de refuser
d'avoir un enfant handicapé

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prenons l'avenir à deux mains
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
23/10/2017


  • Sexy !
L'IA de Justin l’Éternel hack un millier de panneaux publicitaires et envoie une dick pick à tout Carnavale.
  • Ambitieux !
Thérapie génique embryonnaire : le professeur Alexavier Goujeon explore l'intérêt de faire naitre des enfants avec un troisième bras pour améliorer leur motricité et leur efficacité sur les chaînes d'assemblage.
  • Joli !
Pour coller à la nouvelle direction artistique de la Principauté, Améthyste Castelage demande à ce que tous les bébés carnavalais naissent désormais avec les yeux verts.
  • Malin !
Démission d'Ignace Combat, le secrétaire général de la Banque Princière Castelage. Pour préserver la stabilité de l'administration, son clone a été embauché par Améthyste Castelage dans la foulée.
  • Mérité !
Les Jaguars du Paltoterra reconnus comme une organisation terroriste par l'OND : Carnavale leur offre un hôtel particulier dans le quartier des lucioles en guise de soutien.

  • Prévisionnaire !
Politique de la terre brûlée : Carnavale reçoit la visite de plusieurs ingénieurs du Drovolski pour étudier le meilleur moyen de faire sauter les centrales nucléaires de la Principauté en cas d'invasion sur son sol.
  • Généreux !
La Principauté de Carnavale accueille pour la première fois de son histoire une délégation afaréenne venue de Kabalie. Améthyste Castelage leur a offert de la poudre blanche pour s'éclaircir le teint en cadeau de bienvenue.
  • Honteux !
Scandale après la découverte d'un graffiti "le Grand Kah a une petite bite" tagué sur le mur extérieur de l'ambassade du Grand Kah.
  • Décevant !
La station spatiale carnavalaise a formellement refusé la proposition d'Améthyste Castelage de se cracher volontairement sur Norja.
  • Symbolique !
Les braqueurs qui avait tenté le sac de la Banque Princière Castelage ont été condamné à être noyés dans de l'or en fusion.
  • Miraculeux !
Après plus de 60 ans de recherche, Grand Hôpital met enfin au point un médicament pour faire grandir les organes génitaux masculins.
  • Efficace ?
Jeu des alliances : dans sa quête de nouveaux alliés, Améthyste Castelage propose de lancer une fléchette sur une carte du monde et de voir où ça tombe.
  • Astucieux !
Dans le but de rassurer et d'adoucir l'image de leurs produits, les Laboratoires Dalyoha commercialisent une nouvelle marque de méthamphétamine appelée méthenphéparpourça.
  • Inquiétant ?
Jardins botaniques : étonnement tranquilles, Octave Jumentfleur déclare soupçonner la création d'une super-plante carnivore. Des experts mettent plutôt ce calme sur le compte de l'automne.
  • Excitant !
Tourisme : en baisse depuis le début de l'invasion de l'OND, la Principauté espère capitaliser avec une formule "voyeurisme morbide" qui propose de visiter les théâtres d'affrontements et de faire les poches aux cadavres.
  • Nombreux !
Inflation du nombre de journaux : Casse investigation, CARNAVALE MATIN, RALLY, CARNAVALE INTERNATIONALE, CARNAVALE DEMAIN... le patronat s'inquiète que tout ce temps passé à lire la presse fasse baisser la productivité horaire.
  • Décevant...
A l'approche de l'anniversaire de l’Armageddon't, la Principauté a formellement exclu de raser une autre ville, au risque de décevoir la population.
  • Incroyable !
Coup de filet spectaculaire dans les quartiers inondés : Commissariat Central annonce que ses officiers de police ont pêché un brochet de 3m de long !
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L'ACTUALITÉ EN DIRECT
28/10/2017


  • Mérité !
Carnavale ouvre une ambassade dans chacun des pays de l'OND pour pouvoir la fermer en guise de protestation.
  • Serré !
Prix Carnavalais de la paix : Blaise Dalyoha en concurrence avec Améthyste Castelage, le premier pour sa contribution à la dissuasion biochimique internationale, la seconde pour avoir restauré le métro aérien.
  • Mignon !
Philippe Géminéon adresse ses félicitations à Sophie Jouasseing pour son bon score à Callinople et lui souhaite bonne chance pour le second tour.
  • Raisonnable !
Hotsaline : Carnavale se propose officiellement pour accueillir des pourparlers de paix.
  • Dangereux ?
Partenariat scientifique Carnavale-Drovolski : "soit les plus grandes découvertes de tous les temps, soit une catastrophe d'ampleur inimaginable".
  • Honteux !
Le syndicat des pornographes mis en redressement fiscal en raison d'un trou dans son budget.
  • Efficace ?
Pour abolir les couleurs en CRAMOISIE©, le gouvernement Petipont explore avec Grand Hôpital la solution du transracialisme.
  • Historique !
Intelligence Artificielle carnavalaise : le projet Caïn désormais seul en lice pour atteindre la singularité technologique après le meurtre du projet Abel, son dernier concurrent.
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CARNAVALE MATIN
03/12/2017


Bientôt des cliniques Dalyoha en dehors de Carnavale ?
Blaise Dalyoha le confirme dans Carnavale Matin !


Brigade communautaire uniquement composée de clones


La médecine carnavalaise est de loin la meilleure du monde, c’est un fait. Pourtant, rares sont les pays à pouvoir en profiter. Jusqu’en 2017, il était nécessaire de se rendre physiquement sur l’île de Bourg-Léon pour recevoir des soins. Cette contrainte, justifiée par le perfectionnement des machines et la paranoïa des Laboratoires Dalyoha vis-à-vis de leurs secrets professionnel et médical, empêchait Grand Hôpital de prendre en charge une grande majorité des interventions d’urgence et imposait de prendre rendez-vous, parfois des années à l’avance, pour profiter des précieux services.

Se pourrait-il que cette politique prenne bientôt fin ? C’est ce qu’a laissé sous-entendre le PDG des Laboratoires Dalyoha et propriétaire de Bourg-Léon, Monsieur Blaise Dalyoha lors d’une interview donnée à Carnavale Matin. L’échec du projet millénariste catholan porté par les Obéron – et la disparition de la famille du même coup – a rebattu les cartes idéologiques à Carnavale qui peut désormais envisage son avenir sous un autre prisme que celui d’une imminente fin des temps. Destructeurs hier, demain des sauveurs ? Les Carnavalais pourraient bien endosser le rôle de médecin du monde, alliance de la finance et de la science au service de la lutte contre les maux qui tourmentent l’humanité depuis trop longtemps.

Mettre fin à la grippe ? Au cancer ? Aux maladies sexuellement transmissibles ? Voire, peut-être, repousser les limites de la chair par le transhumanisme et la quête de l’immortalité ? Il est connu que Grand Hôpital y travaille, mais avant de devenir nous aussi des dieux, commencer par apporter un peu d’aide aux nations arriérées serait un bon début. Blaise Dalyoha envisage en effet de sélectionner plusieurs pays tests pour y implanter des cliniques Dalyoha, une première en dehors de la Principauté.

Si Grand Hôpital collaborait jusque-là plus ou moins directement avec de nombreux pays pour leurs fournir des médicaments, des machines et le cas échéant une expertise extérieure. Implanter des cliniques Dalyoha sur le terrain serait une première qui permettrait d’exercer la médecine carnavalaise au plus proche de ceux qui en ont besoin. Outre les traitements contre les maladies rares et exotiques, Grand Hôpital fournit également de nombreuses prestations de « confort » : chirurgie esthétique, liposuccion, greffes, améliorations, retouches physiques, implants, etc. la plupart des services, sauf les plus lourds, devraient être disponibles dans les cliniques Dalyoha et Grand Hôpital annonce mettre en place un nouveau partenariat avec l’Académie Princière de Médecine et de Biologie du Vale de Bourg-Léon. Des formations accélérées seront disponibles pour les médecins étrangers souhaitant se mettre à jour des progrès de la science carnavalaise. Ceux-ci seront toutefois contractuellement contraints de réserver leur nouveau savoir-faire aux cliniques.

Interrogé sur ces pays-tests, Blaise Dalyoha a lâché quelques noms, dont celui de Messalie, petit pays voisin où il a d’ores et déjà investi dans la construction d’un jardin de plaisance. La République Actionnariale partage un certain nombre de valeurs avec Carnavale dont son amour de l’argent et des gens soignés. Rien ne s’oppose en vérité à une expérimentation sur place, d’autant que les proximités culturelles avec l’Eurysie occidentale faciliteront certainement les négociations politiques et favoriseront l’intérêt du public. « On ne va pas importer la détection des psychoses auto-immunes via analyses sanguines à des gens qui se soignent à l’acuponcture et à la poudre de rhinocéros. »

Exit le Nazum, donc.


Un article signé Philippe Pine.


DURÉCULE
La nouvelle molécule qui rend dur comme de la brique !


Carnavale Matin
pour des matins de bonne humeur !
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