L’industrie de l’Empire au service du Tsarat
Cela faisait maintenant un peu plus d’un mois que les officiels raskenois et khardaziens s’étaient rencontrés dans la capitale impériale, Eberstadt, rencontre qui se révéla très productive pour les deux parties, le point principal étant sans aucun doute l’achat par le Tsarat de 60 chasseurs de dernière génération JS-17 Walküre. Ce chasseur est le plus avancé que soit capable de proposer l’Empire raskenois, capable de rivaliser avec les plus grandes puissances de ce monde, et c’est également ce chasseur qui représente la colonne vertébrale de la chasse raskenoise avec une cinquantaine d’exemplaires. Une fois le contrat signé, il ne fallut pas attendre longtemps avant que Spinake (le fabricant du JS-17) ne se mette au travail, et du travail, il y en avait. Comme dit, le contrat portait sur 60 chasseurs, mais le tout devait être livré sur une durée de 6 mois, soit 10 chasseurs produits par mois. Heureusement pour Spinake, une telle production, qui ferait tourner de l’œil beaucoup de fabricants, n’était qu’une formalité pour eux, et cela pour plusieurs raisons. Premièrement, environ 6 mois avant la rencontre, l’entreprise avait déjà dû produire une cinquantaine de chasseurs pour l’armée raskenoise, et cela avec une cadence encore plus importante de 15 chasseurs par mois ; "seulement" 10 chasseurs par mois n’étaient alors qu’une formalité pour eux. La deuxième raison est liée à la première : de par la production récente pour l’armée raskenoise, les lignes étaient encore actives, les employés toujours sur site, permettant une reprise rapide de la production.
Un mois plus tard, le dixième JS-17 Walküre sortait des lignes de production et, une fois les phases de test terminées, ceux-ci s’alignèrent sur le tarmac de la base aérienne avant de décoller en direction de leur client. En temps normal, lorsqu’une livraison de ce type est effectuée, l’avion décolle totalement dépourvu de tout armement. Cependant, dans le cas de Khardaz, et à cause des risques liés à la CSN, les avions décollaient armés afin de pouvoir se défendre en cas d’hypothétique interception. Cependant, aujourd’hui, la chose était légèrement différente : le gouvernement raskenois, voulant marquer le coup avec la signature de l’alliance défensive, équipa les avions de deux modules supplémentaires qui serviraient une fois au-dessus du Tsarat.

Quelque part sur une base aérienne Raskenoise
Pilote (JS-17 Walküre 51) – Tour de contrôle, ici JS-17 Walküre 51, actuellement stationné au point d’attente piste 27, prêt au roulage et au départ. »
Tour de Contrôle – Walküre 51, reçu. Roulez jusqu’au point d’attente décollage. Rappelez prêt au décollage.
Pilote (BSL Cerbère N°2) – Je roule jusqu’au point d’attente piste 27, je rappelle prêt, Cerbère N°2.
(quelques instants plus tard, l’avion est aligné et prêt au départ)
Pilote (BSL Cerbère) – Tour de contrôle, Cerbère N°2 aligné piste 27, prêt pour le départ. »
Tour de Contrôle – Walküre 51, autorisé décollage piste 27, vent 220 degrés pour 7 nœuds. L’état major vous fait également savoire que vous avez le feu vert pour votre mission au Tsarat. Bon vol !
Pilote (BSL Cerbère) – Autorisé décollage piste 27, merci, Walküre 51.
(Le pilote met plein gaz et décolle…)
Le premier avion mit plein gaz, l’appareil gagna de plus en plus de vitesse, puis, quand celui-ci atteignit la bonne vitesse, ses roues commencèrent à ne plus toucher la piste. Une fois dans les airs, ce fut au tour des neuf autres de s’élancer. Maintenant au complet dans le ciel, ceux-ci se mirent en formation, puis, non loin de la ville de Lengenbruck, ce fut au tour de cinq avions ravitailleurs et d’un avion de transport de rejoindre le convoi. Maintenant au complet, les 16 avions se mirent à leur vitesse de croisière d’environ 800 km/h en direction de leur destination pour un trajet qui allait durer en tout légèrement plus de 7 heures. Lorsque le groupe se trouva à moins d’une heure de leur destination, un message fut envoyé aux avions raskenois qui étaient maintenant stationnés au Tsarat dans le cadre de l’alliance. Ce message, c’était pour eux le signal, le signal pour décoller. Mais pourquoi diable auraient-ils besoin de décoller ? Est-ce que la CSN aurait attaqué ? Un avion inconnu aurait-il pénétré l’espace aérien ? Non, il n’en était rien : le ciel khardazien était terriblement calme. La raison de ce décollage était tout autre : comme dit précédemment, le gouvernement raskenois voulait marquer le coup avec cette première livraison en célébrant l’alliance désormais actée entre les deux nations.

Aux alentours de 15h30, les deux groupes se rencontrèrent, puis, une fois réunis, se dirigèrent vers la capitale. Une fois à une cinquantaine de kilomètres de la capitale tsariste, les deux groupes, volant parallèlement l’un à l’autre à une distance de 300 mètres, se mirent en formation en flèche. Puis, à l’approche de la ville, les pilotes réduisirent leur vitesse à seulement 300 km/h. Avant de survoler la ville, le chef d’escadron demanda une dernière fois s’ils avaient bien l’autorisation de faire cela, en effet, survoler une ville à basse altitude, même pour un allié, n’est pas chose fréquente, et le gouvernement raskenois le savait. Ainsi, bien avant que les avions ne quittent Rasken, les autorisations furent demandées au gouvernement tsariste, le tout en restant vague sur ce qui allait vraiment se passer afin de ne pas gâcher la surprise. Le gouvernement savait donc qu’il allait se passer quelque chose, mais la population, elle, n’en savait rien. Quel ne fut pas son étonnement, voire sa panique, quand elle vit une vingtaine d’avions approcher de la capitale à basse altitude. Cependant, cette panique ne fut que passagère et fut évacuée au moment où la vingtaine de JS-17 Walküre commença à survoler la capitale. À ce moment, les deux modules installés pour l’occasion sur chaque avion furent activés. Pas de bombes, pas de missiles, pas d’obus : non, juste de la fumée s’échappant des modules. De la fumée certes, mais de la fumée colorée, formant, pour le groupe de droite, le drapeau khardazien et, pour le groupe de gauche, celui de l’Empire raskenois. À mesure que les avions avançaient, les deux drapeaux grandissaient. Au final, et après avoir traversé la capitale Kharinsk du nord au sud, les 1,7 million d’habitants de la ville purent admirer les deux drapeaux flotter côte à côte durant quelques minutes avant que la fumée ne se dissipe.
ça mais en double avec le drapeau Khardazien d’un coté et Raskenois de l’autreUne fois leur mission accomplie, le groupe raskenois retourna se poser à sa base, quant à l’autre, celui-ci se posa sur la base convenue pour la livraison.